« I don’t want to disturb your driving. »
“That’s a shitty excuse.” autant que ton sourire qu’est shitty tellement qu’il est con car Jordan l’est tout autant ; tes mains sont bien ancrées sur le volant, tes pieds sont solides pour jouer des pédales et la route, quoiqu’éclairée superficiellement, est dénudée de danger immédiat. Y a aucune raison valable pour qu’il “dérange” ta conduite ; il pourrait au moins parler des nuages, du temps, de son planning heure par heure, de s’imaginer comment Avril Lavigne peut être en vrai. Mais Jordan étant Jordan, il doit juste stressé comme un pou de l’intérieur et il faut croire que c’est une bataille que t’es pas encore prête de gagner, même si ta main essaie de prouver que t’es là, que ça va bien se passer, qu’y a pas de raison qu’il aille pas accomplir sa destinée à des milliers de milliards de kilomètres d’ici. T’en voudrais à la terre entière si on le prive de ça, lui qu’a toujours les étoiles dans les yeux quand il parle de tous ses projets, de ce qu’il t’a confié, glissé en secret et que t’as gardé pour toi ; tout ce qui concerne Jordan, y a que toi qui conserve et qui garde, même le concerné est pas au courant de tout ce qui turbine en toi pour lui. La faute à ton incapacité à oser espérer mieux pour toi, à croire que ça pourrait mener quelque part autre que vers un mur ; t’es pas sérieuse, ta vie entière n’est qu’un vague terrain de jeu et t’es la pièce maîtresse de la partie. T’es pas encore game over mais t’épuises tes vies un peu plus à chaque fois ; hors de question de te laisser abattre. « Sure. » ouais mais y a Jordan maintenant. Toujours aussi discret, aussi peu loquace, son pesant de silence étant plus lourd que son apparence entière.

« I’m not gonna pass the security gates right away. » et alors ? Même si c’est pas dans l’immédiat, ça sera plus tard quoiqu’il arrive et plus tard se rapproche dangereusement ; ça sert à rien de cramer ton carburant, la finalité reste la même, Birdie. T’as pas fini de sentir tes doigts se raccrocher aux siens, désespérée et désespérante à souhait, autant que tes lèvres qui vont chercher les siennes car tu vas gratter, tu vas prendre, tu vas abuser jusqu’à la dernière goutte, dernier souffle, dernière minute. So here I am. Here we are. Au point où t’avais pas envie d’arriver. Au point où t’avais pas prévu, dans aucun plan. L’aéroport, y a des terminus. Le terme n’a jamais été aussi clair pour toi. Don’t be so dramatic. C’est pas la fin de votre entité, Birdie. C’est pas la fin de ce qui vous lie ; fais-lui confiance. Aie foi en lui. Non pas que tu lui en voudrais de s’amuser mais t’as peur quand même, t’y peux rien. Même si à la façon de te regarder en caressant ta joue, tu sais que tu lui donnerais le bon dieu sans rien demander. Ses perles bleues vont te manquer cruellement, à te suivre là où tu vas et t’observer comme il le fait ; il est tellement plus doué que toi, sur chaque étape, sur chaque pas. Ça semble naturel chez lui. Tu l’envies autant que tu le disputes intérieurement. De te rendre aussi sentimentale. Sensible.

« I think I’m in love with you. »
I think I’m in love with you.

S’il voulait trouver un moyen de te faire taire, il a passé le test haut la main. Il a tapé dans le mille, les deux pieds dans l’plat, le sifflet coupé. Y a un flottement qui se fait, s’étirant en brèves secondes avant qu’il vienne chercher tes lèvres et bless him, bless him, bless him car t’es incapable de trouver quoi redire là. Il t’a clouée au sol, il t’a criblé des plus belles balles que le monde est jamais connu et t’es juste en train de contempler la portée de ses mots par la pression de ses lèvres. Il parle peu mais il parle bien, il parle profondément et it’s too early for that mais après, ça aurait été trop tard aussi ou alors c’est juste toi qui n’assimile pas tout l’étendu de tout ça. La meilleure des choses serait d’y répondre mais t’as pas les moyens verbaux pour. Ta gorge se coince, ton cerveau se bute et ça ne veut pas sortir.

« Let’s go get coffee. » “Jordan…” T’as toujours été plus douée pour montrer que dire - ce qui est incroyablement ironique quand on te connait. Tes mains sont plaquées contre son visage et tu le retiens proche du tien alors que ton cœur tambourine atrocement et qu’en vrai, il a pas le droit de dire ça juste avant de partir. Il a juste pas le droit, ça empire la situation et quand tu sens que ton palpitant remonte jusqu’à tes yeux, tu le maudis encore plus fort. that’s probably you kiss him once more. again. and again. Tu dis pas mais tu prouves ton affection. Ton attachement. how much you mean to me. Il a pas le droit et ça crée le conflit interne en toi ; y a la partie qui plonge dans la douceur de ses mots et y a la partie qui s’en révolte car c’est pas le moment et qu’il te prend au dépourvu alors que tu sentais déjà tout qui s'ébranlait. “Yeah, let’s go get it.” que tu prononces en te détachant de ses lèvres une énième fois et cette fois, c’est la bonne, je le jure alors que tes phalanges quittent aussi le contact de sa peau pour attraper les clés et sortir du van. Dos à la portière, tu serres les lèvres, les paupières se font intense en pression car tu ne veux pas chavirer, pas maintenant alors qu’ils vous restent encore un paquet de minutes ensemble. it’s going to be so fucking hard. D’autant que ses mots vont jouer en répétition dans ta tête, ils le font déjà ; mais le temps qu’il arrive dans ton champ de vision après avoir récupéré ses affaires, tu reprends un souffle avant de sourire - okay, try harder. Tu décides que t’aimes vraiment pas le voir avec sa valise et son sac et son lucky hoodie, t’as jamais eu autant envie de le brûler que maintenant. Mais ça t’empêche pas de t’accrocher à son bras, ton visage se lovant contre lui et ta main s’en allant se croiser contre la sienne. i’m sorry, i wish i could do better, don’t hate me.

And before you
I had nowhere to run to
And nothing to hold on to
I came so close to giving it up
And I wonder if you know
How it feels to let you go?

“Jordan…” Par deux fois aujourd’hui elle t’aura appelé par ton prénom. C’est toujours des moments étrange. Hors du commun. Mais faut dire que la phrase que tu viens de lui souffler l’est tout autant. Tes yeux dans les siens alors qu’elle garde ton visage très proche du sien dans ses mains. I’m still here. I’ll be with you on my way back. I'll be with you all along. Tu sens qu’il y a bien des choses dans ses yeux et tu as réellement pas envie qu’elle se sente obligé de quoi que ce soit. Ces secondes durent une éternité. Don’t worry… Car tu sens bien qu’elle essaie, qu’elle veut dire quelque chose mais qu’il n’y a que le silence qui parle pour elle. Elle retourne prendre tes lèvres et ça te suffit. Elle ne t’en veut pas de lui avoir balancé ça au visage. T'as pas eu droit à une claque ou un coup. Elle est toujours là et t’embrasse avec encore plus de passion. Une de tes mains sur son bras juste pour être encore plus en contact avec elle. Embrasser dans la voiture n’est pas le meilleur endroit pour la tenir tout contre toi. She has a mattress in there tho. Oui tu l’as bien vu celui là et t’as déjà mis une note mentale de le tester un jour. “Yeah, let’s go get it.” Tu hoches la tête et lui dépose un dernier baiser sur les lèvres avant de te détacher pour sortir du van.

Tu récupères ta valise, ton sac déjà sur ton dos. Tu fais le tour du véhicule pour avoir de nouveau ton oiseau dans ton champ de vision. Elle vient se placer contre toi, tu glisses ton bras autour de ses épaules. Elle a de la chance que tu voyages léger pour avoir un bras totalement libre d’être avec elle. Un bras encore à Brisbane alors que l’autre est déjà dans l’avion, ou presque. Tu déposes un baiser sur le haut de sa tête. Vous prenez la marche jusqu’à l’intérieur de l’aéroport et vu l’heure qu’il est, il n’y a pas beaucoup de choix sur le café. Il n’y a qu’un seul établissement ouvert. Il y a personne au comptoir, il y a plein de tables disponibles. Certaines sont occupées par des gens qui se sont allongés sur la banquette pour dormir. « Hi. One large hot chocolate for me and your best double espresso for her please. » Tu parles pour elle et t’es même pas sûr de ce que tu as choisi pour l’oiseau. C’est pour ça que tu baisses les yeux vers elle en la questionnant l’air de dire : Is that alright? T’as l’impression qu’elle a perdu sa langue et qu’elle met toute ses capacités à juste être toute contre toi. Tu déposes un nouveau baiser sur le dessus de sa tête alors que tu sors ta fameuse carte gold pour payer. Tu lâches ta valise pour tenir Birdie encore mieux contre toi pendant que le barista vous prépare vos boissons.

Le silence vous enveloppe et pendant une poignée de minutes tu laisses les choses comme ça parce que tu n’es pas dérangé. Sauf que tu sais qu’elle n’est pas à l’aise elle dans ces moments là. « I saw some big clouds in the sky… » Tu essaies de faire comme elle. De parler pour combler le silence mais t’es clairement pas aussi doué. Cela dit tu parles de la météo et c’est son domaine de prédilection. T’espères bien qu’elle sorte de son mutisme de cette façon là. Ton nez dans ses cheveux, sur le dessus de sa tête. « I hope I’ll fall asleep quick. I’m pretty tired of all the super good sex I’ve been giving you the past 24 hours. » Tu te lances des fleurs. Tu te fais sourire. Tu veux détendre l’atmosphère même si soyons honnête, y’a pas grand chose qui peut vous faire oublier ton départ imminent. Vos gobelets qui sont prêt et posés devant vous. « Thanks. » Toujours aussi poli Jordan parce que tu te mets à la place du gars. Faire des café à 5h du mat’ ça te casserait bien les couilles comme boulot. Alors tu veux la lui faire plus agréable. T’es un vrai saint.

« Hi. One large hot chocolate for me and your best double espresso for her please. » t’as de la glue qui t’empêche de te détacher de lui, how unfortunate is that. Tu prends le risque que ça soit encore plus douloureux mais hey, si c’est rapide, ça fera moins mal, non ? C’est comme un pansement qu’on enlève brutalement ; ça ira, ça ira, ça ira. I think I’m in love with you. Ton visage se lève vers lui pour le voir, interrogateur, et tu secoues la tête ; y a pas besoin de parler, tu sais ce qu’il te demande mais à vrai dire, tu t’en fiches de ce qu’il commande - tant qu’y a de la caféine à l’intérieur. Histoire d’être pleinement consciente quand il finira par partir pour de bon et ne pas continuer à naviguer les vappes précaires du sommeil. Tu soupires de contentement quand Jordan utilise ses deux bras pour te serrer contre lui, le visage complètement enfoui contre son torse, impossible de regarder ailleurs. Dans l’aéroport, ça se réveille aussi, doucement, mais c’est pas encore la grande agitation et ça aussi, tu l’excécres de tout ton être. Pourquoi tout est fait pour te rappeler le vide, le néant, le manque ? Elle est où, la population d’êtres humains, sa chiantise, son irritabilité, son impatience quand on a besoin d’elle pour occuper l’esprit et le cœur ?

« I saw some big clouds in the sky… » right. “I know.” Est-ce que t’es censée lui dire qu’il y a une tempête de prévue ? Est-ce que t’es censée révéler qu’il risque de passer à travers maux et marées à un moment ou un autre de son voyage en partant d’ici ? Il y a un risque de tempête, ce n’est pas une science exacte ; inutile de l’inquiéter pour rien. “It will be okay.”  Tu t’inquiéteras assez pour deux. En prouvent tes bras qui se resserrent autour de sa taille ; tu fais toujours comme si tout allait bien mais la pointe d’appréhension rôde toujours. Avec Jordan, t’es incapable de le dissimuler mieux que d’habitude ; il n’est pas les autres, il est anxieux, lui, il a un hoodie en guise de porte bonheur, lui, et ça aussi, aucun de tes amis ne peut comparer à côté de lui.

« I hope I’ll fall asleep quick. I’m pretty tired of all the super good sex I’ve been giving you the past 24 hours. » bougre d’imbécile, tu peux pas t’empêcher de rire contre lui tout en secouant ton museau sur le tissu soyeux du kid que t’as porté pendant des semaines durant, avant de lever les yeux pour sourire à son encontre. “Yeah, you also better sleep a bit over there because you will need all your strength when you come back.” ça, c’est une promesse que tu fais avec le coin de l’oeil brillant tandis qu’une main passe dans ses cheveux avant que vos gobelets vous soient installés sous votre nez.

« Thanks. »
“Thanks. And thanks to you, honeybear. I saw your fancy pretty card. You did it on purpose I'm sure. To make me jealous.” que tu peux pas t’empêcher de dire en levant une main vers ta boisson ; t’as l’impression que des années lumière vous séparent de la fois où tu l’as vu pour la première fois, sa belle carte dorée. “When and where do you meet the angel that will take care of you ?” Talia, look after him and protect him from gods, pretty please, alors que tu l’entraines un peu plus loin, sans trop savoir où - loin de là où il faudra aller un moment ou un autre. “How long before you check in ?” Tu te mords la lèvre en regardant devant toi, appréhendant déjà quelque soit la réponse. ça sera toujours trop tôt mais plus vous attendrez, plus ça sera dur. Finalement, t’aurais dû faire un dépose minute, ça aurait été moins torturant. Mais tu veux profiter de lui encore, jusqu’au bout, t’étires en longueur les minutes du cadran en espérant que ça suffira à t’apaiser par la suite ; t’as aucun doute là-dessous. Mais ça va être long. Très long alors que Jordan a envahi ton existence si naturellement depuis deux mois. I think I’m in love with you. T’auras que ça pour te retenir à lui. Ses mots et sa chemise que tu portes. Pas suffisants mais malgré tes grands airs, t’as toujours su te contenter de pas grand chose. his heart and his shirt are already very much for me.

Elle n’émet aucune protestation à ce que tu lui commandes, t’as l’impression d’avoir vu juste. C’est pas grand chose mais ça te fait du bien de pouvoir choisir pour elle si naturellement sans qu’elle soit outré ou quoi. She is too busy holding me tight before I go. C’est vrai que le contexte fait beaucoup.

Tu parles du ciel qui est plutôt très menaçant. “I know.” Bien sûr qu’elle sait. “It will be okay.” Et ces mots là te font le plus grand bien. Tu la serres un peu plus contre toi. Tu embrasses doucement ses cheveux. Thank you. Parce que tu la crois, vraiment. Même si t’es angoissé comme pas possible à l’idée d’être dans un avion, au moins si la miss météo affirme que ça ira, c’est que ce sera le cas. Tu vas t’accrocher à ça. Les chances que tu dormes considérablement sont grandes et c’est une chose qui te fait du bien aussi. Tes conneries la font sourire et ses yeux trouvent les tiens, son sourire aussi. Hi pretty bird. “Yeah, you also better sleep a bit over there because you will need all your strength when you come back.” Ca aussi c’est pas gand chose mais qu’elle parle de ton retour, de vous voir, ça te fait du bien. Il est loin le temps où elle exprimait son envie de partir peut être. Maintenant vous parlez assez facilement du futur ensemble. Même s’il ne s’agit que de boutades. C’est beaucoup pour toi connaissant votre historique et les blocages de l’oiseau. Il n’en faut pas plus pour faire augmenter tes espoirs tous les jours un peu plus. Vous avez parcouru un sacré bout tous les deux.

Vos gobelets prêts. Tu cherches des yeux quelle table vous allez investir éventuellement. “Thanks. And thanks to you, honeybear. I saw your fancy pretty card. You did it on purpose I'm sure. To make me jealous.” Elle te fait carrément sourire très largement avec sa phrase. Tu sais combien elle voulait te la subtiliser pour l’utiliser à sa guise. Chose que tu ne lui as pas laissé faire et que tu ne lui laisseras certainement pas non plus dans un avenir proche. « I’m sure you can have one too if you want. » Tu avais été surpris par la facilité d’accès à cette carte via ta banque. Tu oublies quand même que tu es safe financièrement depuis bien des années maintenant Jordan. Tu n’as aucune idée si c’est son cas à elle. Vous ne parlez jamais de ça. T’as de la chance d’avoir un bon banquier et des amis qui sont dans la même situation que toi. Ils te donnent de précieux conseils et tu abuses peut être un peu de ton comptable pour certaines choses, mais il est gentil et tu rajoutes de jolis dollars à son chèque régulièrement. Tout le monde est content.

“When and where do you meet the angel that will take care of you ?” Vous avancez, boissons en main. Elle est collée à toi pour vous deux. Tu n’as plus assez de mains pour elle. « At the boarding gates. Don’t know when. » Ca dépend si elle est aussi prévoyante que toi sur le coup. Tu connais des potes qui t’ont rejoint en plein embarquement et tu détestes réellement ces moments là. Même si toi tu sais que tu es prêt et que tu vas prendre cet avion, si les personnes qui t’accompagnent ne sont pas là en avance, ça ajoute du stress à celui que tu as déjà de base. Tu deviens plutôt doué pour te centrer de nouveau dans ces cas là. Tu ne peux pas contrôler les autres et tu fais comme tu sais si bien le faire, te gérer toi, seul.

“How long before you check in ?”
« Let’s go see if I can do it now. »

Ta valise en moins, tu seras encore plus à l’aise pour la serrer contre toi. Tu prends la direction qui indique les comptoirs de la compagnie Delta. Y’a quelques personnes qui attendent, ça ouvre dans dix minutes. Tu te mets à la suite de la fil en goûtant enfin maintenant ton chocolat. Tu baisses les yeux vers Birdie qui est toute contre toi comme un koala. Ton bras qui va se loger de nouveau autour d’elle. T’as presque l’impression qu’elle pourrait s’endormir contre ton torse de cette façon là. Would not mind.

« Is there an angel who will take care of you too? » Tu murmures alors que tu caresses doucement son dos. Tu cherches son regard mais vu sa position c’est peine assez perdue. Il n’empêche que tu aimes la voir blottit contre toi. Elle ne fait qu’ajouter plus de son odeur sur tes vêtements. Sur votre hoodie qui est en ta possession cette fois ci. Ca fait bien longtemps que tu ne l’avais pas porté. Tu ne sais pas trop ce que tu sous entends dans ta question mais tu veux d’une certaine façon avoir la confirmation qu’elle va aller bien… Tu te doutes qu'elle a un bon entourage quand même. Elle a des amis. Ceux là même qu'elle a l'habitude d'amener à l'aéroport. Tu as une pensée pour Will et ça te rassure aussitôt d'ailleurs. Tu sais bien que Birdie est une jeune femme indépendante et qu'elle n'a besoin de personne mais... Tu aimerais bien qu'elle ait une épaule sur laquelle se reposer tant que la tienne sera de l'autre côté de la planète.

« I’m sure you can have one too if you want. » T’hausse les épaules. “Gold looks better on you. It makes you all serious business and all. Mine would be rainbow and glitters.” mais les banques sont pas funs, les banques proposent pas d’option brillance, d’option paillette, d’option multi couleurs et c’est un grand drame à tes yeux. Si tu la trouve jolie, celle de Jordan, c’est surtout pour l’emmerder et que ça te donne la sensation que c’est familier et que t’en as besoin à ce moment précis. like a fucking old couple, yeah yeah, on a compris, alors pourquoi tu veux toujours pas en entendre parler, mmh ?

T’entends plus rien dans tes pensées, tu les clotures en isolation ; t’auras tout le loisir de les écouter après, surtout quand il sera parti et là, ça sera sûrement le déferlement et t’as vraiment pas hâte de retourner à ton van. Seule en devant réfléchir où tu vas aller et qui va emmerder de si bon matin. « At the boarding gates. Don’t know when. » T’hausse un sourcil en sa direction. “Whaaaat ? You didn’t plan that ? I’m shocked from the little control freak you are.” Le ton est léger et tu te fous ouvertement de lui mais ton sourire n’a d’égal à tes yeux brillants - non, pas de tristesse, not yet, mais juste fière de sa connerie. « Let’s go see if I can do it now. » Parce que s’il le fait maintenant, il récupérera au moins un bras et le calcul est assez rapide pour voir que c’est un bras précieux. Occupé par sa valide, occupé par son gobelet, t’es plus que hâte qu’il se débarrasse de tous ses trucs pour qu’il puisse pleinement s’occuper de toi avant de partir. no dirty mind here, i swear. T’as juste envie qu’il te tienne contre lui, chose qu’il ne peut pas faire avec ses affaires qui gênent et qui rappellent.

Tu restes à respirer son odeur comme si t’as peur de l’oublier pendant trois semaines, tu restes à écouter sa respiration, les battements d’un coeur qui a une valeur inestimable à tes prunelles et tu frottes ton nez contre son hoodie alors qu’il passe un bras autour de toi - that’s better. Y a plus qu’à attendre ; qu’il valide, qu’il s’enregistre, qu’il passe la sécurité. Attendre qu’il parte, attendre qu’il s’éloigne et fuck how much i didn’t miss all of this shit. Même si d’habitude, t’as pas le sentiment de décomposition à l’intérieur de toi. it’s the first time with Jordan ; c’est pas faux. Et ça sera sûrement pas la dernière fois vu qu’il t’a déjà parlé de ses plans pour dans six mois - un concept. Tu préfères pas encore y penser. « Is there an angel who will take care of you too? » oh ? Tu fronces légèrement des sourcils contre lui avant de redresser ta nuque en sa direction. “I’m not the one that’s travelling around half of the earth.” T’as pas besoin de personne pour veiller sur toi ; t’es capable de le faire toute seule comme une grande - pour le bien que ça te fait. “Angels don’t look after me anyway.” Si ça avait été le cas, t’aurais pas encore cette sensation d’être la personne la plus affreuse sur terre - et à juste titre, mais ça, personne en a réellement conscience. “But I have people to bother, don’t worry.” oh oui que tu vas les emmerder ; ils ne sauront qu’à peine pourquoi mais ils auront conscience de ta présence, c’est certain. Un sourire plus tard et ta main libre contre sa mâchoire, tu rajoutes “Until my favorite comes back.” you’re my freaking angel, you moron mais t’as pas encore atteint ce palier de niaiserie, voyons. Mais il n’empêche que Jordan est un saint de te supporter autant. Donc la comparaison est assez réaliste - et totalement objective, évidemment. Comme à chaque fois que ça concerne Jordan. T’es d’une objectivité folle - ahem.

“Gold looks better on you. It makes you all serious business and all. Mine would be rainbow and glitters.” All serious and business. C’est vrai que c’est un côté de toi qui ressort ici et là. Un côté qui est pas mal à l’opposé de l’oiseau mais elle a l’air d’apprécier cette vue à chaque fois qu’elle pointe son nez. Good cos that’s just me.

“Whaaaat ? You didn’t plan that ? I’m shocked from the little control freak you are.” Elle te fait rire avec sa réaction. Elle te charrie doucement et tu prends la perche pour glisser une phrase qui a une très grande importance à ton avis. « Flash news : I’m not controlling people. » Et ça compte pour elle aussi. Elle le sait déjà depuis le temps mais une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal à ton avis. Pour lui montrer combien tu ne la mettras jamais dans une cage. Combien tu as beau lui avoir dit très clairement que tu penses être en amour avec elle, c’est tes émotions, c’est ta façon de l’exprimer. Qu’elle le dise un jour ou non, qu’elle ressente la même chose ou non, ça ne changera absolument rien à ces mots que tu ne regrettes pas une seule seconde. Si elle t’avait mis un coup suite à ces mots qu’elle aurait peut être préféré ne pas entendre, ça ne les aurait pas rendu moins vrai non plus. Ne pas avoir d’attente et pendre les actions et réactions telles qu’elles viennent c’est ce qui est le meilleur pour la paix de ton esprit. T’es déjà assez angoissé par beaucoup de chose que tu gères tant bien que mal, dieu merci tu ne cherches pas à contrôler les gens.

Mais t’aimes savoir que les personnes que tu aimes ont des béquilles ici et là lorsque tu n’es pas à proximité. Parce que oui, tu es prêt à bien des choses pour tes proches. Aller les chercher sur le bord de la route ivre en pleine nuit, arrêter ton date avec ta belle mère ou avec Netflix pour sortir quelqu’un du trou par exemple. Au hasard. “I’m not the one that’s travelling around half of the earth.” Tu ris en l’entendant dire ça. Ton oiseau a la très grande capacité de répendre le chaos au sein même de son propre foyer. Been there. Done that. Pas trop envie de recommencer.

“Angels don’t look after me anyway.” Tu lèves un sourcil de ses mots. “But I have people to bother, don’t worry.” Ok. Good. Tu n’en doutais pas mais t’es content de voir qu’elle a bel et bien un plan pour s’occuper. Tes yeux dans les siens alors qu’elle tient ton visage. “Until my favorite comes back.” Tu ne sais pas si elle se rend compte de la portée de ses mots là sur toi. Ton coeur redouble en vitesse. Fucking love that fucking bird. Tu la dévore des yeux. Tu vas déposer un baiser sur ses lèvres. Doux. Tu murmures contre. « You’re my fav too… » Impossible de nier combien tu apprécies tous les moments que tu passes avec elle. Tu aurais envie qu’elle soit avec toi tout le temps pour rendre tous les autres moments encore meilleurs. Tu resserres tes bras autour d’elle pour l’avoir encore plus proche si c’est possible. Une main qui est descendu sur ses fesses par hasard. « Please annoy Teddy for me sometimes if you see him. » Il y a un petit groupe composé de potes de Birdie et de certains des tiens qui existe à présent. C’est d’ailleurs comme ça que tu as été mené à croiser l’oiseau quelques fois de plus après la soirée années 80. Teddy était là depuis le début. Ce petit con qui te tape régulièrement sur le système mais tu passes vraiment beaucoup de bons moments avec lui. Votre amitié a évolué ces derniers mois et ça a sûrement tout à voir avec le fait qu’il ait réussi à choper son crush. Tu pinces doucement la fesse de Birdie because you can.

« Flash news : I’m not controlling people. » et pourtant, il a son impact, son influence sur toi. Quand il te regarde comme ça, quand il te donne la sensation d’être le monde et le ciel avec, que t’as ses mots qui passent en boucle dans ton crâne sans voir vraiment dans quel sens t’es censée les prendre - un seul sens, Birdie, tu le sais et t’as pleinement conscience de ce qu’il t’a dit cette fois-ci. Oh tu vas avoir de quoi alimenter les pages de tes carnets aussi vierges que tu ne l’es pas, à gratter pour t’occuper, évacuer, soustraire et comprendre. joke on you, t’as très bien compris aussi car t’es pas conne ; mais tu préfères jouer celle qui l’est, c’est bien plus simple à tes yeux. “Damn, that’s brand new information!” que tu dis avec le teint théâtrale, Phoebe Buffay serait si fière de toi, t’en es persuadée. T’aurais au moins pensé qu’il aurait convenu un horaire approximatif avec son amie, son ange sur lequel tu reposes tes espérances pour que Jordan passe le voyage le plus doux et le plus tranquille possible ; tu veux t’en convaincre toi-même aussi dans le processus car si Jordan est nerveux, tu vas l’être aussi et sachant qu’il a plusieurs vols de prévu dans tout périple, t’as pas non plus envie de crever d’angoisse, nope. L’avion, c’est une science sûre - oublions les vols qui se sont finis dans le fond de l’océan ou dieu seul sait où, d’accord, c’est pas le moment  - et y a plus de chance d’avoir un accident de voiture que d’avion - ça aussi, c’est un fait qu’il vaut mieux éviter. Décidément, y a un cercle vicieux, là.

T’es pas toute seule, tu l’as jamais été, t’as toujours fait en sorte de ne jamais l’être aussi. Sauf que tu l’as décidé. Tu vas peut-être en profiter pour retourner à Elimbah. Ton séjour express avec Heather remonte déjà bien trop loin à ton goût et ça te manque de sentir l’herbe te chatouiller les pieds -  yup, même en plein hiver. A vrai dire, t’auras de quoi faire, de quoi t’occuper, d’être juste ce que tu sais faire le mieux, aka chiante, et c’est un travail à temps plein, croyez-le. Pourtant, tu sais qu’il te manquera quelque chose quand Jordan capture tes lippes pendant un bref instant qui te laisse en suspens, les yeux clos et un sourire flottant littéralement sur chaque parcelle de ton visage. « You’re my fav too… » Les paupières se soulèvent et c’est un gouffre d’air qui s’invite dans ta poitrine alors que tu rayonnes un peu plus, tu gagnes en brillance, en éclat car les mots qu’il te retourne sont beaux, ils sont doux à entendre, autant que son étreinte, que sa main descendant sur tes fesses comme un automatisme récurrent. “I’m everyone’s favorite” que tu dis avec toute la prétention fausse que tu peux avoir ; t’aimes bien le croire, t’aimes bien le penser, t’agis souvent comme si c’est vrai mais c’est ta façon de dédramatiser la portée de son retour ; car ça claque, dans ta poitrine, et tu navigues entre l’appréhension des minutes qui défilent et s’échappent ainsi que le foutu romantisme de Jordan qu’il a décidé de t’exploser à la figure comme ça, ici, l’air de rien - ou presque. Comme quoi, faut croire que les films sentimentaux n’inventent pas tout.  

« Please annoy Teddy for me sometimes if you see him. » Tu lâches un rire alors que tu prends quelques gorgées de ta boisson. “I hope I will. Did he get his crush this time ?” Parce que le pauvre n’est pas chanceux de ce côté-là, quand bien même il essaie, il tente et il s’accroche toujours autant. as long as it’s not my human jukebox, celui-là même qui te fait lâcher un bref cri de protestation quand il pince. “Hey, I feel that, you know ? It huurts.” alors que non, pas du tout, tu le sais, il le sait, personne d’autre le sait mais qu’importe, c’est pas aujourd’hui que tu vas tout faire passer sous le signe de l’humour, encore pire aujourd’hui alors que tu veux dissiper les nuages - les fictives, ceux au-dessus de vos têtes qui vont vous forcer à vous séparer, les mesquins. Y a du mouvement devant vous et tu te surlèves légèrement sur la pointe des pieds avant de basculer sur le côté pour voir que les enregistrements sont en train de commencer. Tu plisses le nez de contrariété tout en montant ton gobelet à tes lèvres. “I think it’s starting.” Il le verra mieux que toi, avec ses trois têtes de plus - ça, c’est injuste, on est d’accord. “Your trip to Mexico, is it for fun or business ? You going with Talia too ? Asking for a friend.” tu t’informes juste, okay, personne n’a le droit de te priver de ça. Pas après ce que Jordan a dit. I think I’m in love with you. Yup, certainement pas après ces mots-là.

“Damn, that’s brand new information!” Tu kiffes qu’elle confirme qu’elle sait déjà et qu’elle en rit également. Elle en fait une farce avec son petit show. Good. Y’a certaines choses où tu préfères ne pas laisser place au moindre doute. Comme le fait que ce n’est pas demain la veille qu’elle aura droit d’utiliser ta carte gold par exemple. Tu donnes beaucoup, mais tu as certaines barrières qui vont être très dure à franchir malgré tout.

Son visage est illuminé après ses mots que tu as simplement répété. Damn. Elle est tellement magnifique comme ça. Tu ne détaches pas une seconde tes yeux d’elle car tu veux te souvenir de son air de cette manière là pour les trois semaines à venir. “I’m everyone’s favorite” Et d’un coup d’un seul, tu es certain que ton prénom est désormais : ’Everyone’. Tu la fais rire en parlant de Teddy. Winning. Peut être bien que c’est un de tes buts de vie de faire rire Birdie. Elle a tellement l’air de vouloir être une fierce cold bitch aux yeux du monde, t’as la sensation de gratter toujours plus de terrain dans son être, dans son corps, dans son âme, quand elle est tout sauf ça avec toi. And that’s a lot. Vrai.

“I hope I will. Did he get his crush this time ?”
« He did. They had sex a few times from what he said. »

Tu sais bien que ça ne veut pas forcément dire une relation, mais c’est un bon début, ou un bon moment en tout cas pour lui. Tu ne l’avais jamais vu si joyeux et ça fait plaisir d’autant plus que tu es dans le même mood que lui ces derniers temps. Le corps de l’oiseau te manque déjà alors qu’elle est encore sous tes mains. T’en profites même si soyons honnête, tu ferais la même chose si tu la voyais le lendemain. Tous les moments sont bons pour profiter de la sentir proche de toi. “Hey, I feel that, you know ? It huurts.” Yeah. Right. Tu ris encore avec ses élans d’actrices. I wanna eat you. Tu te mords la lèvre alors que tu vas choper un peu plus de sa fesses dans ta poigne un poil brutalement. “I think it’s starting.” Heureusement qu’elle te le dit parce que tu n’en avais que faire. Trop occupé à chérir son beau fessier car cela reste socialement plus acceptable que de t’en prendre à tes bébés les plus beaux du monde. Alors tu te détaches d’elle pour tirer ta valise. T’en profite pour boire une gorgée de ton chocolat qui n’est pas encore assez tiède à ton goût.

“Your trip to Mexico, is it for fun or business ? You going with Talia too ? Asking for a friend.” Une fois que tu as de nouveau délaisser ta valise, tu glisses ta main sur ses fesses naturellement. « For fun. With a friend. Not Talia, another friend. An actress friend. » Ton sourire se fait très amusé sur ton visage. « Her name is Penny Stringer. If you know her. » Si elle est aussi fan de comédie romantiques que toi, elle connaitra certainement la demoiselle. « Rumors has it that she has stuff going on with the Hemsworth brothers and you know… I would not mind being pounded by Thor. » Attention Jordan tu vas commencer à t’allumer avec ce genre de pensées. Tu sais que ça ne se produira jamais car ils sont hétéro déjà mais t’aimes bien te faire rêver des fois. Mais ouais Chris Hemsworth est un de tes fantasmes ultimes, tu l’avoues clairement sans aucune pression. Peut être qu'il y a des oreilles avoisinantes qui t'auront entendu, grand bien leur fasse. Bien évidemment réaliser ce fantasme n’est pas le but du lien que tu entretiens avec Penny mais c’est une blague récurante qui te fera toujours autant rire, alors tu partages avec Birdie. « Who would you pick between Liam and Chris ? » Les vraies questions là. Tu bois une nouvelle gorgée de ton chocolat.

« He did. They had sex a few times from what he said. » mmh. C’est pas parce qu’il le dit que c’est la vérité, t’es bien placée pour savoir ce genre de choses. Mais du coup, ça te rajoute une nouvelle tâche à faire dans les semaines à venir ; voir par toi-même si Teddy a vraiment mis le grappin sur son crush ou pas. Oh oui que t’es capable de devenir Miss Marple s’il le faut et puis, faut bien avouer que c’est drôle. Mais ça, tu le gardes pour toi ; Jordan pourrait dire que c’est une mauvaise idée et tu pourrais en avoir de tous petits scrupules après et t’as juste pas envie d’en avoir.

“Hey!” parce qu’il continue et il pique plus fort, le bougre, et que toi, t’es pas très convaincante dans le rôle de la fille outrée qu’on lui pince les fesses à la vue de tous alors que t’as le sourire qui défie les lois de gravité sur ton visage, le palpitant en joie pour le moment de voir que Jordan s’ose de tels gestes avec toi en premier lieu. T’aimes bien quand il est comme ça, quand il se permet, quand il défie la société, quand il prend au lieu de demander. Aussi loin que ça te concerne, il est capable de ce qu’il veut et t’as totalement confiance en sa personne de savoir s’arrêter si tu lui dis stop. Et là, clairement, tes protestations sont des please carry on persistants répétitives ; t’as jamais songé à faire du cinéma, Birdie, sérieusement ?

« For fun. With a friend. Not Talia, another friend. An actress friend. » oh. « Her name is Penny Stringer. If you know her. » Tu fronces des sourcils en faisant travailler ton cerveau mais y a rien qui vient alors naturellement, tu vas chercher ton téléphone pour taper le nom de son actrice d’amie sur ton fidèle allié qu’est google. « Rumors has it that she has stuff going on with the Hemsworth brothers and you know… I would not mind being pounded by Thor. » Tu glousses en levant tes yeux vers lui. “Damn right.” Les Hemsworth sont des purs produits australiens et qui en mère patrie n’a jamais fantasmé sur eux au moins une fois dans son existence ? « Who would you pick between Liam and Chris ? » Les yeux de nouveau sur l’écran, tu râles en levant la tête vers le plafond. “Ohmygod, how can you ask that ?” Et t’y réfléchis, sérieusement, parce que hey, c’est une vraie question, ça. “Liam for the starter, Chris for the main course and both of them for a big delicious dessert. I would even add Luke to make it perfect.” Pourquoi se contenter de deux quand on peut en avoir trois, mmh ? “She looks pretty. I’m not sure I see her in stuff.” T’es à la ramasse niveau cinématographique, il faut dire. Aucune patience, à part si t’as ton human jukebox pour te retenir et te contenir - ahem. “Well, I’ll add her stuff to my watchlist. I’m already working on my actress friend's filmography” que tu conclus en relevant son menton vers lui tout en rangeant ton téléphone. “I’m gonna have some busy days ahead.” but i will miss you so freaking much.

Il s’est enregistré, sa valise laissée aux bons soins de la compagnie et t’as fini ton café. Tes deux mains sont de nouveau disponibles pour les laisser contre lui alors que vous avez trouvé un espace où poser vos fesses ; enfin, les siennes surtout car les tiennes sont sur ses cuisses, les jambes regroupées du même côté, la tête contre son épaule et une main sous ses couches de vêtements pour caresser sa peau. “I asked to have the night and morning slots at work.” Autant dire que Lexie a été plus que ravie donc ça arrange tout le monde. Tes lèvres se relèvent contre la marque que tu lui as mise dans le cou, y déposant un baiser dessus avant poursuivre leur route contre son oreille. “So I’ll be awake for the sex phone.” tu murmures malicieusement, ponctuant ta voix taquine par tes dents mordillant son lobe alors que ton autre main caresse la racine de ses cheveux. Tu ne seras pas disponible que pour le sex phone mais absolument tout ce qu’il voudra. Tu n’iras pas le harceler, tu n’envahiras pas son espace, tu le laisseras profiter - mais t’as foi en lui pour qu’il te raconte chaque épopée épique qu’il vivra là-bas, comme si t’y étais.

“Hey!” Keep pretending, I’ll keep going. On sait très bien que même si elle accueillait tes gestes les bras ouverts, tu continuerais quand même Jordan. True. Mais ça te fait rire qu’elle joue la prude quand elle est bien loin de tout ça. My bitch. Tu fais pas un bon job à calmer tes ardeurs Jordan. Pas une bonne idée ça. I can’t help it. Elle est si lumineuse sous tes yeux ça t’allumes tout seul en plus de profiter de ta main sur elle.

Ca te fait beaucoup rire qu’elle sorte son téléphone pour trouver de qui Penny s’agit. Do I tell her Penny had a peek at her instagram? Tu trouves ça fou ces gens si curieux qui doivent aller aussitôt chercher sur internet. Même si oui, tu le fais aussi. Guilty. Mêmes si tu prends rarement la peine de stalker qui que ce soit. Except Halsey. Ouais y’a un truc avec Halsey qui est au delà. Mais là tu mentionnes surtout les frères Hemsworth. “Damn right.” Et la confirmation de Birdie sonne comme de la musique à tes oreilles. Ravi qu’elle soit d’accord avec toi.

“Ohmygod, how can you ask that ?”
« Not sorry. »

C’est aussi un dilemme pour elle. Ça te plaît. Elle considère réellement ta question - as she should. - et ça te plaît encore plus. Car tu veux réellement savoir. C'est important. “Liam for the starter, Chris for the main course and both of them for a big delicious dessert. I would even add Luke to make it perfect.” Tu hoches la tête en l’écoutant débiter sa réponse. Pourquoi choisir, elle a raison.   « I’ll wait in line. »  Pour avoir le même menu qu’elle et/ou pour la pécho elle aussi au passage si possible. Autant se faire plaisir jusqu’au bout. “She looks pretty. I’m not sure I see her in stuff.” Parce qu’elle multitask Birdie. Elle a trouvé Penny entre temps et te fait maintenant part de ses commentaires. “Well, I’ll add her stuff to my watchlist. I’m already working on my actress friend's filmography” Elle te fait rire et tu ne comprends pas que sa liste est déjà entamé car elle ne t’en a pas parlé. “I’m gonna have some busy days ahead.” Entre Teddy et Penny à stalk, ça te fait plaisir de voir qu’elle trouve du positif dans tout ça. Tu ne penses pas une seule seconde que Birdie puisse craindre que tu te retrouves dans une situation qui contient du sexe au milieu avec Penny. Elle sait très bien que t’es pas une personne facile quand il s’agit d’évoluer autour d’un vagin. Mais elle sera certainement jaloux juste de la présence de l'actrice à tes côtés quand Miss Météo sera en Australie.

Les mains libérées de ta valise, tu n’as plus que ton sac à dos qui n’est pas petit, avec toi. Tous les trucs bien trop important que tu n’oses pas mettre dans ta valise en soute parce que bien évidemment, ça va se perdre. Tu imagines toujours le pire, rien de nouveau là. Tu jettes ton gobelet dans un poubelle sur votre passage alors que vous vous installez quelque part pour profiter du temps qu'il reste. Elle se met au plus proche de toi et il n’aurait pas pu en être autrement. Tu l’aurais mise sur tes cuisses si elle ne l’avait pas fait. Elle a une main sous ton hoodie, et ton tshirt -keep touching me please - tu as la tienne sur ses fesses. T’es quand même en train de te visualiser nicher ton visage dans ses seins maintenant que la position est bien plus propice. “I asked to have the night and morning slots at work.” D’ailleurs tu ne t’imagines pas plus longtemps car voilà que tu niches ton visage dans sa poitrine. My Babies. “So I’ll be awake for the sex phone.” Et puis tu réalises ce qu’elle vient de dire parce que oui, t’as un petit peu la tête ailleurs - au pays des merveilles. Tu remontes ton visage au sien avec un sourire bien large aux lèvres et une de tes main va se poser sur sa poitrine parce que tu décides que c’est socialement acceptable (non) mais tu t’en fou. Elle t’a fait relever la tête de ton nid douillé et tu veux la sentir à ce point là contre toi. Tu émets une pression un peu plus grande sur sa poitrine alors que tu vas poser tes lèvres sur sa mâchoire. « You thought about everything… » Que tu murmures contre sa peau. « I’ll send you a pic of my boobs as soon as I am alone. Promise. »  Tu ne dis pas ça pour faire le joyfriend parfait. C’est loin d’être désintéressé. Tu veux surtout qu’elle te renvoie la pareille avec une photo des siens que tu continues de chérir en ce moment même. Tu mords doucement sa peau et t'es en train de doucement t’imaginer faire des choses inappropriés avec elle dans un avion. « I hope I’ll get to fuck you in a plane one day… You know, to release the stress efficiently. »  Personne n’est dupe Jordan. Ça te fait d’ailleurs bien rire ta connerie. L’important là, c’est que tu ne penses pas au stresse, alors tu profites de jouer au petit con.

« You thought about everything… » “For once. Be proud of me, please.” ça prouve juste que j’en ai rien à faire qu’il parte, pas vrai ? C’est pour ça que j’ai regardé les décalages horaires, les créneaux les plus propices pour l’embêter à distance (un peu, il faudrait pas qu’il se lasse de moi, il ne faut pas être gourmand dans la vie et le mieux, c’est de se faire désirer, règle numéro une, c’est ma façon à moi de ne pas non plus être étouffante alors qu’il vit sa meilleure vie à des milliards de milliers de kilomètres de mon existence et que je suis pas jalouse mais je l’envie un peu quand même) ; parce que je m’en fiche royalement. Autant que je me fiche royalement qu’un regard lorgne sur nous parce qu’il a coincé sa tête et une paume contre ma poitrine et que mon doigt, l’honneur honorable, se soulève instinctivement tout en relevant mes sourcils. Si y a quelqu’un que ça doit gêner que Jordan se montre aussi avenant avec ce qui compose mon corps, c’est moi et moi seule ; autant vous dire que pour le moment, je n’ai aucune objection à faire alors qu’ils aillent tous se faire foutre, Jordan ne bougera pas de sa position de si tôt.

Sauf pour lever son joli visage de bambin attirant - il a trente piges, c’est un bébé à mes yeux - vers le mien, mon regard aussi bien attiré par la bleuté de ses yeux que par ses lèvres qui se forment d’un sourire bien trop grand, comme si je venais de lui dire la plus jolie des histoires ; il est touché, et il me touche aussi, et on ne perd aucun contact ; il faut croire qu’on se touche mutuellement dans tous les sens du terme possible. On a le droit, on va en être privé pendant trois semaines et j’ai toujours pas envie d’y penser. « I’ll send you a pic of my boobs as soon as I am alone. Promise. » je prends une inspiration, je relève ma poitrine, je me fais un peu plus reine sur ses genoux, ma main qui vacille sur sa mâchoire alors qu’il grignotte et entâche la mienne de ses caresses. Après me pincer le cul, il mord mon visage et il fait chier à quel point j’aime beaucoup trop ça, à quel point il me rend dingue quand il agit comme un petit con téméraire dénué de tout sens moral ou de la bienséance ; mais il reste poli en le faisant, c’est absolument incroyable. Il est incroyable, il est spectaculaire et je peux pas empêcher mon coeur de se gonfler. “Your ass. I would prefer your ass,” et je fourmille vers son oreille de nouveau pour y sussurer un subtile “because it’s mine.” et ça, y a pas besoin de dessins pour le comprendre. De toute façon, ça ne tiendrait qu’à moi, il ne partira pas du tout. Pourquoi se contenter des photos quand on a l’original ? un baiser sous l’oreille plus tard et je lâche un doux soupir - d’envie envers ce passé!moi qui en a profité, d’envie pour ce futur!moi qui en profitera et désespérée pour le présent!moi qui doit se contenter de sentir sa poitrine s’éveiller non plus de désir (ce que j’aurai préféré) mais d’appréhension, encore et toujours.

« I hope I’ll get to fuck you in a plane one day… You know, to release the stress efficiently. » okay, là, j’éclate de nouveau de rire - ça aussi, ça aide à détendre les nerfs - tout en balançant ma tête en arrière ; je nuis à la quiétude du lieu à cette heure-ci, y a des gens qui tournent la tête vers nous pour savoir sûrement qui a la foi de rire à un horaire pareil. J’ai pas la foi mais les paroles de Jordan aident. A aller vers moins de sentimentalisme et plus vers la détente. Jordan en a besoin autant que moi et franchement, je bénis chaque seconde où il fait ça ; où il sait comment agir, où il cherche pas à en savoir plus, où il pousse pas là où il ne faut, où il fait quand même ce qui est autorisé et plus encore ; où il dit qu’il est peut-être en train de tomber amoureux de moi. J’ai pas envie de dire qu’il est parfait mais serait-ce mes yeux, mes sentiments, ma folie passagère qui obscurissent mon jugement sordide pour penser qu’on en est pas loin quand même. “I wish we could sneak into one before you go just to test.” bah quoi, il a pas précisé que ça devait être dans les airs même si, à vu de nez, ça doit être plus fun dans les airs. La main sous son shirt continue à s’affirmer, faisant des roues sur sa hanche tandis que je vais quérir ses lèvres ; je sais qu’on pourra pas se faufiler dans un avion. Le temps est pas là et Jordan, well, je suis pas encore trop sûre jusqu’où il peut aller dans ses limites. Mais c’est pas grave, c’est l’intention qui compte. Et puis, sinon, il sait ce qu’il faut faire s’il veut tester cette idée dans les airs, hein. “I hope Avril will be as cool as she looks. You gonna make some big hits there, I’m counting on you. Blow their mind. Make them jealous. Envious. Remembering you.” Après tout, c’est un univers impitoyable et c’est ma façon de montrer mon soutien indéfectible. A vrai dire, j’ai toujours pas compris s’il y va pour produire, créer, chanter, composer - sûrement tout à la fois - avec ou pour Avril - le combo aussi, sûrement - mais j’ai de l’espoir pour lui. Qu’elle soit pas une cold ass bitch et qu’il revienne avec des tubes plein le sac à me faire écouter ; ça me change des compositions de Malachi ou des dinosaures de Will, y a pas à dire. i’m a supportive bitch, what can i say. Et voilà que je l’embrasse de nouveau, comme des aimants amants alors que tout mon être se froisse. J’évite de regarder les écrans, les pendules, les horaires un peu partout qui me rappellent que Jordan va bientôt devoir passer la sécurité. Toute mon attention est sur lui, uniquement sur lui car c’est la seule chose qui compte pour l’instant ; la seule chose qui compte de plus en plus depuis bien longtemps dernièrement. so she does have a heart, after all.

“For once. Be proud of me, please.” Too cute. « I’m super proud of you. » Tu déposes un baiser sur ses lèvres. « And it’s not the first time. »  Y’a bien des choses qu’elle a déjà fait ou dit ou montré qui t’ont rendu très fier d’elle. Elle ne se rend pas compte du chemin parcouru. I think she does. Ça ne serait pas aussi chill entre vous sinon. Et qu’elle prenne soin de changer ses horaires pour pouvoir passer du temps au téléphone avec toi, ça te touche énormément. I’m important. Oui. Tu ne la remarques même pas faire un geste indécent envers quelqu’un des alentours parce que tu es trop focus sur les sensations. T’es dans ta bulle.  

“Your ass. I would prefer your ass,” Tu ris de ses mots. “because it’s mine.” Tu frémis de ceux là. Te mordant la lèvre doucement alors qu’elle accentue les sensations sur ton oreille. « It is yours. Only yours. »  Et juste comme ça, tu lui confirmes que toi aussi, il n’y aura que tes propres doigts qui vont s’occuper de tes désirs pour les semaines à venir. Juste comme ça, tu décides que c’est aussi ce dont tu as envie, peu importe les rencontres que tu feras pendant ton séjour. Ce que tu as avec Birdie est bien trop précieux et intense pour gâcher avec des personnes qui ne comptent pas. Ce n’est pas comme si tu ne savais pas rester seul Jordan. T’es même un expert dans le domaine. Il n’en reste que tu es bien plus horny que d’habitude depuis que l’oiseau est dans les parages et te fait vriller si facilement. Elle soupire et tu la suis là dessus avant de t’emballer doucement mais sûrement. Faut dire que ses mots, ses lèvres, ses mains ont un effet plus que considérable sur toi. « I’ll make a photoshoot for you. »  Car tu veux bien un photoshoot aussi en retour bien sûr. Huhu.

Et puis elle éclate de rire à ta connerie. Vraiment tu pensais pas que ça la ferait réagir autant mais tu as un immense sourire sur les lèvres de la voir être si joyeuse et grâce à toi. I wanna eat that bird. “I wish we could sneak into one before you go just to test.” Tu aurais bien envie de sneak ailleurs ou juste caler ta main entre ses cuisses. I could slip one finger in there. On sait que t’es capable Jordan. Mais ce serait dommage de te mettre dans d’éventuels problème alors qu’il ne faut absolument pas que tu loupes cet avion. Trop d’enjeu. Alors tu restes sage alors que ton inner bitch a envie de s’exposer très fort. Tu aimes tellement sentir sa main sur toi. T’as l’impression qu’elle dépose des paillettes sur ta peau et que ça te fait t’illuminer. Tu te sens briller grâce à elle. Tu vas doucement mordre sa mâchoire, appréciant tout ce qu’elle te fait et dit. “I hope Avril will be as cool as she looks. You gonna make some big hits there, I’m counting on you. Blow their mind. Make them jealous. Envious. Remembering you.” Tu t’arrêtes dans tes caresses et baisers de l’entendre dire ça. Tu sors ton nez de sa peau pour la regarder. Elle vient t’embrasser et tu réponds au baiser mais en ayant la tête pas mal ailleurs en même temps. Repassant les mots qu’elle vient de dire. Tu enlèves même ta main de sa poitrine pour glisser tes deux bras autour d’elle et la serrer au plus fort. « Thank you. »  Que tu arrives à dire entre deux baisers. « Thank you. »  Tu continues. « Thank you so much Bird… »  Ton coeur qui bat vite. Tu t’arrêtes même de l’embrasser trop pris dans l’émotion. Tu prends une inspiration plus grande que les autres. « This means a lot. » Oui je crois qu’elle a compris vu tous les merci que tu viens de lui dire. T’as pas l’impression qu’elle se rende compte ce que son soutient et tout le temps qu’elle prend pour toi te touche autant. Tu ne savais pas combien ça t’avait manqué d’avoir quelqu’un qui est derrière toi inconditionnellement. Car c’est bien l’impression qu’elle te donne. Ils sont si loin les derniers encouragements de Rosa entre deux baisers. Ces temps où tu ne croyais pas en toi, elle croyait pour vous deux. « You just won another photoshoot with the body part of your choice. »  Que tu dis pour essayer de réduire l’intensité du moment mais c’est bel et bien de l’eau qui est venu à tes yeux. T’es en train de cligner histoire de faire partir ça. Tu vas reposer tes lèvres sur les siennes. Tu gères. For now.

« I’m super proud of you. » il m’émeut, l’imbécile - on oubliera que c’est moi qui qu’ai demandé en premier lieu, mais en toute honnêteté et comme quasiment tout ce qui sort de mes lèvres, c’était pas très sérieux comme demande but he did it anyway. « And it’s not the first time. » là, il aiguise les couteaux de ma curiosité mais je les ravale et je les laisse joyeusement se planter dans mon organisme, à coup de niaiserie, de cheesy, de guimauve et leurs copains parce qu’il m’émeut vraiment, cet idiot et j’en demandais pas autant. Tout ce qu’il me donne, je l’ai pas demandé, j’ai pas de liste de requête, sûrement pas pour notre Bulle - terme adéquat quand on ne veut pas dire les bons mots - mais il me foudroie, à chaque fois. Si je veux pas les réponses, je pose pas de questions ; et là, j’avoue que j’ai déjà pris la foudre tout à l’heure, je suis pas sûre que je veuille le laisser partir s’il les enchaîne. Ou alors, ça serait la meilleure excuse du monde pour échapper à devoir y répondre. Ouais mais non ; alors je me contente de le regarder avec tout l’émerveillement du monde, mes dents mordant ma lèvre, le thoraxe gonflé par ce qu’on pourrait identifier comme étant de la reconnaissance. Il flambe mes chevilles, après tout, mais c’est si honnête, si spontané, si pur… Que ça me fait croire et penser que je fais les choses bien pour une fois. Donc c’est une dimension différente et j’en prends note, Jordan, je l’écris dans mes petits papiers que t’es fier de moi et que je suis sur le chemin du progrès. Même si je promets toujours pas que ça continue comme ça car moi étant moi, je ne peux même prétendre que je ne vais pas me vautrer un jour ou l’autre.

« It is yours. Only yours. » y a quelque chose d’énorme qui se passe là car mon cœur devient complètement taré et je sens même mes mains devenir moites, en même temps que des frissons déferlent le long de ma colonne de vertèbres. C’est seulement par effet de réflexion qu’une demie de seconde plus tard, je percute ; je sais qu’il a les yeux ancrés sur les mâles autant que je peux les avoir sur les femelles. Je sais qu’il se passera jamais rien avec Penny ou avec Talia ou avec n’importe quelle bimbo hollywoodienne en plastique qui peut l’attendre là-bas. Je sais que même s’il se passe quelque chose avec une virilité certaine, je lui en voudrai pas - tant que je le sais pas, j’aime bien mon ignorance, voyez-vous. Mais là. Est-ce qu’il est en train de me confirmer ce que je pense qu’il me confirme ? C’est bien pour ça que je scrute ses yeux, comme s’il pouvait lire de lui-même la question dans les miens - ouais, je sais vraiment pas parler quand il le faut, j’ai encore du progrès à faire là-dessus, je sais. Mes doigts perlent contre sa joue et c’est plus de l’émerveillement, à ce stade, ça doit être de la dévotion. « I’ll make a photoshoot for you. » of your ass that is mine, j’aime beaucoup trop comment ça résonne dans ma tête. “With great lightning, angle and all that. It has to be the shoot of the ass.” j’insiste quand même, mais sans réussir à trouver moyen de sous-entendre s’il a sous-entendu ce que je pense qu’il a sous-entendu - vraiment, je me donnerai presque mal au crâne moi-même, il est bien trop tôt pour ça.

En vrai, tout ce que je désire là, c’est me prélasser comme un chat sur lui ; j’aurai bien foutu des poils par milliers mais on devra se contenter de mes mèches blondes alors il a pas intérêt à porter de la coke en doublure de sa valise à la douane car il deviendra un parfait inconnu si c’est le cas. L’inconnu redressant son magnifique minois pour me regarder, le même inconnu qui répond à mon baiser et celui-là même qui ôte sa main de ma poitrine - et là, je vous assure, je fronce les sourcils car ça m’inquiète que mon addict d’inconnu se détourne aussi rapidement de ce qui semble considérer comme les joyeux plus précieux que ceux de la reine mère - ça aussi, ça gonfle les chevilles à défaut de pas gonfler ladite poitrine. « Thank you. » il me sert fort, il m’embrasse, il m’étouffe, il déborde de gratitude et je m’y attendais pas - « Thank you. » - vraiment pas car je n’ai rien fait d’exceptionnel, je lui ai juste dit de les détruire un par un et de construire le putain d’empire qu’il mérite d’avoir - « Thank you so much Bird… » j’ai rien fait, Jordan, qu’est- « This means a lot. » oh baby. Mes bras sont automatiquement autour de lui à l’encercler et le camoufler précieusement contre ma personne. J’ignorais que j’avais cette capacité-là, qu’y a des trucs bons en moi qui lui permettent d’être comme ça. Reconnaissant à son tour. Surpris aussi, visiblement, même si ça, franchement, je comprends toujours pas pourquoi. “I care when I love.” la ferme, Birdie. Y a des limites mais il faut croire que là, situation exceptionnelle, mot exceptionnel. J’ai rien dit, juste la vérité. Je supporte, je maintiens, je cheerlead mes proches, ceux qui sont dans mon coeur, qui ont de la valeur, qui sont trop précieux pour cet univers mais qui y foncent quand même dans la poursuite de leurs rêves. C’est honorable et y a rien de plus beau pour moi que de les voir sourire, heureux et épanoui dans leurs domaines de prédilection. Donc, j’ai pas menti. Jordan va devoir s’y faire ; je pousse et j’entraîne, à défaut d’avoir aucune ambition professionnelle moi-même (voire ici, aucun rêve - quoique, j’en aurai bien un ou deux en réserve mais quand il faut me pousser moi, j’y arrive moins bien, étrangement), je le vis à travers les autres. “Thank me by being your talented fabulous ass over there. You’re the sun, the moon and the stars, okay.” Parce qu’il est brillant, Jordan, dans tous les sens du terme, qu’il vibre pour son métier qu’est sa passion et qu’il mérite ce qu’il y a de mieux ; Avril et Halsey vont très vite le découvrir. “And if you need someone to insult them, call me.” là, je peux que sourire mais c’est sincère ; j’ai rien à détruire, moi, j’ai rien du tout, à part ma tête et mon esprit et ça, croyez-le, il va falloir du temps avant de réussir à le détruire. On a déjà essayé, j’ai déjà trépassé mais je me suis toujours relevée. Alors si y a besoin de défendre mon partenaire, j’irai le faire sans aucun problème.

« You just won another photoshoot of the body part of your choice. » mmh. Il m’embrasse et moi, j’ai la tête  dans sa proposition. Mon pouce caresse sa joue, ignorante du flot qui le cisaille lui et très consciente du véritable débat qui me hante moi. C’est moi qui recule, le front contre le sien tout en m’appliquant à caresser son nez du mien dans un baiser esquimau ridicule. “Your big dreamy hands.” je vais en chercher une pour plaquer nos paumes ensemble, nos phalanges s’emmêlant alors que mon visage recule de quelques centimètres. “Or your pretty lovely face.” que je caresse ma main toujours et encore. “I know there’s insta and blablabla but it’s not the same. Surprise me.” et là, il va m’envoyer un shoot de ses pieds et je saurai pas comment le prendre, en toute honnêteté. Jordan en serait capable, j’en suis certaine. Il est aussi con que moi malgré ses airs polis et courtois - je sais ce qu’il s’y cache en dessous. “I also want to see this, je tapote la marque, ma marque dans son cou, under the California sun. And the Mexican’s.” c’est ma façon à moi de partir voyager avec lui.