Ca y est, vous avez commencé les visites des maisons. Ca y est, le nouveau chapitre, celui qui est bien concret, stable, est en route. Tu es dans les mixed feelings à chaque fois que vous entrez dans une nouvelle maison. L’excitation de commencer quelque chose de nouveau avec Birdie et la tristesse d’avoir perdu ton tout premier havre de paix rien qu’à toi, où tu devais rien à personne, où tu étais en sécurité à tous les instants. Enfin indépendant, dans la maison de tes rêves.

L’agent immobilière vous a montré quatre maisons aujourd’hui (un - deux - trois - quatre). Tu t’es rendu compte que tu es super tatillon sur des détails. Tu n’aurais pas cru. Tu n’avais pas eu ces mêmes points de vues quand tu as visité pour ta première maison car justement, c’était la première. Tu savais pas exactement ce que tu voulais en plus de savoir par contre que tu allais faire pas mal de travaux dedans, car tu n’as pas acheté neuf, ni même en bon état. Fallait tout refaire ou presque, d’où le prix qui était très abordable. Cette fois ci vous partez sur quelque chose de déjà habitable. La tranche de prix est bien différente et tes finances le sont tout aussi.

Vous êtes en train de marcher dans le quartier de la dernière maison que vous avez vu (numéro 4). Tu es dans tes pensées alors que tu es en train de regarder sur ton téléphone les photos que tu as pris lors des visites. « Y’en avait des biens mais… J’ai pas eu le coup de coeur. » Tu fronces le nez car tu as l’impression d’être difficile. Faut dire que c’est beaucoup d’argent que vous allez mettre là dedans, vaut mieux que tu sois vraiment sûr de ton choix et ce n’est pas encore le cas. « J’ai préféré la troisième qu’on a vu mais ça me fait extrêmement bizarre de m’imaginer vivre au rez de chaussé, c’est super étrange comme sentiment. Je pensais pas. » Parce que Maria vit au rez de chaussé et tu n’as jamais eu ce sentiment alors que tu appelais - appelles - cette maison chez toi également. « J’ai besoin d’escaliers dans ma vie on dirait. » Tu l’expliques pas trop. Une habitude simplement peut être ? Est-ce que quand tu auras le coup de coeur tu t’en ficheras des escaliers ou non ? Tu sais pas, mais pour l’instant… Tu les as pas senti celles ci.


@Birdie Cadburry

C’est excitant. Ça te rappelle la visite des locaux pour ton magasin. Mais c’est encore mieux car ce sont des maisons. Une maison pour Jordan mais aussi pour toi. C’est assez fou. Tu n’as jamais eu de lieu à toi à Brisbane. Ce sont les gens qui faisaient tous pour toi. Mais là, il y a quand même une saveur particulière à aller à la quête de sa maison. De son nid à soi. C’est la première fois (oui oui, on a compris) et t’es toute excitée. T’ignores si c’est le cas de Jordan mais en tout cas, pour ta part, tu pars avec l’esprit joyeux, ouvert et prêt à trouver la pépite.

Oui sauf que la pépite n’était pas dans les quatre maisons visitées aujourd’hui. Ça se sent quand ça doit être le bon. Et là, tu n’as pas senti le truc. Tu as tout regardé, laissant Jordan prendre les photos alors que t’inspectais quasiment chaque recoin. T’es allée dans les jardins, te planter au milieu, regarder les environs. L’agent immobilier a décidé de vous diriger vers Toowong apparemment car toutes les visites ont été dans ce quartier-ci. Vous êtes en train d’y marcher après la dernière et ton bras est allé naturellement autour de celui de Jordan, surtout pour que vous puissiez avoir le même rythme de croisière.

« Y’en avait des biens mais… J’ai pas eu le coup de coeur. »
“Mmh, moi non plus.”

Sachant que c’est la première fois que tu fais des visites pour une future demeure, tu te retrouves à être plus exigeante que prévu. Tu ne pensais pas que tu serai aussi tatillon sur certains points - comme la taille du jardin, le nombre de pièces, étage ou pas étage, luminosité. Tu n’as jamais eu à te poser ces questions avant puisque tu t’adaptais toujours à tout vu que tu squattais ici et là. Mais dans la situation actuelle, c’est très différent et ça se sent. « J’ai préféré la troisième qu’on a vu mais ça me fait extrêmement bizarre de m’imaginer vivre au rez-de chaussé, c’est super étrange comme sentiment. Je pensais pas. » T’éclate de rire. « J’ai besoin d’escaliers dans ma vie on dirait. » “T’y arrive à Elimbah pourtant.” Tu reprends direct. “Même si je sais qu’on y habite pas donc c’est pas la même chose.” Tu vois ce qu’iel veut dire. Ce n’est pas un détail qui te perturbe plus que ça. “Au moins, les terrasses sont connectées aux jardins. Et ça, mon très cher, c’est quelque chose que j’apprécie.” Tu as toujours déploré le manque d’escaliers entre ces deux parties dans la maison de Jordan. “La deuxième avec une dépendance est pas mal, ça permettrait d’accueillir des gens et d’avoir son espace. T’auras même un endroit juste pour ton studio. Le seul problème est que c’est peut-être un peu petit.” Trois petites maisonnettes, c’est mignon, en soi. “Les autres sont sympas mais… Il manque un truc.” Vous arrivez à ton van qui vous attend sagement. Tu lâches ton partenaire pour grimper dedans et lancer le moteur. “Comment ça s’est passé quand t’as visité pour ta première maison ? T’avais des critères précis ou t’y allais au feeling ?” Car t’y vas clairement au feeling pour l’instant, même si tu commences à établir des critères malgré toi dans ta petite tête.

Bras dessus, bras dessous, vous marchez jusqu’à son van. “Mmh, moi non plus.” T’es bien content.e que vous ayez le même ressenti pour les maisons vu aujourd’hui. Apparemment tu es dans un mood de débrief car tu t’exprimes sur ton point de vues des maisons visités et de tes réalisations. Ton commentaire à propos des escaliers la fait éclater de rire, ce qui fait naître un sourire sur tes lèvres. “T’y arrive à Elimbah pourtant.” Ouais mais c’est pas chez toi. Tu t’adaptes à ce qui t’es imposé.e sans soucis. “Même si je sais qu’on y habite pas donc c’est pas la même chose.” « Voilà, Ca m’est imposé car c’est pas chez moi et je suis juste content d’avoir un toit sur la tête qui sent le Birdie à tous les recoins avec un calme plat parce que y’a personne à la ronde. » Oh tu es chou de faire ces précisions. T’es pas obligé de lui lécher le cul Jordan, elle sait que tu l’aimes et que tu aimes Elimbah. Would not mind licking her ass. Jordan…

Tu prends la main de Bird dans la tienne, tu mêles vos doigts ensemble. “Au moins, les terrasses sont connectées aux jardins. Et ça, mon très cher, c’est quelque chose que j’apprécie.” Tu sais qu’elle aime les jardins, tu aimes les siens aussi, ceux qu’il y avait chez vous et ceux qu’il y a à Elimbah. Tu sais pas pourquoi tu aimes autant les terrasses. Tu aimes être en hauteur, avoir ce sentiment de sécurité et d’avoir un point de vue comme les gens avant et leurs châteaux avec les ramparts pour se protéger. Pour voir le danger avant qu’il arrive. “La deuxième avec une dépendance est pas mal, ça permettrait d’accueillir des gens et d’avoir son espace. T’auras même un endroit juste pour ton studio. Le seul problème est que c’est peut-être un peu petit.” Tu sais pas trop, sur le papier c’est bien mais t’aimes pas que toute la maison ne soit pas connecté ensemble. « Hmmm… Je me suis déjà fait à l’idée que mon prochain studio sera plus petit. C’est pas un problème ça. » “Les autres sont sympas mais… Il manque un truc.” « Ouais. » Tu confirmes d’un hochement de tête alors que tu ranges ton téléphone dans ta poche alors que vous êtes arrivé au van.

“Comment ça s’est passé quand t’as visité pour ta première maison ? T’avais des critères précis ou t’y allais au feeling ?” Tu grimpes aux côtés de ta douce, côté passager bien évidemment. « J’avais surtout le critère du prix et après les calculs ça valait plus le coup de prendre une maison à retaper comme je le voulais. Il m’avait conseillé aussi un ouvrier pour les travaux. Il prenait pas spécialement cher non plus parce qu’on a payé quelques trucs sans les déclarer. » Petites magouilles qui arrangent tout le monde. « C’était la seule maison dans mes prix à Fortitude. J’ai pas réfléchit longtemps. J’étais juste content d’avoir un endroit à moi, j’aurai pris n’importe quoi et en aurait fait mon nid dans tous les cas. » Tu es chou tu sais Jordan ? Stop it. « Ca te dit qu’on aille à Elimbah quelques jours ? Tu as beaucoup de boulot ? » Maintenant que vous avez enclenché la partie visites des maisons (et depuis cette semaine au festival et à la retraite bien être), tu as l’impression que l’appartement dans lequel vous logez en ce moment est de plus en plus petit… Tu as besoin d’espace.

« Voilà. Ça m'est imposé car c’est pas chez moi et je suis juste content d’avoir un toit sur la tête qui sent le Birdie à tous les recoins avec un calme plat parce que y’a personne à la ronde. » Tu secoues la tête en souriant. “N’importe quoi.” Que tu marmonnes d’un ton cinglant car Jordan est vraiment stupide quand iel s’y met. Mais tu apprécies quand même le commentaire - tu aurais pu dire la même de sa maison à lui. Outre le calme et l’absence de personne, évidemment. Vous êtes la combinaison parfaite du rat des villes et celui des champs, c’est beau.

« Hmmm… Je me suis déjà fait à l’idée que mon prochain studio sera plus petit. C’est pas un problème ça. » “Je parlais surtout de l’espace de vie. Trois chambres alors que le salon est tout petit!” Tu aimes bien l’idée des petites maisonnettes mais quand même. Tu aurais préféré une chambre en moins et plus d’espace. Mais c’est beaucoup trop de casse tête trois maisonnettes. Et trouver un endroit où Jordan pourra travailler en paix. Et où tu pourras aussi avoir ton atelier - tu t’es bien trop habituée à en avoir un. Merci Fisher. « Ouais. » Au moins, vous êtes d’accord et c’est cool. Il n’y aurait rien de pire que de se prendre la tête - même si ça peut encore arriver car ce n’est pas rien ce que vous êtes en train de faire. Investir dans une maison à deux. C’est aussi inédit pour lui que pour toi. Mais heureusement, vous semblez avoir les mêmes critères et les mêmes exigeances. Tout en pensant que vous n’en avez pas, c’est mignon.

« J’avais surtout le critère du prix et après les calculs ça valait plus le coup de prendre une maison à retaper comme je le voulais. Il m’avait conseillé aussi un ouvrier pour les travaux. Il prenait pas spécialement cher non plus parce qu’on a payé quelques trucs sans les déclarer. » Tu hoches la tête alors que Van Gogh commence à sortir de sa léthargie pour s’engager sur la route. « C’était la seule maison dans mes prix à Fortitude. J’ai pas réfléchi longtemps. J’étais juste content d’avoir un endroit à moi, j’aurai pris n’importe quoi et en aurait fait mon nid dans tous les cas. » Tu apprécies son choix de mots et t’en souris en même temps que tu frottes ta main libre sur sa cuisse. “My big bird.” Parce que la smol, c’est toi. Ainsi sont faites les choses, tu n’y peux rien. “L’envie de voler de ses propres ailes était plus forte. C’est marrant, j’ai jamais connu ça. Enfin si… Quand j’ai voulu vivre à Brisbane.” Vous en avez déjà un peu parlé. Tu n’as jamais été dérangé de vivre avec autrui.

« Ça te dit qu’on aille à Elimbah quelques jours ? Tu as beaucoup de boulot ? » Tu regardes dans le rétroviseur car la voiture de derrière à l’air de te coller au cul et tu fronces des sourcils. “Tu crois que si je pile, ça va faire comprendre à cet idiot des prés qu’on colle pas les gens comme ça ?” T’aurais bien envie de faire le coup mais, de un, tu provoquerai une frayeur chez Jordan, et de deux, tu abimerai Van Gogh. Autant de raisons qui te font être raisonnables - cependant, tu tournes un peu brusquement au premier virage, ce qui n’est pas du tout sur votre trajet mais tant pis. “Nan mais oh. J’aime bien qu’on me palpe le cul mais pas qu’on le colle, merci.” Tu t’es visiblement débarrassée de celui qui a dû dénicher son permis dans une boîte de céréales. “J’ai pas entendu ce que t’as dis.”

“N’importe quoi.” Tu la regardes en hochant la tête. « I’m serious B. » Tu es aussi tout soft mais t’as pas envie de laisser passer son n’importe quoi alors que tu penses tous les mots que tu viens de dire. Tu sonnes juste comme un petit con naturellement, c’est comme ça qu’elle t’aime. “Je parlais surtout de l’espace de vie. Trois chambres alors que le salon est tout petit!” « Oh. Ouais. » On dirait que ton cerveau a déjà oublié ce détail car cette maison a été dans la liste des nope bien rapidement.

“My big bird.” Tu souris à ses mots et bizarrement y’a un souvenir qui te viens rapidement à l’esprit. « I thought I was a little bird. » Tu es stupide. « Forget it. As long as I’m a bird I’m happy. » Vous êtes les mêmes. Tu lui avais dit quand elle t’avait - y’a fort longtemps - demandé quel animal tu aurais voulu être. Un oiseau, yep.

“L’envie de voler de ses propres ailes était plus forte. C’est marrant, j’ai jamais connu ça. Enfin si… Quand j’ai voulu vivre à Brisbane.” Tu la regardes en l’écoutant. Tu aimes bien la regarder conduire. Quand est-ce que tu n’aimes pas la regarder Jordan en fait ? Shut up. « I’m happy you moved here. » Car sinon tu ne l’aurais jamais rencontré ton oiseau.

Mais elle est dans son monde et elle n’entend ni ça, ni ta question sur Elimbah. “Tu crois que si je pile, ça va faire comprendre à cet idiot des prés qu’on colle pas les gens comme ça ?” Tu tournes la tête pour voir de quoi elle parle. « C’est quoi leur problème? » Pourquoi y’a des gens qui font ça. Birdie prend les choses en main en changeant d’itinéraire ou du moins c’est ce que ça a l ‘air. Tu ne sais pas la route qu’elle comptait prendre. “Nan mais oh. J’aime bien qu’on me palpe le cul mais pas qu’on le colle, merci.” Tu te remets à regarder la route en face de toi, te réinstallant correctement dans le siège car tu sais la capacité à Birdie de faire des virages serrés sans préavis, comme elle vient de faire. Heureusement tu avais ta ceinture, tu aurais volé dans le van un peu sinon.

“J’ai pas entendu ce que t’as dis.” Oh. « Was saying that I hope my baby bird will take some time off because she seems tense and I wanna go spend a few days in Elimbah with the woman that I love. » Damn Jordan. Tu as mis les formes. « Et je te palperai le cul autant que tu veux. » Tu te sens si malin. « Si on est toujours vivant. » Car le virage tu l’as bien senti passer.

« I’m serious B. » Tu secoues la tête pour confirmer que tu l’as bien entendu ; si Jordan rajoute ça, c’est qu’iel le pense sincèrement. Mais tu peux pas t’empêcher de te dire qu’iel en fait des tonnes et en rajoute beaucoup, naturellement que t’as l’impression qu’iel se fout de toi. Ton silence lui affirme que tu ne cherches pas le débat ; tu le crois quand même car Jordan t’aime et sa capacité à aimer est très grande. Quitte à le rendre parfois très niais. Comme là. « Oh. Ouais. » Sûrement que Jordan n’avait pas compris ce que t’as pu dire. Et puis, tu as bien compris ce que l’agent voulait transmettre - enfin, c’est ton interprétation. Vous lui avez dit pour quelle utilisation vous avez besoin de pièces. Pour beaucoup de choses sauf pour des enfants. Et pourtant… “Parfait pour une vie de famille”, ça a fourché une fois. Tu l’as entendu. Comme si elle vous disait “peut-être pas maintenant mais plus tard, on sait jamais”. Mais ça doit être l’habitude, tu n’as pas relevé.

« I thought I was a little bird. »
“Today you’re not.”
« Forget it. As long as I’m a bird I’m happy. »
“On est deux oiseaux en recherche du prochain nid.”

Incroyable que Jordan veuille être un oiseau quand même. Les signaux de l’univers sont incroyables. « I’m happy you moved here. » Mais tu n’entends pas la suite car t’es focus sur l’arrière de ton véhicule. Tu n’es pas une nerveuse au volant, loin de là puisque tu te crois souvent dans Mario Kart que sur une route civilisée, mais qu’on te colle comme ça, tu n’aimes vraiment pas. « C’est quoi leur problème? » Action, réaction, tu as l’habitude ; ton cerveau dérive en même temps que Van Gogh et c’est un gros cheh que tu cries dans ta tête avec une belle tête de victoire.

Tu reviens dans la conversation et les yeux rivés devant toi après avoir veillé à ce que l’autre blaireau ne soit plus là. « Was saying that I hope my baby bird will take some time off because she seems tense and I wanna go spend a few days in Elimbah with the woman that I love. » My baby bird, ça sonne si doux à tes oreilles à chaque fois, te donnant envie de plonger dans ses bras. Par contre, tendue ? Tu n’es pas tendue! « Et je te palperai le cul autant que tu veux. » La preuve, tu souris. « Si on est toujours vivant. » Avant de lâcher un petit souffle. “Sérieusement, Jor ? C’était soit ça, soit on se le prenait un moment ou un autre. J’ai pas eu d’accident depuis deux ans, je gère.” Pour de vrai. Depuis le dernier accident avec Elwyn, tu touches du bois. “C’est toi qui me tends à dire ça. Si t’es pas content, tu conduis.” Vous n’avez pas eu un souci depuis que c’est toi qui le conduit. A part quelques écarts ici et là mais tu gères. “T’as ruiné tout ton beau petit laïus, c’est dommage, car il est vraiment trop mignon.” T’aime pas qu’on critique ta conduite - même si Jordan n’a rien critiqué en somme mais tu le prends personnellement en tout cas. “Mais sinon ouais, on pourra aller à Elimbah.” Tu marques une pause, ton sourcil se relevant. “Tu pourras y aller en Uber si tu préfères.” Et tu tacles. Bon. T’es susceptible parfois, Birdie.

“Today you’re not.” Tu aimes qu’elle précise aujourd’hui non. Car ça veut dire d’autres jours c’est bien toi le petit oiseau. Ca te fait beaucoup trop plaisir pour pas grand chose à mes yeux Jordan mais ok. T’es sensible quand elle dit que t’es un petit oiseau, ça te fait gonfler le coeur de bonheur. “On est deux oiseaux en recherche du prochain nid.” Ton sourire se fait encore plus large car c’est si joliment dit. « Exactement ça. »

Puis tu vis un moment de mort imminente avec son virage. Tu le lui dis au milieu de plein de jolis mots que tu penses très fort. “Sérieusement, Jor ? C’était soit ça, soit on se le prenait un moment ou un autre. J’ai pas eu d’accident depuis deux ans, je gère.” Tu es en train de réfléchir si c’est vrai ce mensonge. Oui tu penses à un accrochage comme étant un accident et tu es sûr.e d’en avoir vu passer au moins un y’a moins de deux ans. “C’est toi qui me tends à dire ça. Si t’es pas content, tu conduis.” Ouh. Elle a pris tes mots très à coeur alors que - même si tu les pensais - tu plaisantais quand même. Tu es toujours le premier à parler de mourir pour un rien. “T’as ruiné tout ton beau petit laïus, c’est dommage, car il est vraiment trop mignon.” Le sourire revient sur ton visage car elle te tue - pas littéralement - à souligner ça comme ça. C’est bien elle la plus maline de vous deux sur ce coup là. I fucking love her. Oui oui on le voit avec les petits coeurs qui sont dans tes yeux là. Tu ne dis rien, ton sourire parle pour toi. I love that girlboss.

“Mais sinon ouais, on pourra aller à Elimbah.” Ah voilà une bonne nouvelle. Quelques jours à Elimbah bientôt. “Tu pourras y aller en Uber si tu préfères.” Ton sourire est encore plus large, en fait tu ris là tellement elle tire à balles réelle. Ta main qui va se poser tendrement sur sa nuque. « Yeah yeah yeah, comme si j’allais aller à Elimbah sans la Reine de ses champs. » Tu grattes doucement son crâne de tes doigts qui glissent ici et là dans ses cheveux. « J’irai chez Maria sinon. C’est mon Elimbah. » Et c’est vrai maintenant que tu le dis, tu t’en rends compte. Ta famille, un grand jardin, c’est vraiment ton Elimbah. Ca fait un moment t’as pas été chez Maria. Faudra aussi que tu passes voir Maggie. T’as de la famille Jordan et oui. Ca fait naître un doux sourire sur ton visage cette pensée. « On peut aller quelque part plutôt qu'à l'appart' ? » T'as pas envie de rentrer dans cet immeuble déjà.

« Exactement ça. » Et c’est un nouveau pas pour toi. Un petit truc insignifiant pour le monde mais pour toi, c’est incroyable. Après le local avec Will, une maison avec Jordan. Parfois t’y penses quand t’as les yeux dans le vague. C’est souvent là que tu réalises. Sans le réaliser vraiment. Ce n’est pas encore très concret et peut-être qu’inconsciemment, tu repousses toutes les propositions que vous avez vu aujourd’hui. Non, c’est pas possible car Jordan est du même avis que toi donc c’est que forcément vous n’avez pas trouvé votre bonheur.

Tes yeux naviguent entre la route, les rétroviseurs et une partie vers Jordan que tu aperçois brièvement mais suffisamment pour voir qu’il y a un sourire installé sur ses lèvres. Bon, si tu es piquée à vif, ton partenaire ne semblait pas être sur la défensive en retour, ce qui a le don positif de faire redescendre la pression à chaque fois. Et encore, tu ne remarques pas ses yeux en étoile sur toi alors que t’es toute vexée. Sa main vient contre ta nuque et tu le maudis car iel est le premier à savoir comment te calmer. « Yeah yeah yeah, comme si j’allais aller à Elimbah sans la Reine de ses champs. » Ses doigts font des merveilles, tu ressens ses caresses le long du dos ; vraiment à deux doigts de ronronner. « J’irai chez Maria sinon. C’est mon Elimbah. » “Va va.” T’essaie encore de ne pas trop montrer que les armes sont baissées et les crocs rentrés. « On peut aller quelque part plutôt qu'à l'appart' ? » T’hausse les épaules. “Si tu veux.”

******

(1.2.3.4) Les prochaines visites ne sont pas plus concluantes. Cette fois, tu as refusé de prendre Van Gogh - “Il a été vexé lui aussi.” t’as dit à Jordan quand vous êtes partis à pied - donc c’est avec vos jambes et les transports que vous vous êtes déplacés à Toowong. “J’aime bien ce quartier, c’est en hauteur.” Il y a des maisons qui sont élevées, qui donnent l’impression d’être seuls au monde. Tu aimes bien cette sensation. Par contre, les nouvelles maisons te laissent une nouvelle fois dubitatives. Tu commences presque à désespérer car ça fait beaucoup de maisons visitées là. “J’aime bien celle en bois. La chambre avec le bureau est canon. Ca pourrait faire un beau dressing.” Ton bras autour de celui de Jordan alors que vous venez d’abandonner l’agent. “Mais y’a un truc off quand même.” Tu avances le regard dans le vide. “Ca me soule! Est-ce qu’on est trop chiants ?” Si vous n’étiez pas en action, t’aurais tapé du pied par terre.

“Va va.” Tu iras ouais, ça fait un moment tu n’as pas passé de temps avec elle. Tu te sens coupable à chaque fois que tu te rends compte. Il est pas facile de faire du temps pour tout le monde. Mais tu le feras car tu les aimes et tu veux pas qu’elles pensent qu’elles sont mises de côté. Elles, car tu penses à Maggie aussi autant que la tombe de Rosa. “Si tu veux.” Et une bonne soirée en prévision car vous rentrez pas tout de suite.

******

“Il a été vexé lui aussi.” Elle t’a fait bien rire avec ses mots et tu l’as attiré - de force - dans tes bras pour la chérir de baisers qui étaient tout autant de i’m sorry parsemés sur son beau visage. Et puis jokes on her parce que tu la trouves encore plus belle à la lumière qui traverse les fenêtres des transports en commun. C’est si rare de la voir dans un bus à tes côtés. Tu n’arrêtes pas de la mater. Le sourire sur tes lèvres est immense pendant tout le long du trajet.

“J’aime bien ce quartier, c’est en hauteur.” Vous baladez jusqu’à première maison à visiter. C’est encore mieux pour avoir le ressenti du quartier qui sera peut être le votre. Tu connais déjà Toowong vu que Maria habite là également mais ça reste grand. C’est pas partout pareil.

“J’aime bien celle en bois. La chambre avec le bureau est canon. Ca pourrait faire un beau dressing.” Tu hoches la tête, approuvant ses mots. C’est la seul qui t’a un peu fait frétiller mais pas assez malgré tout. “Mais y’a un truc off quand même.” Tu vas mêler tes doigts aux siens alors que son bras est autour du tiens. “Ca me soule! Est-ce qu’on est trop chiants ?” « J’ai rien à redire sur la deuxième qu’on a vu mais… Nan je la sens pas. » Tu l’expliques pas trop. « Celle avec les murs en bois étaient vraiment canon mais j’avais l’impression d’étouffer je sais pas comment expliquer. Pas assez de fenêtre j’crois. » C’est bien ça. « Celle avec le toit rouge, la troisième, elle ressemble beaucoup à ma maison mais en clairement moins bien. » Oui enfin, si elle était encore habitable, parce que là celle ci est clairement mieux que l’autre qui est devenu une épave. « La dernière elle fait trop lisse. Maison en vitrine. Je sais pas comment expliquer. Elle était trop parfaite. » Tu grimaces, réalisant que c’est la même chose pour la deuxième. Tu termines ces mots en arrivant à l’arrêt de bus, tu t’appuies contre l’abris, penchant la tête adorablement. « On est clairement trop difficile. » Et ça te fait sourire. « Mais au moins on est d’accord. » Tu tends la main pour aller tirer Birdie contre toi.

Ses doigts s’emmêlent aux tiens alors que vous restez dans la même cadence - c’est pratique comme position en plus d’être agréable. Vous n’êtes pas dans le rush en plus, tout va bien. Tu commences à avoir un peu frais mais à part ça, c’est plutôt sympathique de découvrir le quartier à pied. Voire ce qu’il y a dans les environs. « J’ai rien à redire sur la deuxième qu’on a vu mais… Nan je la sens pas. » Iel est aussi sceptique que toi. Tu as évidemment bien aimé l’effet bois de la deuxième, te rappelant (très brièvement) Elimbah mais c’est peut-être pour ça que c’est off ; il n’y a pas la vibe d’Elimbah. « Celle avec les murs en bois étaient vraiment canon mais j’avais l’impression d’étouffer je sais pas comment expliquer. Pas assez de fenêtre j’crois. » Et là tu réalises avec exclamation tout en claquant des doigts de ta main libre en sa direction. “Mais oui, voilà!” Autant la chambre est canon - il ne faut pas se mentir que les fenêtres au-dessus du bureau qui aurait été transformé en dressing sous votre joug étaient incroyables - mais… Oui, c’était oppressant. Vous avez besoin d’espace, de verdure, de lumière. Clairement pas celle en bois. « Celle avec le toit rouge, la troisième, elle ressemble beaucoup à ma maison mais en clairement moins bien. » Tu pouffes légèrement car évidemment qu’iel va trouver son ancienne maison meilleure que les autres. « La dernière elle fait trop lisse. Maison en vitrine. Je sais pas comment expliquer. Elle était trop parfaite. » Tu hoches la tête avec vigueur. “Totalement, je vois très bien. J’aime pas non plus. Trop… Normale.” Tu n’aimes pas la normalité. Tu n’aimes pas la perfection. “Trop banale. Aucun cachet.” Certes, vous ferez vivre votre future demeure mais tu as besoin d’un truc plus atypique. C’est sûrement là le problème.

Vous arrivez à l’arrêt de bus où vous vous lâchez. Jordan s’appuie contre l’abri tandis que toi, t’es déjà en train de tendre le cou pour voir s’il arrive. « On est clairement trop difficile. » Tu fais la moue car vous en avez déjà vu beaucoup. « Mais au moins on est d’accord. » Avant de sourire légèrement alors que tu le laisses l’attirer contre lui. Ton visage dans le creux de son torse. “La prochaine fois, faut que l’agent nous envoie les photos. Rien que la façade peut déjà être un critère de sélection. Je veux pas de ses maisons témoins.” Que tu ronchonnes contre lui alors que tu tournes la tête pour mieux pouvoir respirer. Tes bras vont autour de sa taille pour un max de confort. “C’est le quartier de Maria en plus. Ca sera plus facile pour toi d’aller la voir.” C’est le seul point positif de toutes ces visites ; le quartier.

“Mais oui, voilà!” Tu as aussi mis un moment avant de capter d’où venait le problème. Un coup à faire des crises de claustrophobie tous les quatre matins. Non merci. Next. Elle est chou à se marrer à ta vérité indéniable sur une des maisons et elle est totalement d’accord avec toi pour la dernière maison visité. Ca te fait chaud au coeur que vous ayez les mêmes ressenti. C’est important de choisir sa maison et si vous êtes pas aligné, ce serait une catastrophe. Ou pas. Tu sais ta capacité à tout céder à Birdie parce que tu aimes l’avoir heureuse. Si elle est heureuse, tu l’es aussi. L’avenir vous le dira. Pour l’instant, vous êtes sur la même longueur d’ondes. “Totalement, je vois très bien. J’aime pas non plus. Trop… Normale. Trop banale. Aucun cachet.” Tu confirmes tout ça de plein de hochement de tête. En choeurs tous les deux, vous êtes mignons. A bas les maisons lisses.

Tu l’attires contre toi alors que vous attendez le bus. “La prochaine fois, faut que l’agent nous envoie les photos. Rien que la façade peut déjà être un critère de sélection. Je veux pas de ses maisons témoins.” Tu niches ton nez dans ses cheveux sur le dessus de sa tête. « Je crois que c’est ça le pire, c’était pas une maison témoin. » En fait t’en sait rien mais t’es naïf et tu n’as pas eu l’impression que c’était le cas. T’es adorable tu sais ça Jordan ? Ta tête baissé pour regarder ta moitié qui est toute enfoui contre toi, le minois relevé. Tu lui fais un clin d’oeil. T’es chou.

“C’est le quartier de Maria en plus. Ca sera plus facile pour toi d’aller la voir.” Tu confirmes d’un hochement de tête. « Mais ce sera plus compliqué pour les concerts. » Car avant la plupart du temps tu rentrais à pied tellement c’était pas loin et tellement tes jambes sont grandes. « Mais ça va, je vais pas mourir de mettre plus de temps en transport. Je les aime mes bus de la ville de Brisbane. » Tu es stupide avec ton beau et grand sourire sur ton visage. Tu penches ton cou vers elle pour embrasser le bout de son nez. « Fatigué ? » Tu demandes alors que tu frottes doucement son dos.

« Je crois que c’est ça le pire, c’était pas une maison témoin. » Tu le sais. Ce n’était pas une maison témoin. C’était une vraie maison qui a plu à des gens. Mais ces gens ne seront jamais vous. Tu ne veux pas d’une maison qui n’est pas reconnaissable. Qui n’a pas de charme. Qui ressemble à celle du quartier. Ça n'a aucun intérêt. Quand on te connait, on le devine parfaitement. Mais pour toi, c’est une petite découverte supplémentaire. Tu l’avais remarqué déjà quand vous avez visité des locaux avec Will. Tu aimes le rustique, l’ancien, le vécu. Et tout ce que vous avez vu est bien trop moderne, trop contemporain pour toi. En faites, tu ne réalises pas vraiment que tu recherches simplement l’équivalent d’Elimbah à Brisbane. Mais ça sera impossible car Brisbane est une grande ville et qu’il faudra apprendre à concéder certains critères.

« Mais ce sera plus compliqué pour les concerts. » Tu lèves les yeux vers lui. « Mais ça va, je vais pas mourir de mettre plus de temps en transport. Je les aime mes bus de la ville de Brisbane. » Okay, ça te rassure un peu. “Et puis, tu peux me demander aussi.” Non pas que tu puisses le trimbaler partout tout le temps car tu as aussi tes propres trucs à faire mais tu peux rendre service de temps en temps.

« Fatiguée ? » Tu hausses les épaules. “Plus dépitée.” Que tu réponds. “Il m’en faut plus pour me fatiguer.” Tu rajoutes avec un doux petit sourire. Vous ne voyez pas la forme derrière vous qui fait mine de vous remarquer tout d’un coup, comme par hasard. “Birdie ?” Tu lèves la tête totalement pour voir “Alistair! Ca alors! On est pourtant loin de Logan City.” Que tu te marres en te décolant de Jordan. Tu souris au blond en face de vous qui te rend ton sourire, malgré la crispation de ses doigts. “Brisbane n’est pas si grand que ça.” “C’est clair.” Tu l’as appris à tes dépens par moment. “J’imagine que c’est le fameux Jordan.” Oh il toise et il analyse discrètement la tête aux pieds. Il voit ton visage attendrie se tourner vers ton compagnon alors que tu ne lâches pas un bras autour de sa taille. “En chair et en os!” L’image donne envie de vomir à Alistair, non pas par pudeur mais simplement parce qu’elle ne lui plait pas. Jordan gène dans ce portrait. Mais Alistair est malin, il est doué et il sourit même à Jordan en hochant brièvement la tête. “Enchanté. Je suis Alistair. Peut-être que Birdie a déjà parlé de moi. J’habite pas loin du local.” Ose-t-il espérer. Tu as simplement évoqué à Jordan le fait que tu commençais à rencontrer peu à peu les gens du quartier. Sans aller dans les détails. Donc Alistair n’est pas prêt à apprendre que ton partenaire ne le connaît absolument pas. Comment ça, tu oses ne pas parler de lui à cet énergumène ?

“Et puis, tu peux me demander aussi.” Tu sais. Mais ça reste super exceptionnel ces moments là. Tu n’aimes toujours pas demandé quoi que ce soit à autrui. Tu préfères te débrouiller tout seul et être un boulet pour personne. Tu déposes un baiser dans ses cheveux pour réponse.

“Plus dépitée. Il m’en faut plus pour me fatiguer.” Tu sais sa capacité à être impatiente, tu comprends bien qu’elle commence déjà à être ennuyé de toutes ces visites qui n’aboutissent pas. Ta main caresse doucement sa joue alors que t’as un petit sourire doux sur ton visage. Tu la trouves adorable et tu peux pas le cacher. “Birdie ?” Mais t’es coupé dans ta contemplation. “Alistair! Ca alors! On est pourtant loin de Logan City.” Ta main n’est plus sur sa joue et tu la regardes discuter avec son pote que tu ne connais pas. “Brisbane n’est pas si grand que ça.” “C’est clair.” “J’imagine que c’est le fameux Jordan.” Tu trouves ça étrange sa façon de dire ça. Tu regardes Birdie. C’est qui celui là ? Ce type à qui elle a parlé de toi apparemment. “En chair et en os!” “Enchanté. ” Tu portes une main à ton front pour lui faire un salut en réponse à son enchanté. “Je suis Alistair. Peut-être que Birdie a déjà parlé de moi. J’habite pas loin du local.” Oh ok. Tu comprends un peu mieux. « Enchanté Alistair qui habite pas loin du local. » Tu dis plutôt machinalement, répétant les mots que tu as entendu jusque là. Tu ne réponds pas à sa question que tu as déjà oublié pour être honnête. Tu n’as pas grand intérêt pour lui mais tu restes silencieux sans être mal poli, leur laissant leur moment pour prendre des nouvelles ou quoi. Tu sais pas.

Le bus arrive au loin, tu te décolles de l’arrêt de bus et va prendre doucement la main de Birdie dans la tienne. « C’est le notre. » Que tu lui dis pour qu’elle abrège sa conversation si jamais. Elle adore conduire et elle connait bien les routes de la ville et des environs, mais les transports en commun - tout comme les voyages - c’est toi qui gère l’itinéraire. Vous faites - comme toujours - une très bonne équipe. Jamais ô grand jamais tu ne t’imagines que le gars va monter dans le bus également. Il passait juste dans le coin nan ? Tu sais pas ce qui l’amène ici en réalité et tu ne poses pas la question car tu en as bien rien à faire. Y’a une petite vibe étrange mais tu ne t’en préoccupes pas plus que ça là.

« Enchanté Alistair qui habite pas loin du local. » Jordan ne répond pas ce qu’Alistair aurait aimé entendre. Elle a pas parlé de moi. Il en est persuadé. Il a vu la tronche de ton partenaire sur instagram après que tu le lui ai évoqué alors qu’il venait gentiment t’offrir un encas. Tu es ingrate, pense-t-il. En plus, tu ne lâches pas Jordan, tu n’as pas le même regard sur lui que sur ton amoureux. Pourtant, de ton côté, tu es plutôt étonnée mais pas surprise du manque de réaction de ta moitié. Comme si la présence d’Alistair l’a foutu dans sa coquille. En faites, Jordan est un escargot. Ou une tortue. Iel rentre dans sa coquille quand iel sent le danger de l’inconnu s’approcher.

Cependant, tu continues à discuter avec Alistair. Lui-même ravi de pouvoir te tenir la jambe, d’accaparer son temps, son attention, son sourire. Tu remets une mèche de cheveux derrière ton oreille et il pense que t’es en train de le séduire. Pourtant, il y a toujours Jordan à côté. Mais comme tu parles à Alistair, il a oublié ce détail. Jusqu’à ce qu’iel te prenne la main. « C’est le nôtre. » Et que tu détournes la tête pour voir le bus arrivé. “Aye aye, captain!” Tu serres ta main dans la sienne. T’as une confiance aveugle en Jordan. Iel a une connaissance bien plus accrue des transports en commun que toi. Alors tu le laisses gérer. “Bon et ben, c’était sympa de t’avoir croisé! A la prochaine!” “Pareillement. Passes une bonne journée!” Non, il ne va pas monter dans le bus car c’est bien trop risqué. Jordan n’a pas l’air de l’aimer, et c’est réciproque ; mais il ne faut pas agir quand iel est dans les environs de toute façon. Et puis, il faut y aller progressivement. Tu as l’air de bien l’aimer, non ? Il faut être patient. Tout arrive à point à qui sait attendre.

Vous êtes assis que tes yeux voient Alistair toujours planté à l’arrêt avant de tourner les talons et partir. “T’es un escargot en vrai.” Que tu dis doucement à Jordan en posant ta tête contre son bras. “Tu rentres la tête dans ta coquille quand t’es dans l’inconnu.” Contrairement à toi qui a tendance à te jeter la tête la première dedans. “Je pensais que je t’avais parlé de lui mais pas du tout en faites.” Est-ce que ça surprendra quelqu’un ? Pas du tout. Alistair n’est que passager.