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Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK    Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 22:34



I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK

Si j’avais à titrer cet interlude nocturne, je le nommerais : “Le piège était parfait.” Raelyn, elle a creusé sous mes pieds une cavité de tentation, l’a dissimulé à l’aide des feuilles de l’innocence et de branchages de malice et, moi, j’y suis tombé, avançant sans méfiance vers les apparences. Elles étaient trompeuses : je n’ai rien vu, mais est-ce bien grave qu’elle se moque éperdument de la valise ? Est-ce avilissant si, ce qu’elle veut, au fond, c’est moi, moi et mon consentement pour une nuit blanche et rouge à la fois ? Evidemment, je ne me sens pas seulement louangé par ses intentions, je n’y vois surtout aucun inconvénient. Le glas n’a pas encore sonné la mort de la passion et, puisqu’il m’est impossible de prévoir quand ou si cette flamme s’éteindra, je ne galvaude pas ma chance. J’essaie même de la taquiner bien que je manque cruellement d’éloquence. Ses marivaudages tendent à me faire perdre tout sens commun, mais je me défends. Je monte au créneau pour remporter un jeu qui, a priori, n’a jamais désigné de gagnant. Toutefois, il astreint mon orgueil à s’édifier autour de bavardages de coutume ennuyeux que sa répartie égaie. Je ne compte plus mes sourires conquis ou amusés. Je réalise à peine que mes mains trahissent mon discours d’ailleurs. Mon désir est à l’étroit dans mon propre corps quand le sien me réclame avidement. Elle se penche, embrasse, effleure, griffe, se cambre, réagit sous mes caresses et il faudrait que je ne perde pas la tête ? C’est aussi aberrant que de demander à un aveugle s’il veut voir. Sans surprise, ma respiration se hache et parasite la fluidité de mon phrasé. Et, malgré tout, j’insiste pour me gaver de ce faciès candide - elle ne l’est pas : la performance n’en est que plus délicieuse - qui s’en affranchit de temps à autre (et ça, c’est savoureux.). « Tu n’as pas besoin de savoir cuisiner, tu n’aurais pas le temps d’aller plus loin que la découpe d’un oignon. Si ça, ça ne te décide pas… » Que je sois pendu sur le champ ou que ma tête soit tranchée sur le billot. Elle n’est pas sage, mon âme sœur. Elle n’est pas sculptée pour trembler à long terme à l’idée d’étreintes systématiquement classiques. Plus elle est convoitée, plus elle se consume. Rien de prétentieux à prétendre qu’alterner entre la délicatesse et son contraire ne contribue pas à nous tenir en haleine. C'est d'autant plus facile que je n’ai à fournir aucun effort particulier. La vraie question - la seule - qui nous occupe ne concerne pas le moment. Il n’y en a pas un plus adéquat qu’un autre : ils le sont tous. Elle est relative au pouvoir et se construit comme suit : lequel de nous deux tiendra fermement les rênes.

Ce soir, j'oscille entre elle, moi ou les deux. Sauf que ça ne dure pas. Si je réponds à sa provocation par une autre - je suis libre de ranger mes mains sous mon oreiller et de lui tourner le dos - Raelyn me ravit d’une insulte pour toutes femmes qui, néanmoins, qualifie à merveilles mon comportement. Pour un homme, elle n’a rien de péjoratif. C’est un trait d’esprit et je ris. Je ris à gorge déployée, charmé de ne pas l’avoir anticipée. Je ris jusqu’à me noyer dans le jade de ses yeux. Sa volonté est plus coriace que mon hilarité. Elle est comparable à sa clairvoyance, parce qu’elle sait. Elle sait que ma menace, c’est du vent, un souffle qui ne bousculerait pas une brindille. Rae, elle lit en moi comme dans un livre ouvert : elle l’a corrigé. Elle a gommé les ratures, effacé les coquilles laissées par les précédents auteurs. Elle m’a rappelé que derrière le tragique se terre parfois de belles histoires. Aussi, ai-je fini par céder, sans grand mal, sans difficulté. Son short tient désormais compagnie à son caraco sur le parquet et nous, un drap de soie léger, nous buvons à toutes les coupes qui, mélangées ensemble, donnent un cocktail de plaisir. Celui-là, nous le sirotons jusqu’à la dernière goutte, jamais timidement, mais sans nous précipiter. On s'échauffe jusqu’à ce que de l’attente s’érige une certitude tissée depuis un moment : l’autre a la valeur du besoin, du capital, de l’essentiel.

∞∞∞∞∞

Je ne suis plus humide derrière les oreilles depuis plus de quarante ans. Je suis conscient que me retrancher dans ma voiture ne me gardera pas de la curiosité de ma dulcinée. Ceci étant dit, cette demi-heure m’offre un répit acceptable avant que la précitée ne prenne les armes. Je l’ai réveillée au bout de la nuit, j’ai fait disparaître sa valise et j’ai enclenché un minuteur sur son téléphone pour qu’elle respecte le timing et par amour du défi. Nul doute qu’elle doit être pétrie dans une pâte dont les ingrédients sont une multitude de questions. Or, je suis prêt, prêt à l’affronter, prêt à me clôîtrer dans le cachot du mutisme jusqu’à ce que nous foulions le tarmac de l’aéroport. Là, un avion nous attend, un que nous serons les seuls à partager. Il appartient à la société de Saül le diamantaire, ce qui signifie trois choses. Primo, ce sera un premier indice. Deuzio, nous jouirons de tout le confort nécessaire pour nous reposer, discuter, nous ébattre ou que sais-je encore. Tertio, je n’aurai aucune solution de repli et, dans le fond, je ne suis plus certain d’avoir envie que perdure mes secrets, bien que j’allègue vaillamment du contraire. « J’avais dit que je te répondrais que par des sourires un peu niais, tu sais… le genre de truc qui tape bien sur les nerfs, mais… je suis obligé de réagir.» Nous sommes déjà en route et, je l’avoue sans honte, fixer la route rend l’entreprise du non-dit plus facile. « Où on va ? C’est ça, ta question ? Sérieusement ? » ai-je feint de m’offusquer pour cette absence flagrante de créativité. « Je m’attendais à : “je ne sais pas où tu m’emmènes, alors dis-moi au moins si ma tenue convient.” Ou alors “Depuis combien de temps tu prépares ça.” Ou peut-être. “Si on part en voyage, on part en train ou en avion ? Qui t’a soufflé l’idée ?” » De toute, c’est à mon sens celle qui m’arrangerait le mieux. En outre, elle lui serait profitable : je n’aurais d’autres options que citer Ariane. « On va à Kilcoy. Tu as été invitée chez mes parents pour le réveillon de Noël. Évidemment, il y a un vrai sapin, et des guirlandes partout, même sur la façade. Et, on est tous obligé d’aller faire un tour à cheval après la messe de minuit ou alors, c’est un Noël raté. Et il fallait quelqu'un pour la quête, je t'ai proposée. Je me suis dit que, comme tu ne fêtes pas ton anniversaire le même jour, tu trouverais ça sympa. Donc, on part, maintenant, comme ça, tu auras le temps de choisir un cadeau pour ma mère. Tu sais ô combien elle t’adore. Tu la décevrais si non.» Je la mène en bateau et, un sourire au bord des lèvres, je m’évertue à ne surtout pas le transformer en fou-rire. Je dois dire que je m’épate : je suis plutôt convaincant. Je le serais plus encore si je n’empruntais pas une toute autre direction sur l’autoroute. Mais, l’a-t-elle seulement remarqué ? « On sera plus ou moins, 22 ou 23. J’ai dit à ma mère que tu serais ravie de préparer la dinde avec elle. Je présume que j’ai bien fait… Rien n’arrête un cordon bleu comme toi. » Et, d’instinct, fier de moi, j’ai jeté dans sa direction une œillade destinée à évaluer si elle marche, si elle court ou si elle pressent que je la prends pour une bille. Le cas échéant, je récolterai sans nulle doute un coup de poing à l’épaule : je ne l’aurais pas volé cependant.
Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK    Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 19:33



I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK

Rae n'est pas sensible aux fêtes de fin d’année : c’est une évidence et moi, je m’interroge sur ce qu’elle représente pour moi. Ont-elles toujours été source de joie ? Avant Sofia, elle revêtait les apparats de l’obligation. J’étais un ado et, par définition, partager une dinde farcie avec mes parents, mes frères et la famille étendue me donnait l’impression que j’étais justement le dindon de cette farce. Si mon bébé a changé la donne, c’est principalement parce que j’étais absent pour ses deux premiers noël. Les suivants sont devenus une sorte de concours, année après année, un dont l'enjeu était de faire briller ses yeux d’enfants plus encore que la fois précédente. Or, aujourd’hui, je ne suis plus soumis à cette responsabilité. Je n’ai plus à me transformer en magicien ou en distributeur de paillettes. Dès lors, oui, c’est idiot d’en avoir parlé. C’était stupide que d’essayer d’embaumer le bateau de cette ambiance sous prétexte que Sofia l’adorait. C’était une bêtise puisque la conséquence, c’est l’imposer à Raelyn. Elle n’a pas à subir les affres de mon deuil. Il ne lui incombe pas. Cette confidence, quoiqu’elle y ait réagi avec prudence et délicatesse, j’aurais mieux fait de la conserver jalousement tel un secret honteux. Sauf que cette abnégation, elle me dérange. Elle chiffonne parce que je suis de nouveau déchireé entre ce dont j’ai envie moi, entre ce qu’il convient de faire ou non et, plus triste encore, au sujet de mon ressenti vis-à-vis de ma gamine. Est-ce une sorte de commémoration ? Un devoir en tant que père parce que je le suis encore malgré sa disparition ? Que le nier, c’est l’ignorer elle ? est-ce une façon d’éntériner ma souffrance ou de célébrer la vie ? La mienne ? Celle que Rae et moi partageons ensemble au quotidien ? Qu’il ne s’agisse que d’un détail pour ma complice, est-ce une bonne raison de m’en priver ? Si j’étais en mesure de définir les causes de mon élan, la réponse ne se formerait-elle pas seule dans mon esprit ? Ne serais-je pas loin d’être aussi étonné qu’elle n’est elle-même “surprise” ? Que dois-je comprendre ? Que si ce n’est pas grotesque, c’est à des kilomètres du portrait qu’elle brosse de l’homme que je suis ? « Pourquoi ? » ai-je donc lancé derechef, sans la perdre des yeux à travers le miroir. « Pourquoi ça te surprend ? Parce que c’est trop tard pour y penser ? Parce que tu trouves ça ridicule ? » Je ne suis pas amer. Chaque question est une hypothèse. Je ne la condamne pas non plus : je lui accorde le bénéfice du doute exigé. De plus, je refuse de me chamailler avec elle juste avant qu’elle ne s’éclipse. La conversation demeurerait en l’état et la houle m’emporterait comme une barque peu solide voguant sur une mer agitée. Malheureusement, soupe au lait, je suis quelque peu vexé. Je n’en fais pas l’étalage, mais je crains que la caresse de ses doigts sur ma joue ne suffisent à taire mes doutes. Et, ce baiser, est-il assez engageant pour m’y aider ? Suis-je en train de mettre martel en tête pour des bêtises ? Je me souviens que, pour nous éviter une querelle, j’ai statué à la faveur du “non” en m’oubliant. J’ai répliqué à la hâte, non par lâcheté, mais pour nous préserver. Toutefois, je ne suis pas convaincu d’y avoir trouvé mon compte, pas plus que de ne pas être entraîné par un problème sous-jacent traitant de Liv et de son offre. Au contraire, j’aurais usé de mon temps libre pour me promener sous le soleil de Brisbane, histoire d’évaluer si l’atmosphère de fêtes m’imprègne ou non. Au lieu de ça, je ronge mon frein. Je me contente de ce qui s’est dit sur l’heure. Je me concentre sur son anniversaire, sur Paris, sur ce qu’il est convenable de respecter ma part du marché et me traîner dans les boutiques qui lui font de l’oeil, subjugué par cette joie qui réduira la pénibilité de cet exercice. Je me focalise sur les découvertes qui nous attendent et, tandis que vibre mon téléphone dans ma poche, je ne lis pas le message. Je fais plutôt couler un bain puisque je sais : elle rentre et j’ai déjà hâte, hâte de me prélasser avec elle dans l’eau chaude jusqu’à ce que s’évapore mes tracas.

∞∞∞∞∞

Tant de remue-ménage pour une valise et son contenu n'en vaut pas la peine. En revanche, s’il présage d’un moment de jeu qui débouchera sur une coquine étreinte - à ce stade, c’est une fatalité étant donné qu’elle me houspille - je signe sans chercher le piège. Je ne m’emploie même pas à déchiffrer à la loupe les petits caractères en bas de pages. Je me fie aux facéties grivoises d’une Raelyn ivre malgré sa menace. « Tu es machiavélique. Aussi peste que Rachel-Lynn. Mais, il se peut que ça soit un compliment. » ai-je insisté sur l’adjectif et son prénom, le vrai, l’air faussement outré. « Par chance, tu ne cuisines pas. Je ne suis pas obligé de te prendre aux mots. D’autant que… tu sais comme moi que je suis moins drôle et moins utile endormi.» J’en tiens pour preuve mes mains aventureuses glissant sur sa peau. Sa douceur est inouïe et, comme de coutume, je m’ébahis qu’elle m’affecte encore. Dans la plupart des couples, la passion est temporaire. Elle s’évanouit avec le temps, mais pas pour nous, pas pour elle non plus et, honnête, j’admets que son appétit, couplé à l’intérêt, me flatte autant qu’il me rassure par rapport à mes obsessions, à nous, ce que nous nous inspirons et notre avenir. Aussi, ne me suis-je pas fait prier pour entrer dans la danse. Au contraire, je valse avec plaisir sans craindre d’avoir le tournis ou d’être pris d’un vertige. Il est trop tard de toute façon : ses doigts m’arrachent un frisson et un soupir. Les miens font vibrer mon cœur. Ce minois, embellit par les sourires, ceux que l’ivresse élargit, il m’ensorcèle. « Si j’étais un gentleman, j’aurais pu dire le nôtre pour ne pas vexer la dame, mais c’est bien de ton anniversaire dont je parle. » J’en fais le prétexte idéal pour formuler des déductions, proche de la vérité, mais que je noie comme un poisson dans son bocal. « Et, tu seras parfaite le jour où je te trouverai nue sous un tablier, dans la cuisine, à cuisiner pour moi. Tu serais tellement divine. Tu vois, tu l’as le cadeau parfait pour moi.» Un du même acabit que le fantasme de la majorité des hommes pour l’uniforme de l’infirmière, mais j’assume. J’assume l'entièreté de mes clichés triviaux. « Surtout que je n’ai rien eu pour mon anniversaire alors que la promesse était belle.» Le sous-entendu m’était monté à la tête. « En conclusion, cette valise est une valise. Et, en attendant de savoir , bas les pattes.» ai-je conclu tandis que les miennes explorent et déshabillent. “Adieu le caraco” ai-je songé dès lors qu’il a atterrit au sol. Quant à la rigidité, je feins d’être vaincu, voire conciliant. « Tu sais que je touverais dommage que tu abandonnes si près du but ?Peut-être que je suis prêt à te livrer quelques infos si tu y mets un peu du tien.» Peut-être suis-je simplement affolé par la charge sensuelle de ce baiser. Peut-être qu’une fois de plus, je m’approche dangereusement d’une réalité. Peut-être est-il grand temps d’inverser les rôles…

Fort de cette supposition, je l’ai donc renversée sur le dos, le cerveau empli de lubricité, de luxure au sens commun de l’imaginaire collectif. Il bat la mesure de mes menottes qui déjà s’engouffre sous le rempart de son short. Elles sont les soldats combatifs qui partent à la conquête des terres de sa féminité. Rien ne peut les arrêter, sauf moi, moi et les quelques mots que je chuchote contre sa bouche. « Tu vois, je gagne toujours... » En raison, principalement, de mon entêtement et, dans une ultime provocation, je le répète, que je suis plus borné qu’elle ne le sera jamais. Je réitère en devenant chat quand j’étais plus tôt souris : j’ai suggéré d’une caresse ma victoire, mais je lève le camp. Mes mains s’échappe de ses sous-vêtements et je mens.. « Mais, il faut dormir. Je préfère dormir.» Je me contredis également : je l’embrasse à pleine bouche, mais mes menottes, elles, rebroussent toujours chemin.

∞∞∞∞∞

Pas de heurts à déplorer. Pas de faits particuliers à narrer si ce n’est mon exaltation. La veille du départ - quelques heures auparavant pour être précis : nous partons de nuit - je suis un diable monté sur ressorts. Je m’ébaudis pour un rien. Je m'esclaffe pour pas grand-chose. Je m'enorgueillis d’avoir maintenu le socle de ma surprise bien ancré au sol . En bref, je suis intenable puisque, le moment approchant, il me brûle les lèvres, mon secret. Je n’en peux plus de le garder sous cloche alors que mon sac est déjà chargé dans le coffre de ma voiture. Sa valise, je n’ai pas de plan pour la déplacer en toute discrétion et, à présent, je sais que je ne résisterai pas à une nouvelle salve de questions si elles prennent l’allure d’un ébat ou d’autres supplices dignes de la plume. Pourtant, je m’accroche au fruit de mon imagination pour tenir bon quoi qu’il advienne. Je l’ai rêvée heureuse, Rae, et n’est-ce pas là de quoi nourrir ma volonté ? Certes. Alors, j’ai fui. J’ai fait mine d’être patraque pour me coucher au plus vite. J’ai fait semblant de dormir alors que j’ai vu défiler toutes les minutes sur le cadran du réveil que je n’ai pas branché, conscient que je serais vif et alerte pour l’éveiller en douceur et quelques chuchotis à l’oreille : « Tu as trente minutes pour te doucher, t’habiller et grimper dans la voiture. Tu n’es pas obligée de te maquiller, tu auras le temps pour ça plus tard. Promis. Et, oui, sans moi, la douche. Je me suis déjà douché et, oui encore, je t’attends dans la voiture. Pas de questions, ce sont les règles. » ai-je précisé, la voix rieuse et l'œil si pétillant qui perce la pénombre. Pour conclure, je l’ai embrassée, j’ai entrouvert le hublot pour que filtre un rai de lune. Je me suis également mûré dans un silence ponctué de hochement de tête et, par précaution, dès lors qu’elle fut sur pied, je me suis sauvé et caché derrière le volant de mon véhicule.

Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK    Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyLun 7 Déc 2020 - 14:02



I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK

Une broche, en forme de majeur, pour adresser à mon ex le message “va à la gare”, c’est si tentant que je considère Raelyn gravement. Est-elle sérieuse ? Est-ce que ça se fait ? La provocation ne serait-elle pas aussi basse que ses manœuvres à elle ? Ai-je envie d’être aussi mesquin qu’elle ne l’a été ? Alors que je recueille aux lèvres de Raelyn, penchée sur moi, un baiser, je me dis qu’en effet, elle mériterait d’être blessée sous couvert de la rancune, parce qu’elle ne m’a pas épargné ou par retour de bons procédés, Sarah. Sauf que je n’ai pas d'énergie à dépenser pour Sarah. Je n’ai plus assez de place dans mon esprit pour me venger d’elle. Une autre guerre occupe une bonne moitié de l’espace disponible de mon disque dur. L’autre, elle est dédiée à Raelyn, à son cadeau d’anniversaire et à cette nécessité de l’éloigner de ces fournisseurs assez longtemps pour profiter de cette escapade en ayant la tête vide de toutes obligations et le coeur empli d’espoir, d’exaltation, de satisfaction de recevoir et de plaisir d’offrir. Pour ce faire, j’ai besoin d’arguments probants et, sur le moment, comme pris au dépourvu puisque je ne suis pas à l’origine de l’organisation du déplacement - ne pas en avoir le plein contrôle est par ailleurs déroutant - j’ai sort de mon jeu la carte des fêtes de fin d’année, sans trop réfléchir. Comptent-elles encore ? Est-ce bien le fruit du hasard si cette évocation m’a semblé acceptable ? De quelles couleurs est-ce que je les imagine, cette année, alors que depuis la mort de ma fille, je tends à me terrer dans ma tanière pour en sortir rarement et par obligation. Si ma mère - note pour plus tard : lui téléphoner pour lui confirmer mon absence - n’avait pas mis un point d’honneur à nous réunir, je me serais enlisé dans l’ivresse pour abêtir les souvenirs qu’ils ne me heurtent pas, surtout pas. Est-ce mal d'espérer que ces réjouissances soient différentes aujourd’hui ? Est-ce un renoncement ou, pire, oublier qu’il y a quatre ans j’ai embrassé ma fille pour la dernière fois en lui souhaitant le meilleur ? Un mieux qui s’est achevé sur son décès ? Je l’ignore, en réalité. Rien n’est jamais simple lorsqu’il est question de Sofia. Pourtant, je me demande tout de même pourquoi je n’ai pas monté un sapin sur le bateau.

La tradition n’a-t-elle plus la moindre importance ? A priori, Rae n’en accorde aucune, mais moi, je crois qu’elle me manque la magie liée à l’attente de découvrir quelles attentions se cachent sous le papier cadeau des paquets déposés sous l’arbre décoré. « Je n’en sais rien en fait. » ai-je répliqué en fermant sa robe. « Je ne sais pas si je n’ai pas envie d’un sapin.»Et, c’est étrange, car je ne m’explique pas ce regain de quasi-sentimentalisme. « J’ai l’impression que c’est nécessaire, comme si…» J’ai hésité, toujours un peu mal à l’aise de me confier au sujet de ma gosse. Suis-je un de ces gars dépourvus de courage ? Ceux que l’on observe avec pitié parce qu’ils sont meurtris par la vie, irréparables et pathétiques ? « Comme si c’était une nouvelle façon d’accepter que la vie suit son cours.» J’ai haussé les épaules, fixant le regard de Raelyn à travers le miroir fixé sur la penderie. « Je n’en sais rien, vraiment. Oublie ça, tu veux ? C’était idiot.» Quoique, à nouveau, je n’en suis pas totalement certain. Est-ce que c’est une étape supplémentaire du deuil, comme rire sans culpabiliser ? Renouer avec des délices simples qu’offrent le sort lorsqu’il est élément ? Est-ce un moyen de jouir de sa clémence avant qu’il ne change d’avis, la roue tournant toujours dans le mauvais sens quand on y est le moins préparé ? « Pas de sapin. Pas de guirlandes lumineuses, mais au moins quelques jours de vacances, ici, rien que tous les deux. C’est mon cadeau de noël. C’est ce que je veux.» Celui qui n’est pas tout à fait juste, mais qu’elle me pardonne mon mensonge : il encense une noble cause. « Vois ce que tu peux faire et ça me va ! » ai-je conclu, pivotant sa silhouette entre mes bras pour lui dérober un dernier baiser. « Prudent ? » Cette précaution, je n’ai pu la réprimer, bien qu’elle le soit : j’en ai la conviction. « File avant que je finisse par vraiment te décoiffer. Amuse-toi bien et à tout à l’heure, sans sapin et sans guirlandes.» ai-je promis avant de la laisser s'enfuir loin de moi, provisoirement, mais trop longtemps, bien assez pour que je nous concocte un itinéraire de visite étalé sur sept jours, sept jours seulement ; les autres, je les réserve à la passion.

∞∞∞∞∞

L’urgence m’a secoué les puces dès lors que je me suis penché sur ma propre valise. Le délai est court, beaucoup trop pour que je sois serein. J’ai peur d’oublier des essentiels, mais un coup de fil à Ariane m’a rassuré. Certes, il fait froid en Europe. C’est pour le moins le bout du monde, mais je ne pars pas en campagne à bord d’un bateau militaire. Il y a sur les terres françaises des supermarchés, des rues commerçantes capables de nous achalander en vestes plus chaudes si nécessaires. J’ai donc chassé l’angoisse et je me suis détendu grâce à sa présence et à l'ambiance de fêtes qui règnent sur tout Brisbane. Nous y avons été confronté durant toute cette après-midi de shopping avec pour résultat : une humeur guillerette - la mienne - amplifiée par les bouteilles de vin que nous avons sifflées autour d’un plat de lasagnes. Par habitude, nous nous sommes taquinés, cajolés et aimés passionnément. Je ne me souviens plus, avec exactitude, comment nous nous sommes retrouvés dans la chambre. A contrario, j’ai en mémoire que nous nous sommes écroulés comme deux masses, son corps chauds contre le mien et mes mains entourant sa taille. Autant dire que c’est un miracle si je me suis réveillé au milieu de la nuit, faute à son agitation. Bien qu’il soit vrai que je surveille nos achats avec vigilance d’un félin aux aguets, je soupçonne que Raelyn se soit volontairement distinguée par son tapage, choisissant de remuer à l’heure où mon sommeil est le plus léger. Pourquoi ? Aucune idée. Ceci étant, ça me plait de protester et de me frotter à son entêtement. « Ce ne serait pas bien malin que j’y crois. Comment veux-tu endormir ma méfiance si tu n’essaies même pas d’être discrète ? » ai-je déclaré, mes lèvres dessinant un sourire en réponse au sien. Elle est toujours un peu ivre et, en conséquence, habitée par une furieuse envie de jouer : elle est palpable, palpable et contagieuse. « Bien essayé, Blackwell, mais faudra attendre une prochaine fois et être plus réactive. » Et je l’ai narguée, la main tendue dans sa direction.

Pour être honnête, j’aspire moins à dormir qu’à badiner avec elle. Et, pour cause, elle ondule vers moi, sensuelle et désirable à souhait : serais-je fou d’être raisonnable ? Je n’en suis pas et, déjà, je me redresse pour me frayer un chemin jusqu’à sa bouche, un chemin qu’elle sème d’embûches. Elle se dérobe. Je grogne. Je la détaille l’oeil mi-contrarié mi-grisé. « Je vois. Très bien. Tu vas vraiment m’obliger à te rappeler que tu as déjà essayé de me faire parler et que, jusqu’ici, tu n’as pas été assez convaincante ?» ai-je péniblement rétorqué : ma respiration se saccade puisque je frémis sous ses ongles. Je la reconnais cette lueur au fond de ses pupilles, celles qui trahit qu’elle est prête à tout désormais, prête à étendre ses talents, à les déployer pour que je ploie justement parce qu’elle aura fini par me rendre complètement fou de convoitise. « Pour ton anniversaire ? Le matin de Noël ?» Je tente, soucieux de ne pas me laisser hypnotiser par la caresse de sa peau sous mes paumes qui la défait de son débardeur de nuit. « Peut-être que j’ai glissé à l’intérieur un cadeau que tu ne peux pas trouver avant. Peut-être qu’il y en a même un deuxième, un pour chaque fête. Ou peut-être que c’est ce que je veux que tu crois. Qu’est-ce que tu en penses ? » “Comment vas-tu t’y prendre pour me délier la langue ?”, semble crier ce regard qui photographie tous les grains de son épiderme à présent nu par ma faute. Quant à mon doigt, il court le long du galbe de son sein. Il n’est pas question qu’elle soit seule à s’amuser… ce n’est pas équitable. Ce n’est pas dans l’ordre des choses et, par dessus-tout, ça nous ressemblerait peu.

Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK
Amos Taylor

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: (Amelyn #39) ► I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK    Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyDim 6 Déc 2020 - 20:57



I WILL FOLLOW YOU INTO THE DARK

Pour un homme de mon éducation, il n’y a rien de de glorieux à offrir en spectacle sa peur la plus sombre. Au contraire, c’est tout autant terrorisant et source d’une honte sans précédent. Elle m’a assailli dès mon réveil alors que ma prise autour de Raelyn semble n’avoir jamais desserré. Bien sûr, elle m’a rassurée. Elle a su trouver les mots justes pour m’apaiser. Mais, me détaillera-t-elle toujours avec, au fond des yeux, cette flamme nourrie par l’amour ? Son regard aura-t-il changé ? Sans prétention aucune, sera-t-il toujours aussi admiratif, ce regard dont elle m’enveloppe ? Est-ce normal que je me sente idiot ? Idiot et pleutre ? Naturellement, dans l’espoir de me laver de l’opprobre, je lui ai confié à mots cachés des excuses, mais elle les a balayées avec une pseudo-innocence qui m’a touché. Je lui ai souri, néanmoins mal à l’aise, mais j’ai rapidement constaté, au fur et à mesure des jours passants, que ses propres angoisses ont décru. Elle a parsemé notre quotidien de sourires enjoués et, de fil en aiguille, je me suis détendu. Je me suis accommodé de mon aveu de faiblesse pour me concentrer sur son anniversaire approchant.

Nos différends, je les ai presque oubliés et, Ariane Parker, sans s’en rendre compte, y a contribué. Au départ, je lui ai téléphoné pour prendre des nouvelles de son mariage battant de l’aile et de l’avancement de sa grossesse. C’était l’appel le plus bienveillant et anodin qui soit. Pourtant, en raccrochant, j’ai fixé mon téléphone les pupilles arrondies de perplexité : deux billes coincées dans leurs orbites ; la conversation m’a tout bonnement échappée et Dieu que c’est irritant. D’un “je suis à Paris” à “Venez nous rejoindre, je m’occupe de tout”, mon esprit a dû s’absenter un moment puisque je suis incapable de combler les trous autrement que par ma question : “qu’est-ce j’offrirais bien à Raelyn pour son anniversaire ?” Etait-ce là son idée de présent ? Quinze jours au plus loin de Brisbane dans une ville si romantique qu’elle me fait pâlir ? Je ne suis pas fleur bleue. Raelyn non plus, si bien que je peine à statuer : bon plan, bon message ou tout l’inverse ? Ai-je seulement bien compris par ailleurs ? Les mots n’ont pas la valeur des actes, mais au terme de quinze minutes plus tard, je découvrais dans ma boîte mail le plan de vol, l’adresse de l’hôtel, des réservations pour une navette de l’aéroport à ce dernier, des photos de la ville lumière. Une fois de plus, l’hébétude m’a frappé. Puis, la surprise l’a supplantée tandis que je lisais les recommandations de cette peste - surnom affectueux cependant - qui, à peu de choses près, m’avisait de : “Ne pas rater la fête : cadeau parfait pour des femmes parfaites.” Parker est aussi agaçante que pétrie d’intentions louables et l’idée m’a finalement séduit.

Elle n’a jamais quitté l’Australie ma complice. Si je n’ai plus son cœur à gagner, c’est le premier anniversaire que nous fêtons en tant que couple, notre premier passage vers l’an neuf. Au diable donc la pudeur. Qu’elle fasse place à la grandiloquence. De toute façon, je ne m’accorderai pas tous les mérites de cette surprise à parfaire endéans les dix jours. J’admettrai que la femme de Saül m’a chuchoté à l’oreille cette bénédiction. En attendant, j’ai l’air d’un gosse pressé que sonnent les cloches du Jour J et ça fait un bien fou. C’est plus jouissif que recevoir les papiers actant mon divorce - Qui aurait cru que quelques jours suffirait à rédiger un projet d'acte - quoiqu’il ait valu à Rae un tsunami de bonne humeur. Au vu des récents événements, - mon flop au sujet d’Olivia, mes angoisses, celles de Rae dont j’ai pris davantage conscience et la visite de Sarah -, toutes plaisanteries sont de bons tons : « Je te jure, je le ferais bien encadrer. » ai-je lancé en observant le feuillet avec une joie extatique. « C’est parce que ce serait de mauvais goût, mais ça me tente parfois. j’ai cru que je n’en sortirais jamais.» Ou pas sans hématomes. Sauf qu’aucune de mes blessures n’ont pu être soignée par la tendresse de mon âme sœur, celle-là même dont je la couve de mon œil protecteur. Adossé au montant du lit, je la dévisage devant son morceau de garde-robe (ses fringues investissent plus de la moitié de la penderie, mais ce n’est qu’un échantillon de ce qu’elle possède et qui dort au loft). Elle n’est pas soucieuse. Elle a cette mine pensive de lorsqu’elle s’apprête à opérer un choix crucial. Elle a rendez-vous, ce soir. Ce n’est pas un rencard, mais un rendez-vous professionnel et moi, je parle. Je babille pour masquer l’inquiétude. Je jacasse sur tout et n’importe quoi pour ne pas lui poser la seule question qui me taraude : “qui as-tu chargé de ta sécurité ?” On se disputerait et le moment ne serait-il pas inconvenant ? « Tu crois que tu pourrais continuer à les voir après Noël ? » ai-je tout de même avancé avec la délicatesse d’un éléphant en tutu dans les dessins animés qu’aimait Sofia. « Non pas que je comprenne pas que ça te tienne à coeur. Tu fais comme tu le sens...Vraiment.» L’interrogatoire ne fait pas référence à ma vengeance : elle est ralentie et le sera tant que ma complice ne sera pas à l’abri et cela dépend autant de sa bonne volonté que de mon courage à aborder le bateau de sa méfiance. « Mais...» Que dire sans me griller ? Que le vingt-quatre courant est un jour important et que j’aimerais qu’elle soit débarrassée de toutes responsabilités pour les deux semaines - un peu moins - qui suivraient ? Autant laisser mon PC allumé sur ma boîte mail. « Mais, si tu arrivais, on pourrait passer des fêtes de fin d’années tranquilles.» Peu convaincu - son œillade suspicieuse ne m’aide en rien - je me suis redressé, redéposant mon document sur la table de chevet. « ça fait des années que c’est une période pourrie. Je me dis qu’il est peut-être temps que ça change. » ai-je remarqué, fier de l’argument qui ne me ressemble pas vraiment, à cause de l’aveu, mais qui est ennobli par une part notable de vérité. « Pas de pression bien sûr, mais vois ce que tu peux faire, d’accord ? » J’ai conclu par cette requête en me penchant vers elle pour rattraper sa main, l’attirer à moi et lui susurrer à l’oreille tout ce qu’il est tentant de la décoiffer derechef, “histoire que je me taise enfin et de tout gâcher” me suis-je toutefois gardé d’ajouter.

∞∞∞∞∞

Durant cette séance shopping, j’ai fait mine de bougonner avant d’entrer dans chaque boutique. J’ai aussi tenté de me faxer derrière les tentures de certaines cabines d’essayage si, d’aventures, j’échappais à la vigilance des vendeuses. Seul le négociant de valise a été épargné de petits jeux futiles puisque, bien entendu, nous avons commencé par là. C’est-ce pas le deal ? Remplacer la valise et son contenu ? N’est-ce pas notre nouveau pari que de l’empêcher d’y toucher moyennant la contrepartie qui l’agréera ? Elle ne s’est pas encore prononcée sur la question. Aussi, ai-je soupçonné qu’il s’agissait d’un piège ! Je l’ai déjà dit : pas d’enjeu, pas de défi. D’aucuns n’ont été misés sur la table. Dès lors, je la surveille. A l’instar d’un chat, je m’assoupis, je ne sombre pas dans le sommeil afin que Raelyn ne subtilise dans le contenant sa pièce coup de cœur.  Ce bagage, j’en ai besoin en l’état - il ne contient que des tenues chaudes par ailleurs - pour dans moins de trois jours à présent et, quoiqu’elle ne soit pas dupe, ma partenaire, je m’accroche au filin de soie de l’espoir maintenant ma surprise intacte. Tirerait-elle un peu trop fort, mon entêtée, qu’elle y gagnerait peut-être un indice. Pour m’en préserver, je la fuis dès qu’elle me houspill et je l’arrête quand je la surprends à rôder trop près de l’élément-clé. « Je te vois, tu sais. Je dirais même que je t’ai entendue. Tu ferais tout sauf une excellente cambrioleuse. » ai-je soupiré, la voix enrouée par le sommeil. « Il est quelle heure d’ailleurs ? Tu ne veux pas revenir te coucher au lieu de gruger ? Je suis plus borné que tu ne le seras jamais. Je pourrais dormir dessus si c’était nécessaire.» Le ton n’est ni froid ni menaçant. Il respire l’impératif nanti d’un sourire, celui qui fend mes traits tellement je suis conquis par sa moue boudeuse, sa bouille de gosse mal appris surpris à décoller un pan du papier cadeau la veille du matin de noël.
Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: Caleb ≈ We're far from the shallow now
Caleb Anderson

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Rechercher dans: tisser des liens   Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: Caleb ≈ We're far from the shallow now    Tag 39 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyMer 1 Mai 2019 - 10:31


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RP's terminés
Spoiler:





RP's en attente
∆ pseudo.




Évolution du personnage
1989 ∆ naissance-enfance-adolescence
Caleb est né le 20 Avril 1989 à Warwick en Australie. Pas grand-chose à dire sur les premières années de sa vie. Il a une petite sœur @"Primrose Anderson" qui a cinq ans de moins que lui, et deux autres petites sœurs (des jumelles) Candlynn et Bailee. Il avait des bonnes notes à l’école, il travaillait beaucoup et était toujours dans les premiers de la classe. Il a vécu dans la petite ferme familiale avec toute ma famille jusqu’à ses 18 ans

2007 ∆ 18 ans
Dès la majorité Caleb a choisi de prendre son indépendance et de quitter le domicile familial. Il a étudié la cuisine à Brisbane et avait un petit studio juste à côté de l’école.

2010 - 2011 ∆ 21-22 ans
En Janvier 2010 Caleb a rencontré une fille dont il est très vite tombé amoureux. @Alexandra Anderson. Très vite, ils ont formé un coupe très amoureux l'un de l'autre. Elle était son premier amour. Mais du jour au lendemain elle a disparu sans plus jamais lui donner de nouvelles. Cette rupture lui a complètement brisée le coeur. Tellement qu'il en a un peu perdu qui il était et pendant une période de quelques mois, il enchaînait les relations d'un soir. Dans l'espoir d'oublier cette fille qui lui avait fait atrocement mal.

2012 ∆ 23 ans
Besoin de prendre l’air et de quitter le sol Australien, il est parti un an en Europe pour deux stages de cuisine. Le premier en France. Huit mois à Paris. Là-bas, il y a rencontré une jeune française, Victoria, dont il est tombé amoureux. Et puis après il part quatre mois en Italie à Rome. Caleb est donc bilingue et parle couramment de français tout en ayant un excellent niveau en Italien (bien que son apprentissage de l’Italien a été plus que laborieux au début)

2013 ∆ 24 ans
Le retour à Brisbane. Victoria (la fille rencontrée en France) a accepté de tout abandonner pour venir vivre avec lui en Australie.

2014 ∆ 25 ans
Caleb rachète un restaurant en plein centre-ville de Brisbane. Après beaucoup, beaucoup de travail, d’argent investi et de nombreux mois de travaux il devient patron et chef cuisinier d’un restaurant de gastronomie française situé à Spring Hill : l'Interlude. Il a fallu encore plusieurs mois pour que le restaurant commence à bien marcher et à devenir rentable.

2017 ∆ 28 ans
Sa vie s'écroule cette année-là. Le restaurant marche très bien, il est maintenant fiancé à la femme qu'il aime. Mais un accident de voiture est venu tout bouleverser. C’est lui qui était au volant. Caleb s'est fait opérer d’urgence à cause d’un hémothorax ayant entraîné une hémorragie massive. Et Victoria est morte à l'hôpital quelques heures après l'accident.

2017-2019 ∆ 28-30 ans
De longs mois de rééducation étaient devant lui mais on ne peut pas dire que Caleb ait été le plus rigoureux quant à ses séances de kinésithérapie. Il a inquiété sa famille et ses proches ces années-là et pour cause : il n'arrivait pas à se remettre de la perte de Victoria et plonge dans une profonde dépression jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours courant 2017. Une hospitalisation de plusieurs semaines dans un service de psychiatrie et il finit par ressortir avec un antidépresseur et un anxiolytique qu'il prendra pendant à peu près un an et demi. La guérison a été longue mais Caleb a fini par retrouver l'envie d'avancer tout en laissant son passé derrière lui. En ressortant de son hospitalisation, il maintient un suivi par un psychiatre et une psychologue durant des années-là.

Avril 2019 ∆ 30 ans
Retrouvailles avec Alex dans un bar. Elle refuse de lui expliquer les raisons de son départ : elle était enceinte et ayant peur de la réaction de Caleb, elle a préféré fuir et ne jamais rien lui dire. Elle a accouché d'un petit garçon qui a presque onze ans ans : Nathan.

Août 2019 ∆ 30 ans
Après avoir repassé une nuit avec Alex, Caleb recommence rapidement à avoir de nouveau des sentiments pour elle avant qu'elle ne lui explique les raisons de son départ si soudain huit ans plus tôt.

Octobre 2019 ∆ 30 ans
Il finit par pardonner à Alex et se remettent enfin ensemble.

Mars 2020 ∆ 30 ans
Alex lui annonce qu'elle est enceinte.

Avril 2020 ∆ 31 ans
Fausse couche partielle, Alex attendait des triplés et ils auront donc des jumeaux dans quelques mois.

Mai 2020 ∆ 31 ans
Caleb retourne voir une psychologue pour redémarrer une nouvelle thérapie.

Juillet 2020 ∆ 31 ans
Caleb apprend de la part de Birdie que Victoria était enceinte de lui alors qu'elle a perdu la vie.

Octobre 2020 ∆ 31 ans
Alex accouche de deux petites filles en parfaite santé : Lucy et Lena. Caleb lui demande en mariage le même jour et elle accepte. Ils sont donc maintenant fiancés.

Octobre 2021 ∆ 32 ans
Caleb et Alex se marient le 23 Octobre sur la plage sur laquelle ils ont vécu tous les deux beaucoup de moments importants dans leur couple.

Décembre 2021-Janvier 2022 ∆ 32 ans
Le jeune couple part un mois en Europe en compagnie de leurs filles et des parents de Caleb, parcourant ainsi plusieurs pays différents.

Février 2022 ∆ 32 ans
Alex tombe de nouveau enceinte. Ce même mois, Caleb et Alex apprennent que le petit garçon qu'ils ont eu il y a dix ans est atteint d'une leucémie et qu'il a besoin de toute urgence d'une greffe de moelle osseuse.

Mars 2022 ∆ 32 ans
Caleb est compatible, il fait un don de moelle osseuse à Nathan.

Avril 2022 ∆ 33 ans
Caleb rencontre pour la première fois Nathan.

Juin 2022 ∆ 33 ans
Caleb entame des démarches pour une reconnaissance de paternité afin de récupérer tous ses droits sur Nathan et que celui-ci puisse venir vivre chez eux.

Septembre 2022 ∆ 33 ans
Naissance de Mael, le petit dernier de la famille.

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