Come a little bit closer, baby
Get it on, get it on
'Cause tonight is the night, when two become one (x)


25 Juillet 2023
Tu as mis la playlist « This is Ariana Grande » sur les enceintes du van de Birdie. Tu es plutôt fatigué car vous êtes parti dans la matinée. T’as fait ton - votre - sac la veille heureusement car tu as dormi jusqu’à ce que le réveil - ou ton oiseau ? - t’a réveillé ce matin. Tu t’es endormi très tard, ou tôt, c’est selon le point de vue. Il était 4h30 du matin. Tu n’as pas beaucoup dormi mais ça n’entache pas à ton humeur car aujourd’hui ça fait trois mois pile que tu es sobre. Aujourd’hui aussi vous êtes en chemin pour le mariage de Julia avec ta fiancée. Tu sais que vous allez être traité comme des princesses car l’endroit où vous allez est luxueux et vous y passez plusieurs jours. Vous êtes restés à Elimbah pendant une période bien plus longue que vos grands weekends habituels. La paperasse du divorce de ton oiseau a l’air d’avancer. Tu ne la relances pas plus que nécessaire. Tu sais très bien qu’elle sait. C’est ce qui freine à votre reprise des visites de maisons. L’appartement de Asher toujours aussi petit et c’est bien pourquoi là tu es plus que ravi de passer trois nuits ailleurs. Un endroit tout nouveau où vous allez porter de beaux habits.

Y’a ’Into you’ une des chansons préférés de Birdie qui passe, tu tournes la tête vers elle attendant de la voir réagir et se mettre à chanter un minimum mais non. Rien. Tu réalises seulement maintenant que sa vibe est un peu off depuis que tu es réveillé.e. Tu n’as pas prêté plus d’attention car tu pensais que c’était toi qui était pas encore assez alerte pour vivre la vie et comprendre ce qu’il se passe. Mais là c’est clair comme de l’eau de roche. Y’a ta main qui va jusqu’à sa nuque que tu caresses doucement alors que ton autre main va à ton téléphone pour baisser le son de la musique afin de pouvoir vous entendre parler sans avoir besoin de forcer sur l’ouïe ou la voix. « You alright B ? What’s on your mind ? » Tu demandes avec tout l’amour que tu lui portes dans la voix.

@Birdie Cadburry

Six jours. C’est le sixième jour où tes règles se font désirer. Depuis que tu as arrêté la pilule, tu as bien compris que les cycles allaient et ne se ressemblaient pas. C’est parfois compliqué mais tu le sens quand elles vont arriver. Seulement, là, elles n’arrivent pas. Tu ne comprends pas, tu n’as pas l’habitude d’avoir autant de retard. Tu regrettes ta pilule, souvent, et là, tu la regrettes de nouveau. Mais c’est une bien meilleure chose pour ton corps, même si ça ne l’est pas forcément dans les douleurs ou dans les humeurs. Alors tu es contrariée depuis ton réveil. Il faut dire que tu as beaucoup de vagues de contrariétés ces dernières semaines. Will a fini par signer les papiers du divorce et à te les renvoyer. Mais ça te contrarie un peu. Car tu sens, même à distance, qu’il y a un petit malaise avec ton meilleur ami. Il n’a pas aimé la façon dont tu lui as amené les choses. Ça a été assez brutal, il faut dire. Tu n’as pas eu conscience quand tu l’as fait. Tu l’as réalisé plus tard. Mais l’indélicatesse fut déjà faite, impossible de revenir en arrière ; c’est comme ça qu’une erreur est vite arrivée et que l’on se retrouve à en subir les conséquences. Exactement comme là où Will a fait traîner un peu longueur - manque de connexion, de capacité à pouvoir imprimer et signer, une certaine froideur dans la voix. Tu n’aimes pas être en conflit avec ton meilleur ami mais il faut croire que c’est un don que tu possèdes. Après tout, tu t’es souvent disputée ou été en embrouille avec Jordan quand ce dernier était en voyage.

Cependant, les jours passés à Elimbah t’ont fait du bien. T’y as croisé de nouveau Alistair ici et là, cette étrange sensation te parcourant à chaque fois qu’il te parle. Mais tu as même bu un coup avec lui, pensant que ça dissiperait un peu ce voile. Alistair n’est pas méchant, il est souriant, charmant - et charmeur. Ce que tu n’as pas vu est son visage perdre tout éclat quand il a remarqué une nouvelle bague à ton doigt. L’annulaire. Une bague fine mais brillante. Tu as avoué avec une certaine pudeur, qui n’est pas surprenant quand on te connait, que t’es fiancée. Officiellement, aux yeux de la loi. Tu sais que les gens auront du mal à comprendre mais c’est l’unique douceur en ce moment alors tu la gardes près de toi tout en t’y raccrochant du mieux que tu peux. Tu ne l’as pas enlevé une seule fois, que ce soit pour peindre un meuble ou te laver. La bague a l’air de tenir, les diamants dessus encore plus.

C’est d’ailleurs vers elle que tes yeux se dirigent, le regard dans le vague et le visage dépourvu de sourire. Certes il y a Ariana Grande qui passe en fond mais tu ne fais pas attention, tu ne chantonnes même pas. T’es clairement absente depuis ton réveil - t’as même pas râlé quand il a fallu se lever. Tu te sens même blasée de devoir conduire. Franchement, tu ne sais pas si un mariage (l’ironie a été pris en note) dans un endroit où vous ne connaîtrez personne est la meilleure chose pour toi en ce moment. « You alright B ? What’s on your mind ? » Tu sembles t’éveiller de tes songes en tournant brièvement la tête vers Jordan qui est en train de te masser la nuque. En général, quand iel te fait ça, c’est pour t’apaiser et calmer la tempête avant qu’elle arrive. Tu secoues la tête en reposant ton attention sur la route. “Rien rien. Je… Je réfléchis, c’est tout.” Tu devrais lui en parler, non ? Mais ça ne le concerne pas vraiment. Tu n’es pas enceinte, ça, c’est clair que c’est impossible. La vasectomie a peu de chance de foirer, pas vrai ? Non, c’est impossible. Mais si ce n’est pas ça, c’est quoi ? C’est la réponse à cette question qui lui fait peur. “J’ai juste… Du retard sur mes règles.” Que tu finis par dire, tout simplement, en fronçant des sourcils tout en ne quittant pas la route des yeux.

Tes yeux vont de son minois à sa jolie bague, même alliance qu’elle porte à sa main gauche. Elle a été ajusté parfaitement à sa taille et tu es ravi de voir que Birdie n’a pas l’air d’avoir de difficulté à vivre sa vie de toutes ses aventures sans la perdre. Tu ne crains pas qu’elle l’abîme car c’est vraiment très costaud. Ca va durer toute la vie. Tu le sais. Quand tu caresses sa nuque elle revient un peu à la réalité. Ce qui est une très bonne chose sachant qu’elle est en train de conduire. Il est vrai que conduire est une seconde nature pour elle. Elle le fait si aisément, ça t’impressionne toujours autant vu combien tu n’es jamais rassuré dans ces véhicules.

“Rien rien. Je… Je réfléchis, c’est tout.” « Tu réfléchis à quoi ? » Tu demandes doucement. Tu donnes peut être l’impression de lui sortir les vers du nez et c’est bien ce que c’est. Tu la guides, oui voilà c’est un terme meilleur. Tu sais qu’elle ne s’obligera en rien à te répondre, mais tu sais aussi que si c’est le cas, tu l’aiguilles un petit peu, vu q’elle a la tête ailleurs. Ta main continue de caresser sa nuque doucement. “J’ai juste… Du retard sur mes règles.” Quoi ? Tu es tellement surpris que tu t’en cogne le genou contre la poignée de la portière suite à un mouvement que tu n’avais pas conscience d’être sur le point de faire. « Comment c’est possible ? Tu crois que ma vasectomie est foirée ? » Tu n’es pas au courant que les règles peuvent varier en fonction de l’humeur de la personne. Tu étais déjà pas calé en contraception, faut pas t’en demander trop. « T’as fait un test de grossesse ? Faut qu'on en achète un ? » Est-ce que tu dois acheter des préservatifs ? Tu préfèrerais acheter un test de grossesse. T’es encore pas mal marqué par la dernière fois où tu as remis des préservatifs. Ca ne lui avait pas plut du tout à ta fiancée.

Ton attention est brièvement détournée quand le bruit de Jordan se cognant se fait entendre. Lui doit être surpris et à juste titre. Vous avez fait ce qu’il faut pour contrôler les risques. Vous avez coupé le problème à sa source - assez littéralement - et depuis un an, il n’y a eu aucun souci. Est-ce qu’il se peut que la vasectomie ait ses limites ? Et si ce n’est pas sur ce plan-là, quelles peuvent être les raisons ? Dans tous les cas, ça commence à t’inquiéter sérieusement - comme si tu avais besoin de te rajouter ce genre de charge et confusion mentale dans la tête en ce moment. « Comment c’est possible ? Tu crois que ma vasectomie est foirée ? » Tu hausses les épaules. “J’en sais rien. Depuis un an, on a aucun souci donc je vois pas pourquoi ça foirait maintenant… Mais bon, la science n’est jamais sûre à 100%. Il y a toujours des failles.” Après tout, il y a toujours des effets ou quelque chose.

Tu mords ta lèvre avec appréhension car l’un dans l’autre, qu’importe la raison, ça te fait flipper un peu plus chaque jour. « T’as fait un test de grossesse ? Faut qu'on en achète un ? » Tu lâches un petit soupir car pour de vrai, ça te gonfle. “Ca doit être rien du tout.” T’essaie de le convaincre lui ou toi ? Sûrement les deux. Ta main se serre un peu plus autour du volant, réfléchissant rapidement aux options. “Mais j’imagine que faire un test ou deux ne peut pas faire de mal. Au mieux, ça enlève ce doute. Au pire… Je préfère pas y penser.” T’angoisse rien qu’à l’idée du pire. Oui, c’est beau de donner la vie - mais pas selon toi. Tu n’es pas un four, tu ne veux pas d’humain qui grandit en toi, c’est hors de question. “On s’arrêtera à la première pharmacie qu’on trouve.” Puis tu regardes les environs. “On devrait pas en avoir pour trois heures pour arriver à destination de toute façon. On sera vite dans une ville.” Tu déglutis en ayant une pression dans l’estomac. “Comme si j’avais vraiment besoin de ça maintenant.” Que tu marmonnes plus pour toi.

“J’en sais rien. Depuis un an, on a aucun souci donc je vois pas pourquoi ça foirait maintenant… Mais bon, la science n’est jamais sûre à 100%. Il y a toujours des failles.” Fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck. “Ca doit être rien du tout.” Elle le dit parce qu’elle le pense vraiment ou pour se rassurer ? Tu es sûr.e que c’est la deuxième option qui est la bonne. Il est certain qu’elle est saoulée et tu n’aimes pas la voir comme ça. Elle en a assez sur les épaules en ce moment pour rajouter ça. La réalité c’est que c’est justement tout ce qu’elle a déjà sur la conscience qui pèse sur son utérus qui débloque. “Mais j’imagine que faire un test ou deux ne peut pas faire de mal. Au mieux, ça enlève ce doute. Au pire… Je préfère pas y penser.” « Ouais faisons un test ou deux. » Ou dix. Pas du tout dans l’extrême. Par contre t’es adorable à t’inclure avec ce nous. Tu es absolument au milieu de tout ça autant qu’elle à ton avis, même si c’est son corps, vous ne faites qu’un, tu le répètes assez. “On s’arrêtera à la première pharmacie qu’on trouve.” « Yep. » “On devrait pas en avoir pour trois heures pour arriver à destination de toute façon. On sera vite dans une ville.” « Parfait. » Tu fais juste écho de tout ses mots. Tu as bien l’air d’un co-pilote pour le bien être de son utérus oui.

“Comme si j’avais vraiment besoin de ça maintenant.” Tu fais une petite moue et tu te penches vers elle pour embrasser sa joue. Ta main toujours sur sa nuque. « Tu crois que ce serait ton horloge interne qui essaie de te faire comprendre un truc vu qu’on est fiancé maintenant et que t’as bientôt 40 ans. » Oh. Jordan… Ton esprit est tellement abasourdi par tout ça que tu ne t’es pas rendu compte de tes mots qui sont bien évidemment exagéré. Tu veux juste qu’elle comprenne le sens de ce que tu veux dire. « L’histoire de la vie tout ça, le cycle éternel. » T’es bête, mais là en plus tu le dis sans spécialement plaisanter, c’est peut être bien là le plus adorable dans cette dernière partie là. Le roi lion est absolument un argument valable pour expliquer les choses de la vie. L’histoire de la vie.

« Ouais faisons un test ou deux. »
« Yep. »
« Parfait. »

Que Jordan t’approuve n’est qu’une formalité mais ça fait un peu de bien. D’autant que si ton fiancé n’avait pas été là, jamais tu n’aurais eu les ovaires de prendre cette initiative. Tout simplement parce que la perspective d’infanter te donne le vertige. Tu as beau adoré les enfants, tu ne conçois pas d’en élever. Déjà parce que tu ne te sens pas à même de le faire. Que le monde est bien vaste, dangereux et que merlin seul à quoi il ressemblera pour les générations prochaines. Et, surtout, la plus grande raison d’entre elles, tu ne veux pas non plus perdre ton indépendance. Avoir une bague au doigt en guise de promesse de vie maritale avec Jordan te parait beaucoup moins effrayant ; tu as eu la preuve avec Will qu’il suffit de quelques papiers, deux signatures et de la patience pour se débarrasser de tout ça si on le désire. Mais un enfant ? C’est une pénalité à vie. C’est son monde qui devient le sien et tu te sais incapable de vivre comme ça. Même si l’idée d’un mini Jorbir serait adorable à souhait, tu n’en veux pas. Et ça, c’est quelque chose que tu ne démordras sûrement jamais. Bénis soient les cieux que ton partenaire soit dans la même optique que toi sur ce sujet-là. Tu as bien vu le couple de Will et Sofia se rétamer à cause de ce sujet-là aussi.

« Tu crois que ce serait ton horloge interne qui essaie de te faire comprendre un truc vu qu’on est fiancé maintenant et que t’as bientôt 40 ans. » Alors là. Jordan te coupe le sifflet. Tu tournes la tête vers lui et tu le contemples pendant de bien trop longues secondes en oubliant totalement que t’es en train de faire avancer un véhicule sur une voie à grande vitesse. « L’histoire de la vie tout ça, le cycle éternel. » “Je sais que t’aime bien me rappeler que je suis plus vieille que toi mais ce n’est clairement pas le moment là.” Que tu dis d’une voix sèche avant de reporter ton attention sur la route. “J’ai que 35 ans, je ne suis pas encore sénile. A t’entendre, j’ai mes 60 piges dans deux jours.” Sérieusement, “bientôt 40 ans” alors que tu as encore 5 ans devant toi. Tu es clairement piquée à vif - tu assumes ton âge mais l’accepter est souvent plus compliqué. “Je vois vraiment pas le rapport entre des fiançailles et mon cycle. D’autant que si y’a bien un truc qui me chagrine pas en ce moment, c’est ça.” Que tu dis en levant ta main gauche pour agiter tes doigts et faire comprendre que non, vos fiançailles ne t’ennuient pas. “C’est sûrement ça le souci, en faites. Les contrariétés. Donc pourquoi ne pas venir rajouter l’angoisse, hein ?” L’angoisse de ne pas voir ses règles arriver, tu n’es plus à ça près.

“Je sais que t’aime bien me rappeler que je suis plus vieille que toi mais ce n’est clairement pas le moment là.” Sa réaction ainsi que son ton sont plutôt vifs et tu te rends compte que tu as dit une connerie. “J’ai que 35 ans, je ne suis pas encore sénile. A t’entendre, j’ai mes 60 piges dans deux jours.” Tu grimaces. « Désolé j’ai lu un truc sur les femmes enceinte à 35 / 40 ans et ça m’a marqué. » Car c’est dangereux et tu ne veux pas que ça arrive à ta douce. Tu aurais dû dire 35 au lieu de 40, Jordan. Trop tard.

“Je vois vraiment pas le rapport entre des fiançailles et mon cycle. D’autant que si y’a bien un truc qui me chagrine pas en ce moment, c’est ça.” Tu regardes sa main qu’elle agite et ta main à toi sur sa nuque à elle tente de l’amadouer, l’apaiser autant que tu peux, car tes mots n’aident en rien pour l’instant Jordan. Tu apprécies l’entendre souligner qu’elle a pas de problème avec vos fiançailles aux yeux de la loi. Vous êtes unis de tous les sens et surtout, elle est désunis de Will. La chose la plus importante dans ton coeur. Tout le reste, c’est secondaire. Jamais tu n’aurais pensé que ce jour arriverait et vous y êtes depuis quelques jours déjà. “C’est sûrement ça le souci, en faites. Les contrariétés. Donc pourquoi ne pas venir rajouter l’angoisse, hein ?” « Ah ouais? Comme quand t’es trop contrarié t’as pas faim ? » Tu demandes innocemment car tu ne sais réellement pas. « C’est vraiment possible ça ? » Tu as les sourcils froncés car tu es réellement en train de réfléchir à tout ce qu’elle vient de te dire à propos des contrariétés et ses règles.

Quand vous serez arrivé à la ville, tu réaliseras la prix énorme des tests de grossesse et tu réalises que c’est la première fois de ta vie que tu en achètes un. « Le plus cher c’est forcément le plus performant nan? J’en reviens pas comme c’est cher. C’est fait avec de l’or ou quoi ? » T’es bête. « On en prend deux ? Y’a des toilettes là bas. » Tu indiques du menton à Birdie. Vous voulez avoir le coeur net le plus tôt possible non ? Oui.

« Désolé j’ai lu un truc sur les femmes enceinte à 35 / 40 ans et ça m’a marqué. » Quoi ? “Comment tu t’es retrouvé.e à lire un truc sur les femmes enceintes de 35/40 ans ?” Jordan a plutôt intérêt à lui dire qu’iel est tombé.e par hasard dessus et que quelqu’un, ou quelque chose comme la curiosité seulement, l’a poussé à le lire. Ce n’est pas prévu dans les projets et ça ne le sera pas tant que tu ne l’aurais pas décidé autrement. Après tout, si tu voulais un mini Jordan en toi, tu aurais juste à prendre ce qu’iel a mis de côté avant son opération ; hors, ce n’est pas le cas. Je pense qu’on a compris, Birdie. Tu ne veux pas d’enfants, tu ne veux pas être enceinte, tu veux rester tous les deux sans une tierce personne qui va monopoliser toute votre attention et te faire passer au deuxième plan. « Ah ouais? Comme quand t’es trop contrarié t’as pas faim ? C’est vraiment possible ça ? » Tu soupires légèrement ; maintenant que t’y penses, ça a du sens, non ? “C’est compliqué d’être une femme.” Que tu lui dis en lui tapotant la cuisse. Evidemment que de sa condition physique, Jordan ne peut pas comprendre. Tu as toi-même à comprendre et t’y comprends encore moins les choses depuis que tu ne prends plus la pilule. “Le jour où j’aurai compris, je te le dirai. Mais je suppose que ça peut être une raison de retard, ouais.” Tu te fais du soucis pour rien, t’es sûre. L’es-tu vraiment ?

« Le plus cher c’est forcément le plus performant nan? J’en reviens pas comme c’est cher. C’est fait avec de l’or ou quoi ? » Tu regardes une des boites qu’iel a prise en haussant les sourcils. “J’ai pas besoin d’un truc qui annonce depuis combien de semaines je suis enceinte. Juste savoir si je le suis me suffit.” Tu ne l’ai pas, c’est certain. Et si tu l’ai- non, non, non et non. Tu ne veux même pas effleurer cette pensée que tu la chasses à coups de balai. « On en prend deux ? Y’a des toilettes là-bas. » Tu en rajoutes une troisième, toute simple, toute basique, prix minimum. “Pour être sûre.” Car si les deux disent des versions différentes, vous aurez l’air malin.

Achat fait et vous voilà en train de vous diriger vers les toilettes. “J’espère que je vais avoir assez envie de faire pipi pour tout ça.” Le futur très proche prouvera que oui, tu as réussi - en râlant beaucoup car ce n’est pas pratique. Tu ouvres la porte pour que Jordan ramène ses fesses une fois fait. “J’crois qu’ils ont des timings différents.” Tu jettes un coup d'œil aux inscriptions. “Un trait, ça veut dire quoi, un trait ?” Attention, tu commences déjà à paniquer.

“Comment tu t’es retrouvé.e à lire un truc sur les femmes enceintes de 35/40 ans ?” « C’était dans un livre que j’ai lu. » Elle te voit avec tes lunettes et ton nez niché dans tes livres. Tu lis bien plus qu’avant. Tu te laisses te perdre dans des histoires fictives ou non. Toutes qui traitent de santé mental. Toutes qui t’aident un peu plus à voir la vie d’un autre oeil. Toutes qui font office d’une séance de psy supplémentaire. Toutes qui te font oublier les tracas du moment et le tout petit appartement qui t’entoure.

Elle tapote ta cuisse. “C’est compliqué d’être une femme.” Tu veux bien la croire. Bien des choses que tu découvres depuis que tu es avec elle. Tu n’étais qu’un ado avec d’autres choses en tête quand tu étais avec Rosa. Tu te sens stupide des fois de pas comprendre comment ça fonctionne. Peut être bien que le prochain livre que tu devrais lire c’est sur les femmes et leurs hormones. Tu as vu comme ça a changé Tee déjà. Iel t’en parle, c’est assez impressionnant. Iel est beaucoup plus sensible et toi tu te penses très sensible également, même si tu n’es pas une femme. Tu le sais. Mais tu te sens proche. Je suis un Horcruxe. Ah oui c’est vrai. Un bout de l’âme de ta mère en toi. Ca fait sens yep. “Le jour où j’aurai compris, je te le dirai. Mais je suppose que ça peut être une raison de retard, ouais.” Okay. Tu espères qu’elle a raison.

Et c’est ce que vous allez vérifier de ce pas une fois dans la pharmacie. “J’ai pas besoin d’un truc qui annonce depuis combien de semaines je suis enceinte. Juste savoir si je le suis me suffit.” Tu hoches la tête pour confirmer que tu l’as entendu et repose celui qui coûte un rein. Elle en choisit deux différents. Et même un troisième. “Pour être sûre.” Tu vas déposer un baiser sur le dessus de sa tête alors que ton bras l’étreint doucement un bref instant.

“J’espère que je vais avoir assez envie de faire pipi pour tout ça.” « Sort les tous en même temps et tu arroses. » Que tu proposes sérieusement alors que l’image est absolument hilarante. Ca reste une méthode efficace à ton avis.

Et puis voilà le moment tant attendu. Elle ouvre la porte des toilettes car les jeux sont faits. Tu te retrouves dans le toilette avec elle, tu es tellement plus grand qu’elle que tu es derrière. Tu as passé tes bras autour d’elle et tu attends de voir le résultat par dessus son épaule. Tu as ton nez dans ses cheveux car son odeur te fait du bien, autant que sa proximité. “J’crois qu’ils ont des timings différents.” Tu la laisses gérer les notices, ton coeur bat vite mais tu te sens bien en même temps bizarrement. La réalité c’est juste que vous êtes ensemble et quand vous êtes ensemble, tout va bien. “Un trait, ça veut dire quoi, un trait ?” Tu sens son inquiétude dans sa voix alors tu défais un bras autant que ton nez de ses cheveux pour regarder de plus près la notice de celui qui est déjà en train d’afficher un trait. Ta main tremble un petit peu mais ça va. Tu gères. Enfin, tu fais de ton mieux mais tes émotions te trahissent un peu. Tu déglutis alors que tu essaies de te concentrer pour comprendre ce que tu lis. « Un trait, juste un trait c’est négatif. » Que tu finis par dire enfin. Ton coeur qui bat si vite. Tu reposes la notice pour repasser ton bras autour d’elle car dans cette configuration là ça se voit pas que tu trembles un peu. Tu déglutis de nouveau alors que tu vois un simple trait aussi sur un autre. « Je suppose que c’est le même fonctionnement, tu veux je vérifie ? » Et si elle confirme que oui, tu iras prendre l’autre boite pour y lire que c’est effectivement la même chose. Le troisième est un peu plus fancy et c’est écrit en toutes lettres. Not pregnant. Un immense soulagement te parcours et tu en poses même une main sur ton front instinctivement. « Oh my god. Strike. » Les trois disent qu’elle est pas enceinte. « Oh my god… Thank fucking god. » C’est bon on a compris Jordan. Pourquoi on dirait que c’est maintenant que t’es sur le point de éventuellement faire une crise de panique alors que y’a l’information que tout est ok. C’est juste les nerfs qui redescendent, non tu ne va spas faire une crise de panique. « Oh my god… » On voit bien que tu n’en voulais vraiment pas de bébé vu ton soulagement si fort. Limite si on pourrait croire que t’es en train d’avoir un orgasme qui dure longtemps vu ces oh my god fort en émotion. Ca sort de tes tripes c’est clair.

« C’était dans un livre que j’ai lu. » Vous n’avez clairement pas les mêmes lectures. Tu préfères les romans avec une histoire fantastique que ceux où ça parle de grossesse de 35 ans. En tout cas, ce n’est pas parce qu’iel l’a lu dans un livre que ça te correspond à toi. T’as bientôt 40 ans, sérieusement. Iel n’a pas lu qu’il fallait parfois du tact pour aborder certaines choses par contre.

« Sors les tous en même temps et tu arroses. » Tu grimaces en imaginant la scène. “Ça va pas. J’ai pas d’arrosoir, moi, je te rappelle.” Forcément, avec un machin entre les jambes, ça serait beaucoup plus facile. Si tu fais ça, tu risques d’en foutre partout. Et puis, comment tenir les trois tests en même temps ? C’est sûr que si c’était les hommes qui étaient enceint(e)s, le problème serait déjà réglé et simplifié depuis longtemps. Attention, tu débordes, là. Tu es fâchée que ce soit toi qui porte ces problèmes-là. C’est tout.

L’attente est longue. T’appuies ton dos contre Jordan en fermant les yeux car t’es fatiguée et t’es nerveuse. T’as faim aussi. Forcément, t’es nerveuse. Tu as toujours les crocs quand ça ne va pas. Jusqu’à ce qu’un des tests semble déjà donner ton résultat. Tu le portes à vos yeux et tu attends quelques minutes ; un seul trait. T’as oublié ce qu’il y a marqué sur l’image donc te voilà en train de paniquer. Heureusement que Jordan est là. « Un trait, juste un trait c’est négatif. » Tu prends un grand souffle pour tenter de te calmer. C’est bon signe. C’est un bon trait, ça. Ta nuque reste courbée sur les deux autres. « Je suppose que c’est le même fonctionnement, tu veux je vérifie ? » Tu secoues la tête avec précipitation, incapable de dire un mot. Le troisième demande bien moins de vérification car c’est écrit en toute lettre. « Oh my god. Strike. » “Oh Merlin.” Que tu relâches après avoir eu l’impression d’avoir été mise en apnée pendant de trop longues minutes. « Oh my god… Thank fucking god. » Tu passes une main sur ton visage. « Oh my god… » Et tu commences à sentir les yeux te piquer. Si ce n’est pas un humain que t’es en train de fabriquer, pourquoi t’as du retard alors ? C’est presque encore plus terrifiant de ne pas connaître la cause car tu t’imagines déjà le pire. “So if it's not that, what it’s wrong with me ?” Que tu murmures, ta main toujours sur ton visage pour camoufler les larmes qui commencent à couler mais la voix assez sensible pour que ça s’entende. Tu es soulagée pour une option mais pour toi, ce n’est pas fini. Tu restes avec quasiment une semaine de retard et toujours sans raison. Tu paniques sûrement pour rien mais ça serait bien trop beau de ne pas paniquer. Tu es tellement à fleur de peau, sensible et susceptible depuis des semaines il faut dire.

“Ça va pas. J’ai pas d’arrosoir, moi, je te rappelle.” Oh. Car oui tu as beau connaître son corps par coeur, tu oublies parfois que vous n’êtes pas fait pareil. Le petit rappel peu sonner stupide mais en réalité, nope. Ca te fait un reality check. Tu aimes pas la voir autant contrarié. Y’a pas grand chose qui va ces derniers temps à part les diamants à son doigt. Tu as un petit moment où tu te sens down. Y’a le côté où t’es content.e de ne pas être dans l’appart’ pour quelques nuits mais de l’autre vous serez dans un endroit qui n’est pas familier. Vous allez devoir socialiser et tu n’as pas envie que Birdie mette son masque avec sourire intégré quand au fond elle est juste en train de broyer du noir. Et si elle broie du noir, toi aussi. Vous fonctionnez par pair depuis un moment déjà.

“Oh Merlin.” Et puis vient le soulagement dans cette petite cabine de toilettes. Tous les tests sont négatifs ça veut donc dire ce que ça veut dire. Trois fois. Tu as un bras autour de Birdie que tu gardes contre toi, toi placé derrière elle toujours. Faut dire que vous pouvez pas beaucoup bouger là dedans. Y’a ta fiancée qui se recroqueville un petit peu contre toi. “So if it's not that, what it’s wrong with me ?” Et tu captes que ça n’a pas forcément aidé la paix de son esprit. Ton premier réflexe serait de sortir de ces toilettes car c’est tout petit et ça donne l’impression de suffoquer un peu. Ca c’est ton côté claustrophobe qui parle. Et puis Birdie est totalement bouleversé contre toi, tu doutes qu’elle ait envie de pleurer dans un lieu public avec du passage. « On peut aller demander à un pharmacien. Y’en a plein là… » Tu murmures doucement en tentant autant que tu peux de la rassurer. Tu sais pas pourquoi tu ne trouves pas que ce soit un si grand problème qu’elle n’ait pas ses règles si elle n’est pas enceinte. Ca montre que y’a un dérèglement oui, mais ça n’empêche pas son coeur de battre, ses poumons de respirer, non ? Tu ne fais même pas une blague sur la ménopause car tu es totalement ignorant à ce sujet. « Ils pourront nous donner une idée de ce que ça peut être. » Tu préfères qu’elle sache plutôt que de laisser son cerveau vagabonder au pire. C’est ce que toi tu ferais et quelque chose te dit qu’elle est sur cette lignée là aussi vu son état. Ca fait peur l’inconnu. Oui.

Tu ne sortiras de ce toilette que quand elle se sera calmée. Tu ne cherches pas à la presser, tu veux juste la rassurer, lui faire du bien. Tu en as clairement plus rien à faire du mariage. Vous arriverez à l’heure où vous arriverez. La santé de ton oiseau passe avant. Tu frottes son dos avec tendresse. « Let’s get coffee nearby. » Tu proposes pour la suite après quand vous serez sorti non seulement de ces toilettes mais aussi de la pharmacie. Tu n’as pas envie qu’elle reprenne le volant tout de suite. Vous avez le temps. L’important c’est elle.

Tu es absolument ridicule. Tu es sordide à te préoccuper de tes petits problèmes qui n’en sont que parce que tu n’as pas l’habitude de gérer ce genre de soucis. Les soucis des Grands. Finalement, Zoya n’avait peut-être pas tort. Avoir une boutique, être fiancée, pleurer parce que tu n’as pas tes règles ; et tu pensais que te marier à ton meilleur ami était la connerie la plus stupidement géniale du monde ? A ce point-là, ta vie est stupide et tu te plains, tu geins et tu pleures alors qu’il n’y a aucune raison d’être. Tu essaies de jouer aux grandes et de rouler des biceps mais t’es faible, tu tiens rien, tu passes ton temps à craquer. Ca ne te va pas et tes amis avaient raison ; t’es devenue triste à en crever, tu ne souris plus depuis des jours quand tu ne te forces pas et la responsabilité ne te va pas.

Alors tu craques, encore une fois. Stupidement. Le bras de Jordan toujours autour de toi. « On peut aller demander à un pharmacien. Y’en a plein là… » Au moins, lui essaie de trouver des solutions. C’est vrai qu’il y a des pharmaciens dans une pharmacie, t’es bête en plus d’être ridicule. « Ils pourront nous donner une idée de ce que ça peut être. » Tu secoues la tête en passant tes mains sur ton visage pour nettoyer les traces de larmes. “T’as raison.” Voilà qui est mieux. Allez, un coup de fouet en passant par le lavabo pour te nettoyer le visage encore mieux et te redonner le sens à l’esprit. « Let’s get coffee nearby. » Et Jordan continue à être son plus parfait self ever. Tu as conscience de la chance que tu as ? Oui, tous les jours. Tu passes ta main contre sa nuque pour l’attirer à toi afin de plaquer ta bouche contre la sienne dans un doux baiser. C’est comme un nouveau souffle et ça te fait du bien. Tu restes un moment ton front contre le tien. “Thank you.” Iel t’aime tellement, tu le ressens à chaque instant. Même si tu as tendance à en douter par moment. Mais ça, c’est uniquement parce que tu te sais peu agréable en ce moment notamment. Tu déposes un nouveau baiser furtif avant de le relâcher. “Je vais aller demander. J’ai pas envie d’être comme ça pendant les festivités.” Tu prends sa main et tu l’entraines avec toi pour aller à la rencontre d’un professionnel.

Dix minutes après, tu ressors de la pharmacie avec un poids en moins. “Je savais bien que ma réaction était ridicule.” La pharmacienne t’a confirmé que les contrariétés peuvent avoir un impact sur ton cycle. Tu espères fort que ça. Mais de ce qu’elle t’a dit, elle ne voyait pas d’autres raisons pour un tel retard. Certes, elle n’est pas médecin mais elle s’en rapproche tout de même. Tu pinces ton arête de nez. “Quel foutu soulagement. J’espère que c’est bien ça en tout cas. Je crois que faire la fête va me faire du bien.” Même si tu dois faire semblant, au moins, t’y vas quand même le cœur plus allégé.

Ton nez sur le haut de sa tête, tu lui laisses tout le temps du monde pour traverser ces émotions. Ton coeur est serré de la voir comme ça mais tu espères fortement que tu sers à quelque chose. Même si c’est infime. Tu la berces et caresses son dos avec tendresse avant de proposer quelques étapes suivantes. “T’as raison.” Qu’elle dit en essuyant ses yeux. Elle est déjà en train de se défaire pour aller se passer de l’eau sur le visage. Tu t’occupes des tests de grossesse, tu récupères et tu les jettes dans la première poubelle que tu trouves. Tu te laves les mains ensuite. Après avoir proposé un café elle vient t’embrasser, t’attirant à elle. “Thank you.” Et là, tu te rends bien compte que tu es plus qu’utile. Tu es comme l’essence qui fait fonctionner son moteur. Tu vas déposer un baiser sur ses lèvres à la suite, profitant du moment, vos front l’un contre l’autre. « I love you. » C’est ta façon de dire de rien apparemment. Elle t’embrasse de nouveau avant que vos corps se défassent. Tu la suis, bien évidemment. “Je vais aller demander. J’ai pas envie d’être comme ça pendant les festivités.” Tu confirmes d’un hochement de tête et vous y allez ensemble. Tout est plus simple à deux.

“Je savais bien que ma réaction était ridicule.” Tu fais non de la tête alors que tu vas placer ton bras autour de ses épaules pour la protéger un peu plus. Maman hyène le retour ? « T’étais pas ridicule du tout. » Tu veux pas qu’elle pense des choses qui ne sont pas vraies. “Quel foutu soulagement. J’espère que c’est bien ça en tout cas. Je crois que faire la fête va me faire du bien.” Tu te demandes si c’est la fête ou l’alcool qui va lui faire du bien. Tu as bien vu sa capacité à boire pour aller mieux et tu seras jamais celui à lui jeter la pierre car tu fais ça aussi. Tu faisais ça. « Le timing est pas le meilleur ouais… hmmm… » Car t’es un peu pensif alors que vous marchez jusqu’à un Coffee shop qui est sur la même rue. « On est pas obligé de rester avec tout le monde tout le temps. » Que tu lui dis pour lui faire comprendre que vous êtes libres même si ok, vous serez là pour la cérémonie, mais pour le reste ? L’endroit sera grand et vous connaissez que trois personnes là bas. « Ils sont au courant de tout ce qui se passe en ce moment ? » Tu sous entend : Julia, Simon et Sofia.

« T’étais pas ridicule du tout. » Si, t’étais ridicule, Jordan est juste trop gentil.le et amoureux pour te le confirmer. Shut up. C’est qu’on commencerait presque à reprendre du poil de la bête. Ta main va glisser dans celle de Jordan, de son bras qui est autour de tes épaules, alors que tu le laisses totalement te cajoler et de prouver un peu plus sa présence. Une présence nécessaire pour l’équilibre de ta personne, tu le réalises peu à peu aussi. Jordan dit totalement l’inverse de ce que tu penses tout comme iel agit au contraire de ce dont tu attendrais. Et c’est tant mieux car t’as toujours la sensation que tu vas être lâchée comme une merde un jour ou l’autre - après tout, bien d’autres l’ont fait avant, non ? Non, pas là, car t’as une bague au doigt qui prouve totalement la persistance de Jordan à rester auprès de toi pour le reste de vos vies.

« Le timing est pas le meilleur ouais… hmmm… » Au contraire, tu penses que c’est le meilleur. T’as besoin de distraction plutôt que de te morfondre sur ta petite personne. Et puis, c’est un mariage ; c’est une belle célébration. Ce sera comme si vous célébrerez aussi vos fiançailles. Gratuitement et dans un lieu absolument incroyable. Même si ce n’est pas comme ça que tu imaginerai ton propre mariage. Le jour où tu te décideras. « On est pas obligé de rester avec tout le monde tout le temps. » Tu entends les craintes de ton fiancé ; tu vas déposer un baiser sur sa main qui est dans la tienne et la plus proche de toi. “Ça va aller, Jor, je te le jure. J’ai besoin d’une distraction comme ça. En plus, c’est un grand complexe, y’aura des activités qu’on pourra faire.” Enfin ‘on’… Plutôt ‘je’ car tu penses à massages en premier lieu. “Y aura plein de sortes de bains à tester.” Que tu confirmes avec un sourire de coin. Incroyable comment tu te sens allégée tout d’un coup. Finalement, si les raisons ne sont pas si graves, c’est pas plus mal que tu n’ai pas tes règles. Tu aurais été bien déçue de ne pas pouvoir tester les piscines et les bains et profiter de toute la thalasso offerte. « Ils sont au courant de tout ce qui se passe en ce moment ? » “Non et ils ont pas besoin de savoir.” Tu n’aimes pas étaler tes problèmes. Jordan a juste le malheur de partager ton quotidien pour le voir constamment. “Par contre, je suis sûre que Simon va remarquer les jolis diamants avant même que j’ai le temps de dire quoique ce soit.” Que t’ajoute en frottant ton nez contre le torse de Jordan avec un petit sourire.