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“ obviously ” Ouf. T’es soulagé parce que tu aurais été la personne la plus frustré de la Terre autrement. Elle t’a tellement allumé et elle ne s’arrête pas en plus. Ok là elle ne fait rien de plus que juste être à tes côtés et quand même tu ressens toutes ses vibes de luxures. Elle prend les devants pour vous faire atterrir dans un endroit tranquille. C’est parfait parce que ça fait bien longtemps que tu n’as pas tiré un coup comme ça à l’improviste dans un lieu public. La dernière fois sur la plage derrière un petit cabanon avec Sam n’entre pas dans cette même catégorie à ton avis. C’est bien trop facile le soir sur une immense plage de trouver un endroit contrairement à cette salle de concert / bar qui est très rempli. Tu n’aurais pas voulu jeté ton dévolu sur les toilettes car tu sais comment elles sont ici et ça aurait été peu discret. Tu connais du monde et quand bien même tu n’as pas honte d’avoir des envies, tu n’as pas envie de te faire remarquer plus que ce que tu ne le fais déjà rien qu’en étant ici. En connaissant tout le monde parce que c’est la maison. “ You’ll have to find it. ” T’es en train de mordre ta lèvre inférieur car t’as grave faim et ses toujours tes dents qui prennent le dessus dans ces cas là. Tu vas la bouffer. “ Little clue ; it’s somewhere you really enjoy. ” Sa précision avec le vraiment est au point car tu enjoy réellement toutes les parties de son corps.

Elle est déjà en train d’ouvrir ton jeans et pas que ce soit une course, mais c’est ton tour pour enfin glisser tes mains sur sa robe en la lui remontant comme tu l’as imaginé trop de fois depuis qu’elle t’est apparu sous les yeux ce soir. Tu retournes embrasser ses lèvres. Une de tes mains qui va chercher le préservatif en passant par dessous de sa robe parce que oui, c’est bien plus intéressant comme ça. Tu le trouves trop rapidement, tu ne t’en sers pas aussitôt, profitant de sa poitrine sous ta main. Tu ne prends pas tant le temps non plus car si vous avez pu trouver cet endroit facilement, tout le monde peut se ramener à un moment ou un autre. Ton jeans qui tombe à tes mollets, ton boxer qui descend, ton sexe qui s’habille de latex. Voilà que tu peux enfin répondre à sa demande. Elle veut du brute et lent, tu sais faire plus que bien. Elle sait. Tu donnes de ta personne afin que le plaisir soit mutuel. Tes yeux qui sont quasiment tout le temps planté dans les siens entre deux baisers.

T’es pas précise, t’en fais exprès mais en même temps, la vie n’est pas facile, blablabla. Et puis, ça lui donnera une excuse pour te tripoter un peu plus. Pour toi d’en profiter. Comme si y a besoin d’excuse au stade où vous en êtes. Ça fait des mois que vous n’avez plus besoin d’excuse. Vous avez décroché les frontières et ce soir en est encore la énième preuve. Trois mois que ça dure et pourtant, t’as déjà l’impression d’être (trop) habituée à lui. Que les gestes sont naturels. Qu’ils viennent sans se poser de questions, sans demander l’autorisation. Tu peux explorer tout avec Jordan parce qu’il te l’autorise et que t’en redemande, toujours. Ce n’est pas pour rien que tu t’accroches à lui, dans le fond. Et dans la forme aussi. Clairement dans la forme en premier lieu parce qu’il t’embrasse de nouveau et qu’il relève tout et que les vêtements qui se mettent sur le passage partent aussi rapidement que ton souffle est coupé. Dans le fond parce qu’il est là où tu veux depuis le départ, que tes reins sont perpétuellement en feu par la présence de ses simples prunelles bleutées et que t’es juste crazy for you, baby. Surtout qu’il les maintient dans les tiens alors tes jambes autour de ses hanches se resserrent, alors tu respires au rythme de ses reins, alors que tu mords sa lèvre, les bras autour de son cou. Jordan t’a écouté, il a fait ce que t’as demandé, il a cédé à ton caprice et il est certain qu’il prend son pied de toute façon en retour.

Qu’il enfonce ses phalanges contre tes cuisses alors que meurt ton dernier soupir, tes lippes qui se perdent contre son cou pour juste le sentir encore un peu, vibrante toujours, le voile de l’excitation qui laisse place à la satisfaction et ton côté koala en digne australienne que t’es, jugeant que Jordan est le meilleur arbre du monde, tes bras et tes jambes toujours autour de lui. “Completely fulfilled.” Un baiser sous l’oreille. “For now.” Tu mordilles le lobe de ladite oreille. Parce que là, ça a été le rush, la précipitation. Tu veux prendre ton temps. Plus tard. Après. Chez lui de préférence. T’aimes la frénésie mais t’aimes aussi l’explorer. Le naviguer. De ce côté-là, t’es pas satisfaite. Pas encore.

Vos ébats sont terminés elle ne décroche pas ses jambes d’autour de toi. Tu colles un peu plus ton corps au sien afin qu’elle soit mieux calé contre le mur. T’es quand même pas mal fatigué de l’effort - t’es pas un sportif - et tu as besoin de te reposer un peu plutôt que de la porter encore. Tu apprécies néanmoins le moment plutôt doux qui se présente à vous. “Completely fulfilled. ” Tu savais, tu l’as entendu, vu, senti, mais tu la trouves sympa de te le dire à voix haute avec un si doux baiser au passage. “For now. ” Elle est déjà en train d’essayer de te faire réagir de nouveau avec ce qu’elle fait subir à ton oreille. Tu vas lui mordre la joue, mais bien moins férocement que tu n’as déjà pu le lui faire un jour. Juste assez pour quelques frissons de plus avant de vous détacher et vous remettre vos fringues correctement. « Jeremy is staying over at my place while he’s in town. » Une information que tu lui donnes et dont elle fera ce qu’elle veut. T’as déjà baisé quelques fois avec Sam chez toi alors que tes potes étaient aussi là pour quelques jours. Ton préservatif usagé dans ta main, tu prends le chemin inverse de ce couloir car tu veux aller jeter ça dans les toilettes le plus vite possible. Pas trop envie de croiser un pote là.

Une fois libéré de ce truc, tes mains lavés, tu trouves bien trop rapidement Birdie et sa robe au milieu de la salle. Le cinquième set de la soirée est en train de jouer, les lumières sont baissées, c’était bien trop facile. C’est son dos qui est sous tes yeux et tu vas coller ton corps au sien, glissant tes mains sur sa fucking robe de nouveau. Tu cherches pas à ce qu’elle se retourne, t’es juste bien positionné comme ça alors que le show se joue. Tu es calé avec elle, profitant du show, profitant de sa présence, profitant que tout ça soit bien trop simple et naturel. T’as pas envie que ça change. Tu déposes un baiser sur le haut de sa tête.

T’aimes bien le after-glow. Le temps que le coeur s’apaise, que la respiration reprenne son rythme, que ton corps se refroidisse, gentiment, doucement. Et t’es jamais la dernière pour chercher et accrocher ton réconfort auprès de Jordan. Il est comme toi, à passer du brute au doux en une demi-seconde trente. Et t’apprécies, même si tu retrouves finalement la terre ferme parce que traîner dans le coin risquerait de vous faire prendre - encore une fois, la société - et tu gigotes pour remettre ta robe correctement - Jordan a beau l’aimer, c’est vraiment une plaie à porter tellement que ça colle. Vu la fine particule qu’il y a sur toi, ça colle encore plus et tu balayes tes cheveux, sans pour autant essayer de leur donner un air décent. Ils sont comme toi, tu les laisses faire ce qu’ils veulent. « Jeremy is staying over at my place while he’s in town. » Tu fais la moue. “So stuck in bed ? On mute ? That can be fun.” Essayer d’être silencieux. Jouer au jeu du silence. T’as conscience que c’est risqué et que c’est sûrement perdu d’avance pour toi. Mais le plus important, c’est de participer. Et il est clair que le but n’est pas le plus attrayant, mais la façon - ou les façons - pour vous faire taire. Ca, c’est une perspective qui te séduit. T’en as besoin, tu l’as mérité.

Jordan t’abandonne pour les toilettes et tu te frayes un chemin dans la foule amassée devant la scène. T’es assez loin pour éviter le plus gros de la population mais assez proche pour pouvoir profiter du nouveau groupe qui fait vaciller les murs. Autant dire que tu vas rentrer avec les oreilles qui vont siffler. Le jeu en vaut la chandelle. Tu remues gentiment d’un côté et de l’autre, encore un peu vidée sur tous les plans. Alors quand tu sens un soutien par derrière en même temps que des doigts qui glissent sur toi, t’as même pas besoin de te retourner. Au contraire, tu prends appui sur lui, comme s’il t’avait entendu, une de tes mains sur une des siennes. Tu bouges pas forcément au rythme de la musique, qui est bien plus intense que t’es capable de donner. Mais tu t’en fiches parce que t’es bien. T’auras sûrement envie de boire quelque chose de nouveau, plusieurs peut-être même, pour récupérer. Mieux et profiter. Et tenir parce que Jordan qui te parle de Jeremy restant chez lui, c’est que c’est acté que tu rentres avec lui.