« On sera jamais en grande difficulté financière. » C’est de l’optimiste et tu le crois car tu n’es pas à charge. Et même quand tu l’as déjà été, tu n’en as jamais été inquiétée car tu as toujours su te retourner. Et sans vendre ton cul. Non pas que ce soit dégradant, tu comprends aussi que la facilité attire, mais tu préfères avoir un minimum de contrôle sur qui te désire quand même. « Ca me fait juste fantasmer de t’imaginer être maté par des autres. » Tu t’en étais doutée au fil du temps mais l’entendre le dire à voix haute te fait… Un peu bizarre ? Surtout que l’on parle du web, avec onlyfans. On ne sait pas qui se cachent derrière les pseudos. Est-ce que tu donnes l’impression de pouvoir faire voler tes fringues au moindre sifflement ? Est-ce que c’est l’image que tu donnes ? Tout ça parce que tu t’habilles légèrement et que tu fais des clichés dénudés ? Tu ne préfères pas répondre car c’est son anniversaire, tu n’as pas envie d’être piquée pour un truc aussi ridicule. Enfin, pas si ridicule que ça mais aujourd’hui n’est juste pas le jour.

« Je doute qu’on trouve une si belle maison parfaite ailleurs… Parce que je ne la chercherai pas. » Ca, c’est un sujet bien mieux. T’en secoue la tête à ton tour pour approuver. Au moins, vous êtes d’accord là-dessus, même si la vie ne sait jamais où elle mènera. Mais vos racines communes restent à Brisbane, vos familles et amis sont là aussi et vous tenez trop à tout ça pour vous en détacher. « Est-ce que tu as un fantasme à m’avouer toi aussi…? » Tu arques un sourcil car tu t’attendais pas à cette question. « J’en ai d’autres de mon côté… » “Ah ouais ?” T’es bien curieuse tout d’un coup. « Mais dis moi ce qui te donnerait chaud… » “Des seins.” Que tu répliques presque trop rapidement. “Je sais pas si tu parlais juste de nous ou en général, ceci dit. Car sinon, t’assouvis très bien tous mes fantasmes pour l’instant. J’ai rien qui me vient à l’esprit.” Tu ne cherches pas vraiment, tu sais juste sur le moment quand quelque chose te fait envie. “Par contre, je suis curieuse de connaître les autres que tu as.” S’il te sort un pénis, tu ne seras pas très surprise. Autant que ta propre réponse qui est un fantasme venant du manque. Quand le manque crée l’envie. Ton credo. C’est logique.

“Ah ouais ?” Tu fais oui de la tête alors que tu as tes images qui viennent en tête en même temps. Ca te fait kiffer alors que ça ne sont que des images mentales. Tu n’oses imaginer ce que ça rendrait en vrai. Tu prendrais un pied immense, c’est certain. Car ce serait nouveau. Un chemin inexploré jusque là. Mais tu veux savoir ce qu’elle a en tête elle, tu veux que ce soit un échange, pas juste tes fantasmes et elle qui peut être se laisserait enrôler pour les assouvir. “Des seins.” Tu ne t’attendais pas à ça car c’est clairement pas quelque chose que tu puisses faire pour elle… Ni un réel fantasme à ton sens. C’est un manque de quelque chose qu’elle a déjà eu par le passé. Il n’empêche que ça rejoint un de tes autres fantasmes… “Je sais pas si tu parlais juste de nous ou en général, ceci dit. Car sinon, t’assouvis très bien tous mes fantasmes pour l’instant. J’ai rien qui me vient à l’esprit.” Tu serais presque déçu qu’elle n’en ait aucun. Tu as vraiment la sensation d’être le plus pervers de vous deux.

“Par contre, je suis curieuse de connaître les autres que tu as.” Evidemment. Et tu lui as déjà dit par le passé, seulement là, tu sais pas, tu hésites. « Mon autre fantasme rejoint ton envie de seins… » Tu te dis que y’a pas de raison, elle va pas mal le prendre ou te juger, non ? Ce ne sont que des fantasmes, ça ne veut pas dire que ce sera exécuté un jour. « J’aimerai bien te regarder baiser avec une meuf. » Tu te mords la lèvre, l’air tout timide tout à coup de le dire à voix haute même si - encore une fois - ce n’est pas la première fois que tu le dis. « Tu la baises et moi je te baise en même temps. » Tu ajoutes car il y a plein de combinaison possible à ce niveau là. Tu peux commencer par regarder avant d’aller t’ajouter sur elle qui serait sur l’autre personne de sexe féminin. « Tu as vraiment aucun fantasme avec moi au milieu ? » Tu demandes de nouveau. Est-ce que tu lui suffis vraiment totalement ou elle n’est pas inspiré plus par toi ? Tu sais pas trop comment voir ça. I’m the most fucked up. C’est ta conclusion.

« Mon autre fantasme rejoint ton envie de seins… » Ah ? T’es encore plus intriguée. « J’aimerai bien te regarder baiser avec une meuf. » Décidément. Jordan est un vrai voyeuriste en fait. Tu ne l’avais jamais remarqué avant. Il faut dire que c’est la première fois que vous en parlez. T’es certaine car ce genre de conversations, tu t’en rappelles. (ou pas, vous avez déjà eu ce genre de conversation mais tu ne le prenais pas vraiment au sérieux jusqu'à maintenant il faut croire) Surtout quand ça concerne ton partenaire qui n’aurait visiblement aucun problème à te voir brouter de l’herbe ailleurs. Qu’on t’observe, qu’on ait envie de toi, que tu fasses l’amour - non, que tu baises - une autre. Le tout cumulé te donne une sensation un peu étrange. A la fois, t’entends que tu pourrais potentiellement avoir de nouveau un corps féminin sous les doigts et les lèvres - merlin sait que ça fait longtemps et tu cracherai pas dessus - si ton partenaire est là pour… Superviser ? Regarder ? « Tu la baises et moi je te baise en même temps. » Ah. “Un plan à trois, quoi.” Autant le dire plus clairement comme ça, non ? T’as moins l’impression d’être un objet dit comme ça. “Je savais pas que ça pourrait te faire kiffer. J’aurai déjà essayer avec Tracy depuis longtemps si ç’avait été le cas.” T’as un sourire de coin, amusée, car t’es certaine que Jordan ne parlait pas de personnes présentes dans votre entourage.

« Tu as vraiment aucun fantasme avec moi au milieu ? » “Pourquoi t’as l’air déçu ? J’ai rien qui me vient là maintenant tout de suite. J’ai pas envie de te voir coucher avec quelqu’un d’autre et tout le reste, tu le fais déjà. On a déjà fait plein d’endroits assez dingues, tu sais me frapper quand il le faut, tu me laisses aussi te dominer, on a déjà fait le roleplaying, je-” Tu t’arrêtes tout d’un coup en trifouillant tes lèvres, comme si t’étais en train de réfléchir. “On pourrait essayer le bondage.” T’as déjà vu des images de ces attaches qui ont l’air complexe. Tu secoues la tête car tu t’égares. “Je vais pas m’excuser de ne pas avoir envie qu’on te mate à poil ou qu’on te baise. Rien que d’y penser, ça me donne envie d’en découdre.” Tant que tes désirs sont assouvis et qu’ils le sont bien assouvis, quand tu le demandes, pourquoi commencer à voir plus loin ? Car tu sens que Jordan cherche et creuse mais tu n’as pas le même partage que lui semble avoir de ta personne. Tu n’as pas envie de le donner en pâture à des sombres inconnus, toi. T’es plus jalouse et possessive qu’on ne peut le croire. Tu l’apprends et tu l’acceptes peu à peu avec le temps. T’essaie aussi de te limiter car tu ne veux pas en arriver à des extrêmes (coucou Divana). Et si t’es plutôt tranquille malgré tout, il n’en reste pas moins que tu as des limites.

“Un plan à trois, quoi.” Pas vraiment parce que toi tu veux pas la baiser l’autre meuf.  “Je savais pas que ça pourrait te faire kiffer. J’aurai déjà essayer avec Tracy depuis longtemps si ç’avait été le cas.” Tu trouves ça bizarre parce que c’est loin d’être la première fois que tu mentionnes tes envies de la baiser pendant qu’elle baise une autre. Y’a un truc un peu off. Vous en avez déjà parlé et elle parle de mettre Tracy au milieu ce qui n’est évidemment pas ton schéma favoris. Il faut que ce soit avec une inconnue pour que ça fonctionne bien. Est-ce qu’elle te fait tourner en bourrique ?

“Pourquoi t’as l’air déçu ? (…) ” Et elle commence tout un listing de chose que vous faites comme pour se justifier. “on a déjà fait le roleplaying, je-” Elle marque une pause, tu la regardes.  “On pourrait essayer le bondage.” Tu sais pas de quoi il en retourne mais elle a l’air de piocher au hasard sans réel intérêt avant la conversation. “Je vais pas m’excuser de ne pas avoir envie qu’on te mate à poil ou qu’on te baise. Rien que d’y penser, ça me donne envie d’en découdre.” Elle est sur la défensive et tu te sens pas trop bien de l’avoir mis dans cette position. « Je suis désolé non t’as raison. T’as pas à t’excuser pour ça, je disais pas ça pour que tu aies les mêmes fantasmes que moi, t’en fais pas. Chacun son truc, c'est juste des fantasmes. » Tu n’as jamais demandé à ce qu’elle te regarde en train de baiser un mec, tu veux la mater elle en train de baiser une meuf. C’est pas pareil. « C’est pas grave, c’est pas important. » Car t’as l’impression que y’a un truc qui dérange dans ce que tu as dit et que tu aurais mieux fait de te filtrer. I went too far. Tu n’aurais pas cru que ce serait toi qui serait le premier à aller trop loin. Plot twist, tu es le plus nympho de vous deux.

Si seulement tu te rappelais de toutes les conversations que vous avez pu avoir dans le passé, tu remarquerai qu’il y a parfois des changements. Est-ce que c’est temporaire ou permanent ? Ton cerveau n’a pas de réponse claire à fournir, lui qui ne se rappelle de toute façon pas de ce qui a bien pu se dire avant. Vous parlez beaucoup, il faut dire, et c’est parfois compliqué de tout enregistrer. Tu te rappelles étrangement plus du fait que ce n’est pas la première fois que Jordan te parle de te vendre sur le net mais pas de ce fameux fantasme de te voir dans de plaisantes activités avec une femme. Autant le deuxième ne poserait pas de soucis mais le premier est vraiment là où le bas blesse le plus. Tu peux t’y dévouer pour un besoin nécessaire mais certainement pas juste pour le fun. Oui, tu as des vidéos porno qui tournent quelque part mais tu ne l’as pas fait pour toucher de l’argent dessus. Cette partie te dérange et ce n’est pas la première fois que tu l’entends.

Cependant, le fait que ton cerveau n’arrive pas à formuler un fantasme vis à vis de ton partenaire, tu sens que ça le déçoit. T’es frustrée de ne pas être capable de lui donner une réponse satisfaisante, donnant l’impression que tu n’en demandes pas beaucoup ou, pire, qu’il ne t’inspire pas. Alors que tu as toujours dit que tu étais une femme simple. Et que Jordan cède à tous tes caprices quand ils tombent sur le coin de ta tête. Tu ne prévois pas ce qui peut te faire vriller, tu le sais seulement quand t’es devant. « Je suis désolé non t’as raison. T’as pas à t’excuser pour ça, je disais pas ça pour que tu aies les mêmes fantasmes que moi, t’en fais pas. Chacun son truc, c'est juste des fantasmes. » Ton regard est rivé sur le plafond pour tenter de collecter les informations pour répondre au mieux. « C’est pas grave, c’est pas important. » Ce n’est pas ça le problème. “Ce n’est pas ça le problème. Ton fantasme.” Tu précises car on sait jamais. “Mais j’ai été visiblement un peu tatillonné sur l’idée de vendre mon corps pour de l’argent.” Ca t’a chafouiné, oui, et c’est bien de mettre des mots sur des maux. “Et sache que… Je fantasme sur toi tous les jours. J’ai pas besoin d’avoir une conjoncture particulière pour avoir envie de toi. Je découvre mes envies sur le tas. Mais j’ai pas envie que tu penses que tu… M’inspires pas ou je ne sais quoi. Parce que c’est pas le cas. Tu m’inspires bien plus que tu le crois.” Il y a des créations que tu as prévu pour lui et t’as aussi des carnets noircis en rapport avec Jordan. Il est ancré en toi et t’as pas besoin d’images de ton imagination quand t’as la vraie version pour te combler comme il faut. Tu caresses sa joue alors que tu baisses ta tête pour aller embrasser ses lèvres du mieux que tu peux. “Mon fantasme permanent serait toi avec une pommeau de douche constamment sur la tête.” Tu l’embrasses de nouveau. “Tous les fantasmes que j’ai pu avoir sont déjà arrivés car tu cèdes toujours à mes caprices donc je suis juste très comblée de ce côté-là.” Tu l’embrasses encore. T’espères que tes mots seront justes. Car ils sont réels et sincères.

“Ce n’est pas ça le problème. Ton fantasme.” Tes yeux qui vont aux siens, attendant qu’elle dise le problème. “Mais j’ai été visiblement un peu tatillonné sur l’idée de vendre mon corps pour de l’argent.” Merde. Mais tu apprécies qu’elle le dise. Au moins tu sais d’où vient le problème.

“Et sache que… Je fantasme sur toi tous les jours. (…) Mais j’ai pas envie que tu penses que tu… M’inspires pas ou je ne sais quoi. Parce que c’est pas le cas. Tu m’inspires bien plus que tu le crois.” Ah oui ? Car c’était bien ça au fond qui te faisait peur. Que vous arriviez au bout de toutes les possibilités et qu’il n’y ait rien de nouveau et qu’elle finisse par s’ennuyer avec toi. Ca fait trois ans, elle a fait le tour, elle voudra voir ailleurs, non ? Non. T’as aussi eu peur d’être un freak et qu’elle ne te suive pas dans tes envies. Ou qu’elle te suive par amour mais pas par envie. Elle caresse ta joue et vient embrasser tes lèvres. Tu apprécies le baiser bien plus que tu n’aurais imaginé. Tu l’as vraiment dans la peau cette femme. C’est incroyable. “Mon fantasme permanent serait toi avec une pommeau de douche constamment sur la tête.” Un léger sourire se forme sur tes lèvres avant qu’elle vienne t’embrasser de nouveau. “Tous les fantasmes que j’ai pu avoir sont déjà arrivés car tu cèdes toujours à mes caprices donc je suis juste très comblée de ce côté-là.” Ok. Tu n’avais pas vu ça comme ça. Tu réponds à son baiser car elle a l’air de vouloir utiliser ça comme la plus belle marque de ponctuation qui puisse exister.

« Je suis désolé de t’avoir blessé avec mon histoire de Only fans… C’est juste… Un fantasme ça aussi, tu peux mettre tes photos gratuitement ça revient au même dans mon esprit de pervers. J’aime juste qu’on te mate… » Appelons un chat un chat. Tu vas nicher ton visage dans son cou avant de reprendre la parole. « Tant que tu t’ennuies pas avec moi… C’est tout ce qui compte. » Car depuis le début de ton côté, même si ça fonctionne parfaitement et naturellement avec elle, il y a toujours un petit coin de ta tête qui a la pression parce qu’elle a plus d’expérience que toi. Elle t’a fait flippé quelques fois avec ses vannes qui t’ont piqué dans ton égo quand vous étiez ensemble depuis peu. Elle avait sous entendu que tu n’étais pas le meilleur coup qu’elle ait eu et tu l’as bien évidemment cru car c’est logique. Tu as moins d’expérience que d’autres avec les femmes.

Un petit sourire vient sur ses lippes à ton amoureux et tu sens que tu marques des points positifs. T’apprends aussi que la communication est toujours appréciable, nécessaire et vitale alors tu essaies de faire de ton mieux pour mettre les mots là où il faut tout en faisant le tri dans ce qui peut te provoquer des réactions inattendues même pour toi. Avec tes séances avec la psy, tu essaies toujours au mieux de mettre le doigt sur ce qui peut bloquer et l’exprimer car il n’y a rien de pire que des silences. Les silences laissent place au pire dans la tête, les scénarios ou les idées les plus absurdes et tu es bien placée pour savoir que ça peut détruire un cerveau ce genre de choses. Tu n’as pas envie d’être comme ça. Alors sentir ton partenaire t’écouter et entendre ce que tu as à dire, ça te fait autant du bien que de pointer du doigt ce qui n’allait pas dans la conversation. Et c’est clairement ça. Tu as vu juste - et tu réalises que tu apprends encore à vivre avec toi même au bout de trente cinq ans.

« Je suis désolé de t’avoir blessé avec mon histoire de Only fans… C’est juste… Un fantasme ça aussi, tu peux mettre tes photos gratuitement ça revient au même dans mon esprit de pervers. J’aime juste qu’on te mate… » Tu le serres contre toi quand Jordan vient se nicher contre toi. « Tant que tu t’ennuies pas avec moi… C’est tout ce qui compte. » Tu vas mettre ton nez dans ses cheveux pour respirer son odeur, une main contre son visage et l’autre sur son dos pour le serrer contre toi. “T’es pas un pervers, Jor.” Tu murmures avant de déposer un baiser sur sa chevelure. “J’ai toujours eu cette peur de l’ennui aussi.” Parce que c’est bien connu que Birdie Olive Cadburry s’ennuie très rapidement. “Mais je t’aime. Je sais que j’ai toujours dit que l’aspect sexuel est un critère très important mais il y a des trucs dont je ne peux plus me passer. Rentrer dans une maison avec quelqu’un qui m’attend avec la patience de m’écouter déblatérer toute ma journée. D’avoir quelqu’un qui me tient contre lui pour dormir. De partager les meilleures bains en refaisant le monde. Un regard qui veille sur moi. Une attention d’avoir toujours des fraises tagada à porter de main. Le sentiment de sécurité de savoir qu’il y a quelqu’un pour qui je compte un peu plus que la moyenne.” Enfin, tu l’espères. C’est quand même plus simple quand tu n’as pas son regard sur toi à l’instant T, on ne va pas se mentir. “Et puis, je préfère encore qu’on me mate dans la vraie vie que sur le net. Au moins je vois qui le fait.” C’est aussi un peu plus flatteur d’avoir les yeux rivés sur toi en les sentant alors qu’un écran… De toute façon, tu n’as jamais été technologie et ça se voit encore une fois.

“T’es pas un pervers, Jor.” Tes envies sont douteux à côté d’elle, ou du moins, c’est l’impression que ça donne. “J’ai toujours eu cette peur de l’ennui aussi.” Tu sais très bien ça oui. C’est bien pour ça que tu t’inquiètes légèrement que sexuellement elle n’ait rien envie de plus que vos habitudes même si elles sont variées. Surtout quand toi tu as ouvertement des envies qui se bousculent depuis un moment, mais qui resteront des fantasmes. Vous êtes tout blotti l’un contre l’autre et ça te rassure malgré toute cette conversation.

“Mais je t’aime. Je sais que j’ai toujours dit que l’aspect sexuel est un critère très important mais il y a des trucs dont je ne peux plus me passer. (…) ” Cette liste qu’elle commence à énoncer te fait la sensation d’une douce caresse sur ton coeur. “(…) Le sentiment de sécurité de savoir qu’il y a quelqu’un pour qui je compte un peu plus que la moyenne.” Ses envies ont changé à ton oiseau. Ca te fait bizarre de t’en rendre compte. Tu n’avais pas réalisé à ce point là même si tu sais très bien qu’elle aime tout ce qu’elle vient de lister. C’est tout ça qu’elle n’avait pas avant toi. “Et puis, je préfère encore qu’on me mate dans la vraie vie que sur le net. Au moins je vois qui le fait.” Tu sors ta tête de sa cachette pour la regarder. « On oublie internet. » Mais clairement ses vidéos porno à Birdie tu les connais par coeur tellement tu les mates régulièrement. Encore une fois ça en revient à cette même envie, celle du voyeurisme. Mais y’a aussi tout le côté où elle s’accepte tellement avec son corps que ça t’en bouche toujours un coin et ça t’impressionne autant que ça t’excite de la voir si confiante alors que toi c’est un point où jamais tu ne seras à sa hauteur. Vous ne pouvez pas être plus opposé à ce niveau là. Même à la plage tu laisses pas un bout de ton torse dépasser. « Et tu comptes tellement plus que la moyenne, ça sonne si peu la façon dont tu l’as dit. T’es tout en haut en haut en haut. T’es à 19/20. Nan, 20/20. » Tu te reprends car bien évidemment que tu ne peux pas avoir tout ce que tu veux, elle ne sera jamais ta femme, mais au moins tu as quelqu’un avec qui partager ta vie qui t’aime pour le reste de tes jours. C’est pas tout le monde qui peut se gargariser de dire ça.

Tu ne peux pas laisser Jordan croire que votre relation ne tourne qu'autour de vos rapports sexuels. Certes, c'est une place très importante et un critère non négligeable, sachant que c'est par là que votre relation a commencé. Mais ce n'est pas que grâce à ça si elle tient toujours et qu'elle persiste, même si ça fait partie des critères à ne pas négliger. Jordan t'apporte tellement plus qu'il ne semble le réaliser. Une vraie petite famille à vous. Une certaine ambition professionnelle. Un toit sur la tête. Un endroit que tu peux qualifier de maison et à toi dans une même phrase. Jordan est bien plus qu'une relation sexuelle et il est certain que tu serai déjà partie si tu ne trouvais plus ton bonheur dans votre couple.

« On oublie internet. » Tu hoches la tête. Oublions internet, ça vaut mieux pour tout le monde. « Et tu comptes tellement plus que la moyenne, ça sonne si peu la façon dont tu l’as dit. T’es tout en haut en haut en haut. T’es à 19/20. Nan, 20/20. » Tu as une petite moue toute émue car t'en demandais pas tant que ça mais ça fait plaisir de constater que si, c'est plus haut que t'aurais pu le supposer. “Je voulais pas être présomptueuse.” tu justifies sincèrement avec un petit sourire. “On m'a jamais mise en haut tout en haut du haut.” tu reprends sa formulation à peu près comme tu peux t'en rappeler. “Je suis à deux doigts d'aller trouver un club de strip pour faire le show si ça peut t'amuser. Et m'amuser aussi.” Forcément, l'un ne va pas sans l'autre. Jamais tu ne te forceras à faire quelque chose que tu n'as pas envie ou que tu ne sens pas. C'est une règle d'or. Tu te penches pour embrasser ses lippes. “On se le fait ce petit dej au lit ou pas?” comme par hasard, ton ventre rumine à ces mots-là. Un petit sourire qui s'agrandit de voir ton petit corps réagir à certains mots. “On devrait presque mettre une télé dans la chambre. On pourrait regarder nos films de notre lit, ça serait trop le pied.” ouais, tu regarderai surtout les dessins animés. Ou la tv fonctionnera pour t'aider à t'endormir le soir. On connaît. Tu l'as déjà fait par le passé dans une des colocations que t'as pu avoir fait. “Ils viennent vers quelle heure, les invités? Et qui restent?” t'as besoin de savoir le compte définitif pour prévoir le salon comme il faut. “Tu voudras une place avec eux ou pas?” important de le savoir aussi. Même si tout peut s'improviser à la dernière minute s'il faut.

“Je voulais pas être présomptueuse. On m'a jamais mise en haut tout en haut du haut.” Tu lui as prouvé à un milliers d’occasion qu’elle est ta numéro un. Tu as son nom ou un symbole qui la représente tatoué en trois examplaire sur ta peau. Vous avez acheté une maison ensemble, vous avez un crédit ensemble. Il lui en faut plus ? Tu fais ce listing dans ta tête mais en même temps tu comprends son ressenti. Vous n’êtes pas habitué à être ceux qui sont choisi. Ses parents sont parti, les tiens n’était pas là pour toi non plus. C’est une blessure commune que vous avez, même si elle n’est pas tout à fait parti dans les mêmes retranchements de vos côtés. Tu sais que cette fondation des personnes que vous êtes est un immense point commun. « Tu peux être présomptueuse. » Tu as même annulé Halsey pour être à ses côtés à elle.

“Je suis à deux doigts d'aller trouver un club de strip pour faire le show si ça peut t'amuser. Et m'amuser aussi.” Tu fais non de la tête car bizarrement, ça ne te fait plus autant envie. Tu la serres un peu plus fort contre toi, nichant ton visage contre le sien. « Non je te veux juste pour moi. » Peut être que c’est juste l’humeur du moment car votre conversation t’a bousculé intérieurement mine de rien. Ca serait bête que tu commences à te filtrer Jordan. Tu vas mal le vivre, tu le sais. Tu prendras des pincettes la prochaine fois, c’est certain. Tu ne veux pas qu’elle prenne mal tes envies.

“On se le fait ce petit dej au lit ou pas?” Tu n’as pas très faim, mais du Nutella ça passe toujours. Elle rêve d’une télé dans la chambre, c’est quelque chose de réalisable facilement, tu ne vois pas d’inconvénient. « On peut ouais. » Toi tu t’imagines déjà à brancher ton ordi sur l’écran de télé pour pouvoir bosser dans ton lit.

“Ils viennent vers quelle heure, les invités? Et qui restent? Tu voudras une place avec eux ou pas?” Ce flot de question, tu sens qu’elle a envie de passer à autre chose et toi aussi. « Vers 17h pour Maggie et Tee. Elles viennent ensemble. C’est tôt mais elles vont nous aider à préparer tout… » La pensée de Tee et Maggie te réchauffe le coeur. Tu ne les as pas vu depuis longtemps et surtout, Tee est restée plutôt bien enfermée ces derniers mois. Elle s’ouvre un peu plus à présent et rien que ça, c’est une immense victoire. « Elles restent dormir toutes les deux. Je pensais laisser la chambre en bas pour Maggie. » Celle qui est à côté de ton studio, la chambre d’amis. « Du coup juste le salon pour Tee et encore on pourrait l’installer dans mon studio. Ca lui fera plus d’intimité. » Le canapé dans ton studio est de très bonne qualité et tu es sûr qu’il fait bon de dormir dessus. « On lui demandera ce qu’elle préfère. » Et oui, tu utilises les prénoms féminins pour Tee à présent. Tu t’es habitué doucement mais sûrement. Faut dire qu’elle est carrément une belle femme. Ca y est. Elle se sent mieux dans son apparence après quelques opérations et y’a tout qui se débloque doucement mais sûrement. « Tu dis quoi d’un petit déjeuner dans le bain ? » Tu proposes car tu n’as pas oublié qu’un de ses fantasmes c’est toi tout mouillé…

« Tu peux être présomptueuse. » Tu réponds par un baiser sur le sommet de son crâne. Il n’y a rien de plus à dire. Tu es importante pour lui autant qu’il l’est pour toi. C’est une belle boucle, un cercle de la vie entre lui et toi. Vous vous donnez ce que vous n’avez jamais connu dans le passé. D’être mis en premier, en avant, protégé et aimé. Oh, tu as été aimé dans ta vie et tu l’es encore mais c’est un autre niveau dans une relation. C’est vraiment la certitude qu’il y aura toujours quelqu’un de son côté. Pour épauler, pour protéger, pour recueillir, pour aider, pour câliner. Pour se batailler, aussi, mais ça fait partie du jeu et, pour le coup, tu t’ennuierai ferme si vous étiez d’accord sur tout. Vous êtes un bon binôme, le meilleur de tous, contre vents et marées. Contre parfois vous mêmes. T’es contente d’avoir réussi à trouver les mots justes pour apaiser l’atmosphère. Ca te fait du bien au mental aussi de mettre les termes sur ce qui te tracasse le plus. Ça a un côté presque… Libérateur ? C’est ça. D’autant que Jordan semble l’avoir compris. Celui-là même qui te serre un peu plus si possible contre lui, son visage si proche du tien. « Non je te veux juste pour moi. » Tu peux pas t’empêcher d’avoir un petit sourire un peu amusé alors que tu fermes les yeux pour profiter de son câlin et de son odeur. « On peut ouais. » Rien n’est impossible. Pas de problèmes, que des solutions.

« Vers 17h pour Maggie et Tee. Elles viennent ensemble. C’est tôt mais elles vont nous aider à préparer tout… » A l’entendre, on a l’impression qu’une fiesta d’une centaine de personnes se prépare alors que c’est en comité très réduit avec juste les proches de Jordan. « Elles restent dormir toutes les deux. Je pensais laisser la chambre en bas pour Maggie. » “Evidemment.” Pour Maggie, tu le savais déjà et il est clairement hors de question de mettre la vieille dame dans un lit de camp. « Du coup juste le salon pour Tee et encore on pourrait l’installer dans mon studio. Ca lui fera plus d’intimité. » Tu humes légèrement. « On lui demandera ce qu’elle préfère. » Tu notes que Jordan parle de Tee en elle ; tu ne l’as pas vu depuis longtemps et il faut bien avouer que t’es assez curieuse. “Y’a qu’elles qui restent dormir ? Vu ce qu’ils annoncent, Maria et Jeremy ne veulent pas rester aussi ?” Vous avez carrément une petite maison annexe pour ceux qui veulent. T’es quand même un peu soucieuse car le trajet, que ce soit Brisbane ou Bayside, peut être dangereux passé une certaine heure. « Tu dis quoi d’un petit déjeuner dans le bain ? » “Mmh…” Les paupières s’ouvrent enfin pour que tu puisses poser ton regard sur Jordan. “Sounds very good and appealing to me.” Que tu dis en allant embrasser sa bouche.

Et c’est comme ça qu’un bon paquet de minutes plus tard, vous êtes dans le bain. Il y a deux tabourets pour les plateaux que vous avez amené, un avec ton café et du jus de fruits et l’autre avec des paquets de gâteaux, de bonbons et une tablette de chocolat. Simple mais efficace. “Il faudrait… Tu sais, les espèces de petite planche qu’on peut mettre au travers de la baignoire. Comme ça, on pourrait avoir certains de nos trucs juste devant nous, ici.” Que tu montres en mimant la largeur de la baignoire. T’ignores le nom mais t’as déjà vu ça dans des magazines.

Vous aviez la même idée pour la répartition des chambres. C’est d’une logique imparable. Tu avais presque envie de filer ton propre lit pour Maggie mais celle d’en bas est aussi vraiment très bien. Y’a pas besoin que tu changes tes habitudes et ton propre confort. “Y’a qu’elles qui restent dormir ? Vu ce qu’ils annoncent, Maria et Jeremy ne veulent pas rester aussi ?” « Ils pensaient rentrer après mais on pourra leur reproposer. Si ça commence à être trop moche dehors on leur laissera pas le choix. » Hors de question qu’il y ait un mort parce qu’ils sont venus chez toi fêter ton anniversaire. Tu es sûr que vous êtes d’accord sur ce point là. Pas négociable.

Et pour la première fois, vous faites un petit déjeuner dans la baignoire. Tu te demandes pourquoi vous n’y avez pas pensé plus tôt - mis à part que vous n’aviez pas de baignoire pour les six derniers mois. Tu n’as toujours pas spécialement faim et ça se voit bien moins que tu manges pas beaucoup avec ce petit déjeuner sur le coude. “Il faudrait… Tu sais, les espèces de petite planche qu’on peut mettre au travers de la baignoire. Comme ça, on pourrait avoir certains de nos trucs juste devant nous, ici.” Tu hoches la tête alors que tu es déjà en train de t’imaginer mettre ton ordinateur et bosser depuis la baignoire. « Bonne idée ouais. » Que tu dis alors que tu vas prendre ton téléphone pour le brancher sur l’enceinte Bluetooth de votre salle de bain. Tu mets la playlist This is Dua Lipa avec Houdini en premier. Puis tu réalises un truc. « Tiens je t’ai pas montré Tee. » Tu dis alors que toujours avec ton téléphone dans la main, tu vas dans ton app photos pour en sortir quelques unes que vous avez pris ensemble en selfie. Elle est un peu tournée vers toi dans les premières, ton bras autour de ses épaules et après deux trois clichés on voit mieux son visage, entier et même un sourire parce que tu disais des bêtises pour qu’elle se laisse faire. C’est cette photo là que tu montres à Birdie. « J’étais obligé d’être cobaye dans la photo ou elle refusait. » Tu expliques. Vous n’aimez pas les photos autant l’un que l’autre du coup c’était ça ou rien, tu as cédé. Tu voulais une photo d’elle et son nouveau visage.

« Ils pensaient rentrer après mais on pourra leur reproposer. Si ça commence à être trop moche dehors on leur laissera pas le choix. » Clairement, c’est ce qu’il se passera si jamais le temps est vraiment trop horrible. Tu n’as pas envie que ce jour soit terni par un accident malheureux qui pourrait causer des conséquences graves. D’autant que t’es bien placée pour savoir que les alertes ne sont jamais à prendre à la légère ; en tant qu’ancienne Miss Météo, tu as pu voir tout le processus qui amène à mettre les habitants en alerte. Vu votre terrain, tu n’en es pas sereine non plus mais t’as envie de croire que ça se passera bien. Juste un peu de chahute et ça passera. Pas vrai ?

« Bonne idée ouais. » Tu n’as que des bonnes idées, il faut dire. Non ? Bon, okay, ça peut se débattre. Tu te bouges en travers de la baignoire pour laisser Jordan le loisir de pouvoir activer ses bras comme il le souhaite, vu qu’il a l’air de chercher son téléphone. Quand t’entends Dua qui chantonne son dernier titre, t’as un bref sourire. « Tiens je t’ai pas montré Tee. » “J’avoue. Ca change vraiment beaucoup ?” Une transition, c’est complexe et tu ne captes pas forcément tous les tenants et aboutissants d’une telle procédure. Tu joues avec la mousse et les couleurs en attendant que ton fiancé trouve ce qu’il veut te montrer, finissant par lever les yeux et s’étaler sur lui pour regarder… “Hey!” Plein de selfies! « J’étais obligé d’être cobaye dans la photo ou elle refusait. » Tu plisses les yeux à son encontre avant de te caler un peu mieux contre son torse. “Oh shit…” Maintenant que tu vois un peu mieux son visage, tu rapproches la main de Jordan avec le téléphone pour l’observer de plus près. “Fuck, she’s gorgeous.” Tu dirai pas que t’es dégoûtée mais presque. Dégoûtée de ne pas l’avoir connu sous ses traits là directement. Avant même Jordan. “Wow, c’est… Impressionnant. Incroyable même.” Tu fais défiler les quelques photos qu’ils ont pris ensemble. “Elle se sent mieux dans sa peau maintenant ?” Tu demandes si la dynamique sera différente maintenant. Tu sais pas. Tu verras quand elle sera en face de toi.. Tu seras sûrement moins suspicieuse à son égard et clairement plus en train de bavouiller. C’est la seule certitude que tu as.

“J’avoue. Ca change vraiment beaucoup ?” Tu hoches la tête comme prémisse de réponse. « Ouais. » Car Birdie ne l’a pas vu depuis au moins un an, depuis que tu as fêté ton anniversaire l’an passé. Tee a été très renfermée sur elle même toute l’année au fil de ses plus ou moins grandes transformations, opérations chirurgicales. Ca ne fut pas tous les jours facile, ce fut même très dur au début entre la douleur physique et le changement. Tu as essayé d’être là le plus possible pour elle. Vous vous êtes souvent invité chez elle avec Jeremy. Il était toujours important que vous soyez chez quelqu’un et pas dans un lieu public. “Hey!” Tu sais les craintes que Birdie a vis à vis de Tee car votre historique est imposant. Alors tu te justifies car tu ne veux pas qu’elle se fasse de fausses idées.

“Oh shit…” Tu tiens bien ton téléphone pour pas qu’il tombe dans l’eau. Tu la laisses rapprocher ta main et ton téléphone de son visage. “Fuck, she’s gorgeous.” Ton sourire est large, car tu es bien d’accord. Tu es content que Birdie soit du même avis. Tu la laisses observer les photos autant de temps qu’elle souhaite. “Elle se sent mieux dans sa peau maintenant ?” Tu fais oui de la tête. « Oui, ça se voit. Elle est beaucoup plus souriante et ça se voit qu’elle se kiffe. Elle se mate beaucoup. Ca m’étonnerait pas qu’elle finisse par adorer les photos. » Ton sourire est si large. « Hésite pas à lui dire comme elle est belle, ça lui fera beaucoup de bien. Elle me croit pas quand je lui dis moi. » Parce que même quand elle était hideuse après ses opérations tu la trouvais belle, tu n’es pas objectif Jordan. Tu refermes ton téléphone et le repose en lieu sûr. Tu apprécies le moment avec la musique en fond. Tua aimes tellement que vous puissiez si aisément faire ce que vous voulez de vos jours de congés, ça c’est vraiment la vie. La vraie. Le bonheur. Tu chopes un bout de chocolat, et puis deux même. Tu prends une gorgée de jus d’orange également, tu as soif tu t’en étais pas rendu compte.