(Outfit) T’étais en train de faire un doigt d’honneur à Teddy qui te propose des shots quand ton téléphone s’est mis à sonner. Ce con de Teddy qui oublie que tu es sobre depuis quelques mois maintenant. Tu as faillit glisser une fois mais tu ne l’as pas fait et t’es dans ta fierté. C’est pas ce soir que tu vas riper. T’es venu·e accompagné Teddy car y’a parfois et même souvent quelques gens du show biz dans son milieu à lui aussi. Vous vous entraidez toujours depuis aussi loin que vous vous connaissez. T’allais pas décrocher à cet appel mais quand tu vois qu’il s’agit d’un numéro que tu ne connais pas tu es intrigué·e. T’as bien fait de décrocher parce que Birdie est à l’hôpital. Heureusement que les gens à l’autre bout du téléphone dans ces cas là savent quoi dire pour te rassurer aussitôt car ton coeur a fait une chute libre jusqu’à ton estomac. Avec le visage inquiet tu annonces à Teddy que tu dois filer parce que Birdie est aux urgences.

Tu arrives moins d’une demi heure après à l’hôpital. T’as pris un Uber parce que t’as pas confiance en Teddy vu tout ce qu’il a bu dans la soirée. Tu t’annonces à l’accueil et on te dit de patienter un instant. Tu ne vas pas t’assoir comme on t’a proposé de le faire nope. Tu es en train de faire les cent pas. Elle n’est pas en grand danger mais tu as bien compris qu’elle n’était pas non plus en train de passer une partie de plaisir. Tu n’aimes pas du tout savoir que Birdie est dans la souffrance et tu as hâte qu’ils te laissent passer pour la retrouver peu importe où et comment. Tu as juste besoin de la voir pour te sentir mieux, ou pire ? Non impossible que ce soit pire parce que ton cerveau a ce don de te faire imaginer le pire déjà. Tu as eu le temps dans le Uber de t’imaginer tout et pire encore. Ca sera forcément moins pire, ou du moins y’a intérêt. Tu veux pas qu’elle soit dans la souffrance ta jolie blonde. En plus elle était si excitée à l’idée de cette soirée. Elle mérite pas que ça se tourne comme ça.

@Birdie Cadburry

(outfit + shoes) Cela faisait longtemps que tu n’avais pas participé à une soirée complètement random, le genre d’une connaissance d’un ami qui a un cousin avec une maison vide en bordure de mer et qui organise la dixième soirée de l’année. Pourtant, elles se ressemblent toujours toutes, elles n’ont rien de différentes, ni d’exceptionnelles. Tu as embarqué Julia et Sofia au grand désarroi de Simon qui n’a pas compris pourquoi. Une soirée entre filles comme tu n’en as pas eu depuis… Beaucoup trop longtemps. Sans Jordan aussi. Tu apprécies vraiment cette autonomie que vous avez tous les deux. D’avoir l’impression que ça a plus emmerdé Simon que Jordan que tu sortes sans eux. C’est le mois de ton anniversaire, tu as tous les droits. Et Simon aura beau avoir sorti sa moue la plus suppliante et rapporté des donuts la veille, tu restes inflexible.

La soirée n’était pas celle de l’année mais tu en profites. Comme tu sais profiter. Tu as juste été déçue d’avoir oublié tes petits champignons. Voilà bien longtemps que tu ne les as pas vu ni utilisé, tu oublies à chaque fois. Cependant, aussi discrète soit-elle, Sofia n’avait pas oublié d’amener de quoi vous détendre encore plus l’esprit - non, pas de la drogue, simplement un peu d’herbe. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tu es une personne clean de ce côté-là. Tu t’autorises juste un petit buvard ou un joint de temps en temps mais tu es sage. Ce n’est qu’occasionnel.

Par contre, il n’y a rien d’occasionnel quand tu te mets à courir sur la plage qui est au bord de la maison avec des plateformes bien trop hautes par rapport à d’habitude. Tu as voulu faire la grande. Littéralement. Un petit défi que Julia t’a lancé en te tendant la paire. Tu n’es pas du genre à flancher devant un défi. Mais la combinaison courir et sable et talons, ça ne fait naturellement aucun bon ménage. D’autant que tu as un peu picolé et fumé donc le vol plané que tu fais alors que tu te prends un petit bout de caillou mal placé n’est rien en comparaison de la douleur qui te prend à la cheville. Oh tu l’as maudite, Julia. Tu l’as insulté de t’avoir fait subir ça et tu l’as encore plus blâmé quand tu as réalisé que tu ne pouvais pas te relever sans que ça te fasse un mal de chien.

Autant dire qu’être à l’hôpital te fait grogner plus que de raison, alors que tu mords tes dents pour ne pas crier au moindre petit mouvement de ta cheville. Vous avez évidemment retiré la chaussure - t’as même demandé à ce qu’on les brûle, rien que ça - et ce n’est pas beau. Pas beau du tout. Malgré la présence de tes amies, il fallait prévenir quelqu’un - comme ton mari par exemple, mais ce dernier n’a pas réussi à être joignable pour une raison obscure. C’est un peu à contre coeur que tu as donné le numéro de Jordan. L’impression d’être une enfant qui a fait une bêtise alors que tu as simplement profité. L’idée qu’iel reçoive un appel de l’hôpital te fout un peu le bourdon pour lui. Cependant, tu les supplies de te donner quelque chose parce que ça fait vraiment mal.

“Jordan est là.” Ton visage s’illumine face à la meilleure nouvelle de la soirée. “JoOoOrdaaaaaan!” Sofia et Julia se jettent un regard de coin tout en pouffant de rire. “Ok, on va lui dire où t’es. Prends soin de toi, Birdie.” Elles sortent toutes les deux de la pièce pour aller dans le hall des urgences où elles croisent le grand blond en train de marcher en long et en large. Elles l’ont déjà vu et c’est avec leurs sourires respectifs qu’elles s’approchent. “Salut Jordan. Birdie est dans la deuxième salle à gauche. Elle attend pour sa radio. Y’a rien de grave mais elle s’est salement amochée la cheville.” “C’est de ta faute, Jules. Toi et tes talons.” “Pssschit. Bref, elle est là bas. Un peu dans les nuages mais bon… C’est Birdie, quoi.” Elles sont mignonnes à ne pas lui dire que tu as bu (Jordan va s’en douter) ni que tu as fumé autre chose que de la nicotine (t’as déjà envie de remettre ça, oopsie). Tu planes complètement et tu as une main sur un oeil en imitant le bruit d’un vent fictif qui soufflerait sur un bateau encore plus fictif qu’est en faites ton lit. Quand Jordan apparaîtra dans ton champ de vision, tu lèveras les deux mains en l’air dans un signe de victoire. “AYE, VICTORY!” Oh Birdie. “J’ai chopé le plus beau poisson de l’océaaaaaaaan!” Mmh, une phrase que même sobre tu aurais pu dire. Que tu as sûrement déjà dû dire. Mais ton air est si abruti - mignon, mais abruti - alors que tu tends tes bras vers lui. “JordaAaaaaaaan! Tu m’as manquéééé! Comment tu vas ? Ça va ?” En tout cas, t’as l’air d’aller bien, toi. Il faut en profiter avant que la douleur revienne.

“Salut Jordan. Birdie est dans la deuxième salle à gauche. Elle attend pour sa radio. Y’a rien de grave mais elle s’est salement amochée la cheville.” “C’est de ta faute, Jules. Toi et tes talons.” “Pssschit. Bref, elle est là bas. Un peu dans les nuages mais bon… C’est Birdie, quoi.” Tu les regardes l’une après l’autre au fur et à mesure qu’elles t’expliquent la situation. On va pas dire que t’es dans la joie de savoir qu’elle a rien de grave mais c’est déjà bien rassurant. Ton cerveau avait bien fait son job de s’imaginer le pire. Tu hoches la tête à Julia qui a été la porteuse principale des nouvelles. « Ok. Merci… » Que tu dis alors que tu jettes un oeil vers la deuxième salle à gauche. « Deuxième à gauche ? » Que tu redemandes pour être sûr·e d’aller au bon endroit.

Elle te confirme et tu leurs fais un sourire poli avant de filer voir Birdie. Qui elle ne te voit qu’à moitié vu sa posture. “AYE, VICTORY!” Elle te fait sourire plutôt très largement. Tu es totalement rassuré de la voir comme ça. “J’ai chopé le plus beau poisson de l’océaaaaaaaan!” Et en plus t’es accueillis par les mots les plus beaux que tu aurais pu demander. Vraiment ton cerveau n’a pas pu l’imaginer celle là de configuration parce qu’elle est trop belle. Ses bras son tendus et tu y plonges aussitôt. “JordaAaaaaaaan! Tu m’as manquéééé! Comment tu vas ? Ça va ?” Tu embrasses le dessus de sa tête. « Comment je vais ? Elle est pour toi cette question. » Tu déposes un baiser sur son front. « T’as l’air d’aller alors ça va aussi. » Tu es bien trop adorable mais c’est la vérité vraie. Si elle souffre tu souffres. Si elle est heureuse tu l’es aussi. « Do you need anything? » Que tu demandes naturellement. « A boire à manger ? » Tu sais pas depuis combien de temps elle est là et si y’a quelque chose qui pourrait la faire se sentir encore mieux.

« Comment je vais ? Elle est pour toi cette question. » Au milieu des nuages de sauterelles et des petites fées qui doivent virevolter à la simple demande du petit oiseau, tout semble aller dans le meilleur des mondes. Elle a la bouche qui empeste l’alcool, les yeux rougis par l’herbe fumé et l’anti douleur s’ajoute à ce joli cocktail pour qu’elle ne ressente même plus la douleur de sa cheville qui a triplé de volume d’un côté en présentant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. C’est grâce à tout à tout que Birdie peut sourire bien trop fort pour la situation actuelle à son amoureux qui sent bon, qui est beau et qui a la voix si soft qu’elle pourrait en pleurer. “Je me soucie.” Qu’elle dit comme si c’est l’évidence même - son bien être est le sien, même au sommet de son état, même perdue dans les méandres de ses excès, qui ont pourtant été relativement raisonnables quand on la connaît réellement. « T’as l’air d’aller alors ça va aussi. » “Mow, you’re the cutest to ever cuuuuute.” Elle est bien trop heureuse d’avoir les baisers de son compagnon ici et là même si elle finit par tendre le cou parce qu’hey, ses lèvres sont juste là, c’est criminel de pas les embrasser, non ?

« Do you need anything? » Une jolie moue toute suppliante vient s’installer sur ses jolis traits parce que la réponse est tellement évidente - encore une fois, elle est où ta boule de cristal ou ta capacité à lire les pensées, Jordan ? « A boire à manger ? » Birdie glousse en passant la main sur ses lèvres. “Je dirai pas non à un petit verre de rhum. Pour aller avec les airs de piraaates dans ma tête!” Autant dire que la douleur de sa cheville est loin et c’est tant mieux parce que ce n’est vraiment pas beau à voir, elle ne fait décidément jamais les choses à moitié. “Veux juste rentreeeer.” La lèvre qui ressort en arborant la plus suppliante des expressions à la chat botté mais voilà qu’une infirmière rentre. “Il faut d’abord passer une radio, Mlle Cadburry, on vous l’a déjà dit.” L’infirmière lève la tête vers Jordan en lui souriant. “Le mari, je présume ?” Birdie éclate de rire mais sans rien dire, provoquant l’incompréhension de l’infirmière qui secoue la tête avant de continuer à parler à Jordan, qui est clairement plus opérationnel que la patiente. “Elle est la prochaine à passer pour le scanner. La cheville ayant pris un sacré coup, il faudra d’abord la faire dégonfler pendant trois jours avec des compresses d’alcool avant qu’on puisse plâtrer.” Oh, un plâtre, Birdie grimace avant que son visage ne s'illumine. “Je peux avoir une jambe de bois, sinon ?! C’est plus classe, une jambe de bois!” Oh Birdie. L’infirmière sourit légèrement. “Je reviens dans 5min pour l’amener en salle d’examen.” Elle hoche brièvement la tête vers Jordan avant de sortir de la pièce. Birdie va piquer la main de Jordan pour avoir son attention et juste un bout de lui. “J’ai pas voulu qu’ils t’appellent toi. C’est Will qu’es dans ma liste d’urgences en premier, parce que Will est quasi toujours à Brisbane, tu vois, donc c’est une valeur sûre. Enfin sauf là, visiblement.” Oh oui, elle est fâchée contre son mari, dit-elle avec son nez retroussé et sa bouche relevée. “C’est gentil d’être venu.” Parce qu’elle pense vraiment que Jordan l’aurait laissée sur le carreau ? “Y’a un perroquet sur ta tête et il te picore l’oreille.” Qu’elle glousse alors qu’elle berce sa main contre sa poitrine.

Il est clair comme de l’eau de roche que Birdie est loin d’être dans son état habituel. Tu le sens dans tous les sens du terme. La première chose à laquelle tu penses c’est qu’elle devait passer une très bonne soirée avant que la cheville file dans un mauvais angle. Sûrement jalouse du bon temps que sa propriétaire était en train de passer. “Je me soucie.” Propriétaire qui pense à toi alors que c’est elle qui est shooté aux anti douleurs avec une cheville difforme. I. Love. This. Bird. Elle te montre tant d’amour même dans un moment pareil. Les actions valent un milliards de fois mieux que les mots et elle ne lésine pas, sans même s’en rendre compte. Ca te va droit au coeur. “Mow, you’re the cutest to ever cuuuuute.” Elle tend le cou et tu vas avec plaisir poser tes lèvres sur les siennes avant de murmurer. « No. You are. » Ton ton est si sincère. My heart.

Drunk Birdie est totalement adorable à souhait. Tu as envie de la garder dans tes bras et la serrer fort jusqu’à en mourir. “Je dirai pas non à un petit verre de rhum. Pour aller avec les airs de piraaates dans ma tête!” Et elle te fait sourire très largement avec ses mots. Elle a clairement assez de substances diverses dans le sang là. “Veux juste rentreeeer.” Ta main va caresser sa joue doucement pour lui donner de la tendresse alors qu’une nouvelle personne entre dans votre bulle. “Il faut d’abord passer une radio, Mlle Cadburry, on vous l’a déjà dit.” Tu réponds au sourire de l’infirmière par un autre.

“Le mari, je présume ?” Birdie éclate de rire et ça te fait sourire un peu plus. « She wishes. » Ou peut être que c’est toi qui souhaiterait plutôt Jordan. Dans tous les cas, ça te plaît bien trop qu’une personne inconnue te prenne pour le mari de Birdie, même si l’infirmière l’a appelé Mademoiselle juste avant, les calculs sont pas bons. They must be tired, these people work 24 Hours shifts. You cute. “Elle est la prochaine à passer pour le scanner. La cheville ayant pris un sacré coup, il faudra d’abord la faire dégonfler pendant trois jours avec des compresses d’alcool avant qu’on puisse plâtrer.” « Oh. » Tu n’avais pas réalisé que c’était cassé.  “Je peux avoir une jambe de bois, sinon ?! C’est plus classe, une jambe de bois!” Tu te mords la lèvre pour ne pas rire. T’as des idées qui te viennent avec cette jambe de bois. “Je reviens dans 5min pour l’amener en salle d’examen.” Tu hoches la tête à l’infirmière. « D’accord. Merci. »

Tu retournes ton attention sur ton oiseau quand celle ci s’accroche à ta main aussitôt. “J’ai pas voulu qu’ils t’appellent toi. C’est Will qu’es dans ma liste d’urgences en premier, parce que Will est quasi toujours à Brisbane, tu vois, donc c’est une valeur sûre. Enfin sauf là, visiblement.” Oh? “C’est gentil d’être venu.” De ta main libre tu vas doucement caresser sa joue. « Anything for you. » Des mots qui commencent à être redondants mais on aime les réitérations comme celle là. La vérité vraie. Si elle n’était pas avec une cheville qui fait le triple de sa taille normal, si elle n’était pas totalement shooté pour éviter la douleur, tu aurais fait la drama queen vis à vis de ses mots ‘J’ai pas voulu qu’ils t’appellent toi.’ Tu ne te fais pas de soucis, tu ne l’oublieras pas et tu le lui ressortiras un jour. Mais pas maintenant. C’est pas le moment. Sûrement que le futur proche non plus car un pied dans le plâtre c’est beaucoup de contraintes et tu sens que son humeur risque d’être à fleur de peau.

“Y’a un perroquet sur ta tête et il te picore l’oreille.” Elle est fucking adorable dans ses mots et ses gestes. « Yeah…? And when you'll get a wooden leg I want you to fuck me with it. » Oh Jordan. Mais ouais pas un pour attraper l’autre. Ta main toujours sur sa joue que tu caresses doucement. Tu comptes reposer tes lèvres sur les siennes, tu sens trop bien l’alcool et c’est peut être pour ça que tu répètes ton geste. Non. On sait tous que tu l’embrasses à foison dans n’importe quelle circonstance. « I don’t think I can find any rhum in here, is there something softer you’d like to drink? I feel you should drink something. » Tu es aux petits soins c’est fucking cute.

« No. You are. » Vous êtes adorable à croquer, c’est incroyable. Tu as beau avoir la tronche la plus à l’ouest du monde, Jordan te trouve toujours aussi attrayante et c’est absolument renversant. Et dans ton esprit complètement vaporeux, c’est un sourire abruti que tu abordes alors que tu prends très à cœur ses mots, sans prendre la peine d’en débattre. Tu n’es pas en état pour de toute façon. « She wishes. » What ? Mais t’es en état pour entendre ça - tu oublies juste pendant une fraction de seconde le sujet de conversation avant de tirer le bras de ton amoureux mais en regardant l’infirmière. “They're not my husband, they’re the love of my life.” Et c’est beaucoup mieux, beaucoup plus que n’importe quelle promesse et quelle bague à ton sens. Heureusement que tu es happée par un sentiment indolore de tout ce qui se passe autour de toi. They wish, insiste dans l’autre sens ton cerveau car celui qui s’est marié pour de vrai, ce n’est certainement pas toi. « Oh. » Tu espères que Jordan suit parce que toi, tu ne suis pas beaucoup. Tu fais la moue car tu comprends que t’es dans la merde pour un moment. Foutue soirée, foutus talons, voilà ce qui arrive quand tu pars loin de Jordan - c’est de sa faute, en faites. Oh, il faut bien un coupable, n’est-ce pas. « D’accord. Merci. » Mais comme iel est tout mignon et beau comme le coeur de ta vie qu’iel est, tu n’as que le sourire stupide à lui offrir quand son attention tourne vers toi. D’autant que sa main caresse doucement ta joue et tu fermes brièvement les yeux - tu comprends pourquoi les chats ronronnent car t’as sacrément envie de le faire. « Anything for you. » Qu’est-ce que c’est beau à entendre et à recevoir, ta main se serre du mieux que tu peux autour de la sienne alors que ton air emmouraché encore plus développé qu’à l’accoutumée - car t’es complètement abrutie avec tout ce qui circule dans tes veines. Heureusement que tu n’avais pas de buvard parce que le résultat aurait été sûrement plus affreux que ça.

« Yeah…? » “Yeah!” « And when you'll get a wooden leg I want you to fuck me with it. » Tu clignes des yeux. Une fois, puis deux. Comme si tu es en train d’assimiler ce que Jordan est en train de te dire dans ton esprit qui a du mal à imaginer ce qu’iel est en train de te présenter. “With it… In the hole ?” Y’a une grimace qui arrive puis une moue chagrinée avant que tu fasses mine d’être contrariée. “I’m SUFFERING and you’re thinking of SEX. I’m very disappointed, husband of mine. I want to get divorced.” Le nez en l’air, la bouille outrée, tu es tellement DéçUe (non) que tu sois dans le mal (plus vraiment pour le moment) et que ton partenaire ne pense qu’à combler ses petits trous (avec tous les jeux de mots du monde qui sont volontaires). Oh que ça se retournera un jour contre ta belle frimousse mais pas pour le moment. « I don’t think I can find any rhum in here, is there something softer you’d like to drink? I feel you should drink something. » Okay, l’univers se ligue contre toi et tu commences à vouloir taper des jambes contre le matelas quand- “Fuuuuuuuck, shit of godmother of hell!” Hello, la douleur, c’est gentil de rappeler ta présence. Ta main se serre contre Jordan mais pas par cette dévotion immuable que tu as envers lui mais par le jet de souffrance la plus affreuse qui te parcourt malgré les calmants. Ça calme la douleur permanente mais pas les petites décharges que tu t’infliges à toi-même. “Ok, ok… Surprise me. I don’t… I just wanna be home.” Tu aurais aimé être encore sur la plage à courir comme une idiote avec tes copines et pas coincée ici avec une cheville en miette et l’infirmière qui revient. “On va pouvoir y aller.” Avec un fauteuil roulant que tu regardes avec effroi - tu n’es ni vieille, ni handicapée. “Ne faites pas cette tête. Ca sera plus simple.” Tu te tournes vers Jordan d’un air suppliant. “Je suis pas vieille, hein, dis ?” Tu es incroyable. “Allez, plus vite vous aurez passé l’examen, plus vite vous serez chez vous.” Et plus vite tu lui fouteras la paix, aussi, même si t’es persuadée que t’as égayé sa soirée. “I need some help.” Ta main toujours dans celle de ton partenaire, c’est à lui que tu t’adresses  alors que tu tentes de bouger le plus doucement possible - alcoolisée et shootée mais avec l’instinct de survie aiguisé.

“They're not my husband, they’re the love of my life.” Y’a ta bouche entrouverte de part la surprise de ses mots autant que l’émotion que ça te procure. Y’a tout qui va dans sa phrase et vraiment, elle n’aurait pas pu faire une plus belle associations de mots. I want that in her handwriting. Tu es bouche bée alors que l’infirmière est là et toi tu l’as oublié la meuf. Tu n’as d’yeux que pour Birdie là. Tu vas même te coller un peu plus à elle pour ponctuer tout ça d’un baiser dans ses cheveux. Elle est totalement cuite et incroyablement adorable, tu as clairement envie de la manger tout en la serrant contre toi jusqu’à la fin de tes jours.

“Yeah!” Tes yeux qui ne sont que des coeurs et tu dis bien des conneries. Y’en a pas un pour attraper l’autre. Comme d’hab. Sauf qu’elle bug quand tu fais ta requête. “With it… In the hole ?” T’as un sourire si large sur ton visage, elle est si outrée c’est totalement adorable. “I’m SUFFERING and you’re thinking of SEX. I’m very disappointed, husband of mine. I want to get divorced.” « Oh my god…! » Que tu dis plus pour toi qu’autre chose parce qu’elle t’hallucine avec tout les mots qu’elle vient de dire. Elle te fait beaucoup trop TROP rire. Tu pensais que tu allais être tout larmoyant alors qu’elle souffre mais pas du tout, car elle ne souff- “Fuuuuuuuck, shit of godmother of hell!” « Oh shit. » Parce que tu vois bien que là elle souffre. Tu le sens passer car elle transfert une partie via sa main qui serre fort la tienne. Ton visage qui se crispe, pas parce que tu as mal mais parce que stupidement tu essaies d’absorber sa douleur. “Ok, ok… Surprise me. I don’t… I just wanna be home.” Tu fais une petite moue parce que tu comprends bien mais vous allez pas pouvoir partir tout de suite.  “On va pouvoir y aller.” Vous êtes interrompu par l’appel de la radio. Tu comprends pas pourquoi Birdie est si surprise par la chaise roulante sachant qu’elle a un pied cassé.  “Ne faites pas cette tête. Ca sera plus simple.” “Je suis pas vieille, hein, dis ?” C’est donc ça qui l’inquiète ? Ton expression confuse qui se change aussitôt en un immense sourire amusé. « Of course not. » Elle te brise un peu le coeur même si ça t’amuses de la voir réagir comme ça. So dramatic. Elle a plein de trucs dans le sang sans parler de la douleur. Tu vas pas l’embêter là avec son âge nope.

“Allez, plus vite vous aurez passé l’examen, plus vite vous serez chez vous.” “I need some help.” Elle fait attention, tu le vois, tu vas l’aider pour qu’elle se fasse le moins mal possible en se déplaçant. Tu l’aurais bien pris sur ton dos mais t’as aucune idée de la mobilité de son pied dans cette configuration. Tu pourrais lui faire plus de mal que de bien et il en est hors de question. Tu l’aides en supportant tout son poids, c’est presque si elle touche le sol le temps qu’elle trouve les fesses sur la chaise roulante. C’est naturellement que tu suis Birdie et l’infirmière pour la suite des examen. Ta main dans la sienne, t’as pas prévu de te défaire et elle non plus, tu le sens bien. « Du coup ça veut dire trois jours totalement immobile ou elle aura des béquilles ou quoi ? Faut faire quoi pour que ça dégonfle ? Juste attendre ? » T’es aux petits soins oui oui oui. Tu veux faire les choses bien. « Et combien de temps le plâtre après ? »

« Oh my god…! » Oui, oh my god, Jordan Ash Fisher. C’est moche de penser à ça alors que ta dulcinée est en train de souffrir. Même si elle a le droit à une petite parenthèse parce que l’équipe médicale a de quoi pouvoir la calmer et la rendre encore plus docile. Il y a un pouvoir injuste ici. Oh, tu ferais mieux d’en profiter car ton oiseau ne va pas rester comme ça pendant trois jours. Ni même pendant six heures. Birdie est plutôt tranquille pour certains points mais sur d’autres, elle peut se transformer en une véritable petite démone venue expressément des enfers pour faire régner la terreur à ses proches. Mais vu comment tu restes collé à elle alors qu’elle n’a aucune intention - ni possibilité, hein - de fuir et que ton amour envers elle est absolument extraordinaire, tu vas laisser passer, forcément. Tu es bien trop gentil et serviable. Heureusement que Birdie réalise la chance qu’elle a. Tous les jours. Même quand tu es dans ses bras et que tu ne vois pas son visage. Cette façon de humer l’odeur de l’autre est un acte de réconfort que vous possédez tous les deux. Il y a tellement de choses que l’oiseau ne réalise toujours pas. Et pourtant, elle passe son temps à te chercher et à s’accrocher à toi dès qu’elle le peut. Mais ça, ça ne t’étonne pas vu qu’elle est comme ça depuis le premier jour de votre rencontre. « Oh shit. » C’est le cas de le dire. Birdie ne se rend pas forcément compte qu’elle écrase tes doigts - tu peux lui rappeler que t’en as besoin pour la bercer dans une mélodie au piano, I’m just saying - mais le soutien est fortement apprécié. Elle boude, elle geint, elle est royalement soulée de toute cette situation. Ce n’était vraiment pas ce qu’elle avait prévu pour la fin de sa soirée. Au pire, elle aurait fini par s’endormir sur la plage. Au mieux, elle aurait retrouvé ton étreinte réconfortante et chaude. Ni l’un ni l’autre, dépit total. « Of course not. » L’univers sait que tu mens mais Birdie n’a pas l’énergie ni la tête à te mettre face à ta contradiction face aux mots que tu as pu dire dans le passé.

Ton oiseau est trop occupée à bouger hors du lit pour aller sur cette foutue chaise sans se faire mal, sans se risquer une nouvelle douleur. Mais comme tu frôles la perfection, elle y atterrit avec le choc minimisé. Birdie commence à fatiguer, il y a un sacré mélange d’émotions et de ressentis dans son intérieur et ça commence à l’atomiser un peu plus à chaque minute. « Du coup ça veut dire trois jours totalement immobile ou elle aura des béquilles ou quoi ? Faut faire quoi pour que ça dégonfle ? Juste attendre ? » Même sa main ne quitte pas la tienne alors que l’infirmière t’entraine dans les couloirs de l’hôpital. « Et combien de temps le plâtre après ? » Oh oui, Jordan, pose les bonnes questions. Histoire qu’il y en ait un des deux qui suivent cette affaire. “Il faudra lui mettre des compresses d’alcool à renouveler régulièrement. Je lui conseille de rester immobile mais l’utilisation de béquilles sera fortement recommandée.” Birdie ne réagit même plus, elle n’entend plus rien, la chaise la berce, elle a presque les paupières qui commencent à s’affaisser. “Quand au plâtre, on vous le confirmera après la radio, mais au moins un mois.” La jolie blonde baille légèrement alors qu’elle pose sa tête sur sa main libre. “Votre compagne ne s’est pas loupée.” L’infirmière n’a toujours pas compris s’ils étaient mariés ou non mais ce n’est pas comme si ça la regarde. Une fois devant la porte, elle te sourit. “Vous allez devoir attendre ici. Ça va prendre dix ou quinze minutes.” “Nooooon…” Oh, l’oiseau a l’air de se réveiller quand sa main commence à devoir abandonner celle de Jordan. Elle a vraiment l’air d’une gosse.

Quinze minutes après qu’elle est grimacée, serrée des dents, et sûrement un peu pleurée car ils ont tourné sa cheville dans tous les sens, la voilà qui revient avec la mine moins drôle mais plus abattue. “J’aime pas l’hôpital.” Qu’elle mord dans sa barbe alors que l’infirmière se contente de sourire en secouant la tête. “Je vais vous montrer comment faire pour les compresses, vous faire l’ordonnance et vous serez libre de repartir. Il serait aussi sage de prendre d’ores et déjà le rendez-vous pour dans trois jours.” Elle dit ça à un maniaque de l’organisation, cela ne serait même pas étonnant si tu y as déjà pensé avant qu’elle le dise. “Je veux rentrer!” L’oiseau s’égosille, provoquant de plus en plus d’amusement chez l’infirmière. “Elle ne lâche jamais l’affaire, en tout cas.” Mais est-ce qu’on peut la blâmer alors que personne n’aime les hôpitaux ? “Je suis pas sourde!” L’infirmière secoue la tête en la faisant revenir dans la pièce avant d’aller chercher le matériel nécessaire. Birdie en profite pour te murmurer doucement. “Elle m’aime pas. Elle va chercher le Kraken, j’en suis sûre.” Bien sûr, Birdie, bien sûr.

Tu as beau parler avec l’infirmière y’a tes yeux qui vont souvent sur ton oiseau. Comme pour vérifier qu’elle a pas le visage qui se tord de douleur de nouveau. Après vous êtes toujours en contact physique et tu es certain·e que tu le sentirais si elle venait à avoir une nouvelle douleur fulgurante. “Il faudra lui mettre des compresses d’alcool à renouveler régulièrement. Je lui conseille de rester immobile mais l’utilisation de béquilles sera fortement recommandée.” Ok donc elle pourra être en mouvement quand même. Tu doutes fortement que Birdie saura rester immobile pour trois jours. Tu jettes un coup d’oeil à ton oiseau qui a l’air d’être dans les vapes. Baby… Tu as hâte qu’elle puisse s’endormir chez vous plutôt que dans un endroit aussi peu confortable qu’une chaise roulante. “Quand au plâtre, on vous le confirmera après la radio, mais au moins un mois.” Tu hoches la tête pour faire signe à l’infirmière que tu as écouté. “Votre compagne ne s’est pas loupée.” Votre compagne. Un doux sourire s’affiche sur ton visage de l’entendre la qualifier de la sorte. “Vous allez devoir attendre ici. Ça va prendre dix ou quinze minutes. ” “Nooooon…” Ça te brise le coeur de la voir comme ça. Tu te penches sur sa main pour la lui embrasser avant que votre contact ne soit brisé. « It’s gonna be quick. I’m not going anywhere. » La deuxième partie de ta phrase qui est plus certaine que la première que tu as dit plus pour la rassurer qu’autre chose. Et quand elle file entre les portes de l’hôpital que tu ne peux pas dépasser, ça te met une claque d’être ici avec elle. She’s conscious. It’s fine. She’s fine. Ca n’a rien à voir avec Rosa entre ces murs.

“J’aime pas l’hôpital.” T’as l’impression que c’est les plus beaux mots que tu as jamais entendu parce que tu es juste dans la joie de la revoir et de l’entendre. Tu te relèves de la chaise où tu patientais pour venir jusqu’à eux. “Je vais vous montrer comment faire pour les compresses, vous faire l’ordonnance et vous serez libre de repartir. Il serait aussi sage de prendre d’ores et déjà le rendez-vous pour dans trois jours.” Tu hoches la tête en prenant bien note de tout ça alors que tu vas doucement poser ta main sur la nuque de Birdie. “Je veux rentrer!” Ton coeur qui se gonfle tellement d’amour pour ton oiseau. Adorable af.

“Elle ne lâche jamais l’affaire, en tout cas.”
« Juste pour les choses importantes. »

Que tu dis en confirmant les mots de l’infirmière et en te rangeant du côté de Birdie en même temps car yep, elle est tenace ta blonde et tu aimes ça chez elle. Même si parfois les choses importantes le sont pas pour toi, si Birdie ne lâche pas l’affaire, c’est important pour elle. “Je suis pas sourde!” Ton pouce qui caresse sa peau, sa nuque doucement. L’infirmière qui file de son côté. “Elle m’aime pas. Elle va chercher le Kraken, j’en suis sûre.” Tu souris en l’entendant. « T’inquiète je gère le kraken. » Ça sera pas la première fois. Oui bon t’étais high af mais ça compte quand même comme de l’entrainement. « Je vais être ton infirmière. » Que tu murmures alors que tu vois l’infirmière revenir avec les compresses etc.

Tu regardes les explications et tu retiens bien. Tu fais trop attention parce que c’est important. Tu veux que sa récupération soit optimale à ta Birdie Cadburry. Tu fais un sourire à l’infirmière quand il est temps de filer avec tout dans tes bras. « Merci. » Toujours poli comme un coeur. « Je vais nous commander un Uber. » Hors de question d’attendre un ami qui pourrait vous déposer ou de prendre les transports en commun. Il faut que ce soit rapide et efficace là, au diable l’argent dépensé « pour rien » parce que ce n’est pas pour rien cette fois ci. C’est pour que ton oiseau retrouve son nid douillet le plus rapidement possible.

« It’s gonna be quick. I’m not going anywhere. » L’oiseau le sait, l’oiseau l’a tatoué à jamais dans sa peau et cela n’enlève rien à la moue triste qu’elle affiche alors qu’elle s’éloigne et que lui doit rester à l’arrière. Non seulement elle n’aime pas les hôpitaux - même le personnel ne doit pas aimer les hôpitaux, pas vrai ? - mais elle peut rajouter qu’elle a été forcée de se séparer de son beloved. Ce n’est pourtant pas comme si Birdie partait en périple mais dans son état, c’est tout comme, Jordan prenant la figure de cet être qu’elle ne peut pas avoir parce qu’on le lui empêche. Oh dans les tréfonds de son âme, elle espère se rappeler ces jolies histoires que son esprit est en train de créer naturellement parce qu’elles sont si fantasques qu’il serait bête de les perdre.

Cependant, son visage ne s’illumine même pas quand Jordan revient dans son champ de vision parce qu’elle en a marre, elle est blasée de tout son être et elle veut rentrer, avoir la paix, son chéri et son chat. Elle peut se féliciter d’avoir augmenté son niveau de confort quotidien. Si habituellement, elle aurait vite songé à aller crécher à Elimbah pour se reposer, là, la donne a changé ; elle veut juste se reposer dans les bras de Jordan, qu’importe où c’est. Their arms are my home. C’est niais mais c’est vrai. Bon dieu qu’elle l’aime. « Juste pour les choses importantes. » Elle n’est pas sourde, mais l’oiseau a du mal à suivre. Non, elle a plutôt perdu le fil et ne cherche absolument pas à le reprendre. Birdie se laisse doucement bercer par la main de son amoureux contre sa nuque, point de choix pour réussir à l’apaiser un minimum.

« T’inquiète je gère le kraken. » “Umph.” Mais la grimace reste présente malgré tout. Le Kraken va venir la bouffer toute entière ; il a déjà commencé avec sa cheville. Atomisée. Elle qui aime les arc-en-ciel, elle va être servie - sa cheville va passer par toutes les couleurs possibles de la peau endolorie. « Je vais être ton infirmière. » Voilà une pensée réconfortante. Son joli minois se lève et y’a un petit sourire dessus. “I like that very much.” C’est kinky à souhait mais quand l’infirmière revient et qu’elle fait le premier bandage avec les compresses, ça n’a rien de kinky. Qui aurait cru que des compresses imbibées d’alcool faisaient aussi mal ? Croyez que son petit cri de surprise face à cette douleur inopinée n’a rien de forcé. « Merci. » Jordan en charge, Jordan l’infirmier, Jordan en qui elle a confiance de façon démesurée, surtout concernant son bien-être à elle, Birdie sait qu’elle est entre de bonnes mains. « Je vais nous commander un Uber. » “Bon courage. A dans trois jours.” L’infirmière les salue dans un sourire poli avant de tourner les talons et de les laisser seuls. Birdie lâche un lourd soupir en passant sa main sur son front et en baillant une nouvelle fois. “Plus jamais de talons, je savais que c’était le mal incarné, c’est mauvais mauvais mauvais!” Oh elle va commencer à râler. C’est bon et mauvais signe. “T’as vu ce qui arrive quand t’es pas là ?” C’est dit sous un ton de reproche à peine camouflé - elle ne peut pas mentir, Birdie, pas dans cet état-là en tout cas - mais sa moue est toute renfrognée pour être prise au sérieuse. “Tu crois qu’il existe des Uber volants ? Ce serait cool, un Uber volant. Un Black Pearl Uber volant! T’imagines! Il me faut du rhuuuum, Jordaaaaan!” Qu’elle insiste en tirant plusieurs fois sur son tee shirt - elle va finir par le déchirer à ce stade. Elle n’est pas encore redescendue même si la tête s’alourdit. Encore un peu de patience, ça va bien finir par arriver. Il faut juste attendre que ça passe. Enfin… Le réveil va être sympa. Il y a des choses pour que la princesse ne se rappelle pas forcément de tout. Vous parlez d’un réveil en douceur.

“Umph.” Tu as autant hâte qu’elle de quitter ces murs. Tu as beau aimer la voir avec cette moue tu sais qu’elle n’est pas du tout en train de vivre une partie de plaisir et que tout ira un peu mieux une fois dans le confort de votre foyer. Votre petite boule de poil va aussi aider à changer l’humeur de ta chère et tendre.“I like that very much.” Tu trouves quand même certains mots pour la distraire et tu ne coupes jamais le contact physique qui est plus que primordial dans ta technique de lui insuffler du bon pour repousser le nuage noir au dessus de la plus jolie tête blonde. Tu détestes la voir souffrir quand les compresses sont déposées et que tu dois en plus bien écouter pour pouvoir reproduire ça chez vous avec le moins de mal possible.

Vous quittez l’infirmière et t’es avec Birdie toujours dans sa chaise roulante. Tu sens que ça va être folko pour la suite. Vous attendez la voiture. “Plus jamais de talons, je savais que c’était le mal incarné, c’est mauvais mauvais mauvais!” A ces mots tu as tout de suite en tête une autre paire de baskets que tu avais faillit acheter pour son anniversaire. Tu t’es retenu parce que tu t’es dit que deux paires ça ferait beaucoup trop redondant. Sauf que là tu te dis que c’est parfait. Quelque chose d’excitant pour elle lier à ses pieds qu’elle doit détester d’exister à ce moment précis. Non tu feras en sorte qu’elle apprécie toujours cette partie de son corps en lui offrant des jolies cadeaux que tu espères elle portera avec amour. “T’as vu ce qui arrive quand t’es pas là ?” Mow. Baby. C’est peut être un reproche mais tu le prends comme le plus beau des compliments. Comme si elle ne savait plus vivre sans toi alors que vous savez très bien que c’est faux. Vous avez vos vies respectives et très indépendantes. C’est une chose que tu adores avec elle. Vous êtes sur la même longueur d’onde à ce niveau et c’est peut être une des choses que tu préfères chez vous deux. Tu vas déposer un baiser sur sa moue en te penchant vers elle. I’m here now. Car le passé ne peut pas être refait. Nope. Pourquoi t’es toujours obligé de remettre les choses dans le réel Jordan. Elle est en train de souffrir et veut se faire plaindre pour se sentir mieux et toi t’es déjà en train de penser des phrases dignes de citations inspirantes comme “Let it go. Accept the past and move on.” Mais ouais tu te gardes bien de dire tout ça à voix haute. Ce serait l’assurance d’une claque ou plus et pas pour les bonnes raisons. Pour que tu te la fermes et la laisse se plaindre car elle a tous les droits là. Tu le sais très bien. Tu le comprends parfaitement et tu vas tout faire pour qu’elle soit le plus à l’aise. I want to confort my broken bird.

“Tu crois qu’il existe des Uber volants ? Ce serait cool, un Uber volant. Un Black Pearl Uber volant! T’imagines! Il me faut du rhuuuum, Jordaaaaan!” Elle est freaking adorable. Tu aimes beaucoup trop entendre ton prénom en entier dans sa bouche de cette façon là. C’est rare. Tu attrapes doucement sa main pour qu’elle arrête de traumatiser ton t-shirt. « Je te ferai voler pour sortir du Uber jusqu’au lit. » Car oui tu vas la porter ta chère et tendre. Tu vas être aux petits soins pour les trois jours à venir qui ne seront pas du tout une Partie de plaisir pour elle. Tu le sais. Ils ne le seront pas non plus pour toi. Tu le sens. Mais tu as un bon espoir de faire les choses bien et que ça se passera le mieux possible car tu feras tout par amour.

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Avec la plus grande délicatesse tu la porteras jusqu’à l’étage et puis votre lit. Tu réalises une fois de plus que ta maison n’est vraiment pas pratique avec les escaliers pour arriver dans le lieux de vie principal mais y’a toujours des solutions. Tu le sais. « I’m gonna clear my schedule to stay with you for the next few days…  » Tu diras quand tu l’installes sur le matelas. Tu as beaucoup de chance de travailler de la maison et à ton compte. Tu peux bouger les trucs plutôt facilement. « I’ll be your two legs. » Que tu dis en allant caresser doucement sa joue en remettant ses cheveux derrière son oreille. Tes mots te rappellent les conversations que vous avez eu y’a un an de ça à parler de troisième jambe pour s’aider. Tu penches ta tête pour embrasser ses lèvres doucement. « Do you need help to undress yourself ? » Tu proposes naturellement.

« Je te ferai voler pour sortir du Uber jusqu’au lit. » Mmh, c’est une belle image mais ce n’est pas celle qui enchante l’oiseau. Mais c’est déjà mieux que rien et elle prend conscience que Jordan va être à ses petits soins encore plus qu’à l’accoutumée. Au milieu de délires de pirates et de la fatigue qui prend de plus en plus le dessus. Il y a toujours Jordan qui est là, solide et présent, et elle ne s’en rend pas forcément compte, mais ses yeux sont teintés de la plus grande tendresse qu’ils peuvent dans cet état-là. C’est une habitude quand Birdie regarde son amoureux mais vraiment, quelle foutue chanceuse que d’avoir quelqu’un qui prenne autant ses intentions à cœur.

Autant dire que le trajet jusqu’à chez eux n’a pas été forcément une partie de plaisir. Le plus a été de pouvoir retrouver les bras de Jordan. Le moins est que le calmant commence à s’évaporer et que Birdie a de plus en plus conscience à quel point sa jambe est lourde. Et qu’elle a mal. Oh les erreurs de débutante. Elle ne porte quasiment pas de talons et c’est bien pour cela qu’est né ce défi à la con. Au moins, elle a la possibilité d’avoir son nez enfoui contre le cou de son partenaire de la voiture à la maison, les yeux clos, sans prendre conscience à quel point ça doit être bien galère pour ouvrir les portes, monter l’escalier et éviter Milady dans les pattes qui miaule quand Jordan franchit le seuil, tout ça en la tenant contre lui comme la plus précieuse des créatures du monde. « I’m gonna clear my schedule to stay with you for the next few days… » Et en plus, elle va chambouler tous ses plans par la force des choses. La jolie blonde fronce du nez alors que son dos trouve le confort du matelas. “Is that really necessary ?” Quand iel prend soin d’elle, elle boude. Si le discours avait été l’opposé, elle aurait boudé aussi. Esprit de contradiction bonjour. « I’ll be your two legs. » Oh, ding dong, ça résonne quelque chose en elle, ça. “I have a weird déjà vu feeling.” Sans réussir à savoir pourquoi, mais comme tous les sentiments de déjà vu. Mais encore plus quand on commence à sombrer un peu plus, surtout quand il y a tout le réconfort de la maison et Mister Grenouille qu’elle va chercher à tâtons pour l’attirer contre elle.

Birdie n’empêche pas Jordan de l’embrasser - j a m a i s - et ses caresses suffisent pour la rendre encore plus docile. Même si elle tente quand même de faire preuve de résistance, elle a juste envie de dormir. « Do you need help to undress yourself ? » Ses prunelles bleutées descendent sur ses vêtements et toujours en boudant, elle secoue la tête. “I think yes.” Si elle a besoin d’aide pour se déshabiller, qu’est-ce que ça va être pour la suite ? “J’me sens incapable. J’suis nulle.” Qu’elle grommelle, fâchée contre elle-même et de sa connerie. Elle n’aime pas être dépendante d’autrui. Même de Jordan. Oh qu’elle va se détester - elle se déteste déjà. “N’en profite pas pour être cochon.” Même si ça ne surprendrait personne qui les connait un miminum. Ses jolis yeux s'agrandissent d’effroi. “Comment on va faire, d’ailleurs ? Pour s’envoyer en l’air ? Je vais pas pouvoir… Oh, fais chier!” Oui, elle ne va pas pouvoir être très active et ça, ça fait chier. C’est très contrariant pour une Miss Indépendante comme Birdie Cadburry. Et elle ne pense même pas à tout le reste yet. Le chat, le jardin, l’escalier, conduire... Il est clair qu’elle va avoir tout le temps du monde pour contempler à quel point elle est bête, stupide, idiote et tout ce qui va avec. Voilà ce qui arrive quand on fait n’importe quoi.

“Is that really necessary ?” Tu hoches la tête confirmant que oui parce que pour toi ça l’est et tu la connais, elle sera plus qu’heureuse que tu sois aux alentours ces prochains jours. “I have a weird déjà vu feeling.” Vous pensez tous les deux à la même chose. Elle n’a pas toute sa tête mais la vibe est bel et bien là.

La moue boudeuse de Birdie te fait fondre de plus en plus. “I think yes.” Ta main qui est sur elle, qui glisse de sa joue à son épaule puis son bras. “J’me sens incapable. J’suis nulle.” Tu prends ton temps, tu es en train d’enlever tes propres chaussures avec tes pieds. « Shhh… Give yourself a break baby. » Tu penches ton corps pour aller déposer un doux baiser sur ses lèvres. « You’re strong enough to break some bones of yours. » T’es cute à tourner ça comme si c’était à voir de manière positive. Elle a de la force avec son propre corps. Tu commences à lui défaire doucement son haut de l’intérieur de son shorty. “N’en profite pas pour être cochon.” Un sourire amusé sur tes lèvres de l’entendre. Tes yeux sur son corps que tu contemples en même temps que tu commences à la déshabiller. « You look so hot in that outfit. » Jordan, tu dis ça pour tout les outfits. Still true. Parce que oui, tu le penses sincèrement.

Tu commences à relever son haut avant de la voir changer d’expression d’un coup. What is it? “Comment on va faire, d’ailleurs ? Pour s’envoyer en l’air ? Je vais pas pouvoir… Oh, fais chier!” Oh B… Elle est beaucoup trop cute. Tu vas lui retirer son haut en la laissant lever les bras et tu te penches sur son visage pour lui déposer un baiser avant de lui répondre tout contre ses lèvres. « I’m not worried about that. We’ll figure it out. » Vous avez énormément d’imagination. Et puis c’est avec toute la délicatesse du monde que tu t’attaques à son bas. Tu embarques le sous vêtement qu’elle a - malheureusement - en même temps pour n’avoir qu’à manipuler son pied endommagé une seule fois. « Careful… » Que tu dis pour prévenir que tu arrives là. Qu’elle ne fasse pas de geste brusques. Tes douces mains qui font le plus attention possible tout en caressant doucement son mollet. You are too good to be true Jordan Ashley Fisher. I try.

« Shhh… Give yourself a break baby. » Birdie le regarde avec outrance. “I have a break, don’t you see how good I am at breaks ?” Comme si ça n’était pas visible. Pourtant, le baby a une résonance bien jolie dans son oreille car elle a l’impression que ça fait longtemps qu’elle ne l’a pas entendu - à vrai dire, elle apprécie tous les surnoms que Jordan lui donne même si elle reste la maîtresse absolue dans ce domaine. Il est clair que Jordan ne veut qu’atténuer ce désamour qu’elle nourrit envers elle-même mais ce n’est que le début et il y a fort à parier qu’il va falloir faire preuve de patience - et aussi de surdité car si son partenaire réagit à chaque fois qu’elle dit quelque chose, iel n’a pas fini. « You’re strong enough to break some bones of yours. » Ses mots sont entendus à moitié alors que ses lèvres sont si proches et, hi, elle se laisse facilement trop distraire. L’oiseau pourrait être flattée de la façon dont Jordan tourne la situation mais elle est bien trop affectée par son joli visage et ses mains qui viennent sur elle. Il n’y a rien de glorieux d’avoir réussi à se casser un os, elle qui prend toutes les précautions du monde pour chérir son corps.

Les prunelles de son compagnon parcourent ses formes alors que Birdie n’y prête même pas attention - par contre, l’air frais qui vient titiller sa peau ne passe pas inaperçu. « You look so hot in that outfit. » La main sur Mister Grenouille qu’elle lâche afin de pouvoir le laisser ôter son haut, elle a un petit “umph” pincé. “I know… Not sure I’ll wear it again. Smells bad luck and shit.” Oh oui, voilà, elle va croire que tout ce qui se rapporte de près ou de loin à cet évènement traumatisant (oui oui) est un signe de mauvaise fortune et qu’il faut s’en libérer le plus tôt possible. En vrai, il va falloir se libérer de toute cette situation au plus vite mais pour l’instant, il faudrait qu’elle se contente d’être déshabillée avec pour seul vêtement, ce foutu bandage qui va la gêner pour dormir. « I’m not worried about that. We’ll figure it out. » Les bras au dessus de la tête pour faciliter la chose, elle les passe naturellement autour du cou de Jordan qui vient l’embrasser et la rassurer en même temps. “You are The Gift. I love you.” Qu’elle insiste lourdement alors qu’iel s’éloigne pour s’occuper du bas. Une belle déclaration spontanée parce qu’elle a envie et qu’elle a le cœur qui déborde pour lui, même atomisée comme elle l’est. Elle place Mister Grenouille contre sa poitrine pour se donner un peu de chaleur - la fatigue prend et le reste retombe lourdement. « Careful… » Putain qu’elle caille en même temps qu’elle grimace - les vêtements près du corps aussi, c’est l’enfer. Y’avait rien de bon dans cette tenue, de toute façon, elle aurait dû voir les signes.

“J’ai connu plus torride comme déshabillage.” Ou plutôt comme raison de déshabillage. Là, Birdie est juste une gosse temporairement handicapée qui ne peut pas bouger et qui est totalement dépendante de son ange gardien. Celui-là même qu’elle appelle en le regardant avec une expression désolée. “I’ve ruined your night. I’m sorry.” Elle savait qu’iel sortait aussi de son côté et elle a absolument tout ruiné. C’est vraiment naze. Puis il y a un miaulement quelque part dans la chambre ; elle se penche et Milady est à quelques pas du lit, posée comme l’adorable créature qu’elle est, sûrement en train de se demander ce qu’il se passe. “Hey, baby girl.” Birdie tend la main mais le chaton ne réagit pas tout de suite, préférant aller sentir les chaussures de Jordan. “Okay, même le chat préfère aller sentir tes pompes que venir me voir.” Elle regarde le plafond en le pointant du doigt. “Dan Buckley, YOU SUCK!” Après tout, c’est lui qui envoie ses mauvaises ondes, n’est-ce pas ? Lui ou Rosa. Ils font peut-être la paire. Elle n’en sait rien, l’oiseau, mais elle sait que Dan en serait capable en tout cas.