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Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 11 Juin 2023 - 23:17



MOVING ON AND MOTHER HENS
Jamais je ne rate une occasion de cracher sur ce qu’était Mitchell ou de rappeler ce qu’il est devenu. Et, tant pis, si c’est puéril. J’en retire une telle satisfaction que je ne m’offusque pas de la réaction de Raelyn à l’évocation de l’animal aux longs cils aux allures de proie dans les films. Je me contente de hausser les épaules, prêt à montrer patte blanche puisque je n’ai jamais ma compagne à ce gibier rabattu pour amuser les Hommes amateurs de chasse. Raelyn, dès l’instant où elle m’a tourné autour, je me suis méfié de l’étendue de sa dangerosité. Elle possédait tous les atouts de ces femmes fatales pour le coeur, le corps et l’âme des quidams. Je n’en était qu’un, arrivé dans les artères du Club à l’aide d’une simulation du hasard. Elle me plaisait, trop pour mon propre bien et j’ai oscillé entre l’instinct de survie et le plus trivial qu’est le désir, cette convoîtise qui nous consume de jour en jour. «C’est ce que j’ai dit, ce qui ne veut pas dire que c’est moi qui le pense.» J’ai insisté sur le pronom personnel : c’est ce détail qui alourdit le poids de leur comportement. «Donner des petits boulots dangereux à un gamin, homme ou femme, sans lui apprendre à se défendre… ça définit pas mille mots. Soit le nouvel engagé ne vaut d’apparence pas tripette et on attend qu’il fasse ses preuves, soit on se fiche de sa sécurité. Mon esprit étroit n’appréhende aucune autre option. «Et enchaîner des années plus tard sur des responsabilités en le laissant aussi armé qu’un bébé le jour de sa naissance. C’est un synonyme.» Est-ce la raison pour laquelle je lui ai collé un garde du corps aux basques ? Parce que je la pense inoffensive ? Je rirais au nez de celui qui l’avancerait. Ce ne sont que mes obsessions que j’ai soigné. «Et Callum n’a pas ordre de t’accompagner parce que je te pense fragile.» Le cas échéant, je n’en serais certainement pas tombé amoureux : je n’ai jamais été entouré que de femmes de caractères. Les jeunes femmes candides exigent que l’on prononce des mots et qu’on s’assure de trouver les bons pour les apprivoiser. Je ne suis pas taillé pour ça quoique Rae m’ait appris, par la force des choses, que j’étais capable d’éloquence lorsque c’est nécessaire, lorsqu’il s’agit d’elle, exclusivement d’elle. « Ce que je dis, c’est que s’il t’avait traité comme si tu étais un homme, il aurait mieux fait de viser l’équité…pour compenser l’inégalité physique par exemple.» Oserait-elle affirmer qu’elle pourrait venir à bout d’un assaillant qui mesurerait deux fois sa taille - à peu de choses près - et pèserait plus de cinq fois le sien juste avec ses points et ses pieds que je ne saurais réprimer un fou rire. Elle ne s’y risquera pas cependant. Elle est autant consciente de la perfection de son physique que de sa gracilité. «C’est tout ce que j’en pense et que j’essaie de dire.» Et, a fortiori, ce seront mes derniers commentaires à propos de nos fantômes du passé. Ma dulcinée a raison : ils n’ont plus d’importance. Seule compte ma famille enfin réunie et, sur l’heure, les courbes voluptueuses de ma complice qui m’appellent. Raelyn se fait sirène et je deviens pirate envouté. Je coule par les fonds de l’océan de plaisir vers lesquelles elles m’entraînent. Nous en remontons conquis et essouflés. La douche, témoin de nos méfaits amoureux, devient le spectateur muet des moments de douceur consacrés d’après l’amour.

Ceux-là, ils se poursuivent après notre ébat dans notre chambre où dort paisiblement notre merveille. Mu par le réflexe commun de tous les parents, nous l’observons de concert. Nous caressons sa joue, ses cheveux ou son ventre rond. Mes mains, c’est sur les épaules de Raelyn qu’elle courent savamment dans l’espoir de gommer la douleur causée par le recul de l’arme et le manque de préparation à cet exercice. «Je l’aurais fait si c’était un massage.» l’ai-je taquinée, imitant son ton et embrassant l’arrière de sa nuque. Ensuite, je respecte les indications à la lettre près. Je respecte l’itinéraire induit par la douleur. Parfois, elle se contracte, ma complice. Entre mes doigts, ses muscles se dénouent, mais je ne doute pas qu’il faudra leur dévouer plus temps dans les trois jours à venir. Au terme de la promesse qu’elle consultera si mes bons soins ne suffisent pas, je me laisse embrasser et remercier, non que ça soit nécessaire, mais un “pas de quoi” serait de trop. Je profite de cette parenthèse qui ne se refermera que d’ici quelques semaines, lorsque nous serons rassasiés de la normalité d’être réveillé par Micah, de la préparer pour aller se promener librement, sans plus craindre de menaces imminentes. D’autres surviendront, je n’en doute pas : l’heure est néanmoins à la paix et j’aspire à m’en gaver.

Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 4 Juin 2023 - 17:18



MOVING ON AND MOTHER HENS
Raelyn et moi, face à des faiblesses humaines et factuelles, c’est le pot de terre contre le pot de fer. Son épaule l’a fait souffrir et elle minimise avec le même panache que moi qui, assommé par le fièvre, prétend que ce n’est qu’une illusion. Dès lors, je lui retourne son sourire. Ma main caressant le dos de ma princesse, j’observe tous les mouvements de la reine de mon cœur, non pas en quête de preuve, mais pour déterminer comment agir pour détendre ses muscles endoloris. Je surveille toujours en mitraillant ma famille de photos et, lorsque j’annonce mon envie d’une douche, je me doute que je ne resterai pas seul dans la salle de bain. Parmi les différents messages de mon baiser s’est glissé une invitation et, Rae, elle est capable de lire entre mes lignes. Elle observe la surface, creuse le vernis et déchiffre sans effort les petits caractères. Elle ne semble pas effarée par mon approche au sujet de Solas. Elle répond à mes questions de façon factuelle et je crois que ça m’est nécessaire. Bien sûr, je suis curieux des émotions qu’elle aura ressentie à l’époque. Mais, ne sont-elles pas susceptibles de me faire chuter du mauvais côté de la barrière ? Plus tard, au cours de cet échange, je m’aventurerais sur ce terrain. Sur l’heure, j’écoute, je commente, j’essaie de compléter le livre de ses relations avec les strange des chapitres précédents que j’ai rédigés avec elle. «Des affaires avec une énorme paire de seins et le coeur entre les cuisses ? » me suis-je enquis afin de mesurer l’hauteur de sa bêtise. «A l’époque, tes affaires étaient aussi les siennes, non ? Il aurait dû s’arranger pour tout cadenasser autour de toi.» Somme tout, je l’ai fait : s’il n’est pas une menace amoureuse, je suis fier d’avoir alimenté assez de respect pour la nature de ma complice pour la tirer vers les sommets et d’avoir érigé autour d’elle des murs sans oreilles dans lesquelles reposent des pions silencieux. «Normalement, ça n’aurait pas dû l’arranger que tu sois une biche plus ou moins inoffensive.» La précision adverbiale est utile : elle est débrouillarde. Elle est capable de se sauver de situations épineuses en utilisant son décor - une bouteille de parfum - mais, jusqu'à quand ? A quel moment le facteur chance - il a joué son rôle - l’abandonnera pour des raisons abscons. Le sort colle des cibles dans le dos de ses victimes au hasard de ses caprices. Il ne possède rien de rationnel, mais forme une figure de proue du milieu de la criminalité, surtout lorsqu’il est aussi menu que son tempérament n’est volcanique. Sa petitesse aurait dû être compensée par des cours de self défense et l’apprentissage du tir pour les derniers cours. «Il espérait pouvoir continuer à sauter Lou. Mais, je vais arrêter de radoter.» Je ne renchéris pas en rappelant qu’il a une bite plus énorme dans le cerveau que dans le pantalon. Et, qu’en était-il d’Aaron ? a priori, le couple qu’ils ont formé a été voué à l’échec. Elle était une enfant en détresse : il l’a sauvée de son schéma de destruction. A cet âge, ça suffit pour cultiver l’illusion d’un amour fou pour la plus fragile des deux. C’était Rae, le maillon faible et je suis outré d’entendre qu’il eût si peu de considération pour elle qu’il l’a postée à des carrefours entre deux écoles ou deux boîtes de nuit pour dealer sa came. «Pardon ?» Ebahi, je passe une main sous l’eau avec nonchalance : je tendais à vérifier si elle était à bonne température, l’information m’a échappée. Est-ce le moment d’acter que j’accumule déjà trop de frustration pour poursuivre cette conversation ? Je le crains et, si je me permets un jugement supplémentaire - «Il n’y a rien de cohérent de sa façon de faire. Rien pour moi en tout cas.» Il la sauve d’une overdose et lui colle des sachets dans les mains pour qu’elle lui ramène de l’argent ? La logique me dépasse, mais je me rassure au minimum : il ne l’a pas collée sur le trottoir. J’en suis d’autant plus soulagé que, par bien des aspects, j’éclaire la vie de Raelyn de bien plus d’égard, de beaucoup d’affection et d’une tonne d’amour parfois peu sain, mais grâce auquel nous grandissons au contact de l’autre.

Je me souviens que, défalqué de mon t-shirt, mon torse enserré entre ses cuisses et ma bouche parsemant dans son cou des baisers pour remonter jusqu’à son oreille, j’ai défini quelques émotions par des mots, sans promesse - je risque de traquer Solas si son nom apparaît au hasard d’une converse avec un quelconque quidam -, et ce, même celles que les croquants dans leur chaumière auraient qualifié de dégradantes. Micah est dans la pièce à côté - j’ai fermé la porte - le babyphone est destiné à rester sur le plan de travail de vasque - nous serons à l’écoute - et, pourtant, nous nous déshabillons avec hâte entre deux confessions révélant la même convoîtise : balayer le danger était existant, être témoin de la détermination de Rae était grisant et, moi, je ne suis qu’un homme faible devant les courbes de mon épouse, je ne suis qu’un pauvre type comme les autres qui s’ébaudit devant les démonstrations d’un pouvoir à se partager, un qui suggère que nous pourrions dominer le monde après les torts qu’il nous a causés. «Je sais, moi aussi.» auront été les derniers mots prononcés sans saccade. Déjà nos respirations s’emballent et imposent à nos gestes le tempo recommandé pour notre convoîtise mutuelle. Sa recommandation n’a d’abord récupéré qu’un hochement de tête. Puis, sous la douche, enfin nu et profitant de notre chaleur mutuel, de l’onde d’eau qui trébuche autour de nous comme si notre bulle était déperlante, j’ai pris les rênes d’une étreinte brûlante qui, plut tard, exigera d’être conclu par de la douceur. En attendant, les circonstances ne jouant pas à la faveur de la discrétion, j’ai bâillonné ma complice tantôt de ma bouche contre la sienne, tantôt de la paume de ma main quand mes lèvres s'intéressent à des pans de peau plus sensibles et qui se dévoue avec plaisir à prolonger le combat.

Tous deux alanguis, nous autorisons nos coeurs à ralentir en nous couvrant de baisers beaucoup plus sages. Nous rassemblons également les quelques forces qui nous maintiennent debout pour évoquer la tendresse de nos mains qui se lavent mutuellement, de nos corps qui se serrent, de nos nez qui se frôlent et de nos fronts qui se rejoignent alors que nous sommes comblés et que nous l’exprimons d’un sourire béat. « Tu sais que je n’ai pas oublié que je te dois un massage.» J’ai dessiné des guillemets : à mon sens, ce sera moins sensuel que “curatif” selon mes moyens. Au moins, la remarque est-elle le point de départ à la suite du programme : nous nous rinçons, nous enfermons dans le même peignoir éponge et nous nous essuyons en riant comme des adolescents. Evidemment, nous pourrions repartir, mais nous sommes restés loin de Micah bien trop longtemps au cours de cette soirée. Alors, vêtus en partie, je me suis approché d’une Raelyn allongée auprès de sa fille avec, entre les doigts, mon sacro-saint tube d’arnica. « Pas de langue de bois. Tu me dis où ça fait mal.» Elle m’apparaît coopérative et, si je profite de l’instant pour la couvrir encore de baisers plus légers que les pattes d’un papillon, je n’en demeure pas moins inquiet. [color=#66cc66] «Si d’ici trois jours, ce n’est pas passé, il faudra voir quelqu’un… En attendant, on devrait dormir un peu avant qu’elle ne se réveille..»[/color ] ai-je proposé en éteignant la lumière. Les trois membres de cette famille forment alors une chaîne : dos contre torse avec mes bras pour refermer la boucle autour de ces trois maillons.

Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 1 Juin 2023 - 21:56



MOVING ON AND MOTHER HENS

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et, si j'éprouve l’adage avec émotion parce que mes parents ont remué mes tripes à cause de l’étendue de leur deuil mal soigné - le mien est incurable, mais j’ai appris à m’en faire un allié - Raelyn lève les doutes sur ce qu’il convient ou non d’être transparent, pleinement opaque ou coupable de mensonges. Aussi, ai-je noté qu’au cours d’une après-midi ensoleillée, je parcourrai les kilomètres qui séparent la métropole de Kilcoy et je m’installerai autour de la table pour appuyer la version des policiers porteurs de ce drame familial. Je leur expliquerai que j’ai cherché d’autres explications que celles qui suggèrent qu’elle était au mauvais endroit au pire des moments. Je leur raconterai que j’y ai consacré des nuits entières, que j’ai érodé ma santé mentale et qu’à force de faire chou blanc, je me suis enfoncé dans ma dépression jusqu’à ce que ma complice m’offre des raisons louables - quoiqu’à l’époque, difficile à accepter lorsque rire induit de la culpabilité - de me sortir la tête de l’eau. Elles sont légion et Micah n’est pas une fin en soi. Elle est la cerise sur le gâteau immense qu’est notre bonheur, celui que nous gardons sous cloche parce qu’il n’est pas question de faire croquer qui que ce soit dans cette galette. Un pirate, devant un trésor perdu depuis des siècles, ne partage pas le contenu du coffre avec ces moussaillons. Au mieux, il les vole. Au pis, il les abat. Mon âme soeur et moi, nous avons opté pour une troisième option : dissimuler notre découverte derrière des montagnes de secrets et la protéger en allant, pour ce faire, jusqu’au bout de nous-même. Ne nous sommes-nous pas usés à subir l’éloignement de Micah ? Et, ne l’avons-nous pas affronter comme un couple uni et solide, cette épreuve ? De ce postulat, je peux déduire que mes parents se relèveront eux-aussi et, approchant du loft dans un silence que j’ai brisé d’un “Hum” synonyme de “je suis d'accord", j’ai renoué avec le plaisir promis par l’avenir : celui de fonctionner de nouveau à trois.

Une fois rentré, je peux me concentrer sur la quiétude retrouvée de mon enfant. J’ai tout le loisir de photographier ma princesse qui suce son pouce et qui respire amplement au milieu de l’odeur familière des draps de ses parents. Je m’autorise à caresser son front et à fixer dans le temps sur papier sur papier glacé le soulagement de ma dulcinée lorsqu’elle la cajole, lorsque ses doigts tremblant d’émotion glisseront sur le ventre toujours arrondi de poupou de notre Micah toujours arrondi de poupon de notre Micah. Je pourrai pousser le vice à tirer un selfie malgré ma bille en tête. Elle est bruyante quand elle ricoche contre les meubles à tiroirs qui décorent mon palais mental. Je la soupçonne d’être dotée d’une conscience et, par conséquent, d’une volonté de fuir ma colère avant qu’elle ne gronde, de se cacher dans un contenant du rayon des oubliettes. Pauvre morceau de métal. Il ne mesure pas la vigueur de mes obsessions. Il ne doit son répit qu’à ma joie. Elle plie la courbe du temps : il s’était arrêté, la grimace de Raelyn réveille Chronos. Je pense au meurtre de ce soir, à son effet sur moi, à la douleur qu’il implique pour ma complice parce qu’elle n’aura pas été entraînée à se servir d’une arme. Il y a bien longtemps que cette compétence aurait dû être acquise. Elle aurait dû être aussi simple que d’additionner mentalement deux un. Est-ce que je m’estime négligeant de ne pas avoir pallier ce manquement moi-même ? Assurément. J’ai tiré des conclusions parce que le Glock a toujours fait partie du décor et qu’il m’a donc semblé évident qu'Aaron, ou a minima Mitchell, ne le lui aurait pas offert sans le mode d’emploi et un apprentissage dans les règles. Sans doute est-ce la résurgence de ma culpabilité qui altère mes réussites - ne plus me tenir pour unique responsable de la sécurité de ma femme : c’est une grande fille - et qui tirent sur mes traits finalement détendus dès que nous fûmes ensemble, à l’abri derrière les quatre murs de notre chambre. «Que l’épaule, oui. Et je ne suis jamais malade.» l’ai-je taquiné après avoir annoncé une douche. Elle sera salvatrice. Dans l’urgence de récupérer notre enfant, j’ai cédé ma place à ma complice : elle lui était plus nécessaire qu’à moi tant pour se débarrasser des preuves que d’une éventuelle sensation inavouable.  

Inavouable. Reste-t-il encore entre nous des tabous ? Mon baiser prétend que “non”. J’en porte en mon sein la conviction et, me dirigeant vers la salle de bain, ôtant enfin ma veste et mon t-shirt - j’ai arrangé l’un sur une chaise et l’autre, lancé dans le panier à linges sales - je me suis immobilisé au contact de mon épouse. J’ai tourné le robinet vers l’eau chaude, mais par réflexe : je ne l’ai pas perdue du regard, pas plus que je ne l’ai pas épargnée de mes questions. Elles sont nombreuses et peut-être pas énoncées dans l’ordre. «Sortir, grâce à un vice de forme.» ai-je ponctué avec une amertume perceptible. C’est un jugement implacable envers le système judiciaire que je sous-entends à peine. Serait-il resté dans sa geôle, mon aînée aurait-elle croisé le chemin de Steven ? Le club aurait-il, au contraire, été démantelé ? Aurais-je alors rencontré Raelyn ? Je le crois. J’ai envie de croire que, peu importe la vie que nous traverserons, nous sommes destinés ensemble. « Et, tu ne lui as rien dit ? Pourquoi ? Par manque de confiance ? » Intérieur, je rêve qu’elle confirme. Du reste, l’histoire m’a informé que ce n’est vrai qu’en partie : derrière sa foi demeure toujours une part de méfiance, sauf lorsqu’il s’agit de moi. « Et, comment tu as réagi ? » Déjà j’occupe de mon bassin l’espace qu’elle m’offre. Quant à mes bras, je les ai enroulés autour de sa taille, mon front reposant sur le sien. «Je suppose que ça l’arrangeait bien, que c’était une façon de te garder sous sa coupe. Elle se passait comment, votre relation ? » Raconte-m-en plus, dis-m’en davantage, non pas sur ce qu’il était, sur ce que vous représentiez, mais sur la manière dont vous vous traitiez. « Et… si tu étais défoncée, je présume qu’il n’était déjà plus là.» Y-a-t’il quelque chose à comprendre dans la redondance de ses comportements ? Existe-t-il une interrogation que je n’aurais pas soulevée à l’époque de son sevrage ? D’où me vient-il ce malaise ? Cette terrible envie de la tirer habillée sous la touche pour que mon corps se souvienne qu’elle est à moi ? Que d’aucuns ne lui causeront plus de tort puisque je me battrai pour réparer les conneries des mecs qui souhaitaient la garder sous leur coupe pour se servir de son intelligence en l’illusionnant d’un pouvoir factice. Moi, je n’ai pas besoin qu’elle soit une petite chose inoffensive pour être important, car je le suis pour elle, qu’elle est pour moi, que nous avons fusionné au point que respirer sans l’autre est tout bonnement impossible. Pourtant, je n’ai pas pipé mot. Je l’ai embrassée avec gourmandise, j’ai activé le babyphone et, de l’arrière du pied, j’ai refermé la porte contre le chambranle en lui chuchotant : « Je vais pas te dire que je ferai mieux qu’eux, parce que c’est déjà fait.» Je ne corresponds plus à leur schème de pensée. J’ai bonifié, j’ai grandi et, par-dessus tout,  j’ai respecté la femme qui a fait chavirer mon coeur. «Je vais pas non plus te promettre que je vais réussi à ne pas y penser et que ça ne me rendra pas fou à un moment donné. » Que je n’aurai pas envie d’organiser une vengeance. «Mais, je vais te confier un secret.» lui ai-je murmuré à l’oreille sans rougir. «J’ai eu envie de toi. Tu as tiré et j’ai terriblement eu envie de toi et je ne connais pas mille façon de me débarrasser de toutes ces émotions qui m’ont traversée… et je me moque que ce soit sale ou malsain..» ai-je confessé, mes mains glissant sous son t-shirt. «La chaleur. ça fera du bien pour ce que tu as.»
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Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 1 Juin 2023 - 11:08



MOVING ON AND MOTHER HENS

Les images du film dont les personnages en noir et blanc me sont familiers resuscitent toutes mes angoisses : que m’arrivait-il si je perdais mon âme soeur ? Serais-je capable de lui survivre pour Micah ? Deviendrais-je de ces pères fous qui font la une des journaux parce que je nous aurais entraîné tous les deux vers la mort de m’être agrippé à la conviction que Raelyn nous attend sagement quelque part ? Qu’il n’y a pas de néant après notre dernier soupir ? Opterais-je plutôt pour un suicide lent à travers l’alcool après m’être assuré que notre princesse ne manquerait de rien une fois que mon foie ne fonctionnera plus ? Qu’il sera question de m’en grever un autre et que je refuserai, coupable d’abandonner la prunelle de mes yeux pour rejoindre celle sans qui le bonheur est une notion abstraite et inatteignable malgré tout l'amour que je porte à ma gamine ? Le noyau dur autour duquel s’entremêle ces pensées abjectes me muent en type du même acabit. Je me déteste de songer à cet avenir dont l’issue ne sera que malheureuse, d’envisager d’abandonner ma progéniture quand elle aurait pourtant besoin de moi sous prétexte que je sais par avance que je me briserais si j’étais surpris par le décès de ma complice. Alors, je balaie ces macabres hypothèses devant la porte de mon esprit. Je leur interdis de traverser la barrière de mes lèvres. J’autorise la colère à s’emparer de tout mon être, à palpiter jusque dans les veines de mon front, à crisper ma mâchoire, à m’enfermer dans un silence éphémère puisque j’annonce : nous devrons discuter de cette mésaventure. Pour dormir tranquille, je n’aurai d’autres choix que d’évaluer les risques d’avoir laissé la vie sauve à Forthys, de combattre le travail de sape de mon anxiété sur ma quiétude et d’oeuvrer à ce que chacun, outre le dispositif de sécurité, puisse se défendre de toute agression. Peut-être que le chevalier de Lou, ayant failli à sa tâche, ne soufflera jamais son haleine de lâche dans notre direction. Néanmoins, le doute persistant, je réclamerai des détails que Rae est prompte à m’offrir. J’en suis d’autant plus soulagé que le toit du ranch tranche l’horizon de ses formes. Nous approchons de notre but : serrer Micah nos bras, lui murmurer des “je t’aime”, la rassurer à propos de notre absence et rentrer tous ensemble, et surtout entier, dans notre “home sweet home”. J’ai hâte et, quoique j’alloue à ma mère de mon attention, je ne chemine pas vers l’étage. Je m’y précipite pour fermer le cercle étroit que représente mon foyer.

Les bénéfices de ces retrouvailles sont immédiats : plus de balançoires dans mon estomac. Plus de morosité dans le regard ou de chagrin pour tirer mes traits. C’est officiel : ma solution nous en a éloigné à court terme. Micah est de nouveau à nos côtés et, si mon esprit vagabonde jusqu’à Sofia, je n’ai pas mal comme d’antan. Mon coeur se pince, c’est vrai, mais je ne m'écroule pas. J’arrive même à apprécier le geste effarant de Maggie qui prie mon épouse de la pardonner. Aussitôt a-t-elle prononcé ses excuses, aussitôt s’est-elle enfuie par fierté ou de peur d’être éconduite. L’un dans l’autre, ça n’a que peu d’importance à mon sens : elle a pris sur elle et, reine parmi ses congénères, ma partenaire ne la titille pas. Elle ne se distingue pas non plus par la mesquinerie. Quand a sonné l’heure de notre départ, elle a aidé notre bébé à saluer ses grands-parents par des gestes répétés de la main. Mon coeur s’est ébaudi. Il a enflé de tout cet amour difficile à contenir parce qu’il n’a de cesse de se démultiplier. L’émotion m’a gagnée et je suis retombé amoureux de ma femme pour la secondes fois de la soirée. La première ? Lorsqu’elle a abattu avec courage Lou Aberline. La seconde ? Parce qu’elle me démontre une fois de plus que son coeur n’est sculpté ni dans la glace ni dans la pierre. Une goutte d’eau peut l’amenuir puisque c’est le feu de la passion qui brûle en elle au quotidien. Je me fais la réflexion dès les premiers kilomètres du trajet. Ils ont été avalés dans une joie discrète pour ne pas troubler l’endormissement de notre petite. La surveillant depuis le rétroviseur, je n’ai pris la parole à voix basse que pour héler la maman au “chevet” de sa progéniture. J’ai envie de partager la paille dans le cocktail de mes émotions. C’est un mélange de désir, d’effroi, de fierté, de joie et d’une inconnue, d’un sentiment que je ne suis pas apte à nommer. Son point de départ, c’est mon aînée et la ligne d’arrivée, mes parents et j’en parle sans honte, avec mes mots, ceux qui me viennent spontanément : ficeler des discours soutenus par pudeur, en pareils instants, est tout bonnement inutile. «J’en ai pris conscience, là. Je crois que ma mère a eu peur de ne pas me revoir et, maintenant qu’on a récupéré Micah, de ne plus la voir elle, un peu comme si on venait de lui arracher une petite fille pour une seconde fois. Mon père aussi était triste.» Il est simplement plus discret. «Et, je crois que je regrette de ne pas pouvoir tout leur dire, d’être obligé de les abandonner avec leurs questions à moins de leur mentir. Je n’en sais rien.» J’ai levé un œil en direction du reflet de Raelyn. Mon regard, il a trahi une question : “que ferais-tu à ma place ?“, même si, dans le fond, je le devine, son conseil. Je crois qu’il est impératif que je l’entende, parce que j’ai foi en son jugement et, caressant ses doigts accrochés à mon épaule, j’ai songé : “Après tout, ne sommes-nous pas l’Evangile de l’autre ?”, “n’en écrivons-nous pas un ensemble au profit de Micah ?”

J’ai éprouvé toute ma délicatesse pour transporter notre fille de la voiture à son lit après que sa mère me l’ait confiée. L’épaule de cette dernière est douloureuse, meurtrie par le recul de l’arme. C’était prévisible : je l’ai avertie après les faits.  Pourtant, je ne roule pas des yeux. Mon visage n’exprime rien qui sous-entendrait un “je m’en doutais”. Je hoche seulement la tête, résolu à vérifier que le mal n’en cache un autre. En attendant, je glisse notre bébé sous les draps de notre chambre tandis que Raelyn, admirative, s’installe au bord du matelas. J’investis l’autre côté et, comme tout bon père, je dévore mon enfant des yeux. J’en prends plein les yeux et, à chaque respiration profonde et apaisée, je me détends. «Moi aussi. J’ai eu peur, quitte à faire n’importe quoi.» Et, aujourd’hui, j’espère que je n’aurai pas à essuyer les répercussions de cette bêtise motivée par la folie, celle liée à l’inaction. «Mais, j’ai su que c’était fini, pas quand tu as tiré, mais quand j’ai vu ta main se saisir de son arme. Je t’ai vu agir…» Et une malsaine convoîtise m’a pris à la gorge. «Et j’ai su que ce serait bientôt derrière nous.» La voit-elle cette lumière dans le fond des mes pupilles qui crient des déclarations enflammées ? « Faut que je me douche… Puis je regarderai à ton bras. J’aime pas tes grimaces quand tu bouges.» Un sourire élargi a étiré mes lèvres, parce que je me suis voulu rassurant et non oppressant faute à mon besoin excessif de prendre soin d’elle plus que de moi. En me levant, j’ai glissé ma main dans sa nuque pour lui voler un baiser qui traduit ce que j’ai pensé très fort, un rien plus tôt, sans le définir parce que je l’aie jugé vain. «Sérieusement, on va faire de ça un mauvais souvenir. De tout ça…» L’absence de Micah et, bientôt, que mon épouse me rejoigne ou non dans la salle de bain, armée du babyphone après avoir érigé une barricade de coussins autour de notre enfant, son vieux souvenir à propos de Solas Forthys et, je l’espère, la rancoeur qui naîtra en mon sein. Je crois que, ma première question sera «Quand est-ce arrivé ?» et, la seconde, «Qu'a fait Mitchell pour te protéger ? Et toi ? Comment ça se fait que personne ne t'a appris à te servir d'une arme ? », à justement l'anticiper, cette saleté de recul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 25 Mai 2023 - 23:34



MOVING ON AND MOTHER HENS

Elle est OK. Elle comprend. Très bien. Suis-je supposé la croire sur parole alors que si je me concentrais, je jurerais l’entendre grincer des dents ? Elle ne boude pas : elle est contrariée et moi, démuni… Que convient-il d’ajouter pour la rassurer par rapport à son indépendance ou à l’image qu’elle me renvoie tandis que je la détaille entre deux coups d'œil plus appuyés vers la route ? Embêté, je soupire mon dépit. Ce n’est pas comme ça que j’imaginais le trajet qui nous conduirait vers Micah. J’ai pris le volant soulagé, enfiévré d’un enthousiasme qui m’a rendu bavard, mon empressement à partir m’a aidé à dompter mes envies de boire généré par la pression à laquelle nous avons assisté, participé et abandonné derrière nous aux soins d’un Erik méticuleux. Nul doute qu’il brûlera le corps : s’il n’y en a pas, il n’y a pas de crime. Il ne restera, comme menace liée à Aberline, qu’un témoin à l’éthique douteuse. J’aurais donné beaucoup pour m’en débarrasser d’une balle dans le buffet. Je ne promettrais pas que je ne le garderai pas à l’oeil pour la sécurité de ma famille. Mais, est-ce trop demandé de ne pas y penser aujourd’hui ? De profiter déjà des retrouvailles qui se profilent ? De se saouler de notre impatience parce qu’elle est saine ? De réfléchir à comment nous protéger des hordes de détracteurs qui signeraient à deux mains des contrats sur nos têtes pour nous éliminer plus tard ? Beaucoup plus tard ? J’ose l’espérer et je m’apprête à ma défendre de nouveau quand Raelyn m’a assommé d’une révélation. Solas a l’a agressée, il a tenté de l’assassiner, de la noyer. J’ai imaginé un scenario. J’ai dessinée en noir et blanc des images de cette épisode d’horreur pour mon coeur amoureux. Il a accéléré dans ma poitrine et, muet, je n’ai pas réussi à cracher les questions qui m’interressent : “Quand ?”, “Pourquoi ?” et “Pourquoi tu ne m’as rien dit ?” Je présume des réponses à l’état d’embryon. Toutefois, abasourdi, je cligne les yeux, je ralentis le moteur de la voiture, une seconde durant - je suis toujours aussi pressé d’arriver à destination -, mais je reste muet. « On va en reparler, d’accord ?»ai-je tenté de la rage dans le timbre, mes poings serrés sur le cuir, mes phalanges blanchies et mes pupilles noircies. Il est temps que je puisse enlacer ma princesse et réinvestir le cadre rassurant, avec mon épouse, du loft. «Dès qu’on sera de nouveau tous les trois…» Nous discuterons de l’arme, de la douleur de son épaule, du massage, de Solas, du péril qu’il représente et de ses compétences à revoir pour qu’elle l’utilise bien, son revolver. il n’est pas question qu’elle se blesse parce que je serais absent : je m’en voudrais, pour longtemps, voire à jamais. «Et chez nous…» Nous le ferons ailleurs que dans la demeure de mes parents que j’aperçois au loin.

J’aimerais être heureux d’être dans la maison de mon enfance : je n’y trouve aucun plaisir. Certes, je réceptionne la peine de ma maman, mais je m’en échappe dès que possible pour investir ma chambre d’adolescent. Sans surprise, je me noue à mes précieuses, j’observe mon bébé et je caresse sa joue sans oppresser ma complice. Qu’elle la garde autant qu’il lui plaira, je peux attendre d’être réclamé par mon bébé. C’est vrai que l’odeur de son shampoing est surprenante, que celle de la lessive me rappelle de vieux souvenirs mi-figue mi-raisin, qu’elle est grandie, notre merveilleuse enfant. «Elle n’a rien dit : je suppose que c’est non.» Au contraire, elle ne s’en serait pas vantée, mais aurait trouvé juste de nous transmettre l’information avec la fierté d’une grand-mère. Dieu seul sait ô combien la jalousie m’aurait détruit. «Pas de mamy, de papy. » Ce qui aurait sous-entendu, selon mes angoisses, qu’elle nous aurait oublié. «Ni de papa, ni de maman.» Ce qui aurait somme toute été plus réjouissant, mais révélateur de son malheur : elle nous réclamait. «Elle a l’air épanouie. Et, contente aussi.» Maintenant qu’elle finit de se frotter les yeux, à l’instar de sa maman - les gestes sont identiques - elle sourit à pleine dents. Je la récupère enfin dans mes bras et elle me taquine comme d’antan. Le décor ne serait-il pas vieillot, serais-je capable d’en faire abstraction que j’aurais pu feindre d’oublier son absence. Au lieu de ça, ma mère apparaît dans l’embrasure de la porte et, par réflexe, je me tends. J’allais confier la petite à Raelyn - la mort dans l’âme - lorsque Maggie s’est accordée voix au chapitre pour présenter des excuses, pas à moi, mais à ma conjointe, ce qui compte davantage pour moi que tous les mea culpa grâce auxquels elles assainirait toutes ces bavures de mère. Je ne lui en veux pas d’avoir commis des erreurs. Je suis en colère après elle parce que chaque rejet de ma partenaire - avant et après qu’elle ne me dise oui -  aura été une insulte à mes choix, à mon intelligence, à l’amour que je ressens pour cette femme et dénié qu’elle a réussi là où d’autres ont échoué avant elle : me sauver de moi-même. Mentir serait de prétendre que je ne suis ni ébranlé ni bouleversé par cet échange et par les circonstances de ce départ. Pas de cris, juste des supplications émues de ma mère, des aurevoirs dignes de mon père et des signes de la main qui ressemblent à ceux lancés sur les quais de gare entre ceux qui restent et ceux qui s’apprêtent à partir en voyage. Tout mon être est secoué par la participation de Rae à ces adieux éphémères. Elle invite Micah à saluer ses grands-parents, elle l’aide à leur faire signe. De l’eau roule sur la joue de ma mère. Mon père a essuyé un œil du revers de son pouce avec discrétion. Leur deuil ne m'a jamais paru aussi vivace, sans doute parce que j’étais trop enfermé dans ma dépression pour me souvenir que le décès de Sofia a heurté les Taylor-Sterling. J’ai été trop con, mais l’heure n’est pas à l’auto-flagellation. Elle est à la gratitude : je jette un merci sincère à la volée et à destination de mes parents devenus trop maigres pour leur robe de chambre. Elle est également à cette reconnaissance envers cette femme dont je retombe amoureux à la faveur de son effort pour accepter la notion de famille, dans le sens large du terme et l’appartenance de notre progéniture à cette dernière.

En voiture, je les ai dévisagées toutes les deux depuis le rétroviseur avant d’emprunter le chemin vers l’autoroute et, de suite après la bande de lancement, je me suis focalisé sur un objectif : rentrer. «Tu as raison.» me suis-je laissé distraire, allant jusqu’à quelques confidence si, bien entendu : Micah dort déjà ? » Ma main caresse un instant celle de mon épouse posée sur mon épaule depuis le début du trajet. « Presque, si je crois ce que je vois.» Autrement dit, elle ne percevra pas l’impact de mon propos. «Je le suis parce qu’elle t’a présenté des excuses et que tu sais que c’était important pour moi.» Pour elle, c’est l’inverse : c’est la force de notre couple. Nous prenons fait et cause ensemble pour nous deux, mais quelques fois seul, à la faveur de l’autre, sans qu’il ne l’ait réellement réclamé. «Et aussi parce que j’ai réalisé qu’eux aussi ils ont porté un deuil.» Je ne prononce pas le nom de mon âinée par choix, non par honte ou par peur de mettre qui que ce soit mal à l’aise. J’ai juste peur que Micah le perçoive et m’interroge trop vite, bien trop pour qu’elle comprenne qu’elle n'était vouée à remplacer personne, qu’elle n’est pas destinée à colmater une brèche dans mon existence. «Et, je m’en sors mieux qu’eux et je ne l’avais jamais imaginé…. Je n’ai jamais pensé que je leur ai caché tellement de choses qu’ils sont encore pleins de questions la concernant. Et, je suis ému qu’elle soit avec nous aussi. Je suis soulagé…» Et, surtout, j’ai hâte d’exprimer avec mon vocabulaire à quelle hauteur je suis fier d’être marié à une guerrière.




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Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyVen 19 Mai 2023 - 22:44



MOVING ON AND MOTHER HENS

Engoncé dans le manteau de mon enthousiasme, je n’ai pas envisagé une seconde durant qu’une conversation, à propos d’une arme de remplacement, tournerait au vinaigre. Peut-être que j’exagère. Peut-être que nous ne frôlons pas tout à fait la dispute. La discussion me semble tout de même surréaliste et je m’interroge : qu’ai-je dit pour que Raelyn se rembrunit ? Qu’a-t-elle compris, ma dulcinée, qui la dérange autant ? Qui provoque cette réaction qui sous-entend qu’à défaut de se fermer à la communication, elle est triste ou déçue ? Ai-je déposé malgré moi un sous-entendu au milieu de mon propos ? Lequel ? Que je manque de confiance en elle ? Que je la juge pour son geste ? Perplexe, je la détaille d’une oeillade de biais. J’observe et je rassure en insistant sur ce que je ne mens pas, que mon regard n’a pas changé, qu’elle est toujours mon roc, que son acte ne modifie en rien l’amour et le respect que je nourris pour elle, jour après jour, sans depuis le tout premier quoique je n’en aie, à l’époque, aucune conscience. J’affirme avec aplomb le fond de mes pensées et mes incompréhensions. Non seulement, je n’interdis rien - ce n’est ni mon rôle ni en adéquation avec mes valeurs d’équité -, mais non négligeable, ma démarche relève de la bienveillance. Je ne la considère pas capable de dégainer à tout va et de tirer au hasard d’une foule faute à la paranoïa. En revanche, j’ai besoin d’être certain que sa position, face à ce meurtre dont elle s’est rendu coupable, est immuable.

Dieu seul sait quel cauchemar pourrait désormais habiter ses nuits. Sera-t-elle victime d’insomnie ? Entendra-t-elle retentir un coup de feu de manière régulière ? Sera-t-elle envahie par les images du désastre provoqué par la folie de Lou ? Que Raelyn me pardonne si mes précautions sont inutiles. J’agis à cause de mon expérience, celle qui régit ma vie, celle contre laquelle je lutte parfois, ressortant de cette bataille tantôt grand gagnant tantôt misérable perdant. «Tu n’es pas impuissante. Tu ne l’as jamais été.» ai-je lancé, estimant que sa force ne dépend pas de ce qu’elle cache dans son jeans ou dans la poche intérieur d’un perfecto. « Et, je sais que tu n’es pas une impulsive.» L’histoire a prouvé que j’étais, de nous deux, le plus susceptible de perdre mon sang-froid dès qu’il est question de ma fille et de mon épouse. «J’ai besoin que l’adrénaline retombe. J’ai besoin de profiter pendant quelques jours de notre sécurité avant de nous préparer au prochain combat. Je n’ai pas envie d’y penser maintenant.» Certes, ce sera nécessaire. Nous ne pourrons pas échapper aux dangers inhérents à nos activités. Mais, est-ce mal de demander de jouir pleinement de cette trêve ? Sa main toujours dans la mienne, je la presse du pouce et de l’index autant pour susciter son attention que pour la soulager des bêtises qu’elles se fabriqueraient à tort. Après tout, nous connaissons les risques de garder pour soi nos ressentis. L’indéniable preuve ? La relation conflictuelle entre Raelyn et ma mère. Il ne me tarde pas de les affronter, de me perdre en conjecture comme : “qu’allons-nous leur raconter ? “, “Comment vont-ils réagir à notre arrivée impromptue ?”, “Comment vont-il vivre la séparation avec leur petite-fille dont ils ont pris soin durant des jours ?” A choisir, je préfère discuter vacances, caresses et retrouvailles en toute sérénité. Je préfère nous imaginer en mer, mon bébé dans son élément à la faveur de nos points communs - ceux dont je rêve - et mon couple vaquant à de vieilles habitudes au coeur de l’Eden qu’est le catamaran. Nos sourires s’étirent et se répondent. La plaisanterie s’invite au milieu de l’habitacle de la voiture. Nous faisons fi de l’anicroche précédente sur laquelle j’espère ne plus avoir à revenir. Je ne trouverais pas d'autres mots pour exprimer ce qui me sera utile pour notre avenir à très court terme.


L’ambiance s’apaisant, nous finissons par nous perdre en conjecture à propos de mes parents. Nous essayons de les appeler pour les prévenir de notre arrivée. Nous nous accordons sur le “comment agir”, “que dire” et, surtout, quand. Pas aujourd’hui, c’est évident. C’est acté entre nous : Raelyn retrouvera notre princesse tandis que je gèrerais les Taylor. Au terme, je rejoindrai les prunelles de mon existence et nous nous en irons après que j’ai pu respirer l’odeur familière et autrement plus enveloppante que les relents métallique de sang, créé par mes souvenirs et qui traîne sous mes narines. Nous partirons pour le loft pour nous complaire dans cette sécurité qui nous est de nouveau acquise et nous prendrons le large aussitôt après avoir bénéficié des bienfaits d’un sommeil sans nuage. J’en rêve déjà et, à présent que nous nous garons dans l’allée, mes désirs se figurent plus oppressants que jamais. Et, pourtant, je n’abandonne pas mes mère face à sa tristesse et à sa peine. Elle dépend de Sofia et je ne peux l’ignorer. Quel fils serais-je ? Quel père pour mon aînée deviendrais-je à ses yeux ? Micah n’est pas vouée à remplacer cette perte douloureuse pour tous les Taylor. Mon bébé est la continuité de mon chemin vers le bonheur, de ce sentier que ma complice a dégagé avec et pour moi. Prétendre que ma maman ne m’ébranle pas serait un mensonge. Je la sers d’ailleurs contre moi et j’embrasse son front avec la douceur du fils touché par ce deuil que nous partageons, différemment, mais qui n’en est pas moins légitime. Je prends le temps pour elle, à mon détriment, puisque je brûle de grimper à l’étage pour retrouver mon bébé, pour enlacer ma famille, pour fermer les yeux, respirer la petite, apprécié que son parfum de bébé se mélange à celui de sa mère. Pour peu, je m’en voudrais de laisser Maggie sur le perron avec son chagrin en bandoulière. Mes priorités s’enlacent dans ma chambre d’adolescent et, quoique j’ai honte d’y songer, je me sens libéré loin de ma mère. Je me sens mieux en traversant le seuil de la porte. Je me sens entier quand j’entoure mes proches avec amplitude.

Au départ, j’ai préservé le silence, le temps d’accepter que nos emmerdes sont derrière nous, le temps de m’enivrer de la présence de mon enfant. Bien entendu, je donnerais tout pour porter Micah contre moi, d’être séduit par ses caresses de bébé par ses toutes petites menottes, par ses accolades à l’aide de ses minuscules petits bras. «Ne t’inquiète pas pour moi.» ai-je argué à ma dulcinée qui se soigne de l’absence de sa progéniture. Après les faits qui se sont produits il y a un peu plus d’une heure, n’est-il pas normal qu’elle se bichonne en s’enrichissant de l’affection acquise de notre merveille. «Je les trouve plus longs, oui. J’ai l’impression qu’elle a grandi aussi.» Et, a priori, cela me plaît beaucoup moins. Ma vexation sue du fond de ma gorge. Je prie pour qu’elle ne parle pas : je vivrais mal que mes parents l’annoncent de but en blanc… bien qu’aucune précaution ne me sauverait de ma colère envers notre défunte ennemie et tout autre qui s’opposerait au couple Taylor-Blackwell. L’heure n’est pas à m’attarder sur ces tracas-là. Elle est à récupérer mon bébé, de la porter aux nues, de renouer avec le contact de sa peau d’une douceur incroyable, de m’enorgueillir de sa beauté, de m’autoriser à être ébranlé par son éclat de rire ensommeillé, de me réjouir que certains réflexes n’ont pas changé : elle tire toujours sur mes cheveux et sur ma barbe. «ça t’amuse toujours autant, hein.» Je souffle sur son ventre et elle s’esclaffe, Micah. «La lessive est différente aussi.» Ce n’est toutefois pas bien grave : sa garde-robe déborde. « Je tiendrai bien le coup pendant le trajet. Va près d’elle seulement. Je préfère. Je voudrais pas qu’elle ait l’impression qu’on n’a pas envie d’être tous près d’elle alors qu’elle a passé tant de temps loin de nous. On devrait y aller…» Je perçois, dans un miroir, la silhouette de ma mère. « C’est compliqué pour elle.» ai-je chuchoté à l’oreille de mon épouse. « C’est mieux pour tout le monde qu’on ne s’éternise pas. Elle ne nous posera pas de questions.» A peine ai-je terminé cette phrase que la précitée se dévoile. Cette fois, elle s’adresse directement à Raelyn pour lui confesser : «Micah est formidable. Elle est gentille. Félicitations… à vous deux. Je n’aurais jamais dû douter…» De quoi ? Du mariage ? De la naissance de cette petite ? De Rae elle-même ? «Je suis désolée. Pour tout.» Mes pupilles se sont arrondies : je n’étais pas prêt et je l’ai bénie qu’elle se retire comme la marée basse, non sans avoir ajouté au préalable qu’elle nous attendait, rapidement, à notre rythme, évidemment - le pense-t-elle vraiment ? -, mais pas trop tardivement non plus.  



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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 9 Mai 2023 - 23:00



MOVING ON AND MOTHER HENS

Le souhait de Raelyn d’avoir toujours une arme à disposition est légitime. Je ne nourris aucune intention de la lui refuser d’ailleurs : elle en possédait une avant moi, ce qui au préalable ne m’a jamais dérangé. Ce soir, j’émets des réserves à la faveur des conséquences de son acte, pas de ce dernier en lui-même. Qu’elle fronce les sourcils soulève alors une question : qu’a-t-elle compris, exactement ? Que je lui retirais un privilège comme s’il s’agissait d’un droit découlant du meurtre ou du mariage ? Elle serait à des lieues de la réalité et c’est à mon tour de froncer les sourcils. «Et tu n’as rien à me demander. Ce n’est pas ce que je dis. Et, j’ai souvenir d’avoir dit que j’allais t’en déposer une ?» Où se situe-t-il, le problème ? Que me vaut ces doutes et ces commentaires sur le ton de la défensive ? Perplexe, je lance un regard dans sa direction, déçu que mon enthousiasme à retrouver ma fille retombe comme un soufflé, effaré par la réaction de Raelyn et à demi-convaincu qu’elle subit l’un des symptômes d’un syndrôme que je nomme : Dieu Tout-Puissant, celui auquel je viens de faire référence. «Je te propose simplement d’attendre quelques jours.» Est-ce trop attendre ? En outre, nous serons ensemble : rien ne justifie qu’elle se précipite à devenir une main armée, pas tant qu’elle n’aura pas appréhender tout ce que son geste est susceptible d’impliquer. Peut-être suis-je trop prudent et que mon épouse s’arrêtera sur son sentiment actuel. Il est néanmoins trop tôt pour l’affirmer. « Je ne vois pas où est le souci. C’est pas toi qui me disais que tu savais prendre soin de toi ? Tu sais aussi le faire avec ta fille. Pourquoi se précipiter ? » Songerait-elle que je suis dans la méfiance envers son identité profonde qu’elle se tromperait. « J’ai dit que tu avais bien fait et je le pensais.» ai-je appuyé, ralentissant, machinalement, pas pour longtemps. En mon for intérieur, mon “besoin” de retrouver ma fille s’emballera bientôt. Il grondera aussi fort que le moteur de la voiture lorsque j’appuierai sur le champignon. En attendant, j’évalue dans quelle mesure Rae et moi sommes victimes d’incompréhension, si tant est que ça ne soit pas plus grave finalement. J’en doute. Un jour comme aujourd’hui, qu’est-ce qui pourrait nous atteindre réellement ? Je crois que le plus juste serait d’admettre que j’ai envie de balayer les non-dit avant qu’ils ne s’installent. «Tu pourras même la choisir, mais quand toute l’adrénaline sera descendue, Ok ? » Quand je ne craindrai plus de boire, de replonger, quand je serai à nouveau serein, pleinement et que je trouverai plaisir à l’emmener dans l'armurerie du Club, dans les caves du casino, afin qu’elle en essaie, qu’elle les évalue à l’aide de mes conseils pour trouver celle qui lui conviendra le mieux.

Sur l’heure, je préfèrerais ne pas m’attarder sur ce sujet-là. Nous retrouvons Micah sous peu et ce qui importe réellement, ce sont les questions à plus court terme : qu’allons-nous dire à ma mère ? Resterons-nous pour la nuit ? Rentrerons-nous au loft, là où est la place de ma famille ? De la première découle une certitude : pas de justification. Au vu de ce que nous avons traversé et de ce que cette séparation a ranimé en moi en traumatisme et en difficulté par rapport à l’alcool, je ne gaspillerai pas mon temps à discuter avec une tête de mule. Pour les secondes interrogations, ma décision est prise. Elle n’aspire qu’à être validée par mon épouse : j’ai besoin d’être chez moi, au sein de mon foyer, avec les êtres qui me sont chers et qui le composent. C’est un impératif et je respire plus librement que les cordes sensibles de Rae et moi vibrent au diapason. «De personne puisque c’est notre enfant, pas la sienne. Et, la concernant, tu n’es pas objective, même si j’aime bien que tu aimes bien.» me suis-je amusé, mon ressort s’étirant de moins en moins. Je recouvre mon calme peu à peu : les essentiels sont traités. Quant à mon excitation, elle se démultiplie à mesure que les minutes s’égrainent dans le sablier et qu’elles me rapprochent de notre princesse. Evidemment, j’aurais aimé que mes proches décrochent leur téléphone fixe ou leur portable. Leur silence présume que chacun est endormi. Malheureusement, je ne retarderai pas l’heure de notre arrivée. La bienséance l’exigerait, mais c’est bien au-delà de mes forces. Je refuse de m’en encombrer puisqu’en tant que père, Rae et moi dans nos rôles de parents, sommes libres de disposer de notre enfant étant donné que nous oeuvrons pour son bien et pour sa sécurité. Lucides sur ce qu’elle ne grandira pas comme les autres enfants - notre univers ne le lui permettra pas - nous estimons que la garder loin de nous plus que de raison relève de l’ignominie, de l’intolérable. Dès lors, oui, je serai ferme et intransigeant avec Maggie Taylor et pour cause : «A moi aussi, elle manque, tu sais. Beaucoup.» Trop pour mes efforts, trop pour l’acceptable et, comme je le pressentais, mon pied presse la pédale d’accélaration, avec moins de mesure que précédemment. Je compte sur les informations fournies par Waze, je prie pour qu’elles soient exactes, qu’il n’y ait pas de radar sur ces derniers kilomètres.

Avant la séparation d’avec notre fillette, nous lui avons promis tout ce qu’il lui plaira. Arguant qu’elle ne parle pas - pas même pour un premier mot -, nous optons pour une balade en mer, pas trop loin des côtes, au cas où notre gamine souffrirait du mal de mer. «J’en doute. C’est ma fille.» ai-je avançé un sourire étiré fendant des traits qui s’apaisent au fur et à mesure que nous atteignons notre but. «Elle sera tellement dans son élément que j’aurai tout le temps de te masser et plus si affinité…» Ma grimace est troquée pour l’impression du type goguenard. L’envie de l’embrasser est tellement oppressante que je ne m’en prive pas quoique le geste soit fugace faute à la route que je ne peux quitter des yeux trop longtemps. Nous avons quitté l’autoroute. Je dois amorcer les premiers virages des petites routes. Dans moins de dix minutes, nous serons avec Micah. Rae la serrera contre elle avant moi : j’ai d’abord à gérer les Taylor et, surtout cette grand-mère qui, à peine la voiture stationnée dans l’allée, est apparue au seuil de la porte dans sa robe de chambre. Sa vieillesse m’a sauté aux yeux, en ce compris ce qu’elle aura été diminuée par son accident. Mon coeur s’est pincé et, pourtant, j’ai tenu bon lorsqu’elle a couru dans ma direction pour chercher des explications. Ses questions s’entremêlent, deviennent incompréhensibles : elles sont trop nombreuses, trop décousues, ne répondent à aucune logique et j’ai eu mal pour ma mère. «Tout va bien…» lui ai-je chuchoté en la serrant dans mes bras. «Oublie tout ce qui t’a traversé l’esprit pour le moment. La petite va bien grâce à toi, je vais bien et Raelyn aussi.» Qu’importe qu’elle s’y intéresse, elle m’est plus précieuse que ma vie elle-même. «Ce n’était qu’un voyage d’affaires. Je te donnerai des détails.» Mensonge, elle ne saura que le fruit d’un mensonge que nous construirons, Rae et moi, dès que nous pourrons penser à autre chose qu’à ces retrouvailles tant attendues. « Mais pas maintenant. J’ai envie de la voir, tu comprends ? J’ai besoin de retrouver mes habitudes.» Les larmes au bord des paupières, elle a plongé ses pupilles dans les miennes, à hocher de la tête. «Vous allez partir ? Maintenant ? Ne m’arrache pas ma petite-fille comme ça. Je ne peux pas supporter ça une fois de plus. Ce n’était pas ta faute, mais… s’il te plait, Amos.» J’ai acquiescé et, confronté à ses supplications, j’ai pesé le poids de son propre deuil. Dans ces mots, j’entends : pas encore. C’est ce que révèle son regard et moi, remué par mes propres émotions, je l’ai saisie par l’épaule. «Elle n’est pas Sofia. Tu dois respecter ça. On part aujourd’hui, mais on reviendra. Ce n’est pas parce que tu es loin d’elle que tu es moins une grand-mère et ce n’est pas parce qu’on va rentrer chez nous aujourd’hui, que tu ne la reverras plus.» Elle a essuyé ses yeux du revers de la manche de son peignoir et son abnégation m’a fendu le coeur. Je l’ai abandonné après un baiser sur le front et, tandis qu’elle m’arrête au pied de la porte d’une question - vous reviendrez vite - je lui adresse un sourire prometteur. Il dit : aussi vite que possible.

Vite. Je les grimpe de cette manière les escaliers qui me séparent de ma femme et de ma fillette. Etonnamment, je ne prends pas la peine de m’attarder sur la beauté du tableau. Je les rejoins sans préavis, je les entoure de mes bras, je pose des baisers sur chaque grain de peau tombant sous mes lèvres, qu’il appartienne à l’enfant ou à la maman. Je les presse littérairement contre mon coeur qui bat la chamade. «On l’a fait, oui. Et, on peut rentrer, dès que tu le voudras, avant qu’elle se rendorme.» Quoique la fillette est aussi enjouée que nous le sommes. Elle attrape mes cheveux, rit aux éclats, enroulent ses petits bras tantôt autour du cou de sa mère tantôt autour du mien. Elle me ravit de sa réaction : j’aimerais en profiter un peu plus longtemps. Alors, j’ajoute : «Mais, quand elle manifestera un mouvement de fatigue. On va nous laisser tranquille. Maman t’a dit que, cette nuit, tu vas dormir près de nous ? Dans notre lit ? » Mon visage, par un geste automatique, j’ai avancé mon nez vers la peau de la prunelle de mes yeux et j’ai respiré à pleins poumons. «Elle a toujours la même odeur, son parfum de bébé.» Et, indéniablement, c’est rassurant.
 

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 3 Mai 2023 - 23:16



MOVING ON AND MOTHER HENS

Etait-ce trop évident pour que je prête attention à l’hypothèse d’une Micah sous la bonne garde de ma mère ? Je ne me rappelle avoir ficelé cette hypothèse durant ces trois semaines, mais l’aurais-je fait qu’elle aurait été rapidement chassée par d’autres plus complexes. Aussi, suis-je réellement honteux d’avoir réfuté une évidence au profit de la complexité. Quand ai-je cessé de penser avec mes tripes ? A quel moment ai-je négligé mon intuition, prompte au pragmatisme, au profit d'éventualités trop alambiquées ? Je m’étonne et, tandis que je débarrasse le loft de preuves incriminantes, que Raelyn est sous la douche et que je me change en remplissant le sac poubelle qu’elle a abandonné au milieu de la pièce à mon attention, je me cherche des excuses. “C’est parce que j’ai été trop concentré par la nécessité d’être sobre”, ai d’abord envisagé comme une probabilité acceptable. Je l’ai ponctué d’un “c’était difficile sans Micah. Difficile de penser juste” qui a achevé de me convaincre. La simple évocation de mon bébé remonte ma manivelle : je suis un Diable sur ressort. Mon sourire s’étire de façon presque surnaturelle. Que dans le sac de plastique noir repose des escarpins tachés de sange, des vêtements griffés sur lesquelles se sont répandus l’hémoglobine de Lou Aberline me chatouille à peine. Je ne songe plus à ce qu’elle m’a inspiré en commisération, la métisse, d’avoir constaté sa solitude. Je ne me souviens plus que j’ai eu de la peine pour elle. J’ai arrêté l’image sur ce que sa disparition implique en sécurité pour Micah, à ce que son meurtre définit un retour à la normale pour mon foyer, à ce que mon quotidien sera désormais plus facile. Mu par la hâte, je débride mon compteur de mots. Je bavarde à la hauteur de mon enthousiasme à retrouver ma princesse. Je me fiche que des excuses arguées par Callum à mes parents pour justifier la présence de l’enfant et notre absence. Je me moque que ma mère me jugera sévèrement d’être resté aux abonnés absents, de ne pas l’avoir prévenue au préalable qu’elle jouerait les nourrices et de n’avoir pris de ses nouvelles au minimum par téléphone. Elle peut garder pour elle ses accusations : je sais ce que Raelyn et moi venons d’affronter en chagrin faute à la séparation. Je sais que nous avons agi pour le bien de notre enfant et non par égoïsme, comme Maggie tendra à le sous-entendre. Tant qu’elle n’affecte pas mon épouse, je pourrai encaisser, si bien que je n’amorce aucun appel téléphone à Callum pour m’enquérir des explications qu’il aura fournies. Je m’inquiète surtout de l’impact de cette soirée sur Raelyn. A-t-elle des remords ? Non ! Elle a agi pour le mieux : aucune autre issue ne s’ouvrait devant nous et, si je regrette de ne pas avoir tiré à sa place, pour son propre bien, parce que j’ai déjà ôté la vie et que j’ai appris à composer avec le sentiment de puissance qui l'accompagne, je crois aussi que c’était le combat de mon épouse que de mettre un terme à la vie de cette vieille ennemie. Dans une situation inverse, j’aurais détesté qu’elle substitue à moi sous couvert de la bienveillance. En revanche, mon rôle, désormais, est d’amoindrir les conséquences. «J’en déposerai une pour toi.» Petit format. Maniable. Pas trop de recul. «Mais…» Comment exprimer mon inquiétude sans la vexer ? Comment lui rapporter que c’est à utiliser avec parcimonie sans donner l’impression que je n’ai pas confiance en son instinct ou en ce qu’elle est, tout simplement ? «Mais, pas tout de suite.» ai-je amorcé en l’observant le temps d’une seconde. «Il faut que tu redescendes avant. Je ne le dis pas contre toi, mais parce que je sais que selon les circonstances, on peut se sentir comme une merde.» Ce fut mon cas : tuer avec ses points implique une perte de contrôle notable, une réelle volonté d’arracher à quelqu’un son dernier souffle, une envie dont les contours se précisent coups après coups et non une réaction de cause à effet que l’on prend par instinct de survie en une fraction de seconde. «Ou comme Dieu en personne. Et, c’est normal et ça passe. Même si tu ne regrettes rien, même si tu sais que c’était ce qu’il y avait à faire. » Et je l’encourage à le penser en le confirmant. «ça doit passer, tu comprends ?» Au contraire, elle pourrait devenir une femme impulsive autrement qu’en amour. Ce serait dangereux pour elle, pour nous, pour notre équilibre. Ma mise en garde s’entoure donc de bienveillance et, afin qu’elle n’en doute pas, je la ponctue d’un sourire et d’une pression sur sa cuisse.

Au vu du sujet abordé, mes parents sont un bien maigre problème, d’autant que je l’ai acté seul : je me cogne de leur avis. J’ai bien l’intention de ramener mon bébé chez nous dès ce soir et j’affiche à présent un sourire bienheureux. Rae et moi, comme de coutume, partageons le point de vue et je suis fort aise. Je m’agite de nouveau, mais de plus belles émotions. « Je veux qu’on soit les premièes personnes qu’elle verra quand elle se réveillera. En fait, je n’aurais rien contre qu’elle dorme avec nous cette nuit.» J’apprécierais qu’elle soit enveloppée par l’odeur familière de ses parents, qu’elle se sent en sécurité grâce à la chaleur de cet amour impénétrable qu’elle a suscité en nous dès qu’elle a poussé son premier cri. «Et pour ça, l’envie doit me passer.» Celle de fêter nos retrouvailles comme si j’étais un type lambda, un gars qui n’est pas conditionné par son addiction. «Et il n’est pas question que je m’encombre des questions de ma mère tout de suite. Je me débrouillerai demain puisqu’elle me sonnera de toute façon. Puis, ça me laissera le temps de questionner Callum.» Sur l’heure, je n’ai pas envie de perdre mon temps à babiller avec lui autour de détails. Certes, nous approchons du ranch. Evidemment, je n’ai pas estimé utile - pour ne pas dire que j’ai complètement oublié - de prévenir les Taylor de notre arrivée. Serions-nous accueilli par un fusil de chasse entre les mains de mon père que je n’en serais pas étonné. «Par contre… il faut peut-être les appeler. Tu peux me composer le numéro et mettre en haut-parleur, s’il te plaît ? » Histoire de plier la serviette problématique de façon plus harmonieuse qu’une arrivée surprise au beau milieu de la nuit. Sauf que personne n’a répondu. Tant pis. On retentera plus tard pour limiter les dégâts. C’est preuve d’intelligence que de les prévenir, tous, en ce compris ceux sur le menu physique de ma dulcinée.

Toutefois rassuré qu’elle vérifie si son articulation est douloureuse - elle me prend au sérieux -, je suis par avance conscient que je ne me contenterai pas de son assertion. Elle est shootée à l’adrénaline : elle ne perçoit pas les appels à l’aide de ses nerfs à vif. Plus tard, elle sera secouée par la fulgurance de ses maux si je n’agis pas. «Quand on sera rentrés, je regarderai. Et, si tu veux qu’on ne soit dérangé par personne, alors perdons nous en mer. Je crois qu’en plus, ça me manque parfois.» Nos balades en plein milieu de l’océan et cette sensation d’être seul au monde, de n’être bien qu’à deux, d’être un couple auto-suffisant, ce qui s’est vérifié plus tard. «Tu es prête ? On sera là dans cinq minutes. » ai-je déclaré tandis que vibre mon téléphone. Au bout du fil, une Maggie affolée qui me hèle d’une remarque plus proche de la peur que du reproche. «Tout va bien. Rae et moi, on arrive. On ne restera pas, mais tout va bien. Je t'appellerai demain pour tout te raconter. Elle a bougonné, j’ai fait mine de l’écouter jusqu’à conclure que nous engageons la voiture dans l’allée. Ma hâte est pregnante. A mes côtés, je soupçonne Rae d’être à deux doigts de sortir de la voiture avant que le moteur soit coupé et qui pourrait la blâmer ? «Va ! Je m’occupe de ma mère. Je te rejoins dans trois minutes. Mais, dis-lui que je suis là si elle se réveille avant que je ne puisse monter. Promis ? » Assurément. Elle sait ô combien ces retrouvailles comptent pour moi.



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Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 2 Mai 2023 - 20:21



MOVING ON AND MOTHER HENS

Pour sûr, elle est en pleine forme et je hoche de la tête vigoureusement avant de cracher le morceau. Micah est traitée comme un reine par une grand-mère qui rêve d’en prendre soin, sans nous, depuis le jour de sa naissance. Nul doute que ma mère doit être aux anges. Peut-être nous évitera-t-elle, au cours de cette soirée, le flot de questions qui la turlupinent depuis l’arrivée de la petite au ranch. Elles doivent lui brûler les lèvres, je n’en doute pas. Ceci étant, je soupçonne qu’elle se taira, redoutant un réveil difficile sans sa petite fille parce qu’elle lui aura été enlevée avant qu’elle n’ait le temps de récolter un dernier câlin. Le problème, c’est que Rae et moi en avons trop manqué. Je ne miserais pas mon empire sur ce que nous resterons pour la nuit sur les terres de mon enfance. Bien sûr, je suppose qu’un bon père de famille lui permettrait de terminer sa nuit avant de l’extirper d’un lit douillet et d’un sommeil profond afin qu’elle avale ensuite des kilomètres en voiture. Mon bébé m’a néanmoins trop manqué et, quoique j’intègre déjà la déception de Maggie, bien que je sois lucide sur ce qu’il y a de meilleur pour mon bébé, je n’imposerai pas à mon épouse, si d’aventures elle partage mon opinion, une nuit supplémentaire loin du loft. Nous sommes deux à décider pour elle et, si je ne m’en remettrai pas à une opinion qui ne me sied guère, je l’entendrai, celle de mon épouse. Elle prévaudra sur tout autre. En outre, j’avance sans crainte sur ce que ma complice refusera d’être raisonnable. Quant à moi, j’ai besoin de me réveiller chez moi et d’être aux premières loges en tant que spectateur quand Micah s’exprimera en gazouillements derrière lesquels il me plaît de chercher du sens. «Oui ! Je m’en voudrais presque de ne pas l’avoir deviné alors que maintenant, ça me paraît évident. » ai-je affirmé en me stationnant devant le loft. Dans la précipitation, j’ai oublié que les vêtements de ma partenaire de crime étaient maculés de sang et que les miens, de reste de poudre. Ils doivent disparaître, brûler et, s’il conviendrait de s’y coller de suite, je fais fi de la prévoyance au profit des statistiques. Peu de chance que nous soyons arrêtés par les flics sur l’autoroute. Ils attendront bien que nous soyons arrivés à destination pour finir en feu de joie.

De la joie… Morceau de toutes les émotions qui me traversent et qui exacerbe ma verve. Il est rare que je construise autant de phrases en si peu de temps. Si tout était narrable par onomatopée, d’aucuns n’entendraient jamais le son de ma voix. Sur l’heure, l’excitation m’anime. Elle souffle dans mon dos le désir de partager mon enthousiasme, mes inquiétudes, ses craintes liées à ce qu’est un papa bienveillant et un égoïste. J’ai choisi d’être le second, malheureusement. J’ai également opté pour des mots rassurants à propos de l’acte commis par mon épouse : je ne la juge pas. Je ne l’aime pas moins. Je ne suis pas dégoûté non plus. «Si ce n’était pas toi, ça aurait été moi.» ai-je d’ailleurs avoué, acceptant que Solas nous aurait peut-être damé le pion. «La fin justifie les moyens, Rae.» J’ai glissé dans sa direction une oeillade sincère puisque je ne la gruge pas. « Et je ne me fais pas de soucis pour Erik.» Je m’en fais davantage pour elle et l’impact possible qu’aura son geste sur son état d’esprit. Quand a sonné l’heure de reprendre la route, j’ai profité qu’elle soit propre et moi changé pour lui dérober un baiser et lui confier mon plus beau sourire. La délivrance viendra au terme de la distance qui nous sépare de chez mes parents et je n’aurai jamais été aussi heureux d’emprunter ce chemin qu’aujourd’hui : je suis consumé par l’impatience. «Moi aussi. Je veux qu’elle réalise le plus tôt possible qu’on ne lui a pas menti, qu’on ne l’a pas abandonnée…» Dans l’éventualité où l’hypothèse aura traversé son esprit au système de mémoire inachevé.   « Et qu’on a tenu nos promesses, qu’on est venu la chercher le plus vite possible.» Aurions-nous pu être plus rapide ? Non ! Au contraire, nous aurions provoqué notre perte. «Et j’espère que ça me passera quand on sera près d’elle lui, oui. Je pense bien.» J’aimerais tourner la tête pour envelopper ma conjointe d’une grimace évocatrice de foi. Je veille toutefois à ne commettre aucune infraction - des fringues salies d’hémoglobine dans un coffre, c’est les emmerdes assurées - et me contente donc de saisir sa main, comme à l’habitude, qu’elle m’accompagne dans mes différentes mouvements. Je la guide jusqu’à mes lèvres et j’embrasse chaque doigt de cette menotte coupable d’un meurtre, un meurtre nécessaire, un meurtre pour lequel je ne lui tiendrai pas rigueur. « Et, non ! Je n’ai aucune idée de ce que mes parents savent parce que je n’ai pas pensé à lui demander, mais il n’est pas bien bavard. Il n’a sûrement rien dit du tout.» A l’inverse, j’aurais reçu un compte-rendu détaillé. «Il faut qu’on se mette d’accord maintenant.» Que dire ? Nous étions partis en vacances ? Sans Micah ? Personne n’y croirait. Un voyage d’affaires ? Un de nous deux serait parti - selon les prescrits de la vieille dame, prescrits que nous ne partageons pas forcément - et l’autre aurait choisi de rester auprès de Micah. La nounou était malade ? Nous risquons d’avoir droit à une nouvelle requête pour qu’elle endosse le rôle et je n’ai toujours pas changé d’avis sur la question. «J’ai l’impression que, quoi qu’on dise, ça va donner lieu à plus de questions. Peut-être qu’on devrait s’en tenir à  “pas de justification”.» Autrement dit, je dirai à Maggie : “Tu étais contente ? Alors, laisse-moi tranquille.” Elle s’en vexera et nous aurons tout le loisir de nous échapper, à moins que… «En vrai, je pense qu’elle voudra tellement qu’on reste pour cette nuit qu’elle va faire profil bas. Son combat, ce sera de nous convaincre de ne pas sortir la petite cette nuit. J’en sais rien. On peut peut-être juste essayer de laisser venir et d’improviser.» J’ai haussé les épaules, vérifié l’heure du cadran digital de la voiture et j’ai maudit cette notion de temps qui passe ou qui ralentit selon nos émotions. Quarante minutes nous séparent encore de notre destination. «Tu n’as pas mal à l'épaule ? » Il ne me semble pas, mais ça arrivera tôt ou tard lorsqu’elle ne sera plus en état de choc. « Parce que ça arrivera.» Et, bien sûr, je m’en occuperai : j’ai toujours aimé prendre soin d’elle. « Faudra me dire si ça dure quelques jours, parce que je te rappelle qu’on a promis quelques jours de vacances à la petite. Tu voudrais l’emmener où ?» Au-delà de ce serment, ne le méritons-nous pas non plus, ce repos d’après guerre ?  


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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (Amelyn #85) ► MOVING ON AND MOTHER HENS    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 30 Avr 2023 - 21:36



MOVING ON AND MOTHER HENS

«Elle est où ?» ai-je répété au téléphone, incrédule, oscillant entre deux émotions. La première est positive : l’idée était intéressante puisqu’à mon arrivée sur Brisbane, j’ai veillé à effacer toutes traces de ma famille de sorte que ma vengeance ne rejaillisse pas sur eux. La seconde, bien que transporté par la joie de retrouver sous peu mon bébé, elle ne me chahute pas encore pleinement, je trouve son postulat des plus audacieux. Confier notre bébé à ma mère, attendu de l’entente moins cordiale entre Maggie et Raelyn, c’était cavalier. Certes, quand je l’apprendrai à ma complice, je pourrai arguer que Micah n’était pas moins une princesse qu’auprès de nous. Sauf qu’elle est possessive, mon épouse. Elle l’est au vu de tout ce qui touche aux siens, moi y compris, et je doute que cette nouvelle, lorsqu’elle en mesurera les conséquences, ne la ravisse réellement. Alors, après avoir raccroché, je l’ai observé un penaud, cherchant les mots pour lui expliquer la situation sans la brusquer. Rae ne vient pas seulement d’abattre sa Nemesis, elle a collé une balle dans le buffet d’un être vivant, de l’un de ses semblables et, outre la douleur qu’elle ressentira plus tard dans son épaule - faute au recul malgré le petit calibre choisi -, je n’acte pas d’emblée qu’elle ressortira indemne, psychologiquement parlant, de cette première expérience. L’Homme le moins empathique de cette fichue planète y songerait parce qu’il aura détesté ou, a contrario, aura été grisé par le sentiment de toute puissance qui s’empare du meurtrier quand il tient sa victime en horreur. Peut-être aura-t-elle peur que je ne la voix plus dans l’eau qu’elle se lave, que mon regard sera différent, que ma confiance en elle muera pour son contraire. Bien sûr, elle se tromperait. Mais, en démarrant le moteur de la voiture, je n’arrive pas à balayer mes inquiétudes, ces questions qui, je le présume, pourraient être les siennes. Ce serait une perte de temps. Me traitera de fou celui qui le souhaite, elle m’a devancé et j’en tire de la satisfaction. Elle ne me joue pas du banjo quand elle affirme qu’elle est prête à tout pour notre sécurité et pour la sienne. Elle ne me chante pas non plus une berceuse pour endormir mes obsessions lorsqu’elle déclare que nous sommes ses priorités, mais qu’elle ne s’oublie pas puisque Micah, elle et moi, formons un tout qui la maintient en action. Nous sommes ses apports en quiétude et, bien que je statue sur ce qu’il faudra armée ma dulcinée, je suis fier, assez altier pour me jeter à l’eau sans avoir tester la température dès lors que j'embraye une manœuvre pour quitter la place de parking dans l’angle mort des caméras de surveillance. « On sera avec elle dans un peu plus d’une heure si ça roule bien. Elle est sur Kilcoy. Chez ma mère.» Le débit rapide de mon propos n’a pas décéléré, seul le volume à baisser à l’énonciation de Maggie. Quant à moi, j’ai profité d’être engagé sur la chaussée en direction de l’autoroute pour la détailler un instant.

A quoi pense-t-elle ? L’adrénaline la garde-t-elle de la frustration ? Estime-t-elle que si le choix de Callum est déplaisant, au moins Micah a-t-elle été choyée, adorée et entourée de toute l’affection qu’elle mérite ? Est-ce à l’inverse ce qui pourrait la gêner ? Je ramasse l’or du silence : il est plus précieux que la parole. Je n’avance plus avant sur le sujet. J’attends une réaction tandis que ma nervosité, palpable, envahit l’habitacle du véhicule. Si je ressens la nécessité de m’exprimer, ce n’est qu’autour de ma hâte. «J’ai cru que ce jour n’arriverait jamais. Parfois….» principalement ceux où j’ai joué avec mon alliance. «J’ai cru qu’on ne la reverrait jamais tellement ça m’a semblé long, mais tu as fait ce qu’il fallait.» En la tuant, bien entendu. Néanmoins, mon aveu admiratif englobe davantage que cette pression sur la gâchette d’un revolver. «Tu as réussi à m’empêcher de lancer une bombe dans ce fichu bowling et d’attirer l’attention sur nous. Tu as beau détester ce mot, tu as été raisonnable, plus que je n’aurais pu l’être tellement….» Tellement cet éloignement m’a rappelé de mauvais souvenirs. «Enfin, tu vois ce que je veux dire.» J’ai lancé un bref coup d’oeil à mon montre pour évaluer l’heure à laquelle nous récupérerons notre bébé et celle à laquelle nous serions susceptible de retrouver enfin le loft, terre de ses apprentissages, de nos disputes, de nos réconciliations, de notre effarement devant les progrès de notre prodiges. «Il fera peut-être tard pour rentrer. Elle dormira sans doute quand on arrivera, mais… je serais pour la réveiller. Il faudra que tu donnes de ta personne pour m’empêcher.» ai-je ponctué, l’information dépossédée de lubricité. J’entends surtout à ce qu’elle me regarde de travers si je toussais trop fort volontairement, si une caresse sur la joue de ma fille était trop - beaucoup - trop appuyée. Je serais capable de la pincer légèrement pour recueillir une réaction qui justifierait que nous l’éloignons des bras de Morphée au profit des nôtres. «Je parle beaucoup. Je suis désolé. Je suis soulagé et pressé et… ce sont des émotions compliquées à gérer… elle demande de lâcher prise et je n’aime pas ça. C’était un prétexte à boire avant. C’est compliqué de ne pas me dire qu’un verre ne me tuera pas alors que je sais que ce n'est pas vraiment le problème. » me suis-je justifié, conscient d’être plus fort, mais néanmoins si ébaudi par cette armistice - la menace a disparu des radars et son corps ne reparaîtra jamais - que j’en aurais volontiers sabré le champagne. Or, c’est proscrit et je me demande combien d’autres moments de joie mon addiction gâchera-t-elle…  

Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (raelyn) never learned to raise my hand, was too busy raising hell
Raelyn Blackwell

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Rechercher dans: tisser des liens   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (raelyn) never learned to raise my hand, was too busy raising hell    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyVen 29 Avr 2022 - 19:00

Répertoire des sujets


Février 2024
301. no name to a face ≈ Spencer Blackwell #13
304.

Décembre 2023
296. the sound of silence ≈ Amos Taylor #93
297. doors opening, doors closing ≈ Amos Taylor #94
299. bruises that won't heal ≈ Amos Taylor #95
302. when the hills of los angeles are burning ≈ Rhett Hartfield
300. i drank every sky that i could ≈ Amos Taylor #96

Novembre 2023
291. bone of contention ≈ Amos Taylor #92

Octobre 2023
289. time stands still ≈ Amos Taylor #91

Août 2023
293. a day that broke up your mind ≈ Abraham Taylor
277. the shadow of my love ≈ Amos Taylor #90 (août → octobre)

Juillet 2023
278. hold the dice your turn to roll ≈ Cristina Wheatherton #1
272. cold was the ground ≈ Amos Taylor #88
274. seal our fate ≈ Amos Taylor #89
276. out of luck ≈ Spencer Blackwell #12

Mai 2023
268. from the concrete to the coast ≈ Spencer Blackwell #11
298. i got new rules, i count 'em ≈ Anastasia Williams #2

Avril 2023
270. for the wrong obsessions ≈ Amos Taylor #87
279. lines are meant to be crossed ≈ Anastasia Williams

Mars 2023
264. not afraid to keep on living ≈ Ezra Beauregard
265. sink into the wasteland underneath ≈ Finnley Coverdale #2

Février 2023
269. requiems and revivals ≈ Amos Taylor #86

Janvier 2023
263. another ticking bomb to bury deep and detonate ≈ Amos Taylor #81
258. wicked ways ≈ Spencer Blackwell #10
261. but don't you let go of my hand ≈ Amos Taylor #82
266. screaming the name of a foreigner's God ≈ Amos Taylor #83
262. the monster you created ≈ Amos Taylor #84 & Solas Forthys #3
267. moving on and mother hens ≈ Amos Taylor #85

Décembre 2022
237. noble de coeur ≈ Solas Forthys #2
259. you got my blood running, turn the heat to six hundred ≈ Amos Taylor #80
253. under the surface ≈ Spencer Blackwell #9

Octobre 2022
257. piece of my heart ≈ Amos Taylor #79

Septembre 2022
252. fight fire with fire ≈ Amos Taylor #77
256. my honest mistake ≈ Amos Taylor #78

Août 2022
239. blood is in the rocky waters ≈ Saül Williams #2
234. paranoid android ≈ Amos Taylor #74
235. when you see my face hope it gives you hell ≈ Mitchell Strange #6
241. a hard pill to swallow ≈ Amos Taylor #75
250. broken beer bottles that are starting to fly ≈ Amos Taylor #76

Juillet 2022
231. she wanna make it to the end ≈ Spencer Blackwell #8
232. jump into the fog ≈ Amos Taylor #71
238. state of love and trust ≈ Amos Taylor #72
240. brave new world ≈ Amos Taylor #73

Juin 2022
230. permafrost ≈ Saül Williams

Mai 2022
225. chasing echoes ≈ Spencer Blackwell #7
226. and i have been programmed to obey ≈ Otto Lazzari #3
229. i'm too tired to swim ≈ Liam Taylor #3

Avril 2022
223. staring at the sun ≈ Amos Taylor #69

Mars 2022
211. royalty ≈ Ariane Williams #6
214. now or later ≈ Spencer Blackwell #5
219. prison blues ≈ Spencer Blackwell #6
220. after the fall ≈ Amos Taylor #67
221. this is why we fight ≈ Amos Taylor #68
227. even salt looks like sugar ≈ Amos Taylor #70

Février 2022
206. seen it all before ≈ Spencer Blackwell #4
204. the suicide king ≈ Otto Lazzari #2
209. back in the saddle ≈ Amos Taylor #65

Janvier 2022
205. a change is gonna come ≈ Amos Taylor #64
201. don't let appearances fool you ≈ Spencer Blackwell #3
208. a lot like yesterday, a lot like never ≈ Olivia Marshall #3

Décembre 2021
199. from a whisper to a scream ≈ Amos Taylor #61
200. but it's the only way of life ≈ Ariane Williams #5
202. flesh of my flesh ≈ Amos Taylor #62
203. the other side of her life ≈ Amos Taylor #63

Novembre 2021
195. who you run to ≈ Spencer Blackwell #2
197. saints and sinners ≈ Amos Taylor #60

Octobre 2021
181. the price of your greed ≈ Otto Lazzari #1
189. can't take back the bullet ≈ Spencer Blackwell #1
194. what i wouldn't do ≈ Chad Taylor #2
184. the self destruct button ≈ Amos Taylor #57
191. fear of the unknown ≈ Amos Taylor #58
193. puzzle with a piece missing ≈ Amos Taylor #59

Septembre 2021
212. city of blinding lights ≈ Callum Murray
178. random access memories ≈ Amos Taylor #54
179. into the unknown ≈ Rosalie Craine
182. time has come today ≈ Amos Taylor #55
180. last night on earth ≈ Amos Taylor #56

Août 2021
176. road to acceptance ≈ Amos Taylor #52
177. the innocence on your face bled out ≈ Amos Taylor #53

Juillet 2021
172. does the light bring the thunder ≈ Amos Taylor #50
175. looking for answer by all means ≈ Gabrielle Strange #1
173. you're my chosen family ≈ Amos Taylor #51

Juin 2021
170. in for the kill ≈ Ariane Parker-Williams #4

Avril 2021
165. the razor's edge ≈ Amos Taylor #46
164. have mercy on the criminal ≈ Ouverture de l'octopus - Alec Strange #4
166. midnight kiss ≈ Amos Taylor #47
168. little fires everywhere ≈ Amos Taylor #48 & Liam #2 & Chad & Diana & Casey
169. a million days ≈ Amos Taylor #49
171. whatever it takes ≈ Alec Strange #5

Mars 2021
162. when some reasons push you [...] ≈ Amos Taylor #45 & Stacey Gallagher
161. my hand into hellfire ≈ Lou Aberline #3

Février 2021
153. let the old ways die ≈ Le Club & la ruche

Janvier 2021
156. skies on fire ≈ Amos Taylor #41
157. make me lose control ≈ Amos Taylor #42
159. pushing everything over the edge ≈ Amos Taylor #43
160. stripped down to the bone ≈ Amos Taylor #44

Décembre 2020
150. without a trace ≈ Amos Taylor #38
151. judas smile ≈ Alec Strange #3
152. i will follow you into the dark ≈ Amos Taylor #39
155. don't let the sun go down on me ≈ Amos Taylor #40

Novembre 2020
146. hide the bones ≈ Clyde Wakefield #3
145. silence like a cancer grows ≈ Amos Taylor #36
147. where i end and you begin ≈ Amos Taylor #37

Octobre 2020
135. electrical storm ≈ Amos Taylor #32
139. from the ritz to the rubble ≈ Olivia Marshall #2
136. don't leave me dry ≈ Amos Taylor #33
142. i'll pull you in like the waves of the sea ≈ Amos Taylor #34
144. trip through the wire ≈ Amos Taylor #35

Septembre 2020
112. looking through ≈ Amos Taylor #28
130. in the name of you ≈ Amos Taylor #29
125. behind closed doors ≈ Amos Taylor #30
132. where angels fear to tread ≈ Amos Taylor #31
143. pretty savage ≈ Ariane Parker #3

Août 2020
114. everything's silent and your head just sweating ≈ Alec Strange #2
141. i'm coming up only to hold you under ≈ Mitchell Strange #5
126. chaos is a friend of mine ≈ Jill McGrath #4
128. walking the wire ≈ Loris Baumann #3
133. order was the dream of man ≈ Yelahiah Parker
122. a shipwreck on your shore ≈ Amos Taylor #26
123. there's nowhere left to fall ≈ Amos Taylor #27

Juillet 2020
127. all the good girls go to hell ≈ Ariane Parker #2
109. behind the velvet rope ≈ Amos Taylor #22
118. all goes wrong ≈ Amos Taylor #23
119. the start of how it all ever ends ≈ Amos Taylor #24 & Lou Aberline #2
120. black water rising ≈ Amos Taylor #25

Juin 2020
102. sings precious memories ≈ Amos Taylor #19 & Liam Taylor #1
104. i wish it would rain down ≈ Amos Taylor #20
106. a million nights ≈ Amos Taylor #21
113. she's got a way ≈ Ariane Parker
121. born to push you around ≈ Loris Baumann #2
129. faces of the past ≈ Ichabod Bates

Mai 2020
100. never fade away ≈ Amos Taylor #18

Avril 2020
95. cause I've been up all night [...] ≈ Amos Taylor #14 & Lola Wright #1
84. flames of paradise ≈ Finnley Coverdale
96. the best was yet to come ≈ Amos Taylor #15
98. i can't go on without you ≈ Amos Taylor #16
99. give peace a chance ≈ Amos Taylor #17

Mars 2020
242. broken doll ≈ Aisling Hayes #2
88. stuck in a moment ≈ Amos Taylor #12
91. oats in the water ≈ Jill McGrath Fitzgerald #3
90. there'll be birds on the ground ≈ Amos Taylor #13

Février 2020
74. why do you have to be so hard to love ≈ Amos Taylor #8
75. smoke on the water ≈ Tobias Doherty #4
76. every breaking wave ≈ Amos Taylor #9
77. all the voices in our mind [...] ≈ Olivia Marshall #1 & Amos Taylor
78. don't mess Rae ! ≈ Mitchell Strange #4
79. restless heart syndrom ≈ Amos Taylor #10
80. nothing I've ever know ≈ Amos Taylor #11

Janvier 2020
64. like an atom bomb about to explode ≈ Tobias Doherty #2
71. many rivers to cross ≈ Amos Taylor #5
72. can't stop this thing we started ≈ Amos Taylor #6
73. yesterday was just a dream ≈ Amos Taylor #7 & Tobias Doherty #3

Décembre 2019
68. help me make it through the night ≈ Amos Taylor #3
69. the struggle within ≈ Amos Taylor #4

Novembre 2019
56. the pressure building until she can't breathe ≈ Primrose Anderson #4
65. up all night I can't pretend ≈ Amos Taylor #1
66. wicked game ≈ Nolan Whitaker
67. jump in the fire ≈ Amos Taylor #2

Octobre 2019
60. tell me how it could be ≈ Jack Epstein
218. With a wonder and a wild desire ≈ Amos Taylor #66

Septembre 2019
63. don't mess with raelyn blackwell ≈ Lubya Abramova
50. cause they will run you down, down til the dark ≈ Mitchell Strange #3

Août 2019
45. an unexpected encounter ≈ Shay Khaan
41. at every occasion i'll be ready for your funeral ≈ Lou Aberline
37. you look familiar have we... ? ≈ Dimitri Horowitz

Juillet 2019
22. when all has been said and done ≈ Leah Baumann #2
23. even when the water is cold ≈ Auden Williams #4 & Ginny McGrath #1
35. the silence grows louder ≈ Matthew Locksley

Juin 2019
17. everything's been so messed up lately ≈ Primrose Anderson #3
18. je voudrais le bien mais le mal fait son beurre ≈ Charlie Villanelle

Mai 2019
15. strictly biz she don't play around ≈ Primrose Anderson #2
31. de justesse ≈ Joseph Keegan #3
12. fire meet gasoline ≈ Joseph Keegan #2
21. pizza ! pizza ? pas pizza ≈ Joseph Keegan #3 & Auden Williams #3

Avril 2019
8. we get what we deserve ≈ Camil Smith
10. nightcall ≈ Mitchell Strange #2
11. hold on tight it's a crazy night ≈ Lubya Abramova #2 - avril 2019

Mars 2019
1. fear is stupid so are regrets ≈ Mitchell Strange #1
5. shopping is cheaper than a psychiastrist ≈ Lubya Abramova #1
7. till that moment i lost control ≈  Deborah Brody

Février 2019
3. if you observe all the rules you'll never get anywhere ≈ Primrose Anderson
2. do you remember ? ≈ Joseph Keegan #1 - février 2019

2018
303. while your lips are still red ≈ Danaë Lescaut

2016
19. rebels and mutineers ≈ Auden Williams #2
62. devils with angel's faces ≈ Tobias Doherty #1
198. furious angels ≈ Solas Forthys #1

2014
30. those who want peace should prepare for war ≈ Joseph Keegan & Adrian Cray
54. beyong this place of wrath and tears ≈ Aisling Hayes

2012
4. the shadows of the past ≈ Leah Baumann

2010
101. craving for revenge ≈ Sienna Hawkes

2009
36. they say she needs to slow down ≈ Jillian McGrath
46. let the old ways die ≈ Jillian McGrath #2

2008
34. i won't be right without you and i might break without you ≈ Alec Strange - mars 2008
108. take my mind and take my pain ≈ Alec Strange #1

2007
61. don't take me down that lonesome road again ≈ Carter Rollins #2

2005
26. leave me alone ≈ Soheila Hodge
55. if this night is not forever at least we are together ≈ Carter Rollins
16. draw me like one of your french girls ≈ Auden Williams

Flashforward
138. until death do them part ≈ Amos Taylor & Saül Williams & Ariane Parker (2042)



Univers alternatifs
Dimension zombie
25. quand la vengeance a l'odeur du sang ≈ Mitchell Strange
29. apocalypse now ≈  Leah Baumann
32. things will never be the same ≈ Tad Cooper
58. pretty much dead already ≈ Léo Ivywreath
83. all the rules are changing now ≈ Jessalyn Oxton
86. too far gone ≈ Halsey Blackwell
93. what comes after ≈ Auden Williams

70. we are the end of the world ≈ Amos Taylor
215. 30 days without an accident ≈ Amos Taylor #2

Dimension fantôme
24. in nomine patris et filii spiritus sancti ≈ Leah Baumann
275. rather be the hunter than the prey ≈ Ambrose Constantine - fantômes #1
281. walk between the raindrops ≈ Ambrose Constantine - fantômes #2

Dimension spatiale
53. i was a sailor on an open sea ≈ Matt McGrath
52. when you mourn the death of your bloody valentine ≈ Leah Baumann
59. if i ruled the world ≈ Matt McGrath #2
89. ride in the unknown ≈ Matt McGrath #3

Dimension momie
134. exode 7 : 17, 21 ≈ Amos Taylor - momie #1
137. exode 9 ≈ Amos Taylor - momie #2
140. exode 10 : 21-29 ≈ Amos Taylor - momie #3

Dimension slasher
185. video killed the radio star ≈ Amos Taylor - slasher #1
188. another one bites the dust ≈ Amos Taylor - slasher #2
190. the final countdown ≈ Amos Taylor - slasher #3
186. sweet dreams are made of this ≈ Léo Ivywreath - slasher #2
187. heart of glass ≈ Léo Ivywreath & Damon Williams - slasher #3
192. i'm still standing ≈ Damon Williams - slasher
213. when the rain begins to fall ≈ Spencer Blackwell - slasher

Dimension Bunyip
244. drunken sailor ≈ Ambrose Constantine #1
247. see you walkin' 'round like it's a funeral ≈ Ambrose Constantine #2
248. an ocean in between the waves ≈ Ambrose Constantine #3
245. the last shanty ≈ Ruben Hartfield #1
246. castaways #1 ≈ Amos Taylor - UA Bunyip #1
249. when the death come knocking ≈ Millie Butcher
251. swimming in a mirror ≈ Greta Moore
254. what does the fox say ? ≈ Malone Constantine

Dimension gothique
280. i wanna taste the way that you bleed ≈ Amos Taylor - gothique #1
283. tear you appart ≈ Amos Taylor - gothique #2
288. evil is going on ≈ Amos Taylor - gothique #3
290. paint the town red ≈ Amos Taylor - gothique #4
292. gotta listen when the devil’s calling ≈ Amos Taylor - gothique #5
294. he can't rewrite the aggro of my furied heart ≈ Amos Taylor - gothique #6
295. my cold desire [...] ≈ Amos Taylor - gothique #7
282. using your fuel to kill ≈ Ruben Hartfield - gothique #1
286. you're so dark but you're painted red ≈ Ruben Hartfield - gothique #2
284. forever bound to the night ≈ Arthur Coventry - gothique #1
285. who's the little mouse now ? ≈ Lily Beauregard - gothique #1
287. and the world is in flames ≈ Lily Beauregard - gothique #2

Autres UA
42. game over, try again ≈ Deborah Brody #3 - Deb's dream
87. my baby shot me down ≈ Amos Taylor
107. may the odds be ever in your favor ≈ Clyde Wakefield - Hunger Games
108. boy don't call me angel ≈ Ginny McGrath - Charlie's Angels
116. castaways ≈ Ivy Waterhouse
117. wrapped in shadows ≈ Matt McGrath
174. stairway to heaven ≈ Léo Ivywreath #2 (UA La Faucheuse)
207. we're on the borderline ≈ Léo Ivywreath #3 (UA La Faucheuse)
255. memory comes when memory's old ≈ Finnley Coverdale (UA Mockingjay)

92. all the things we could have been (Chapter #1) ≈ Amos Taylor
163. all the things we could have been (Chapter #2) ≈ Amos Taylor
183. all the things we could have been (Chapter #3) ≈ Amos Taylor
196. all the things we could have been (Chapter #4) ≈ Amos Taylor
210. all the things we could have been (Chapter #5) ≈ Amos Taylor
216. all the things we could have been (Chapter #6) ≈ Amos Taylor
217. all the things we could have been (Chapter #7) ≈ Amos Taylor
222. all the things we could have been (Chapter #8) ≈ Amos Taylor
228. all the things we could have been (Chapter #9) ≈ Amos Taylor
236. all the things we could have been (Chapter #10) ≈ Amos Taylor
243. all the things we could have been (Chapter #11) ≈ Amos Taylor
260. all the things we could have been (Chapter #12) ≈ Amos Taylor
273. i'm not afraid of god, i am afraid of man (Chapter #13) ≈ Amos Taylor



Hors chronologie
Les sujets suivants sont abandonnés et ne sont pas conservés dans la chronologie du personnage.

Spoiler:


Les sujets suivants sont terminés mais ne sont pas conservés dans la chronologie du personnage.

47. can't talk myself out of it ≈ Blake Taylor
81. mysterious ways ≈ Halsey Blackell #1
97. the dangerous type ≈ Halsey Blackwell #2
110. stole the show ≈ Halsey Blackwell #3
111. flyin' saucers rock'n'roll ≈ Halsey Blackwell #4
115. hell bent to take my hand ≈ Zachary Taylor
149. back to black ≈ Halsey Blackwell #5
148. silly games ≈ Halsey Blackwell #6
154. to all of the queens who are fighting alone ≈ Sasha Sinclair #1
167. i'll stay vulnerable ≈ Sasha Sinclair #2
105. everyone who isn't us is an enemy ≈ Clyde Wakefield #1
124. Never face each other ≈ Clyde Wakefield #2


Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG YV4dgvCSujet: (auden) ho un manuale d'istruzioni dove "distruzioni" è scritto attaccato
Auden Williams

Réponses: 27
Vues: 8051

Rechercher dans: tisser des liens   Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: (auden) ho un manuale d'istruzioni dove "distruzioni" è scritto attaccato    Tag 85 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 20 Fév 2021 - 6:00

Répertoire des sujets (2/2)
décembre 2020
213. repas famille #2 ≈ ginny (#92), damon (#1), savannah (#5), anastasia (#5), cade (#3), saül (#14), elise (#5), giovanni (#1)
221. so i showed up at your party ≈ ezra #6
222. man on the moon ≈ chloe #2
224. kids falling in love ≈ ginny #98
226. another shade of us ≈ ginny #100
228. those days should last ≈ bennett #2
232. we always walked a very thin line ≈ damon #3
233. it's all about being good neighbors ≈ thomas #2

novembre 2020
212. i've read between the lines ≈ damon #2
214. a storm is threatening ≈ ginny #93
216. people should fall in love with their eyes closed ≈ chloe cohen
217. for what it's worth ≈ anastasia #6
218. the things we left unsaid ≈ helena #5
219. raging ≈ giovanni #2
220. ohana means family ≈ caterina medici

octobre 2020
203. l'heure du diable ≈ river shears
207. and there is yours, and there is mine ≈ ginny #88
210. the hurricanes & the earthquakes ≈ ginny #90

septembre 2020
197. these strangers ≈ matt (#7) & bailey (#13)
198. quand le chat n'est pas là ≈ dalina #2
199. l'enfer du décor ≈ dimitri horowitz
200. but with the beast inside, there's nowhere we can hide ≈ rudy gutiérrez
201. and the wind began to howl ≈ marius #3

août 2020
146. i've heard there was a secret chord ≈ ariane #8
148. misguided old mule ≈ simon #2
150. cosmic bites ≈ ginny (#70) & sage calhoun
151. you shake my nerves and you rattle my brain ≈ dalina mora
153. felt the healing in her fingertips ≈ matt #6
154. better than a spa session ≈ anastasia (#2) & ginny (#71)
155. no time to wallow in the mire ≈ théa gilbert
156. where's the truth in the written word if no one reads it ≈ brianna watkins
160. calling home ≈ margot dubois
161. there were voices down the corridor ≈ ellie epstein
162. hold back the river ≈ ginny (#73) & bailey (#8)
164. shortline ≈ ginny #74
174. kindly unspoken ≈ bailey #11
175. grosse frayeur ≈ jax collins
176. pourquoi je fais ça déjà ≈ ludmila rappaz
177. oops i did it again ≈ noa jacobs #2
178. acting like grown-ups ≈ elise #4
183. lost in translation ≈ ginny #80
184. all i see ≈ ginny (#81), bailey (#12) & jill (#11)
185. nightrain ≈ dylane #7
188. give and take ≈ anastasia #3 & saül #13
189. timey wimey stuff ≈ noa #3
193. an ocean of violets in bloom ≈ violet burton
195. i've a heart of gold in the smallest size ≈ novella bettinelli
196. lo sai che ci sono anch'io ≈ anastasia #4

juillet 2020
136. a miserable affair ≈ clyde wakefield
139. oh the vision i had could not compare ≈ ginny #64
141. panem et circenses ≈ ginny (#67), elise (#3), saül (#9), cosimo (#2), savannah (#5), cade (#2) & ana (#1)

juin 2020
134. family portrait ≈ jack (#2) & saül (#8)

mai 2020
96. the sweet escape ≈ jordan fisher
97. dancing on broken glass ≈ willow myers
98. when icarus fell ≈ noah d'aremberg
99. just like a moth drawn to a flame ≈ loris baumann
105. together we're alone ≈ heïana (#1) & ginny (#47)
106. don't bleed on my floor ≈ ezra #3
107. le parrainage vert [event] ≈ ginny #48
108. exposition wrighlin ≈ grace (#2), lola (#6) & ginny (#49)
109. smoke on the water ≈ may glitters #3
110. in the jungle you must wait ≈ ginny #50
111. 'til the dice read five or eight ≈ saül #6
112. drapeau blanc ≈ ginny (#51) & lola (#7)
113. i can poison the skies ≈ leo barton
116. silhouettes dancing till the curtains drop ≈ harley cole
118. an outspoken soliloquy of dreams ≈ ginny #53
120. if you need me i'll be in space ≈ mia mckullan
121. as you walk to the toll of the bell ≈ simon adams
122. poi sei arrivato tu e tutto si è fermato ≈ ginny #55
123. hand over hand ≈ saül (#7) & ariane (#7)
124. it wasn't me ≈ itziar #2
127. i'm not breaking down i'm breaking out ≈ ginny #58
128. we're running with blood on our knees ≈ ginny #59
129. reason to paint ≈ cosimo williams #1
130. le parrainage vert ≈ ginny (#60), helena (#2) & heïana (#2)
131. like chess moves, you the queen, i'm protectin' you ≈ helena #3

avril 2020
84. oh hi mark ≈ matt mcgrath #5
85. les jeux ≈ lola (#5), jill (#10), grace (#1) & ginny (#39)
86. like a living stone ≈ ginny mcgrath #41
87. damnatio memoriae ≈ ginny mcgrath #42
89. get it over ≈ halsey blackwell
91. blackbird singing in the dead of night ≈ ginny mcgrath #44
92. bitter are the wars between brothers ≈ saül williams #3
93. à trois mesures ≈ ginny (#45) & sebastian

mars 2020
62. hearts that break the night ≈ ginny (#19) & jill (#6)
64. time like this ≈ ginny mcgrath #21
65. rivers running ≈ ginny (#22) & yelahiah
66. joyeux anniversaire ginny ≈ ginny (#24), amis & famille mcgrath
67. fix things up ≈ ginny (#25), jill (#7) & bailey (#3)
68. oh lying in secret to myself ≈ léo (#9), ginny (#36) & yelahiah (#2)
70. i'll meet you in the underground ≈ ginny mcgrath #27
72. all the colors ≈ ginny (#28), jill (#8), lola (#4)
73. two worlds ≈ ginny (#30), jill (#9), bailey (#4)
74. see how deep the bullet lies ≈ ginny mcgrath #31
75. the hand that calls you forward ≈ ginny mcgrath #32
77. i'm fallin' again ≈ ginny (#34) & bailey (#5)
78. the planet of nerver-ending dreams ≈ elise williams
79. we live through scars this time ≈ bailey fitzgerald #6
80. i've got a thousand butterflies ≈ ginny mcgrath #35
82. make the rules up on my own ≈ ginny (#38), matt (#4) & lily
83. the world's a little blurry ≈ ginny mcgrath #40

février 2020
56. whellcome ≈ matt (#3), jill (#5), ginny (#16) & lola (#2)
57. as long as ≈ ginny (#17) & lola (#3)
59. in nomine patris et filliii ≈ daniel williams (#1)
60. mariage avec robin-hope ≈ robin-hope (#3), ginny (#17)
61. it's a quiet and starry place ≈ ginny mcgrath #18

janvier 2020
45. sarcasm isn't an attitude ≈ clément (#1) & ginny (#23)
47. golden fingers ≈ sinead ells
48. brotherhood ≈ saül williams #1
51. you tell me ≈ léo ivywreath #8
142. somewhere between the ceiling and the wall ≈ ginny #68
158. what we wrote ≈ ginny #72
179. born to run ≈ ginny #76

décembre 2019
37. how much of you is real (...) ≈ ginny (#11) & léo (#7)
38. we'll get nostalgic for disaster ≈ rosalie lovegood #2
40. bending dreams ≈ léo ivywreath #6
42. and then there were none ≈ bailey (#2), jillian (#4) & ginny (#12)
43. blew in from the storm you lost your way ≈ ginny (#13) & isaac (#4)
44. christmapocalypse ≈ everyone
46. not on my watch, old man ≈ clément (#2) & allan (#3)
49. every night is like a daze ≈ ginny mcgrath #14
50. l'éléphant dans la pièce ≈ lola wright #1
58. and if i had to crawl ≈ savannah williams (#3)

novembre 2019
25. put on your war paint ≈ allan winchester #2
30. mariés au premier regard (casting) ≈ may glitters #1
31. and then it went all black ≈ jack (#1), isaac (#3), léo (#5)
32. on trees and birds and fire ≈ ginny (#8), isaac (#2) & robin-hope (#2)
35. breaking not so bad ≈ andy rivera #2
54. i went to hell last night ≈ jeremiah & ariane (#6)

octobre 2019
24. happy moment ≈ savannah williams #1
26. can't help thinkin' that i love it still ≈ léo ivywreath #3
29. young as the morning, old as the sea ≈ jillian mcgrath (#3), ariane parker (#5), bailey fitzgerald (#1), ginny mcgrath (#7), isaac jensen (#1), matt mcgrath (#1), allie oakheart (#1), levi mcgrath (#3)
34. got nothing left (...) ≈ ginny mcgrath #10 - novembre 2019.
157. no time for losers ≈ noa jacobs #1

septembre 2019
18. everytime the sun comes up ≈ jillian (#2), ariane (#3) & levi (#2)
19. maybe i just want to bother you ≈ archibald ford
20. la plus belle femme de brisbane ≈ allan winchester
21. are you drinking tonight ≈ asher (#1), kane (#1) & ariane (#4)

août 2019
17. le passé (...) ≈ lukà (#2), jillian (#1), ariane (#2) & levi (#1)

juillet 2019
12. how cold the tear can feel (...) ≈ terrence oliver & ginny mcgrath (#5)
14. sans toi (...) ≈ thomas owens-beauregard
15. i flew up to your arms ≈ léo ivywreath #2
16. the artist ... or almost ≈ lukà petterson (#1) & ginny mcgrath (#4)

juin 2019
1. calls for an alarm ≈ ginny mcgrath #1
4. n'étudiez le beau qu'à genoux ≈ léo ivywreath #1
5. comme dirait JFK, faut pas se laisser abattre ≈ sid bauer
6. new beginning ≈ itziar cortes de aguilar #1
8. go to heaven for the climate and hell for the company ≈ harvey hartwell
9. pizza !! pizza ? pas pizza ≈ joseph keegan & raelyn blackwell (#3)
10. even when (...) ≈ ginny mcgrath (#2) & raelyn blackwell (#4)
11. papa-paparazzi ≈ andy rivera & itziar cortes de aguilar (#2)

décembre 2018
182. ho preso appunti per tutte le volte ≈ ginny #79
187. wasted acres ≈ ginny #83

2018
209. it's just a light ≈ ginny (#89), olivia (#1) & jacob (#2)
215. night in bloom ≈ ginny #94
223. forget the dream away ≈ ginny #97

mars 2018
3. darklands ≈ ariane parker #1

2017
33. i heard she was asking (...) ≈ ginny mcgrath #9

2016
7. rebels and mutineers running wild and running free ≈ raelyn blackwell #2
55. ukiyo ≈ ginny mcgrath #15
125. our lives get painted in scars ≈ ginny #56
190. keep me in a daydream ≈  jesse gibson #1
227. speed of dark ≈ ginny #101 & bennett
235. things were all good yesterday ≈ ginny #103
330. the mists had all solemnly risen now ≈ cristina weatherton

2015
22. we have nothing to lose (...) ≈ rosalie lovegood #1
173. non believer ≈ bailey #9
186. pretend the world has ended ≈ ginny #82

2013
117. les histoires d'amour finissent mal ≈ helena horowitz

2012
145. when the evening falls ≈ helena #4
240. far-close ≈ bennett #3

2010
28. i'm sure i'll find it ≈ ginny mcgrath #6
114. you shot and leavin' me raw ≈ alec strange
137. built on glass ≈ ginny #63
138. nothing nowhere ≈ ginny #65
143. between the lines ≈ ginny (#69), jill (#11) & pete
147. use your hands and my spare time ≈ bailey #7
173. stay awake with me ≈ bailey #10

2009
53. let hop burn in your eyes ≈ ezra beauregard #1
70. quiet and alone ≈ ginny (#26) & jillian (#8)

2008
41. it's darkest hour before dawn ≈ matt mcgrath #2
88. watching from afar ≈ ginny mcgrath #43
95. i've seen the world, done it all ≈ marius #2
115. locking up the sun ≈ ginny #52
119. they hear the beat but they don't know the words ≈ ginny #54
135. come down from the clouds ≈ ginny #62
140. i will try to fix you ≈ ginny #66
149. kiss and not tell ≈ ginny (#69), jill (#12) & liam (#2)

2007
71. ocean eyes ≈ ginny (#29) & saül (#4)
76. apri la porta e raccogli il mio cuore ≈ ginny mcgrath #33
100. needle and the thread ≈ ginny #46
165. paint it red ≈ ginny (#75) & raphael
181. ci saranno lividi di cui andare fiero ≈ ginny #78
211. flying to the moon ≈ ginny #91
225. my mind filled in the blanks ≈ ginny #99

2006
63. above these troubled waters ≈ ginny mcgrath #20
81. here comes the fall ≈ ginny mcgrath #37
126. don't stop me ≈ ginny (#57) & liam taylor
133. while you are young ≈ ginny #61

2005
2. draw me like one of your french girls ≈ raelyn blackwell #1
36. i'm not afraid of burning bridges ≈ marius warren #1
192. hope and expectations ≈ elizabeth warren

2003
104. marche ou rêve ≈ jacob copeland

2000
23. i don't give a damn about my bad reputation ≈ robin-hope berry
101. i let my guard down and then you pulled the rug ≈ elise #2

1999
271. young and innocent ≈ eliana ferragni #1

1998
52. i bet my life ≈ saül williams #2
103. high as a kite ≈ saül #5
144. take me to church ≈ saül #10
180. il cuore consumato ≈ ginny #77

1997
102. paradise syndrome ≈ bella williams

1989
163. freakin' out the interstate ≈ saül #12

autres dimensions
90. what comes after ≈ raelyn blackwell #4 - zombies
166. warzone ≈ dylane bradford #1 - zombies
167. die die you zombie bastard ≈ dylane bradford #2 - zombies
168. aboard the mission ≈ dylane bradford #3 - zombies
169. youngblood ≈ dylane bradford #4 - zombies
172. in that latticework ≈ jamie keynes - fantômes
191. zombieee ≈ dylane #8 - zombies
202. première plaie d'égypte ≈ ginny #84 - momie
204. seconde plaie d'égypte ≈ ginny #85 - momie
205. troisième plaie d'égypte ≈ ginny #86 - momie
206. cinquième plaie d'égypte ≈ ginny (#87), saül (#14) & ariane (#9) - momie
264. shadow specters ≈ james #2 - slasher
267. i don't like your little games ≈ damon #8

univers alternatifs
13. won't let you go ≈ ginny mcgrath #3 - juillet 2019.
27. i'd give up a hundred thousand loves (...) ≈ léo ivywreath #4 - 2023
94. hit me baby one more time ≈ ezra (#2) &co - 2009
152. heaven is a place on earth with you ≈ ezra #4
159. what we had ≈ saül #11
170. you're yesterday's child to me ≈ dylane #5
171. le léopard te va si bien ≈ dylane #6
192. stalkage ≈ dylane #9
194. la solitude fait des ravages ≈ noa #4
208. souviens toi que je t'aime ≈ ezra #5
292. scooby-doo bidou, where are you ? ≈ ezra #11
302. vivian #2 (bunyip)
334. olive (gothique)
335. siham (gothique)
336. james #14 (gothique)
337. ruben (slasher)
338. ruben #2 (slasher)
354. james #19 (fantômes)
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