Tale as old as time
Song as old as rhyme
Beauty and the beast
(x)

Un weekend à Sydney. Un petit peu plus ok, vous restez deux nuits. Tu n’as pas eu envie que ce soit quelque chose de rapide flash éclaire non plus. Vous avez des obligations mais vous pouvez vous laisser aller trois jours, deux nuits dans une petite escapade sans que le monde s’écroule. Largement. Vous êtes indépendants et vous en profitez un peu trop parfois. Ton boulot est bien différent de l’habituel depuis que tu n’as plus ton studio. C’est bien moins variés et parfois pas très fun. Tu as pris des projets supplémentaires pour mixer des albums, tu n’as besoin que de ton ordinateur pour ça et ça fait des contrats, de l’argent, facilement. Y’a aussi les sessions d’écritures avec des artistes qui se multiplient. Souvent via zoom et Birdie a sûrement tout le loisir de t’entendre depuis la chambre en bordel ou votre chambre en fonction de ce qui est plus disponible que l’autre.

Le but du voyage c’est bien évidemment la comédie musicale de la Belle et la Bête que tu as offert il y a quelques semaines à Birdie. Mais y’a un autre point non négligeable pour toi, c’est celui où tu vas avoir une baignoire à ta disposition. Oui tu as choisit la chambre en fonction de ça et tu as envoyé plusieurs messages à l’hôtel afin d’être sûr qu’ils t’assignent bien une chambre avec baignoire.

Quand vous sortez du Uber, tu as un large sourire sur ton visage car le quartier te rappel un souvenir de ton adolescence. « J’ai vu Avril Lavigne dans la salle de concert qui est juste là. C’était en 2008. » Tu lui montres alors que vous passez devant mais de l’autre côté de la rue, votre hôtel juste au coin quelques mètres plus loin. « Avec Jeremy, Trent- » Son ancien prénom qui te vient naturellement car c’était quand vous étiez jeune. Iel a tellement changé que ce soit niveau caractère que physique. « Jeremy, Tee et des autres potes. On avait fait un road trip de Brisbane à Sydney. C’était la première fois que je venais dans cette ville. » T’as un doux sourire aux lèvres alors que tu te remémores ces moments là. « Un des meilleurs souvenirs de mon adolescence. » T’es trop chou et sincèrement heureux de te souvenir de ces moments là. Tu prendras une photo là bas devant à un moment donné et tu l’enverras à Jeremy et Tee, dans votre group chat.

Et puis vous voilà arrivé à l’hôtel, le check in sans aucun soucis. La première chose que tu fais une fois arrivé dans la chambre c’est aller vérifier que la salle de bien a bien une baignoire. « Merci baby Jesus. » Que tu dis sans vraiment penser au sens premier des mots, c’est une expression, tu n’es pas croyant. Tu sors ton nez de la salle de bain et le sourire que tu offres à Birdie est radieux. « I’m really happy we’re here. » Ca se voit en plus de s’entendre.


@Birdie Cadburry

« J’ai vu Avril Lavigne dans la salle de concert qui est juste là. C’était en 2008. » Arrivés à Sydney, voilà que Jordan est déjà en train de raconter ses souvenirs passés dans le coin. Birdie aussi en a certains dans la région. Elle essaie de faire des efforts depuis quelques jours, tournant et retournant la situation dans sa tête. Ce qui finit fatalement par la rendre toujours un peu plus à cran qu’à l’accoutumé malgré tout. « Avec Jeremy, Trent- » Alors ce petit week end en dehors de Brisbane va faire du bien. Elle veut y croire. L’oiseau sourit à ce qu’iel est en train de lui raconter - pas surprise pour un rond que ce soit lié avec un concert. Elle se demande parfois si Jordan est déjà parti.e quelque part pour autre chose que le travail ou un concert. Peut-être au Mexique, quand ils ont parlé de Cancun. « Jeremy, Tee et des autres potes. On avait fait un road trip de Brisbane à Sydney. C’était la première fois que je venais dans cette ville. » Birdie remonte son sac sur l’épaule en regardant l’hôtel que Jordan a sélectionné. « Un des meilleurs souvenirs de mon adolescence. » “On aurait pu faire un road trip nous aussi.” Elle a dû laisser Van Gogh à Brisbane alors que ça aurait été faisable.

Une fois dans la chambre, Jordan file dans la salle de bain alors que Birdie va lâcher son sac au pied du lit qui a l’air pas mal. « Merci baby Jesus. » Mais elle se dirige en premier vers la fenêtre pour apprécier la vue. La Cadburn penche la tête pour observer le changement de paysage qui fait très plaisir. « I’m really happy we’re here. » Toujours dos à la chambre, Birdie sourit légèrement. “Moi aussi… Ça fait longtemps que j’étais pas venue à Sydney.” Elle est venue pour y passer de bons moments mais aussi avec un masque car il le fallait. Ce n’était pas non plus pendant des périodes très agréables de sa vie mais au moins, maintenant, son existence n’est pas aussi merdique. Il y a des petits accrochages et des contrariétés mais franchement, sur l’échelle du monde, qu’est-ce que ça représente ? “J’étais souvent avec des gens coincés d’ailleurs. Heureusement qu’il y en avait des bons au milieu.” Elle ne compte pas Malachi parce qu’il est à part, Malachi.

“On aurait pu faire un road trip nous aussi.” C’est pas faux. Ca aurait été une toute autre envergure, une toute autre longueur. Moins de confort, même si tu pourrais dire que ça ne te dérange pas, mais la réalité c’est que tu es devenu.e une princesse au fil du temps. Tu ne t’en rends compte que quand tu n’as pas ton confort sur une longue durée ce qui est le cas en ce moment. Eventuellement, être avec elle aurait été plus doux et supportable, mais il n’en est pas moins sûr en réalité. Les murs de l’appartement d’Asher se rapprochent de plus en plus à chaque fois que tu y mets un pied. Son van est objectivement plus petit encore, tu ne sais pas comment ton esprit tiendrait pendant dix heures de route allé et dix heures retours.

Mais la question ne s’est pas posé avant et vous êtes déjà dans votre chambre d’hôtel qui est spacieuse. “Moi aussi… Ça fait longtemps que j’étais pas venue à Sydney.” Y’a un doux sourire sur tes lèvres alors qu’elle confirme qu’elle aussi est contente d’être là. Tu vas t’asseoir sur le lit pour tester le matelas. “J’étais souvent avec des gens coincés d’ailleurs. Heureusement qu’il y en avait des bons au milieu.” Tu te lèves pour aller vers ton oiseau qui est à la fenêtre. Tu glisses tes deux bras autour d’elle. « Qu’est ce que tu faisais avec ces gens coincés ? » Tu demandes en déposant un baiser sur sa joue en te pliant en deux. Laissant ton visage proche du sien. C’est toujours aussi fou combien tu l’aimes et combien tout ton être est toujours mieux quand il est étroitement lié au sien. Même après avoir passé des heures à ses côtés dans les transports, dans un avion. Jamais tu ne t’en lasseras, elle est faite pour toi et aussi incroyable que ça puisse être, tous les jours tu en es épaté et heureux que vous vous soyez trouver. Heureux que vous réussissez à faire marcher vos deux êtres ensemble car c’était pas gagné. « T’étais là quand ? » Tu ajoutes, ta curiosité ponctué d’un nouveau baiser contre sa peau douce.

Des bras glissent autour de ta taille et tes mains vont directement se poser dessus alors que tu te prélasses contre son partenaire. « Qu’est ce que tu faisais avec ces gens coincés ? » Tu fermes les paupières pour humer gentiment. Ton nez caresse son visage de ce bout, bien contente d’être enfin arrivée. Tu avais presque oublié que Jordan appréciait partir dix ans en avance pour prendre un avion. L’attente t’a tué plus que le reste. « T’étais là quand ? » “Mmh…” Tu n’as pas encore répondu à sa première question qu’iel t’en pose une deuxième. Seulement, tu ne te rappelles pas des dates. Tu sais approximativement à quelle période de ta vie tu étais dans le coin. “Quand j’étais vers Melbourne surtout.” Là aussi tu faisais bonne figure. Tu ne voulais pas alarmer ou inquiéter Malachi. Sa femme te détestait déjà assez.

Tes doigts cherchent leur chemin au milieu des siens. C’est étrange d’être de retour ici sans but d’aller y voir ton ami. En étant sûre de ne pas y croiser toute la clique insupportable à la Sienna. D’ailleurs, Jordan t’a posé des questions, non ? “Je venais voir mon ami, Malachi, qui jouait dans un orchestre symphonique. Premier violon - je crois que ça se dit comme ça.” En tout cas, tu sais que c’était une place importante. “Ce n’était pas un milieu très rock’n’roll, comme tu peux l’imaginer.” Que t’ajoute avec un petit sourire de coin en tournant un peu plus ton minois vers lui. “Les gens étaient… De vrais épouvantails aigris de leur bâton dans le cul.” Tu sors ça avec une grimace. “Mais qui se plaisaient à l’être, visiblement.” Alors que toi, tu détonnais. Evidemment, personne ne sera surpris. “Rien que la femme de mon ami… Une chanteuse d’opéra… T’imagine bien qu’elle me détestait. Faut dire que je ne l’appréciais pas non plus.” De sa froideur ressortait son mépris, forcément que ça ne pouvait pas coller. “Je comprendrai jamais les gens qui s’engagent avec des gens qui ne leur conviennent pas.” Tu penses à Sienna et Malachi mais aussi Will avec Sofia. Et aussi Heather avec Diana car t’es persuadée que ça ne durera jamais.

Tu apprécies de sentir qu’elle se colle à toi en retour. Y’a toujours un coin de ta tête qui pense à la maman hyène même si la réalité c’est juste que tu te sens mieux quand il y a un contact physique entre vous. Tu fais attention néanmoins. Tu ne veux pas la remettre sur les nerfs d’être trop sur son dos en la couvant. Ce n’est pas le cas là, c’est juste un moment doux et calme maintenant que vous êtes enfin posés à l’hôtel après le voyage. Ca fait du bien de s’arrêter un peu. “Mmh…” Vous êtes pas frais mais ça pourrait être pire et puis la baignoire n’est qu’à deux pas. “Quand j’étais vers Melbourne surtout.” Mais pour l’instant c’est story time. Elle mêle ses doigts aux tiens, tu caresses sa main de ton pouce. “Je venais voir mon ami, Malachi, qui jouait dans un orchestre symphonique. Premier violon - je crois que ça se dit comme ça.” « Yeah. » Tu confirmes car bien évidemment tu connais ce jargon même si tu ne travailles pas tous les jours avec des orchestres symphonique, tu en as vu quelques uns, dont un avec Malachi, et tu es simplement naturellement intéressé par absolument tout au niveau de la musique. “Ce n’était pas un milieu très rock’n’roll, comme tu peux l’imaginer.” Tu souris à ses mots et tu vas doucement embrasser ses lèvres alors que son visage te fait face. “Les gens étaient… De vrais épouvantails aigris de leur bâton dans le cul. Mais qui se plaisaient à l’être, visiblement.” Tu comprends bien la différence avec Birdie ouais. « Tu te sens plus rock’n'roll, my dear ? » Tu es tout fier sans aucune véritable raison de l’être. Pas comme si tu représentais le rock, tu touches à tellement de genre de musique différentes. Tu as quand même un faible pour le rock, le métal, il en est certain. « You’re my hippie. My bohemian Princess. » Que tu dis spontanément car c’est réellement comme ça que tu la visualise. Tu deviens de plus en plus comme elle. Tu aimes, tu te sens bien dans certains aspect de ce lifestyle.

“Rien que la femme de mon ami… Une chanteuse d’opéra… T’imagine bien qu’elle me détestait. Faut dire que je ne l’appréciais pas non plus.” Un baiser de plus file sur la joue de ta douce. “Je comprendrai jamais les gens qui s’engagent avec des gens qui ne leur conviennent pas.” « Je comprends pas ça non plus… » Vous avez la même vision des choses à ce niveau. « La solitude doit être pire pour ces gens là. » Tu supposes. « Je t’imagine bien super frustré par toute cette compagnie. » Ton visage collé au sien, tu regardes la vue devant vous par la fenêtre. « Ils sont toujours ensemble ? » Tu demandes naturellement car ça te rend curieux du coup.

« Tu te sens plus rock’n'roll, my dear ? » Un fin sourire vient s’étirer sur tes lèvres. Est-ce que cette question a besoin de réponse ? Tu ne penses pas. Tu n’es pas forcément rock’n’roll mais tu es certainement bien plus fun que les gens provenant d’une classe qu’ils jugent supérieur, avec leurs airs tout aussi supérieurs qui te toisaient et te jugeaient. Quand tu as le plaisir d’être traitée de la maîtresse de Malachi, tu es certaine que beaucoup pensaient la même chose. Que tu n’étais qu’une traînée qui venait se faire rincer et une gosse qui n’avait rien avoir dans un endroit de cristal et de marbre. « You’re my hippie. My bohemian Princess. » Le sourire s’aggrandit. “I love that.” Ce n’est pas une insulte d’être considérée comme quelqu’un qui sort du lot. Que Jordan t’affablut de ce surnom est en soi parfait parce que c’est clairement ce que tu es. Tu marches pieds nus, tu mets des fleurs dans les cheveux, tu es toujours en fringues récupérées et retapés, bariolée à l’extrême. “Mes parents aimaient bien le punk et quand j’étais gamine, j’ai voulu m’habiller pareil. Et me coiffer pareil aussi…” Que tu te rappelles vaguement, durant cette période lointaine où tu as vécu avec tes parents. Mais c’est attrayant de se rappeler de tes caprices à vouloir faire comme Lila qui avait tenu à se colorer les cheveux et à se faire des piques.

« Je comprends pas ça non plus… » Au moins, tu te sens validée dans tes propos. Parfois, tu as la crainte que ça ne fonctionne plus avec Jordan te revient, surtout en ce moment. Surtout quand vous vous disputez, que vous n’êtes clairement plus sur la même longueur d’onde. Autant vous savez vous comprendre, autant vous savez aussi perdre le lien. Mais ça doit être ce qu’on appelle la vie de couple, non ? « La solitude doit être pire pour ces gens là. » Tu baisses les yeux. Tu te rappelles bien d’avoir vu Will s’éloigner de Sofia. D’avoir été témoin de leur rupture à petits feux, même si tu n’étais pas là pendant des années au milieu de ça. “Y’a moyen. C’est comme ça qu’on se retrouve à tromper l’autre.” Tu ne parles pas pour toi - ton histoire avec Dan n’a rien avoir avec la solitude (quoique…) - mais tu repenses sérieusement à Sofia. Qui a trompé Will. Deux fois. “Ou à se barrer à l’autre bout du monde.” Oui mais là, on ne parle pas de solitude dans un couple. Tu fronces le front ; Will s’est senti seul dans ta relation avec Jordan. C’est en partie ta responsabilité - et ça y est, tu recommences, Birdie. Arrêtes ça tout de suite. Ce n’est pas de ta faute si Will a pris la poudre d’escampette. Move on.

« Je t’imagine bien super frustré par toute cette compagnie. » Tu te marres doucement. “You know me.” Inutile de le nier. “C’était par amitié que je supportais tout ça. J’étais si fière de Maki.” Son parcours fut étonnant et tu as été aux premières loges à ses débuts. Alors c’était beau de le voir évoluer dans ce qu’il aimait. Outre cet univers que tu avais du mal à saisir. « Ils sont toujours ensemble ? » Tu te marres encore plus fort. “Pas du tout!” Tu te retournes pour pouvoir passer tes bras autour de son cou. “Quand on est incompatible, ça finit toujours par se briser.” Tu l’entraines contre toi en même temps que tu montes sur la pointe de tes pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres. “J’ai presque envie de croire que j’ai un sixième sens pour savoir si ça va pas tenir. Ou alors je suis trop pessimiste en amour…” Tu t’interromps avant de sourire. “Chez les autres en tout cas.” Même si en ce moment, tu as tendance à penser le pire vu ton mood de merde. L’impression que Jordan va partir parce qu’iel sera soulé.e par toi et tout ce que t’amène derrière. Et pourtant, quand tu le regardes comme là, tu le vois à quel point iel t’aime. In my dreams, you’re my wife. Ca t’es revenue il y a quelques jours. Ce n’est pas nouveau. Mais ça te fait toujours réaliser l’intensité de l’affection de ton partenaire pour toi. Et en ce moment, tu en as bien besoin.

“I love that.” Il est tellement facile pour toi de dire des jolies choses à son propos parce qu’elles te viennent aussi facilement que l’air que tu respires. C’est constant. C’est naturel. Les sourires qui en découlent de son beau visage sont la plus belle chose au monde et c’est grâce à toi. “Mes parents aimaient bien le punk et quand j’étais gamine, j’ai voulu m’habiller pareil. Et me coiffer pareil aussi…” « Tu devrais refaire des fois. » Tu te mords la lèvre car tu sais très bien que ça ne te laisserais pas du tout indifférent.e.

“Y’a moyen. C’est comme ça qu’on se retrouve à tromper l’autre.” Tu vois ce qu’elle veut dire et ouais, ça doit être ça. “Ou à se barrer à l’autre bout du monde.” Tu fronces le nez alors qu’elle parle bien évidemment de Will là. Tu vas déposer un baiser dans ses cheveux pour tenter d’apaiser sa pensée.

Tu l’entends rire légèrement et ça fait chaud à ton petit coeur. Tu la sens sincère. Pas de masque. Ou du moins tu espères. “You know me.” « I do. » Tu confirmes en un murmures alors que ton nez est niché dans ses cheveux à respirer son odeur. T’as l’air d’un chien à renifler comme ça tout le temps Jordan. I’m a kitten. Mais bien sûr. “C’était par amitié que je supportais tout ça. J’étais si fière de Maki.” Elle est vraiment une amie en or. Tu le sais. C’est ta meilleure amie.

“Pas du tout!” « Ah une bonne nouvelle ça. » Tu dis alors qu’elle t’offre l’honneur de montrer son beau visage après s’être tourné vers toi. “Quand on est incompatible, ça finit toujours par se briser.” Tu espères aussi car c’est juste triste sinon de passer sa vie avec quelqu’on aime pas. Tu gagnes un baiser qu’elle entame et tu le lui rends avec le plus grand des plaisirs. “J’ai presque envie de croire que j’ai un sixième sens pour savoir si ça va pas tenir. Ou alors je suis trop pessimiste en amour…” Tu as un gros rire qui sort spontanément de tes lèvres. “Chez les autres en tout cas.” « Je rigole mais peut être que tu viens de m’annoncer que tu allais me quitter et ça me ferait plus rire du tout si c’était le cas. » Tu dis ces mots tout en la soulevant pour l’installer sur le rebord de la fenêtre because you can. Tu fais quoi là Jordan ? Tu veux montrer tes muscles ? Tu veux la bloquer pour qu’elle reste là contre toi ? Tu es à la bonne hauteur pour aller l’embrasser sans qu’elle ou toi ne se tue la nuque. Tu vas donc en profiter car why not. « What do you want to do this evening my love? » Car la comédie musicale est le lendemain. Vous alliez pas vous pressez non plus. Au moins là vous avez le reste de l’après midi pour chiller et vous allez certainement sortir pour la soirée. « Your plan will be mine. » Tu dis alors que tes mains sont sur ses cuisses à les caresser doucement, les pans de sa robe que tu as légèrement remonté car tu veux toucher sa peau sur ses cuisses because you can.

« Tu devrais refaire des fois. » Ce n’est pas étonnant. Si Jordan pouvait te voir sous toutes les formes tous les jours, iel le ferait. Tu caresses ses bras. “J’y penserai.” Mais comme ce n’est pas naturel pour toi, est-ce que tu t’en rappeleras ? Rien n’est moins sûr. Mais ça te fait sourire de l’entendre dire ça. Les photos de toi durant cette période sont très drôles en tout cas. Ça pourrait être fun. L’occasion de te teindre les cheveux aussi, non ? Chose que tu veux faire depuis un moment en plus. Une pierre deux coups. As dark as my soul. Mon dieu, on dirait Jordan.

« I do. » Ca fait tellement cérémonial de répondre comme ça. T’en as presque un frisson. Il resterait juste à définir quel genre de frisson c’est. Mais en tout cas, tu apprécies que Jordan te connaisse aussi bien, même si c’est parfois agaçant. C’est le fardeau à porter quand on a trouvé sa moitié parfaite. Au moins, tu as peut-être attendu mais tu es sûre de toi. Il n’y a pas de signes négatifs - c’est toi, le signe négatif parfois et ça ne serait pas étonnant qu’un jour Jordan se rende compte que tout n’est qu’une erreur - Birdie…

« Ah une bonne nouvelle ça. » Comment tu peux penser ça maintenant alors qu’iel t’enlace et t’embrasse aussi fort que tu le fais ? “Très bonne nouvelle.” Tu es une bitch à avoir ce genre de commentaire vis à vis du divorce d’un de tes amis les plus proches mais tu n’y peux rien ; c’est un boulet en moins à la cheville de Malachi. « Je rigole mais peut être que tu viens de m’annoncer que tu allais me quitter et ça me ferait plus rire du tout si c’était le cas. » Tu penches la tête avant de ricaner doucement en même temps que Jordan te porte contre la fenêtre. C’est une bonne position, t’as son visage juste en face, tu peux le coincer avec tes jambes et tu peux le voir. La meilleure vue du monde. “C’est toi qui aurais plus de raisons de vouloir me quitter en ce moment.” Que tu lui rappelles, sans vraiment que ce soit légitime car iel t’a déjà fait comprendre que vous deux, c’est permanent. Vous avez affronté pire que ça, avez déjà surmonté des épreuves et des montagnes et des petites collines. We are unstoppable. Tiens, c’est marrant… Tu ne l’avais pas prédit bien avant que vous soyez ensemble, ça ? I have the third eye. C’est vrai, Madame Irma, j’avais oublié.

« What do you want to do this evening my love? » Tes bras sont toujours autour de son cou mais tu les détaches pour que ce soit tes mains qui se posent sur lui. « Your plan will be mine. » Tu souris légèrement car ses caresses sont loin de passer inaperçu. “Si tu continues comme ça, je planifie qu’on ne sortira pas de cette chambre avant une heure au moins.” Que tu murmures doucement avant d’aller l’embrasser du bout des lèvres. “Il y a un petit speakeasy que j’aimais bien. Since I Left You. Je suis sûre que t’adore le nom.” Ca fait écho à ses mots précédents, c’est même pas fait exprès. “Il y a des performances et parfois même des karaokés… On peut aller voir, si tu veux.” Evidemment que tu testais les bars et les lieux les plus insolites de Sydney ; il fallait bien au moins ça pour décompresser de l’ambiance coincée de l’univers du classique.

“J’y penserai.” Tu n’oublieras pas. Tu le mentionneras de nouveau certainement à l’avenir mais quelque chose te dit que ça risque de faire comme la robe fluo, ça tombera bien évidemment quand elle le décide, et pour te faire plaisir. Des cadeaux ici et là juste de sa personne. C’est parfait.

“Très bonne nouvelle.” Tu sais bien qu’elle n’attend que la rupture entre Divana et l’actrice matinale. Tu as de la chance de ne pas avoir ces soucis avec tes amis. La plupart son célibataire ou dans une relation très heureuse et saine. “C’est toi qui aurais plus de raisons de vouloir me quitter en ce moment.” « Obviously. » Que tu réponds en roulant un peu des yeux, un sourire aux lèvres pour lui montrer la stupidité de ses mots. « One of the main reason I want to legally mary and buy a house with you is obviously because I want to dump you. » Tu ne cesseras de souligner que tu veux l’épouser quand elle te tend une perche aussi grande que celle là. Tu as l’impression que ça reste un sujet tabou mais là, c’est de circonstance si elle a besoin d’être rassuré, tu le feras.

“Si tu continues comme ça, je planifie qu’on ne sortira pas de cette chambre avant une heure au moins.” « On a tout le temps. » Que tu ajoutes pour confirmer que vous pouvez tout faire. Tu déposes un baiser sur ses lèvres à la suite du sien. Tes mains toujours sur ses cuisses, les siennes sur toi. “Il y a un petit speakeasy que j’aimais bien. Since I Left You. Je suis sûre que t’adore le nom.” « Oh wow ouais. » Ca te rappel un peu le nom de ton album d’une certaine façon. “Il y a des performances et parfois même des karaokés… On peut aller voir, si tu veux.” « Vendu. » Elle sait que le mot karaoké est un mot magique. Ton sourire est large et tu déposes un doux baiser de plus sur ses lèvres. « I’m gonna make love to you… » Tu murmures comme une confidence. « … then we’ll get a well deserved bath… » Tu déposes un baiser sur ses lèvres en continuant ta petite liste. « … and I’ll serenade you at the karaoke. » Tu te mords la lèvre car tout ça sonne comme la meilleure soirée de toute ta vie. Oui tu es une personne simple. Tes mains sont déjà en train de trouver les zones érogènes de ton oiseau… Tu ne perds pas de temps.

« Obviously. » Ses lèvres à l’oiseau se pincent pour retenir le bref petit sourire qui veut apparaître sous les mots et l’expression de son partenaire. Elle a parfois conscience que ses craintes sont stupides mais en même temps, elle n’est pas forcément dans la meilleure optique de sa vie en ce moment. Alors voir Jordan lui faire sentir que ses propos sont complètement incensés, ça lui fait étrangement du bien. « One of the main reasons I want to legally marry and buy a house with you is obviously because I want to dump you. » Ses prunelles claires sur lui, son coeur bat un peu plus fort sous ses paroles - iel veut se marier, se MARIER avec elle. “You could be cold cruel like that.” Ce ne sont que des conneries, Birdie est bien placée pour savoir que Jordan ne lui ferait jamais ça. Ce serait plutôt elle qui serait capable d’être cruelle comme ça à tout abandonner du jour au lendemain. Sous la crainte, sous l’envie qui n’est plus là, sous la lâcheté. On ne sait jamais. Mais pas Jordan. Lui a l’air sûr.e et certain.e de ce qu’iel veut.

« On a tout le temps. » La Cadburn mord sa lèvre que son partenaire vient embrasser. C’est tellement tendre et aussi bien reposant d’être posés comme ça. Ses mains qui redescendent le long de son torse pour atterrir sur ses flancs. “Good answer.” Birdie n’aime pas se presser, c’est bien connu. Elle n’est pas du genre à respecter le temps et les horaires alors s’entendre dire qu’il y a le temps de faire ce qu’ils veulent, c’est de la musique à ses oreilles. « Oh wow ouais. » Changer d’air va faire du bien, elle ne compte pas non plus rester enfermée toute la soirée. Même si pour l’instant, vu les caresses et les doux baisers guère satisfaisants déposés au fur et à mesure de la conversation, il est clair qu’ils ne vont pas ressortir d’ici de si tôt. « Vendu. » Un petit sourire naît sur les lèvres de la blonde.

« I’m gonna make love to you… »
“Yeah…”
« … then we’ll get a well deserved bath… »
“Totally.”
« … and I’ll serenade you at the karaoke. »

Les yeux de l’oiseau sont remplis d’étoiles en le regardant alors qu’elle se penche pour l’embrasser. Un peu plus fort, un peu plus longtemps, un peu plus intensément. Ça va de paire avec son partenaire qui a les doigts qui se faufilent rapidement là où il faut. “I like that plan.” Qu’elle murmure contre ses lippes avant de le serrer un peu plus contre sa silhouette de ses bras et jambes.
Son arrivée à Sydney n’aura jamais été aussi passionnée que ce qui suit.

“J’espère me rappeler où c’est.” Après de plaisantes activités dans l’intimité de la chambre, les voilà en train de débouler dans les rues de Sydney. La main dans celle de son partenaire, Birdie multiplie les moues et les mines de réflexion alors qu’elle tente de retrouver un chemin qu’elle n’a plus depuis un moment. “Ah! Je reconnais la fresque!” Qu’elle s’exclame en voyant l’ouverture. Un charmant petit passage avec des guirlandes accrochées y accueillent les fêtards et amateurs de bon temps comme eux. C’est loin d’être une boite d’une nuit, au contraire ; c’est en extérieur (avec une partie en intérieur pour le bar en lui même), il n’y a pas beaucoup de monde malgré le fait que ce soit assez rempli et c’est adorable à souhait. Birdie sourit en levant les yeux vers la grande fresque qui surplombe la cour. “C’est toujours aussi mignon.” Puis elle tourne la tête vers Jordan. “Alors, ça te dit ou pas ?” Il y a une petite estrade où est en train de performer quelqu’un avec sa guitare - un amateur, elle suppose.

Tu vois que tes mots ne la laissent pas indifférente. Ton côté jamais sûr de rien est plutôt sûr cette fois ci. C’est bon signe. Ca ne lui fait pas rien et c’est bien tout ce qui compte. Madame je veux pas me marier à par pour le fun, elle t’a demandé en union et tu le fais en retour sans que ça la laisse indifférente, c’est que du bon. Du magnifiquement bon. “You could be cold cruel like that.” « It is true I’m a piece of shit. » Tu le dis si aisément car ce sont des mots que les voix dans ta tête te répètent depuis aussi longtemps que tu te souviennes. C’est comme ça que tu as été élevé après tout. C’est ancré en toi. Tu as plus de temps aucune estime de toi que l’inverse. C’est un travail de tous les instants. Ce même travail qui est plus aisé quand tu vois son regard sur toi qui balaie tous les doutes. Tu vaux quelque chose à ses yeux.

“Good answer.” Ta lèvre mordue alors que tu la regardes être la plus belle de tout le royaume. Tu aimes tout ce qu’elle te dit. “Yeah…” Et la réciproque est tout aussi vrai. “Totally.” Elle te convainc dans des moments pareils que tu es aussi une des plus belles personnes du royaume. Jamais tu ne t’habitueras à tout ce que tu lis dans ses yeux quand elle te regarde. Elle vient t’embrasser et c’est bien le plus pratique pour faire passer tes sentiments parfois, car elle te coupe le sifflet de trop d’émotions.“I like that plan.” Et tu aimes sentir ses jambes se serrer autour de toi alors que tu prends un peu plus possession de son corps.

“J’espère me rappeler où c’est.” Tu te sens si bien avec elle, dans les rues de Sydney que tu ne connais pas tant que ça. C’est Melbourne ta deuxième maison, pas Sydney. Tu la laisses gérer l’itinéraire car elle sait où vous allez. Enfin, elle a une idée. Une meilleure que toi vu que tu ne connais pas l’endroit de ton côté. Tu la regardes avec tout ton amour car elle est absolument adorable à essayer de trouver le chemin. Tu n’as pas la présence d’esprit de sortir ton téléphone ou quoi. Tu ne sais même pas si elle a l’adresse. La connaissant elle a la mémoire de l’endroit autour d’elle plus que de l’adresse. Mains dans la main, en ce qui te concerne, le début de ce séjour est absolument parfait. Ca fait un moment que tu n’avais pas ressenti ce bonheur total. Tu as également l’impression qu’elle a baissé sa garde vis à vis de ton comportement de maman hyène (oui tu es traumatisé). Tu sais pas si ça a un rapport avec ton préavis de demande en mariage à venir, mais tu aimes à croire que ça a changé un peu sa vision des choses. Tu ne vas pas la quitter nope. Tu vas l’épouser. “Ah! Je reconnais la fresque!” Tu tournes la tête pour regarder de quoi elle parle. Tu aimes déjà l’ambiance, le passage, les petites lumières. Y’a un sourire sur ton visage alors que tu avances avec elle. “C’est toujours aussi mignon.” « Ah ouais. » Tu confirmes alors que tu as les yeux partout, le visage en l’air, tu observes la beauté du lieu. “Alors, ça te dit ou pas ?” « Oui on reste, c’est trop beau. J’aime la vibe. » Tu as même remarqué que la scène est toute petite, ce qui est très bien. « Ca sonne plus comme une scène ouverte qu’un karaoké par contre. » Tu tournes la tête vers Birdie avec un sourire amusé aux lèvres. « Tu vas chanter ? » Car tu sais bien que toi tu vas chanter, même si c’est absolument autre chose de jouer et chanter plutôt que de lire des paroles sur un écran avec une bande son derrière. Tu es cependant, pas trop stressé car tu es d’une humeur magnifique à tout épreuve et personne ici n’a payé sa place pour venir te voir toi. Ils ont aucune attente, tu as aucune pression. C’est bien ça la meilleure chose du monde. Y’a beaucoup de monde, c’est bien rempli, mais tu n’es pas dérangé à rester debout tant que vous n’aurez pas de table. Tu l’entraines naturellement avec toi jusqu’au bar.

« It is true I’m a piece of shit. » Ton visage perd un peu de son sourire alors que tes yeux braqués sur lui pourraient le fusiller sur place. “Don’t say that.” Jordan les pense, t’en es certaine, vu la petitesse qu’iel pense de lui-même parfois. “I didn’t mean that.” Non, ce n’est pas vraiment ce que tu as dit mais ce que tu as suggéré - même si c’est faux car Jordan veut faire le total inverse de se séparer de toi. Sans pour autant t’accabler, te monopoliser et en parler tout le temps, Jordan a bien fait comprendre ici et là que signer des papiers pour que vous soyez reconnu légalement ensemble ne lui faisait pas peur, bien au contraire - c’est à toi que ça pourrait faire peur. Mais avant la peur car ce n’est clairement pas encore fait, tu t’émeus fort et si bien de réaliser que non, tu ne vas pas être abandonnée comme une vieille merde par ton partenaire. C’est sûrement le meilleur moment que Jordan aurait pu choisir pour te prévenir en amont de sa future déclaration ; au lieu que ça te fasse flipper, t’en es complètement chamboulée. Finalement, les liens sacrés du mariage veulent dire quelque chose à tes yeux, non ?

Un paquet de minutes après, tu peux apprécier le visage de ton partenaire alors que vous foulez l’entrée du speakeasy qui n’a quasiment pas changé d’un poil depuis la dernière fois que tu es venue. « Ah ouais. » Ton sourire est grand alors que tu t’impregènes de cette ambiance car elle est vraiment géniale. Tu as toujours passé du bon temps quand tu faisais des arrêts à Sydney et ça se sent quand tu t’y balades. Même quand tu n’étais pas au meilleure de ta forme, même quand tu étais au bout du rouleau, la façade que tu as maintenue ici réussit à atténuer les véritables sentiments que tu portais en toi à l’époque. « Oui on reste, c’est trop beau. J’aime la vibe. » Tu serres sa main en même temps que tu te colles à son bras. “I knew you would like it.” Il y a de la musique, de quoi chanter, de quoi danser, de quoi boire, des guirlandes, de l’art, l’air du dehors, que demander de plus ? « Ça sonne plus comme une scène ouverte qu’un karaoké par contre. » Tu hausses une épaule. “J’ai dit parfois des karaokés. Il y a des soirées pour ça et des soirées pour les scènes ouvertes. Je me rappelle pas jusqu’au planning.” Déjà, tu t’es rappelée du trajet, il ne faudrait pas trop t’en demander non plus. « Tu vas chanter ? » Tes prunelles claires se déposant sur la scène, tu hausses une nouvelle fois des épaules. “Je sais pas. Je verrai.” Dans d’autres circonstances, tu lui aurais roulé des yeux en affirmant que oui, tu vas chanter, daaah. Mais clairement la vibe n’est pas là et tu n’en ressens pas l’envie pour l’instant. Jordan t’entraine vers le bar alors que tu regardes par-dessus ton épaule. “Il va falloir choper la première place qui se libèrera.” T’as envie d’être dehors pour fumer. Et assise pour mieux admirer. “Tu vas toujours chanter ?” S’iel avait cru que c’était un karaoké, ça ne te surprendrait pas vraiment si Jordan n’a pas envie de chanter sur une scène ouverte.

“Don’t say that. I didn’t mean that.” Tu sais, mais c’est quand même la chose naturelle qui t’es venu à l’esprit. Ton cerveau accepte plus ça que quand elle te dit que tu es beau. C’est d’une tristesse. C’est également un lien direct avec ton diagnostique. Tu vas déposer un baiser sur le dessus de sa tête parce que c’est ta façon de dire que tu l’as entendu.

“I knew you would like it.” Tu aimes son enthousiasme, tu aimes la sentir si proche de toi. Elle a l’air de réellement se sentir bien dans cet endroit en plus de se sentir fière de sa trouvaille qu’elle te fait découvrir. Elle commence à très bien te connaitre Birdie. “J’ai dit parfois des karaokés. Il y a des soirées pour ça et des soirées pour les scènes ouvertes. Je me rappelle jusqu’au planning.” Oh, tu as loupé ce détail, mais il y a visiblement de la musique à tous les coups ou presque. En tout cas ce soir, il y en a. Quelqu’un est sur scène avec une guitare. “Je sais pas. Je verrai.” Birdie a l’air de ne pas avoir de masque. Tu la sens plus soft qu’à l’habituelle. Plus soft qu’elle aurait pu être. Ton pouce qui caresse doucement sa main alors que vous n’êtes pas délié. Il est important pour toi d’avoir son contact, tu espères que la réciproque est aussi vraie. Tu veux croire que oui.

“Il va falloir choper la première place qui se libèrera.” Tu confirmes d’un hochement de tête même si rester debout ne te dérange pas tant que ça en réalité. “Tu vas toujours chanter ?”
Tu tournes la tête vers elle, appréciant qu’elle demande sachant que la situation est différente de ce que tu pensais. « Yeah I think I will. » Tu marques une brève pause. « If there is a spot. I don’t know how popular this is. » C’est pas très grand, mais si tout le monde chante deux ou trois chansons ça peut vite prendre tout le temps de la soirée. Est-ce qu’il y a une liste ? Tu ne sais pas non plus, tu te renseigneras auprès d’un employé de l’autre côté du bar quand vous passerez commande. « Le plus important c’est de déterminer ce que je vais chanter. » Mais comme tu as parlé de Sérénade, ça réduit le champ d’action pour ton plus grand plaisir. « Is there a song you’d like me to sing? » La réalité c’est que cette solution là serait la plus parfaite. Tu veux lui faire plaisir et si elle a envie d’en entendre une, ce sera également ton plus grand plaisir de répondre à sa requête. Vous attendez votre tour au bar.

« Yeah I think I will. » Pour une fois que les choses sont inversées ; toi qui te fait discrète, Jordan qui n’a pas de soucis à se montrer sur scène. Tu hausses même un sourcil, surprise de voir qu’iel n’a pas l’air de ciller à cette perspective qui semble habituellement l’effrayer et le rebuter - paraît-il que c’est pour cette raison qu’iel préfère être derrière les titres que devant à les interpréter. Tant que ce n’est pas les siens en tout cas. Un point sur lequel tu ne peux que le comprendre ; Jordan est aussi pudique que toi, n’a pas envie de dévoiler tout le parvis public et c’est bien compréhensible de vouloir se préserver face au monde entier. Ce n’est pas pour rien que tu as développé cette incroyable capacité de camouflage au fil des années, dans le seul but de ne pas s’apitoyer sur toi-même ni d’inquiéter tes proches. Une capacité qui n’a pas forcément été au goût de Jordan avec qui tu essaies d’apprendre que c’est okay de lâcher les (l)armes de temps en temps. Après tout, vivre avec quelqu’un change totalement la donne ; avant, tu avais une chambre, un lit, ton espace à toi pour s’émouvoir autant que tu veux. C’est bien différent maintenant qu’il y a quelqu’un avec toi dans toutes ces pièces aussi. Tu n’es malheureusement qu’humaine et tu n’es ni un bloc de glace, ni dépourvu d’émotions.

« If there is a spot. I don’t know how popular this is. » “Oh, y’aura de la place.” Tu parais bien confiante en disant ça. Pourtant, tu n’en as aucune idée. “Si je me rappelle bien, il y a un temps limité par personne. Il faut s’inscrire au bar.” Il faut qu’il y en ait pour tout le monde. Même si tu as déjà vu des gens revenir plusieurs fois car manque de monde. Ou timidité générale. Tu n’es pourtant pas venue tant de fois que ça mais il faut croire que tu t’y es assez plu pour te rappeler de pas mal de choses. « Le plus important c’est de déterminer ce que je vais chanter. » Ton attention est à l'affût de la première table qui se va se libérer - proche du bar qui est en intérieur, ça serait au top. « Is there a song you’d like me to sing? » Tes mains jouent sur le comptoir du bar dans l’attente que quelqu’un vienne vers vous alors tu tournes la tête vers Jordan avec une moue de réflexion. “Mmh… Non. Je préfère que tu chantes un truc que t’aime bien. J’ai pas d’idées de toute façon.” Au moins, on ne peut pas te reprocher ton manque d’honnêteté. “Bon, quelqu’un arrive ou faut faire un malaise pour qu’on soit remarqué ?” Ni ton impatience visiblement. Tu as fort envie de te poser apparemment. Les nerfs ne sont jamais très loin d’exploser rapidement, il faut croire.