I'm holding my breath, holding so tight. Nothing is wrong, nothing is right. I'm in the dark, looking for light

Heather a eu un accident. C’est dans la nuit que le message de Diana m’a réveillé pour me prévenir de l’accident de l’actrice. La nuit a été difficile et longue, le sommeil n’est clairement pas au rendez-vous-même depuis que je sais que la vie d’Heather n’est plus en danger et si mes angoisses sont fortement présentes depuis plusieurs mois, aujourd’hui c’est encore pire que les jours précédents et les médicaments que je prends quotidiennement ne m’apaisent même pas. Heather est vivante, Heather va bien ou du moins, aussi bien qu’il est possible d’aller après un accident de voiture comme elle a eu. Les jumelles sont agitées ce matin, comme bien souvent depuis quelque temps. Lucy court partout et s’amuse avec Lena, Nathan reste collé à ses jeux-vidéo et Mael marche à quatre pattes afin de découvrir tous les moindres recoins de la maison. Je les surveille en enchaînant les cafés le temps qu’Alex se prépare dans la salle de bain et quand elle revient dans le salon je prends sa place sous la douche. J’y passe beaucoup de temps, peut-être un peu plus que d’habitude sûrement dans l’espoir de m’aider à me réveiller. Je n’ai dormi que trois heures cette nuit, en rentrant de l’hôpital il m’a été impossible de parvenir à fermer l’œil à nouveau. Mes cheveux sont bien trop longs, j’avais dans l’idée de prendre un rendez-vous chez mon coiffeur barbier cet après-midi pour les couper mais j’ai maintenant un tout nouveau programme qui m’attend ; rendre visite à Heather. J’attache rapidement mes cheveux et pour laisser l’occasion à Alex de pouvoir travailler un peu ce matin je prends avec moi les filles pour aller faire les courses. Je n’ai pas vraiment la tête à ça, clairement pas et si c’est habituellement une tâche qui ne me dérange pas je m’en serais bien passé aujourd’hui. Lucy assise dans le caddie, Lena qui marche à mes côtés mais sur qui il faut toujours garder un œil, elle aime toujours autant courir partout et nous faire des frayeurs en disparaissant dans le rayon voisin et aujourd’hui je n’ai clairement pas la force pour ça. Lena veut goûter à tout ce qu’elle voit dans les rayons, Lucy elle n’arrête pas de toucher à chaque produit que je mets dans le caddie à ses côtés mais malgré toutes ces péripéties je réussis tout de même à boucler la corvée de courses en une petite heure.

Je ne préviens pas Heather de ma visite cet après-midi. Peut-être que je devrais ? Mais je ne sais même pas si son téléphone fonctionne encore – après un accident de voiture sérieux il est sûrement rare que le téléphone y survive. Mais le plus important c’est qu’elle se porte bien et les dégâts matériaux ne sont que secondaires. Une boîte de ses chocolats préférés posée sur le côté passager de la voiture, c’est complètement perdu dans mes pensées que je conduis en direction de l’hôpital. Sur la route je m’arrête chez un fleuriste chez qui je passe quinze minutes à essayer de trouver des fleurs qui viendront compléter les chocolats. Quel genre de bouquet est le bienvenu quand on rend visite à une amie qui a failli mourir la veille dans un accident de voiture ? Je me rends compte que je ne sais même pas quelles sont ses fleurs préférées. Je ne sais même pas si elle aime vraiment les fleurs. Je suis donc officiellement le pire meilleur ami qui existe. Je finis par faire un choix totalement au hasard et le bouquet rejoint la boîte de chocolat sur le siège. Le trajet entre le fleuriste et l’hôpital n’est pas très long et c’est assez rapidement que j’arrive à l’hôpital. C’est sans aucun doute un lieu que je déteste et c’est sûrement pour ça que je reste cinq minutes dans ma voiture sur le parking à fixer cet endroit. Je me revois allongé dans ce lit d’hôpital mal en point, j’entends à nouveau les mots de ce médecin m’annonçant la mort de Victoria et je sens l’angoisse remonter. Je soupire, laisse ma tête retomber en arrière mais c’est avec une force qui me vient de je ne sais où que je sors de la voiture tout en attrapant les cadeaux. J’essaie de me concentrer sur les choses positives que j’ai vécu dans cet hôpital, mon regard se pose une l’entrée de la maternité un peu plus loin. Ce sont ces souvenirs qui me donnent la force d’entrer dans l’établissement sans réfléchir. Et je ne réfléchis pas non plus quand je toque à la porte de la chambre de mon amie. Elle n’est peut-être pas là. Elle est peut-être en examen. Elle est peut-être endormie mais quand je pousse la porte Heather est bien réveillée et la voir les yeux ouverts et les mouvements de sa cage thoracique me soulagent immédiatement. C’est sans un mot que j’avance vers elle posant les chocolats et les fleurs sur l’adaptable et encore une fois, je ne réfléchis pas quand je me baisse pour la prendre dans mes bras. J’évite de la serrer trop fort pour ne pas réveiller de possibles douleurs. Les étreintes de ce genre sont rares de ma part, mais Heather est importante pour moi et cette nuit j’ai bien cru que j’allais la perdre. « J’ai eu tellement peur. » que je lui avoue avant de la lâcher quelques secondes plus tard. « Comment tu te sens ? Ça va ? Tu as mal quelque part ? Qu’est-ce que les médecins t’ont dit ? » je m’éloigne un peu et j’en profite de la regarder un peu, pour analyser son visage. « Tiens, je t’ai acheté des chocolats. Et des fleurs. Je ne savais pas si tu avais des fleurs préférées, j’ai pris un peu au hasard. » je ne sais même pas si elle aime les fleurs mais je lui tends le bouquet et la boîte de chocolats.

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On te voit rarement prendre quelqu’un dans tes bras. Rarement voire même jamais si on est tout à fait honnête. Les seules personnes qui ont la chance d’avoir droit à des câlins réguliers de Caleb Anderson sont ta femme et vos enfants. Tu te sens généralement très vite extrêmement intrusé par le contact physique. Mais tu as eu peur pour Heather la nuit dernière. Une désagréable sensation de déjà vu dont tu te serais bien passé. La dernière fois ce n’était pas pour la vie de ta meilleure amie que tu t’étais inquiété mais pour celle de ta fiancée. Victoria. Tu ne parles plus d’elle tous les jours mais maintenant, quand tu mentionnes son nom ou un souvenir que tu as avec elle tu parviens à tout faire sans fondre en larmes. Ça ne veut pas dire que c’est facile tous les jours et les événements de la veille t’ont forcé à te replonger dans ce souvenir traumatisant. Mais tout est différent, bien heureusement. On ne parle pas de Victoria mais d’Heather, une autre personne chère à tes yeux. Différemment de la Française mais même si tu n’es pas le plus doué pour le montrer, tu tiens énormément à l’actrice et quand tu la vois allongée dans ce lit d’hôpital tout un tas d’émotions différentes se bousculent. De l’angoisse mais en même temps du soulagement – oui, tout ça c’est très contradictoire. Je suis désolée… Tu secoues avec vigueur la tête à la négative ne voulant surtout pas qu’elle se sente coupable de quoique ce soit. « Non non, ne t’excuse pas. Tu es vivante c’est le principal. » Parce que tu as imaginé le pire durant ce moment d’attente interminable que tu as partagé avec Diana. Tes yeux se posent sur son bras dont l’état t’arrache une légère grimace. Et bien je me sens un peu comme si on m’avait roulé dessus. J’ai la main cassé ainsi que deux côtes. J’ai un bleu énorme dans le dos mais ça aurait pu être pire, je m’en sors pas si mal. Les docteurs m’ont affirmé que les marques sur mon visage allait disparaitre alors je suis rassurée. Tes yeux suivent les parties de son corps qu’elle cite tout au long de ses explications. Toi aussi tu avais des côtes cassées. Sauf que de ton côté elles avaient perforées tes poumons laissant une énorme quantité de sang venir s’y incruster t’empêchant de respirer correctement. Tu avais des bleus partout également. Des blessures plus ou moins graves sur tout le corps. Des souvenirs auxquels tu aurais aimé ne plus jamais penser. Si c’est très bien merci beaucoup ! Tu sais que je suis gourmande alors je dis jamais non à dû chocolat et les fleurs tant que tu me donnes pas une plante carnivore ça me va. Heather sourit, Heather rit mais tu as comme l’impression qu’elle essaie simplement de ne pas trop t’inquiéter – et tu lui en aies reconnaissant. C’est à ton tour d’essayer. Tes lèvres s’étirent légèrement lui offrant ainsi un sourire assez peu convaincant avant de t’assoir dans le fauteuil à côté de son lit. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » que tu lui demandes en relevant le regard vers ton amie, et si par ton non-verbal ce n’était pas déjà clair tu le confirmes avec cette simple question : tu es inquiet.  « Ils te donnent des antidouleurs ? Ça fait mal, des côtes cassées. » Au fond tu ne doutes pas que le personnel sache parfaitement ce qu’ils font mais encore une fois, c’est l’inquiétude qui parle. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Pas de reproche, rien de tout ça dans la voix. Juste de l’anxiété.

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Oui… ça a été plus de peur de que de mal. Plus de peur que de mal. Oui, exactement. C’est ça. C’est bien ça que tu devrais imprimer et stocker cette information dans un coin de ta tête. Ça aurait pu être plus grave. Tu en as conscience. Mais Heather est vivante. Heather va bien. Dans la mesure du possible en tout cas. Aussi bien que quelqu’un ne puisse aller après un accident de voiture. Toujours rempli de toute la bienveillance et toute la bonté dont tu es capable, tu as envie d’aider ton amie autant que possible et ce n’est pas avec ta visite accompagnée des fleurs et des chocolats que tu vas réussir à lui remonter le moral. Ni même à calmer les douleurs que ses côtes lui font ressentir. Et bien pas grand-chose… C’est surtout des infirmières dont je dépends pour le moment. Mais si jamais tu veux me glisser un bon repas en douce à un moment donné je veux bien. J’ai eu droit à deux repas depuis que je suis arrivée c’est ignoble. Tu hoches doucement la tête. « Dis-moi ce dont tu as envie et je te le ramènerai la prochaine fois. » tu lui assures. Voir Heather rire te soulage un petit peu, il faut bien l’avouer. On dirait même que tu es en train de se détendre un peu ? Il serait temps, quand même. « J’espère que les infirmières sont belles au moins. Surtout si tu dépends d’elles. » Voilà la preuve ultime que tu essaies de toutes tes forces de laisser ton stress et toute la peur que tu as ressenti de côté : tu parviens à faire de l’humour ou du moins des tentatives d’humour et c’est sur l’un de vos bien rares points communs que tu te rabats : votre attirance commune pour les femmes. Oui j’en ai, ça fait un mal de chien cette histoire. Je espère pas tomber accro à ça. J’ai réussi à ne pas me débloquer d’addictions à Los Angeles c’est pas pour en avoir ici. Il n’y a aucune raison qu’Heather ne développe une addiction pour les antalgiques. C’est ce que tu penses en tout cas, mais il est effectivement connu que ces médicaments sont à risque pour ce genre de chose. Après ton accident, malgré la douleur insoutenable qui t’envahissait tu avais pris la décision de ne pas prendre les antalgiques prescrits par les médecins. Décision franchement ridicule quand on y réfléchit, mais tu avais l’impression de mériter cette douleur. Et puis comparé à la souffrance psychique de la perte de ta fiancée de l’époque, les côtes cassées ne semblaient plus si douloureuses que ça. Je ne sais pas… Je ne me souviens pas bien. Je me suis endormie à priori… J’étais à un tournage et ils avaient organisé une petite fête pour me remercier d’avoir été guest dans leur série. En plus y’avait une amie à moi dans l’équipe de maquillage. J’étais fatiguée mais je pensais pas à ce point, c’était comme d’hab pour moi. Je me suis embrouillée avec mon amie car elle voulait que je prenne un taxi pour rentrer et je lui ai dit que ça allait. J’ai pris le volant et j’ai commencé à conduire puis je me suis réveillée dans cette chambre. Mais je ne comprends pas, j’ai déjà conduit fatiguée et jamais je me suis endormie comme ça. Tu serais plutôt mal placé pour la juger. Toi aussi tu étais extrêmement fatigué que tu avais pris le volant, la différence étant que tu ne t’es pas endormi mais que tu as complètement loupé un stop. « Il suffit d’une  fois. » que tu réponds simplement d’une voix à peine audible. « Et puis crois-moi, ça te servira de leçon. » tu accompagnes cette précision d’un petit rire qui n’a absolument rien de joyeux bien au contraire. Toi ça t’a servi de leçon en tout cas, tu parles très peu de ton accident alors que tu dois y pensais encore régulièrement. « Le plus important c’est que tu ailles bien. Enfin à peu près bien. »

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Du mieux que tu le peux, tu essaies tant bien que mal de cacher ton inquiétude. Mais autant dire que tu n’es pas le plus doué pour ça et puis Heather te connait. Elle sait tout ce que tu as enduré dans le passé et a tout à fait connaissance de ton amour pour les hôpitaux depuis que tu as toi-même bien failli perdre la vie dans un accident de voiture. Les circonstances étaient différentes. Un peu. Pas tant que ça au final puisque tu as appris par Diana qu’Heather était très fatiguée et que sa fatigue a sans aucun doute été la cause de son accident. Mais oui, tu fais de ton mieux pour sourire et faire comme si tu n’avais pas été inquiet à en mourir quant à l’état de santé de ta meilleure amie. Et ben… Je vois où vont tes priorités ! Quel petit coquin tu es ! Je dirais que je sais déjà qu’il y’en a une que je vais préférer voir à l’autre. Et c’est avec des blagues que tu as décidé de laisser de côté tes bien nombreux questionnements. « Blonde aux yeux clairs ? Grosse poitrine avec un accent sexy ou adorable ? » Tu souris en lui posant ces questions parce que si tu as très clairement une préférence pour ce genre de femme que tu viens de décrire tu te rends compte que tu ne sais même pas si ta meilleure amie a un style particulier ou non. Sa petite-amie est rousse, peut-être qu’elle a toujours eu un faible pour les jolies rouquines ? Mais oui, en tout cas tu préfères largement tourner autour du pot avec ce genre de discussion légère. Tu as tout à fait conscience que les conséquences de son accident auraient pu être bien plus graves mais pour dire vrai, tu préfères ne pas y penser. Ou ne plus y penser serait un peu plus correct, parce qu’on ne peut pas dire qu’alors que tu attendais aux côtés de Diana la nuit dernière tu n’as pas pensé au pire. On te connait, Caleb, tu n’as jamais été une personne très optimiste. Malheureusement. Oui c’est sûr que je ne compte pas retenter l’expérience un jour. Et elle va aussi apprendre à s’écouter comme toi tu l’as fait après ton accident. Tu te sentais fatigué. Très fatigué. Et puis malgré les conseils et sollicitations de Victoria pour que tu ne prennes pas le volant et que vous acceptiez la proposition de vos amis à passer la nuit chez eux. Sauf que tu ne l’as pas écouté et voilà où tout ça vous a mené. Pas besoin de rentrer à nouveau dans les détails, on connait la suite. Oui c’est le plus important. Diana m’a dit que tu avais été à ses côtés dans la nuit… Merci encore d’avoir été là pour elle, je sais que ce n’était pas facile pour elle d’attendre et qu’elle était très inquiète. Tu plonges ton regard dans celui de ton amie et tu penses y voir une sorte de reconnaissance. De ton côté tu lui souris doucement en venant poser une main sur la sienne. Un deuxième contact physique initié par Caleb Anderson en seulement quelques minutes d’intervalle ; tu as vraiment eu peur de perdre Heather. C’est la seule explication possible. « Ne me remercie pas, c’est normal. Je n’aurais pas pu retourner me coucher après avoir appris que tu venais d’avoir un accident de toute façon. » Clairement impossible de fermer l’œil après ça. « Moi aussi j’étais fatigué tu sais. » Cette fois ce n’est pas en la regardant que tu lui fais cet aveu et si tu ne le précises pas : tu parles bien de ton accident il y a des années de ça. « Victoria ne voulait pas que je conduise mais je ne l’ai pas écouté. » Tu lèves doucement les épaules fixant un point imaginaire dans le vide. Tu ne parles pas de ton accident. Jamais. Très rarement et tu n’as sûrement jamais été dans les détails avec Heather. « Fais attention la prochaine fois. S’il te plaît. » Pour cette demande tu t’es de nouveau tourné vers la blonde, la regardant une nouvelle fois dans les yeux.

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Est-ce que tu es en train de me décrire là ? Mon rire se joint au sien. Non c’est une magnifique métisse. Il est vrai que la description que je viens de donner pourrait porter à confusion, mais ce n’est pourtant pas Heather que je cherchais à décrire. Pas vraiment en tout cas, mais quand on regarde les deux femmes avec qui je me suis mis en couple, elles ont toutes les deux de nombreux points communs. Toutes les deux blondes aux yeux clairs, avec une poitrine avantageuse, l’une était Française et l’autre est Anglaises et toutes les deux un peu plus jeunes que moi. Non seulement mon attirance physique pour cette catégorie de femme semble évidente quand on se concentre sur leur courbe mais si Alex est très différente de moi sur au niveau du caractère, Victoria l’était tout autant également. C’est moi où Alex et moi, on est en quelques sortes exactement le même style de femme que tu viens de décrire ? Je sens son regard se poser sur moi, c’est donc tout naturellement que je tourne le visage pour faire face à ma meilleure amie et après l’avoir regardé dans les yeux durant de longues secondes j’éclate à mon tour de rire. Mais oui c’est totalement le cas ! Je n’essaie même pas de le nier alors c’est tout en hochant la tête que je passe mes mains dans mes boucles, toujours en riant un peu. «Apparemment, il y a vraiment un style de femme qui me plait tout particulièrement. » Les blondes aux yeux clairs à l’accent sexy et avec une forte poitrine. En soit, ces quelques mots qui peuvent tout aussi bien décrire ma femme tout autant que mon amie. « Mais bizarrement ton accent je ne l’ai jamais trouvé sexy. » Alors qu’il est complètement similaire à celui d’Alex. Les deux femmes viennent toutes les deux de Londres, mais je n’ai tout simplement jamais sexualisé Heather qui pour moi n’est rien d’autre d’une amie. Même si, comme elle l’a si bien souligné ma description de la femme physiquement parfaire lui correspond tout autant qu’à ma femme. « Et promis, je ne regarde jamais ta poitrine. » encore une réflexion qui reste sur la continuité de cette légèreté caractéristique de cette conversation qui devient pourtant plus sérieuse lorsqu’Heather me remercie pour ma présence aux côtés de sa petite-amie la nuit dernière. Si si j’y tiens Caleb et je suis sûre que Diana aussi. Quand je sortirais de l’hôpital il faudra qu’on se fasse quelque chose tous les 4 avec Alex. Je lui souris doucement mais incapable de rester sérieux c’est presque en murmurant que je lui réponds. « Est-ce que tu es en train de me proposer qu’on couche ensemble tous les quatre ? » Je sais très bien que ce n’est pas le cas mais prétendre le contraire m’amuse grandement. « Plus sérieusement…je sais que tu n’es pas la plus grande fan d’Alex, alors merci de l’inclure là-dedans. » la rencontre entre Alex et Heather ne s’est pas aussi bien passée que je l’avais espéré mais j’apprécie les efforts de ma meilleure amie. Oui j’aurais dû écouter Diana et mon amie à la soirée qui me disait de prendre un taxi. Tu sais le pire dans tout ça ? C’est que je culpabilise plus de vous avoir fait peur que le fait que j’aurais pu potentiellement frôler la mort. Je secoue la tête à la négative en réponse à sa culpabilité. « C’est à toi qu’il faut que tu penses, c’est le plus important. Mais au moins tout ça te servira de leçon et peut-être que tu apprendras à être un peu moins têtue. » bien que cela fasse partie intégrante de sa personnalité et que je doute qu’elle puisse réellement changer cela.

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Oui c’est ça après tout le mien doit être un peu mixé avec de l’américain maintenant, n’est-ce pas ? Ma tête bouge rapidement de haut en bas mimant donc que oui il s’agit bien évidemment de la raison pour laquelle l’accent d’Heather ne me semble pas aussi beau attirant et sexy que celui d’Alex. Bien évidemment il s’agit d’une fausse excuse, parce que nous savons tous les deux très bien que ce n’est absolument pas vrai. Heather a certes vécu durant des années aux États-Unis mais cela n’a en rien modifié son accent qui en réalité est exactement le même que celui d’Alex, mais en prétextant cela Heather m’a réellement donné une excuse dans un plateau d’argent que je ne me vois pas nier. Bien qu’elle soit fausse. C’est gentil à toi Caleb, surtout que je sais que ça doit être dur car elle est assez intéressante ma poitrine. Entendre la blonde rire me réchauffe le cœur et me fait doucement sourire. « Je te crois sur parole. Chaque poitrine est intéressante à leur propre manière. » Je suis d’ailleurs persuadé que ce n’est pas mon amie qui voudra me contredire sur ce point-là, je sais qu’il s’agit là d’une partie du corps des femmes qu’elle apprécie tout particulièrement. Peut-être même autant que moi, bien que depuis que je suis marié avec Alexandra elle est la seule femme que je regarde vraiment. En même temps pourquoi regarder ailleurs quand celle qui est à mes côtés, celle qui a accepté de m’épouser n’est nulle autre que la plus belle femme que je n’ai jamais vue ? Ce serait clairement ridicule et stupide de ma part. Je reste néanmoins capable de reconnaître quand une femme est belle, mais à mes yeux aucune ne pourra arriver à la cheville d’Alex. Ewww !!! Ne le prend pas mal mais non jamais ! Pourquoi tu as dit ça je vais avoir des horribles images dans la tête maintenant. C’est avec un franc rire que je réagis à son dégoût qui est non seulement visible physiquement mais également dans ses mots. « Ne t’en fais pas même si c’était dans tes plans je n’accepterai jamais. Déjà parce que je ne voudrais pas partager Alex, mais aussi parce qu’avec toi ça serait beaucoup trop bizarre. Et quatre c’est…beaucoup. Il faudrait un sacrément grand lit. » Chacun de mes mots sont prononcés comme si ma proposition était au départ sérieuse alors que ce n’est absolument pas le cas, mais l’envie de continuer sur ce genre de conversation légère et sans prise de tête est bien présente. C’est normal Caleb, je sais que c’est pas ma personne préférée mais bon elle te rend heureuse alors c’est le plus important. Et puis j’ai toujours ma chérie pour me distraire si jamais. Dire que je n’aurais pas préféré que ma meilleure amie et ma femme s’apprécient plus serait mentir mais les efforts que fait Heather pour accepter davantage Alex me touchent tout particulièrement. Moi moins têtue ? Je crois que tu t’es trompée de personne là mon cher. Mais c’est sûr que je ne vais pas reprendre la voiture quand je serais fatiguée de sitôt. Je me doute bien que cet accident ne changera clairement pas la personnalité de l’actrice mais j’espère néanmoins qu’il lui servira de leçon afin de se montrer plus responsable à l’avenir. Bien loin de moi l’idée de lui faire le moindre reproche à ce sujet, je ne suis clairement pas bien placé pour cela et alors que j’ouvre la bouche pour lui répondre la fatigue de mon amie se manifeste par un bâillement ce qui me rappelle qu’elle a cruellement besoin de repos. « Je vais te laisser te reposer. N’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de quoique ce soit, ok ? Tu peux compter sur moi. » C’est donc sur la sincérité de mes mots qu’après une dernière accolade je finis par quitter la chambre, lui laissant le temps de se reposer et de reprendre des forces.

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