“Heureusement car je suis à sec, pour l’instant.” Ce qui est loin d’être ton cas mais ça te plairait presque que l’oiseau manque d’inspiration en ce moment. Comme si vous vous complétiez réellement et que si toi t’as un trop plein de ce côté là, elle elle a un passage à vide. Comme si vos énergies allaient de paire. Mais ça n’est que stupides pensées pour te donner l’impression un peu plus que vous êtes bel et bien fait l’un pour l’autre même si elle ne dit rien de concret à ce propos là. Vous n’êtes pas un couple malgré un date et tes plusieurs I love you et ses promesses de se faire plaisir seule. Et tu montres un peu plus qu’elle te manque en parlant de sa peluche. “Arrête de dire des bêtises. Tu vis ta belle vie, là-bas.” Vrai, mais ça pourrait être encore mieux avec elle. Tu n’oses pas le dire clairement. Tu as l’impression d’avoir été trop loin déjà. Yup. Tu cogites trop. Tu doutes de toi, même si tu oses en même temps. Tu regrettes après parfois mais justement là, tu n’ajoutes rien car ce serait trop et tu aurais des regrets instantanés. Don’t want to suffocate her. Tu ne veux pas non plus qu’elle pense que tu la pousses car t’es pressé mais… oui, t’es pressé, ça n'empêche que tu sais être patient en même temps. T’es sûr que le message est très bien passé cela dit. Le simple fait qu’elle soit toujours auprès de toi toutes ces semaines après, et tous vos messages et longues minutes au téléphones, elle est là, pour toi. Elle n’est pas encore parti. Tu peux arrêter de te stresser Jordan même si oui, c’est différent de ta précédente et unique relation. Tout le monde est unique, Birdie encore plus que les autres.

“Il peut essayer mais il ne promet rien, qu’il me dit.” Le sourire immense sur ton visage t’en ferait presque mal aux joues. Fucking adorable. “Mais je serai toi, je ne lui ferai pas confiance.” « C’est une bad bitch lui aussi? » Lui aussi? Tu parles de toi. Tu parles de l’oiseau. Il serait juste un de plus dans votre gang de Bad Bitches. “Il a l’esprit vicieux même si on ne dirait pas. Il a déjà été une ou deux fois en conseil de discipline au carré d’Or des teddy bears.” Tu éclates de rire à tout le petit monde qu’elle s’est inventé. « Le carré d’or des Teddy bears ? On dirait un coin VIP d’un club pour riches. » T’es grave chou quand tu dis « pour riches » Jordan parce que, t’es plutôt très bien loti de ce côté là - carte gold - mais il n’empêche que tu n’arrives pas à te ranger dans cette case là avec ces gens. T’as des pré-jugés par rapport à eux et toi autant que ton pote Oli - pour ce citer que lui - qui a bien de la tune maintenant n’entrez pas dedans. Vous avez bossé pour en arriver là ,vous n’avez pas la grosse tête et vous savez la valeur de l’agent, c’est ça qui change tout.

“Alors, elle est comment, Avril ? C’mon, honey, vends-moi un peu de rêve. J’en ai besoin pour me réveiller encore mieux.” Décidément, absolument tous les mots que Birdie dit provoquent des sourires toujours plus grands. Elle te fait du bien à l’âme, c’est incontestable.  « What I love the most about her is how much she hates touching people. » Franchement, c’est même pas une vanne. C’était si simple les interactions avec elle car tu savais une chose primordiale pour elle qui l’est aussi pour toi : pas de contact physique. « She’s super awkward and she’s basically me with long hair and more talent. » Nouvelle plaisanterie qui n’en est pas une réellement car tu penses tous ces mots. « She’s so soft. She’s literally like a kitten but human form. » T’es si cute Jordan. « Elle n’a pas changé depuis ses 18 ans c’est fou. If I show you a picture of me at 18… It doesn't look anything like me now… I think. » T’es même pas totalement sûr de toi pour le coup parce que t’as jamais aimé ton apparence en grandissant alors que maintenant y'a des fois où tu te trouves cute. Tu te juges très fort là dessus depuis aussi loin que tu te souviennes. Tu n’es pas du tout objectif à propos de ton physique alors peut être que tu dis de la merde là en fait. Faudrait tu demandes à Jeremy ou Trent, ou Grace. « Can't believe I'm working with Avril Lavigne... » Ton toi de 13 ans qui écoutait Let Go en boucle serait en train de freak out big time. Il ne t'aurait jamais cru.

“T’es rentré ? Tu ne t’ennuies pas sans Talia ? Vous avez fait quoi, d’ailleurs ?” Elle pose mille question et ça te touche milles fois. « Je suis posé en bord de mer. Je m’ennuie pas. J’aime avoir de la bonne compagnie mais j’aime aussi mon me time. » Ta jauge de sociabilité qui explose souvent mais comme vous aviez chacun votre chambre d’hôtel il était aisé de recharger tes batteries de tranquillité. Même si Talia ne te dérangeait pas pour autant. Par contre l'oiseau ne t'a jamais donné envie de te décoller d'elle pendant tout ce mois de juin rempli d'elle et de tous tes sourires, tes mains et lèvres sur elle à quasi toutes les occasions possibles. L'entente parfaite. Le bien être. « On a beaucoup baladé en plus de faire tous les points les plus touristiques. Les trucs de bases vraiment. T’es allée à Los Angeles quand t’es passé à Vegas ? T’as kiffé Vegas ? » Tu te retiens bien de lui dire le fond de ta pensée vis à vis de Vegas au cas où c’était le rêve de sa vie. Tu veux pas lui ruiner son mood mais tu détestes fortement cette ville. C’est superficiel à 4000000%. Y’a aucune âme. Aller à Disney World c’est pareil. Que des décors, du factice. Fake. Yup.

« C’est une bad bitch lui aussi? » je souris quelque peu en jugeant ma peluche de cet oeil de coin qui signifie clairement que je l’ai à l’oeil si y a besoin, si nécessaire. “On peut dire ça. Il est fourbe, il fait les choses par derrière - et non, pas ces choses-là, meh. Mais ce n’est pas pour rien que c’est avec lui que je dors le plus. Je le surveille comme ça.” A vrai dire, c’est tout simplement parce que c’est ma peluche la plus ancienne, celle qui me suit partout aussi loin que mes souvenirs remontent et que quand mes nuits sont bien trop solitaires, c’est contre lui que je m’endors. Il sent la maison, il sent Elimbah, il me ramène à des souvenirs de dinettes et de thé avec mes poupées, mes peluches et mes jouets et que même s’il a été rafistolé à outrance et qu’il est sûrement plus proche de la grenouille suicidaire que de la grenouille malfaisante, je ne le changerai, troquerai pour rien au monde. A part contre Jordan. Obviously. Si je devais prendre un shot à chaque fois que je suis en manque, autant dire que je serai constamment high. C’est désespérant mais voyez comme j’en ai moi-même rien à faire. « Le carré d’or des Teddy bears ? On dirait un coin VIP d’un club pour riches. » je ris sous cape. “C’est un club très VIP. Si tu mesures plus de trente centimètres et que tu n’es pas assez poilu, tu n’as aucune chance de rentrer, malheureusement. Sauf si t’es Barbie. That bitch gets everything and even more.” j’ai voulu être une barbie. J’ai dansé bien trop sur Barbie Girl en me prenant pour une barbie. J’ignore ce que ça veut dire sur moi mais la gamine qui le faisait n’en avait cure, autant le dire. Tout était - est toujours - propice à être un jeu. Je me plais à croire que mon imagination ne connaît aucune loi et je crois que je l’ai démontré plus d’une fois, surtout dans mes tendres années. Ce qui m’a valu bien des soucis mais qui ne m’ont pas changé pour autant - yeah girl.

« What I love the most about her is how much she hates touching people. » je ferme les yeux en essayant de visualiser Jordan et Avril ensemble avec ce qu’il me dévoile. “No touching, hu ?” que je tease sans aucune demi-mesure, car je me rappelle que Jordan n’est pas trop favorable à ça non plus. Je crois bien qu’il a été sur la réserve avec moi, un peu, mais pour être honnête, ça fait six mois qu’il passe son temps à foutre ses digitaux contre ma peau donc mes propres étreintes envers lui ont depuis longtemps effacés les possibles retenus qu’il a pu avoir dans le passé avec ma douce personne. « She’s super awkward and she’s basically me with long hair and more talent. » il se dénigre et j’ai envie de le tarter. Je l’aurai fait s’il avait été là. Je n’aime pas quand mes proches se descendent, qu’importe la façon ou la tournure. “Shut it, you damn idiot.” que je ne peux pas me retenir de grincer entre mes dents, même si je continue à les imaginer tous les deux, parfaites têtes blondes et leurs sourires awkward à s’enthousiasmer autour de leurs projets et leurs idées communs. « She’s so soft. She’s literally like a kitten but human form. » mow, il me donnerait envie de la rencontrer juste pour confirmer ses propos - non pas que je doute de lui mais toutes les excuses sont bonnes pour voir le gratin de là-haut, non ? « Elle n’a pas changé depuis ses 18 ans c’est fou. If I show you a picture of me at 18… It doesn't look anything like me now… I think. » ça, je veux bien le croire. Avril y a vingt ans et Avril maintenant se ressemblent toujours physiquement et je suis à peu près persuadée que le jour où elle coupera ses cheveux, ça provoquera un raz de marée dans la stratosphère des célébrités. “I want to see you at 18.” oui, il y a ça aussi. “Quand on ira à Elimbah, tu verras toutes les photos les plus embarassantes de la gamine que j’étais.” c’est un compromis fair and square que je lui propose, là. En affirmant que ce foutu voyage à Elimbah se fera ; je ne ponctue pas un si mais un quand volontairement, car je sais que ça finira par arriver. Ce n’est pas Los Angeles, ce n’est pas une ville touristique ou exotique mais il n’avait pas l’air contre quand je lui en avais parlé. Ce qui me réconforte et me terrifie un peu. C’est mon monde, après tout, et déjà que j’ai été toute nerveuse qu’il voit ma chambre, inutile d’expliquer et de dessiner à quel point la maison Cadburry est un autre morceau en soi. « Can't believe I'm working with Avril Lavigne... » voilà. Quand je disais qu’il émettait des bêtises tantôt. Il a la voix qui flotte dans des souvenirs, dans la réalisation que c’est sa vie, que c’est sa réalité et je relève mes paupières avec un doux sourire sur les lèvres. “Je serai là que je te pincerai pour te prouver que c’est très réel. Et que t’as besoin de ton beauty sleep pour être en forme et créatif demain.” i care when i love.

« Je suis posé en bord de mer. Je m’ennuie pas. J’aime avoir de la bonne compagnie mais j’aime aussi mon me time. » ouh, il doit prendre des forces de la nature avant d’aller dormir. Cute. “Ton me time ? T’as des me time, toi ?” je surjoue un peu, je fais la fausse surprise quand bien ce n’est pas quelque chose qui me surprend venant de lui. Je constate quand même qu’il ne s’accorde pas de me time quand on est tous les deux, outre les moments où je traîne à dormir et qu’il est déjà en train de vaquer à ses occupations. Est-ce que ce sont ses me time quand on est ensemble ? Inutile de préciser que je vais zieuter ça de près quand il reviendra. S’il n’a pas besoin de me time avec moi, autant dire que me toucherait beaucoup. Et ça voudrait dire que je ne l’étouffe pas. That sounds good. « On a beaucoup baladé en plus de faire tous les points les plus touristiques. Les trucs de bases vraiment. T’es allée à Los Angeles quand t’es passé à Vegas ? T’as kiffé Vegas ? » je passe ma main libre contre ma joue tout en naviguant mes yeux dans ma chambre avant de me décider à me lever pour mettre la main sur mes écouteurs. “Non, je- shit, qui vient de se prendre un meuble contre le gros orteil, c’est ma pomme, shiiiit, que je répète car ça fait mal, d’accord, on a été à Vegas pour le mariage et à la Zone 51. Ma copine actrice, Heather Harris si jamais tu connais, m’avait fait un mini-scandale car je n’ai pas pensé passer la voir à LA à la même période.” quelle vie compliquée j’ai, voyez-vous. Je vis à travers mes amis, clairement. Après que mon orteil se soit remis de ses émotions, je me relève pour aller fouiller mon sac où je suis perduadée que mes écouteurs doivent se planquer. “Vegas était sympa. Ce n’est pas un endroit pour se ressourcer, clairement, mais j’ai bien kiffé. Plein de lumières, de bruits, de gens...” peut-être un peu trop, même pour moi. Je finis par mettre la main sur le boitier de mes écouteurs avant un petit cri de victoire. “C’est un peu comme Monaco, mais en moins huppé, en plus américain et donc incroyablement surdimensionné.” j’ignore si je préfère la surpopulation de Vegas ou la haute société de Monaco. J’installe mes écouteurs dans mes oreilles et enfin mes deux mains retrouvent leur liberté en même temps que mon oreille arrête de chauffer.

“J’aime pas que tu sois tout seul.” je finis par le sortir à voix haute alors que je m’allonge de nouveau dans mon lit, le nez contre mes oreillers, tentant de me rappeler de son odeur que je n’ai déjà plus nulle part. “Qui va veiller sur toi, maintenant ?” je sais qu’il y a Penny après mais là, je ne peux pas m’empêcher de faire une moue en l’imaginant en solitaire, même pendant un me time, alors qu’il vit son rêve. Ou une partie au moins.

“On peut dire ça. Il est fourbe, il fait les choses par derrière - et non, pas ces choses-là, meh. Mais ce n’est pas pour rien que c’est avec lui que je dors le plus. Je le surveille comme ça.” Ton sourire qui redouble au fur et à mesure de ses phrases. Elle a une imagination débordante qui te plait énormément. Tu comprends qu’il est un de ses enfants lui aussi. Our Family is getting bigger. Tu dis quoi là Jordan ? What? Oui tu penses ça naturellement et c’est peut être assez fort. It’s clothes and toys… Tu vois pas le problème. It’s all fun and games. Elle se marre à tes conneries d’ailleurs et ça te fait sourire d’autant plus. “C’est un club très VIP. Si tu mesures plus de trente centimètres et que tu n’es pas assez poilu, tu n’as aucune chance de rentrer, malheureusement. Sauf si t’es Barbie. That bitch gets everything and even more.” « She’s so lucky, she’s a star… » And she cries cries cries… Parce que oui, tu as chantonné les mots dans l’air de la chanson de Britney.

Une autre Queen de la musique à présent au milieu de la conversation, Avril Lavigne. “No touching, hu ?” Tu es surpris qu’elle ait l’air surprise. Tu pensais que tout le monde savait ce côté là d’Avril Lavigne. Tu en as parlé avec tout le naturel du monde. A croire qu’elle découvre. Tu sais pas quoi dire d’autre sur le sujet alors tu laisses glisser. “Shut it, you damn idiot.” Elle ne laisse pas filer les mots que tu dis à ton encontre. Ca te touche quand elle est si impulsive sur ce genre de truc parce que tu la crois. Elle peut pas mentir là dessus vu comme elle l’a dit si naturellement. Comme tu l’as ressenti dans son intonation. That bird is supporting me. Tu es conscient de tes succès et talents, mais qu’on te le confirme de la sorte t’aide à y croire encore plus quand tu doutes encore quand même malgré tout.

“I want to see you at 18.” Bien sûr qu’elle n’allait pas laisser glisser ça. Tu mets le téléphone en haut parleur afin de pouvoir l’entendre tout en allant chercher une photo pour illustrer. Car au fond, tu es quand même curieux de voir ce qu’elle va en dire. Si t’as beaucoup changé ou pas. “Quand on ira à Elimbah, tu verras toutes les photos les plus embarassantes de la gamine que j’étais.” Sourire bien plus large sur ton visage de l’entendre. « Can’t wait for that. » Car les projets d’avenir avec elle te font toujours le plus grand bien pour calmer tes incertitudes. Tu es toujours en train de pianoter sur ton écran à la recherche dans ta galerie photos du téléphone en premier lieu. Y’en a une précisément que tu veux lui envoyer. “Je serai là que je te pincerai pour te prouver que c’est très réel. Et que t’as besoin de ton beauty sleep pour être en forme et créatif demain.” De nouveaux encouragements de sa part, des choses qu’elle prendrait à son compte pour vous deux. Pour t’aider à mieux comprendre, réaliser. Tu aimes bien trop quand vos actions ou souhaits s’apparentent à une véritable équipe. « You come with me next time then. » C’est à dire Décembre. Tu lui en as déjà parlé en plus. Tu ne sais pas si ça va se faire mais c’est le plan. Tu aimes juste remettre sur le tapis pour lui confirmer que tu ne disais pas ça pour plaisanter.

“Ton me time ? T’as des me time, toi ?”
« Quoi t’as pas des me time toi ? »

Tu comprends même pas pourquoi elle demande ça. C’est pas tout le monde qui fait ça ?? C’est tellement une nécessité chez toi, tu n’as même pas envie de lui répondre l’évidence. Elle se moque de toi, forcément. Voilà que t’es en train de filer sur facebook pour essayer de mettre la main sur la photo en question toujours. “Non, je- shit Elle quoi ? shiiiit, « Bird? » Tu essaies de comprendre ce qu’il se passe alors que tu t’arrêtes même de scroller deux secondes. on a été à Vegas pour le mariage et à la Zone 51. Ma copine actrice, Heather Harris si jamais tu connais, m’avait fait un mini-scandale car je n’ai pas pensé passer la voir à LA à la même période.” Et voilà qu’elle continue son récit, t’es donc pas en train de t’inquiéter plus. C’est beaucoup d’information alors que t’es focalisé sur tes photos que tu as repris de scroller mais tu entends bien le principal. “Vegas était sympa. Ce n’est pas un endroit pour se ressourcer, clairement, mais j’ai bien kiffé. Plein de lumières, de bruits, de gens...” Tu grimaces un peu car Vegas te fait hérisser le poil et visiblement ce n’est pas son cas. “C’est un peu comme Monaco, mais en moins huppé, en plus américain et donc incroyablement surdimensionné.” Tu hausses les sourcils.« Can’t tell. Never been there. » A Monaco. Peut être un jour. Tu sais pas.

Tu mets enfin la main sur la photo que tu voulais. “J’aime pas que tu sois tout seul.” Tu la copies alors que tu n’aimes pas vraiment entendre ces mots de sa bouche. Si elle savait combien la solitude c’est ce qui englobe la plus grande partie de ta vie…

“Qui va veiller sur toi, maintenant ?”
« Ma mère veille sur moi depuis toujours. »

Que tu dis naturellement car il n’y a juste pas d’autres raison - à ton avis - pour que tu sois devenu quelqu’un de fonctionnel, pour que tu aies réussi à surmonter bien des choses en étant enfant et adolescent. « Et puis je suis sûr avec Rosa elles se font une compétition de tous les instants pour savoir qui va mieux veiller sur moi que l’autre et du coup voilà comment je me retrouve à bosser avec Avril Lavigne. » Leurs bons karma envers toi ou quelque chose comme ça. Elles font de la magie sûrement. Tu sais pas trop mais c’est comme ça que tu aimes voir les choses.

My Britney       

« Check tes messages, je viens de t’envoyer une photo. » La distraction parfaite car tu sens que ta réponse ne sera peut être pas celle à laquelle elle s’attendait. Tu soupçonnes qu’elle ne sera pas à l’aise et tu n’as malgré tout pas voulu retenir tes mots. Tu sais être seul parce que la vérité c’est que t’es jamais seul. Depuis le premier souffle sur cette planète.« Je me ressemble ? » Formulation plutôt étrange mais qui fait du sens quand on a suivi la conversation depuis le début.

« She’s so lucky, she’s a star… » fredonne, fredonne, continue Jordan. Je souris légèrement, sa voix ne manquant jamais de me faire quelque chose sur ma personne, d'autant que je vois très bien ce qu'il se chantonne. Même si c’est beaucoup trop gentil et beau pour cette barbie bitch que je n’envie que pour la forme dans le fond, à ne pas en douter une seule minute. « Can’t wait for that. » il ne réfute toujours pas ma proposition, Elimbah lui tendant les bras à grande ouverture un peu plus à chaque fois et ça me réjouit de savoir et d’entendre qu’il est aussi enthousiaste que moi. “I bet you do.” J’avoue que l’idée de marquer nos empreintes communes aussi là-bas me rend bien plus impatiente que je l’aurai imaginé, combinée à l’envie inébranlable de lui montrer mon univers là-bas. J’ai confiance en Jordan. Il ne se moquera pas, il ne jugera pas, au pire il lancera des boutades à la con comme le petit idiot que j’adore bien trop qu’il peut être. Mais si je n’ai jamais eu honte de ce que je suis, je le suis encore moins avec lui - en tout cas pour tout ça. Jordan a le privilège - ou la malédiction, cela dépend du point du vue - de me voir sous des formes inédites pour la plupart du commun des mortels et j’ai la sensation futuriste que je ne suis moi-même pas au bout de mes peines. Il crée un tel tourbillon en moi que je ne comprends pas la plupart des choses qui m’arrivent ; exactement comme cette sensation niaise qui ne me quitte pas quand je l’entends, et les excuses fonctionnant clairement de moins en moins. Non pas que j’ai envie d’en trouver de toute façon au fil du temps. Je me complais de plus en plus dans ces sensations-là.

« You come with me next time then. » j’ai un flash soudain qui me revient. I can promise I’ll still be in your life in December. I fucking care about you for fuck's sake!! Cela semble s’être passé il y a une éternité alors que ça remonte seulement à quelques mois. Le flash me provoque un certain mal être passager et soudain mais que je balaie bien vite de ma tête car là n’est plus vraiment la question. Coz I care about him too et je le sais. Je le sens et je n’ai pas besoin de prétendre le contraire alors que j’ai conscience que tous mes gestes vont dans cette direction de toute façon. “Juste pour te pincer, bien sûr. Tu crois qu’on peut gagner un salaire pour ça ? Pinceuse professionnelle.” la bonne excuse, je ris légèrement de ma connerie même si dans le fond, ça ne me dérangerait pas comme nouvelle reconversion professionnelle. Quand bien même je risquerai de m’ennuyer un peu quand même. "I would like that." que je rajoute d'une voix plus sérieuse et plus soft. J'irai où il me demandera d'aller car il se trouve que j'en ai envie et presque besoin et que je m'autorise à penser et à croire que c'est ma liberté à moi de faire ces choix. Que Jordan ne m'impose rien, qu'il émet ses souhaits autant que je le fais en retour et c'est là l'équilibre le plus parfait qui soit que je puisse avoir et accepter. Vois comment le chemin a été parcouru, Jordan. Je peux affirmer que je serai là dans six mois aussi. Même si je n'ai toujours pas de boule de cristal, la distance qui nous sépare peut au moins m'affirmer qu'au lieu de nous bouffer et abaisser ce lien entre nous, elle ne le fait que se renforcer et s'affirmer.

« Quoi t’as pas des me time toi ? » à vrai dire, dans un sens, si. "J'imagine que mes escapades à Elimbah en sont." puisque je dis souvent que ce sont les moments de ressources de ma petite personne. "Mais t'as jamais eu de me time avec moi. Ou alors je les ai pas vu." je précise pour pouvoir justifier mes propos car Jordan paraît surpris et je suis surprise en retour de la fermeté de sa question, comme si ça paraît trop dingue. A vrai dire, ça me semble naturel et je crois avoir compris avec le temps que Jordan s'en sort très bien tout seul.

« Bird? »
"I'm fine I'm fine. Just being clumsy."

J'aime beaucoup trop l'entendre dire mon surnom avec un brin d'inquiétude alors qu'il n'y a pas besoin, vraiment. C'est sûrement pour ça que ça me plaît à ce moment précis, car ce n'est pas grave. « Can’t tell. Never been there. » "Pas intéressant de toute façon. A part si tu veux faire la tournée des casinos." mais ça, je doute que ce soit le genre de Jordan, qui aime bien trop sa carte gold et les sous qui vont avec.

« Ma mère veille sur moi depuis toujours. » okay, celle-là, je ne l'avais pas vu venir et je dois avouer que ça me fout un léger arrêt car j'ignorais que j'allais avoir ça comme réponse. « Et puis je suis sûr avec Rosa elles se font une compétition de tous les instants pour savoir qui va mieux veiller sur moi que l’autre et du coup voilà comment je me retrouve à bosser avec Avril Lavigne. » j'ai un vague sourire, mélancolique car c'est un peu triste mais dans le fond, je suis quand même contente que Jordan réussisse à être aussi positif sur les épreuves qu'il a eu. Je sais qu'il a beaucoup travaillé pour en arriver à cet état d'esprit là. Alors je ne rétorque rien, sa réponse étant suffisante pour moi si ça l'est pour lui. Même si ça ne me rassure que moyennement quand même.

« Check tes messages, je viens de t’envoyer une photo. » je lève mon téléphone devant mes yeux pleinement réveillés. "J'espère que ce n'est pas une dick pic car je serai outrée que tu prennes ça au milieu de la voie publique." je balance, amusée, tout en regardant ce qu'il vient de m'envoyer. « Je me ressemble ? » "Ooooh. Baby Jordan." je ne m'attendais pas à ce qu'il me montre une photo aussi rapidement donc je suis émerveillée en même temps que je scrute l'image. "Ça te ressemble sans te ressembler. Tu fais plus gamin insupportable maintenant. Comme quoi tout est possible." okay, c'est une vanne, clairement, même s'il avait l'air d'être un petit con déjà à l'époque. "Tu as l'air clairement plus épanoui maintenant qu'à l'époque en tout cas." et ça, par contre, c'est sincère. Il y a quelque chose dans sa version adolescente qui n'est plus dans sa version adulte et ça prouve à quel point il a bien évolué. Malgré les évènements et les épreuves. "Imagine on se serait connu à cette époque. Avec mon serre-tête à oreilles de lapin." dieu que j'ai pu exaspérer mes proches à me trimballer avec mes oreilles car ça a été une nouvelle lubie passagère. Autant dire que Jordan aurait mille et une raisons de se moquer de moi à l'époque. "Donne moi la force de me lever pour aller me faire un chocolat, s'il te plaît." je suis bien calée dans mon lit mais mon palais réclame du sucre et croyez-le, il a de la force, mon palais.

“I bet you do.” Tu ne sais pas à quoi t’attendre avec sa ville natale mais tu as hâte d’explorer tout ça avec le meilleur guide qui puisse être. Ça va être quelque chose de plus qui n’aura que l’empreinte de Birdie dans ta mémoire. Pas de deuxième fois, ce sera une première fois. Tout comme elle a été la première personne doté d’un vagin avec qui tu as couché chez toi. Est-ce qu’elle le sait d’ailleurs? Sûr que ça lui ferait plaisir d’être au courant de ce petit statut unique qui ne pourra jamais lui être volé.

“Juste pour te pincer, bien sûr. Tu crois qu’on peut gagner un salaire pour ça ? Pinceuse professionnelle.” Sourire en coin en l’entendant émettre cette idée. "I would like that. » Et toi aussi. « This is very sexual to me so if I pay you that would make you my personal sex worker and somehow I’m in. » Si elle pouvait voir ton sourire de petit con sur ton visage là. Sûr qu’elle peut l’entendre dans ta voix de toute façon. Ton message n’est pas du tout subtile sur le côté privé des services qu’elle pourrait donner de cette façon là. Jordan je crois qu’elle a compris combien tu la veux que pour toi officiellement. Tu vas le regretter si elle se braque à force d’insister plus que moins. Hmmm. Vraiment Jordan, attention. Yeah yeah.

"J'imagine que mes escapades à Elimbah en sont." Ca sonne comme moins fréquent que le temps que toi tu prends dans une journée, ou une semaine. La vérité c’est que tu n’as aucune idée combien de fois elle y retourne là bas, mais tu es heureux de savoir qu’elle a son me time elle aussi. "Mais t'as jamais eu de me time avec moi. Ou alors je les ai pas vu. » Tu hausses les sourcils à sa remarque. « That’s my we time. » Tu te mords doucement la lèvre après avoir sorti ça bien trop naturellement. Comme s’il s’agissait d’une évidence. Tes réflexions qui font un tour dans ta tête et non ce n’est pas une nouvelle façon d’insister à votre exclusivité. Tu arrêtes le petit coup de stress qui t’es venu aussitôt après. I’m good. We good. Vraiment la dernière chose que tu veux de t’embrouiller avec elle en poussant le bouchon trop loin au téléphone à des milliers de kilomètres.

"I'm fine I'm fine. Just being clumsy." Ah ça tu connais bien et tu la trouves si cute à être maladroite en direct via téléphone interposé. "Pas intéressant de toute façon. A part si tu veux faire la tournée des casinos." Les casinos ça par contre, ça peut être intéressant.« I’m actually pretty good at poker. » Que tu lances comme une information supplémentaire sur ta personne.

Et puis tu lui parles de ta mère, de Rosa qui veillent sur toi. Birdie t’écoute avec un silence respectueux que tu apprécies bien fort. T’aimes que le sujet de la photo de toi jeune soit à la suite de celle de ta mère et Rosa. C’est un peu plus d’information du Ted Talk de ta vie que tu as promis à l’oiseau. "J'espère que ce n'est pas une dick pic car je serai outrée que tu prennes ça au milieu de la voie publique." Tu éclates littéralement de rire. La prochaine fois elle y aura droit. « Maybe one day. » Que tu ajoutes tel le petit con que tu es. « Ooooh. Baby Jordan. » Un sourire tendre s’affiche sur ton visage de l’entendre être si freaking cute. T’attends quand même le verdict. "Ça te ressemble sans te ressembler. Tu fais plus gamin insupportable maintenant. Comme quoi tout est possible. » Tu éclates de rire de nouveau à ses mots.

« I’m a bad kid and I will survive, oh I’m a bad kid… Don’t know wrong from right. » Que tu sors tel le jukebox vivant que tu es. "Tu as l'air clairement plus épanoui maintenant qu'à l'époque en tout cas. » Thank god. Car c’est bel et bien le cas. « Yeah you’re saying that only cos you know about my pretty golden card. » Que tu teases gentiment. Tu aimes beaucoup trop remettre ce sujet là sur le tapis. I’m a bad kid… "Imagine on se serait connu à cette époque. Avec mon serre-tête à oreilles de lapin." Tu es pathétique à rire à toutes ses phrases Jordan. I’m not laughing this much. Oh yes you are. « Je veux pas croire que tu ne l'as plus maintenant. » Car tu la vois totalement porter ce genre de chose même au jour d’aujourd’hui.  

"Donne moi la force de me lever pour aller me faire un chocolat, s'il te plaît." Tu te dis qu’il serait bon de manger également de ton côté. « Tu me donnes envie de chocolat. Je suis sûr que je peux trouver un stand de gâteaux ou glaces pas loin. » Voilà que tu te lèves pour explorer en marchant dans la direction de ton hôtel qui n’est pas à côté. « Send me a pic of you with your hot chocolat and I’ll send you one of me sucking a churros. » T’es plutôt fier de ta connerie. T’es irrécupérable. I’m the best.

« This is very sexual to me so if I pay you that would make you my personal sex worker and somehow I’m in. » ohmygod il vient vraiment de dire ce que je pense que je viens d'entendre? Je ne peux pas m'empêcher de passer ma main sur mes yeux parce que hey, ça c'est un rôle qui me donne un coup de chaud. "You don’t even need to pay me for that. I'm your slut, bitch." et comme j'aimerai le lui prouver en direct. Qu'il a le corps et tout ce qu'il y a à l'intérieur. Je me mords la lèvre car la pensée me vient si naturellement que c'est assez troublant, comme une gifle qui ne devrait pas l'être. You're so deep, girl. "It would be easier to prove it if you were closer to me right now tho." je précise alors qu'y en a pas besoin mais c'est ma façon subtile de lui rappeler qu'il me manque. Je suis ridicule mais je ne peux pas m'en empêcher, il faut croire. Comme l'envie de lui rappeler ce qui l'attend à son retour. Une piqûre au cas où il en douterait. Il se trouve que la distance suffit aussi à me faire comprendre définitivement que j'ai besoin de parler pour qu'il sache. Que de là où il est, il ne peut pas avoir autre chose que ma voix et mes paroles. Jordan est bien plus doué que moi pour s'exprimer, pour communiquer que j'essaie de l'imiter. Je ne lui dis pas ce qu'il veut forcément entendre mais ce que je pense sincèrement, même si je pense que c’est toujours timide et incertain. Je ne suis pas à sa hauteur car ça parait si facile venant de lui mais le fait de ne l’avoir qu’en vocal et non en face doit m’aider dans une certaine mesure. Je n’ai pas le courage d’être honnête comme ça quand il a ses yeux posés sur moi ; je préfère l’être avec mes gestes, c’est certain. Je ne cherche pas à comprendre le pourquoi du comment de mon raisonnement mais on m’a assez dit que j’étais une impulsive ; ça doit ressortir dans tous les domaines, que ce soit physique ou sentimental.

« That’s my we time. » mais il y a des fois où même l’impulsivité reçoit une claque et Jordan cloue encore une fois tout le monde au pilori par une réponse dont je ne m’attendais pas. Je mords ma joue, je me redresse dans mon lit et je finis par sourire légèrement en baissant la tête pour regarder mes mains pour constater à quel point mes phalanges manquent de le dessiner aussi. “I like the sound of that. Can’t wait for you to come back to have more of them.” il m’inclut, il n’a pas besoin de me time, il concède à les partager avec moi et sérieusement, j’ai fait quoi dans une autre vie pour mériter un être humain pareil dans mon existence ? J’ai finalement dû y faire des bonnes actions, je n’ai pas été si mauvaise que cela ou alors, le karma viendra frapper au moment où je m’y attends le moins. Je ne veux pas penser au pire. Je ne veux qu’imaginer ma forme contre la sienne, que nos conneries dont on serait capable à deux, que de ces projets qu’on évoque ici et là, des fantasmes passagers sans savoir si réellement ils aboutiront ou non mais qui sont là, nichés dans nos crânes et que me font espérer que oui, moi aussi je serai là dans six mois. J’ai de l’optimisme, j’ai de l’espoir et sûrement le fait que Jordan me contacte à une distance aussi lointaine m’aide à me conforter qu’il ne va définitivement pas disparaître demain.

« I’m actually pretty good at poker. » ça c’est une information intéressante. “Tu maîtrises l’art du poker face ? J’aimerai voir ça.” pour le peu de fois que j’y ai joué, je m’étais bien débrouillée. Il faut dire qu’étant une femme et en plus une bonne actrice, je pourrai gagner un bon pactole si j’aiguisais mes capacités. Encore faudrait-il que j’en ai la patience, ceci dit. “Mais je ne suis pas surprise, à vrai dire. Y a quelque chose que tu sais pas faire ? Outre la bouffe, visiblement.” bless Maria pour ça, vraiment. J’ignore s’il ne sait pas la faire et s’il n’a pas envie de la faire, ce qui sont deux choses différentes. Le genre de détails anodins mais qui me permet de gratter un peu plus sur sa personne - encore mieux si c’est sur ses faiblesses, garce que je suis. « Maybe one day. » j’éclate de rire à mon tour, persuadée qu’il ne fera jamais car Jordan est poli et pudique et tout ce qui va avec. “Mmh, je demande à voir.” ça sonne presque comme un défi ? Et bien, peut-être que s’en est un. Après tout, il faut avoir les couilles de le faire, est-ce que Jordan le ferait juste pour le plaisir de l’idiote que je suis ? Je demande à voir, vraiment.

« I’m a bad kid and I will survive, oh I’m a bad kid… Don’t know wrong from right. » je n’ai pas la référence sur celle-là mais visiblement, les paroles vont sûrement en corrélation avec la période de l’image que j’ai sous les yeux. Il avait l’air d’avoir vécu mille et une vies à cette période-là, Jordan, et que le poids de ces vies appuyait sur ses épaules comme un fardeau. Il n’avait pas l’air heureux, il avait l’air de subir. Alors que moi, au même âge, je vivais sûrement ma meilleure vie. Before it went to hell. « Yeah you’re saying that only cos you know about my pretty golden card. » je secoue la tête en levant les yeux au ciel. “Yeah, right, obviously.” que je réponds avec toute l’ironie dont je suis capable ; s’il suffisait d’une golden card pour être plus épanoui, la population entière en abuserait bien trop. « Je veux pas croire que tu ne l'as plus maintenant. » je sonde ma pièce du regard avant d’étirer un nouveau sourire. “Evidemment que je l’ai toujours.” mais est-ce qu’il est ici ou à Elimbah, je m’en rappelle plus. “Curious, aren’t you ?” que je teases à mon tour parce que je suis persuadée que s’il me dit ça, c’est qu’il ne dirait pas non à me voir avec. Qui suis-je pour lui refuser ça ?

« Tu me donnes envie de chocolat. Je suis sûr que je peux trouver un stand de gâteaux ou glaces pas loin. » je l’imagine en train de lever la tête pour regarder les environs afin de trouver son dû et je suis plus que ravie que ça lui donne aussi l’impulsion de chercher de quoi manger - il serait capable de zapper, I know it. « Send me a pic of you with your hot chocolate and I’ll send you one of me sucking a churros. » je me redresse donc sur mon lit pour en sortir tout en passant mes mains dans mes cheveux avant de prendre mon téléphone et le coincer dans la poche de ma veste d’intérieur. As long as you don’t suck dicks, que je ne peux m’empêcher de penser, pinçant mes lèvres pour ne pas sortir cette phrase qui pourrait être aussi bien drôle que mal interprétée - sait-on jamais. “Okay, deal. Just because I want to see you sucking. Things we do for things we want.” que je proclame avec un soupir faussement exagéré tout en trainant mes pieds nus dans la cuisine. “Mason est pas là, j’ai la villa pour moi toute seule. Tu sais ce que ça veut dire ?” je demande en sortant un mug et tout ce qu’il faut. “Que je vais pouvoir détruire des chansons tout en sautant sur son beau canapé qui a dû lui coûter une blinde. Avoue que ça donne envie et que t’es jaloux.” je devrai aussi dormir de nouveau un peu plus tard dans la journée car je risque de ne pas tenir la nuit au travail si je n’ai que quatre heures dans les pattes - le corps humain est mal conçu, quand même. Mon chocolat a fini de chauffer, le bruit du micro-onde me faisant légèrement grommeller avant de piquer un truc à grignoter dans le placard à gâteaux et d’aller me coincer sur le fameux canapé qui pourrait contenir trois versions de moi-même allongée entièrement dedans.

the fucking (lady) bird

“Il me manquerait plus qu’un massage des pieds, maintenant.” que je dis avec amusement. Même si avec Jordan, je doute que mes pieds soient le premier endroit qu’il viendrait masser - dear lord.

« You don’t even need to pay me for that. I'm your slut, bitch. »
« My my my… »

T’es si loin d’être indifférent à ses mots. I fucking love that bird… Car cette réponse qu’elle vient de te donner est juste parfaite à tes yeux, tes oreilles. Tu es toujours agréablement surpris quand vous parlez le même langage et vraiment, c’est un truc dont tu ne te lasseras jamais. "It would be easier to prove it if you were closer to me right now tho. » Tu te retiens de dire que tu as hâte car tu as l’impression que c’est pathétique d’attendre avec autant d’impatience ton retour alors que concrètement, si tu veux rentrer, tu peux. C’est de ta faute à toi que tu es à l’autre bout de la Terre. Mais tu as des choses qui passent avant ton envie d’être tout le temps avec l’oiseau, malheureusement. Dans tous les cas, tu n’arrêtes pas de t’imaginer le sexe que vous allez vous donner à ton retour. Tu as déjà imaginé plusieurs scénario et faut pas que tu restes sur ces pensées plus longtemps ou tu vas commencer à être horny en pleine rue.

“I like the sound of that. Can’t wait for you to come back to have more of them.” Sa validation de votre we time te rassure. T’as légèrement flippé un quart de seconde mais sans fondement et elle le confirme. My my my lil bird. En plus elle rajoute une couche de son impatience. Limite si tu commencerais pas à compter quand elle le fait, histoire de te laisser une marge de manoeuvre pour être sûr que tu ne le dises pas plus qu’elle. Heureusement qu’elle peut pas lire tes pensées.

“Tu maîtrises l’art du poker face ? J’aimerai voir ça.”
« I play online poker. »

Le sourire amusé sur ton visage est extrêmement large. Pas besoin de Poker face quand tout ce qui pourra te voir c’est ta propre réflexion dans ton écran d’ordinateur. “Mais je ne suis pas surprise, à vrai dire. Y a quelque chose que tu sais pas faire ? Outre la bouffe, visiblement.” Mowwww. Elle est bien trop adorable t’as envie d’hurler. « Tsssss… Comme tu mens. Arrête. » Genre vraiment tu ne la crois pas une seconde avec sa phrase là. Elle te flatte bien trop. Tu ne sais pas tout faire. Elle a parlé de Monaco mais peut être qu’elle vient de Marseille la miss Birdie avec son exagération intergalactique.

“Mmh, je demande à voir.” Bien sûr qu’elle relève tes mots. Peut être qu’un jour tu auras les couilles et l’occasion. Tu gardes cette mauvaise idée dans un coin de ta tête. T’en as un paquet comme ça. “Yeah, right, obviously.” Petit tacle de carte de crédit qui la pique comme prévu. Hinhin. “Evidemment que je l’ai toujours.” Winning. Tu aimes trop quand tu devines correctement. “Curious, aren’t you ?” « Yeah, I wanna see your freaking beautiful face with these on please. » Voilà que tu viens de rajouter cet accessoire dans tes images mentales de vos retrouvailles bien chaudes.

“Okay, deal. Just because I want to see you sucking. Things we do for things we want.” T’es fier d’avoir réussi ton coup parce que c’était ce que elle voulait en premier lieu. Elle joue le rôle de la meuf saoulé mais t’as un autre winning qui sonne dans ton esprit. Elle va se lever. “Mason est pas là, j’ai la villa pour moi toute seule. Tu sais ce que ça veut dire ?” « Tu vas te balader à poil ? » Quoi que, connaissant Birdie ça ne doit pas être le genre de truc qui la dérange en fait. “Que je vais pouvoir détruire des chansons tout en sautant sur son beau canapé qui a dû lui coûter une blinde. Avoue que ça donne envie et que t’es jaloux.” Tu hoches la tête même si elle ne peut pas te voir. « Tu vas chanter quoi ? Que je puisse chanter par delà les frontières avec toi. » Si c’est des chansons que tu connais et si c’en est que tu connais pas, tu les ajouteras dans une playlist composé uniquement de chansons que l’oiseau t’as fait découvrir. Des chansons qui te donnent l’impression de t’immerger dans sa tête quand tu les écoutes. Voilà qu’une photo d’elle avec le chocolat apparait. I miss these legs. « Very pretty pic. » Et encore, ces mots sont faibles.

“Il me manquerait plus qu’un massage des pieds, maintenant.”
« Je te fais ça à mon retour. »

T’es toujours en train de marcher, à la recherche d’un premier stand de churros. Y’en a un proche de ton hôtel donc tu sais qu’en continuant par là t’es sur la bonne voie. Tu te fais peur, en loupant une marche du trottoir. « Shit. » Tu ne tombes par pour autant mais faudrait que tu arrêtes de regarder la photo en marchant Jordan. « Good. I’m fine. I’m not dead or injured. » C’est vraiment pas le moment. Si elle avait envoyé une photo de ses boobs tu te serais certainement ramassé totalement. Tu aurais peut être même traverser la rue sans le savoir et peut être fini écrasé par une voiture. Yup. « Definitely need my gorgeous personal sex worker assistant with me in the futur. Tu peux prendre des vacances facilement avec ton boulot ? Genre à la dernière minute ou quoi ? Et je suis pas en train de t’arnaquer sur ma photo hein, j’ai pas encore trouvé de stand de churros mais je sais où y’en a un. » Respire Jordan peut être des fois ? Fuck off. T’es juste très émoustillé et heureux.

« My my my… » je prends ça comme une réaction positive car c'est une tournure de phrase qui émet la surprise, et l'agréable. Je ne peux pas croire qu'il ne puisse pas s'y attendre alors que j’ai prouvé mille et une fois à quel point je peux être faible pour lui. Je le suis sur toute la ligne, de plus en plus, et il n'y a aucun frein à venir si j'en crois mes visions des semaines à venir ensemble quand Jordan reviendra en mère patrie. Oh que la mère patrie va être plus que ravie de l'accueillir, je m'en porte garante pour la totalité de la population australienne. Mon cerveau a l'air d'être parfaitement réveillé car les perspectives de nos retrouvailles me rendent fébrile, bien décidée à étouffer la boule de stress qui se décide à se montrer de temps en temps. Car il m'a physiquement quitté avec des mots lourds en sens ; j'en avais pas demandé autant et pourtant, here we are. Même si je ne peux pas ne pas me demander s'il m'en a voulu pour des détails que j'ignore ou dont je n'ai pas pris conscience. Jordan n'était qu'un ami mélangeant le sexe et là… Jordan est toujours un ami mais le genre à me créer le palpitant. Et même si c’est incompréhensible que ça m’arrive à moi, qu’il ait réussi à trouver quelque chose en moi pour ressentir ça envers ma personne, il n’empêche que je n’ai jamais autant souri que quand je suis avec lui, que ce soit en réel ou au téléphone. J’ai jamais été aussi niaise, en l’occurrence, mais je m’en fous car il l’est autant que moi, au final.

« I play online poker. » okay, là, ça casse le mythe. “Whaaaaaaaaat ?” oh Birdie, t’es exaspérante dès le réveil. J’ai vraiment loupé ma vocation à être comédienne, y a pas à dire. “That’s not fair. That’s cheating. That’s way too easy.” j’en fais un drame exagéré car dans le fond, je m’en fous totalement mais j’aime bien l’entendre sourire ou rire et je suis faite pour ça aussi - avec un petit soupir d’agacement aussi, peut-être, comme Heather sait si bien le faire. “And what about strip poker, mmh?” ça, ça ne peut pas se jouer en ligne, clairement. Mais ça m’intéresserait d’y jouer avec lui - on aurait peut-être même pas besoin de cartes, à vrai dire. « Tsssss… Comme tu mens. Arrête. » il n’aime pas les compliments et les fleurs, je le sentirai presque rougir d’ici. “Okay, j’arrête. T’es vraiment nul, en faites, voilà, tu préfères ?” que je dis avec ma voix la plus angélique et, dommage qu’il ne soit pas là pour voir l’expression qui va avec. « Yeah, I wanna see your freaking beautiful face with these on please. » le contraire m’aurait étonnée et ma question fut clairement une invitation à cette réponse. “Qu’est-ce que j’ai en échange ?” je demande malicieusement ; rien ne vient gratuitement, après tout.

« Tu vas te balader à poil ? » j’hausse les épaules en passant la cuillère entre mes lèvres. “J’ai pas besoin qu’il soit absent pour faire ça.” je n’ai pas de pudeur et ça le fait râler, Mason et moi, ça me fait toujours rire. Je suis une fille de la nature, après tout, je n’ai aucun scrupule dans ce sens-là, et aucune honte avec mon physique - et les autres me le font bien comprendre aussi, ça en rajoute dans l’ego, c’est certain. « Tu vas chanter quoi ? Que je puisse chanter par delà les frontières avec toi. » j’allonge mes jambes tout en faisant une moue de réflexion. “J’en sais rien encore. Ce qui passera dans ma playlist. Mais j’ai une envie de Barbie Girl et Bubblegum Bitch. Et de Black Eyed Peas. Enfin de trucs qui bougent, tu vois le genre.” il ne sera sûrement pas surpris de ça venant de moi. Je n’aime pas forcément les chansons trop lentes ou tristes, je n’écoute pas de la musique pour me foutre le bourdon. « Very pretty pic. » je souris légèrement. “Je pourrai me reconvertir en photographe, tu crois ?” alors que je suis sûre que Jordan n’est pas objectif ; j’en ai clairement fait exprès, il faut dire.

« Je te fais ça à mon retour. » j’attends que ça. Les pieds et tout le reste ; les cheveux, surtout. Autant dire qu’il n’y a pas meilleure façon pour me faire ronronner comme le premier des chatons. « Shit. » c’est à moi de froncer des sourcils. “Jor ?” « Good. I’m fine. I’m not dead or injured. » quelle dramaqueen celle-là. “You better not.” je n’aimerai pas qu’il lui arrive quelque chose, surtout aussi loin. Surtout seul. « Definitely need my gorgeous personal sex worker assistant with me in the futur. Tu peux prendre des vacances facilement avec ton boulot ? Genre à la dernière minute ou quoi ? Et je suis pas en train de t’arnaquer sur ma photo hein, j’ai pas encore trouvé de stand de churros mais je sais où y’en a un. » je lève ma tasse et j’ai le temps d’ingurgiter quelques gorgées alors que Jordan parle, et me fait sourire dans le processus car il a l’air soudainement nerveux et je ne comprends pas forcément pourquoi. He’s so cute. “Take a breath, baby.” mon ton est léger alors que je balance ma tête sur le dossier, soupirant d’aise de ma position. “Je prends pas beaucoup de vacances donc ils ne peuvent pas me refuser ça. Surtout si je dis que c’est pour un besoin nécessaire, presque vital.” je mords ma lèvre en imaginant dire tout ça à mon responsable. Je ne suis jamais avare en découverte et en voyage. Et si j’ai un bonus de pouvoir servir ma precious blond one, c’est que du bénéfice pour tout le monde. “Autant de compliments en si peu de temps, je vais finir par croire que t’es tombé sur la tête malgré tout. J’espère bien que tu m’arnaques pas, je serai très vexée, sinon. T’en serai privé jusqu’à ton retour.” un deal est un deal et j’attends de voir his gorgeous face de nouveau. “Can’t wait to start my work, tho.” oh bitch. Ce n’est pas de ma faute. Il a commencé et j’ai chaud.

“Whaaaaaaaaat ?” Tu lui en bouches un coin. Ca te fait kiffer. “That’s not fair. That’s cheating. That’s way too easy.” Petit rire qui sort de tes lèvres qu’elle soit outrée à ce point. « Easy but it paid for my house so that’s pretty sweet. » De nouveaux quelques détails personnels sur ta personne. Tu penses toujours au Ted Talk quand tu donnes plus de ton histoire à Birdie. Tu préfères largement donner petit à petit en rebondissant sur des sujets que lors d’un long monologue comme tu as déjà pu le faire par le passé, dans sa baignoire. T’as regretté fort après coup mais aujourd’hui tu sais que ça ne t’a pas porté préjudice. “And what about strip poker, mmh?” Une direction qui te plaît beaucoup. « I'd play strip poker with you anytime. » Et avec elle seulement. Tu n’enlèveras pas tes vêtements devant d’autres gens.

“Okay, j’arrête. T’es vraiment nul, en faites, voilà, tu préfères ?” « Y’a pas de juste milieu en fait. » Tu fais une petite moue en même temps parce que non, t’es pas nul en tout, mais t’es loin d’être doué partout comme elle l’a dit. “Qu’est-ce que j’ai en échange ?” « Qu’est ce que tu veux? » T’es carrément curieux de la voir répondre à cette question. T’es in so deep tu serais capable de beaucoup de chose et tu n’as pas non plus envie de lui montrer à quel point, alors tu décrètes qu’il vaut mieux ne pas répondre à cette question avec ce qui te passerais par la tête éventuellement.

“J’ai pas besoin qu’il soit absent pour faire ça.” Un rire file entre tes lèvres. Tu savais. Elle confirme. “J’en sais rien encore. Ce qui passera dans ma playlist. Mais j’ai une envie de Barbie Girl et Bubblegum Bitch. Et de Black Eyed Peas. Enfin de trucs qui bougent, tu vois le genre.” Tu hoches la tête alors que tu essaies de faire une note mentale de ce qu’elle vient de dire. « T’as une playlist que tu peux me partager ? » Tu trouves ça super intime de partager ses playlists et tu aimerais bien qu’elle le fasse. Ou qu’elle t’en fasse une carrément, ce serait encore plus beau mais tu ne demandes rien. Tu attends de voir ce qu’elle te donne.

“Je pourrai me reconvertir en photographe, tu crois ?” « Je sais pas. Faudrait que tu m’envoies plus de photos tous les jours. Pour que je vérifie tu vois, avant de donner mon avis final. » Ton ton est si sérieux. Comme si t’étais un expert dans le domaine, mais comme elle t’a demandé ton avis, tu le lui donnes en en faisant des caisses. Tu veux choper des photos du petit oiseau, elle l’aura compris là c’est certain. “Jor ?” Tu la rassures sur ton petit déséquilibre. “You better not.” Non clairement non. T’as physiquement besoin de retrouver la blonde à l’autre bout du fil avant de mourir.

“Take a breath, baby.” My god Bird… Tu es si faible quand elle t’appelle baby. Ton coeur qui redouble de battements et les petits papillons dans ta poitrine sont agités. “Je prends pas beaucoup de vacances donc ils ne peuvent pas me refuser ça. Surtout si je dis que c’est pour un besoin nécessaire, presque vital.” T’es carrément heureux de voir qu’elle voit ça de la même manière que toi. C’est vital. Vous êtes des drama queen tous les deux vraiment. « Good to know. » Parce que oui, tu as quelque chose en tête, ta question n’était pas innocente. Mais tu ne vas pas dévoiler quoi que ce soit déjà. Tu veux attendre de voir comment ça évolue entre toi et l’oiseau.

“Autant de compliments en si peu de temps, je vais finir par croire que t’es tombé sur la tête malgré tout. J’espère bien que tu m’arnaques pas, je serai très vexée, sinon. T’en serai privé jusqu’à ton retour.” Tu te mords la lèvre, te demandant si tu abuses pas trop des compliments en fait. Please. She’s loving it. “Can’t wait to start my work, tho.” Ton sourire est si large sur ton visage. « Faudra qu’on fasse le contrat ensemble… » Tu as tellement de choses qui te viennent en tête et si elle pouvait te voir, elle saurait que ton air de petit con malin n’augure rien de correct. Tu te retiens fort de dire des trucs pour justement pas pousser trop… Vraiment tu sais pas au fond si c’est une bonne idée d’aller dans cette direction. Du coup tu changes de sujet, marchant toujours en direction de ton hôtel. « Il fait de plus en plus chaud ce soir, j’aurai bien été me jeter dans l’eau tout de suite là mais j’ai pas envie de maltraiter mes fringues avec l’eau de mer. » C’est des anciennes collections le short et le t-shirt que tu portes, tu ne pourras pas les retrouver à la vente s’ils sont ruiné à cause de l’eau de mer somehow. Tu les aimes trop pour leur faire ça. Pour prendre le risque même s’il s’avère qu’il y en a aucun. Birdie sait très bien combien tu es méticuleux avec tes affaires. Surtout tes vêtements. T’as des vieux t-shirt précis qui peuvent crever que tu portes habituellement pour te baigner. Mais une fois que tu seras à l’hôtel tu vas te mettre à bosser et tu auras oublié la chaleur de la Californie.

« Easy but it paid for my house so that’s pretty sweet. » j’en apprends sur lui et je dois avouer que je suis assez surprise d’avoir connaissance de ce détail. “Alors là, c’est un mythe qui s’effrondre. Je ne verrai plus ta maison de la même façon. Moi qui pensais que c’était le travail de labeur et de passion, voilà que j’apprends que c’est grâce au poker.” je continue à exagérer mais tant pis, je n’imaginais pas que Jordan pouvait être aussi doué, même sans la face pour y jouer avec. Même si avec moi, je me plaîs de croire qu’il ne peut rien me cacher - et ce qui est assez fou, c’est que Jordan est dénudé de capacité à mentir de toute façon. C’est sûrement le plus déstabilisant, d’ailleurs. Je ne suis pas habituée à avoir quelqu’un d’aussi transparent mais je me demande s’il serait capable de l’être s’il le faut. Car même quand il est crispé ou contrarié, je le vois et ça se sent. Je ne suis pas experte en langage corporel mais il suffit de passer assez de temps avec autrui pour capter ses tics, ses habitudes et ses expressions. Et du temps avec Jordan, j’en ai passé même si ça commence à faire longtemps maintenant. J’ai toujours tendance à me trimbaler beaucoup trop avec mes connaissances, je vais chez eux, je m’accroche à eux comme une foutue glue et je les apprends un peu plus à chaque fois. Autant dire qu’avec Jordan, ça n’a pas loupé et que c’est sûrement aussi pour ça qu’on est arrivé là où on en est. Je me suis accrochée à lui sous des formes que je n’aurai jamais songé, que je n’aurai jamais suspecté mais qui se développent malgré tout, malgré moi. « I'd play strip poker with you anytime. » je plisse mon nez avec mon sourire abruti ; winning. Je commence à croire que les limites de Jordan sont bien plus éloignées que j’aurais pu penser. Et puis, franchement, un jeu où il ne pourra que me déshabiller ? C’est du gagnant sur toute la ligne et une valeur sûre.

« Y’a pas de juste milieu en fait. » je mords ma lèvre tout en levant ma tasse une nouvelle fois, laissant planer que non, y a pas de juste milieu avec moi mais qu’il est, sans aucun doute, absolument “pas nul”, qu’il est brillant, qu’il est épatant, qu’il est troublant et qu’il est un putain de charmeur. « Qu’est ce que tu veux? » je secoue la tête. “Non non non, tu choisis. Prends ton temps, je ne suis pas pressée.” il ne va pas me demander à chaque fois, ce n’est pas juste, sinon. A vrai dire, il me donne bien plus que je ne pourrai jamais espérer recevoir, j’ignore même s’il en a conscience ou, pire, s’il le regrette. Je ne suis pas le genre qu’on aime aussi facilement, il faut dire. Je ne me vois pas de ceux-là, en premier lieu, mais dans ces moments-là me revient le “i love you” dans la tête et ça me surprend toujours et encore. « T’as une playlist que tu peux me partager ? » je gratte la racine de mes cheveux, un brin incertaine. “Je peux essayer mais je sais pas vraiment comment faire. Si tu me traites de vieille, je te bouffe.” je suis sérieuse, vraiment. “Mais ça doit pas être compliqué si tout le monde le fait, pas vrai ?” je me soucie de trop de détails mais je trouve ça touchant que Jordan veuille savoir ce que j’écoute, à vrai dire. “Enfin après, je ne suis pas très originale, dans mes musiques. Je suis sûre que si tu tapes “chansons populaires” sur youtube, tu vas retrouver à peu près tout ce que j’écoute.” mes doigts passent contre ma nuque pour la masser légèrement ; je ne suis d’aucune originalité, il faut bien l’avouer.

« Je sais pas. Faudrait que tu m’envoies plus de photos tous les jours. Pour que je vérifie tu vois, avant de donner mon avis final. » il ne s’en lasserait pas, au bout d’un moment ? “Tous les jours, carrément. Tu es bien gourmand, je trouve. Pas peur d’arriver à l’écoeurement ?” sait-on jamais, ça peut arriver plus vite qu’on pourrait le croire. Ce qui ne fera que du mal à mon amour propre et à mon petit cœur, à ne pas en douter. Je ne préfère même pas y penser, à vrai dire. Alors que c’est juste le début de quelque chose, de notre partenariat - c’est un mot qui sonne de plus en plus absurde, il faut bien l’avouer - je n’ai pas envie de penser à voir les nuages alors que pour l’instant, tout est beau et dégagé par dessus nous même si on est dans deux villes différentes. Dang, I’m addicted.

« Good to know. » j’espère bien. « Faudra qu’on fasse le contrat ensemble… » je secoue la main devant moi avec exagération en le maudissant intérieurement. Nos conneries vont nous porter loin, tant qu’elles ne nous entraînent pas trop loin mais je suppose que Jordan est mon point de repère pour savoir si les limites sont frôlées ou franchies. Il est bien plus responsable que moi et je suis persuadée qu’il ne se laissera pas - plus - entraîner là où ça pourrait porter préjudice. Comme j’ai pu l’avoir fait. Plusieurs fois. Je n’ai toujours pas su m’arrêter et c’est désolant. “J’ai jamais eu aussi hâte de commencer un nouveau travail.” je pourrai presque geindre encore une fois à quel point son retour est loin et que c’est maintenant que je veux le débuter, ce putain de travail. J’ai tellement envie de son être entier à ce moment précis. « Il fait de plus en plus chaud ce soir, j’aurai bien été me jeter dans l’eau tout de suite là mais j’ai pas envie de maltraiter mes fringues avec l’eau de mer. » je râle en pinçant l’arête de mon nez. “Sérieusement ? C’est toi qui me donne chaud, là, ne me fourre pas ce genre d’images dans la tête, surtout si je suis pas là pour en profiter.” de son corps mouillé, l’observer plus que d’en profiter moi-même, à vrai dire. Enfin, même si j’en profiterai aussi par alliance. Chose que je n’ai pas besoin là. Je pince mes lèvres avant de soupirer avec force, les yeux ouverts sur le plafond. “L’eau de mer est si affreuse pour les fringues ? Il suffit de les étendre après, non ? Enfin en tout cas, c’est ce qu’on faisait avec l’eau du lac à côté de chez moi.” je secoue la tête. “T’es vraiment trop soigneux, honey.” je me redresse sur le canapé en regardant à l'intérieur de mon mug. “Bon et tu les trouves, tes churros ? J’ai presque fini mon chocolat.” on n’est pas en synchro, là, ça ne va pas du tout.  

“Alors là, c’est un mythe qui s’effrondre. Je ne verrai plus ta maison de la même façon. Moi qui pensais que c’était le travail de labeur et de passion, voilà que j’apprends que c’est grâce au poker.” Elle y va à fond dans la soit disant outrance et ça n’a effet que de rendre ton sourire plus doux sur tes lèvres. I wanna eat her. “Non non non, tu choisis. Prends ton temps, je ne suis pas pressée.” Tu roules les yeux de l’entendre insister comme ça. Tu n’ajoutes rien. Tu auras besoin de réflexion pour savoir quoi faire qui n’est pas trop. Ou peut être que tu arriveras à juste esquiver car ni elle ni toi ne se souvient déjà à propos de quoi vous vous battez là. Juste le plaisir d’avoir le dernier mot comme souvent. Tu vas le lui laisser, comme beaucoup de fois aussi. Mais ton sourire est très amusé sur tes lèvres car tu sais ce qu’elle est en train de faire. Elle esquive elle aussi. Elle veut pas avouer ce qu’elle voudrait éventuellement et c’est clairement une histoire sans fin là pour vous deux.

“Je peux essayer mais je sais pas vraiment comment faire. Si tu me traites de vieille, je te bouffe.” Tu hausses les sourcils. “Mais ça doit pas être compliqué si tout le monde le fait, pas vrai ?” « Non mais si t’as pas de playlist déjà c’est pas grave. Tu me donneras les titres je me ferai une playlist. » Une qui sera qu’avec les chansons qu’elle aime elle. Tu veux découvrir ce qu’elle écoute. Tu veux te mettre dans sa tête. Tu veux l’imaginer écouter la même chose que toi en même temps que toi. Chose que tu vas faire une fois que tu seras à l’hôtel d’ailleurs. “Enfin après, je ne suis pas très originale, dans mes musiques. Je suis sûre que si tu tapes “chansons populaires” sur youtube, tu vas retrouver à peu près tout ce que j’écoute.” Tu plisses les yeux alors que tu sens très bien qu’elle est en train d’esquiver. Tu es en train de peser le pour et le contre si tu la laisses tranquille avec son esquive ou si tu insistes. Tu vas la laisser respirer, elle t’a déjà donné deux trois titres dont tu te souviens. Tu commenceras ta playlist Bird avec ça.  

“Tous les jours, carrément. Tu es bien gourmand, je trouve. Pas peur d’arriver à l’écoeurement ?” « Nan tu fais un roulement. Une semaine tes seins, une semaine tes fesses, une semaine tes jambes, une semaine ton visage, une semaine ton dos… J’ai besoin de continuer ? » Elle a bien dû capter que tu apprécies absolument tous les endroits de son corps à un plus ou moins haut degrés, mais y’a rien que tu jetterais.

“J’ai jamais eu aussi hâte de commencer un nouveau travail.” Comme elle insiste t’as envie de hurler tellement tu kiffes. My god. Ce petit jeu de travailleuse du sexe vous plaît bien trop à tous les deux c’est pas sain tout ça. We know we fucked up. Yup. Ca se confirme bien. “Sérieusement ? C’est toi qui me donne chaud, là, ne me fourre pas ce genre d’images dans la tête, surtout si je suis pas là pour en profiter.” T’es bien content qu’elle ait chaud aussi. Au moins t’es pas le seul à souffrir oups. « Y’aurait pas grand chose à voir. » Car tu aurais tes fringues sur toi. “L’eau de mer est si affreuse pour les fringues ? Il suffit de les étendre après, non ? Enfin en tout cas, c’est ce qu’on faisait avec l’eau du lac à côté de chez moi.” Tu commences à voir le shop de churros au loin.

« Je prends pas le risque. »
“T’es vraiment trop soigneux, honey.”
« Le t-shirt que j’ai sur moi est introuvable maintenant et je l’aime trop !! » Tu te justifies mais tu ne sais pas si elle comprendra que t’as du merch dessus et que ça a toujours un lien avec des moments de ta vie, des souvenirs avec des amis.

“Bon et tu les trouves, tes churros ? J’ai presque fini mon chocolat.” « Ouais ouais je les vois ils sont pas loin. » Elle sonne comme une gosse et t’as juste envie d’embrasse la moue que tu t’imagines dans ta tête. Ou juste l’’embrasser pour la faire taire. « Envoie moi une chanson que t’aimes par jour si t’as peur que je fasse overdose de clichés de ton corps. » Tu te sens un génie là. Tu as réellement envie de découvrir plus ses goûts en matière de musique et tu reviens donc là dessus sans le dire directement. « Je t’en envoie une par jour aussi. » Tu marques une brève pause avant d’ajouter rapidement. « Enfin si tu veux que je t’en envoie. » Toi ça te parle beaucoup de découvrir ce que les autres aiment. Tu supposes que c’est son cas aussi mais en vrai tu sais pas. Tu entres dans le shop y'a un client au bout du comptoir qui récupère ses churros au nutella. La personne qui est derrière la caisse t'accueilles en espagnol, du coup tu suis le mouvement, adorant voir le visage des gens s'illuminer quand ils se rendent compte que tu parles leur langue. « Hola, quisiera una más por favor.  » T’aimes vraiment beaucoup Los Angeles et ses Mexicans vibes.

« Non mais si t’as pas de playlist déjà c’est pas grave. Tu me donneras les titres je me ferai une playlist. » sûrement qu’elle donne trop d’importance pour une histoire de playlists. Sûrement qu’elle en fait trop pour tout mais le contraire lui donnerait la sensation qu’elle s’en fichait alors que ce n’est pas le cas. Elle ne se fiche de rien concernant Jordan, le plus insignifiant devient le plus important sur le moment car c’est Jordan. Au même titre que ses proches, ce qui le touche, ce qui a de la valeur pour lui l’intéresse forcément. A elle ensuite de juger si elle garde ou non. Birdie caresse le rebord du dossier du canapé avec un air entendu, secouant la tête de façon positive. Elle n’a pas besoin de donner son aval à haute voix ; après tout, ce n’est pas une question qui lui a été posée, mais une affirmation et ils marchent assez en symbiose pour être en accord sans avoir besoin de le dire.

« Nan tu fais un roulement. Une semaine tes seins, une semaine tes fesses, une semaine tes jambes, une semaine ton visage, une semaine ton dos… J’ai besoin de continuer ? » elle rit légèrement, épatée que Jordan soit riche en idées constamment. “Un problème, une solution, pas vrai ?” il réussit toujours à trouver un arrangement positif, à sortir la tête de l’eau avec brio ; autant dire que si elle a des soucis, elle viendra lui demander son avis tellement qu’il a l’air de savoir comment toujours positiver dans chaque épreuve. “Je pense que ça peut se faire.” qu’elle répond malicieusement. Jordan sera sûrement le seul à pouvoir contempler l’étendu de ses talents de photographe mais il faut bien avouer que les photos qu’elle a lui a faites l’ont bien amusées. Surtout si ça peut le teaser à distance tout comme il la tease tout pareillement. Aussi bien avec son physique que ses voyages. « Y’aurait pas grand chose à voir. » elle lève les yeux au ciel avec un léger sourire sur le bord des lippes, en pleine contradiction avec chaque mot qu’il vient de prononcer. “Justement. On voit tout sans rien voir.” elle reprend son téléphone pour lui prouver son point, d’une photo d’elle d’il y a quelques années, comme un rappel personnel que si, elle arrive à aller dans l’eau une fois ses idées prêtes à s’y soumettre.

blop:

“Je trouverai toujours quelque chose à voir chez toi.” qu’elle murmure doucement. Les preuves cumulées dernièrement que ses prunelles ne peuvent se languir sur d’autres formes comme elles pouvaient le faire à outrance avant - avant lui, avant eux - alors elle n’a aucun doute qu’elle trouvera toujours de quoi s’extasier chez Jordan, qu’il en est conscience ou non. « Je prends pas le risque. » elle secoue la tête légèrement- « Le t-shirt que j’ai sur moi est introuvable maintenant et je l’aime trop !! » -avec la sensation d’avoir à faire à un gosse, clairement. Okay, il l’aime, son tee-shirt, soit. Quelque chose que Birdie ne pourra qu’à peine comprendre tellement que ses fringues sont en perpétuellement changement et qu’elle ne s’attaque pas plus aux matériels qu’aux espaces de vie qu’elle occupe et sillonne. Jordan est carrément plus sentimental et matérialiste qu’elle ; tant de différences et de similitudes à la fois, c’est épatant.

« Ouais ouais je les vois ils sont pas loin. »
“Enfin, j’ai failli attendre.”

« Envoie moi une chanson que t’aimes par jour si t’as peur que je fasse overdose de clichés de ton corps. » mmh, quel changement de trajectoire radical il opère, là. « Je t’en envoie une par jour aussi. » sa main atterrit sur sa cuisse où elle tapote sa peau de chaque digital, l’air de réfléchir à ce qu’il propose. Elle aime bien l’idée. « Enfin si tu veux que je t’en envoie. » elle apprécie beaucoup l’idée, même. “It’s a deal. Même si je sais pas comment je dois prendre le fait que tu préfères ma playlist à ma personne.” qu’elle ne peut s’empêcher de souligner avec son expression de petite idiote sur le visage, taquine à souhait alors qu’elle a pleinement conscience que Jordan prendra tout ce qu’elle lui enverra, que ce soit l’un ou l’autre.

« Hola, quisiera una más por favor. »
“You’re very hot when you speak spanish.” un baillement s’échappe de ses lèvres alors que ses paupières s’alourdissent doucement. “Even if I don’t understand a word.” mais ça rajoute de l’exotisme aux oreilles. Et ça rappelle des souvenirs. Des souvenirs bien bouillants qui n’ont pas lieu d’être là. Et pourtant, cela n’empêche pas l’image de la main de Jordan sur sa cuisse de revenir en pleine mémoire. Elle se mord la lèvre en soupirant légèrement. “But that brings back some souvenirs.” qu’elle dit, presque rêveuse. Les doigts toujours sur sa cuisse - but not his, unfortunately.

“Un problème, une solution, pas vrai ?”
« Exactly. »

T’as un sourire dans la voix tout comme elle. Ses mots sont très clairement une très bonne manière de t’expliquer comment tu vois les choses, comment tu fais en sorte que les choses terminent par être comme ça t’arrange. C’est ce genre de mécanisme qui t’a maintenu en vie très clairement. “Je pense que ça peut se faire.” Tu es déjà en train d’imaginer toutes ces belles photos qu’elle viendra à t’envoyer. Tous ces clichés qui vont te donner envie d’elle encore plus et qui vont te faire réaliser combien elle te manque. Non pas que tu comptes les jours qui passent, mais tu comptes un petit peu loin au fond de ta tête.

“Justement. On voit tout sans rien voir.” Elle est chou avec ses mots là. Et en plus voilà qu’elle t’envoie une photo pour prouver ses mots. Why is she so good? « Yeah well ok, I’ll send a pic next time I go swim for a second. » Car tu ne restes jamais bien longtemps dans l’eau. En tout cas dans l’océan. S’il s’agit d’une piscine ça passe mieux déjà. Beaucoup de tes potes t’ont dit d’en faire une dans ton jardin car ce dernier est totalement à l’abandon chez toi mais nah, clairement aucune utilité, aucun intérêt. Tu n’aimes pas gaspiller tes sous. Ni tes tshirts, c’est clairement pas maintenant que tu vas aller te jeter dans l’eau. “Je trouverai toujours quelque chose à voir chez toi.” Elle souffle ça comme un aveux et ça te touche au plus profond de ton être. « Et moi chez toi. » Parce que clairement, ses mots sont les plus vrais du monde. Tu les lui voles sans honte aucune.

“Enfin, j’ai failli attendre.” Toutes les occasions pour se plaindre, elle les prendra. Mais tu sais qu’elle ne le pense pas totalement. Rien que ta voix à l’autre bout du fil, elle doit kiffer son moment, parce que c’est ton cas. Ok elle t’a béni de quelques très jolies photos et tu comprends qu’elle veuille celle que tu lui as promis, mais elle va arriver. Tu ne mens jamais.

Tu exposes ton idées d’envoie de chanson quotidiennement. “It’s a deal. Même si je sais pas comment je dois prendre le fait que tu préfères ma playlist à ma personne.” Et bien sûr elle est obligé de souligner ça. « Yeah, obviously. » Tu lui confirmes avec un ton sarcastique qui prouve que non, ce n’est pas vrai, mais que oui, tu entres totalement dans son jeu. Tu commandes tes churros enfin, la photo promise qui se rapproche de plus en plus. “You’re very hot when you speak spanish.” Le sourire sur ton visage qui se fait large d’un seul coup. “Even if I don’t understand a word.” Ca te touche vraiment qu’elle apprécie car tu aimes parler cette langue. “But that brings back some souvenirs.” Tu penses aussitôt au resto mexicain où vous avez été ensemble. « Good ones… » Tu soulignes qu’à ton esprit c’est du positif ces souvenirs. Tu comprends pourquoi elle utilise le mais, elle est frustrée là, mais ça n’empêche que ces moments là étaient bons. Tu paies tes churros et t’es en train de sortir de l’endroit pour t’installer de nouveau en bord de mer.

Tu poses les churros sur le murret où tu t’asseois et tu prends la photo que tu lui as promis - sans honte aucune - car oui, tu prétends que le churros est un sexe masculin. T’es bon acteur sur la photo, comme si t’étais en train de réellement prendre ton pied en suçant. Et puis tu te marres alors que tu lui envoies la première que tu as pris. T’es pas du genre à faire un photoshoot quand y’a ta gueule. Tu sais que quoi qu’il arrive tu ne seras pas content du résultat. Enfin, c’est la plupart du temps, pas toujours, pas récemment, pas depuis que tu te vois beau dans les yeux de Birdie. « I sent you the promised pic. » Tu refermes l’écran pour n’y voir que le temps de votre appel qui passe.  « Je t’envoie beaucoup de photo de moi avec des trucs dans la bouche je trouve. » Tes doigts la dernière fois. Mais ce que tu oublies Jordan, c’est qu’à chaque fois c’est toi qui le fait sans qu’elle demande rien. T’es en manque Jordan yup. Tu manges tes churros et ça te fait du bien car tu n’avais pas beaucoup mangé aujourd’hui. C’est juste stupide que tu t’en rendes toujours compte quand tu te mets enfin à manger. C'est donc avec la bouche pleine que tu reprends la parole. « T’as croisé Teddy depuis ? » Tu ne l’as pas eu en message ou en appel. C’est ça la bonne chose avec Teddy, c’est qu’il ne s’offusque pas quand vous n’êtes pas en contact constamment. En plus il a un mec donc tu comprends bien qu’il est occupé.