« Perhaps it’s time yeah. » Tu ne répliques rien mais tes yeux sont à présent ouverts pour regarder dans le néant le plus total en face de vous, ton menton sur son épaule. Le fait que Jordan te valide est un signe, tu as vraiment dû perdre la passion de ton job sans même t’en rendre compte. Ça devrait être un peu terrifiant - être son propre patron, c’est un changement radical - mais tu te sens comme apaisée devant l’idée. Tu seras libre de faire ce que tu veux. Tu espères seulement que t’en seras capable. Non pas de démissionner, c’est un art dans lequel tu excelles particulièrement. Mais le reste. Les projets et tout ça.

Mais tu ne veux pas y penser pour l’instant. Ton avenir professionnel n’a jamais été un long fleuve tranquille, il a toujours été fun, changeant, sans aucun sens. Tu préfères te concentrer sur Jordan aujourd’hui. Et de lui prodiguer tous les baisers et les attentions du monde qu’iel mérite avant de l’amener au cimetière.

Tu profites de la cérémonie pour faire toi-même un détour dans les allées. Ironiquement, même si tu n’es pas friande de la mort et de tout ce qui concerne des corps en putréfaction plongés dans la terre, tu trouves aux cimetières un charme étrange et mystérieux. Naturellement, tes pieds te dirigent vers la tombe de Victoria. Tu y es venue en mars dernier, après ton séjour à LA. Tu n’as pas oublié. Jamais tu ne pourras l’oublier. Tu lui as promis de revenir plus longuement une prochaine fois. Tu peux faire ça pour elle. Ta poitrine se serre toujours autant quand tu lis les chiffres de son année de décès et tu penses encore une fois à quel point la vie est injuste.

Tu reviens vers le van après avoir fait un sacré petit détour pour ne pas passer trop devant le cortège Fisher qui se passe, sortant une cigarette une fois le pied à l’extérieur de la place. « Come on Mom let’s go. » Tu es de retour dans ton van en train de fumer ton mégot de l’enfer quand tu regardes la brochette de blonds à quelques places de parking de la tienne. Il y a un des garçons qui ressemble pas mal à Jordan, de ce que tu peux voir d’ici. Est-ce que ça ne serait pas les fameux fils, les seuls que reconnaissaient Sullivan Fisher ? Puis tu vois la vieille dame sortir avec Jordan, le regard vers la blonde plus mûre qui les toise tout pareillement en même temps qu’elle retourne vers la brochette de blonds. Un manège que tu observes et que tu tentes d’analyser comme tu peux. Enfin, tu vas forcément demander à Jordan car tu as des interrogations.

Par contre, tu ne t’attendais pas à ce que la vieille dame vienne vers toi une fois Jordan de retour dans le véhicule. Tu lui jettes un bref coup d'œil car iel a l’air totalement déconnecté - et y’a Milady qui miaule dans sa cage derrière vous, tu vas vraiment la mettre devant et tant pis si ce n’est pas légal. «  Here’s my number sweetheart. Please give me a call whenever. I’d like to get to know him more if he wants too. There’s a lot I’d like to share with him. » Franchement, tu ne t’attendais vraiment pas à ça. “Okay, ahem… Thanks.” Tu sais seulement que c’est sa grand mère et elle ne te connait même pas - mais tu connais sûrement mieux Jordan qu’elle, t’en es sûre. Tu regardes brièvement Jordan avant de faire un geste pour arrêter la dame si elle songeait à partir. “Wait. Can I… ahem, I wanna…” Tu te tournes vers ton partenaire avant de sortir du van. T’es un peu mal à l’aise de demander ça à elle mais t’as l’impression que Jordan ne va rien te dire et t’as besoin de savoir. “Comment ça s’est passé là-bas ?” Tu ne parles pas vraiment du service du matin où ton amoureux avait l’air apaisé. Mais là, quelque chose s’est passé et Jordan a l’air ailleurs. Qui dois-tu défoncer pour avoir osé lui faire du mal ?

“Okay, ahem… Thanks.” Margaret qui te regard au travers de la vitre du van. Inquiète pour ton état mais rassurée que tu ne sois pas seul.e. Rassurée également d’avoir pu donner son numéro à quelqu’un qui ne va pas le perdre sans s’en rendre compte car tu es clairement ailleurs là. “Wait. Can I… ahem, I wanna…” Birdie qui revient vers ta grand mère qui s’arrête dans son élan elle aussi.  “Comment ça s’est passé là-bas ?” Elle lui fait un faible et triste sourire. « Ça s’est passé. » Elle aide pas beaucoup la Miss Maggie mais faut dire que c’est son fils qu’elle a enterré même si elle n’était plus dans sa vie depuis des années elle aussi. La situation fut plus que délicate là bas. Tu n’as aucune idée de ce qu’elle ressent elle car tu n’as pas assez d’énergie pour comprendre ce qui t’arrive à toi là. Revoir tout ce monde qui te méprise ça a comme aspiré toute ton âme. Tu t’es souvenu pourquoi tu t’es barré de chez eux au plus tôt possible. Même si ça voulait dire être en galère jusqu’à ce que Maria te prenne chez elle officiellement. Plutôt dormir sur un banc public que d’être autour de ces gens. Tu le sais, tu l’as déjà fait nombreuses fois. « Il a l’air d’avoir bien tourné. » Qu’elle dit en parlant de toi à l’adresse de Birdie. L’émotion qui se voit dans les yeux de la dame qui vient d’enterrer son fils et retrouver son petit fils en même temps.   « My Sullivan wasn’t always bad you know… It was just very hard for him. » Qu’elle ajoute avec un sourire immensément triste au visage. « I wish I could have done more…  At least for Jordan. » Eh ben on dirait que ta grand-mère avait besoin d’une oreille attentive. Car elle t’en a dit des choses mais elle en dit d'autres à Birdie. Elle a réellement beaucoup à te dire Jordan. « I will try to make up for everything if he wants to know me. » La culpabilité qui la ronge et elle détourne ses yeux de toi qu’elle peut voir à l’intérieur du van depuis là où elle est. Elle redonne son attention à Birdie. « I’m Margaret Fisher but you can call me Maggie. » Un faible sourire à son visage alors qu’elle se présente à ta moitié. «  It was very lovely to meet you both. »

« Ça s’est passé. » Okay. Tu voulais en savoir plus que ça mais l’univers a décrété qu’il allait te foutre des bâtons dans les roues - ou que tu ne mérites pas de savoir exactement comme ça s’est passé. Tu commences à être un peu frustrée de voir des choses, de te rendre compte de certains trucs, de capter les vibes guère négatives mais de ne pas avoir le fin fond de l’histoire. Tu as la forme mais pas le fond, voilà. Mamie Fisher ne t’en apprend pas davantage et tu lâches un bref soupir en hochant la tête. Tu n’as pas besoin de connaître l’histoire pour prendre soin de Jordan malgré tout.

Tu commences à vouloir te tourner quand- « Il a l’air d’avoir bien tourné. » It’s they, que tu penses mais que tu ne dis pas. Ce n’est pas à toi de le faire et surtout, tu ne vas pas te mettre à mal parler à la grand-mère de Jordan. Oh god, it’s their grandma. Qui a l’air de vouloir discuter car elle ne bouge pas. “Yeah, very well…” You could have known if you were around all these years, que tu penses avec amertume. “The best person in the world.” En tout cas du tien. Ton MVP à toi. Ta jolie moitié. Ton stupide coeur. Juste là, assis, en confusion dans ton van. Et ce n’est pas grâce à la dame en face de toi, non. Tu as beau être devant un membre de sa famille de sang, tu ne ressens pas la même nervosité que devant Maria. Sûrement parce que tu nourris un petit tapis d’amertume. Ça doit être ça.

« My Sullivan wasn’t always bad you know… It was just very hard for him. » Tu mords ta lèvre. “Actually I don’t. I know nothing.” But even if it was hard for him, that doesn’t excuse the fact that he completely “forgot” one of his sons. Tu profites d’avoir la mère pour t’attaquer au père. Et c’est d’autant plus frustrant que tu nourris de la rancœur mais sans avoir toute l’histoire. « I wish I could have done more… At least for Jordan. » Yeah, you could have. Tu tortures ta bouche pour ne pas exploser toute ton exaspération à la vieille dame qui n’a rien demandé. Elle reste la grand-mère de Jordan et la culpabilité se lit assez sur ses traits pour savoir que c’est sincère. Pour comprendre qu’elle veut que ça change. « I will try to make up for everything if he wants to know me. » Tu lèves le morceau de papier. “I’ll tell them about it.” Si la vieille dame veut être dans la vie de ton partenaire, tu es qui pour l’en empêcher ? D’autant qu’elle n’a pas l’air méchante. Elle a juste été absente. No big deal.

« I’m Margaret Fisher but you can call me Maggie. » Tu souris légèrement. T’aimes bien son prénom. Il ne sent pas le vieux - oui oui. “I’m Birdie.” « It was very lovely to meet you both. » Tu continues de sourire avec toute la politesse du monde. “Nice meeting you too. I’m gonna… I’ll take care of Jor.” Au moins, toi, tu ne vas pas le laisser en plan. Oh Birdie, ce n’est pas à toi d’avoir du ressentiment. Ce n’est pas ton histoire. But that’s my person, my love, my babe. And they were left all alone. Okay mais quand même. “On va y aller. On a notre chat à l’arrière qui commence à s’impatienter et on est toujours pas partis alors…” Tu ris nerveusement alors que les paroles sortent rapidement de ta bouche en même temps que tu ouvres la portière. “Je lui dirai de vous appeler. Je suis sûre que ça sera une bonne chose.” Enfin, tu le penses ? T’en sais rien puisque tu sais rien du tout. Tu retournes dans ton van où t’écrases ta cigarette dans le cendrier improvisé en abaissant la fenêtre. “Thank you, Maggie.” Que tu murmures tout en allumant le contact. Tu fais un dernier sourire à la dame avant de commencer à sortir du parking. “She seems nice.” Est-ce que tu vas parler à Milady, au volant, au pare-brise ?

“Yeah, very well… The best person in the world.” Le visage de Maggie qui se détend quand elle entend Birdie dire des choses aussi jolies à ton propos. “Actually I don’t. I know nothing.” Car tu es bien loin d’être prêt.e à partager ça. Maggie elle même ne sait pas comment s’expliquer même si elle dit un peu plus malgré tout. L’important c’est que vous ayez reconnectés et que vous êtes tous les deux des bonnes personnes. “I’ll tell them about it.” Et Birdie a l’air de l’avoir remarqué car elle ne part pas au quart de tour. “I’m Birdie.” Tu aurais aimé être là pour leurs présentations mais tu ne sais pas où tu es présentement… La tête tourne, la poitrine est compressée. “Nice meeting you too. I’m gonna… I’ll take care of Jor.” Birdie dans toute la politesse que tu aimes tant. Elle est ta personne c’est indéniable les efforts qu’elle fait pour toi depuis la terrible nouvelle.

“On va y aller. On a notre chat à l’arrière qui commence à s’impatienter et on est toujours pas partis alors…” Maggie qui hoche la tête avec un petit sourire au visage. “Je lui dirai de vous appeler. Je suis sûre que ça sera une bonne chose.” Sourire qui se fait un peu plus grand après ces mots là. « Thanks. » “Thank you, Maggie.” Que de politesse toutes les deux, ça t’aurais fait très chaud au coeur si tu avais entendu et vu tout ça. Les occasions arriveront plus tard, j’en suis sûr.

“She seems nice.” Le van est reparti et tes yeux sont toujours sur le cimetière tant qu’il est dans ton champ de vision. Quand il ne l’est plus, tu restes quand même bloqué sur la fenêtre passager. Quand de la musique vient à tes oreilles, tu sors de ta zone. C’est Can’t Hold Us de Macklemore qui passe. Tu fermes les yeux un moment car ça te fait du bien cet air si entrainant. Tu prends une grande inspiration avant de poser ta tête sur l’appuie tête derrière toi, l’air un peu plus reconnecté à la réalité. La musique qui a ce pouvoir sur toi. Un pouvoir aussi fort que le contact de Birdie sur ta personne. Tu vas d’ailleurs poser ta main sur sa cuisse pendant un moment avant de te tourner vers l’arrière du van. Quand vous êtes à un feu rouge, tu en profites pour aller prendre Milady sur toi, la sortant de sa cage. Tu te rends pas compte que y’a absolument tous les éléments qui t’aident à calmer ton anxiété, mais moi je le vois et ton corps bien que secoué par tant de choses est un petit peu soulagé. Tu restes plus silencieux que le roi du silence cela dit. Tu caresses Milady alors que tu écoutes la musique avec attention sans chercher à changer la station ou à y connecter ton Spotify. Tu laisses l’univers décider de la bande son de votre trajet jusqu’à Elimbah. Le soleil brille dehors. Encore une chose de plus qui est là pour aider à ton moral malgré tout… La pression dans ta poitrine est toujours bien là malgré tout. Tu prends des grandes inspirations ici et là.

Jordan ne réagit pas et t’allume la radio pour combler le silence. Tu en as même oublié Milady qui gratte dans sa cage - elle est comme toi, elle n’aime pas être enfermée - te focalisant totalement sur la route devant vous. Celle qui mène à l’extérieur de la ville, loin du cimetière, loin de la brochette blonde, loin de ces gens qui n’ont pas été foutu d’être juste là. C’est en tout cas ce que tu comprends de tout ça, le puzzle se formant doucement mais sûrement. Ton partenaire est complètement renfermé.e, tu le sens très bien. Tes doigts pianotent en même temps que tu fredonnes la chanson qui passe. Tu prends une nouvelle cigarette alors que vous sillonnez les routes de la ville. L’échappatoire est si proche mais si loin en même temps. Tu fumes quand t’es nerveuse. Tu manges quand tu es stressée. Tu n’es pas stressée. Mais on ne peut pas dire que le silence soit confortable. Ta tête est loin de l’être. Il y a des interrogations qui veulent exploser.

Quand Jordan pose sa main sur ta cuisse, tu as un petit mouvement de détente soudain alors que tu dérives brièvement ton regard sur lui. C’est dingue et fou à quel point t’es dépendante de ce genre de trucs. Tu es rassurée de sentir sa paume contre ta peau et si tu n’avais pas déjà les mains prises, tu aurais posé la tienne par-dessus pour la tenir. A la place, cela laisse l’opportunité à ton amoureux de l’enlever pour te tourner vers votre chat et la libérer de sa cage. “Garde-la bien sur toi. Je veux pas qu’elle s’aventure par la fenêtre.” La tienne est grande ouverte pour laisser échapper les fumées de ton mégot. Enfin, enfin la grande ligne poussiéreuse et désertique à la sortie apparaît. Tu aimes Brisbane mais cette vue te comble toujours énormément. "Ça va aller, pas vrai ?” Tu finis quand même par demander d’une toute petite voix. Jordan se reconnecte avec la réalité mais il y a quelque chose d’off quand même. C’est frustrant de ne pas savoir quoi.

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“Garde-la bien sur toi. Je veux pas qu’elle s’aventure par la fenêtre.” Tu aurais répondu un truc sarcastique en disant que oui bien sûr toi tu as très envie qu’elle se jette par la fenêtre d’une voiture en pleine vitesse. Mais tu ne dis rien là. T’as pas envie de parler. Tu es encore trop dans ta tête, tes émotions, tu es en train d’ajuster pour le meilleur on espère. Tu sais pas. Personne ne sait. Cette situation est totalement inédite et même pas tu ne l’avais imaginé malgré les mille scénario que tu as déjà pu faire dans ta tête au long de ta vie. Tu l’as imaginé mort un milliard de fois ton père. Tu réfléchissais à comment lui ôter la vie mais pas à comment serait la vie une fois que cela serait fait.

"Ça va aller, pas vrai ?” Tu l’entends mais sa voix est loin tellement ta tête est pleine. Tu hoches la tête pour dire oui mais c’est si infime que ça peut être loupé si on est pas focalisé sur ton visage. Tes mains qui sont sur le corps chaud de Milady, tu sens sa respiration. Tu te cales à son rythme, ça te donne l’impression qu’elle est un métronome ce qui te fait du bien à l’âme. Ta tête est si remplie et pas de jolies choses. Trop de souvenirs et images de ton passé que tu n’as pas envie de revisiter mais qui sont là. Elles vont et viennent. Ta belle mère, tes frères, Samantha. Y’a celui de Margaret qui s’insère aussi mais elle n’est que velours par rapport aux lames de rasoirs contre ta peau des autres avec qui tu as grandit. Tu tiens bien Milady car c’est une part importante de ton bien être actuel. Ta famille. Tu t’accroches à ça.

Quand le moteur s’arrête, vous êtes arrivé et tu as l’impression de débarquer. Tu redescends sur Terre. Tu reconnectes un peu. « Can you help me put her back in her cage? » T’as peur qu’une fois dehors elle montre un élan de force et malice. Tu ne veux pas prendre de risque de la perdre à peine vous arrivez. Ca n’aiderait en absolument rien du tout sur rien du tout. Ce serait terrible et une partie de toi le sait. Tu ne veux pas perdre les êtres qui te font du bien.

Ton cou se tourne brièvement pour voir le léger hochement de Jordan avant que tes yeux ne descendent sur Milady. Cette dernière a le cou tendu, curieuse de voir ce qu’il se passe autour d’elle mais pas assez téméraire pour aller hors de la portée de son maître. La sécurité des mains de Jordan, tu connais ça. Ton attention retourne rapidement sur la route et ton pied se fait lourd sur le champignon. Ça va aller, oui oui. Il faut du temps au temps. Tu mords ta lèvre avant de reprendre une taffe de ton mégot. Plus tôt vous serez arrivé, plus tôt ça ira. Même pour toi. Rien de mal ne peut arriver à Elimbah. Jamais. Tu es ravie de voir que Milady reste assez sage pendant l’heure de trajet. Elle est dans l’analyse et l’observation, elle aussi - il serait temps que tu cesses de te projeter sur elle - Nah. Tu es simplement réaliste, c’est ça ? Oui. Tu n’as pas besoin de le penser pour que je le sache.

Le trajet a été assez long mais tu as réussi à mettre ta propre playlist donc tu as pu te distraire avec ta musique. Tu n’as pas tenté d’autres approches verbales car tu as bien compris que Jordan était dans sa zone en solitaire : tu n’en tirerai rien avec lui dans cet état. Alors tu lui laisses son espace et tu prends le tien comme tu peux. Tu veilles juste à ce que Milady ne vienne pas perturber ta conduite. Mais elle reste au milieu de vous, la tête sur les cuisses de Jordan et elle finit même par fermer ses jolis yeux. « Can you help me put her back in her cage? » Tu te tournes vers la cage derrière pour l’amener devant. “On lui mettra son collier et son harnais pour la balader un peu dans le jardin. Histoire qu’elle prenne ses marques.” Milady est une très bonne distraction. Le terrain Cadburry est grand, tu ne veux pas la lancer dans la nature comme ça. En attendant, elle fait sa difficile pour entrer dans sa cage et tu la caresses doucement. “C’est juste pour cinq minutes, baby girl.” La fin d’après midi se ressent quand tu sors du van, une petite fraîcheur se faisant ressentir. Mais tes yeux sont émerveillés de voir la maison s’étaler devant toi. “I’ve missed you.” Que tu murmures tout en faisant tinter les clés. Home sweet home, indeed.

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