Elle veut uniquement si tu passes par la fenêtre et tu sais pas si elle a voulu te défier mais c’est les doigts dans le nez pour bien des raisons pour toi. La première c’est que t’as l’impression d’avoir 16 ans de nouveau car combien de fois tu es entré dans la chambre de Rosa par sa fenêtre ? Mille fois et tout le monde est bien content qu’elle ait une chambre au Rez de chaussé - Bird aussi. La deuxième c’est que Bird n’est pas dans une bonne période et bien qu’elle ait certainement besoin de se retrouver seule, ça fait depuis le petit matin que tu ne l’as pas vu, c’est assez long comme temps pour se faire une retrospection ou tu ne sais pas vraiment quoi, non ? La troisième c’est que par dessus le marché ça te fait réellement bizarre de ne pas l’avoir à tes côtés pour ce soir. Les nuits précédentes sans elle, tu n’étais pas chez toi, ou tu travaillais. Là t’es rentré dans ta chambre et t’as regardé ton lit pendant cinq bonnes minutes, dans le silence le plus total car ton oiseau n’est pas dans une autre pièce prête à surgir sautant sur ton dos par surprise. T’as rapidement envoyé un SMS pour changer ça et te voilà en route - dans un Uber - pour arriver chez elle. Dans cette grande villa où tu n’as mis les pieds qu’une fois. T’as un sac à dos avec toi, t’as pris quelques affaires pour le sleepover. Dont ton ordinateur portable, mais pas pour travailler non. Pour d’autres fins éventuelles.

(outfit) Tu entres dans la propriété et commence à faire le tour de la maison pour essayer de trouver quelle fenêtre est celle de Birdie. Tu te souviens à peu près quel côté était sa chambre. Tu t’approches de quelques fenêtres jusqu’à trouver la bonne. Un sourire sur tes lèvres. Tu frappes doucement à la vitre. « How has my baby been doing? » Un large sourire sur tes lèvres, tu pousses la fenêtre qui est entrouverte et voilà que tu grimpes à l’intérieur de la chambre assez aisément grâce à ta grande taille. T’as l’air très heureux alors que tu reposes tes pieds sur le sol. Ravi de la voir, ravi d’avoir l’impression d’avoir seize ans de nouveau. Tu poses délicatement ton sac à dos par terre alors que tu vas aussitôt sur ta partenaire pour aller la prendre dans tes bras et la cajoler, bercer, câliner. Tes lèvres déjà sur le haut de sa tête.

@Birdie Cadburry

(outfit) Tu lui avais dit que t'avais besoin de temps pour toi. De ton me time en solitaire où tu as laissé le volant de ton van t'amener là où le vent t'entraînait. Tu t'es retrouvée sur les bords de Bayside puis sur les sorties désertiques de Brisbane. La sensation de partir pour Elimbah, le réflexe habituel quand tu as besoin d'air. Quand tu as besoin de te ressourcer, de prendre la tangente ; mais cette fois, quelque chose t'a empêché de poursuivre ta route. Une petite voix t'a murmuré dans l'oreille que tu n'es pas toute seule. Que si tu pars quelques jours sans rien dire à personne, si la plupart le savent, ton compagnon n'a pas encore eu le loisir d'apprécier ce genre de réactions de ta part. Tu pourrais lui envoyer un message, non? Encore une fois, c'est étrange. L'incompréhension t'a frustrée et tu as tout rejeté sur les épaules (mortes) de Dan. S'il n'avait pas été aussi faible, aussi égoïste, tu ne serai pas avec ce sentiment contradictoire en toi sans pouvoir le comprendre ni l'appréhender. Alors tu es restée au milieu de nulle part. A mi-chemin entre la ville et ton village. Le sentiment que tu as ta maison d'un côté mais que de l'autre… Tu as aussi quelque chose qui te fait sentir chez toi. Ou plutôt quelqu'un. Là est la différence avec la disparition de Victoria. Alors tu as traîné dans ton van avant de parcourir ce bout au milieu de nulle part, ces herbes folles, ce manque total de vie outre les animaux étranges d'Australie. Tu as balancé des cailloux en maudissant Dan à chaque coup. Tu as soufflé et libéré ta rage, médité et réfléchi un moment, comme pour te décider comment tu devais réagir, interprêter, voir les choses. Victoria a subi un accident, Dan s’est suicidé. Le processus est compliqué à comprendre et même si ça fait des années que tu n’as pas eu Dan dans ton existence, il reste un ami d’enfance, quelqu’un pour qui tu as de profonds sentiments qui t’ont rendue extrêmement vigilante et renforcée dans tes idéaux que tu étais bien mieux seule.

Mais ça, c’est avant Jordan. Avant que ce magnifique idiot débarque au détour d’une soirée des années 80 sans crier garde. C’est son image qui te retient au milieu du trajet, tu le sais. Tu n’es pas stupide ; ta tête est à Elimbah mais ton coeur est à Brisbane. Et toutes les comparaisons, les menaces, les critiques lancées à Dan sont apaisées par un joint, certes, mais aussi par la pensée de Jordan. Lui qui sait te faire chavirer en un sourire sans rien faire de plus. Tu es partie de chez lui pour te recentrer sur toi mais il faut bien avouer que c’est étrange de ne pas avoir sa main à aller chercher ni ses lèvres à aller conquérir. Mais ça fait du bien. Parce que tu te rends compte qu’il te manque. Si trois semaines furent une première idée, même pas vingt-quatre heures suffisent pour le confirmer. Alors tu es retournée à Brisbane. Tu as fait le choix du coeur plutôt que de la raison, même si tu es allée chez Mason et non chez Jordan. Tu es encore fébrile et tu avais l’envie soudain de déballer ta chambre, de bouger les draps, d’aérer les fenêtres, de ranger ton bordel organisé - il y a en toujours par terre et sur les meubles mais ça reste plus rangé. Tu t’es accompagné d’une bouteille de vodka et du jus de fruits, ainsi que d’un autre joint. Ca apaise ton âme ; mais pas autant que les messages de Jordan qui t’ont fait sourire. Alors quand il demande à te rejoindre, tu n’attends pas dix ans pour accepter en lui lançant un petit défi.

Tu l’attends assise par terre, les jambes croisées, avant qu’un bruit contre la fenêtre. Tu lèves la tête en reposant ton verre tout en souriant légèrement. « How has my baby been doing? » Tu te remets sur tes jambes tout en passant ta main sur ton visage et tes cheveux pour les ramener sur ton crâne. T’observes Jordan grimper avec facilité le rebord de la fenêtre avant de le quérir dans tes bras en même temps que lui. "Feeling better now. How cheesy I am because of you." Tu soupires doucement contre lui, ravie d'avoir le sentiment de satisfaction dans le processus. Tout semble bien avec Jordan et le poids de la perte te paraît plus léger. “Didn’t you have something planned tonight ?” Car t’es persuadée qu’il devait faire quelque chose - ou alors tu l’as imaginé. T’es toute calme, ce qui est différent du reste de la journée ; il faut croire que voir ton partenaire te suffit pour t’apaiser immédiatement. Surtout après une journée sans l’avoir vu.

"Feeling better now. How cheesy I am because of you." T’as pas le temps d’admirer son joli ensemble qu’elle est déjà dans tes bras à te faire des compliments, des sourires, des confirmations que tu as bien fait de la contacter bien qu’elle avait prévu de passer du temps seule… Ton nez niché sur le haut de sa tête, tu te surprends (non) à inspirer l’odeur de ses cheveux à plein poumon. C’est bon Jordan calme toi. On dirait un addict. Ooppssss not sorry. Ce tissu léger sous tes mains te fait bien kiffer par dessus le marché.

“Didn’t you have something planned tonight ?”
« Yeah. We finished early. »

Tu la serres doucement contre toi, la berçant presque (totalement même). Tu vas pas lui dire les détails. Que t’as pu commencé plus tôt pour te préparer de manière optimale. Y’a aussi que t’as été plutôt efficace et que tu termineras la partie que tu peux faire sans les artistes le lendemain. Tu aurais proposé d’aller boire un verre en temps normal mais entre ton souhait de boire qu’un verre par jour maximum et ton oiseau qui n’est pas entre tes murs depuis le matin… Ton allégeance s’est tourné vers elle. Tu n’aimes pas la savoir seule alors qu’elle n’est pas dans une bonne période. Tu n’aurais fait que penser à elle, pire, lui envoyer des messages alors que tu n’es pas seul. Tu n’aurais pas passé une bonne soirée à avoir ton esprit tournée vers elle, et tu aurais été a lil bitch le nez dans ton téléphone pour les gens avec qui tu aurais été.

Tu finis par redresser ton visage et observe la chambre. Les souvenirs de ta dernière fois ici qui remontent. Ça n’avait pas été une partie de plaisir mais ce fut une nuit nécessaire malgré tout. Car vous n’en seriez pas là aujourd’hui sinon. Tes yeux qui se rabaissent vers le visage de Birdie.  Tu vas embrasser doucement ses lèvres en un baiser simple, doux, trop bref aussi. « What were you doing before I arrive ? » Tu murmures. Tu sais même pas pourquoi. L’endroit est calme, c’est silencieux, il est quand même assez tard. Tout autant de raisons qui te donnent envie de murmurer. Tu comptes aussi ne pas la déranger si jamais elle était au milieu de quelque chose. Tu es ok de rester dans ton coin jusqu'à ce que le moment d'aller dormir se pointe. Ce moment là où tu l'auras contre toi sans déranger personne car le plan ne sera que de dormir et se reposer. Tu ajouteras quelques baisers et cuddles bien sûr au milieu. Tu veux juste qu'elle ait un sommeil et un moment de qualité. Tu veux l'apaiser de tous ses tourments actuels. Tu peux rien faire que juste être là. « Are we alone? » Que tu ajoutes encore plus bas alors que ton sourire se fait encore plus large. T’as l’impression d’être de nouveau ado vraiment. Cette période avec Rosa qui n’était que bonheur. T’es heureux de ressentir des vibes de ces temps là. Ceux là où tu esquivais Maria pour dormir avec sa fille. Dormir. Ouais, personne n’est dupe Jordan, c’est vrai.

Tu te love pleinement contre Jordan en te disant que tu as bien fait de ne pas être partie comme une voleuse. Tu avais déjà cru y déceler une lueur bizarre dans ses yeux quand tu lui as dit que tu partais ce matin, l'ayant même prévenu que tu risquais de ne pas rentrer chez lui le soir. De toute façon, Jordan t'avait dit qu'il devait travailler tard donc ça tombait parfaitement bien. Il faut dire que ce n'est pas une habitude que tu as, de devoir penser à autrui. Pourtant, c'est assez naturel avec Jordan, ce qui est sûrement tout un symbole en soi. Non pas que tu sois égoïste, car tu es loin de l'être, mais tu sais quand tu as besoin de te renfermer et te couper du monde pour mieux revenir. La pudeur sur tes propres sentiments, sur tes ondes négatives que tu préfères porter en solitaire que de les faire infliger à tes proches. Tu ne souhaites pas être un fardeau pour tes proches, toi qui passe toute ton énergie à être le joyeux feu follet de leur vie. Parce que derrière tes grands airs, ta grande gueule et ton âme d’enfant se cachent quelque chose de bien plus sensible, petit, discret ; ce quelque chose que tu ne veux pas montrer au monde, comme un manque de force flagrant combiné à l’envie d’être toujours celle qui fait sourire les gens, et non qui les emmerde avec des problèmes sérieux.

Mais avec Jordan, tu as découvert que tu peux être tout ça à la fois ; mieux encore, ton partenaire t’incite à ne rien lui cacher. De toute façon, il t’a déjà vu faire des crises, il t’a déjà vu pleurer, il t’a déjà vu perdre tes nerfs plus d’une fois. Sans le faire volontairement, la carapace s’est craquée et tu t’es dévoilée par la force des choses. Le plus miraculeux est que malgré tes passages à vide, Jordan n’a jamais flanché. Sûrement ce que tu crains chez les autres, ce dont tu as peur dans le fond ; de faire fuir tes proches en leur révélant que tout n’est pas forcément joli ni amusant chez toi. Qu’il y a aussi cette part d’ombre en toi que tu camoules et étouffes constamment. Celle qui peut faire peur ou agacer, et qui t’a déjà coûté dans le passé. Mais Jordan est toujours là et c’est bien suffisant à ton avis. « Yeah. We finished early. » Tu hoches la tête silencieusement. “I’m glad you’re here.” que tu répètes avec d’autres mots pour bien qu’il puisse comprendre que t’apprécie sa présence soudaine. Tu cacheras le fait que tu as longuement hésité avant d’accepter à ce qu’il vienne te rejoindre. Parce que le manque renforce ce lien entre vous d’une certaine façon et tu n’étais pas sûre qu’aujourd’hui était le jour à partager avec ton partenaire actuel alors que celui d’un autre temps était mis six pieds sous terre.

Dan. Voilà que te reviens en mémoire pourquoi vous êtes dans ta chambre, chez Mason. « What were you doing before I arrive ? » Ton regard dérive vers le sol, là où tu étais installée à son arrivée, une boîte à chaussures décorée par tes soins ouverte sur un tas de photos, de babioles et de papier. Sa voix basse est mignonne, et agréable à entendre, alors que tu hausse les épaules. “I was just… Checking old memories.” Tu as l’habitude de faire des boîtes à souvenirs. Des rencontres que tu as faites, de tes relations, qu’importe leur nature, de morceaux d’histoires dedans. Et celle ouverte est naturellement celle de Dan, qui est bien rempli parce que vous avez passé les trois quart de vos vies ensemble malgré tout. « Are we alone? » Ton regard se tourne vers Jordan, le petit sourire de coin n’ayant d’égal à celui large de ton compagnon alors que tes mains naviguent sur ses flancs. “I was few hours ago when I came home. I don’t know now. I didn’t hear Mason, tho.” D’autant que Mason n’aurait pas loupé de venir te voir pour te chambrer sur le fait que “oh mais elle est vivante!”, alors t’es à peu près sûre que vous êtes seule mais sans en avoir l’absolue certitude. “Does it matter ?” que tu demandes avec tes lippes s’étirant un peu plus alors que tes bras passent autour de son cou. “Would it stop you ?” for doing anything you want ? Oh quelle charmeuse tu peux faire ; chasser le naturel, il revient au galop.

“I’m glad you’re here.” Ton coeur qui devient tout mou de l’entendre. T’es content que ce soit réciproque, cette envie d’être ensemble ce soir malgré ses plans premiers de la journée. Tu commences à être bien trop habitué à dormir avec elle tous les jours. Ou en tout cas l’avoir contre toi. Ça t’aurait pas fait de mal une nuit sans elle Jordan. Histoire de pas trop passé pour un addict. I really don’t care. Ouais ouais on a compris. Mais ça sera juste plus compliqué, plus douloureux quand tu partiras pour tes futurs work trip. Comme en novembre là. Maybe she can come with me. Car oui, tu vas lui proposer. Tu sais pas quand. Tu veux pas lui mettre sous le nez tous tes voyages restant de l’année et lui faire peur avec la liste. Mais en vrai il n’y en a que deux, dont un où elle est déjà sur la liste des voyageurs. Un qui arrive à grands pas dans quelques semaines.

“I was just… Checking old memories.” Tu suis son regard, remarquant la boite coloré. Tu n’es pas stupide, tu te doutes qu’il s’agit fortement de choses liés à Dan Buckley. Mais avant de lui en demander plus de ce côté là, tu as envie de savoir si y’a quelqu’un d’autre dans la propriété. Ca la fait kiffer ta question, son air est à mourir, t’as envie de la bouffer. Comme d’hab. Elle se colle un peu plus à toi, ses mains qui ne te lâchent pas. I’m good with that.  “I was few hours ago when I came home. I don’t know now. I didn’t hear Mason, tho.” Tu hoches la tête, Mason, tu avais déjà oublié le prénom du type avec qui elle vit. “Does it matter ?” Tes bras qui vont autour d’elle un peu plus alors qu’elle s’accroche à ton cou. “Would it stop you ?” Tu fais non de la tête, t’as un sourire immense sur ton visage.

« It’s just more exciting when we have to hide. Reminds me of my teens. » Tu vas déposer un rapide baiser sur ses lèvres avant de la regarder de nouveau avec un air plus posé, sérieux. « Do you want to share these old memories with me? » Tu caresses doucement son dos. Tu sais rien à propos de Dan. Y’a juste une chose qui te revient en tête. Les SMS qu’elle t’a envoyé le soir de la mort de ce dernier. « I was thinking about something… Do you remember when you told me you might have seen your ex the other night? » Tu te mords doucement la lèvre parce que tu n’es pas sûr que ça soit bien pris par ton oiseau. Que ce soit le fond ou la forme. Tu sais pas si elle est confortable revenir sur le sujet de son ex, même si dans ta tête, elle l’a fait elle même car elle t’a mentionné la boîte. « It was the night he died… And I’ve been thinking that you probably really saw him. He came around for a last goodbye… » Parler directement de la mort comme ça, de sous entendre que c'est son esprit qui est venu la voir... tu te rends compte une fois que tu as dit les mots que c’est sûrement trop frontale pour Birdie. Généralement tu te moques de choquer les gens quand tu parles de la mort de ta mère ou de ta femme. Mais là c’est de ta partenaire qu’on parle et de la mort de quelqu’un qui lui est important. T’as juste la facilité de dire ces mots là et tu espères qu’elle va pas mal le prendre parce que c’est juste… toi. Même si tu peux être très maladroit.

« It’s just more exciting when we have to hide. Reminds me of my teens. » Jordan veut jouer un petit fourbe et tu te mets sur la pointe des pieds en te raccrochant à son cou en imitant son sourire sur ton visage alors qu’il vient t’embrasser. “We can find more exciting places to hide.” Comme un endroit public. Comme au Triffid. Histoire de lui contruire des souvenirs d’adulte plus plaisants, de laisser place à l’adulte qu’il est au lieu de l’adolescent qu’il a été ; vos souvenirs à vous, construits peu à peu, parce que t’es son présent et que c’est un défi que tu ne peux que rélever en plus de vouloir. Tu n’as aucun problème avec ça, c’est plus les limites de Jordan qui sont à tester ; mais considérant que tu as réussi à le réconforter dans le jardin d’Elimbah, et vu tes capacités de charme pour le faire craquer, t’es à peu près certaine de pouvoir l’avoir à ta merci n’importe où. Un peu d’aventure n’a jamais fait de mal et ça tombe bien, tu as toujours été partante pour de nouvelles histoires. Après tout, votre histoire est une de ces aventures à laquelle tu as accepté de participer, non ?

Mais le teasing prend fin quand les yeux de Jordan naviguent entre la boîte et toi, plus sérieux que deux secondes auparavant. « Do you want to share these old memories with me? » “You want me to talk you about my ex ?” Cela est surprenant ; si Jordan te parle de Rosa, tu ne vois aucun mal à cela parce que la jeune femme est enterrée et qu’elle est un souvenir puissant et inébranlable dans la vie de Jordan. Dan aussi a creusé des souvenirs en toi. Mais tu n’arrives pas à assimiler que lui aussi se trouve enterré à l’heure actuelle. Son enterrement qui a eu lieu quelques heures auparavant mais où tu as refusé d’aller. Tu n’as demandé l’avis de personne ; ni de Jordan, ni de Will, ni de tes sœurs, personne. Ils auraient tous essayé de te convaincre de faire acte de présence. Tu as béni le ciel qu’Asher ne t’est forcé en rien et qu’il n’eut pas l’air vexé que tu ne viennes pas ; il te connait si bien, il faut dire. « I was thinking about something… Do you remember when you told me you might have seen your ex the other night? » Tu te mords la lèvre tout en perdant ton sourire. “I do.” Pas de la nuit elle-même mais aujourd’hui, oui. Car en textotant Jordan aujourd’hui, tu es tombée sur les messages envoyés cette nuit-là et dont tu ne te rappelais que très vaguement, sachant que le réveil a été assez brutal pour éclipser totalement cette partie-là de ta mémoire - l’alcool n’ayant aidé en rien. Tu aurais pu avoir l’espoir que Jordan allait te parler de tout ce dont vous avez parlé sauf de ça mais il vient de parler du mot “ex” dans sa phrase donc non, il ne va pas évoquer ni le date prévu ni ta future carrière potentielle d’artiste à en devenir. « It was the night he died… And I’ve been thinking that you probably really saw him. He came around for a last goodbye… » Tu l’observes un moment avant de soupirer en relâchant tes bras autour de lui. “I don’t know. I don’t really care.” Ton approche avec la mort est difficile. Quand ce sont des êtres que tu ne connais pas, c’est plus facile. Quand ce sont des proches, c’est différent.

Tu te diriges vers la boîte au sol pour la prendre et te relever en la regardant, hésitant un moment entre la refermer ou te diriger vers le lit avec. Tu optes pour la deuxième option, allant te poser sur le rebord, la boite sur tes genoux.  Tu fouilles dans le fond de la boîte pour retrouver une vieille photo ; mini Dan et mini Birdie en salopette en jean barbouillés de boue et d’huile, près du garage de l’oncle du garçon et des sucettes à la bouche, grimaces aux visages. Tu la tends à Jordan. “Je connais Dan depuis que je suis gosse. Il y avait son oncle qui habite à Elimbah et il était accroché à ses basques parce qu’il adorait les voitures.” Tu passes un doigt sur ton œil avant d’attraper tes lunettes sur la table de chevet. “Ce n’était pas une surprise qu’il ait fini par être un prodige de la F1. A croire que je m’entoure que de gens ambitieux qui vivent de leur passion.” Alors que toi, tu te contentes de ce que tu as et tu ne cherches pas plus. “La surprise est qu’il ait été faible et trop bouffé par l’égo pour réclamer de l’aide. Y a presque deux ans, il a eu un accident de voiture et sa petite soeur a été un dommage collatéral.” Pauvre Penny - là aussi, tu n’avais pas été aux funérailles. Ne pas avoir envie de croiser Dan et aussi parce que… Et bien, il n’y a pas besoin d’explications. “Penny, c’est un pied d’nez de l’univers, non ?” Il y a une nouvelle Penny dans ton existence maintenant. A peine plus vieille que celle qui a quitté cette planète il y a des mois maintenant. “J’imagine que la culpabilité était trop forte ou quelque chose comme ça. J’ai pas envie de croire qu’il est venu me dire au revoir avant. Je préfère penser que c’était une crise de folie, sans préméditation. Je peux mieux l’accepter dans cette optique. Même si ça fait des années que Dan n’était plus dans mon existence.” Cela ne vous a pas empêché de vous revoir il y a quelques mois. Où il t’a embrassé au marché de Noël avec cet air de petit con qui t’amusait à l’époque mais que tu as appris à détester. “J’imagine que ça n’a pas d’importance de toute façon. Son enterrement était aujourd’hui. J’y suis pas allée. Comme à chaque fois.” tu as un léger sourire triste en caressant une petite figurine que t’avais gagnée face à Dan à un jeu de billes. Tu as ta propre façon de faire ton deuil - que ce soit dans l’acceptation ou le déni, ton corps et ta tête réagissent à leur gré. Tu n’as pas d’impact sur ça et tu sais que ça viendra par vague ici et là. Aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres, d’où ton éloignement. “Normalement, j’ai tendance à vouloir partir à Elimbah quand c’est comme ça.” tu lèves les yeux vers Jordan en tripotant un coin de la boîte. “J’ai pas pu cette fois.” Un mélange de Jordan qui te raccroche à Brisbane et des souvenirs d’Elimbah que tu as partagé avec Dan, comme le prouvent de nombreuses photos sur tes genoux. “Tu peux donc apprécier ma bouille de gamine insupportable à ton gré et avec mon consentement, c’est le bon filon.” ton sourire devient un peu plus lumineux, ou il tente de l’être au moins.

“We can find more exciting places to hide.” Ah t’es sûr que vous trouverez très facilement des endroits. T’as eu le loisir de toucher les tréfonds de son être dans des lieux peu privés voir pas du tout même, comme au resto mexicain. Vous n’avez pas été tant que ça des bad kids au fond. Tu as confiance en vous pour la suite de votre histoire et aller vers l’infini et au delà.

“You want me to talk you about my ex ?”
« Only if you want too. »

Parce que toi tu apprécies de parler de Rosa car elle est beaucoup de bons souvenirs mis à part sa mort. Ça n’a pas l’air d’être le cas pour Dan et Birdie. Vu comme elle était pas mal effrayé la nuit de sa mort à l’idée de l’avoir croiser dans ce bar. “I do.” Elle se souvient. Tu lui dis ta théorie. “I don’t know. I don’t really care.” Qu’elle balaie de cette simple phrase. Tu ne lui en tiens pas rigueur. Tu sais que tout ça c’est encore frais pour elle. Tu sais aussi que y’a des zones pas top dans leur histoire. Tu expliques bien facilement sa réaction.

Mais il n’empêche qu’elle va quand même choper la boîte et tu sens qu’elle va partager des souvenirs. Elle va s’asseoir sur le lit et tu enlèves tes vans - t’as mis les blanches - après avoir dénoués les lacets. Tu la rejoins sur le lit en étant un poil plus à l’aise, en chaussettes. Tu t’installes à côté d’elle, une jambe repliée sous ta cuisse. Ton bras derrière Birdie, mais pas sur elle. Tu te retiens sur le matelas, étant un peu penché en avant pour voir les photos qu’elle tient dans ses mains. Ton sourire est large de voir mini Birdie.  “Je connais Dan depuis que je suis gosse. Il y avait son oncle qui habite à Elimbah et il était accroché à ses basques parce qu’il adorait les voitures.” Tu l’écoutes avec attention. Tu la mates ensuite avec ses lunettes. Damn. Allez Jordan, tu peux le faire, focalise toi sur les photos.  “Ce n’était pas une surprise qu’il ait fini par être un prodige de la F1. A croire que je m’entoure que de gens ambitieux qui vivent de leur passion.” Tu vas déposer un baiser sur son épaule comme pour mettre du velours sur ses pensées qui la diminuent par rapport aux gens de son entourage.  “La surprise est qu’il ait été faible et trop bouffé par l’égo pour réclamer de l’aide. Y a presque deux ans, il a eu un accident de voiture et sa petite soeur a été un dommage collatéral.” Tu continues de l’écouter, ton visage pas loin de son épaule toujours mais tu regardes son visage. Tu sais cette partie de l’histoire. Tu lui as lu l’article le soir de la mort de Dan et tout y était relaté. “Penny, c’est un pied d’nez de l’univers, non ?” Un nouveau baiser que tu vas déposer sur son bras, l’encourageant à continuer avec le flot de ses pensées. “J’imagine que la culpabilité était trop forte ou quelque chose comme ça. J’ai pas envie de croire qu’il est venu me dire au revoir avant. Je préfère penser que c’était une crise de folie, sans préméditation. Je peux mieux l’accepter dans cette optique. Même si ça fait des années que Dan n’était plus dans mon existence.” Elle a pris au pied de la lettre tes mots avec Dan qui serait venu lui dire au revoir. Tu pensais à son aura, son énergie, son esprit, qui se serait matérialisé d’une façon ou d’une autre. Juste ce qu’il faut pour que Birdie le remarque et c’est ce qui s’est passé. Un signe, sûrement, mais on ne t’enlèvera pas que ce n’était pas une coïncidence qu’elle ait cru le voir ce soir là. Il était là. Son âme. Quelque chose. “J’imagine que ça n’a pas d’importance de toute façon. Son enterrement était aujourd’hui. J’y suis pas allée. Comme à chaque fois.” Tu fronces brièvement les sourcils en l’entendant. Surpris qu’elle ne ressente pas le besoin de faire un dernier au revoir. Elle doit avoir sa façon à elle de gérer… Tu espères. C’est un nouveau baiser sur tu vas déposer sur son bras. Tu laisses tes lèvres contre cette fois, presque comme si tu prenais appuie sur elle. Tu vas aussi doucement toucher sa cuisse du bout de tes doigts de ton bras qui te retient derrière elle. De là où ta main se trouve. “Normalement, j’ai tendance à vouloir partir à Elimbah quand c’est comme ça.” Tu comprends, c’est son me time. Là où elle se ressource. “J’ai pas pu cette fois.” Tu sais pas trop le pourquoi, mais tu mises sur le fait qu’elle a trop de souvenirs avec Dan là bas.

“Tu peux donc apprécier ma bouille de gamine insupportable à ton gré et avec mon consentement, c’est le bon filon.” Un doux sourire sur ton visage alors que tu te redresses un petit peu. « Je la vois déjà tous les jours. » Oh le petit con. Ça se voit sur ton visage que tu es fier de celle là. Tu marques qu’une brève pause avant d’ajouter. « Pour mon plus grand plaisir. » Et tu vas déposer un autre baiser sur son épaule avant de prendre une photo de ses cuisses pour regarder de plus près. Tu vois le petit Buckley, Dan, pas Asher. Tu n’as aucune idée de quel genre de personne il était et Birdie n’a pas parlé des moments mauvais. Elle s’accroche aux bons et tu en es bien content au fond. « Tu comptes aller sur sa tombe ? » Tu demandes sans aucun jugement. Juste que, tu trouverais que ce serait une bonne idée d’y aller. « Ca fait longtemps que j’ai pas été au cimetière… » Tu te mordilles la lèvre car tu te sens presque coupable d’un coup d’avoir oublié Rosa. Tu n’as pas qu’elle enterrée dans le cimetière de Brisbane, mais c’est elle que tu visitais le plus souvent. Tu méditais beaucoup en étant seul là bas, en profitant de la paix qu’offre le silence de la compagnie des morts. A croire que tu n’as plus besoin de déverser toutes tes pensées à voix haute là bas depuis plusieurs mois. Ca te fait bizarre de t’en rendre compte. Birdie dans ta vie est vraiment en train de modifier pas mal de choses. De te prouver par A + B que la vie continue. On oublie pas les morts, mais on s’habitue à vivre sans eux.

« Only if you want too. » et visiblement, tu en as envie. La boîte sur tes cuisses, tu as les yeux dedans et les doigts qui passent les objets, les souvenirs, les photos, les dessins de gosses. Tout découle de ta bouche sans que tu n’ai à forcer. Tu as le cœur lourd, serré au possible pour quelqu’un qui est aux abonnés absents depuis bien longtemps. Mais c’est une claque supplémentaire. La sensation maudite que si le karma s’acharne, qu’il établit la règle de trois, ça va être Jordan qui va en payer un prix certain - c’est tellement absurde mais il faut croire que la peine peut faire croire que le plus ridicule. Mais Jordan n’est certainement pas en mal ; il est à côté de toi, il prend ses aises et tu sens son bras derrière toi, autant que les baisers que sa bouche dépose sur ton épiderme ici et là au fur et à mesure de ton discours. Autant de rassurances dans ce que tu dis, même si tu espères qu’il ne te voit pas en pitié, comme une pauvre petite chose faible incapable de faire le deuil de son ex autrement qu’en le détestant. Il y a aussi la petite fille en toi qui pleure son ami disparu mais elle, elle est dans les tréfonds de ton être, choississant de ne pas y prêter attention, laissant l’adulte aux pensées irrationnelles prendre le dessus. Les doigts de ton compagnon qui t’effleurent doucement, ses lippes qui restent sur ton bras et pourtant, tu as toujours la gorge nouée et une rage certaine qui frôle ton intérieur. Mais ton air est détaché et tu parles avec détachement au milieu de l’émotion. Tu pourrais continuer à ignorer Dan, comme tu l’as fait pendant des années. But he was still alive. Il ne l’est plus, là. Rien que d’imaginer son corps sans vie, tu en as le vertige. La nausée qui monte. Les larmes aussi. Alors tu pinces tes lèvres, tu les humidifies en les torturant, tu bats plusieurs fois de tes paupières avant d’expier un léger souffle.

« Je la vois déjà tous les jours. » et s’ajoute un petit rire, léger, s’approchant plus du ricanement spontané mais chaleureux qu’un véritable éclat. Tu décroches ta vision de la boîte pour la poser sur Jordan, qui a les yeux brillants de fierté et son sourire qui s’ajoute à ce joli paysage dont tu ne te lasses pas. “Little shit.” que tu murmures en levant une main contre sa joue pour la caresser avant de la tapoter. « Pour mon plus grand plaisir. » tu souris faiblement alors qu’il embrasse de nouveau ton épaule. “Nice catch-up.” tu émets, Jordan ayant déjà les doigts sur la photo qu’il observe avec intérêt. “Il ressemble beaucoup à Asher. Ils n’aimaient pas quand je le soulignai mais ils auraient pu être jumeaux. Avec trois ans de différence.” Et deux personnalités bien distinctes, aussi. Mais tu les aimes tous pareillement. Tu n’as pas vécu une mauvaise relation avec Dan. Vous avez juste connu une très mauvaise conclusion. « Tu comptes aller sur sa tombe ? » la question te surprend car tu ne t’y attendais pas vraiment. Pas maintenant, pas aussi tôt. Tu n’as pas eu le temps d’y réfléchir et tu restes un moment sans rien dire. « Ça fait longtemps que j’ai pas été au cimetière… » tu remontes d’un doigt tes lunettes sur ton nez en regardant en face de toi. Est-ce qu’il va essayer de te convaincre d’y aller ? Est-ce qu’il juge intérieurement que tu ne sois pas allée à l’enterrement ? Est-ce qu’aller voir sa tombe à son importance, au stade où votre histoire s’est finie ? “Je sais que j’irai un moment ou un autre.” Tu passes une main contre ta nuque. “Je finis toujours par y aller.” en tout cas, pour Victoria, il t’a fallu quelques semaines. Puis quelques minutes pour t’effondrer sur sa tombe. Tu n’es pas assez forte pour résister à saccager celle de Dan. Ou pire, y pleurer. “Mais pas maintenant.” tu n’es certainement pas prête ni même à en ressentir le besoin. Tu sentiras quand le moment sera le bon.

Tu finis par te lever pour aller chercher le couvercle et refermer la boîte. “Enfin Dan et moi, on s’est perdu il y a déjà longtemps. Ca ne change pas grand chose.” que t’essaie de t’en persuader alors que c’est faux, tu le sais, c’est même tout le contraire. En conséquence, tu deviens fébrile, tournant le couvercle dans le mauvais sens, t’acharnant à ne pas voir le problème (celui-là aussi), te retournant dos à Jordan alors que tu commences à t’énerver et que tes gestes t’agacent. Tu poses la boîte avec dédain et brutalité sur la commode proche de toi, le couvercle que tu remets correctement, les paumes posées dessus et les yeux fermés. “C’est le passé.” qui signifie clairement que tu ne veux plus en parler. En tout cas, pour ce soir, pour aujourd’hui, et sûrement pour demain aussi, peut-être. “Je suis plus intéressée par le futur.” tu reprends contrôle de tes membres alors que tu te retournes contre la commode, observant de nouveau Jordan. “Et en relisant les messages, ça parlait d’un fancy date.” Tes mains derrière ton dos, tu t’approches doucement de ton partenaire sur le lit, l’air malicieux au visage. “You are very welcome for that wiki pic. Still waiting to see you dress up so well with my own eyes.” Parce que même si tu as démontré et dit et écrit plusieurs fois que sa meilleure tenue restait la version nudité, ça ne t’a pas laissée indifférente de le voir aussi bien habillé, aussi différemment de d’habitude et good god, tu avais presque oublié avant que cette image de wiki ressorte de vos messages. Tu te plantes devant ses jambes en penchant la tête sur le côté. “That outfit did things to me.” que t’appuies en souriant un peu plus, te mordillant la lèvre. Le futur paraît tellement plus attirant alors que tes yeux sont rivés sur Jordan ; attirant et positif. Tellement d’adjectifs qui pourraient coller, tout ça grâce à l’être assis sur ton lit. Celui-là même qui est venu de Fortitude Valley juste pour tes beaux yeux. Tu as dû faire quelque chose d’honorable dans ta vie ou une antérieure pour mériter un compagnon comme lui.

“Little shit.” Mais elle sourit et encore mieux, elle t’insulte. Still too soft. Car elle sait mieux faire. Car t’es super weird à aimer quand elle te dit ce genre de chose. Sa main sur ta joue qu’elle tapote. Harder. Oh Jordan. T’as softy Birdie sous les yeux là, n’en demande pas trop. Tu le sais au fond de toi mais tu peux pas t’empêcher ces pensées de traverser ton esprit. Et si elle te demandait de les partager avec toi, tu n’en aurais pas honte. Parce que ouais, depuis l’autre jour, tu y penses à chaque fois. A tout se qui traverse ton esprit, t’as une petite voix qui s’ajoute en confirmant que tu n’aurais aucun problème de partager ci et là. Tu ne sais pas si ton esprit va continuer ce cheminement encore longtemps car ça ne fait que confirmer ce que tu lui avais dit. T’as confiance en elle à tous les niveaux. “Nice catch-up.” I’m good like that. Mais tu ne le dis pas à voix haute. Ton sourire, ton visage, tout le crie déjà pour toi.

“Il ressemble beaucoup à Asher. Ils n’aimaient pas quand je le soulignai mais ils auraient pu être jumeaux. Avec trois ans de différence.” Tu hoches la tête alors qu’elle te rappelle que Asher est aussi au milieu de cette tragédie. Tu le connais bien car vous bossez ensemble mais tu ne t’imagines pas le contacter pour lui donner tes condoléances. Déjà parce que tu détestes ce terme. Tu ne le comprends pas, il ne veut rien dire pour toi. Mais aussi parce que vous n’avez jamais parlé de vos vies respectives. Ca n’était que purement professionnel et en dehors, juste un pote. Vous n’êtes pas proches. Elle a raison cela dit, ils se ressemblent beaucoup tous les deux.

Tu demandes naturellement si elle compte aller sur la tombe à un moment donné. Tu lui rends la photo alors que ton nez se replace près de son bras, tu l’effleures doucement. Tes yeux qui sont attirés vers elle qui replace ses lunettes. “Je sais que j’irai un moment ou un autre.” Tu hoches la tête, ton nez qui caresse sa peau en même temps. “Je finis toujours par y aller.” Tu déposes un baiser sur sa peau.

“Mais pas maintenant.”
« Y’a tout le temps. »

Enfin, tant qu’elle est en vie. Sinon se sera un allé direct vers lui, ce qui est en soit une visite aussi dans son genre. Tu veux pas qu’elle pense que tu la précipitais dans un truc, tu es juste curieux de voir ce qui se trame dans sa tête en ce moment. Tu la regardes se lever, tu ne bouges pas du lit, toujours calé sur ton bras. “Enfin Dan et moi, on s’est perdu il y a déjà longtemps. Ca ne change pas grand chose.” Et c’est son ex qui trame bien sûr. Bien sûr. Elle est très affectée et tu espères que le fait qu’elle en parle à voix haute l’aide d’une façon ou d’une autre. Tu te plais à penser que si tu n’étais pas là elle n’aurait pas laisser sortir tout ça de sa tête. She has a diary. Vrai. Ecrire ça libère tout autant à ton avis. Elle galère avec la boîte et tu fronces doucement le nez en l’observant. She so mad. Yep. Tu ne cherches pas à aller la calmer parce que ça fait du bien de se défouler. Mieux que ce soit cette pauvre boîte qu’autre chose. Tu dis pas non pour être marqué par elle mais pas de cette façon là. Pas de la façon ou une fois calmée elle s’en voudra des bleus sur ta peau. “C’est le passé.” Yeah.

“Je suis plus intéressée par le futur.” Tu la regardes se retourner vers toi. Toi et ta jambe replié sous ta cuisse. Toi en chaussettes et bien plus vêtu que ton oiseau. “Et en relisant les messages, ça parlait d’un fancy date.” C’est le genre de futur qui te plaît ça. « I’ve been trying to take you on a date. Of course I fancy a date ! » La dernière fois vous avez finalement commandé à emporter et tu t’es endormi avant que la bouffe n’arrive. Si l’idée d’un date avec toi la fait reprendre cet air bien plus Birdiesque sur son visage, c’est la meilleure chose au monde. Vraiment. Tu la fais sortir de sa tourmente sans rien faire qu’être son partenaire et aller boire ou manger au resto avec elle. “You are very welcome for that wiki pic. Still waiting to see you dress up so well with my own eyes.” Oh. Yeah. That. T’avais oublié cette partie là des messages. Effectivement elle les a relu y’a pas longtemps car c’est frais pour elle. Le date, la photo. Y’’avait autre chose ? Tu n’as pas le loisir de chercher plus loin dans ta tête parce qu’elle s’approche plus de toi et c’est la seule chose sur laquelle tu arrives à te concentrer. Tu te redresses alors qu’elle est à présent face à toi à jouer la petite fille sage avec ses bras derrière son dos et sa tête penché sur le côté.

“That outfit did things to me.” Fire. Help. Elle n’a rien fait de spécial pourtant Jordan. You shut up. T’es in too deep. « Tell me how. On a scale from one to luminescent dress. » Que tu demandes alors que tu vas poser tes mains sur ses hanches. Oui. Tu te rends tout à fait compte que tu es celui qui crée le contact de vous deux. Tu vois bien qu’elle est juste là à s’approcher de toi avec son air le plus adorable qui puisse être tout en étant fucking hot en même temps. Tu la laisses gagner cette manche bien qu’il n’y ait pas de score qui soit tenu. Yeah there is. Car tu es sûr qu’elle l’a fait exprès de venir jusqu’à toi comme ça sans te toucher. Toi et tes mains qui sont déjà en train de se glisser sous le tissu de son short bien trop léger. C’est visiblement ses fesses qui sont ta cible première ce soir. They are just there. « Can I offer you a ride? » Et bien sûr, tu parles de tes cuisses qu’elle chevaucherait la jolie Miss Cadburry. Too pretty Miss Cadburry. Tout dans tes mots et tes yeux sur elle qui le hurle alors que tu n’uses que de ces joli mots si poli comme tu sais si bien le faire. Tes mains qui caressent doucement sa peau entre deux empoignades de ses butt cheeks. Celles ci même qui te font bien des choses à toi aussi.

« Y’a tout le temps. » tu le sais qu’y a le temps. T’angoisses juste un peu de savoir à combien va se chiffrer ce temps. Tu ne veux pas y penser. Tu as pensé et réfléchi toute la journée sur Dan. Tu as hésité jusqu’à la dernière minute d’y aller, à cet enterrement. La volonté a été faible, inexistante, tout comme le courage. Non, ce n’est pas un manque de courage. Tu es juste lucide que ce n’est pas ton monde. Ce n’est pas quelque chose que tu apprécies, que tu supportes, que tu peux vivre. Il y aura bien des fois où il faudra que tu te bouges le cul parce que tes proches finiront tous par partir un jour mais tu refuses de le voir et de l’accepter. Tu espères même mourir avant eux. Enterrer tes proches est perdre un bout de toi-même à chaque fois. La plaie que le décès de Victoria a provoqué reste béante même des années après. Tu finiras par t’y faire. Tu prends la vie comme un grand jeu ; il faut savoir aussi perdre pour avancer. Et qui dit que la mort n’est pas aussi un énorme terrain d’insouciance ?

Tu ne préfères pas y penser. Pas quand il y a Jordan sur ton lit, le visage attirant comme à chaque fois, encore plus maintenant car ça fait des heures que tu ne l’as pas vu et quoi, tu aurais déjà oublié ses traits, Birdie ? Impossible parce qu’il te poursuit partout, Jordan, même quand il n’est pas là. Tu ne serais pas encore à Brisbane à cette minute précise si ça n’avait pas été pour lui, pour sa mémoire, sa pensée, sa vision. « I’ve been trying to take you on a date. Of course I fancy a date ! » Et tu aurais pu louper aussi toute la conversation gravée sur vos téléphones que tu avais complètement zappée de ta mémoire. Ton partenaire et son ton entousiasme te font sourire alors que tu te rapproches de lui. “Laisse-moi planifier celui-là. Tout ce que je veux en retour, c'est toi dans une tenue aussi classe que celle des Grammy’s.” Tu repenses à ces images et, dear god que ça fait du bien de penser à ça plutôt qu’autre chose. Et puis, pour une fois que tu serai celle qui planifie quelque chose, ça changerait. Jusqu’à présent, ça a souvent été Jordan et sa golden card ; il est temps de remettre les pendules à l’endroit. Même s’il n’y a pas de compétition à avoir, tu en as vraiment envie. Tu pourrais te faire passer pour une de tes amies célèbres pour avoir une réservation dans un restaurant quoté. Ouh, ça pourrait être drôle. Oui mais non, il faudrait mieux au mieux tirer les ficelles de tes connaissances - sans appeler Caleb, évidemment, hors de question, de toute façon, tu n’as plus son numéro à celui-là, banni de ton existence à jamais, tu ne comptes pas mettre un pied dans son restaurant français.

« Tell me how. On a scale from one to luminescent dress. » Finally Jordan pose ses mains sur toi et c’est une petite danse de la joie qui s’opère en toi avant de te rappeler how. “Higher.” que tu murmures doucement. Il est fourbe en passant ses doigts sur ton short mais en même temps, tu le fais un peu exprès aussi, en te plantant devant lui comme ça. Pourtant, tu ne fais rien mais c’est bien là tout le truc ; tes yeux et tes lippes parlent pour toi. Il y a quand même une main qui vole contre sa joue pour la caresser. « Can I offer you a ride? » Ton sourire s’agrandit. “Yes, please.” Une demande aussi polie et lubrique en même temps, ce n’est pas surprenant venant de Jordan. Damn them. Ta main glisse dans ses cheveux alors que tu te places sur lui à califourchon, les cuisses serrées autour de sa silhouette en même temps que vos troncs se frôlent doucement. “You weren’t there so I had to take matters into my own hands. Literally.” que tu chuchotes avec une moue délicieusement insolente. Il faut dire que tu es tombée dessus quand il était en voyage ; pour le coup, ça faisait longtemps que tu ne l’avais pas vu et t’étais en manque cruel - de lui. “I was missing you so much, I couldn’t help myself.” Chuchotante toujours, ta bouche à quelques centimètres des siennes, ton coeur qui bat si fort que t’as l’impression que la villa entière peut l’entendre et tes mains sont sur ses épaules. “So now, I want my fancy date and you fucking me with that kind of outfit in the most luxurious toilets ever.” Parce que l’idée de jouer les idiots dans un endroit chic te séduit encore plus. Quoi de mieux que d’aller jouer les riches alors que tu as horreur de tout ça ? Si c’est pour que Jordan te fasse l’amour sur du marbre aux ornements dorés et aux miroirs impeccables, ça en vaut bien la peine. Et en plus, tenue correcte obligée, vous serez forcés de vous apprêter comme jamais. Comme si cela vous demanderait une force quelconque. “Because I aint going to wait to be invited to a wedding to see you in a suit, my love, I have no patience for that.” Tu mordilles son nez en croquant furtivement tes dents dessus avant d’y placer un baiser.

 
“Laisse-moi planifier celui-là. Tout ce que je veux en retour, c'est toi dans une tenue aussi classe que celle des Grammy’s.” Elle te fait grave sourire avec ses demandes.« You’ve got it. » Et tu lui donnes ce qu’elle veut sans aucune hésitation. Tu aimes beaucoup te fringuer aussi bien pour de grandes soirées comme les Grammys. T’as pas beaucoup d’occasion pour se faire. T’as quelques costumes que tu n’as jamais porté dans ton dressing.

“Higher.” Help. Parce que si tu la fais réagir autant qu’elle avec cette robe, tu te dis qu’elle va décéder. Tes mains qui sont sur ses fesses et que tu ne comptes pas te défaire sous peu. Tu espères qu’elle portera un truc pour toi à la hauteur de tout ce qu’elle va baver en te voyant toi. Tu lui proposes un ride et voilà qu’elle vient enfin te toucher, même si ce n’est pas grand chose. Sa main sur ta joue. “Yes, please.” Elle accepte bien vite, tout comme toi plus tôt. You. Are. The. Best. Vous êtes les meilleurs tous les deux Jordan. We. Fucking. Are. Et toi t’es en train de vriller doucement alors que sa main se glisse dans tes cheveux quand elle se place sur tes cuisses. La chaleur te prend doucement mais très sûrement. Not slowly. Tu t’en mords la lèvre inférieure. “You weren’t there so I had to take matters into my own hands. Literally.” Tu plisses les yeux en même temps que tu attrapes plus fort ses fesses. Son visage qui se rapproche du tiens.. “I was missing you so much, I couldn’t help myself.” Mais elle ne t’embrasse pas. Tu approches ton visage du sien pour l’embrasser mais elle s’esquive. Tu émets un petit gémissement plaintif. Tu rapproches son bassin de toi encore plus si tu le peux. “So now, I want my fancy date and you fucking me with that kind of outfit in the most luxurious toilets ever.” Tu mords ta lèvre fortement en hochant la tête. « Hmmmm… Yes please. » Tu aimes beaucoup trop qu’elle te mène à la baguette avec toutes ces demandes qui ne sont pas négociables. Que tu ne cherches pas à négocier non plus faut dire. Tout ce qu’elle te dit c’est comme du pain béni. Tu veux tout ce qu’elle vient de dire tout autant qu’elle. “Because I aint going to wait to be invited to a wedding to see you in a suit, my love, I have no patience for that.” Le my love qui met comme du velour sur ton coeur. C’est si doux. Et elle vient mordre doucement ton nez avant de l’embrasser. « I’m so hard right now… » Une phrase qui n’est pas rare dans tes lèvres quand tu es avec Birdie. Tu aimes bien la notifier de cette importante information à ton avis. Tu vas choper ses lèvres sans lui laisser la possibilité de s’y échapper cette fois ci. Avec en bonus surprise une de tes mains sur ses fesses qui a trouvé refuge au plus creux de son être. Cet ensemble est beaucoup trop léger et l’accès bien trop simple. I. Love. It. Tu l’embrasses avec envie tout en t’insérant en elle de tes doigts fins. The bitch is super wet. Un sourire sur tes lèvres se forme aussitôt.

« You’ve got it. » et ça, tu as confiance que tu vas t’en rappeler. De réserver une date, de noter ladite date et tu connais assez la dynamique de vos deux personnalités qui ont un attrait certain pour vos allures respectives pour savoir que vous allez sûrement vous amuser même avant ledit rendez-vous - sauf les tenues elles-mêmes car il n’y aurait pas de fun. Mais ça donnera l’occasion de voir les à-côtés et ça, tu as très hâte. Tout comme tu as véritablement hâte de voir ton partenaire dans autre chose qu’un sweat et un jean - et nu, même si ça reste deux tenues qui font toujours sensation à leurs manières. Il va te falloir de la retenue pour ne pas aller faire une virée shopping pour lui acheter des fringues qu’il ne mettra jamais mais qui ne seraient là que pour assouvir ton regard curieux et lubrique à son égard. Jordan n’a besoin d’aucun effort, de toute façon ; ta partie niaise t’informe que c’est ton cœur qui le regarde avec des étoiles dans les yeux qu’importe le contexte, la situation, la tenue, l’environnement. Ta partie pregmatique te dit que t’as un beau gosse en guise de compagnon et que son cul vaut bien toutes les poitrines du monde - et ça, c’est un compliment en plus d’être un fait réel.

Mais il faut bien avouer qu’être amoureuse ne te réussit pas - ou au contraire, que c’est la meilleure chose du monde. Parce que t’es encore plus toi et que Jordan ne met pas de limite dans certaines de tes folies et que ça peut être nuisible en plus d’en vouloir toujours davantage. Mais ton compagnon étant extra, il te laisse faire, quémender, exiger et mettre tes conditions sans s’opposer. Au contraire, « Hmmmm… Yes please. », il a cette voix suave et, ne sois pas surprise, vous saviez vers quoi vous vous dirigiez à l’instant même où tu t’es retournée vers lui. Il a fait une tentative pour t’embrasser et sous ta fuite, il a rapproché vos bassins, comme une punition des plus plaisantes. D’autant que tu as déjà les images dans la tête des fameuses toilettes luxueuses et vous, au milieu, être décadents et insolents parce que vos apparences angéliques ne sont que des foutues apparences qu’il faut bien savoir secouer et briser de temps en temps. Cela ne t’aide pas du tout, et ce n’est pas pour rien que tu fais un mouvement contre lui en expiant un souffle doux. My love te donne des fourmis dans la colonne vertébrale ; t’affirmes qu’il est à toi et mieux, que c’est une partie de ton coeur qu’y a là entre tes cuisses. Et aussi l’entiéreté de ton désir. « I’m so hard right now… » “Oh, I was wondering what I was feeling.” que tu murmures aussi doucement que Jordan, mouvant de nouveau ton bassin contre le sien avant que ton compagnon finisse par t’arracher ce baiser si attendu. Ce qui est moins attendu, ce sont ses doigts au creux de toi, rapide, furtive, fourbe, qui t’arrache un léger mouvement de surprise au milieu du baiser enivrant avant qu’un léger gémissement soit happé par les lippes de Jordan qui persistent contre les tiennes. Il a décidé de jouer le même jeu que toi et, boyboyboy que ton amour pour lui s’amplifie - certains diront que c’est bien trop facile de t’atteindre et même si cela est vrai, ce n’est pas si facile que ça. Mais comment peux-tu résister alors que Jordan appuie là où il faut ? Tu es humaine et l’humaine que t’es geint et bouge doucement contre ses phalanges. “I knew you will find a way to relax me.” que tu prononces en saccadé au creux de son oreille.

Dix minutes après, tu as eu ton premier orgasme et tu vas chercher le deuxième en déshabillant Jordan dans des gestes rapides et pressés. Non, il ne va pas s’envoler mais t’es avide maintenant et il faut battre le fer tant qu’il est chaud, à ton avis. S’il cherche à se relever, tu le stoppes direct, l’incitant à rester allongé. “I’m in charge.” Tu retires que ton bas, pas le haut - est-ce que tu fais que pour le voir râler ? totalement. Pour une fois, c’est dans ton lit que ça se passe et ça te fait quelque chose. La première fois, vous avez baisé comme des animaux sur le seuil de la porte d’entrée de la villa et vous vous êtes disputés dans la chambre. C’est ici même qu’il t’a balancé pour la première fois qu’il avait des sentiments et que tu n’étais qu’une imbécile de croire que t’en avais pas non plus (un résumé rapide comme l’éclair mais dans les grandes lignes, on n’est pas très loin). Ravie de voir que tu as - vous avez progressé car quand tu vas le rejoindre au milieu de ton matelas, c’est pour laisser exploser une nouvelle fois les papillons de ton ventre en allant attraper ses lèvres, ton corps ridiculement petit au dessus du sien ridiculement grand, tes cheveux faisant une barrière protectrice contre le monde extérieur. Tes mains se dirigent dans les siennes alors que ta bouche descend dans son cou, déferle sur son torse, embrasse, mordille, lèche jusqu’à ce que tu te redresses, tes mains toujours dans les siennes, pour le faire entrer en toi. La symphonie de ton feu n’a d’égal que celle du cœur alors que tu prends les rennes, tu imposes le rythme lent, langoureux, délicat de tes fesses et de ton dos qui bougent doucement contre lui. T’as besoin d’amour et t’as envie d’en donner, ce qui est assez ironique compte tenu des événements du jour. Mais qui pourrait te blâmer ? Certainement pas Jordan, que tu regardes avec intensité, mordillant ta lèvre et gémissant légèrement. “You’re so beautiful.” Une réalisation que tu n’hésites pas à lui foutre à la figure parce que ça vient des trippes et que tu pourrais pleurer tellement qu’il l’est. T’es amoureuse, stupid one. Nah, I find them attractive since day one. Sa personnalité et sa tendresse envers toi ne sont que des surprises non négligeables de ce qui compose Jordan. Et ton rythme qui reste langoureux malgré tout ; t’es décidée à lui faire l’amour, après tout. C’est ce que vous méritez tous les deux. D’être aimés. Et vous le faites si bien ensemble.

“Oh, I was wondering what I was feeling.” Elle te fait sourire avec sa phrase de captain obvious. Tu la fais taire gentiment de tes lèvres sur les siennes et tes mains dans sa chaire. Winning. T’es vraiment un petit con. She loves me anyway. Peut être même qu’elle t’aime surtout parce que tu es un adversaire de taille à ce genre de chamailleries. Tout porte à croire que ni toi ni elle n’êtes prêt à arrêter de si peu. Where would be the fun. Yup. Et du fun tu en prends une immense tranche alors qu’elle perd pied en moins de dix minutes. Tu as profité pour nicher ton visage dans sa poitrine et la lui mordre au travers de son tissu. Ta main libre qui a filé toucher sa peau si douce à bien des endroits, mais sans jamais la dévêtir. “I knew you will find a way to relax me.” Tes lèvres qui vont trouver les siennes, tu murmures contre. « Anything for you babe… » Sauf quand t’es à fleur de peau de voir ton oiseau brisé à cause d’une nouvelle terrible, bien sûr. I’ll always find a way to relax her. Pas forcément via le sexe.

Par contre elle s’occupe de ton cas en mode pressée et ça te donne autant chaud que ça t’amuse de l’observer faire. Tu t’es allongé et elle s’active sur tes fringues. “I’m in charge.” Help. Parce que c’est limite si tu vas pas déjà exploser alors qu’elle n’a rien touché de ton business. Bossy Birdie te fait un effet de dingue et ça se remarque sur la raideur de ton entrejambe. T’es tellement hypnotisé par toute sa mise en scène que tu ne réagis pas qu’elle porte toujours son haut. Sûrement parce qu’elle a ses lunettes en plus de d’habitude. I. Need. Help. Ton corps entier est un brasier autant que ton coeur est gonflé. Celui ci même qui bat dix fois plus vite que d’habitude. C’est ton ressenti car tu es carrément en train d’exagérer. Elle t’enrôle quand même dans une dimension qui t’excite immensément. Et elle te chevauche vraiment ta partenaire. Tu l’avais dit pour rire mais elle l’a fait et tu l’aimes encore plus - si c’est possible - pour ça. Elle prend tes mains, tu la laisses faire, tu la laisses tout faire. Tu ne la quittes des yeux que quand tu vrilles mais tu essaies de garder le cap. Tu frissonnes comme jamais quand ses lèvres sont sur ton cou alors que ses hanches dansent parfaitement contre toi. T’as envie d’aller la toucher mais elle te retient et dieu merci elle donne de sa personne au dessus de toi car tu ne peux pas dire que tu es en reste. Tes gémissements plus ou moins fort, plus ou moins aigües, hors de ton contrôle qui parlent pour toi.

“You’re so beautiful.” Elle qui arrive à formuler une phrase. Des mots qui sont beaucoup trop bon pour toi.« You’re so cruel… » Car même si tu prends ton pied, l’envie que tu as de la toucher, de tenir ses cuisses, ses fesses, ses seins, cette envie est immense. Elle doit le ressentir dans les mouvements de tes mains et bras. Mais elle maîtrise bien et elle fait bien comprendre que nope, tu ne bougeras pas. « Faster… » Tu essaies de bouger tes hanches. Tu te lèches les lèvres avant de te mordre et serrer ses mains plus fort dans les tiennes. Quelques minutes plus tard et c’est la délivrance avec une pensée pour tes soldats qui tu espères ne trouveront toujours pas l’accès à ses tréfonds. Tes yeux fermés, tu reprends tes émotions après ces vagues de plaisir qui ont été plus fortes que d’autres fois. « Oh my god I love you in charge… » Que tu avoues sans peine alors que ton esprit est encore en train de voguer au septième ciel. Ce fut une délicieuse torture et tu espères y goûter de nouveau à l’avenir. Tu restes là étendue sur le dos sur son lit. Pas en étoile de mer mais presque. Tu ne bouges pas. Tu attends qu’elle te libère. Hope she doesn’t. Oh tu y as pris goût Jordan hein. Tu la laisses in charge autant qu’elle le voudra. Un sourire sur tes lèvres, tu rouvres les yeux en la regardant. Next time, I’ll ride your perfect body. Cette perspective qui te fait bien frétiller d’avance.

« Anything for you babe… » les poils s’hérissent à l’entendre parler, le babe suave et enroué de ce foutu désir qui trône sur la table entre vous à ce moment et, hey, la voix de ton partenaire t’a toujours mise à genoux, ce n’est pas nouveau. Encore mieux, encore pire quand il murmure de jolies choses et plus encore pendant des instants pareils. Quand la voix se fait silencieuse parce que la bouche est occupée contre la tienne dans une danse inépuisable, insatiable et il te faut un effort supérieur et divin pour te détacher et le préparer. Mettre Jordan à ta merci la plus totale est d’une facilité déconcertante mais tu n’es pas à te plaindre. Ce n’est pas le moment et encore moins le jour des complaintes ; c’est l’instant de se rappeler ce que tu as, ce que tu possèdes au présent pour naviguer dans le futur et que tu as de jolies choses qui se présentent. Le musicien allongé sur ton lit qui ne te quitte pas des yeux est une de ces choses-là.

Et tu apprécies d’autant plus qu’il ne cherche pas à prendre le dessus. Qu’il a compris que t’avais besoin et envie d’être aux commandes. Tu n’es pas une fille ambitieuse, t’apprécies les plaisirs simples et cela en fait partie. D’autant que t’as une vue parfaite sur sa forme, sur son visage, sur la pression de ses mains contre les tiens qui t’informent des pulsions qui ancrent ton partenaire. Autant que ses plaintes que tu cherches, que tu grattes et qui te font sourire alors que le rythme incroyablement lent. « You’re so cruel… » “You love it.” Que tu sois cruelle ou débordante de passion en plantant tes ongles ou tes dents dans sa chair, Jordan ne t’aimerait pas autrement. Ce n’est pas une prétention mais la plus simple des vérités. Vous êtes des gosses et vos corps sont des terrains de jeux. C’est le langage que tu connais et appréhende le mieux. Si Jordan essaie de libérer ses mains de ton emprise, c’est une peine perdue ; tu ne perds pas ta poigne qui est plus forte qu’on pourrait le croire vu ta taille fluette. Il t’a assez touché comme ça et tu sais que si tu l’autorises à retrouver ta peau, tu risques de te perdre avant lui et là n’est pas le but de la manoeuvre. I want to love them. Alors t’y vas amoureusement, passionnément, langoureusement. « Faster… » Mais tu l’écoutes quand même car tu n’es pas cruelle à ce point.

« Oh my god I love you in charge… » Tu lâches un léger rire au milieu de ta respiration qui s’est emballée si fort pour vous libérer tous les deux. Tes phalanges relâchent la pression des siens alors que tu baisses la tête en soufflant pour récupérer un rythme cardiaque normal. Tu n’avais pas forcément prévu d’avoir la force ni l’envie pour une activité pareille ce soir mais tu ne vas pas t’en plaindre. “I know, I’m good, hu ?” que tu demandes, l’air vaniteux, le sourire de coin malicieux alors que tu te plonges ton torse contre le sien pour embrasser sa joue. “It turns out I can play an instrument.” Your body. Les corps ont des compositions de choix et tu es plus que ravie de tester les partitions que peut t’offrir Jordan. Tu déposes un baiser sur son épaule puis sur le haut de son torse avant d’y poser ta tête dessus, l’oreille contre son cœur qui tambourine. “Lil B does have some talent after all.” que tu évoques en souriant, te rappelant ce nom ridicule mais que t’aime bien que Jordan t’a donné par message.