C’est vraiment pas facile de vous capter avec Birdie. Vous vous envoyez des emails mais elle ne répond pas rapidement - et toi non plus. Tu as switché sur ses SMS pour trouver une heure enfin pour vous appeler. Tes journées sont bien remplies avec Talia. Tu commences à bosser seulement dans quelques jours, vous faites les touristes en attendant et tu kiffes vraiment bien. T’es clairement pas du genre à être collé à tes messages quand t’es accompagné à l’autre bout de la planète. Tu respectes bien trop Talia pour passer pour un impoli. Alors c’est quand t’es dans ta chambre d’hôtel le soir et au milieu de la nuit que tu prends le temps de répondre à l’oiseau. Ca reste complexe parce que tu t’endors ici et là vu l’heure tardive et le jet lag. Une chance - ou pas - tu ne dors pas beaucoup. Elle vient de te dire qu’elle t’appelle dans une heure et LARGE tu vas réussir à tenir cette fois. Il est presque 8h du mat’ et vous vous êtes donné rendez vous à 11h dans le lobby avec Talia. C’est des vacances, vous êtes chill. Et déformation professionnelle oblige tu te mets sur quelques mix que tu as sur ton MacBook en attendant l’appel de Birdie. T’as mis le son de ton téléphone à fond et tu as une oreille qui est « hors » de ton casque, histoire de pas le louper. Tu mets du tiens parce que tu sais combien tu arrives à te perdre dans ton travail quand tu commences. T’es même pas obligé de bosser sur ce truc, c’est pas urgent mais… ça te plait et en plus de tout, tu aimes utiliser ton temps à bon escient.

Et voilà que les premières notes de You should be sad de Halsey résonnent. Ta sonnerie. Tu sauvegardes rapidement ton travail via ton clavier et tu fermes l’écran alors que tu décroches de l’autre main. Un sourire bien large sur tes lèvres, tu te cales dans les coussins, t’allongeant de nouveau, enlevant tes lunettes de vue du nez. « Working late? I’m picturing you with glasses and a suit on, am I close? » Tu dois être trèèèès loin mais ça ne mange pas de pain de lui partager tes visions. Tu te fais rire d’être si stupide. T’es surtout très content de l’avoir à l’autre bout du fil. Tu arrêtes déjà tes conneries, reprenant plus sérieusement. « How are you? » Tu te frottes doucement les yeux parce que même si la journée est entamé et qu’il fait jour, tu n’as pas assez dormi mais c’est comme d’hab. Ton corps sait comment fonctionner de cette façon là depuis bien longtemps.

@Birdie Cadburry

Il serait inutile de nier que tu n’avais pas été un poil vexée. D’abord un coup de téléphone, ensuite Morphée, et il faut croire que cela suffit pour te sentir stupide. Stupide d’être aussi aux aguets, stupide de t’accrocher à distance, stupide d’être visiblement aussi accro et ça ne te plaît que moyennement de rester les yeux glués sur ton téléphone ou ton ordinateur en attendant un signe de sa part. Tu ne l’étouffes pas, tu te l’étais promis et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas vraiment ton genre ; mais cela n’empêche pas de t’étouffer toi-même avec son image et les souvenirs, ce qu’il t’a laissé juste avant de partir à l’autre bout du monde. Même ton trio insupportable d’ABC a remarqué que t’étais bien plus accrochée à ton téléphone que d’habitude, te demandant sans cesse avec leurs sourires sous entendus qui pouvait bien converser avec elle à des horaires pas possibles. Parce que le meilleur créneau semble être vers minuit, tu changes tes plans aux studios en fonction. Tu serais plus à l’aise de l’appeler de chez toi, t’aurais pu te foutre dans sa chemise qui te rappelerait un peu plus son odeur et t’aurais presque la sensation qu’il est avec toi. Mais non ; quand t’as dit que tu l’appelais dans une heure, ce n’est pas seulement parce que t’as été un poil vexée et que tu veux te faire un peu désirée (bon, d’accord, ça entre dans l’équation quand même), mais c’est aussi parce qu’il y a toute la batterie de préparation et ton passage - c’est un vrai travail, voyez-vous.

Heureusement qu’avec l’heure qu’il est, il n’y a pas grand monde dans les parages et tu trouves une des salles de repos vide pour t’affaler dans le canapé - Sofia va sûrement râler que tu fous en l’air ta coiffure mais t’en as rien à faire quand t’enclanches l’appel tout en croisant tes chevilles contre l’accoudoir à l’opposé de ta tête. « Working late? I’m picturing you with glasses and a suit on, am I close? » fuck, ça fait du bien. T’aurais pas imaginé que l’entendre t’aurais fait autant de bien - tu mettras la faute sur le stress qu’il t’a transmis sur ses potentiels décès dans les cieux, d’accord. “Si tu regardes la météo d’ABC sur le net, tu pourrais voir que je porte.” et ce n’est pas un costume, c’est certain, alors que tu joues automatiquement avec les pans de ta jupe. “Mais je retiens de m’affubler d’une tenue de PDG un jour pour que ton image devienne ta réalité.” avec un sourire de coin. « How are you? » mieux. “Touchée par la grâce de pouvoir enfin t’entendre.” le ton est léger mais t’en penses pas bien ; t’es niaise comme ça, shut up. “Et toi ? La conquête des anges se passe comment ?” ça fait que deux jours mais il doit bien s’en passer, des choses, en deux jours, n’est-ce pas ?

“Si tu regardes la météo d’ABC sur le net, tu pourrais voir que je porte.” Tu te mords la lèvre alors que tu jettes un coup d’oeil vers ton ordinateur posé un poil plus loin sur ton matelas. T’es déjà en train de bouger ton cul pour choper ton MacBook parce que ouais, t’as bien envie de voir ce qu’elle porte en ce moment même. “Mais je retiens de m’affubler d’une tenue de PDG un jour pour que ton image devienne ta réalité.” « Please. » Adorable. Tu sais pas si elle va réellement retenir ou même le faire un jour, mais la simple pensée qu’elle mette des efforts à prendre des notes sur ce que tu veux te procure un plaisir immense. Tu ouvres l’écran de ton ordi alors que tu demandes comment elle va.

“Touchée par la grâce de pouvoir enfin t’entendre.”
« Mowwww… Moi aussi je suis content de t’entendre. »

T’es attendri par ses mots là aussi. Il t’en faut peu on dirait Jordan. C’est pas peu ça. T’es en manque de l’oiseau, de ses mots, de ses boutades et bien d’autres choses. Tu le savais déjà car sa présence est devenue quelque chose de très commun dans ton quotidien, mais il s’avère que tu es bien plus habitué à être loin de la personne que tu aimes que tu ne le pensais. Car tes journées passent vite et tu vis tout ça sans problème. Quand bien même tu penses à l’oiseau très souvent car beaucoup de choses te font penser à elle dans bien des moments de tes journées, la suite de tes pensées est positif car elle est belle et bien en vie. Si tu veux, tu peux l’appeler et lui dire que ci et ça t’ont fait penser à elle. Spécial dédicace. Bien des raisons font que tu ne vas pas jusque là pour le moment. T'as une retenue que tu juges comme nécessaire car tu ne veux pas l'étouffer, lui faire peur. “Et toi ? La conquête des anges se passe comment ?” Tu as la page du site de ABC qui est en train de s’ouvrir sous tes yeux. « On joue les touristes de base. J’essaie de ne pas lui commenter que les salles de concerts et studios de la ville mais j’ai quand même été fangirler devant le Billboard du nouvel album de Halsey qui a été installé y’a quelques jours oups… » Dieu que tu parles Jordan. Dieu qu’on entend le sourire dans ta voix. Faut dire que y’a beaucoup de truc en ce moment dans cette ville qui sont exactement tout ce que tu aimes donc l’excitation est palpable. « Comment tu vas ? Pas trop dur tes nouvelles horaires de boulot ? » Comment tu vas Bird? Tu te répètes oui. Mais seulement parce qu’elle n’a pas répondu et que tu veux réellement savoir. Obligé de penser aux horaires quand tu vois qu’il est une heure du mat’ où elle se trouve et qu’elle a fait ces changements pour toi. Tu espères que ça en vaut la peine pour elle. Tu ne voudrais pas qu’elle se mette à mal pour toi qui en plus n’arrive pas à la choper au bon moment. Tu t’es déjà mis en tête de lui envoyer des SMS plutôt que des emails parce que c’est plus simple pour elle. La vidéo de la météo qui est en train de se lancer, tu as déconnecté ton casque pour avoir le son sur tes enceintes d'ordi. Elle peut dès à présent entendre le jingle qui se joue.

(oufit) « Please. » tu souris légèrement en remontant ton écouteur dans ton oreille ; t’as peut-être du mal avec les mails mais les écouteurs portables pour les appels, ça permet d’avoir les deux mains libres et ça, c’est une liberté que t’adores. Jordan a de la chance que tu n’as pas flingué les tenues que tu portais quand t’étais assistante d’une grande tête d’un empire ; elle avait presque réussi à te faire accepter qu’on peut être fatale même en noir mais chasser le naturel et il revient au galop. “I was born to please.” que t’affirmes ; après tout, il y a des choses dont tu n’es pas douée mais ça, c’est dans tes cordes, très largement même. Et puis, tout est bon pour rendre autrui un peu plus dingue, surtout si l’autrui en question est Jordan, n’est-ce pas. C’est une affirmation, clairement ; c’est la flamme dans ses yeux à lui que tu veux voir en ce moment, car ça te provoque un agréable palpitant que tu savoures un peu plus à chaque instant. « Mowwww… Moi aussi je suis content de t’entendre. » j’espère. Il y a une vague rassurante qui t’envahit - après tout, il n’en faut pas beaucoup pour t’inquiéter même si tu ne donnes jamais cette impression. Alors tu souris avec cette assurance au creux de toi, celle qui te murmure que non, tu ne vas pas le tuer ni même en tenir rigueur car il travaille et qu’il a le droit de dormir aussi éventuellement, tu n’as pas à lui en vouloir pour ça, c’est rien du tout.

Tes doigts jouent sur son ventre alors que Jordan raconte Los Angeles et tu fermes les yeux pour l’imaginer à son tour en te laissant bercer par sa voix. « On joue les touristes de base. J’essaie de ne pas lui commenter que les salles de concerts et studios de la ville mais j’ai quand même été fangirler devant le Billboard du nouvel album de Halsey qui a été installé y’a quelques jours oups… » Jordan doit sourire et toi, tu éclates de rire. “That’s my fangirl.” son dernier post instagram, tu l’as vu, alors tu sais qu’il ne va pas s’outrer du terme. "Ça doit être adorable. Dommage que je n’ai pas de contact avec Talia, je lui aurai demandé de te filmer pour qu’elle m’envoie tous les dossiers.” et Jordan qui fangirl doit être exceptionnel, qu’importe dans quelle partie du monde il se trouve. Et puis, tous les moyens sont bons pour se foutre d’autrui, encore plus de ton charmant partenaire qui est ton souffre douleur préféré, en proportion avec ton affection - pauvre de sa bouille.

« Comment tu vas ? Pas trop dur tes nouveaux horaires de boulot ? » tu hausses les épaules avant de te rappeler qu’il ne peut pas te voir ; il faut apprendre à parler, Birdie, tu sais le faire, pourtant. “Ce n’est pas la première fois que je fais ces créneaux-là. Tu sais que le temps n’a pas d’emprise sur moi.” qu’importe si tu dois travailler à minuit ou à midi, ça te décale juste un peu les choses dans l’espace temps sans pour autant bousculer ton existence. “Y a moins de monde à emmerder à cette heure-ci donc c’est un peu chiant mais bon… Au moins, ça me permet de t’avoir au téléphone. Je préfère te faire chier toi que le reste de la population.” t’as ton sourire de petite chieuse coincée sur les lèvres, bien fière de toi, assise sur tes propos que t’assumes parfaitement - il faut croire que le fait que Jordan soit loin t’aide à affirmer l’importance qu’il a pour toi. De toute façon, ça serait dur de prétendre le contraire sachant qu’il te manque déjà un peu trop. “En tout cas, ravie de constater que le hoodie a gardé ses pouvoirs. Told ya.”

“I was born to please.” Tu aurais bien des choses à redire sur ces mots, car si y’a une chose pour laquelle elle est née for sure, c’est faire chier le monde. Pour une raison que tu ignores, tu tolères haut la main ce comportement mais il n’en reste plus adapté pour définir l’oiseau. I love them bitches. Tu la fais rire avec ton récit de ces premiers jours qui sont toujours d’une façon ou d’une autre rythmé sur la musique. “That’s my fangirl.” Tu souris doucement à la possessivité de ses mots. That’s me. "Ça doit être adorable. Dommage que je n’ai pas de contact avec Talia, je lui aurai demandé de te filmer pour qu’elle m’envoie tous les dossiers.” Ton tour de rire.« Tu sais très bien que j’envoie moi même mes propres dossiers. Suffit de demander. » T’es awkward depuis toujours et t’en rit plus qu’autre chose depuis la moitié de ta vie à peu près. C’est toi même qui lui a raconté une de tes pires anecdotes alors si elle veut te voir en étant cute tu vas faire en sorte qu’elle ait du matériel à se mettre sous la dent.

Par contre là ce que tu veux te mettre sous la dent c’est comment se sent ton petit oiseau. “Ce n’est pas la première fois que je fais ces créneaux-là. Tu sais que le temps n’a pas d’emprise sur moi.” Tu ris de l’entendre. « Vrai. T’as bien vécu déjà. » Toujours un immense plaisir pour toi de lui ressortir son âge avancé - par rapport au tiens. “Y a moins de monde à emmerder à cette heure-ci donc c’est un peu chiant mais bon… Au moins, ça me permet de t’avoir au téléphone. Je préfère te faire chier toi que le reste de la population.” Ton sourire qui se fait SI LARGE sur ton visage. « I feel so special I love this a lot. » Et c’est la pure vérité ça s’entend que tu kiffes fort. Elle te donne tellement d’attention tu n’en reviens toujours pas d’autant, mais tu ne changerais ça pour rien au monde. Tu profites tant que ça dure.

“En tout cas, ravie de constater que le hoodie a gardé ses pouvoirs. Told ya.” Tu  as presque oublié la vidéo qui s’est lancé sur ton ordinateur. Trop occupé à sourire et profiter de sa voix dans le combiner. Mais quand elle apparait sur ton écran tu te mords doucement la lèvre. « J’ai renversé un peu de sauce curry dessus mais il tient bon. C’est dans les bons tons. » Tu utiliseras le service lessive de l’hôtel à un moment ou un autre pendant ton séjour. C’est pas ta préoccupation première, t’as encore plein de fringues propres avec toi mais surtout Birdie dans son outfit de petite fille sage sur le site ABC sous les yeux. « My god, pourquoi tu t’es jamais habillé comme ça avec moi je… » Tu quoi ? Tu sais même pas comment t’exprimer. La vérité c’est que peu importe comment elle est habillé, elle te fait toujours de l’effet. Ok, y’a des fois où c’est quand même plus fort que d’autres. Genre quand elle a une robe fluorescente qui est comme une deuxième peau. « Il fait chaud à LA. » Peut être surtout que t’es horny depuis la veille et t’as toujours pas lâché la sauce de ce côté là. Tu mets la météo en plein écran alors que tu te cales dans le lit pour mater tranquillement, déjà prêt à remettre du début quand ce sera déjà la fin. « T’es toujours au travail là ? » Une question pas innocente du tout…

« Tu sais très bien que j’envoie moi même mes propres dossiers. Suffit de demander. » tu râles en roulant des yeux à outrance. “Où est le fun à te demander ? Y en a aucun, none, niente, nada.” est-ce que t’as compris, Jordan, car elle ne peut pas être plus claire, l’oiseau chieuse que t’appelles quand même si tôt dans la journée alors que t’as sûrement bien mieux à faire en temps normal à cette heure-ci ? Le fait que ce soit sa propre personne qui envoie exclut toute surprise, tout embarras qu’il pourrait avoir que tu saches quelque chose, même s’il n’a pas honte, ne serait-ce que d’avoir cette micro lueur de surprise, Jordan te le dérobe et where’s the fun of that - je pense qu’on a capté le sujet, Birdie.

« Vrai. T’as bien vécu déjà. » tu claques ta langue contre le palais. “Fucker.” il l’a cherché, voulu et mérité celui-là. Evidemment que tu vas l’insulter, il le savait d’avance et t’es à peu près sûre d’entendre et de sentir jusqu’à ici la fierté de sa répartie à chier - c’est souvent dans ces moments-là que tu te dis qu’il n’est pas si jeune que ça, ton bambin, hein, c’est bizarre, ça. “On sait que c’est toi le papy du duo, darling.” son dos cabossé dont il se plaint, il n’a qu’à pas être aussi foutrement grand - bordel que t’aurais bien envie de le sentir autour de toi, là, maintenant. « I feel so special I love this a lot. » tu passes un ongle contre tes dents tout en haussant les sourcils, regardant sur le côté comme s’il était là, quelque part. “C’est toujours ce qu’on dit au début et après, on va venir me demander d’arrêter car c’est chiant, pénible, et blablabla.” tu le sais d’expérience, les gens n’aiment pas être emmerdés et c’est bien pour cela que tu le fais. Mais pas une seule fois Jordan ne s’en est plaint et franchement, tu pousses ta chance à l’extrême un peu plus à chaque fois ; alors là, c’est presque un moyen de tâter le terrain de son esprit pour savoir si un jour, ça pourrait potentiellement arriver. On n’est jamais trop prudent, après tout.

« J’ai renversé un peu de sauce curry dessus mais il tient bon. C’est dans les bons tons. » “Ow. Tu pourrais faire attention quand même. Oublie pas d’enlever le chocolat dessus si tu le laves.” regardez-les, on pourrait presque croire qu’ils parlent d’un vrai gamin. Même si y aurait pas de quoi à être fiers tellement que ni l’un ni l’autre n’est déjà capable de garder un sweat propre pendant trois jours - c’est de sa faute car quand tu le portais chez toi pendant des semaines, il y a eu zéro problème.

« My god, pourquoi tu t’es jamais habillé comme ça avec moi je… » ah, visiblement, il t’a écouté. “Je vois presque ta bave jusqu’ici. Je dois rajouter ça aussi sur la liste ?” que tu demandes innocentement, caressant ta jupe car mine de rien, Simon réussit à ne pas te faire porter tant de noir et t’apprécie bien de pouvoir être un minimum libre de tes mouvements. « Il fait chaud à LA. » “Oh j’imagine. L’été, la canicule, tout ça tout ça.” LA est bien réputé pour être bouillant en cette période de l’année mais tu te plais à croire que s’il te dit ça maintenant, ça n’a rien avoir avec la température de la nature, mais plus la sienne. « T’es toujours au travail là ? » ton sourire grandissant, tu te mords le doigt en battant légèrement le bout de tes pieds l’un contre l’autre. “Yup. Mais je me suis isolée. Pas compliqué de trouver une pièce vide à cette heure-ci.” t’es dévouée comme ça, après tout. “Et je pense être tranquille pour un moment.” que tu poses ici tranquillement l’air de rien. C’est beaucoup d’attente, ton travail, après tout. Heureusement que t’as Jordan qui va pouvoir faire un peu accéléré le temps, au moins maintenant. “Tu sais tout et je sais rien. Dis-moi que tu profites de la terrasse pour le petit dej au moins. Dis moi que t’as au moins une terrasse.” tu laisses quelques secondes défilées, le temps que ton cerveau s’imagine toutes les situations, toutes les images possibles avant que le sourire de coin s’élargit. “Ou t’es encore au lit ? Il est quelle heure, au faites ?” tu veux juste savoir où il est. L’imaginer un peu mieux quand tu fermeras tes paupières et soupirer parce qu’il n'apparaîtra pas à côté dans les secondes à venir.

“Où est le fun à te demander ? Y en a aucun, none, niente, nada.” Le fun c’est justement de la frustrer mais tu ne vas pas le dire à voix haute. Elle doit déjà savoir au fond. Elle commence à te connaître la miss. “Fucker.” Keep going.  Parce que weirdly enough tu aimes bien trop entendre des insultes de ses lèvres. Surtout quand elles sont en fait des petits mots doux au fond. Tu le sais. Elle sait aussi. “On sait que c’est toi le papy du duo, darling.” Elle te fait rire avec ses conneries. Surtout que tu ne vois pas DU TOUT à quoi elle fait référence. I pretend I do not see it.

“C’est toujours ce qu’on dit au début et après, on va venir me demander d’arrêter car c’est chiant, pénible, et blablabla.” Tu hausses les sourcils en l’entendant dire au début.« T’as l’air de t’y connaître. » Ce qui te surprend plutôt beaucoup parce que s’il y a une chose que tu as retenu de Birdie, c’est qu’elle ne fait pas dans les dates. Tu ne lui as jamais demandé à propos de ses relations passées alors qu’à l’inverse, elle sait beaucoup sur toi et Rosa. C’était ta seule relation, c’est bien plus simple pour elle niveau informations à retenir. Should I ask? Vaut mieux pas. Elle a dû comprendre que tu te poses des questions vu la réponse que tu lui as donné. « Mais je trouverai jamais ça pénible et chiant… » T’as été si rarement le centre d’intérêt de personnes tout le long de ton enfance et adolescence, t’étais celui qui était mis de côté. Jamais tu ne te lasseras de si jolies choses dites à ton égard. Tu as comme l’impression que du fait de votre distance, vous allez être mené à vous découvrir un peu plus l’un l’autre. Comme tu lui as déjà parlé de tes frères et soeurs. Parler d'eux, mentionner ton père, c’était une première.

“Ow. Tu pourrais faire attention quand même. Oublie pas d’enlever le chocolat dessus si tu le laves.” Elle est totalement adorable à prendre autant soin de ce hoodie là précisément. Toutes mes fringues ouais. Toutes celles qu’elle te pique. All of them if she could. Oui. Bon. Il n’empêche que là c’est ses fringues à elle qui te font réagir. Tes yeux sur l’écran de ton ordi, tu kiffes avoir un visuel. “Je vois presque ta bave jusqu’ici. Je dois rajouter ça aussi sur la liste ?” La liste? « Je sais plus c’est quoi la liste mais oui. » Peut être que t’es fatigué, peut être que t’es horny, peut être que t’as juste pas de mémoire - yep - mais tu n’es pas là pour la contrarier quand tu la vois comme ça sous tes yeux. Alors tu dis oui. T’es docile. Step on me Bird. You wish. “Oh j’imagine. L’été, la canicule, tout ça tout ça.” Elle n’est pas dupe une seule seconde et ce n’était pas le but de la manoeuvre. Mais est-ce qu’elle se trouve dans un endroit assez isolé pour éventuellement partir sur des trucs… Not safe for work - oups. “Yup. Mais je me suis isolée. Pas compliqué de trouver une pièce vide à cette heure-ci.” Tu te mords la lèvre en l’entendant. “Tu sais tout et je sais rien. Dis-moi que tu profites de la terrasse pour le petit dej au moins. Dis moi que t’as au moins une terrasse.” Mais elle n’a pas l’air de vouloir aller dans la direction de son entrejambe alors que tu venais tout juste de poser ta main sur ton short, là.

“Ou t’es encore au lit ? Il est quelle heure, au faites ?” Mais elle t’attendrit avec toutes ces questions et tu enlèves ta main alors que tu refermes ton écran une fois la vidéo jouée une fois dans son intégralité. T’es juste profondément heureux qu’elle veuille passer du temps au téléphone avec toi à en savoir plus sur ton séjour tout en étant enfermée dans une pièce vide à son travail. Tu te recales dans le lit après avoir mis le son en haut parleur pour arrêter de tenir l’appareil à ton oreille. « Il est… » Tu regardes l’écran de ton téléphone. « Bientôt neuf heure le matin et… attend je t’envoie une photo de la vue depuis ma chambre d’hôtel. » Tu n’as pas besoin de le faire en direct parce que tu as déjà pris des photos la veille. « Je suis encore dans le lit ouais. » La photo qui vient de s’envoyer.

My Britney       

« D’autres question monsieur l’inspecteur ? » Un sourire en coin sur tes lèvres. « Even tho you didn’t reply to my very first question. How are you? Does it mean you’re not fine? I shouldn’t ask? » Plus tu parles là, plus tu regrettes au fur et à mesure. « You can tell me you know… Whatever the answer is. Cos no answer is getting me worried. » Jordan. On vient de dire que tu regrettais et tu vas juste un peu plus loin de ce côté là. Mais ouais. Tu commences à cogiter et tu veux pas qu’elle soit mal, peu importe la raison de cela. Même si tu aimerais ne pas être l’objet de son humeur éventuellement sombre. C'est la première fois que vous discutez depuis que t'es parti et tu sais très bien les choses que tu as dit - fait comprendre - à l'oiseau avant de filer. Oui, tu es totalement en train de te faire mille films sur pourquoi elle serait pas bien.

« T’as l’air de t’y connaître. » “Je suis blonde mais pas conne.” t’as conscience de ne pas être un cadeau du ciel et tu ne parles pas que romantiquement parlant. Des disputes ont assez éclaté dans ta vie parce que t’es impatiente ou capricieuse ou pénible ou impulsive. Ou le tout à la fois. Tu n’es pas stupide et tu préfères prévoir les devants même au final, on ne sait jamais. « Mais je trouverai jamais ça pénible et chiant… » ça, c’est ce que tu dis là. Mais Jordan t’a dit qu’il avait une boule de cristal, lui. Jordan t’a dit qu’il peut prévoir d’être toujours dans ta vie dans six mois, lui. Aie plus confiance en lui qu’en toi car il est visiblement plus fiable que toi. « Je sais plus c’est quoi la liste mais oui. » tu roules des yeux en secouant la tête. “Je vais l’appeler “The Fantaisies”.” tu bouges tes mains dans les airs comme si tu le plaçais sur une façade, telle une enseigne lumineuse qui te guidera pour savoir quoi faire pour rendre ta précieuse tête blonde toujours aussi dingue. Tu n’es pas compliquée, il ne suffit pas de pas grand-chose pour te satisfaire et être désirée fait partie de ces choses-là, bien avant celles d’être appréciée, aimée ou détestée.  

« Il est… Bientôt neuf heure le matin et… attend je t’envoie une photo de la vue depuis ma chambre d’hôtel. » et quelle vue - I still prefer his ass. “Well, that looks kinda cool. Typiquement américain. Comme dans les films.” avec le drapeau américain où il aurait oublié qu’il était en terrain conquis, juste pour être sûr, cute. Tu n’as jamais autant regretté de ne pas pouvoir observer et admirer un lever de soleil sur la mer - t’es niaise - don’t care. « Je suis encore dans le lit ouais. » oh. « D’autres questions monsieur l’inspecteur ? » c’est toi qui te mords la lèvre avec ce léger sourire qui veut apparaître, signe que t’aurais bien d’autres questions, en effet. “Naked ? Still horny ? Hungry ?” il fait chaud à LA. Il faut bien trouver un moyen même à distance de maintenir la chaleur après tout. Quand tu fermes les yeux, c’est sa forme fine et longue que tu vois dans les draps et tu soupires car sous tes paupières, il n’a rien sur lui, obviously.

« Even tho you didn’t reply to my very first question. How are you? Does it mean you’re not fine? I shouldn’t ask? » okay, là, tu fronces les sourcils, juste un peu, sans pour autant ressentir de la contrariété. « You can tell me you know… Whatever the answer is. Cos no answer is getting me worried. » tu ne t’attendais pas qu’il veuille que tu répondes vraiment à cette question. Celle-là même qui n’est que routinière et dont la plupart des gens s’en foutent totalement de la réponse. Mais pas Jordan, apparemment - il faut toujours qu’il ne fasse rien comme tout le monde et après on dit que c’est toi l’originale, hein. “J’imaginais pas que ça te tenait à coeur que je réponde à ça. C’est souvent une question rétorique qu’on esquive à chaque fois parce que qui veut réellement la réponse, mmh ?” Jordan apparently. T’es assez touchée qu’il s’inquiète à ce point même si y a pas lieu d’être. I’m meaning something - après ce qu’il t’a dit quand il est parti, comment peux-tu croire l’inverse ? “Don’t worry for me. I’m fine.” ça, c’est pas une réponse automatique ? Essaie de faire mieux que ça, que tu songes en passant un doigt dans une mèche. “Tu ne t’attendais pas que je tombe en dépression parce que t’es parti, quand même ?” c’est pas ce que j’appelle “faire mieux”, Birdie. Même si tu souris en disant ça, car c’est de l’humour et que t’es pas encore désespérée à ce point- “Même si j’aimerai bien être en train de t’embrasser devant cette vue au lieu d’être seule, isolée, au travail en plein milieu de la nuit dans une ville morte.” non, t’exagères, Brisbane ne s’arrête jamais vraiment, il y a des lumières, un peu de voiture mais ça ne te suffit pas, il faut croire. “Donc, pour résumé, je vais bien, je suis pas en dépression mais j’ai égoïstement hâte que tu reviennes alors que c’est que le début.” voilà, ça devrait le satisfaire, non ? “D’autres questions monsieur l’inspecteur ?” que t’imites grossièrement comme la saloperie que t’es, en reprenant ton sourire que t’avais un peu foutu en placard ces derniers instants.

“Je suis blonde mais pas conne.” Elle et met quand même certains mots dans la bouche mais tu prends soin de lui dire que tu n’es pas comme ça toi. Tu prends note qu’elle est bien pessimiste pour la suite. Tu gardes surtout en tête la suite et toute l’époque où il n’y avait absolument aucune mention de futur éventuel entre vous. Ce qui fait que ces quelques mots finissent par être du positif dans ta tête. T'as vraiment ce don de trouver le bon dans toutes les situations. Would be dead years ago otherwise. True.

“Je vais l’appeler “The Fantaisies”.”
« Okay. I like that list. »

Tu sais pas ce qu’elle y a déjà de noté mais t’es sûr que tout ce qui l’y contient est parfait. Tu sais aussi qu’il vaut mieux pas trop parler à propos de cette liste alors que ça ne fait que quelques jours que tu es parti. Ça ferait beaucoup de frustration à contenir pour encore quelques semaines.

“Well, that looks kinda cool. Typiquement américain. Comme dans les films.”
« Ouais… Le drapeau me fait beaucoup rire. »

Car c’est aussi ce que tu penses quand tu vois ça. Le drapeau surtout ça te fait grincer des dents. Faut qu’ils chill ces américains des fois. Ils ne sont pas un si bel exemple, ils ne sont pas non plus le centre du monde. Debatable. “Naked ? Still horny ? Hungry ?” Ah. Voilà une direction qui te plaît bien plus que celle que tu prends - comme un con. Nah. I’m concerned. Oui. Bon. D’accord. “J’imaginais pas que ça te tenait à coeur que je réponde à ça. C’est souvent une question rétorique qu’on esquive à chaque fois parce que qui veut réellement la réponse, mmh ?” Bon. Elle n’a pas tort mais tu l’as posé deux fois - même trois - et à ton avis ça prouve que tu veux une véritable réponse non ? Faut formuler autrement peut être ? Surely. “Don’t worry for me. I’m fine.” Definitely. Parce que cette réponse qu’elle te donne c’est de la merde. “Tu ne t’attendais pas que je tombe en dépression parce que t’es parti, quand même ?” Elle répond toujours pas. Damn Bird. “Même si j’aimerai bien être en train de t’embrasser devant cette vue au lieu d’être seule, isolée, au travail en plein milieu de la nuit dans une ville morte.” Elle répond toujours pas. “Donc, pour résumé, je vais bien, je suis pas en dépression mais j’ai égoïstement hâte que tu reviennes alors que c’est que le début.” Peut être qu’elle se rattrape avec une réponse qui vaut enfin un petit peu quelque chose à ton avis.

“D’autres questions monsieur l’inspecteur ?”
« You know I usually don’t ask because I just can tell. »

Quand elle est sous tes yeux, quand tu peux la toucher, voir son air, son langage corporel. Son corps, ses gestes, ses regards parlent pour elle. Heureusement d’ailleurs parce que tu aurais tellement moins de réponses sinon. « Just by hearing your voice and it’s late, you might be tired and shit, I don’t trust it to be accurate so I’m asking you but… » But I get it you don’t like that question and I will avoid it if I can from now on. Parce que pas sûr que tu puisses réellement car son humeur t’importe réellement. Qu’il soit lié à toi ou pas. Tu essayeras de l’appeler à une heure différente afin d’avoir un autre son de cloche de sa part éventuellement. Tu n’aimes pas qu’elle esquive cette simple question. Ca sous entend bien plus qu’elle ne le pense à ton avis. Voilà t'es en train de t'inquiéter. T'as pas fini de t'inquiéter pour elle Jordan. C'est de Birdie qu'on parle. I wish I could protect her from everything. Mais tu n'es pas superman, calm yo tits. « Anyway, I’m happy you’re alright and I’m in shorts only, a lot of skin is showing. I wish your teeth were somewhere nearby. » Tu dévies doucement de tes mots précédents qui étaient bien trop sérieux. T’es pas là pour lui faire la moral, c’est pas ce que tu faisais. Tu voulais juste qu’elle comprenne ta façon de voir les choses. « I know how you love to penetrate my mind so if you have more questions… shout. » Nouvelle tentative de déviation plus importante car c'est un point qui titille souvent l'oiseau et dans le bon sens. « T’as pas encore utilisé le coupon du Ted Talk. » Ca t’étonne toujours ça d’ailleurs. Car tu ne disais pas ça à la légère. Sûrement parce que quand vous êtes ensemble vous arrivez bien vite à vous distraire sur des choses moins sérieuses alors que là parler c’est le seul truc que vous pouvez réellement faire. Echanger. Communiquer ouvertement. Not sure she likes this much tho.

« Okay. I like that list. » il va l’aimer et tu vas la lui faire aimer, c’est certain. T’as noté des trucs ici et là, de ta cabosse à tes carnets - Jordan apparaissant de plus en plus sur tes lignes, dans tes mots, à l’instar de tes pensées qui essaient de ne pas se larmoyer trop longtemps sur l’éloignement. And his words. Il y a aussi ses mots qu’il n’a pas dit mais qu’il a dit dans un certain sens, ceux-là même t’entraînant dans des émotions multiples que tu ne serais vraiment définir ; alors tu fais tout pour ne pas y penser, presque fermer les yeux dessus, ce qui est totalement absurde car on n’oublie pas, on n’efface pas ce genre de mots. « Ouais… Le drapeau me fait beaucoup rire. » tu rigoles doucement. “Tu m’étonnes. Ils ont le sens de l’extrême.” toujours à se croire les sauveurs de l’humanité et blablabla, quelles foutaises. Mais n’empêche que t’aurais bien aimé être avec Jordan quand même. “Tu vas devoir supporter leur fête de l’indépendance, en plus, quel enfer.” alors que toi, tu visualises toutes ces fêtes qu’il va y avoir et t’as la moue triste car les fêtes, c’est votre credo, c’est votre truc, et t'as l'impression que vous manquez quelque chose.

« You know I usually don’t ask because I just can tell. »
“What do you expect me to say, Jordan ?” tu te mords la joue. Il serait là que t'aurais plongé tes doigts entre ses mèches. Tu l'aurais embrassé avant de lui assurer que ça va. T'aurais écumé de tes lippes chaque parcelle de son visage jusqu'à ce que la contrariété ou le souci ou les mauvaises ondes qui le possèdent disparaissent entièrement. Tu ne comprends pas pourquoi il en fait un tel étalage. Pourquoi ça a l’air aussi important. Même si ça te touche à sa mesure car quelqu’un insiste sur ce point, c’est que c’est important. Ton bien-être, ton état lui importent. Comment tu vas compte. Il te fait comprendre qu’il est là si t’as besoin, ou pas d’ailleurs. Il est peut-être ailleurs, loin, à distance, mais à défaut de ne pas pouvoir apporter ses gestes, il utilise ses mots pour te faire percer le message ; ce n’est pas la première fois que t’as un proche aussi loin, mais c’est sûrement la première fois que t’as le coeur qui se serre autant de réaliser tout ça. « Just by hearing your voice and it’s late, you might be tired and shit, I don’t trust it to be accurate so I’m asking you but… » but ? “You know I sleep during the day, right ?” tu passes une main sur ton front pour le masser, reprenant une inspiration sans savoir qu’il t’avait rendu complètement molle avec ses mots et ses attentions. He’s too good for me. D’une bienveillance rare, d’une intention incroyable, he deserves better ; il est tellement bon et précieux que t’as peur que tes propre paroles viennent scinder les siens dans un ton tranchant et piquant. Car t’es frustrée de ne pas comprendre ce qu’il veut. Ce qu’il cherche. T’as réussi à vivre toutes ces années sans ses sollicitudes ; même si ça semble plus dur maintenant, tu ne t’avoueras pas vaincu de sitôt.

« Anyway, I’m happy you’re alright and I’m in shorts only, a lot of skin is showing. I wish your teethes were somewhere nearby. » “But what, Jordan ?” Même si l’image de sa forme au milieu du lit qu’il t’a montré te revient en tête, que tu retournes même chercher dans tes mails pour que ça se rapproche de la réalité, tu ne peux pas laisser filer son interrogation d’avant. Est-ce qu’il regrette d’avoir mimé ce qu’il n’a pas dit ? Est-ce qu’il veut les reprendre ? Est-ce qu’il veut essayer de voir comment t’en as réagi ? Comme si tu allais lui dire que t’en avais peur. Tu te dis qu’il a dit ça sous le coup de l’émotion. Vous avez été de vraies bulles d’émotions les dernières heures avant qu’il parte, ce n’est pas forcément à prendre au sérieux - tu doutes, tu optempères, tu questionnes, mais silencieusement. Cela ne va pas t’aider, Birdie. T’as trois semaines pour établir ta réalité. Tu ne vas pas lui dire que tu fais tout pour ne pas penser à ça. Que t’as noirci des pages autour de lui. Qu’il te manque, cet idiot - ça, il n’a pas besoin que tu lui dises pour qu’il le sache, pas vrai ? “I wish I could eat you right now.” la distraction qui est toujours la bienvenue car comme d’habitude, Jordan réussit à te couper la voix comme personne. Il s’inquiète pour de vrai, il demande sincèrement et toi, t’es presque en train de t’en insurger ; mais quand il s’échappe pour dormir ou travailler, tu râles aussi. Fix your shit, girl.

« I know how you love to penetrate my mind so if you have more questions… shout. » la main dérive de ton front à tes yeux jusqu’à finir par se poser sous ta mâchoire, les paupières ouvertes contre le plafond, de surprise. « T’as pas encore utilisé le coupon du Ted Talk. » il t’offre une perche, une belle perche, Birdie. Et pour une fois, tu réfléchis. Tu n’essaie pas de le (te) distraire avec autre chose. Finalement, la distance n’est pas si néfaste. Il t’a parlé de sa famille - toi qui croyais qu’il n’avait que Maria. “Tu me prends de court, là.” t’as le rire un peu nerveux qui va avec parce que c’est toujours quand on demande que le cerveau et ses questions se font la malle. “How about… You tell me what you think I’m allowed to know.” voilà un bon compromis ; tu ne lui imposes rien mais tout en l’incitant à se confier. C’est solide, ça, non ? “Et je parle pas d’anecdotes comme celle que j’ai eu avec Jeremy.” genre avec Trent. Ce n’est pas le genre d’informations que t’as envie de savoir. “Quelque chose de réel.” t’insistes là-dessus car tu ne veux pas qu’il te bullshit. Même si des deux, c’est souvent toi qui le fait, autant en avoir conscience dès maintenant. De toute façon, ce n’est pas comme si tu as tant de choses à raconter. He seems to have a more complicated story than mine.

“Tu m’étonnes. Ils ont le sens de l’extrême.” Vous pensez la même chose sur le sujet. T’aimes pouvoir cracher avec elle sur certains trucs et pas l’un sur l’autre comme vous faites souvent for fun. “Tu vas devoir supporter leur fête de l’indépendance, en plus, quel enfer.” Tu hausses les sourcils. « Oh merde. C’est demain. » Tu te disais bien qu’il y avait beaucoup de drapeau quand vous vous êtes baladé la veille mais ça t’a pas choqué plus que ça non plus connaissant l’égo si immense des américains.

“What do you expect me to say, Jordan ?” Tu fermes les yeux. T’as l’impression que t’es en train de toucher une corde très sensible vu les mots qu’elle t’envoie. Tu voulais juste savoir comment elle allait. Tu prends sur toi de ne pas attiser plus. C’est pas du tout le but de ce coup de fil. Just wanted to know how she was god dammit.

“You know I sleep during the day, right ?”
« I didn’t know. »

Parce que vous avez beau avoir passé quelques semaines collés l’un à l’autre, tu as aussi ton boulot de ton côté et tu ne fais pas attention à tout quand t’es occupé. Elle n’avait pas non plus ces horaires là à ce moment là. Tu tentes de changer de sujet parce que tu sens que y’a grandement besoin. “But what, Jordan ?” Mais elle ne laisse pas celle ci filer. « But I get it you don’t like that question. » Please. Don’t push it. “I wish I could eat you right now.” Thank you. Te disputer avec elle irl c’est une chose, te disputer depuis l’autre bout de la planète alors que tu voulais savoir comment elle va, ça te semble au dessus de tes forces. Surtout que t’es en train de jeter un oeil à l’heure qui tourne. Dans deux heures tu retrouves Talia. Faut que tu prennes une douche et que tu t’habilles entre temps. Tu sais que tu peux faire tout ça en restant au téléphone avec l’oiseau, car tu arrives à retourner sur une pente bien moins glissante. T'es aussi confiant en votre capacité à rester deux heures au téléphone sans même vous en rendre compte. Tu pianotes du coup sur ton écran pour mettre une alarme à 10h30.

“Tu me prends de court, là.” Wish I could take you full stop. Tu gardes ce commentaire pour toi néanmoins. Tu l’entends qui prend ta demande au sérieux et tu ne veux pas l’entrainer vers autre chose quand peut être ça peut déboucher sur plus de communication et compréhension entre vous. Le ton reste assez sérieux. Tu sais quand même pas si c’est la meilleure des idées mais apparemment c’est quand même là que vous allez. “How about… You tell me what you think I’m allowed to know.” Hmmm. “Et je parle pas d’anecdotes comme celle que j’ai eu avec Jeremy.” Hmmm. “Quelque chose de réel.” Hmmm. Parce que t’es tout de même en train de réfléchir.

« You’re allowed to know anything. I won’t lie to you. » T’as confiance en le respect et le non jugement de sa part. T’as confiance qu’elle garde ça pour elle. Mais voilà que c'est ton tour de te passer la main sur le front parce que damn, y’a un champ si large de chose que tu pourrais lui dire. Faut que tu choisisses. « My middle name Ashley, is my mum’s name. » Somehow, ce fut comme une évidence que tu commences par parler de ta mère. Elle est celle qui t’a donné la vie après tout. « Elle est morte en me mettant au monde. » Tu te pinces les lèvres parce que autant tu viens de lui dire qu’elle peut tout savoir, autant t’as l’impression de overshare. Tu parles tellement de ça à personne. Ça te fait bizarre, même si t’as pas honte c’est juste… hors du commun, mais rien n'est commun avec Birdie de toute façon.  « A nice and subtle gesture from my father that reminds me everyday that it’s my fault she died. » Tu détestes tellement avoir l’air d’un petit caliméro. Tu n’as pas envie que Birdie change sa façon de te voir. « I know it’s not really my fault. But you know… it still feels like it. » Parce que t’as énormément travailler là dessus avec ton psy depuis des années et des années. « Does that sound real enough ? » Tu te grattes le front, t’es légèrement gêné, avant de reprendre. « I feel like a fool. » T’es pas à l’aise, ça s’entend. Tu lui dis même ouvertement avec ces derniers mots là, histoire qu'elle comprenne bien que tu parles, mais c'est pas facile pour autant. Il n'empêche que tu as tenu ta parole, tu as dit un truc important à tes yeux. Surtout que Birdie sait très bien qu’à présent tu revendiques largement ton deuxième prénom. Tu assumes totalement. Tu essaies de rendre fier ta mère dans sa tombe en l’affichant dans ton nom d’artiste et dans ta boîte mail personnelle pour ne citer que ça.

« Oh merde. C’est demain. »
“Just own the night like the 4th of July 'cause, baby, you're a firework.” tu t’amuses à ses dépens, clairement, car il a voulu de l’américain, il va en voir et en bouffer, de l’américain. T’espères qu’il en abusera pas trop non plus mais ça, c’est une chose non dite, non évoquée, qu’il a pensé mais que t’as pas assimilé donc les cartes sont toujours de mise, chacun étant libre même si clairement, la liberté a un prix aléatoire avec le temps.

« I didn’t know. » là, tu ne peux pas t’empêcher de balancer un léger rire tout en secouant la tête, presque par dépit, désabusée mais toujours le sourire aux lèvres car il est unbelievable. “Je suis pas surhumaine. Même ma petite personne a besoin de repos. Ce qui est une perte de temps totale. Une activité beaucoup moins attrayante sans toi.” t’as pas le confort et le réconfort de ses bras autour, de son torse t’engloutissant, de ses jambres contre les tiennes, de ses baisers sur le sommet de ton crâne, de sa respiration, des battements de son coeur, y a rien de tout ça et c’est dur car ça fait longtemps que tu ne t’es pas endormie seule et ça- ça, c’est difficile. C’est peut-être ce qu’il voulait savoir en te demandant comment t’allais, maintenant que t’y penses. Les petits détails auxquels tu ne penses pas parce qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat ; t’es une grande fille, tu peux survivre trois semaines sans qu’on te tienne la main. But still. « But I get it you don’t like that question. » “I don’t-” oh voilà que tu t’y mets, à ne pas finir tes phrases et laisse planer le doute. Tu te mords la langue cette fois tout en fermant les yeux. Il a la voix de celui qui ne veut pas pousser la conversation plus loin donc tu laisses le débat pour savoir si cette question est pertinante ou pas pour plus tard. Ou jamais. Qu’importe. T’as pas envie de te disputer. Encore moins avec lui. T’aurais bien aimé lui faire comprendre que la question ne te dérange pas mais tu ne captes pas pourquoi il ne peut pas accepter ta réponse. Un truc qui te dépasse mais au final, mieux vaut ne pas s’y apesantir parce que le cerveau va trop cogiter et se cogner et il n’est même pas là pour voir tes putains d’yeux que ça va. Tu décrètes donc que ce n’est pas ton souci s’il ne veut pas te croire sur ça. Si Jordan veut élaborer, il pourra le faire. La prochaine fois, tu te dis qu’il faudrait tenter la visio ; au moins, il aura la preuve en réel.

« You’re allowed to know anything. I won’t lie to you. » et ça, messieurs et dames, c’est une grosse responsabilité qu’il est en train de foutre sur tes épaules. Tu n’aurais pas pensé que Jordan serait aussi transparent - mais encore une fois, quand ne l’est-il pas ? Tu te redresses un peu plus contre l’accoudoir car tu sens qu’il va déballer quelque chose. Tu le sens d’ici et tu tripotes tes doigts d’anticipation. Ce qui concerne l’histoire de Jordan te prend de plus en plus à coeur, gardant tes yeux clos juste pour se laisser bercer par sa voix. « My middle name Ashley, is my mum’s name. » “I was wondering.” que tu dis avec un sourire flânant sur tes lèvres. Les deuxièmes prénoms ont souvent du sens - celui de Jordan a une histoire visiblement plus sérieuse que le tien, cela ne surprendra personne. « Elle est morte en me mettant au monde. » tu perds ton sourire, naturellement, évidemment ; est-ce que c’est le genre de choses qui arrivent toujours à cette époque ? Visiblement oui. « A nice and subtle gesture from my father that reminds me everyday that it’s my fault she died. » ta mâchoire se crispe légèrement alors que tes doigts arrêtent de se chevaucher et de se battre entre eux. « I know it’s not really my fault. But you know… it still feels like it. » qu’est-ce que t’es censée lui dire, là ? Y a rien qu’il n’a pas entendu, il suit une (plusieurs ?) thérapie et il est lucide, Jordan. Il n’est pas stupide, il n’a pas besoin de tes mots, juste de tes oreilles - god I wish I could give him my arms too. « Does that sound real enough ? » I think I’m crying a bit. Tes bras t’encerclent toi-même à défaut de pas l’avoir là et t’as jamais autant détesté la distance. « I feel like a fool. » “You’re not.” comment il peut l’être ? “J’aurai tellement envie de te prendre dans mes bras.” I’m good at giving him my body. Tu prends une nouvelle inspiration tout en regardant le plafond. “Sounds too real.” tu passes ta langue sur tes lèvres. “Mon deuxième prénom est Olive car ma mère en mangeait à outrance quand elle était enceinte de moi. L’ironie veut que je déteste les olives.” il t’en donne, tu lui en donnes un peu ; c’est pas le même créneau, c’est plus léger, ça peut au moins le détendre de son côté du monde, voire même lui donner le sourire. Tu ne veux pas qu’il se sente stupide ; il est tout l’inverse. “You’re allowed to ask me stuff too, you know. All fair and square. Even tho I’m terrible at it - pretend to be shocked for one second, please.” parler de toi réellement n’est pas ton fort. Tu n’es pas comme Jordan qui a l’air d’avoir écumé les recoins de chaque problème pour y trouver une solution, ou au moins une positivité ; toi, t’as la tête dans le sable. Et tu te persuades que ta vie a toujours été sans problème majeur. A un ou deux détails près. Mais si Jordan donne, il serait légitime de faire pareil. Même s’il a intérêt de poser des questions car toute seule, tu risques véritablement de te noyer et de ne pas savoir quoi dire.

“Just own the night like the 4th of July 'cause, baby, you're a firework.”
« Come on show ‘em what you’re worth… »

Parce que oui, tu connais toutes les paroles de celle ci aussi. Un beau sourire sur tes lèvres comme à chaque fois qu’elle chante et que tu la suis. C’est un sentiment qui te rempli tellement de joie car c’est un moment que vous partagez qui est irrévocablement pure à tes yeux. Les duos en musique avec Birdie, ça veut dire plus que ça n’en a l’air dans ton coeur.

“Je suis pas surhumaine. Même ma petite personne a besoin de repos. Ce qui est une perte de temps totale. Une activité beaucoup moins attrayante sans toi.” Tu roules les yeux parce qu’elle te prend un peu pour quelqu’un de stupide avec ces explications. Tu es incapable de faire des siestes, de dormir dans la journée. Et il n’est pas rare que tu travailles à pas d’heures comme elle là, mais sans repos conséquant préalable. C’est toujours compliqué pour toi de choper cinq ou six heures de sommeil par jours. I’m stupid, thanks for pointing it out so well. “I don’t-” Bird… Mais elle s’arrête dans sa phrase et tu ne vas pas l’encourager à finir sa phrase contrairement à elle. T’as compris elle prend la mouche vite pour pas grand chose à ton avis. Toi aussi si on en croit ton état par rapport à sa phrase précédente. Y’a quelque chose vis à vis de l'oiseau et ta question simple qui t’échappe et t’as pas envie d’avoir le fin mot de l’histoire à ce moment précis. C’est pas les bonnes conditions pour avoir une conversation aussi délicate. Tout comme tu vas vite oublier son rire juste avant qui t’as piqué. Tu as besoin de pouvoir la cajoler pour te faire pardonner aussitôt, pour la garder emprisonnée dans tes bras alors qu'elle fera la gueule. T'as bien trop peur qu'elle raccroche sans préavis et que ça ruine toute ta journée. Birdie est imprévisible.

Par contre balancer des infos sur toi apparemment t’as décidé que c’était le bon moment. Tu lui parles de ton deuxième prénom. “I was wondering.” Parler de toi c’est bien plus facile que de supposer des trucs sur elle qui te reviennent en plein visage après. Yup ça pique toujours. Mais vu comme tu te sens stupide après ton récit tu te dis que c’est juste la continuité. T’es vraiment stupide Jordan en fait. Elle a raison. “You’re not.” Ah. Ou pas. Ça te fait du bien de l’entendre dire ça et vu l’émotion qui te parcours là, t’as déjà oublié la piqûre d’un poil plus tôt. “J’aurai tellement envie de te prendre dans mes bras.” Hmmm. Tu préfères qu’elle ne puisse pas. Ca te donnerait l’impression d’être un pauvre petit alors que tu gères la vie. Tu gérais pendant toutes ces années déjà avant que Birdie n'entre dans le paysage. “Sounds too real.” You asked for it. Mais t’es content de voir que t’as répondu correctement à sa demande. En fin de compte t’es pas stupide Jordan.

“Mon deuxième prénom est Olive…” Tes yeux qui s’ouvrent plus grand de l’entendre enchaîner de cette façon là. “… car ma mère en mangeait à outrance quand elle était enceinte de moi. L’ironie veut que je déteste les olives.” Tu souris doucement, t’es tellement touché qu’elle renvoie la faveur comme ça, en utilisant la même anecdote de son côté. Tu ne connaissais pas son deuxième prénom même s’il y a un très long temps, tu avais les yeux sur sa carte d’identité. Rien n’était important, t’as pas imprimé. Ton cerveau est magique comme ça. « Tu rigoles ? Les olives c’est un des rares trucs que j’aime. » Quand tu dis rare c’est dans la tranche des trucs salés, parce qu’en ce qui concerne le sucré tu bouffes tout sans problèmes. Faut juste que tu y penses.

“You’re allowed to ask me stuff too, you know. All fair and square. Even tho I’m terrible at it - pretend to be shocked for one second, please.” Ton sourire se fait siiiii large sur tes lèvres. « I am really shocked and I’m not pretending. » T'es choqué qu'elle te laisse cette opportunité si naturellement. Tu te sens mieux d’un coup. La façon dont elle a réagit et vraiment, tu ne lui diras certainement pas, mais c’est plus simple de parler de ça en travers d’un téléphone.  « So I’ve got ask you questions but you don’t, okay okay I see you make your own rules… Let me think. » Tu ne le prends pas mal le moins du monde tu sais que Birdie est unique et ne veut rien comme tout le monde. Tu veux lui montrer que tu sais et tu n'es pas dérangé. Et oui tu vas y aller au pluriel dans les questions, histoire qu’elle pioche ce qui lui plaît dans le tas. Tu ne sais pas si elle répondrait réellement à tout. Tu n’as pas envie de la mettre mal à l’aise. « When is your birthday? » Une autre information que tu aurais pu lire sur sa carte d’identité à l’époque mais t’as même pas regardé. Tu t’en foutais très clairement. T’es halluciné de te rendre compte comme les choses ont changé depuis ce jour là. « What’s your favorite thing about me…? » Cette deuxième question qui se termine presque dans un murmure. Ton coeur qui bat plus vite. Tellement que tu t'arrêtes qu'à deux question au final. For a start. Et c'est un bon début effectivement Jordan.

« Come on show ‘em what you’re worth… » ça devrait être à toi de lui chantonner ça aussi parce que c’est lui qui est là-bas à montrer ce qu’il vaut. Mais ce n’est pas sa première fois - ça ne sera pas sa dernière non plus - cela n’empêche pas ton coeur se gonfler un peu de l’entendre suivre tes paroles. Tu peux toujours lui faire confiance pour ne pas te laisser seule dans tes connaissances musicales parfois peu assumables - mais ce n’est certainement pas ça que tu n’assumeras pas. Il y a bien des choses dont tu te voiles la face, cela n’en faisant pas partie dans l’immédiat.

« Tu rigoles ? Les olives c’est un des rares trucs que j’aime. » et là, tu visualises déjà toutes celles qui va pouvoir manger à ta place car ils en foutent toujours partout et tout le temps, constamment et que t’oublie toujours de demander à ce qu’on les enlève. "Ça t'en fera plus à manger quand j’en aurai dans mes plats, sois-en heureux.” vous allez lutter contre le gaspillage, si ce n’est pas adorable. “J’avais pas remarqué que t’étais si difficile en nourriture.” tu grattes, tu quémendes et tu remontes tes souvenirs ; beaucoup de tupperwares, de plats déjà prêts dans son frigo, dans le congélateur, et t’as juste pas fait attention que Jordan avait le palais si exigeant. “Mais ça explique pourquoi t’aimes bien me manger.” et là, t’affiches ton sourire de petite conne fière de sa répartie parce qu’y a pas à dire qu’il suffit toujours d’un peu d’humour pour vous détendre et tu n’es pas dernière. Et puis, soyons honnête, la perche est bien trop belle pour ne pas être prise.

« I am really shocked and I’m not pretending. » we’re both, et c’est sûrement parce que la distance aide, dans un certain sens. Le fait que Jordan soit loin a l’air d’être bénéfique pour ça, ou alors c’est encore ta témérité qui t’a frappé à grands coups de sabot pour te faire sortir ça. He’s giving me real stuff, only fair to give him something back. C’est tout à ton honneur. Cela n’empêche pas ton appréhension car la porte est grande mais hey, t’as rien à craindre ; même s’il te pose des questions, tu sais très bien comment les esquiver. Et si tu ne veux pas y répondre, s’il te plait Birdie, sois honnête et dis-le. « So I’ve got ask you questions but you don’t, okay okay I see you make your own rules… Let me think. » une main se faufile dans ta nuque parce que t’as pas beaucoup de scrupules à donner tes propres règles. Mais t’es persuadée que Jordan a des questions ; tu lui en as déjà demandé pas mal dans le passé. “Take your time, papy.”

« When is your birthday? » oh, ça, ce n’était pas vraiment attendu. Et ça au moins, tu peux y répondre sans ciller ni crainte. “April Fools’ Day. Says a lot about me, hu.” t’aimes bien ta date de naissance, le jour où tout le monde se doit de rire, t'apprécie le concept. “Mon frère aussi, d’ailleurs.” que tu rajoutes car franchement, deux enfants nés le même jour à des années d’intervalle, c’est un concept prodigieux, non ? « What’s your favorite thing about me…? » oh dang, that escalated quickly. Tu te redresses complètement sur le canapé, intenable que t’es pour rester dans une seule position, les jambes croisées et le regard vers le sol, en élaborant toutes les réponses possibles. T’as la réponse drôle, forcément, qui va tourner autour de son cul ou de sa dick. T’as la réponse adorable, qui préférera énumérer ses yeux, ses sourires, ses étreintes, ses baisers. T’as la réponse niaise, autrement dit everything. Et puis t’as le reste. Son coeur. Son âme. Ce qu’il te fait ressentir. Comment il te traite. Qu’il te donne de l’espoir. “That’s a tough one.” et t’es sincère en murmurant ça. Ca te fout la pression, aussi. Be honest, girl. Mais encore faudrait-il savoir quoi dire. “D’être toujours là. De ne pas avoir fui.” il t’est comme fidèle ou loyal, aussi bien sous l’étendard de l’ami que de l’amant que de partenaire et c’est assez énorme pour toi. Tu t’attends toujours à ce qu’il finisse par craquer. “De croire en moi… En nous depuis le début.” quand il t’a foutu au visage qu’il savait qu’il serait là dans six mois car il tient à toi, qu’il savait que la réciproque est vrai, qu’il ne compte pas disparaître ; qu’il a toujours été là pour te récupérer, même dans une cellule alors que vous veniez à peine de vous rencontrer. Qu’il a été là pour la plage. Et la scène du film. Et quand t’étais une pauvre âme perdue sur la route. “T’as toujours été là.” tu te mords la joue. La liste serait plus longue mais d’un, vous n’avez pas toute la nuit malheureusement, de deux, tu n’es pas niaise à ce point et de trois, il n’a demandé qu’une seule chose. Ça te fait déjà quelque chose de réaliser tout ça. How much he matters to me.