Fortitude Valley, Logement, Avril 2023
Ca fait deux petites semaines que vous êtes installés dans l’appart’ de Asher avec Birdie. Cet appart’ est considérablement plus petit que ta maison. Vous n’avez pas pu apporter toutes vos affaires et de ce que vous avez là, c’est carrément le bordel. Y’en a partout. Y’a même pas de meubles, y’a des trucs ici et là qui font office de meuble. Y’a pas encore de canapé, vous avez des pouffes par terre, des gros coussins que vous avez acheté à des marchés. Ca fait le job. Tu n’aimes pas être constamment dans le bordel comme ça comme il n’y a rien pour ranger, s’organiser, mais vous êtes ici temporairement et ça ne vaut pas du tout la peine d’acheter des meubles pour ici. Vous prenez peut être quelques trucs que vous avez mis dans une unité de stockage en attendant, mais en attendant, vous êtes en style camping.

Aujourd’hui y’a Maritza qui va venir car même si c’est plus petit et que tu n’es pas chez toi, tu as pris l’habitude d’avoir quelqu’un qui lave ta salle de bain, les sols et la cuisine. Tu aimes ranger, tu n’aimes pas nettoyer et tu as les moyens de le faire alors tu as depuis quelques années une personne oui. Maria t’a parlé de Maritza y’a quelques jours, tu vois très bien qui c’est puisqu’il s’agit d’une amie à elle. La conversation à son propos et ses recherches de clients pour faire des ménages n’entra pas dans l’oreille d’un sourd. Ton employé habituel a arrêté ses fonctions quasi en même temps que les dégâts dans ta maison. Ce qui est un sacré timing synchronisé et comme à chaque fois que ça arrive, tu es plutôt flippé autant qu’impressionné. Quoi qu’il en soit, Maritza t’a été recommandé chaudement et c’est comme ça que tu l’as embauché.

Tu es vêtu d’un short avec un hoodie sur le dos et quand elle arrive, tu lui fais un petit sourire. « Salut, entre. C’est carrément le bordel mais Maria t’as expliqué peut être ? On est ici temporairement, on a déménagé en speed à cause de… » Tu n’aimes pas mentionner ça car c’est encore trop frais et ta maison te manque tellement… « Enfin bref, on est là maintenant et on est en entre deux du coup c’est clairement… Le bordel. » Tu te mords la lèvre alors que tu as fermé la porte derrière elle en vous avançant vers le salon pour lui montrer ce dont tu parles. « Est-ce que tu veux boire quelque chose ? »  Tu proposes parce que tu es très poli comme ça.


@Maritza Gutiérrez

« A mon avis j'ai vu bien pire ! » Ca te détend de l’entendre dire ça avec son sourire. Ca se répercute sur ton visage. Tu aimes l’aura qui émane de Maritza. Y’a ce côté maternel qui t’a tant manqué dans ta jeune vie et que tu as depuis trouvé en pas mal de personnes de ton entourage comme Maria pour ne citer qu’elle. Tu vois bien la façon dont elle se stop dans son élan alors qu’elle voit enfin le salon, la pièce principal de ce petit appartement. Tu fermes la porte derrière elle une fois qu’elle est entrée. « Jordan... Il manque plus que la toile de tente et c'est du camping ! » Tu fronces le nez alors que y’a quand même un sourire sur tes lèvres car tu sais rire de ton malheur. Surtout quand il n’est pas si malheureux que ça. Tu as un toit sur la tête, c’est plus que tu as pu avoir à une époque. « Ouais… » Tu confirmes sans bien mal car c’est exactement ça.

« Je te remercie mais ça ira. » Elle est là pour travailler, elle doit être sur un timing pour sa journée. En tout cas, c’est ce que tu te dis. « Si jamais, tu peux juste te servir. » Tu ajoutes car peut être qu’elle aura soif plus tard. « Maria m'a dit que tu avais besoin de quelqu'un pour laver mais... » Tu la regardes, attendant la suite, que tu devines un petit peu. Ca doit être insupportable pour elle de voir le bordel. « Tu veux pas que je range un peu avant ? Ca va aller vite ne t'en fais pas ! » Tu regardes ce qui se trouve devant tes yeux. Tu t’es vraiment laissé aller ces derniers jours Jordan. C’est pas toi de laisser le bordel de cette façon là.

« Enfin, c'est toi le patron, c'est toi qui commande hijo. » Tu ne t’imagines pas être patron mais tu comprends autant que tu apprécies qu’elle te laisse le dernier mot. « Je vais ranger là pendant que tu commences par la cuisine ou la salle de bain. Comme ça tu pourras passer un coup par terre et les poussières si t’as le temps. » Tu dis en examinant l’endroit. Ca ne devrait pas te prendre trop de temps. « C’est surtout qu’on manque de meuble pour ranger en fait. » Tu fronces le nez alors que tu te rends compte que tu ne sais pas où tu vas caser la plupart des trucs. Tu te débrouilleras. Tu le sais. Ce sera mieux mis que là. Dans des cartons s’il le faut. « Je vais mettre un peu de musique. » Tu n’as pas ta platine mais tu as une très bonne enceinte Bluetooth qui est lié à ton téléphone.

« Parfait... » Tu apprécies que ta solution fonctionne pour elle. Tu la connais clairement pas aussi bien que Maria mais tu l’imagines bien être de la même trempe qu’elle. C’est à dire qu’elle n’a pas peur de dire le fond de sa pensée, de ses préférences. « Mais si tu as besoin d'aide pour ranger, n'hésite pas à m'appeler... On se croirait presque dans une métairie... » T’es même pas sûr de ce que ce mot veut dire mais de manière global tu comprends le sens et ça te fait sourire de la voir si taquine. « Promis. » Tu lui réponds comme le bon enfant de choeur que tu peux être quand tu veux. Un vrai petit ange blond.

« Très bonne idée ! » Tu sais qu’elle apprécie la musique et pour dire la vérité, tu te méfies de quiconque n’aime pas en écouter. Tu es certain que ça n’existe pas les gens qui n’ont aucun soucis dans leur tête au point d’être en paix avec son esprit, même dans le plus grand des silences. « Une de tes créations peut-être ? » Tes sourcils se haussent haut sur la surprise de la proposition. « Oh. Ouais. Je peux. » Tu es fan de bien de tes chansons. Tu vas fans Spotify pour artistes car il y a un album en particulier dont tu es très fier mais il n’est pas encore sorti. Tu ne fais pas le speech sur le background de l’album et des chansons car tu te connais, tu n’arriverais pas à t’arrêter de parler. Tu es passionné par ton métier, ça se sent. Un sourire se forme bien large sur ton visage alors que l'album commence. C’est toi qui chante avec Jessalyn. Tu lèves le son plutôt considérablement car tu veux entendre comme il se doit.

Tu te mets à ranger le bordel comme tu peux avec les moyens du bord et tu chantonnes les paroles en même temps. Tu bouges la tête en rythme également. « Jordan ! Est-ce que tu aurais un clou ? » Tu l’entends et puis tu te diriges vers la salle de bain pour voir de quoi il s’agit. « T'en penses quoi ? C'est pas une véritable étagère mais ça vous libérera de la place au sol. » Tu fais non de la tête sans même réfléchir. « Nan je préfère pas faire de trous au mur, le proprio est un ami et on devrait pas rester ici longtemps. » Vous êtes au mois d’avril là. Tu ne sais pas encore que tu vas être en mode camping jusqu’à septembre. Il vaut mieux que tu l’ignores car ça t’en filerait le vertige c’est certain. « On va chercher une nouvelle maison. On achètera des meubles pour là bas directement, ce sera bien plus grand c’est certain. » Tu le dis même si t’as aucune idée, tu le manifestes peut être en l’affirmant de la sorte. Tu n’achèteras jamais un appartement aussi petit de toute façon. Tu en es certain de ça. « Ca va clairement être le bordel tant qu’on est ici. On a déjà commencé à appeler la deuxième chambre, la chambre bordel. » Tu mens même pas et ça te fait marrer vos conneries, faut bien rire de la situation sinon tu serais déjà mort depuis longtemps si tu t’accablé des problèmes qui te tombent dessus. « On va continuer à mettre le plus de truc là bas pour avoir un tant soit peu de place ailleurs. » Tu ajoutes. « Et je t’épargnerai cette pièce là. » Que tu es gracieux Jordan. Cette précision te fait sourire quand même. « T’as vu quoi comme truc pire chez d’autres clients ? Tu peux raconter ? » Tu es tout curieux de savoir là, ça se voit sur ton visage, t’amuses autant que ça t’intéresse.

« Vous avez déjà une idée du quartier ? ». Tu dodelines de la tête. Tu sais pas vraiment. « On a commencé à regarder Toowong. » Car c’est un quartier où y’a beaucoup de maison et qui est abordable. Et par dessus tout tu te rapprocherais de chez Maria. Ca peut être pas mal ça. Mais l’avenir vous dira que le quartier n’importera peu. L’important c’est de trouver la maison qui colle avec vous. Vous avez trop de critères pour être regardant la dessus, mais ça, tu n’y es pas encore. « Dios mío. » Mais bizarrement ça ne t’atteint pas tant que ça. Tu sais que c’est le bordel et… c’est juste la situation global, pas juste de l’appartement. Ca reflette bien ce qu’il y a dans ta tête. Ca prouve bien que ça va pas des masses… Et y’a de quoi faut dire. Ca te fait du bien de ranger malgré tout, ça fait longtemps que tu n’avais pas fait ça. Mettre les choses à leur places, même si tu décides de leur place sur le moment car tout est nouveau ici.

Changement de sujet de conversation qui te plait bien. Les histoires cauchemardesques qu’elle a eu au fil de son boulot. « Mon pauvre... Si tu savais ! » Y’a un sourire amusé sur tes lèvres. « Tu veux me raconter ?  » Car tu ne sais pas, peut être que tu viens de lui déclencher un traumatisme et qu’elle n’aime pas en parler. « J'espère que tu es prêt... » Mais si elle a l’air encline et tu la regardes, avide d’entendre la suite. Tu hoches la tête, toute ton attention portée sur elle. Tu l’as suivi de la salle de bain à la cuisine. Tu te demandes si tu n’es pas en train de l’emmerder à être au milieu de ses pattes alors qu’elle fait son boulot, mais ça n’a pas l’air d’être le cas, elle commence à raconter.  « Une fois, je n'arrivais pas à ouvrir la porte, j'ai tiré de toutes mes forces et... » Et ? « A l'intérieur, il y avait un plat... Je pense qu'à l'origine c'était un gratin. Mais il devait être là depuis des semaines. Il y avait des champignons et de la moisissure partout. On aurait dit un être vivant. » Tu grimaces fortement à ses mots. « Il y avait même des petits asticots. » « Damn. » C’est vraiment dégueulasse. La personne qui avait laissé ça devait être comme toi, allergique à faire à manger. Tu n’utilises jamais ton four non plus. Il était là pour Maria plus que pour toi. Et puis il est devenu à Birdie. Maintenant c’est facile parce que tu n’en as plus.

Elle se serre un verre d’eau et tu fais de même. L’eau c’est bon pour le corps. Tu en bois sûrement pas assez. « Tu vois le siphon... Ca permet de garder les déchets pour ne pas boucher les canalisations... » Tu hoches la tête alors que tu bois une gorgée de ton verre. « Chez un client, l'évier était bouché. J'ai enlevé la bonde... J'ai trouvé une dizaine de préservatifs usagés. » « Oh fuck. » C’est le cas de le dire oui. Ca te fait sourire très largement, même rire un peu. Tu remarques la légère gêne de Maritza. « Le problème c'est que le couple n'utilisait plus de préservatifs depuis des années... » Tu hausses les sourcils bien haut, amusé par la chute de l’histoire autant que de la voir faire un signe de croix comme pour se protéger du mal. « Damn. Tu découvres des secrets en faisant le ménage en fait. » Tu n’avais pas pensé à ça et tu te demandes ce que ton ancien employé a pu deviner à ton propos. Tu n’as pas spécialement de secret, il n’a sûrement rien découvert de spécial.

« Promets-moi que je ne trouverai pas ce genre de choses sous le siphon... ». Tu fais non de la tête. « Je dis non mais si tu trouves de quoi c’est les préservatifs du propriétaire parce que nous on est là que depuis quelques jours et on en utilise pas. » Tu dis ça si aisément que vous n’en mettez pas. Vraiment une conversation comme une autre pour toi là. Et puis tu ne penses pas une seule seconde que Birdie puisse te tromper, ça ne t’effleure pas l’esprit ni de près, ni de loin. « Les seuls trucs que tu pourras trouver de ce genre là pour dans nos affaires c’est des sex toys. » Tu lâches ça comme ça, dans le plus grand des calmes. Tu n’es pas du tout gêné par cette information et tu te dis que c’est une bonne chose de le lui dire en amont, pour ne pas qu’elle soit surprise car vous en avez vraiment beaucoup. Vous aimez tester des choses différentes et c’est pas rare que tu fasses un tour au sexshop et que tu te fasses avoir à acheter la dernière nouveauté. « Et promis on les nettoie toujours. Enfin. Je les nettoie. » Car tu sais que toi tu le fais systématiquement, tu ne sais pas si Birdie le fait également et tu te doutes que parfois elle doit s’en servir toute seule, car toi c’est ton cas, quand elle n’est pas là pendant plusieurs jours. Tu n’aurais pas cru que la conversation aille par là avec Maritza mais tu es sincèrement content que ça ait été le cas lors de cette toute première fois. Tu réalises que c’était un point important maintenant que tu viens d’en parler.

« Au bout d'un certain temps, on n'y fait plus attention. Et puis comme tu le dis, ce sont des secrets. Je n'ai qu'une infime partie de leur histoire. » Tu hoches la tête, appréciant la façon dont elle a tourné sa réponse. On sait jamais tout sur la vie des gens. On sait que ce qu’ils laissent comme indices, ce qu’ils sont d’accord de partager. Ca te fascine toujours de savoir la vie des gens. Les biographies et les livres non frictionnel sont tes genres favoris. Tu pourrais écouter n’importe qui pendant des heures s’il te raconte l’histoire de sa vie. Tout ce qui s’est acheminé pour que vous soyez à ce moment là ensemble à discuter. C’est fascinant de voir où cette accumulations de situations, de choix a mené.

« Oh vous essayez d'avoir un enfant ? Félicitations ! » Tu fais non de la tête. « Non on veut pas d’enfants, j’ai fait une vasectomie pour que ce soit plus simple. » Tu réponds naturellement. Le sujet n’est pas un problème pour toi. Tu as bien vu son enthousiasme mais ça ne t’étonne pas non plus, elle a une grande famille et elle est d’une autre génération que la tienne. Maria aussi voit ses enfants comme sa plus grande réussite, c’est important pour elle. Pas pour toi, mais tu comprends. Puis le sujet des sex toys vient sur le tapis et tu n’aurais pas cru qu’elle réagirait spécifiquement à cette annonce.  « Je suis sans doute vieux jeu mais... Si vous pouviez les mettre à un endroit où je ne pourrais pas tomber dessus... » Tu n’as tellement aucune honte pour tous ces sujets. Tu oublies que ça peut être différent pour d’autres. « Enfin bon, vous êtes chez vous ! Oublie je m'en accommoderais... » Tu vois qu’elle refait passer le côté professionnel en avant. « Je ne vous juge pas hein, c'est juste que... Y avait pas tout ça à mon époque. » Tu fais non de la tête. « Non t’en fais pas, je ferai en sorte qu’ils soient rangés. » Ca ne te coûte rien de faire ça et ça la mettra plus à l’aise. « Ils sont toujours rangé en réalité, c’est sûr que le bordel d’aujourd’hui donne pas une très bonne impression sur mes capacités à garder une maison en ordre, mais ça n’a pas été très évident ces derniers temps. » Tu avoues sans peine. Au fond elle a vraiment pas de soucis à se faire car même avec l’appart en vrac là, les sex toys sont bien rangés dans leurs boîtes. Maritza n’a pas de soucis à se faire. Encore moins maintenant que tu sais ce détail. « T’habites dans quel quartier ? » Tu demandes car tu veux bien avoir quelques informations sur des coins où tu ne vas peut être pas si souvent qui peuvent être bien. « Si c’est pas un discret. » Tu ajoutes rapidement. « J’essaie juste de voir un peu plus pour des options d’endroit où chercher. »

Maria était bien au courant de ta vasectomie et à la différence de Maritza, elle connait également ton passé. Ton enfance, ton adolescence et tous les traumatismes qui vont avec. Ce n’est pas le genre de chose que tu racontes à tout le monde. Ton enfance surtout est une partie que tu mentionnes jamais. Même Birdie ne sait pas encore toute l’étendue de ce qui t’es arrivé, mais ça arrivera. Quand vous serez sur le point d’acheter une maison, tu lui dévoileras tout, car tu veux qu’elle sache combien tu es brisé de l’intérieur avant de se lancer dans une aventure si grande que d’acheter un bien immobilier avec quelqu’un. Tu ne remarques cependant pas le malaise de Maritza vis à vis de la vasectomie, mais pour ce qui est des sex toys, c’était pas possible de ne pas t’en rendre compte et tu la rassures de ce côté là. Tu mentionnes que ça n’a pas été fort ces derniers temps et elle est aussitôt face à toi, cherchant à te rassurer. Elle a une main posée sur ton avant bras, tu le remarques très bien. « Jordan, ne t'en fais pas. Cet appartement ne reflète pas qui tu es. Et puis même si tu étais le pire bordélique qui puisse exister, est-ce que cela changerait la bonne personne que tu es ? Je peux t'assurer que non. » Oh. Tu es surpris par ces mots car tu pensais pas que c’était ceux là qui l’avaient fait réagir. Tu ne sais pas quoi répondre à ces mots là car tu n’avais pas pensé à ce qu’elle vient de dire. Tu sais bien que cet appartement reflette pas qui tu es, car ce n’est même pas le tien en premier lieu. Tu vois combien Maritza a un grand coeur et ça tu n’en doutais pas. Tu lui fais un sourire car c’est tout ce qui te vient là.

Elle se met à passer le balai et tu la questionnes sur son quartier. « On vient de parler de tes sex-toys et je t'ai demandé de les ranger... Je pense que tu peux me demander où j'habite. » Tu sais pas trop, tu trouves que c’est différent, mais tu es amusé de l’entendre dire ça comme ça. « Spring Hill. » Et ça, tu ne t’y attendais pas. En plein centre de la ville. « C'est assez bruyant la journée, il y a toujours du monde en mouvement, mais la nuit tombée le calme revient rapidement. » Tu vois bien le genre oui. « Ca doit être sympa de vivre en plein centre. » Toi qui ne conduis pas surtout. Tu pourrais marcher partout encore plus aisément même si tu le fais déjà quotidiennement à Fortitude. Tu l’aimes ce quartier.

« Et ta petite amie ? Elle fait quoi dans la vie ? » Tu souris à ses mots, tu aimes qu’elle demande à propos de Birdie. « Elle est en train de bosser sur l’ouverture d’une boutique Harry Potter dans le quartier du West End. » Tu dis avec un petit sourire au visage. « Je suis très fier d’elle de s’être lancé là dedans. C’est très ambitieux et je sais qu’elle peut le faire. » Elle peut le faire, ouvrir la boutique, mais est-ce qu’elle pourra aimer ce poste en tant que gérante sur le long terme ? Tu ne sais pas, mais ton intuition en doute. Tu la soutiens quoi qu’il en soit, car elle mérite toute l’aide du monde dans cette montagne à gravir. Un sacré chapitre de sa vie qu’elle est en train d’écrire là. « Elle fait beaucoup de couture aussi. Tout ses habits c’est elle qui les a fait quasiment. » Tu souris doucement à ces mots. « Je pense qu’elle pourrait faire ça professionnellement mais elle a pas l’air tenté. Je pense qu’elle a peur que sa passion devienne un fardeau et qu’elle ne prenne plus de plaisir si c’est son métier. » Ce que tu peux comprendre mais tu es la preuve vivante qu’il est possible de garder sa passion et son enthousiasme intact même si ton métier est ta passion. « Tu fais de la couture ? » Tu demandes car pour toi, toutes les mères savent tout faire, mais ça c’est parce que tu les idéalises autant que tu sais leur capacités à se débrouiller pour joindre tous les bouts. « Tu sais dans quelle maison de Poudlard tu es? » Une information importante pour certains (Birdie).

Tu te mets carrément dans la catégorie de jeune dont elle fait mention. Ca te fait pas mal rêver toi d’être en centre ville, mais tu sais aussi que c’est déjà plus compliqué d’avoir une maison tranquille là bas. Faut voir ce qu’on préfère, pouvoir marcher partout ou avoir la tranquillité ? Tu sais très bien qu’avec Birdie vous iriez vers la tranquillité en priorité.

« C'est le sorcier ? » Tu confirmes d’un hochement de tête quand elle questionne à propos de Harry Potter. « Ah oui, c'est le film avec Hermeline et Run. » Un sourire doux autant qu’amusé se forme sur tes lèvres à l’entente de ces prénoms approximatifs. Elle te fait penser à Maria là. Tu te demandes si ta mère aussi se mélangerait dans les prénoms des personnages de la saga Harry Potter. Elle est si douce à dire plein de jolis mots à propos de Birdie et toi, ça te fait vraiment du bien cette aura maternel. Ca te donne d’aller voir Maria un peu plus tard. D’aller te blottir dans ses bras. Et puis d’aller chez Maggie ensuite pour faire la même chose.

« Mais je sais bien cuisiner ! Ca compense ! » Ca te fait sourire que ça compense pour elle. Pas vraiment pour toi parce que manger ce n’est pas ton point fort. Tu préfères les fringues et tous ceux que Birdie t’a cousu sont tes favoris, évidemment.

Tu remets Harry Potter sur le tapis parce que tu as bien envie de dire à Birdie la maison dans laquelle Maritza votre nouvelle femme de ménage se trouve. Ca lui ferait plaisir d’avoir cette information mais vu son hésitation tu comprends qu’elle ne sait pas. Elle continue de travailler en même temps que vous discutez et tu espères que tu ne la déranges pas malgré tout. Elle a l’air à l’aise pour faire les deux à la fois. « A toi de me dire. Selon mes enfants je suis : têtue, aimante, trop protectrice,  impulsive, déterminée, avec un sale caractère mais je suis digne de confiance. Alors ? » Un sourire très large se forme sur ton visage alors qu’elle te laisse le sort de cette réponse entre tes mains. « Je pense que tu dois être chez les Gryffondor. » Toutes les mères de familles doivent l’être en réalité. Parce qu’elles sont des lionnes prêtent à tout pour sauver leurs enfants.

« Et vous ? Vous êtes dans laquelle ? » « Moi je suis Serdaigle et Birdie elle est Gryffondor. » Tu aimes cette conversation que vous avez là. T’as l’impression d’être un enfant et d’être sous la protection de Maritza la personne la plus bienveillante à tes côtés dans cet appartement là. « Birdie m’a fait repasser le test y’a pas longtemps parce qu’un de ses amis a changé de maison apparemment. Mais tout va bien je suis toujours Serdaigle et j’ai pas basculé du côté obscure des Serpentards.  » Tu ajoutes, amusé, même si t’es pas sûr que Maritza va comprendre pourquoi tu dis ça. Il est évident que y’a une connotation moins agréable avec ce côté obscure. « Serdaigle c’est les intello et control freak. Les gens bien organisé. Ca se voit pas toujours pas là mais tu verras quand on aura notre maison, tout sera nickel parce que je passe toujours derrière Birdie. On est vraiment les opposés en ce qui concerne le rangement. » Encore une fois, ça ne se voit pas là, mais la dépression aide en rien là. Vivement que vous trouviez une maison, rien que cette pensée du futur te fait du bien alors que c’est à cent pour cent du fantasme. Ca te motive pour commencer les recherches plus sérieusement en réalité. Vous n’avez pas encore l’argent de l’assurance et tout ça mais tu t’en moques. Ca te fera du bien. « J’aime bien ça ranger. » D’habitude. « Ca me donne l’impression de mettre de l’ordre dans ma tête aussi. » Mais tu n’aimes pas nettoyer par contre.

« Elle est bordélique ? » Tu confirmes d’un hochement de tête. « Très. » Tu as aussi un joli sourire amusé sur le visage car c’est un aspect de sa personne qui t’attendrit mais ça, c’est l’amour qui rend aveugle. Tu aimes tout d’elle et tu en oublies même des fois les moments où elle est particulièrement mauvaise sous le coup de la colère. C’est bien ça le détail, c’est sous le coup de la colère, ça ne compte pas.

Maritza s’assoie et tu vas vous remplir vos verres d’eau à tous les deux. « Ca permet aussi de se vider la tête justement. » Vous êtes bien d’accord là dessus. Tu lui donnes un verre d’eau alors que tu t’installes sur un des gros coussins qui sont par terre. « Je peux te poser une question ? » Tu hoches la tête, intrigué de ce qu’elle va te poser comme question. Ca sonne sérieux. « C'est bien d'être chez les gryffondors ? » Sa question te fait sourire. « C’est la maison la plus prisée oui. C’est celle de Harry Potter. La maison des courageux. »

Tu te mets debout en même temps qu’elle. « Qui va s'occuper de la décoration dans votre nouvelle maison ? » Un large sourire se trouve sur ton visage comme à chaque fois que tu penses à ta future maison que tu n’as pas encore trouver, mais que tu auras, c’est certain. « Birdie est très douée en décoration. Moi j’ai juste besoin de ce qui est… » Tu cherches le mot. « … pratique. » Tu ne fais pas dans les fioritures, tu la laisseras s’occuper de ce qu’elle désire. Si elle aime, tu aimes. « Si vous avez besoin d'aide pour le déménagement ou autre, il ne faudra pas hésiter à m'appeler. » Tu apprécies cette proposition. « Merci. C’est vraiment très gentil; » Parce que tu te doutes qu’elle doit avoir une vie assez remplie comme ça. Tu sais que tu continueras à travailler avec elle même dans la prochaine maison. Elle est quelqu’un de bien qui travaille dure et tu apprécies sa compagnie. Tu sais aussi que Birdie va certainement bien s’entendre avec elle.