« Je ne fauterai pas. » Tu n’avais pas pensé à ce détail. Comme quoi, être deux cerveaux est mieux. Tu apprécies cette attention. Tu n’as nullement envie de gâcher les jours de festivité de ton amie avec une sorte de mauvaise humeur passagère (mais qui dure, hein, tu te rappelles ?) que tu réussis à camoufler avec brio grâce à un masque élaboré au fil des années. Même si ton petit doigt te dit que tu n’auras pas trop besoin de forcer vu que vous allez être dans un endroit assez similaire où vous avez été après le festival, mais en plus chic. Sûrement loin d’être à ton goût mais tu ne craches pas dans la soupe. Tu n’as jamais loupé une occasion pour te faire bien traiter et tu juges que tu le mérites encore plus maintenant que jamais. « Un radar à diamant. » C’est exactement ça. Ou plutôt, de son métier de styliste, Simon a l'œil pour repérer chaque détail que porte une personne. Tu espères qu’il fera autre chose à ABC car il est vraiment doué, ce petit con.

Une fois au café, tu réfléchis à ton envie. « Je vais prendre un Frappé crème caramel. Je vais prendre un brownie aussi. Merci. » Tu fais une moue songeuse en réfléchissant avant de porter ton dévolu sur un cheesecake à la fraise et un cappuccino à la vanille. “Oh et un cupcake aux bonbons, je suis curieuse.” Ça ne peut qu’être délicieux non ? “J’ai faim aussi.” Que tu justifies doublement à Jordan. Tu regardes l’intérieur du café le temps que ton fiancé paie avant de le suivre au bout du comptoir pour attendre vos commandes. T’es en train de balancer tes bras sur les côtés, faisant taper tes mains derrière et devant toi, quand c’est une autre main que tu sens pincer tes fesses et qui te fait faire volteface. “Hey!” Tu t’exclames face à son clin d'œil, l’air faussement fâché. “Y’a que mon fiancé qu’a le droit de me pincer le cul.” Ta main va se poser sur son torse avec un petit sourire - incroyable comment tes nerfs qui redescendent te laissent un sentiment de légèreté et de plénitude qui est rare ces derniers temps. T’apprécies te sentir comme ça. Tu espères que ça va durer.

“Oh et un cupcake aux bonbons, je suis curieuse.” « Mettez en deux. » Car tu es curieux aussi et quelque chose te dit qu’elle partagera peut être pas car ça a l’air délicieux et sucré à souhait. Elle va se régaler et toi aussi. “J’ai faim aussi.” Tu vas embrasser son front naturellement après avoir payé. Tu es content.e de la voir avoir faim. Ca veut dire que son esprit est pas trop préoccupé par tout ce qui se passe en ce moment.

Tu arrives vraiment pas à garder tes mains pour toi car voilà que tu pinces ses fesses. Elle est beaucoup trop adorable sous tes yeux à balancer ses bras, et y’a son magnifique cul juste là. Pourquoi se priver ? “Hey!”  Et qu’elle réagit un peu trop. Ca te fait sourire. “Y’a que mon fiancé qu’a le droit de me pincer le cul.” Qu’elle dit en venant se coller un peu plus à toi. « Oh, vous êtes fiancée, Miss ? » Que tu demandes faussement intrigué. Ton bras vas se glisser autour d’elle, ta main se posant aussitôt sur ses fesses car elles t’appellent. « I wouldn’t have guessed, you look like a wild and free bird… » L’index de ta main libre qui glisse sur sa joue. « And that looks hot. » Que tu ajoutes pour terminer ta phrase en mordant ta lèvre inférieur. Ton index qui glisser sur ses lèvres. « It should be illegal to be this attractive… Miss…? » Tu marques une brève pause. « May I have your name please? » Ton index qui glisse sur sa mâchoire et ta main sur ses fesses qui agrippe bien cette partie là de son corps. Tu es si possessif. « Am I worthy enough to have your name? » Tu en fais des caisses, mais apparemment tu es inspiré pour faire un jeu de rôle. Ca fait du bien d’être quelqu’un d’autre momentanément. Elle a besoin de continuer à se changer les idées et ça t’es venu bien trop aisément. Tu aimes devenir quelqu’un d’autre. A croire que tu aurais du partir dans une carrière d’acteur en fait Jordan.

« Mettez en deux. » Tu t’en serai doutée que ça aurait intrigué.e ton partenaire. Heureusement qu’iel en prend un car t’aurais fait la moue de devoir partager le tien - car t’es convaincue que ça va être trop bon. Beaucoup de choses à toi (à lui) sont à lui (à toi, plutôt, ahem) mais concernant un cupcake aux bonbons, ça peut être négociable, comme clause.

L’ambiance est bien plus légère depuis la sortie de la pharmacie, ça fait plaisir de le remarquer. Il y a même un air malin qui se propage sur vos visages respectifs alors que t’es toute collée à lui, le bras de Jordan venant autour de toi. « Oh, vous êtes fiancée, Miss ? » Tu te rappelles très bien de cette fois où tu avais mentionné que t’étais mariée pour le fun ; ça n’avait pas l’air fun pour ton amoureux. Mais maintenant, Jordan peut se tarir de t’avoir passé une bague au doigt - même deux. Il n’y a plus de crainte à avoir concernant cette jalousie qu’iel nourrissait de te savoir marier à un autre. Un détail qui te rend toujours toute chose quand tu t’en rappelle. « I wouldn’t have guessed, you look like a wild and free bird… » Sa bouche parle, ton doigt te parcours et tu le laisse totalement faire avec ton petit sourire amusé. « And that looks hot. » Tu vas pour mondre ta joue mais son index passe sur ta bouche donc tu te retrouves à le mordre lui. “Oops.” Tu n’es pas désolée pour un rond ; il y a juste un petit jeu qui s’est installé et qui est bien plaisant après toutes les émotions négatives qui t’ont accaparé tantôt. « It should be illegal to be this attractive… Miss…? » Tu relèves les sourcils. « May I have your name please? » Avant de sourire un peu plus alors que son doigt finit son périple à ta mâchoire, ce qui te chatouille. « Am I worthy enough to have your name? » Et sa main contre tes fesses qui t’amène un peu plus contre lui. “Olive.” Que tu réponds. Ton deuxième prénom, pour le bon principe du jeu. “Et ses diamants.” Que t’ajoute en levant ta main gauche devant lui. Tout en mordant ta lippe, telle la petite maligne que tu peux être. “From my very handsome fiancé. I’m a very lucky girl.” Une de tes mains glisse le long de sa taille pour atterrir dans son dos. “Very much in love.” Tu confirmes en tendant la nuque afin de déposer un baiser contre sa mâchoire.

Tu fais ton petit show autant avec tes mots qu’avec tes mains. La moue de ta fiancée sous ton nez est tout simplement divine et tu as envie de l’engloutir entièrement quand tu la vois comme ça. Elle est joueuse, elle est réceptive, elle est du côté bien haut de la force. Au fond de toi, tu te sens soulagé et sincèrement heureux de ce twist dans son humeur. Ca se sent dans les trucs que tu déblatères. Tu es en roues libres. Elle mord ton doigt et ça te fait sourire un peu plus encore si c’est possible. “Oops.” Tu te mords la lèvre car il te faut bien du self contrôle pour pas la manger sur place. Tu as bien oublié vos boissons qui sont en train d’être préparé. Tu n’as d’yeux que pour les siens et sa paire de fesses parfaite là que tu pétris bien dans ta main.

“Olive.” Tu vois ce qu’elle fait là. Son deuxième prénom. “Et ses diamants.” Tu souris un peu plus, tu aimes cette précision et cette fierté qu’elle a de brandir sa bague. “From my very handsome fiancé. I’m a very lucky girl.” Ton coeur bat plus vite car tu aimes trop tout les mots qu’elle vient de dire et qu’elle se rapproche davantage de toi. “Very much in love.” Tu frissonnes même à son baiser, car c’est totalement un tout. Tu aimes les mots autant que les gestes que le retournement de situation. Tout va bien à ce moment précis, tu espères que ça va durer, il n’y a pas de raison, sauf si tu la fous enceinte pour du vrai, mais c’est impossible, normalement.

Y’a ta main qui va sur sa joue pour la maintenir doucement alors que tes lèvres vont se placer sur les siennes. C’est un bon gros baiser passionné que tu entames mais vous êtes très vite interrompu par vos boissons qui sont prêtes. Tu te détaches et déposes un rapide baiser supplémentaire sur les lèvres de Birdie avant d’aller prendre les boissons pour aller voir installer à une table. « Hâte d’être dans le truc quinze étoiles du mariage ? » Tu demandes alors que tu apportes aussi vos gâteaux après un deuxième voyage au comptoir jusqu’à votre table. « Est-ce qu’on joue au jeu où on doit faire dire un mot à Simon ? » Y’a un sourire en coin sur ton visage car vous jouez plutôt régulièrement à ça avec Jeremy. Elle choisit un mot pour toi et vice versa.

Jordan maintient ta joue pour avoir plus facilement accès à tes lèvres avec les siennes. Ce baiser qui fait du bien, qui te remplit les poumons d’amour, et d’envie, qui te donne le souffle nouveau nécessaire pour continuer à avancer. C’est lui ton pilier et ça s’est encore vu il y a quelques minutes. Si Jordan n’avait pas été là, l’esprit froid et les idées cohérentes, tu serai encore en train de te morfondre. Pourvu que ça dure le temps de votre séjour. Tu as vraiment la volonté d’en profiter et de ne pas être le boulet larmoyant que tu as pu être depuis plus d’un mois.

C’est Jordan qui prend vos boissons et tu le suis docilement jusqu’à la table qu’iel sélectionne. « Hâte d’être dans le truc quinze étoiles du mariage ? » Tu t’assoies alors que ton fiancé ramène les gâteaux, que tu accueilles en agitant les doigts d’excitation et de faim. Tu as tellement faim que tu pourrais manger un ogre. Sans rire, c’est presque flippant. “Oui. Pour de vrai. On va pouvoir faire de la piscine, du badminton, manger tout ce qu’on veut… Je serai même pas surprise que les draps soient en soie et qu’on est du lait d’ânesse en guise de cadeau sur l’oreiller.” T’en glousses car c’est absolument absurde tellement que c’est démesuré. Mais tu ne sous-estimes pas Julia. Elle a beau ne pas faire étalage de son argent dans la vie de tous les jours, tu as bien compris depuis la soirée des fiançailles qu’elle comptait foncièrement le faire pour son mariage. Son jour. « Est-ce qu’on joue au jeu où on doit faire dire un mot à Simon ? » Tes doigts attrapent l’assiette de cheesecake et ton cupcake ainsi que ta boisson. Tu picores un bout de tout à une vitesse qui va te faire vomir si tu continues comme ça. Tu avales les morceaux avec l’aide de ton cappuccino avant de lui répondre. “Oh oui, totalement! Couilles ? Epinard! Licorne ?” Okay, tu as de l’impression à revendre. Une de tes jambes s’enroule autour de celle de Jordan en attendant. “J’espère que toi aussi t’as hâte. Ça fait un petit break. Ce n’est pas LA ni un festival mais bon. Mieux que rien.” Tu t’en veux encore que ton amoureux ait préféré rester à Brisbane au lieu d’aller vivre sa meilleure vie avec Halsey pendant trois semaines. Halsey is not my life, you are. Ca aide à relativiser, non ?

Elle est toute survolté entre la bouffe et le complex luxueux qui vous attend. Ca te fait tellement de bien de la voir comme ça. Elle n’a pas de masque. Elle ne peut pas jouer si bien quand même, non ? Non. Tu décides que non. Avec toi elle n’a pas besoin de faire semblant. Tu l’aimes No matter what. Elle le sait et tu penses l’avoir déjà prouvé de bien des manières qu’il lui sera difficile de te repousser. Tu es coriace. Tu l’aimes trop et elle est une perle rare, la tienne à toi, tu feras tout pour la garder avec toi jusqu’à la fin des temps.

“Oui. Pour de vrai. On va pouvoir faire de la piscine, du badminton, manger tout ce qu’on veut… Je serai même pas surprise que les draps soient en soie et qu’on est du lait d’ânesse en guise de cadeau sur l’oreiller.” Piscine c’est clairement pas ce qui t’attire le plus personnellement mais mater ta douce avec un de ses maillots qui cachent rien, ça c’est intéressant. Tu as entamé ton brownie avec plaisir. « Un lit de plus à noter. » Tu as hâte. Tu es vraiment un nerd car oui tu as dans l’app note dans ton téléphone la liste de tous les hôtels et même de manière plus global, tous les lits où tu as dormi avec une note associé. En numéro 1 demeure depuis deux ans maintenant le lit qui était à l’hôtel St Pancras.

“Oh oui, totalement! Couilles ? Epinard! Licorne ?” Tu as un très large sourire. Elle frétille de mille feu et c’est la plus belle chose à tes yeux là. « Dildo. » Que t’es con, mais ce sera le mot que tu vas donner à ton oiseau pour la compétition. T’as un sourire en coin de petit con qui le démontre bien. Il t’en faut vraiment peu pour t’amuser. Tu apprécies de sentir qu’elle se rapproche un peu plus de toi, qu’elle cherche le contact toujours plus. Une de tes main va se poser sur sa cuisse. Ton bras est grand et la table petite, c’est très simple de l’atteindre.

“J’espère que toi aussi t’as hâte. Ça fait un petit break. Ce n’est pas LA ni un festival mais bon. Mieux que rien.” Tu étais en train de boire une gorgée de ton frappé quand tu t’arrêtes pour lui répondre, ta main qui caresse un peu plus sa cuisse. Ton corps qui se penche vers elle. « It’s gonna be such a pain having to look at my fiancée being so fucking hot in her super mini bikinis and dresses having so much fun being the princess she is. » Tu vas déposer un baiser sur sa joue. Doux. « C’est toujours mieux que tout quand on est ensemble. » Que tu dis sincèrement. Tu déposes un autre baiser sa joue. « I’m happy to be here. With you. » Que tu ajoutes sincèrement au cas où ça n’avait pas été assez clair avec ce que tu as dit juste avant. Elle gagne un baiser de plus sur la joue. I love you.

« Un lit de plus à noter. » Tes doigts collent, ta bouche se remplit plus vite que ton estomac peut en encaisser, on a l’impression que tu es dans une frénésie dévorante - I’m really hungry. Même un aveugle pourrait le constater. Tu souris à Jordan face à son commentaire - est-ce qu’iel va rager que le matelas soit mieux que le sien ou pas du tout ? Tu aimes surtout voir sa tête quand c’est le cas - et tu n’as eu cette occasion qu’une seule fois. Lors de votre premier voyage ensemble où tu n’étais pas vraiment prévue à la base. Mais l’univers t’avait encore chié dessus et cette fois-ci, tu avais laissé Jordan te prendre dans ses valises. Pas comme là où tu as refusé. Deux fois.
« Dildo. » “Love it.” Tu n’es pas compliquée et plus c’est farfelu, cocasse, absurde, mieux c’est. Après tout, c’est le but d’un jeu que ce soit complètement stupide, non ? Simon ne va pas savoir ce qui va lui arriver quand vous allez le retrouver.

Mais pour l’instant, vous profitez de votre petite bulle tous les deux. Sa main caresse ta cuisse et son visage porté par son tronc s’approche du tien. « It’s gonna be such a pain having to look at my fiancée being so fucking hot in her super mini bikinis and dresses having so much fun being the princess she is. » Tu mords tes lippes alors qu’iel embrasse ta joue, flattée et aussi rassurée de l’entendre dire ça sous cette formulation. “Dit comme ça…” Que tu murmures. « C’est toujours mieux que tout quand on est ensemble. » L’autre joue est embrassée et c’est son visage devant toi que tu embrasses là où ta bouche atterrit. « I’m happy to be here. With you. » Aw. Ton petit cœur est si mou et tendre à l’entendre. “I’m happy you stayed.” Tu lui as déjà dit et tu te répètes. T’as conscience que c’est égoïste mais t’es réaliste ; si Jordan n’avait pas été là pendant trois semaines, tu ne sais pas dans quel état iel t’aurait retrouvé. Non pas que tu ne puisses pas t’en sortir toute seule, c’est un fait, mais en ce moment… Tu en doutes fort. “J’imagine pas comment j’aurai fait sans toi.” T’es sincère. “I’m sometimes scared of myself but with you near me, I know it’s going to be okay. Because you always has the best intentions for me which is not always the case for myself.” Tu avales un morceau de cheesecake avant de te pencher pour embrasser sa jolie bouche. “C’est mieux quand on est ensemble.” Que tu répètes à quelques mots près ce que ton fiancé.e a dit tantôt. Même si t’aime ton indépendance, il n’y a rien de mal à vouloir se sentir soutenue de temps en temps. Et pour être franche, tu y as pris assez goût. Même si dans tes tourments et tes tempêtes tu dis l’inverse.

Birdie dévore les gâteaux et ton esprit est plutôt fasciné à chaque fois. Elle a une super capacité buccale oui, mais également cette amour de la bouffe. Tu manges de bon coeur les plats sucrés, mais tu ne manges jamais avec autant de vivacité. Y’a que le corps de ta fiancée qui a le droit à ce que tu la dévores avec autant d’envie.

“Love it.” « C’est moi qui vais gagner. » Tu dis sur un ton de défi. Alors qu’en réalité le mot dildo est peut être dans le langage courant de Simon et elle va lui faire dire en deux secondes. Tout dépendra également du mot sur lequel elle se positionnera pour ton cas. Couilles peut être un challenge vu que tu n’es pas intime avec Simon.

Et puis la conversation prend un tournant un peu plus sérieux, sincère, profond. Tu dis tout ça avec légèreté mais tu penses absolument tout ce que tu as dit. “Dit comme ça…” Tu aimes bien lui montrer ton point de vue sur les choses car, comme tu viens de le dire, c’est ton point de vue à toi. Ce qui se passe dans ta tête à toi. Elle te devine parfois, mais vous n’avez pas toujours la même façon de penser, alors tu t’exposes sans honte car tu n’as peur de rien avec Birdie. Les seules choses dont tu lui parles pas, c’est parce que ça te fait peur à toi en premier lieu. Mais tu n’y penses pas là. Tu contemples ta douce et elle vient déposer un baiser sur ton visage.

“I’m happy you stayed.” Ca c’est plus fort que n’importe quel je t’aime à ton sens. Tu te dis que ça a dû lui coûter de dire ça sachant le gros scandale qu’elle t’a fait, la dispute qui a découlé de ton choix de rester. Ta main sur sa cuisse qui déloge sa jambe contre la tienne pour que faire passer sa jambe sur la tienne. Tu veux l’avoir encore plus proche de toi. On dirait vraiment un adolescent avec ce besoin de proximité, tu t’en rends compte Jordan ? I’m not hurting anyone, leave me the fuck alone. “J’imagine pas comment j’aurai fait sans toi.” Et c’est qu’elle a pas fini en plus. Ton coeur se gonfle encore plus de gratitude, d’amour, de bonheur. Tu caresses sa cuisse de ton pouce.

“I’m sometimes scared of myself but with you near me, I know it’s going to be okay. Because you always has the best intentions for me which is not always the case for myself.” Ca te serre le coeur autant que ça t’impressionne qu’elle ait dit tout ça. C’est pas rien. Elle te montre le fond de son âme là. Elle est sans filtre. Pas un seul. Elle se rapproche pour embrasser tes lèvres qui sont disponibles vu que ses mots t’ont absolument coupé dans ta dégustation. “C’est mieux quand on est ensemble.” Tu ne sais pas quoi répondre à ça. C’est tout autant de déclaration d’amour à tes yeux et tu es ému.e. Tu vas simplement pencher ton visage vers le sien pour déposer un long et doux baiser sur ses lèvres.

Quand tu te détacheras du baiser, tu laisseras ton visage tout proche, tu murmureras. « I don’t always have the best intentions for myself either… » Tu veux ajouter un truc mais tu trouves pas les mots tout de suite. Tu reprends plutôt vite quand même. « I’m feeling better when you’re around. » Elle le sait. Tu le lui as souvent dit. Rien que pour ton image de ton corps, tu te sens mignon quand elle est là, quand tu te vois dans ses yeux. Tu avais quand même envie de le répéter parce que ça la valide autant que ça vous rapproche, car vous ressentez la même chose, même si ce n’est pas aux mêmes niveaux. « Et même quand t’es énervé et que tu dis des trucs spontanément, je sais que tu ne les penses pas vraiment… Et moi non plus. » Tu te mords la lèvre car malgré tout, ces moments là piquent et il te faut souvent un bon moment pour calmer le pic émotionnel que tu as ressens, car ça te rappel bien trop le genre de phrases ou de ton que ton père a pu te dire en grandissant. Mais tu as fait un long chemin et tu sais naviguer ça plus ou moins bien. Tu sais redescendre et pas partir dans une spirale, remettre les choses à leur réalités. « On est juste des personnes qui en ont beaucoup sur l’esprit… » Tu murmures alors que tu vas jouer de ton nez avec le sien. « I don’t want anyone else, you’re my soulmate you’re my hurricane and I’ll gladly pull up with any weather with you and it’s almost all the time a clear blue sky than a tornado. » Ca c’est parce que tu te souviens plus des bons moments que des mauvais ce qui est une bonne chose. Tu as BEAUCOUP parlé Jordan dis donc. Did I say too much?

« C’est moi qui vais gagner. » Un petit sourire prend place sur mes lèvres ; celui qui veut dire “cause toujours, on verra ça”. Certes, Jordan n’est pas devin pour le transcrire tel quel mais iel pourra le deviner aisément. Ce n’est pas un mystère que je suis une bonne joueuse, parfois une mauvaise perdante mais pas autant que certaines personnes de mon entourage. L’important étant de participer et de s’amuser. Merlin, et Jordan, savent à quel point j’en ai besoin en ce moment. C’est peut-être quelque chose qui peut paraître puérile mais si j’en avais à faire quelque chose, je serai devenue Aurora depuis longtemps.

Cependant, preuve que je peux être sérieuse, la conversation se tourne vers un sujet plus sensible - ou plus personnel en tout cas. Mon ressenti envers ce voyage annulé me donne toujours un arrière goût amer mais je ne peux pas m’empêcher d’être reconnaissante malgré tout. Je ne peux pas avoir les armes toujours déployées mais c’est compliqué de devoir l'accepter. Mais Jordan sait souvent quoi dire quand il le faut, même si parfois je le prends mal. Comme son annonce sur sa décision de rester. Un mal pour un bien finalement. Sa bouche de nouveau contre la mienne, je caresse sa main disponible en même temps, tant pis si la mienne a des traces de crème et de sucre. C’est tout doux, mon pied se balance lascivement dans le vide de ma jambe sur la sienne. « I don’t always have the best intentions for myself either… » I know, que je me retiens de murmurer. Je l’ai vu, je l’ai constaté. On est des béquilles chacun notre tour, pour l’autre quand il le faut. On enchaîne les montagnes russes mais ainsi va la vie. La mienne est quand même bien plus facile avec lui. Même si j’en ai pas toujours cette conclusion. « I’m feeling better when you’re around. » J’hoche lentement le tête, souriant légèrement de l’entendre dire ça. C’est toujours mon intention au plus profond. Que les gens se sentent bien avec moi, en confiance, que ce soit fun, léger. Que je puisse être les épaules, le roc, les jambes, les bras, tout ce qu’ils veulent. C’est peut-être une partie du problème en ce moment avec certains de mes amis. Je n’ai pas envie de me dire que mon altruisme soit un défaut mais c’est une contrainte il faut croire. « Et même quand t’es énervé et que tu dis des trucs spontanément, je sais que tu ne les penses pas vraiment… Et moi non plus. » Je baisse un peu les yeux car je ne préfère pas penser à ces moments-là. Mes mots dépassent souvent mes pensées, c’est un fait. Je suis extrême, je suis dramatique, j’en fais beaucoup et encore plus quand je suis touchée de plein fouet. Que ce soit de vexation, de tristesse ou de colère.

Mais Jordan encaisse et relativise. « On est juste des personnes qui en ont beaucoup sur l’esprit… » J’aime pas me dire ça. Même si c’est vrai. Mais il y a pire. Ma condition n’est pas à plaindre. Je me laisse complètement distraire par son nez qui chatouille le mien. « I don’t want anyone else, you’re my soulmate you’re my hurricane and I’ll gladly pull up with any weather with you and it’s almost all the time a clear blue sky than a tornado. » Mon sourire s’élargit alors que je vais mordre son nez - pour une fois que c’est moi qui le fait. “Heureusement que tu es plus un cumulus tranquille qu’une tornade.” Une fois, Jordan a débordé. Une fois où je l’ai vraiment vu perdre le contrôle. J’avais abusé, j’avais provoqué, j’en avais fait exprès mais j’en reste encore stupéfaite. Cependant, ça pourrait monter dans les tours de cette façon à chaque fois si Jordan ne faisait pas preuve d’un self control incroyable dont je ne suis pas capable. “It’s been raining a lot lately but I can see the clear blue sky here and there.” Si Jordan se met à parler météo, je sais plutôt bien comment répondre ; trois ans à présenter le bulletin, les habitudes restent. Mes doigts continuent à caresser les siens avant d’aller les agripper de leur bout. “J’aimerai pouvoir être plus facile à vivre… Je pensais que je l’étais mais je vivais juste avec moi-même. J’ai jamais… Partagé tout ça avec quelqu’un d’autre.” Même en colocation, c’était différent. J’avais ma chambre, mon espace, mon endroit. J’avais juste à m’y enfermer et je me laissais aller. Ou j’allais à Elimbah. Ou quelque part ailleurs. Isolée de tous. Jordan a le privilège (lol, quel privilège de fou) de me voir dans tous mes états. Et je peux pas lui cacher parce que j’ai besoin de ses étreintes, de son affection, de ses baisers, de ses mots qui bousculent et contredisent ma voix interne de merde. Je souris un peu plus, présage d’une connerie à venir. “La seule chose que j’ai quasi toujours partagé est mon corps. Quel flashnews, hein.”

Tu ne fais pas qu’embrasser les lèvres de ta moitié quand les tiennes sont sur les siennes. Tu peux aussi goûter le glaçage des pâtisseries qu’elle a choisit qui lui est resté au coin des lèvres. Y’a pas mieux pour level up le baiser. Vous êtes dans une phase soft où vous êtes en train de vous rassurer tous les deux. Ca fait toujours du bien de se rafraichir la mémoire sur le fait que vous êtes toujours là pour l’autre. Que vous vous comprenez et vous savez que vous êtes bien loin d’être parfait, mais vous deux ça fonctionne.

Tu la sens réagir à tout ce que tu dis et tu vous mets dans le même panier pour tout car non seulement c’est la réalité, mais tu n’as pas envie qu’elle prenne la mouche si tu commences à étaler des faits qui sont pas agréable. Elle vient mordre ton nez et ça te fait sourire largement. Tu aimes beaucoup quand elle fait ça car c’est toi qui le fait d’habitude. Tout pour que Birdie te ressemble de plus en plus. Elle aime ce que tu fais, elle aime tes vêtements, elle fait comme toi. Tout comme tu fais comme elle aussi à bien des niveaux. Surtout celui où tu n’utilises plus les réseaux sociaux quasiment et celui où tu te balades pieds nues très souvent.

“Heureusement que tu es plus un cumulus tranquille qu’une tornade.” Tu souris à sa comparaison. C’est clair que depuis que vous avez commencé tous les deux tu as toujours été celui qui est le plus modéré. Une fois ça a vrillé très fort et d’autres fois un peu moins fort mais tout aussi hors de ton personnage. Il est très aisé de déceler les périodes où tu ne vas pas bien de base car c’est là que ça pète très fort de ton côté. “It’s been raining a lot lately but I can see the clear blue sky here and there.” Elle n’a pas fini avec les comparaisons météorologiques, elle est très inspiré.e et tu sais bien pourquoi. C’était son job pendant quelques années. “J’aimerai pouvoir être plus facile à vivre… Je pensais que je l’étais mais je vivais juste avec moi-même. J’ai jamais… Partagé tout ça avec quelqu’un d’autre.” Tu fais non de la tête. “La seule chose que j’ai quasi toujours partagé est mon corps. Quel flashnews, hein.”

Tu vas avec ta cuillère prendre un bout de son cheesecake et tu le lui tends car ça va lui faire du bien à l’âme de manger son gâteau. Vous vous êtes coupés dans votre goûter avec vos déclarations là. « Je veux pas d’une Birdie Cadburry plus facile à vivre. » Tu dis alors que tu vas mettre une cuillère de ton brownie à la suite dans ta bouche. Ca t’empêche pas de continuer de t’exprimer. Tu parles la bouche pleine t’en a rien à faire. « Would not be you otherwise. » Tu reposes les yeux vers elle. « J’aime ton tempérament même si des fois ça me fait vriller. C’est pas tant que ça en plus et puis j’aime ça. Etre malmené. » Tu hausses une épaule car c’est pas un scoop et c’est également clairement un truc qui montre combien tu as des soucis dans ta tête pour aimer être maltraiter. C’est juste que c’est familier. C’est normal. C’est aussi une bonne chose que tu saches que ça ne devrait pas l’être mais que tu l’acceptes entièrement car c’est juste une part de qui tu es. Elle comprendra certainement car elle aussi à des retranchements comme ça, peut être pas tout pareil mais tu sais vu ce que vos ébats sont parfois, vous avez des envies similaires. « Mais je t’apprends rien. » Tu ajoutes pour pas qu’elle pense que tu lui dis quelque chose de nouveau, pour pas qu’elle se fasse des films, des peurs. Car tu es conscient que ça sonne pas glorieux nope, mais c’est la réalité, c’est pas toujours joli. Un peu comme elle qui partage son corps sans soucis. Tu prends un autre morceau de plus de ton brownie.

Comme pour te faire taire, Jordan attrape sa cuillère et un morceau de ton cheesecake pour que tu le manges. Ce que tu fais avec plaisir car une petite douceur n’est jamais de refus. Surtout quand c’est aussi bon et que t’en ferme presque les paupières de satisfaction alors que tu humes en même temps. « Je veux pas d’une Birdie Cadburry plus facile à vivre. » Mais te voilà en train de les rouvrir très rapidement. Cette réponse n’est pas surprenante mais elle fait quand même plaisir à entendre. Tu ne t’attendais pas vraiment à ça - tu ne t’attendais à rien du tout, à vrai dire. Cependant, c’est la meilleure période pour te le faire entendre. Tous les mots positifs à ton encontre sont bons à prendre. Tu essaies de revoir la lumière au bout du tunnel car tu te fatigues à avoir le moral dans les chaussettes. D’autant que tout est quasiment réglé. Will n’est plus un Cadburry et Jordan s’en rapproche doucement. Sans que t’en ressens aucune pression de ton côté car tu es parfaitement à l’aise et épanouie avec votre situation actuelle. Tu te fais à l’idée que ton meilleur ami soit parti, tu essaies de t’adapter à ce changement. Il ne manque que la maison. La vôtre à vous. Tu n’effaceras pas le sentiment de culpabilité de vous avoir fait perdre celle que vous aviez vu. Elle était parfaite et elle sera difficile à remplacer. « Would not be you otherwise. » Tes lippes s’étirent un peu et ton pouce passe sur le coin des siennes car il y a un petit morceau de brownie perdu. Jordan est adorable en plus d’être beau. Ca aussi, tu ne cesseras jamais de le penser.

« J’aime ton tempérament même si des fois ça me fait vriller. C’est pas tant que ça en plus et puis j’aime ça. Etre malmené. » Tu mords ta joue car tu n’es pas sûre de comprendre véritablement. « Mais je t’apprends rien. » “Je… Je te malmène quand je fais une crise ?” Ce n’est pas vraiment les paroles qu’iel a tenu mais c’est la connexion que tu fais. Tu vas prendre un morceau de cheesecake en ayant l’esprit qui turbine en même temps. “On aime bien se faire du mal pour le sexe mais sinon… Je vois pas le rapport avec nos disputes.” T’es presque en train de t’inquiéter en essayant de repenser à vos disputes. A moins que Jordan ne pense pas à ça ? C’est clair ; tu n’as sûrement rien pigé. Tu finis par secouer la tête en prenant un nouveau et généreux morceau. “J’crois que j’ai pas compris.” Au moins, tu le dis posément et tranquillement. C’est bien, c’est mature comme réaction. De toute façon, ton fiancé.e était au courant depuis le début de ta façon d’être, de ton caractère. Hell, tu ne t’en rappelles pas mais c’est littéralement écrit dans ta bio sur instagram.

Ton récit est bien, tu n’as en retour que des sourires et des étincelles dans les yeux de ta moitié. Elle vient nettoyer tes lèvres de miettes et vous êtes mignons tous les deux à vous donner la becquée et vous nettoyer de la sorte. Des vrais petit chats. Mais ensuite vient l’incompréhension de son côté. Tu le vois sur son visage mais elle se fait même encore plus claire. “Je… Je te malmène quand je fais une crise ?” Va falloir que tu reformules et tu es déjà en train de chercher tes mots. “On aime bien se faire du mal pour le sexe mais sinon… Je vois pas le rapport avec nos disputes.” Tes yeux qui vont sur elle. You really don’t understand what I mean? Oui Jordan elle vient de demander là. “J’crois que j’ai pas compris.” Et une fois de plus. Et elle n’a pas pris la mouche. Pas encore. C’est vraiment pas la direction que tu veux.

« Je veux dire… Que quand tu dis des trucs que tu penses pas… Qui me blessent… Au fond je me dis que t’as pas vraiment tort même si en même temps c’est injuste à mon avis… » Tu te mords la lèvre. « Je sais pas comment expliquer c’est tellement un mix d’émotions parce que y’a ce qui me dérange pas au fond mais qui me dérange en surface car je sais que c’est pas correct. » Tu déglutis. « Je suis désolé je sais pas comment expliquer mais je suis pas en train de te blâmer pour quoi que ce soit c’est juste… Y’a toujours un côté de moi qui me dit que je mérite tout le mal qu’on peut me faire. Consciemment ou non. Spontanément sous le coup de la colère ou non. » Tu penses t’être plutôt bien exprimer cette fois ci. Tu ne sais pas pour autant si ça va l’éclairer sur ce que tu voulais dire. « Je me focalise sur le fait que je me rends compte de ça donc j’accepte cette partie de moi. Je suis pas dans le déni. C’est forcément mieux… » Tu te mords la lèvre tu n’as pas trop envie de continuer de ce côté de la conversation mais c’est toi qui vous a mis ici comme un grand et voilà qu’elle cherche juste à comprendre tes mots Jordan.

« Je veux dire… Que quand tu dis des trucs que tu penses pas… Qui me blessent… Au fond je me dis que t’as pas vraiment tort même si en même temps c’est injuste à mon avis… » Tu ne saurais même pas te rappeler ce que tu as pu lui dire. Quand tu es énervée, tu vois flou, tout est brouillé et les souvenirs sont vagues. Ce ne sont pas forcément ceux-là que tu souhaites retenir de vous deux alors ils sont perdus, quelque part. C’est plus facile que Jordan n’hausse pas le ton plus haut que toi ; après tout, le seul instant qui t’a marqué est cette table de chevet qu’iel a fait vriller en l’étant tout autant. Non pas que tu invalides tes propres ressentis dans tes moments de rage car tu penses qu’ils sont légitimes mais voilà que tes sourcils commencent à se froncer, aussi bien d’incompréhension que de réflexion pour tenter de suivre son raisonnement. « Je sais pas comment expliquer c’est tellement un mix d’émotions parce que y’a ce qui me dérange pas au fond mais qui me dérange en surface car je sais que c’est pas correct. » Tu plisses carrément les paupières car Jordan explique mais ce n’est pas plus clair. Ou alors t’es juste conne ; ça serait aussi une bonne raison de ton incompréhension. « Je suis désolé je sais pas comment expliquer mais je suis pas en train de te blâmer pour quoi que ce soit c’est juste… Y’a toujours un côté de moi qui me dit que je mérite tout le mal qu’on peut me faire. Consciemment ou non. Spontanément sous le coup de la colère ou non. » De toute façon, qu’iel te blâme ou non, ça ne changerait sûrement pas grand chose. Pas pour le futur - car tu peux toujours dire maintenant que tu feras des efforts, tout le monde sait que tu es un oiseau sans filtre une fois que t’es lancée. Et encore moins pour le passé - daté, fini et terminé. Mais la dernière phrase te parle beaucoup plus et… T’es un peu sonnée. “Tout le mal qu’on peut me faire”. Tu es inclus dans ce mal. Au même titre que son père, tu peux supposer. Oh, Birdie, ne vas pas dans cette direction, Jordan ne veut sûrement pas le dire comme ça. C’est une explication, tu te rappelles ? That’s fucked up. Et ton fiancé.e affirme ne rien t’apprendre ? A quel moment tu aurais pu deviner qu’iel pensait ça ? Quand tu lui demandes de te prendre comme une pute ?

« Je me focalise sur le fait que je me rends compte de ça donc j’accepte cette partie de moi. Je suis pas dans le déni. C’est forcément mieux… » “C’est pas parce que tu l’acceptes que c’est correct.” Tu rétorques en fixant tes gâteaux. Tu vas boire quelques gorgées de ta boisson avant de picorer ton cupcake. T’es carrément en train de le mettre en miette mais t’as l’impression que ça t’aide. Pour te focaliser sur quelque chose en même temps que sur la conversation. Et, aussi, pour ne pas penser qu’iel te met dans le même sac que son père. “Je sais pas à quel moment j’étais censée savoir ça vu que tu me l’as jamais dit.” Tu mets un morceau dans ta bouche. “Y’a une différence à mes yeux entre nos moments intimes et nos disputes. Que t’aime bien que je te frappe pendant l’acte, ça me dérange pas - on est pareil pour ça. Mais une dispute ? T’es en droit de le dire quand ça te blesse. Je… Ça m'échappe totalement. C’est comme si… Comme si t’avais pas de respect pour toi-même? Je sais pas mais c’est pas correct, Jor. Enfin, c’est pas acceptable.” Tu serai bien curieuse de savoir ce que t’as pu avoir dit qu’iel aurait été blessé mais tu ne préfères pas ; ce n’est pas bon de ressasser ce genre de souvenirs. “Et pour être honnête, parfois, ta non-réactivité me blesse aussi. Je prends ça comme du je m'en foutisme.” Tu as été frustrée plusieurs fois, oui. Ce n’est pas pour rien que t’essaie toujours de provoquer. Et pas seulement Jordan mais tout le monde. Même si c’est parfois moche, affreux, désagréable. Mais l’indifférence… C’est pire que tout.

Tu la vois réduire en miette son gâteau et tu es focalisé là dessus car toi aussi tu es plutôt dans la zone avec cette conversation. C’est intense et ça part dans des coins que tu n’aurais pas voulu aborder car c’est pas évident à expliquer, ni à comprendre. Y’a que ta tête qui te comprend. Ta tête qui a vécu toute ta vie. Ta tête qui sait l’image global de tout ce que tu avances et que ça fait sens. Pour toi. “C’est pas parce que tu l’acceptes que c’est correct.” Tu hoches la tête pour confirmer que oui, elle a raison. C’est d’ailleurs une phrase que ta psy t’as souvent répété.

Tu la vois boire son café et tu fais de même sur ta paille. Tu avais oublié ton frappé. Ton esprit est bien ailleurs là. “Je sais pas à quel moment j’étais censée savoir ça vu que tu me l’as jamais dit.” Tes yeux qui remontent aux siens. Really ? Et toutes les fois où tu dis pour rigoler que ‘c’est vrai t’es une piece of shit’ elle l’oublie ? C’est qu’une partie du tout, mais c’est une partie qu’elle a déjà vu plusieurs fois aisément. Y'a pas mal d'autres côtés de ce qui va pas dans ta tête vis à vis de comment on te traite, ce que tu veux et ce que tu ne contrôles pas. C'est si compliqué et vous partez dans tous les sens, y'a rien qui doit faire sens. Tu n'avais pas préparé ton Ted Talk là dessus and it shows.  Tu essaies d'être le plus clair possible et pourtant... “Y’a une différence à mes yeux entre nos moments intimes et nos disputes. Que t’aime bien que je te frappe pendant l’acte, ça me dérange pas - on est pareil pour ça. Mais une dispute ? T’es en droit de le dire quand ça te blesse. Je… Ça m'échappe totalement. C’est comme si… Comme si t’avais pas de respect pour toi-même? Je sais pas mais c’est pas correct, Jor. Enfin, c’est pas acceptable.” Y’a un sourire mélancolique qui se forme sur ton visage. « Je sais. » Et tu y travailles dessus depuis des années avec ton psy et tu as bien changé par rapport à avant, mais quand même, c’est jamais bien loin. C’est un travail de tous les jours.

“Et pour être honnête, parfois, ta non-réactivité me blesse aussi. Je prends ça comme du je m'en foutisme.” Tu déglutis à ses mots, c'est encore autre chose ça. C'est plus fort que toi. « Je suis désolé je voulais pas qu’on parte sur une conversation comme ça… » Car tu t’es mis dedans tout seul. « It’s not that I don’t care it’s that I’m triggered so much sometimes that I rather shut myself down. I need to get away from it because I just can’t handle it. » Tu marques une pause. C'est bien évidemment pas des moments que tu apprécies du tout ceux là... « I'm sorry, it's complicated in my head and it's... a lot to try to explain. » Peut être que si tu parlais de ton enfance ce serait plus simple à comprendre. Est-ce que aujourd'hui est le moment ? Non.