Ton agenda pour Janvier est plus que joli. Un début d’année qui n’a jamais été aussi prometteur. Y’a des projets qui commencent à se mettre en place qui sont hallucinant et ça te souffle toujours autant d’être sollicité par des gens que tu admires dans le milieu de la musique. Tu viens de rentrer de Los Angeles, et voilà que Birdie est chez toi aujourd’hui. T’es toujours bien dans l’ignorance de ses problèmes. Par contre elle est très au courant de ton offre d’hôte éphémère. Ce n’est pas la première fois depuis que tu lui as dit qu’elle pouvait squatter, sauf que cette fois ci, tu n’es pas enfermé dans ton studio pendant toute sa présence ou presque. Cette fois tu t’octroies un break. 2021 est jeune et tu t’es mis quelques challenges dans les jambes en plus de tout pour Janvier, t’as besoin de prendre soin de toi. Chose qui ne te vient pas forcément en premier dans tes listes de priorités. T’as juste fait un signe vers la chambre d’ami que tu as chez toi. Birdie commence à bien la connaître celle là, pas besoin de lui faire visiter. T’as pas besoin non plus de faire un quelconque effort sur ta tenu. Je le fais jamais. Nan, tu préfères être à l’aise et te sentir toi beau gosse. Chose qui est rare mais récurrente en ce moment. Le sourire te va bien au teint. T’es en shorts, t-shirt, tongs. La clim est allumé dans ta maison pour être mieux malgré la chaleur de l’été. T’as des sous Jordan, t’es plus que bien chez toi. Le meilleur endroit de la planète.

« On se mate un film en mangeant un truc ? Tu veux boire quoi ? » L’heure est avancé dans cette journée et qui dit break, dit ne pas sortir, dit se reposer, dit terminer de vider ta valise plus tard. Quoi de mieux qu’un film avec de quoi manger ? T’as des tonnes de plats tout prêt dans ton congélateur. Maria qui a pris le soin de te fournir comme d’habitude pour s’assurer de ta survie. Depuis la dernière fois il y a quelques dessins d’enfants de plus sur la porte de ton frigo que tu es déjà en train d’ouvrir. « Y’a quoi de nouveau sur Netflix ? Ca fait un moment j’ai pas regardé. » Trop occupé Jordan, ta vie est trop remplie, mais c’est pour la méga bonne cause. Ce sourire sur ton visage n’a jamais été si grand, jamais été si beau. Tu respires le bonheur et ce n’est pas uniquement pour les nouveaux vinyls que t’as ramené avec toi des USA. Mais ça y contribue oui. Ils sont encore posé sur la table de ton salon avec des CDs que tu as acheté également. Parmi toutes ces beautés y’a un exemplaire du Manic, le dernier album de Halsey que tu as déjà dans ta collection. Mais le pressing était d'une couleur différente alors tu n’as pas su résister à la tentation. Tu sors deux plats du congèle, jugeant que ça fera l’affaire. Si elle ne veut pas manger maintenant au moins ce sera prêt pour plus tard. Tu déballes de la protection autour et tu vas enfourner le premier dans ton micro onde.

@Birdie Cadburry

Elle n'est pas là pour le grand blondinet bien trop souriant et guilleret. Qui se pavane comme s'il est chez lui — okay, ils sont chez lui. Birdie possède une version nuancée et personnelle de ce type de choses. Ce qui est à toi est à moi, et non, pas besoin de bague au doigt pour que cela fonctionne. Il suffit d'une fois, d'un battement de paupière, d'une invitation, que la petite blonde se trouvera avec plusieurs choix de domicile où s'abandonner. Si elle a choisi de s'échouer chez Jordan, ce n'est pas parce que l'idiot lui a manqué. Encore moins pour lui offrir son cadeau de Noël hyper tardivement — entièrement de sa faute — qu'elle lui a jeté dans les mains l'air de rien avant d'aller se jeter dans le canapé. Si elle squatte les lieux, c'est uniquement pour la climatisation. On ignorera le fait que la villa de Mason l'est aussi parce que sinon, l'argument comme quoi elle s'en fiche royalement que Jordan l'a abandonné pendant des jours tomberait à l'eau.

D'habitude, il travaille, elle vient l'emmerder, il l'envoie sur les roses plus ou moins gentiment selon l'état d'esprit et ainsi de suite. Birdie n'a pas à être vexée de ce manque d'inattention, mais elle sait toujours comment faire pour ne pas qu'on l'oublie. Un talent inné qui en a fait perdre la tête à certains. Mais Jordan l'a invité, ou alors elle a daigné à bouger ses fesses jusqu'à son ancien quartier d'elle-même quand elle apprit qu'il était de retour. Who knows. Donc cela signifie qu'il la supporte encore. « On se mate un film en mangeant un truc ? Tu veux boire quoi ? » installée sur le canapé, les jambes croisées, talons nus calés contre le mur,  la tête à l'envers et le cortex cérébral concentré sur les mots croisés d'un magazine qui traînait dans le coin. « Y’a quoi de nouveau sur Netflix ? Ca fait un moment j’ai pas regardé. » Elle entend la porte du frigo s'ouvrir, se fermer, les claquettes de Jordan tapoter le sol, lui donnant une vague idée sur l'endroit où il se trouve. « J'en sais rien, c'était mon ancien coloc qui avait les codes et tout s'est coupé quand il est parti. Tu peux me mater sinon. Je suis sûre que c'est tout aussi divertissant. » Après tout, ce n’est pas tous les jours que Birdie Cadburry est concentrée, avec ses grandes lunettes à la monture doré brillant fine ; c’est qu’elle aurait presque l’air studieuse. Mais ceux qui la connaissent – autrement dit au bout d’à peine cinq minutes – savent que ce n’est pas habituel. Ceux qui la fréquentent depuis bien plus longtemps, par contre, ne sont pas sans savoir qu’elle adore les jeux de mots en tout genre. Elle a fini des tonnes et des montagnes en attendant que Jordan lui fasse honneur de sa présence. Elle entend les claquettes qui résonnent dans le salon et son visage à l’envers apparait sous le magazine qu’elle baisse (monte) pour observer son hôte. « T’as une aura hyper lumineuse. C’est pas les cheveux, y a autre chose. » La Cadburn mordille son stylo avant que ses prunelles bleutées s’agrandissent, brandissant l’objet en le pointant vers Jordan. « Tu serais pas, comment on dit déjà ? Le mot en h ? Heureux ? Quelque chose comme ça. » Parce que vraiment, elle n’a même pas à le regarder à l’endroit pour voir que son visage est scindé en deux par un sourire aussi grand que celui du chat de Cheshire. En moins creepy et en plus cute, obviously. « Balance la recette, je veux la même chose. » Cela ne peut pas être le résultat de son voyage aux Etats–Unis, y a forcément autre chose.

« J'en sais rien, c'était mon ancien coloc qui avait les codes et tout s'est coupé quand il est parti. Tu peux me mater sinon. Je suis sûre que c'est tout aussi divertissant. » Elle te fait trop rire Birdie. Elle te balance ça comme ça. Comme elle te lance un cadeau de Noël que tu ne pensais même pas avoir. T’en as tellement rien à faire de Noël. Tu ne lui as d’ailleurs rien acheté. Tu as rien décoré non plus. Perte de temps et d’argent ça. Elle va avoir droit aux meilleurs enchiladas du pays par contre, ça c’est pas rien. Avec un plateau dans les mains, tu la vois la tête à l’envers. Tu hoches la tête. Bien sûr. Ca ne serait pas Birdie sinon. Tu t’asseois à côté d’elle, pas dérangé plus que ça par sa position. T’aimes bien trop qu’elle soit toujours hors du commun. Comme toi. Pas dans les mêmes registres mais au fond, ça se rejoint quand même. « T’as une aura hyper lumineuse. C’est pas les cheveux, y a autre chose. » Nouveau grand sourire sur tes lèvres alors qu’elle est en train de t’observer. T’aimes bien les mots qu’elle a employé à ton sujet. T’es en train de vous servir du jus d’ananas dans les deux verres. « Tu serais pas, comment on dit déjà ? Le mot en h ? Heureux ? Quelque chose comme ça. » Et ton sourire qui ne se défait pas le moins du monde. Tu ris à sa façon de dire les choses.

« Balance la recette, je veux la même chose. »
« Faut un boule de rêve. Tu sauras jamais. »

Oh t’es une pute Jordan. T’aimes tellement lui rendre la monnaie de sa jolie pièce. Très jolie.« Quoi que… » Tu te tournes un peu sur le canapé pour être plus face à elle, tu penches la tête pour pouvoir mater son corps. Tu t’en donnes à coeur joie parce qu’elle est vraiment très bien fichu à ton goût la miss. T’as quelques images qui te viennent en tête que tu ne partageras pas. Des retranchements vers lesquels tu n’es pas allé avec une autre que ta défunte femme. Ces mêmes retranchements que tu imaginerais bien avec Birdie en personnage principal de la mascarade. Oui.  « Enlève quelques fringues pour voir. Je prendrais pas de photos, c’est pour ma culture personnelle. » Tu le dis pour rire. Nope. Si Jordan, tu le dis pour rire. T’as déjà oublié Netflix avec toute les conneries que vous dites tous les deux. Clairement y’a pas besoin de plus que de votre présence l’un à l’autre pour vous divertir. Tu es tout à fait conscient que tu ne réponds pas du tout à ses questions. Autant qu’elle ne te dit rien sur sa vie et le pourquoi elle est toujours en galère d’un toit la miss. T’as aussi oublié les enchiladas mais c’est pas grave, elles sont trop chaudes. Elle aussi.

Il claque les tongs qui s'arrêtent de faire du bruit et le canapé qui s'affaisse sous le poids de Jordan. L'odeur du plat qui réchauffe encore plus les narines et l'envie de lui sortir qu'une salade aurait mieux vu la chaleur. Cela aurait camouflé la gourmandise qui grogne dans son estomac, les effluves se suffisant à eux-mêmes pour ouvrir n'importe quel appétit carnassier. Même si c'est un plat chaud en plein été australien. Mais il faut qu’elle soit un minimum pénible sinon, la vie serait bien trop simple pour tout le monde. Surtout celle de Jordan à ce moment actuel. « Faut un boule de rêve. Tu sauras jamais. » La Cadburn arque un sourcil. Il la sous estime, elle l’épuisera jusqu’à l’extrême s’il faut pour avoir le secret miracle. Ou alors, c’est si stupide que Jordan veut le garder pour lui. Ses neurones sont peut-être en train de tourbillonner pour inventer quelque chose de plus trépidant que la réalité – c’est ce qu’aurait fait Birdie en tout cas. « Quoi que… » C’est qu’il rentre dans son jeu, le bougre, et Birdie a ses lippes qui se tirent d’un sourire amusé alors qu’il se penche, dangereusement, si bien qu’elle abandonne ses mots croisés de l’autre côté. « Enlève quelques fringues pour voir. Je prendrais pas de photos, c’est pour ma culture personnelle. »

La petite blonde éclate de rire – blâmons la surprise de paroles dont elle ne se serait absolument pas attendue. Mais une surprise agréable, il faut bien l’avouer. Ses mèches blondes pendent toujours vers le sol alors qu’une main vient remonter son bras de doigts intrépides. « Je pourrai presque trouver la demande complètement indécente et te faire un scandale. Mais comme c’est moi, je dirai seulement qu’une telle proposition ne peut pas être gratuite. » Son sourire inflige qu’elle pense le contraire et ses prunelles bleutées atterrissent sur le visage du géant blond, illuminées par l’amusement. Mélangé à autre chose si Jordan continue à véritablement la scruter comme ça. Son index se glisse sur son cou après avoir parcouru les tatouages de son épaule, remontant pour se loger sous son menton qu’elle entraine vers son visage. Redressée sur son autre bras, les traits portant la malice dans ses pores. « Et ma culture personnelle, t’y penses ? L’égalité des connaissances et tout ça. » Elle se mord l’intérieur de la joue en finissant le parcours de sa main dans les cheveux solaires de Jordan. L’absurdité de sa cohérence ne lui vient même à l’esprit tellement que cela lui semble naturel. Elle ne donne pas sans avoir en retour, une règle de base. Même avec son Britney qui embrase bien trop vite sans qu’elle s’y soit attendue. « J’oublie pas que tu me donnes pas la recette. C’est moche de garder des secrets pareils, Jordy. Je pensais qu’on avait passé un cap et tout ça. Mon cœur est brisé, là. Tu l’entends ? Y a plein de morceaux partout. » Birdie laisse retomber sa main qu’elle mène vers sa poitrine pour appuyer ses propos, jouant la morte sur le canapé, le sang commençant à lui monter un peu trop à la tête. Mais elle a un point de vue de Jordan absolument extra en son sens ; il irradie et bon dieu qu’elle peut le ressentir.

Tu vois qu’elle est réceptive à ta façon de la regarder. Elle laisse son magazine pour te donner toute ton attention alors que tu lui donnes toute la tienne. Nice. Car tu pousses le bouchon un peu plus loin avec ta demande. Ca l’a fait rire. Elle ne te prend sûrement pas au sérieux. Dommage. « Je pourrai presque trouver la demande complètement indécente et te faire un scandale. Mais comme c’est moi, je dirai seulement qu’une telle proposition ne peut pas être gratuite. » T’es pas totalement sûr de où elle veut en venir par là mais vu qu’elle est en train de te toucher au calme, tu te dis que ton jeu va juste finir par se retourner contre toi. Nah. T’es pas dérangé d’aller prendre une douche tout seul après si besoin est. T’es habitué en même temps. Tu n’as pas ce genre de relation avec grand monde ces dernières années. Y’a même trop de doigts sur une main. Tu la regardes faire évoluer son index sur ta peau. Elle finit sur ton menton. Keep going. Tu la défies du regard. Tu es aussi pas mal silencieux d’un coup. « Et ma culture personnelle, t’y penses ? L’égalité des connaissances et tout ça. » Alors là. Elle t’expose comme elle ne le sait même pas. T’es aussi du genre à vouloir être à égalité avec les gens peu importe la situation. Voilà que sa main se retrouve dans tes cheveux alors que tu es encore en train de sourire et rire à la phrase qu’elle vient de dire et tout les sous entendus pas sous entendus qui en découlent. « J’oublie pas que tu me donnes pas la recette. C’est moche de garder des secrets pareils, Jordy. Je pensais qu’on avait passé un cap et tout ça. Mon cœur est brisé, là. Tu l’entends ? Y a plein de morceaux partout. » Et voilà qu’elle fait la morte. La drama queen dans toute sa splendeur. Pour une fois que c’est pas toi Jordan. Vraiment vous êtes les mêmes ça te fume. Ton sourire toujours immense sur tes lèvres parce que t’es très content qu’elle soit là avec toi. Mine de rien, suite à ses paroles et son touché, t’as un peu le sifflet coupé. Ta réparti n’est plus. T’es troublé Jordan ? Hm. Oui, t’es troublé.

« J’ai bien envie d’aller vérifier l’état de ton coeur mais je suis en train d’hésiter si je mets ma main sur ta poitrine ou mon oreille. » Deux véritables options que tu voudrais exploiter mais tu n’es pas comme elle de ce côté là. Tu n’oses pas juste la toucher comme ça. Faut dire que la zone que tu vises pour écouter son coeur est déjà plus sensible que ton bras, ton menton, ou tes cheveux. Et puis parce que t’es pas totalement une pute, tu entreprends de répondre à sa question. Tu as très envie de penser qu’elle veut vraiment être heureuse et qu’elle essayerait peut être de suivre ton exemple. Rien ne te ferait plus plaisir que lui filer the happiness virus. « Je saurais même pas par où commencer pour expliquer pourquoi je suis si heureux mais que tu sois chez moi là maintenant ça y contribue un peu plus. » Quand même depuis le temps que vous vous croisez, si elle a pas encore compris que tu apprécies sa compagnie, elle est aveugle. « Et si t’enlèves des fringues et que je te suis… Tu pourras même le voir que je suis très heureux. » Alors là tu dis des choses que tu n’imagines même pas se produire. T’es en roue libre. Le bonheur ça délie ta langue un peu trop. Birdie ne t’a jamais laissé indifférent, aujourd’hui n’est pas une exception. Cela dit tu n’es clairement pas en train de bander là maintenant tout de suite, mais l’image, la projection t’a fait rire. Fallait que tu rajoutes cette connerie. Peut être pas tant une connerie. Tout dépendra combien de vêtements elle enlèvera.

« J’ai bien envie d’aller vérifier l’état de ton coeur mais je suis en train d’hésiter si je mets ma main sur ta poitrine ou mon oreille. » Donc il la laisserait mourir parce qu’il hésite ? Birdie le note dans son répertoire interne cérébral, faisant la moue. Jordan peut même tester les deux méthodes, l’un dans l’autre, il entendra les débris de son misérable cœur qui fonctionne à sa façon s’éparpiller dans les méandres de son être. Dramatique ? Juste un peu. Mais elle en sourit quand même parce qu’il n’est juste pas aussi tactile qu’elle – dommage pour lui, il s’est engouffré dans un jeu dont ni l’un ni l’autre ne connaissent vraiment les règles ni le but final. Il va devoir en subir les méfaits, les conséquences et sûrement la mauvaise foi de perdante que Birdie peut être si jamais elle ne réussit pas à ce qu’il ne pose qu’une phalange sur elle – étape par étape, elle peut être patiente. « Je saurais même pas par où commencer pour expliquer pourquoi je suis si heureux mais que tu sois chez moi là maintenant ça y contribue un peu plus. » Birdie lâche une plainte, un adorable petit bruit en posant non pas une main mais les deux sur sa poitrine. « Voilà qui me guérit presque. » Parce que c’est adorable, il ne faut pas se le cacher. Jordan vit dans une bulle de chamallow toute douce, qui a l’air confortable et cozy, dénotant totalement avec le look de bad boy qu’il peut donner. Bon dieu que ça lui rajoute du charme, autant que son sourire qui ne se perd pas, qui persiste et qui irradie sur son visage. « Et si t’enlèves des fringues et que je te suis… Tu pourras même le voir que je suis très heureux. » Birdie lâche son magazine, l’éclat de son rire résonnant dans la pièce. Quand ils se sont vus il y a déjà des mois de cela, elle l’avait déjà taquiné sur le fait qu’il voulait qu’elle se déshabille. La drôlerie de la situation, celle d’avant et de la phrase qu’il lui balance aussi chill, ne lui échappe absolument pas. « J’ai comme une sensation de déjà vu. Tu cherches à me voir nue depuis le début, je le savais ! »

Birdie finit par balancer ses jambes sur le côté tout en redressant son tronc, doucement pour ne pas avoir les vertiges qui vont avec – Jordan lui fait assez tourner la tête, tout d’un coup, là. Tant pis pour savoir qui gagnera, elle n’est pas du genre à abandonner en si bonne partie. Ses pieds repliés sous ses fesses, elle a le coin des prunelles qui pétille. « Qui suis–je pour m’opposer au bonheur d’autrui ? Surtout si je peux en avoir un petit bout. » Absolument personne, Birdie. Enfouis tes secrets, oublie le bonheur des autres que t’as brisé, lève le menton et aborde ton sourire de coin en portant tes mains sur le premier bouton de ta chemise d’été.

« Baby, I'm so into you
You got that something
What can I do?
Baby, you spin me around
The earth is moving, but I can't feel the ground »

Le rythme plus lent que la chanson originale, juste pour coordonner ses doigts qui prennent leur temps à tout ôter. La moue enjôleuse suivant sa voix – qui n’est certainement pas dégueulasse à son humble et objectif avis. Mais Birdie n’enlève pas le vêtement, elle laisse les pans qui s’ouvrent sur le dessous. Elle n’est pas pudique mais extrêmement joueuse. Elle vient de faire un pas, elle ne va pas non plus tout lui donner sur un plateau. Where would be the fun of that ? Elle se rapproche du flanc de Jordan, sa main sur l’épaule et les lèvres au bord de l’oreille.

« Every time you look at me
My heart is jumping, it's easy to see »

What a playful little bitch.

va falloir une playlist juste pour eux à ce rythme:

T’es bien content de l’entendre réagir à l’aveux que tu viens de lui faire sur sa présence ici. Tu savais que ça allait lui faire plaisir. « Voilà qui me guérit presque. » Surtout que c’est la pure vérité. Elle est en train de te faire passer une bonne soirée de retour de voyage. Techniquement t’es arrivé hier mais comme t’as pas encore daigné défaire ta valise, c’est comme si tu venais à peine d’arriver. Tu la fais réagir encore plus car elle lâche son magazine à tes paroles. Oups? Nah, tu sais que tu n’as pas réellement pu la choquer. Birdie est bien plus trash que ça. Bien plus trash que toi. J’espère. Elle est morte de rire. Tu la regardes, ton sourire redoublant grâce à ta connerie.  « J’ai comme une sensation de déjà vu. Tu cherches à me voir nue depuis le début, je le savais ! » Ton tour d’éclater de rire. C’est elle qui veut se foutre à poil ouais. C’est elle qui veut voir ton cul depuis si longtemps. « I am exposed. » Tu entres dans son jeu parce que t’es peut être bien un peu échauffé par vos conneries à tous les deux. Tu risques de te brûler. Elle se redresse. Tu la regardes ayant totalement oublié l’existence des enchiladas sous ton nez.

« Qui suis–je pour m’opposer au bonheur d’autrui ? Surtout si je peux en avoir un petit bout. »
« Petit n’est pas le terme que j’aurai utilisé. »

Tu continues Jordan. Toujours plus. Sauf qu’elle est en train de commencer à déboutonner sa chemise et. What. Elle va le faire. Tu le vois dans ses yeux, tu el vois dans ses doigts qui continuent. Elle va le faire. Et en chanson en plus.

« Baby, I'm so into you… »
« Oh my god. »

Parce qu’on rigole pas avec Britney. On rigole pas avec cette chanson là spécifiquement qu’elle te chante en ouvrant toujours plus sa chemise. « Tu veux me tuer c’est ça ? » Mais tes yeux ne se défont pas d’elle et t’étais peut être pas en train de bander y’a quelques minutes quand t’as blagué là dessus… Mais t’es plus loin du tout là. Et elle s’approche de toi alors que tu essayais de voir si tu pouvais apercevoir un bout de ses seins.

« Every time you look at me
My heart is jumping, it's easy to see »

Qu’elle susurre à ton oreille. Tu déglutis difficilement ne sachant pas vraiment quoi faire là. En temps normal t’aurais continuer la chanson mais il se trouve que tu ne te souviens plus de la suite là. Tu vas enfin poser une main sur elle, sur son bras, pour la retenir proche de toi. Tu sais, tu sens, qu’elle est capable de se reculer de nouveau à l’autre bout du canapé et tu n’as pas envie de ça là. Tes yeux dans les siens. Ta main libre qui va doucement se poser sur son ventre. Tu écartes un pan de sa chemise, caressant sa peau. Tu te lèches les lèvres sans t’en rendre compte. T’as le sifflet de nouveau totalement coupé. Encore pire quand tu vois enfin sa poitrine sous tes yeux. Small tits Tes préférés.

Et puis tu romps le contact le temps de t’enlever ton t-shirt car, il faut être à égalité. Un point d’honneur pour elle autant que pour toi. Ton coeur bat très vite là… « I’m hard. » T’es awkward Jordan. Shut up. C’est la vérité en même temps. « Can I kiss you ? » Parce que tu sais pas si c’est ce qu’elle veut aussi, mais au moins tu as demandé la permission avant. Tu as quelques mauvais souvenirs à ce niveau là et Birdie n’est pas n’importe qui. Tu la respectes bien trop, elle et ses petits seins. Damn.

Spoiler:

« I am exposed. » Pire que jamais. Toutes les soirées cumulées n’auraient pas pu le rendre plus limpide que maintenant. Birdie a l’expression de la fierté, de celle qui a découvert le secret de l’humanité tout entier. What a little shit que tu peux être. Sachant que c’est toujours toi qui lances les hostilités. Birdie et son incapacité à avoir une conversation normale, une relation normale, à jouer dès qu’elle en a la possibilité. Mais Jordan n’y émet aucune contrainte, il ne met aucun stop, c’est de sa faute à lui, faute partagée. Il aurait pu remonter en arrière, s’y arrêter, réfléchir deux minutes, mais non. La preuve, « Petit n’est pas le terme que j’aurai utilisé. » La Cadburn n’a toujours été qu’une pauvre humaine à la merci de ses comparses. L’attachement pour Jordan qui s’est créé ces derniers mois a toujours été mélangé avec autre chose. Il n’y a que voir ses gestes lents, sa voix qui a l’air de lui déballer son propre secret, l’ouverture qu’il quémande et qu’elle lui offre. « Oh my god. » La petite blonde sourit, flattée parce qu’il y avait deux façons dont cela aurait pu se finir ; en acceptation ou en refus. L’un dans l’autre, Birdie l’aurait tourné à son avantage, le sentiment de honte n’étant pas les veines cadburiennes. Mais Jordan réagit, et de façon positive, et autant dire que ça ne manque pas de lui faire sentir que son pauvre petit cœur tout mielleux est tout sauf mort. « Tu veux me tuer c’est ça ? » Au contraire, Jordan. Elle a fini par se rappeler des brides de leur rencontre, la première, celle qu’elle avait oublié. Une soirée, une bouteille et le géant blond au bord du gouffre. Totalement à l’opposé de ce qu’il est maintenant. « Mort, tu ne me seras d’aucune utilité. Par contre, tu peux agoniser un peu, si tu veux. »

Comme elle agonise quand il finit enfin par passer ses doigts sur sa peau. Ses prunelles bleutées ne quittent pas le visage de Jordan, son propre intérieur réagissant indécemment au ballet de ses lèvres. Si Birdie a déjà caressé l’idée plusieurs fois de les attraper, ce n’est plus forcément qu’une idée maintenant. Il est bien trop proche, bien trop tentant pour que l’idée même lui échappe. Elle s’est amusée à lui faire du rentre depuis si longtemps que la réalité la scie. Il ne semblait pas réagir à ce point, il se laissait faire tout en la remettant gentiment à sa place. Mais le voilà qu’il ôte son haut, qu’y a tous ses tatouages qui s’exposent à ses yeux curieux, en plus de ses phalanges qui meurent d’envie de toucher.

« I’m hard. » Ça ne devrait pas embraser ses reins, et pourtant. « Can I kiss you ? » Pourquoi elle est si faible ? Pourquoi elle veut tout gâcher ? Pourquoi Jordan n’empêche rien ? Peut–être parce que c’est bien trop brûlant, là. Qu’il y a leurs chaleurs respectives qui les enveloppent. Que Birdie peut jouer, longtemps, jusqu’à l’épuisement, mais ne résiste jamais. Pas à l’appel de la convoitise. Encore moins quand elle se sent désirée. Presque aimée. C’est presque pathétique. Elle l’est. Mais elle s’en fiche. She fucking wants him. Les conséquences seront pour plus tard. Elle espère qu’y en n’aura pas. Que ça ne changera rien entre eux. Elle blâmera toutes les portes que Jordan a ouvert en un seul coup de pied, lui donnant le droit d’approcher ses lèvres de sa joue. « No », qu’elle murmure, ses doigts tapotant son torse, ses lippes allant frôler les siennes. « Not if I kiss you first. » Ce qu’elle fait. C’est léger, c’est absurde pour une fille comme elle. Ce n’est forcément pas assez mais elle lui donne l’opportunité de réagir, de repousser, de lui dire que ce n’est qu’une plaisanterie. Même si à ce stade, le rire serait assez jaune.

Ou l’opportunité de l’emporter avec lui jusqu’aux tréfonds de l’univers, un parenthèse pour oublier jusqu'à leurs propres existences.

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Le sourire sur ses lèvres prouve bien qu’elle est totalement satisfaite par ta réaction. Réaction que tu ne contrôles pas des masses. Tu t’attendais pas à ce que ça parte comme ça cette soirée mais, il est vrai que tu as déjà fantasmé sur elle, pas jusqu’à te dire que ça pourrait réellement se passer. Tu sais pas pourquoi, tu étais sûr qu’elle s’intéressait pas à toi comme ça. « Mort, tu ne me seras d’aucune utilité. Par contre, tu peux agoniser un peu, si tu veux. » Et agoniser, c’est le bon mot. Elle sait user de ses charmes et tu es très faible. Tu lui avoues ton état alors que tu as osé poser tes mains sur elle. Tu te poses pas milles questions. T’as un feeling qu’elle sait que tu ne fais pas dans les dates. Tu ne lui as jamais dit mais, tu sais pas, y’a une vibe dans l’air qui le dit pour toi. T’as aussi un bon feeling que ce n’est pas son cas non plus. Ca va juste être du fun. Ses lèvres sur ta joue. Yes. « No » Ou pas. Mais tu peux pas croire vu sa posture, vu tes mains encore sur elle, ses lèvres sur toi. « Not if I kiss you first. » Please. Car tu es clairement en train d’agoniser.

Ses lèvres, sa poitrine, c’est ça que tu investis le plus. Ca fait très longtemps que tu n’as pas eu une si belle paire de tits magnifique sous tes yeux, sous tes lèvres. Tu es doux Jordan. T’as repris du poil de la bête ces derniers mois au niveau sexe, t’as eu quelques aventures ici et là. T’as ce qu’il faut aussi niveau protection et lub si besoin. Le pied à l’étrier est bel et bien remis mais avec une femme, ça fait presque un an que ça n’était pas arrivé. C’était un fiasco total la fois d’avant mais tu as un immense espoir que Birdie ne sera pas du même genre à être jalouse pour rien. Cette fois ci, n’a rien à voir avec Lennon. Cette fois ci, t’as l’assurance, cette fois ci t’as pas peur, cette fois ci c’est avec Birdie. Tu restes soft dans ton entreprise, tu t’occupes d’elle avant toi car la voir prendre du plaisir c’est ce qui procure le tien.

Assis dans le canapé, Birdie sur tes cuisses, tu la regardes profiter des derniers frissons que tu lui donnes pour le moment. Un sourire aux lèvres, tu la mates ouvertement parce qu’elle est juste magnifique sous tes yeux. « So… That was really fun. » Le sourire bien large sur tes lèvres est de retour. « Un ingrédient au bonheur: Du sexe. » En plus tu lui donnes ses réponses. T’as pas tant de sexe que ça de ton côté, mais tu en as régulièrement et ça fait du bien par rapport aux années précédentes.

Qui a dit qu’il faut suivre le mode d’emploi ? Il n’y en a pas. On n’apprend pas à l’école ce genre de situations. A gérer ces flux d’émotions. A résister à se délaisser auprès d’autres. Birdie n’a jamais eu la prétention de savoir comment gérer sa vie. C’est même complètement l’inverse. Elle ne maitrise rien, pas plus ses erreurs, ses réussites, ses actions. Et encore moins l’attraction qui n’attend qu’à être consommée avec Jordan, ce foutu feeling entre eux qui rôde au–dessus de leurs têtes mais qu’elle n’aurait jamais vraiment vu. Elle n’aurait pas pensé finir contre son torse, à quémander silencieusement ses doigts sur elle, à chercher ses lèvres sur les siennes, à faire fusionner leurs peaux. Il était juste de retour et elle était venue voir que c’était vrai. Et il est bien de retour. Il ne pourrait pas le lui prouver mieux que maintenant, qu’au moment où ils se perdent et que le fameux retour en arrière n’est plus possible.

Maintenant qu’il est sur son cas, il doit s’en occuper. Il ne peut pas fuir, il ne pourra pas. Birdie n’est jamais la dernière quand il s’agit de recevoir l’affection ; elle est plus douée pour la quérir que la donner. Elle s’assure que Jordan ne manque pas à ses obligations en le tenant entre ses bras et ses cuisses, en l’attirant contre elle, en le laissant aussi mener. Une danse qu’elle ne connait que trop bien mais qui est un renouveau perpétuel, les partenaires différents augmentant le panel de surprise et d’expérience. She really wanted him. La réciproque fut vraie, ils se le sont prouvés, démontrés, de la plus aphrodisiaque des façons.

« So… That was really fun. » Elle reste contre lui, pas décidée de bouger d’un poil. « Un ingrédient au bonheur: Du sexe. » Birdie sourit, son visage s’enfonçant dans l’arête de son cou. « Et du Britney, visiblement. Je me sens comme un phénix qui renaît après cette mort précaire. » Son rire se lâche sur la peau de Jordan, les lèvres plaquées dessus brièvement avant qu’elle se redresse pour laisser naviguer ses doigts un peu partout à la fois, que ce soit sur le visage ou le torse. « Rien de mieux qu’une bonne petite cession pour remettre du baume, je veux bien le croire. » Même si elle reste persuadée qu’y a autre chose. Il doit y avoir plus que sa présence et du sexe dans la recette. Birdie finira bien par l’avoir. Ambition n°2. Elle repense à la numéro n°1 et une de ses mains descend vers le bas du dos de Jordan alors qu’elle et son visage taquin se rapprochent de lui pour caresser sa joue de son nez. « T’as pas un tattoo à me montrer ? » Elle n’a pas oublié. C’est le genre de random facts qu’elle garde dans sa tête et savoir que Jordan a un crush sur Zac Efron, c’est un fact qui ne peut pas être oublié comme ça.

Peau contre peau, la conversation reprend naturellement et sans gêne aucun. Tu remarques bien qu’elle ne se défait pas de toi aussitôt le moment fini et ça te fait plaisir. Une de tes mains qui est distraitement sur elle. Because you can. Elle est en train de se cacher contre toi ou bien ? « Et du Britney, visiblement. Je me sens comme un phénix qui renaît après cette mort précaire. » Un éclat de rire sort de tes lèvres. Chose qui est bien trop fréquente mais que tu aimes tant. Elle se redresse et encore tu la mates. « Tu connais un de mes points faibles. » C’est assez fou comme elle te connait alors que tu n’as jamais réellement parlé de toi. Tout comme elle n’a jamais été dans les tréfonds de sa personne non plus. Vous êtes à égalité. Tu ne sais toujours pas pourquoi elle ne dit rien de sa vie, de ses démons, mais tu sais aussi que des fois, l’ignorance est la meilleure des choses. Par contre si cette délicieuse mascarade viendrait à se reproduire, peut être bien que tu vas lui mettre au courant d’autres de tes points faibles… « Rien de mieux qu’une bonne petite cession pour remettre du baume, je veux bien le croire. » Elle est tactile la Birdie, et elle a bien raison de se faire plaisir maintenant que vos deux corps ont communié au delà de tout ce que vous aviez pu vivre avant. T’as jamais été avare de cuddles avec elle. Y’a un truc en plus chez elle qui t’attire. Y’a une connexion indescriptible. C’est fun. C’est simple. Son visage tout proche du tiens, elle remet sur le tapis un vieux sujet. « T’as pas un tattoo à me montrer ? » Ce qui te fait rire encore.

« Tu m’as allumé juste pour voir ce tattoo hein. » Tu plaisantes alors que tu la fais doucement se décaler de ta personne pour que tu puisses lui montrer le fameux tattoo. Tu te lèves, te tournant dos à elle pour que tes fesses et surtout la fesse soit dans son champ de vision. Limite au niveau de son visage vu ta hauteur et elle sur le canapé. Et il est bien là, le I <3 Zac Efron, tu n’avais pas bluffé. Elle avait même vu en photo, bien que ça aurait pu être le cul de n’importe qui.  « Essaie pas de l’abîmer. Il m’est très précieux. » Ton cul ? Le tattoo ? Zac Efron ? Les trois. Tu restes comme ça debout un moment, qu’elle ait le loisir de l’admirer autant qu’elle veut. Depuis le temps où tu la teases avec. Ca ne t’empêche pas de reprendre la conversation. « Hmmm… J’ai comme l’impression qu’on est plus à égalité maintenant que tu as cette info confirmé de tes propres yeux. » Tu fais quoi là Jordan ? Tu grattes des détails sur elle ? Shut up. Tu lui as même pas raconté l’histoire associé à ce tatouage. Pas comme si y’avait une quelconque information importante à la vue de ton tattoo. T’en as tellement sur le corps. Pourquoi lui plus qu’un autre pour aller à la pèche aux infos de Birdie ? Why not.

« Tu connais un de mes points faibles. » Si y en a d’autres, elle veut les connaitre. Birdie et sa passion pour l’humain, pour les tréfonds de l’esprit et ses chemins de traverse, des personnalités uniques qui rendent les gens singuliers et différents. Dans une autre vie, elle aurait sûrement fait des études en psychologie tellement que c’est un sujet qui la fascine. Mais elle risquerait de les briser un peu plus, d’utiliser ses acquis contre eux. Est–ce qu’elle compte faire la même chose avec Jordan ? Nul ne le sait. La Cadburn n’a jamais souhaité nuire volontairement à qui que ce soit. Elle est une victime comme tous les autres, vouloir faire du mal à Jordan n’étant pas dans ses idées du moment. « C’est un défi que j’entends ? Parce que ça me donne envie de les mettre en lumière. For science. » Son frère serait si fier d’elle – la science a toujours eu bon dos pour beaucoup d’idées farfelues chez les Cadburry.  

« Tu m’as allumé juste pour voir ce tattoo hein. » Birdie hausse les épaules, le visage ensoleillé d’un sourire victorieux, l’air de rien alors qu’enfin, enfin, elle va le voir. « De longues semaines de préparation juste pour ça, yup. » C’est son cadeau de Noël à elle, elle tapote dans ses mains alors que Jordan se lève pour mettre ses fesses devant elle, et surtout le marquage de son amour et sa dévotion profonde pour Zac. « Essaie pas de l’abîmer. Il m’est très précieux. » La petite blonde se met sur ses cuisses, caressant doucement le tatouage qui est finalement bien réel – elle aurait fini par croire que c’était une histoire qu’il a racontée juste pour se foutre d’elle. Mais non, la preuve sous les yeux qu’elle finit par tapoter. Birdie laisse trainer ses doigts avant de les remonter à ses reins. « Tellement de dessins alors que j’en ai même pas un. » Le genre de choses qui doit être sur sa ‘to do list’ mais qui n’est pas encore checké, même si elle n’égalera jamais le niveau de Jordan. « Hmmm… J’ai comme l’impression qu’on est plus à égalité maintenant que tu as cette info confirmée de tes propres yeux. » « Mmh. » Elle se distrait de ces propos en appuyant ses pouces le long de sa colonne vertébrale, la parcourant en dévisageant les dessins dessous tout en se levant sur le canapé pour se retrouver un peu plus grande que lui, pour une fois. L’oiseau passe ses bras autour de lui, ses lèvres parcourant la courbe de son cou. « Si t’as une question, tu peux la poser. » Mais elle ne promet pas d’y répondre honnêtement.

« C’est un défi que j’entends ? Parce que ça me donne envie de les mettre en lumière. For science. » Un sourire en coin se forme sur tes lèvres de l’entendre dire ça.« Bonne réponse. » T’as un truc en tête depuis plus longtemps que tu ne voudrais l’avouer. Avec Birdie en actrice principale. Ca n’était que des fantasmes, des idées, des pensées, mais vu le next level que vous venez de déverrouiller, ça s’approche de plus en plus d’une possibilité belle et bien réelle. Si tu continues de former ces pensées dans ta tête tu vas redevenir hard en pas longtemps. « De longues semaines de préparation juste pour ça, yup. » Bien sûr qu’elle saute sur l’occasion de confirmer que c’était tout ça pour ça. Mais l’excitation dans son regard, ses gestes, à l’idée d’enfin voir le tattoo de ses propres yeux vaut tout. Elle passe un bon moment et toi aussi. Tu apprécies de la sentir toucher en plus de regarder.   « Tellement de dessins alors que j’en ai même pas un. »  Tu peux lui en faire un en deux secondes. T’as un sharpie et des stylos. Ce sera pas permanent mais tu peux lui en faire un de dessin. Histoire qu’elle se sente un peu plus badass qu’elle ne l’est déjà à tes yeux. Plus hot aussi. Mais tu préfères aller vers d’autres pensées que l’éventuel grigri que tu vas mettre sur sa peau. Et elle considère ta phrase. Tu n’aurais pas cru. « Mmh. » Birdie n’est pas du genre à parler d’elle. Birdie est du genre à te faire un massage du dos qui te fait beaucoup trop de bien. T’en retiens un gémissement alors que certains de tes os craquent sous ses doigts. Elle s’arrête, tu te tournes. Elle se colle à toi, tu laisses faire. Le moment est beau, le moment est doux. Une de tes mains sur sa taille, tendre.

« Si t’as une question, tu peux la poser. » This is progress. Même si tu as bien capté qu’elle ne promet rien. « Are you into pegging ? » Une phrase simple. Une question de seulement quatre mots. Mais une composition que tu n’as jamais osé dire à voir haute à aucune femme depuis la tienne. Tu aurais pu demander quelque chose sur sa vie personnelle vue l’ouverture qu’elle vient de te laisser, mais tu es bien trop horny à être nu avec elle. A ressentir ses mains sur le bas de ton dos. A l’imaginer depuis longtemps te prendre, mais sans que rien ne soit plus que des fantasmes qui ne seront jamais assouvi. Elle va peut être prendre cette question comme une boutade de ta part mais c’est bien plus que ça. C’est un nouveau level de ta vie après Rosa que tu es en train de passer. Un truc qui était unique dans votre relation. La chaleur du moment, de vos deux corps à la blonde et toi est l’excuse parfaite pour expliquer le rose qui est à présent sur tes joues. T’es timide Jordan? Fuck off.

« Bonne réponse. » Birdie se demande à quoi aurait ressemblé la mauvaise réponse. Qu’elle s’en fiche, qu’elle veut maintenant se barrer, qu’elle a eu tout ce qu’elle voulait, bye bye ? Peut–être bien. Elle l’aurait fait en temps normal, de partir. De laisser en plan après avoir été satisfaite et flattée et tout ce qui avec. Il suffit de rester pour que l’autre s’imagine déjà plus que ce qu’elle serait prête à offrir – et c’est une peine dont elle ne veut pas s’accommoder. Son temps est bien trop précieux pour le perdre avec des conneries pareilles, des rêves éveillés de personnes qui ne savent pas distinguer la réalité et leur vérité. Jordan a l’air différent, thanks god. Ils n’ont visiblement pas besoin d’en parler pour se capter. Pour comprendre que malgré la connexion qu’y a entre eux, ça n’ira sûrement jamais plus loin. Alors Birdie n’a pas peur de rester. Elle ne craint pas quand il se retourne, qu’il lui fait face, se plaisant à voir que c’est à lui de lever les yeux pour une fois. Un de ses doigts s’en va jouer avec une de ses mèches blondes, scrutant son visage. Elle n’appréhende pas forcément la future question qui ne manquera pas d’arriver, mais son manque d’honnêteté se fera sûrement roi. Elle s’attend à tout–

« Are you into pegging ? »
-sauf à ça. Birdie pourrait éclater de rire mais Jordan est si sérieux, semblant attendre une réponse sincère de sa part, qu’elle n’en a même pas le cœur pour. Si elle apprécie gagner en hauteur face à lui, la perspective de le dominer d’une autre façon lui fait mordre la lèvre. Les coins de ses lippes se tordent, allant s’échouer sur les siennes, une main sur sa nuque, jouant avant la frontière de ses cheveux. Birdie se détache, son front contre le sien, son sourire bien plus grand encore. « J’ai jamais dit non à dominer un homme. » C’est même le combat de sa vie. De montrer qu’elle n’est peut–être pas impressionnante mais qu’elle existe. Qu’elle est petite mais qu’elle en impose. Elle en a peut–être l’aspect mais la petite blonde est loin d’être un ange. Elle expérience beaucoup, sa vie étant basée et rythmée sur cela. « Désir caché, fantasme à assouvir, Jordan ? » Première fois, rare fois où elle prononce son prénom sans fioriture, sans extra, sans rajout. Juste un sourire, un baiser sur sa pommette et l’affirmation d’une promesse qu’elle est capable de respecter. Le physique est toujours plus facile à offrir que le psychique, c’est bien connu. Son corps reste une réponse bien plus sûre que tous les mots qu’elle pourra prononcer.