(x)
I knew I loved you before I met you
I think I dreamed you into life
I knew I loved you before I met you
I have been waiting all my life

There's just no rhyme or reason
Only the sense of completion
And in your eyes
I see the missing pieces I'm searching for
I think I've found my way home
I know that it might sound
More than a little crazy but I believe

Tu étais en ville à bosser avec un pote sur des chansons, dans son studio à lui dont tu es très jaloux vu que tu n’as toujours pas le tiens. Tu as juste un petit set up dans la chambre fourre tout chez Asher, ça fait l’affaire mais tu es habitué à bien plus, oui. Tu es en train de revenir aux choses simples pour les enregistrement que tu fais pour toi. Birdie est venue te chercher. Tu as une guitare avec toi, dans son étuis, tu la mets à l’arrière du van avant de grimper à ses côtés, direction Toowong.

Ca y est, une nouvelle maison à visiter qui en vaut la peine. Elle vous en a envoyé des dizaines la meuf de l’agence immobilière. Y’avait toujours un gros non à première vue. Pas celle ci. Celle ci elle a un charme à première vue. Même en photos. Celle ci elle a trois étages. Celle ci elle a plein de balcons. Celle ci elle est au milieu de la nature, en haut d’une colline avec une belle vue. Celle ci elle a assez de pièces pour faire tout ce que vous voulez faire. Tu auras ta baignoire, ton studio aussi. Elle aura son antre autant qu’un jardin très conséquent. C’est marrant comme tu parles avec des certitudes comme ça alors que vous ne vous êtes pas concertés encore. Vous avez tous les deux les yeux qui brillent, c’est assez parlant oui. Vous avez eu tous les deux les mêmes ressentis pour toutes les maisons d’avant et celle ci n’en fait pas exception, mais dans le sens inverse.

Y’a la meuf de l’agence qui parle mais toi t’es perdu dans tes pensées alors que vous découvrez toujours un peu plus la maison. Tu sens les frissons te parcourir quand vous arrivez l’étage du milieu avec le salon et le demi étage. Tu savais pas que tu avais autant d’amour pour des escaliers mais ça se confirme avec ce que tu ressens là, juste à cette vue. Tu vas prendre la main de Birdie alors que la visite continue. C’est juste que tu as besoin d’un peu de soutiens car tu as l’impression de rêver et c’est beaucoup de très belles émotions. A chaque recoins la maison est encore plus parfaite que tu n’aurais cru. « Je vous laisse faire un tour de plus. J’ai un coup de fil à passer et je dois partir d’ici 20 minutes maximum. » Tu hoches la tête à la meuf. « Noté. » Et elle file de son côté alors que tu tournes la tête vers Birdie. Tes yeux sont tout brillants. « I am in love with this house. » Tu vas pas te mettre à pleurer quand même ? Non.

@Birdie Cadburry

Tu n’as pas été au local aujourd’hui. Tu n’avais pas l’envie ni la foi. T’as roulé jusqu’à un parc pour aller faire de la balançoire. Ce n’est pas l’heure des enfants. Tu avais l’espace pour toi. Tu as beaucoup regardé dans le vide. Tu as mis une alerte sur ton téléphone à l’heure où tu dois récupérer Jordan - ou plutôt, c’est ce dernier qui te l’a gentiment conseillé de le faire. À juste titre. Iel te connait bien. Tu te perds souvent dans tes pensées ces derniers jours. Depuis que tu as appris qu’Heather avait eu un accident de voiture. T’as cru qu’on t’avait coupé les jambes en deux. Inutile de craindre le pire maintenant ; tu sais que ton amie est saine et sauve. Capitonnée dans une chambre d’hôpital où elle doit rendre chèvre les infirmières à leur demander quand elle pourra repartir car elle est AtTenDue. Comme mon pied dans son cul. Cependant, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir de vieilles images et pensées remontant à la surface. Des souvenirs enterrés mais jamais enfouis, rôdant comme des fantômes et réapparaissant quand tu fermes les yeux. Ou quand un autre de tes proches manque de se faire faucher.

Le téléphone sonne ; c’est l’heure. Tu traines tes pieds nus jusqu’à ton van. Prendre l’air fait toujours du bien. Tu as ton cul dans la voiture, tu allumes une clope et tu mets la musique à faire vibrer les vitres. Tu ne la baisseras qu’une fois Jordan dans ton champ de vision ; iel doit être fier.e, tu utilises son installation qu’iel a fait comme il se doit. Tu souris et tu te rappelles de votre rende-vous ; malgré les circonstances, tu as très hâte de voir la maison. Contrairement à toutes les autres que vous avez vu, les photos de celle-ci étaient prometteuses. Et visiblement, vous étiez d’accord sans même vraiment le dire. I love them. Tu te le répètes encore et encore davantage ces derniers temps. Jordan va bien, Heather est en vie, tes proches respirent, tout va bien.

Et la maison… La maison est encore plus parfaite que sur les photos. Certes, ce n’est pas Elimbah - tu persistes à répéter que ce n’est pas ce que tu cherches mais je sais que c’est ta référence quoiqu’il arrive - mais il y a plein de critères qui peuvent y faire penser. C’est plutôt isolé, c’est en hauteur, la vue est géniale, avec un jardin, des arbres, de la lumière, des bais vitrées, des chambres à ne plus savoir quoi faire - mensonge, vous savez très bien quoi en faire. « Je vous laisse faire un tour de plus. J’ai un coup de fil à passer et je dois partir d’ici 20 minutes maximum. » Tu hoches la tête en regardant en l’air. La pièce principale n’est pas commune, avec un petit escalier pour atteindre une grande chambre, la salle de bain et la buanderie… Et deux autres chambres. « Noté. » Tu traînes Jordan derrière toi alors que tu poursuis ton exploration. « I am in love with this house. » “Elle est parfaite.” Je crois qu’on appelle ça un coup de coeur. “T’as vu le jardin comme il est grand ? Et y’a des balcons partout. Une terrasse. Une vue de fou.” De la verdure partout, tu ne peux que valider. “Tu penses pouvoir faire ton studio au rez-de-chaussée ?” Tu lui demandes car pour toi, ça a l’air parfait. Il y a une chambre et une pièce en plus de la salle d’eau. “Y’a trois chambres à l’étage… Y en une qui pourrait devenir notre dojo…” Que tu soulignes, maligne et souriante en te tournant vers lui. En vrai, ça pourrait être très fun.

“Elle est parfaite.” La confirmation de ce que tu as vu dans les yeux de ta moitié pendant tout le tour de la maison. “T’as vu le jardin comme il est grand ? Et y’a des balcons partout. Une terrasse. Une vue de fou.” Tu hoches la tête pour lui dire que oui oui oui tu as bien vu tout ça. Tu entends aussi dans ses mots qu’elle a équilibré ce qui est important pour elle autant que ce qui l’est pour toi. Inconsciemment à ton avis et c’est bien ce qui est le plus doux à ton coeur. “Tu penses pouvoir faire ton studio au rez-de-chaussée ?” Tu fais oui de la tête une fois de plus. « C’est aussi l’image que j’avais. » Car c’était déjà comme ça dans ton ancienne demeure et il y a la place ici pour en faire de même. C’est un peu plus petit, mais ce sera parfait quand même. Tu n’as rien à présent comme studio et juste deux pièces rien que pour ça, peu importe leur tailles, tu sauras faire fonctionner le tout parfaitement. Ton coeur bat vite car tu as l’impression d’avoir la nouvelle maison de tes rêves au bout de tes doigts là. Vous y êtes.

“Y’a trois chambres à l’étage… Y en une qui pourrait devenir notre dojo…” Y’a un sourire très large autant qu’amusé qui se forme sur ton visage en l’entendant dire cette boutade. « Si tu veux un dojo, on aura un dojo. » Car tu veux tout lui donner à Birdie tellement tu l’aimes. « Un dojo pour faire ta méditation quotidienne hein ? » Tu dis en te sentant malin en retour.

Tu l’attires avec toi vers un des balcons qui ressemble plus à une passerelle qu’autre chose. « J’adore ça. Tous les balcons, les escaliers partout… » Tu es de nouveau bien ému car il est certain que vous avez trouvé votre bonheur. Tu vas doucement te tourner vers Birdie pour la regarder et lui faire le plus tendre des sourires. « On est d’accord on fait une promesse d’achat direct avant de quitter la meuf de l’agence ? » Tu te mords la lèvre. « Va falloir passer à la banque. » Bien sûr Jordan t’es déjà en train de penser à tout le côté administratif car c’est important. C’est bien beau de vouloir acheter la maison mais si tu fais pas toute la paperasse qu’il y a derrière il ne se passera rien du tout.

« C’est aussi l’image que j’avais. » Il y avait des critères simples et précis à suivre - enfin, simple… Pour toi, peut-être, mais pour d’autres, pas tant que ça. Réussir à trouver une maison à peu près dans la même conjoncture que celle de Jordan est presque un miracle. Le plus non négligeable est vraiment les passerelles qui t’intrigue car elles semblent liées des balcons au jardin voire à la terrasse et t’es juste complètement dingue du concept. Elle n'est pas juste bien, elle est trop bien. Parfaite pour vous. Avec assez de chambres pour y faire ce que vous voulez, du studio à l’atelier en passant par… une chambre d’amis ? Une pièce secrète ? Un dojo ? « Si tu veux un dojo, on aura un dojo. » Ton sourire s’agrandit, amusée de le voir prendre part à ta connerie. « Un dojo pour faire ta méditation quotidienne hein ? » Tu passes ta langue sur tes lèvres - elles sont sèches, oui oui. “Ouais, interne et externe. Avec toi en guise de tapis.” Que tu dis en tapotant tes doigts contre son torse - inutile de préciser que l’image que tu as dans la tête est loin d’être catholique car ça ne surprend personne.

Jordan t’attire vers l’extérieur et c’est là le point central de la chose. Ce jardin est génial. Pas trop petit mais pas trop grand non plus. « J’adore ça. Tous les balcons, les escaliers partout… » “T’as vu, le concept des escaliers qui lie la terrasse au jardin est pas mal, non ?” Que tu lui dis en tapotant ton coude dans ses côtes avec un air malin au visage. Tu n’as pas arrêté de geindre dans son ancien chez lui de cette absence d’escalier pour rejoindre le jardin plus rapidement ; maintenant, tu l’as. Et c’est absolument génial. « On est d’accord on fait une promesse d’achat direct avant de quitter la meuf de l’agence ? » Tu hoches la tête avec vigueur. “Totalement. Je me vois déjà faire mon potager là bas.” Un potager, carrément. Pour quelqu’un qui ne fait pas la cuisine, c’est plutôt marrant. “Enfin, des fruits, quoi.” Oui parce que les légumes, c’est en option et il faut les cuisiner. Au pire, tu peux les donner à Maria et à Aurora, elles sauront quoi en faire. « Va falloir passer à la banque. » Tu poses ton doigt contre sa bouche. “Ssssssht.” La BanQuE. Quel endroit horrible. Tellement adulte, tellement sérieux… Aussi là que se jouent beaucoup de choses. Si on peut ou si on ne peut pas. “Visualise toi plutôt sur un transate là en bas avec un verre à la main. C’est mieux qu’assis dans une banque.” Tu n’as pas les mêmes priorités mais ça ne te dérange pas. C’est pour ça qu’on t’aime, non ? “Milady va s’amuser comme une folle. Faudra mettre des protections pour Milord par contre.” Autant tu as confiance que votre chat revienne toujours à la maison, autant le lapin ne te donne pas ce même ressenti. “Jor…” Tu te poses contre son bras, le regard toujours braqué sur le jardin. “On va avoir notre maison.” Tu te tais deux secondes avant de sourire légèrement. “Je vais avoir ma maison.” C’est important de le noter. Tu frottes ton nez contre son bras avant de le regarder. “Non pas que j’aimais pas la tienne mais… You know.” Ce n’était pas chez toi quand même. “J’ai tellement squatté à droite et à gauche sans jamais m’attacher.” Certaines colocations ont duré plus longtemps que d’autres. D’autres étaient plus douteux que d’autres. “Je suis très très excitée… J’espère que t’aime vraiment les paillettes et les couleurs… Parce qu’il va y en avoir.” Que tu avertis avec un petit sourire amusé - même si Jordan a pu l’avoir déjà constaté avec les quelques meubles que tu as retapé et repeint et recustomisé à l’appartement.

“Ouais, interne et externe. Avec toi en guise de tapis.” L’air de son visage sous entendait la boutade à venir et tu n’es pas déçu. A chaque fois qu’elle dit qu’elle aime et veut toujours plus de sexe avec toi tu te sens tout heureux comme un adolescent. Tu as besoin de ces boost d’égo oui. Tu vas déposer un baiser sur le bout de son nez quand elle est assez proche, sa main sur ton torse.

“T’as vu, le concept des escaliers qui lie la terrasse au jardin est pas mal, non ?” Tu sais exactement de quoi elle parle. Elle a souvent tapé du pied de ne pas pouvoir aller directement à son jardin de puis ta terrasse. Oui chacun son territoire, pas besoin de se disputer, vous partagez oui. “Totalement. Je me vois déjà faire mon potager là bas.” Un potager ? Tu la regardes, un air intéressé qu’elle en dise plus. “Enfin, des fruits, quoi.” Tu ris un petit peu car elle est trop. « Et des fleurs ? » Elle en avait planté plein.

Mais avant de continuer à rêver de tout ça, il faut aller à la banque. “Ssssssht.” Mais elle aime pas ça Madame Will Cadburry. Elle en pose même son doigt sur tes lèvres et tu déposes bien évidemment un baiser dessus, doux. “Visualise toi plutôt sur un transate là en bas avec un verre à la main. C’est mieux qu’assis dans une banque.” Elle est adorablement incroyable. Tu ne vas pas souligner que pour aller sur le transat avec un verre il faut acheter la maison en premier et donc aller à la banque. Tu veux la laisser profiter du moment car celui ci est beau. Vous avez trouvé votre nid. “Milady va s’amuser comme une folle. Faudra mettre des protections pour Milord par contre.” Et tu la regardes en train de s’imaginer toute votre future vie ici. Ca te rempli le coeur tellement de tout l’amour que tu lui portes. “Jor…” « It’s me. Hi. » Comme dirait Taylor Swift. “On va avoir notre maison.” Tu confirmes d’un hochement de tête alors que ton sourire se fait encore plus grand. Tu vois bien qu’elle est en train de réaliser doucement. “Je vais avoir ma maison.” Tu confirmes avec un hochement de tête supplémentaire alors que ton bras s’enroule autour d’elle qui est tout contre toi. Elle va pas partir Jordan, elle est sur le point d’acheter une maison avec toi. “Non pas que j’aimais pas la tienne mais… You know.” « I know. » Tu confirmes à voix haute cette fois. Tu sais exactement ce qu’elle veut dire avec toutes ces phrases.

“J’ai tellement squatté à droite et à gauche sans jamais m’attacher.” Tu es en train de lui faire vivre une nouvelle étape qu’elle ne pensait jamais passer. “Je suis très très excitée… J’espère que t’aime vraiment les paillettes et les couleurs… Parce qu’il va y en avoir.” « Les paillettes et les couleurs ? » Tu fronces le nez. « Ah nan je déteste ça. » Tu essaies de garder ton sérieux quelques secondes avant de te marrer et de déposer un baiser sur son front avant de reprendre la parole. « Glitter is my middle name. » Oui non pas vraiment mais on a compris l’idée Jordan. « You’re gonna be a landlord… » Que tu dis en chantonnant. Tu vas déposer un baiser sur le bout de son nez encore une fois. « I love you my girl boss landlord. » Damn que ton coeur bat vite, ça te fait toujours tellement d’effet powerful Birdie. Elle te fait de l’effet en n’importe quelle circonstance mais ok.

« Et des fleurs ? » Tu fais mine qu’iel ne comprend rien. “Bah ça, ça sera partout partout!” Pas juste dans un coin, non. Les fleurs sont faites pour égayer et donc il faut en mettre pleins et partout. T’es comme une gosse et tu le seras sûrement aussi devant les plantes qui vont sûrement te prendre la tête et te rendre triste si elles ont mauvaise mine. Mais tu es optimiste, tu as bien aimé l’expérience que tu as eu dans le jardin de Jordan. Qui n’était qu’un aperçu. « I know. » Au moins, Jordan comprend le plus important et c’est très bien. Certains auraient pu s’offenser mais pas ton partenaire. Tu as la sensation d’avoir plus de liberté et, surtout, de ne pas demander son aval toutes les cinq minutes. Enfin, après, ça dépend pour quoi, n’est-ce pas, Birdie ?

« Les paillettes et les couleurs ? Ah nan je déteste ça. » Là, iel se joue de toi et tu le pinces gentiment dans les côtes. Ce n’était pas une question, tu voulais tâter le terrain et évidemment que Jordan va se foutre de toi d’oser penser que non, en faites, iel n’aime que le noir, hein. « Glitter is my middle name. » “Ouuh…” Tu aimes bien cette idée. “That’s cute.”

« You’re gonna be a landlord… » Jordan chantonne à moitié et tu plisses ton nez que ses lèvres viennent embrasser. « I love you my girl boss landlord. » “Que t’es stupide.” Tu murmures en le pinçant de nouveau. C’est marrant comment ça te fout la pression à chaque fois que Jordan te le souligne dans ce sens mais aussi… un peu de fierté ? Genre “je peux le faire, je vais le faire, j’ai réussi à le faire” ? “T’enjaille pas trop avant qu’on se mette à choisir la couleur principale du mur d’entrée.” Tu dis ça au hasard mais en le pensant réellement car il se peut que vous soyez en désaccord pour certaines choses, non ? Ton téléphone vibre et tu le prends pour lire le message que t’as reçu. “Will veut me voir ‘asapido’ apparemment. J’espère que c’est pour me présenter sa nouvelle copine.” Car t’as eu ta mauvaise nouvelle pour les mois à venir, là.

“Bah ça, ça sera partout partout!” Tu n’as jamais été friand de plantes et fleurs chez toi mais c’est simplement parce que tu ne prenais pas le temps pour ça. Faut les maintenir en vie ces choses là. Tu es heureux de voir que Birdie s’en fera une joie. Votre maison sera parfaite, tu t’y sens déjà bien alors qu’il n’y a rien à vous encore à l’intérieur. C’est très prometteur. Tu sens que tout va bien se passer, tu es détendu, en paix.

Ca te fait sourire et même rire un peu plus quand elle te pince. Elle se moque de toi, tu te moques d’elle en retour. “Ouuh… That’s cute.” « Cute is another one of my names. » Tu murmures doucement, bien sûr de toi. Rare. Ca confirme totalement que tu te sens parfaitement bien corps et âme à ce moment précis. Y’a tout qui va. “Que t’es stupide.” Mais ça c’est rien de nouveau même si les mots que tu lui as dit te donnent chaud alors qu’elle te pense stupide. Tu vas déposer un baiser de plus sur son visage alors qu’elle te pince. Elle peut continuer jusqu’à la fin des temps car tu aimes ça quand elle te pince.

“T’enjaille pas trop avant qu’on se mette à choisir la couleur principale du mur d’entrée.” Là y’a un léger rire amusé autant que surpris qui sort de tes lèvres. « Tu peux peindre de n’importe quelle couleur. Tu penses que j’ai peur de quoi ? » Car tu comprends pas à quoi elle fait référence. Elle a quoi en tête ?

“Will veut me voir ‘asapido’ apparemment. J’espère que c’est pour me présenter sa nouvelle copine.” « Ouh. Hâte que tu rencontres la copine de ton époux. » Ce qui est vrai mais aussi tu te fais un malin plaisir de souligner qu’il est son mari à ta femme. « Tu me raconteras. » Car tu veux savoir toi aussi. Tu l’aimes Will et tu veux que son bonheur. « Let’s go find the lady. » Car tu as envie de passer aux choses sérieuse avec quelconque paperasse avant que vous ne partiez d’ici et qu’elle aille voir Will. Tu t’occuperas de téléphoner à la banque et de chercher quels sont les arrêts de bus qui sont pas loin de la maison.

le dé:

« Cute is another one of my names. »
“Ca commence à faire beaucoup de noms tout ça.”

Mais ‘cute’ est définitivement un terme qui lui va bien à ton adorable partenaire. Iel a tellement cette vibe de mauvais gendre mais c’est tellement tout le contraire. Même si t’as conscience d’être assez priviligiée car Jordan est rarement à l’aise très rapidement avec quelqu’un, ce qui n’a pas été ton cas. Mason t’a fait un peu comprendre, Heather aussi, qu’iel n’était pas très bavard.e ni démonstratif.ve ; c’est seulement qu’ils ne savent pas qu’il faut être un minimum patient et qu’il y a des gens sur cette terre qui prennent plus de temps que d’autres. D’autant que Mason et Heather sont mal placés pour les reproches car ils parlent, certes, mais souvent pour ne rien dire. Comme toi, en somme.

« Tu peux peindre de n’importe quelle couleur. Tu penses que j’ai peur de quoi ? » Tu joues des sourcils avec l’air malicieux qui va avec. Sors ta connerie. Vas-y. T’en meurs d’envie. “De la tête de Bruno Mars.” T’es même pas sérieuse car tu pouffes de rire en même temps que les mots, et l’image, sortent de ta tête. Tu visualises tellement l’image du chanteur, sa tête plutôt, en gros plan dans l’entrée ; ça ne devrait pas être si drôle mais ça l’est car tu n’as jamais vraiment capté le désamour total de Jordan envers Bruno. Mais bon, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.

« Ouh. Hâte que tu rencontres la copine de ton époux. » “I see what you’re doing here.” Tu réponds à Will rapidement avant de glisser ton cellulaire dans ta poche. ““La copine de ton époux.”” que t’imites grossièrement avec une mimique moqueuse. “Mais j’aimerai bien savoir à quoi elle ressemble, ouais. Autumn est son prénom alors je l’imagine rousse. Ca serait tellement banal.” Ou pas, mais ça te fait sourire. « Tu me raconteras. » Tu pinces tes lèvres. “Tu veux que je te parle à toi, mon cher et tendre, de la meuf de mon mari ?” Okay. “C’est exactement pour pouvoir dire des conneries comme ça qu’on s’est mariés.” Que tu dis en éclatant de rire de nouveau. Parce que c’est qu’un fucking jeu de toute façon. « Let’s go find the lady. » Tu hoches la tête en le suivant.

Comme t’es curieuse af, évidemment que tu vas voir Will juste après. Le temps de déposer Jordan à l’appartement, ou qu’importe où iel veut, avant de rejoindre ton meilleur ami de mari. Tu lui as parlé de la maison, tu lui as montré les photos, tu t’es enjaillée car en plus, c’est tout récent, tout frais, t’y étais y’a genre deux heures. Tu t’impatientes de voir la fameuse Autumn, alors que rien n’indique que tu vas la voir. Will n’en parle pas et Will a l’air plutôt silencieux malgré ce que tu lui racontes. Tu ne t’en rends compte qu’une fois où t’as épuisé toute ta salive et que ton meilleur ami te fixe en serrant sa boisson dans les mains.
Là, t’as senti qu’y avait quelque chose.

Quand tu quittes Will, t’as les yeux rouges. Et quand t’arrive à ton van, tu restes un moment sans démarrer, juste assise comme une idiote derrière le volant, les yeux dans le vague. Tu renifles et tu sens tes yeux te piquer de nouveau. Tu passes ta main sur ton visage avant de démarrer. Trop vite, trop fort. Tu rentres pas, non. Tu ne penses même pas à envoyer un message à Jordan. Tu vas à la sortie de Brisbane. Non, tu ne vas pas à Elimbah. Mais tu vas vers la plage. La vraie, la réelle. T’y restes longtemps. Tu ne vérifies pas l’heure. T’as juste envie de pleurer de tout ton soûl. Sans personne autour de toi. Le bien qui fait mal.

“Ca commence à faire beaucoup de noms tout ça.” Tu hoches la tête assez vivement car oui, tu as plein de noms et tu les aimes tous. Agent DJ, Romeo, Jordan, Ashley (sûrement le meilleur de tous celui là) et t’en passe et des meilleurs. “De la tête de Bruno Mars.” Ta main se pose sur ta poitrine aussitôt, comme touché en plein coeur. « I would die. » Que tu dis sincèrement avant de plisser des yeux en la regardant. Si elle ose… Non elle oserait jamais. « Je saurai comment me venger si jamais… » Car oui, tu sais faire des coups bas également. « Mais tu m’aimes trop pour être aussi cruelle. » Un sourire amusé revient sur ton visage.

“I see what you’re doing here.” Vous savez tous les deux ce que vous êtes en train de faire oui oui. ““La copine de ton époux.”” Tu aimes l’entendre t’imiter si mal comme ça. T’as envie de la manger entière. “Mais j’aimerai bien savoir à quoi elle ressemble, ouais. Autumn est son prénom alors je l’imagine rousse. Ca serait tellement banal.” Ce serait cocasse oui. “Tu veux que je te parle à toi, mon cher et tendre, de la meuf de mon mari ?” Incroyable cette phrase. “C’est exactement pour pouvoir dire des conneries comme ça qu’on s’est mariés.” Tu préfères ne pas relever car ça n’a de sens avec aucune des explications de toute façon. Ce n’est qu’un jeu pour elle, y’a pas de sens à chercher plus loin que ça Jordan. Je sais.

Et puis elle file voir Will, et toi tu t’occupes de quelques coups de fils depuis l’appartement. La banque. Tu prends rendez vous. Le boulot. Tu envoies quelques emails. Tu avances sur un projet car tu es inspiré là. Ton casque sur les oreilles tu bosses pendant ce que tu penses être deux heures mais en réalité, t’es resté là pendant quatre. Quand tu sors de ta zone après avoir mixé quelques sons, tu fais un tour rapide (deux pas) de l’appartement. Bird n’est pas encore rentré mais t’es pas inquiet. Elle est avec Will. Tu appelles Jeremy s’il est dispo et vous allez tous les deux chez Maria. Non tu ne l’as pas du tout appeler pour qu’il te conduise, tu voulais passer du temps avec lui. Tu es précautionneux oui, car tu envoies un sms à Birdie pour le lui dire.

Je suis chez Maria avec Jeremy, on va sûrement y passer la soirée *kiss on your lips* (all four of them)

« I would die. » Tu ne devrais pas t’amuser de l’entendre dire ça mais vu le contexte, c’est drôle. Et t’es bien fière de toi car tu lui as coupé le caquet à Mx JorAsh Fisher. T’es contente quand ça arrive car tu te sens intelligente. Enfin, maligne. Comme une lionne, oui oui. « Je saurai comment me venger si jamais… » Tu fais les gros yeux. “Ooouh, y’a quoi qui se trame sous ce merveilleux crâne ?” T’es bien curieuse de savoir ce qu’iel pourrait faire pour se venger. Tu t’adaptes à tellement de choses que tu ne songes même pas ce qui pourrait t’agacer ou t’horrifier au point de ne pas en vouloir. Du noir. Oui. Bon. A part ça. « Mais tu m’aimes trop pour être aussi cruelle. » Ton sourire s’agrandit. “Damn right I do.” Tu ne le tortures pas trop car Bruno a l’air d’être un sujet sensible malgré tout donc tu ne veux pas non plus abuser de ta connerie trop longtemps.

******

T’es toujours à la plage et le soleil est en train de se coucher. La vue est belle. Tu as arrêté de pleurer mais ta tristesse est si grande. Est-ce que t’es égoïste à voir le départ de Will comme une preuve supplémentaire qu’on finit toujours par te laisser sur le carreau ? Après tout, tes parents l’ont bien fait, pourquoi pas les autres ? Malachi, Asher, Mason, Elwyn, ils ont tous fini par te lâcher à un moment donné. Tu n’es pas le problème, tu le sais, mais faire ce bilan morbide te fait sentir mal. Sans aucune raison mais visiblement, ton cerveau a envie de t’emmerder. D’autant qu’il y avait bien une personne que tu pensais ne jamais voir partir, c’était bien Will. Tu te sens coupable d’être heureuse avec quelqu’un ; peut-être que si tu n’étais pas avec Jordan, Will serait resté ? Est-ce qu’il est égoïste lui aussi ? T’en sais trop rien. Tu ne comprends pas trop ce que ton meilleur ami souhaite ces derniers temps. Et vu qu’il ne te parlait pas tant que ça…

C’est le milieu de soirée quand tu retournes dans ton van. Tu prends ton téléphone et tu lis le message de Jordan. Comme une automate, tu réponds un simple ;

ok

Tu ne souris pas, tu ne rigoles pas à sa connerie. Tu ne lui souhaites pas une bonne soirée non plus. Pour être honnête, à cet instant, tu t’en fous. T’as pas envie de retourner à l’appartement. Il sera vide en plus. Ça te fait chialer de nouveau. Alors tu vas là où tu vas quand tu traines ta pauvre âme solitaire en peine ; tu roules jusqu’au premier bar que tu croises. Tu bois un verre. Puis deux. Puis tu finis par plus compter car ta vision devient floue. Tu tentes de danser mais tu te gamelles plutôt qu’autre chose. On t’aide, on est gentil avec toi. Enfin tu le penses. Tu te retrouves à pouffer de rire quand on te rattrape. Tu parles de façon incohérente, de Will, de Jordan, d’Heather aussi. Y’a le barman qui est adorable à te demander s’il peut mieux voir ton partenaire. “J’ai espoir que *hic* lui jamais partira… Mais je pensais ça de Will donc voilà quoi ça s’trouve iel va partir à l’aaaaaaaaautre bout du monde aussi et hasta la vistaaaa babyyyy!” Le barman est malin ; il fait en sorte de prendre ton téléphone sans que t’en ai vraiment conscience. Il a capté le prénom de ton amoureux et il va chercher dans les contacts pour trouver le numéro. “Bonjour, ahem, je sais que ça va paraitre étrange mais je suis le barman du Death and Taxes et il y a votre copine qui y est. Elle a clairement trop bu pour rentrer toute seule donc est-ce qu’y a moyen que vous veniez la récupérer ?”

“Ooouh, y’a quoi qui se trame sous ce merveilleux crâne ?” Ton tour de jouer des sourcils car tu sais très bien le faire toi aussi. Y’a pas qu’elle. Même si tu préfères quand c’est elle car tu l’aimes incroyablement fort. “Damn right I do.” Et elle aussi.

*****

La réponse de Birdie à ton SMS te fait froncer les sourcils un instant. C’est étrange que ce soit si bref venant d’elle. Et puis tu te dis qu’elle doit être occupé avec Will et qu’elle a au moins pris le temps de te répondre, c’est apprécié. C’est pas toujours qu’elle le fait quand elle passe du temps avec d’autre. Tu te souviens encore de sa soirée - nuit - avec Simon où tu t’es rongé les sangs. Au moins là, ça ne sera pas le cas. Elle est avec Will de toute façon. Tu as confiance en lui, en eux ensemble. Et puis tu passes une bonne soirée à mater un film avec Jeremy et Maria. Vous avez voté pour quel film regardé et vous vous êtes mis d’accord sur In the heights.

Ton téléphone sonne, c’est Birdie. Tu décroches aussitôt. « Hey B. » Tu dis en te levant du canapé pour ne pas déranger le film. “Bonjour, ahem,” Sauf que c’est pas la voix de Birdie à l’autre bout du téléphone. Tu sens ton coeur tomber dans ton estomac aussitôt. “ je sais que ça va paraitre étrange mais je suis le barman du Death and Taxes et il y a votre copine qui y est. Elle a clairement trop bu ” « What… » “ pour rentrer toute seule donc est-ce qu’y a moyen que vous veniez la récupérer ?” Tu as du mal à comprendre la situation. « Elle est toute seule ?? » Tu pensais qu’elle était avec Will. « Ok j’arrive. Texas quoi ? » “ Death and Taxes.” « J’arrive. Merci. »

Tu es blanc comme un linge et c’est Jeremy qui prend le volant pour te conduire aussitôt après avoir rapidement expliqué la situation. Une vingtaine de minutes plus tard tu sors de la voiture avant même qu’il ne trouve une place pour se garer. Il te lâche devant et plus rien ne compte que de retrouver Birdie au plus vite. Tu la cherches des yeux et tu la trouves bien vite car tu l’entends surtout. Tu t’approches d’elle, clairement inquiet car tu as l’impression qu’elle dit des trucs plutôt déprimant, t’es pas sûr, mais elle est seule, elle est totalement ivre et elle a l’air d’en avoir sur le coeur ? « Hey baby… » Tu dis en allant doucement glisser ton bras dans son dos. « What are you doing here alone? » T’as pas grand espoir d’avoir une vraie réponse vu son état mais… Tu tentes quand même. « Where is Will? »

Tu persistes à vouloir aller danser mais le barman réussit à trouver des astuces pour que tu bouges le moins possible de ton siège. Tu le remercieras demain des bleus, voire pire, que tu pourrais t’infliger vu à quel point tu ne fais pas attention. Par contre, en contrepartie, le pauvre doit se taper ton blabla incessant. Encore pire que d’habitude car tu en as gros sur la patate et que tu as besoin d’évacuer. Tu parles même de la maison que vous avez trouvé, le petit rayon soleil dans toute cette noirceur. “Je sais même pas pourquoi je me plains, je devrai pas, hein, et pourtant… Je suis en COLÈRE, voilà la réalité, et j’y peux rien.” Et encore et encore. Le barman espère que la personne a l’autre bout du fil va vite rappliquer parce qu’il fait ça de bonté de coeur, il n’est pas non plus babysitteur. Et il serait fâcheux que la frêle donzelle que tu représentes soit éjectée dans la nuit sans personne pour faire attention à toi. Si tu n’étais pas si ivre, tu t’en rendrai compte.

« Hey baby… » Tu ne l’entends pas car ta tête bourdonne et tes lèvres piaillent. Mais le bras contre toi te fait sursauter, tu manques presque de te casser la figure de la chaise haute où on t’a clouée. « What are you doing here alone? » “Jor ? What are you doing here ??” Parce qu’iel avait un truc prévu aussi non ? Tu t’en rappelles pas. De toute façon, tout le monde a mieux à faire que se préoccuper de toi, hein. Alors que toi, tu te préoccupes de tout le monde. Beaucoup trop. Bad bad bad. « Where is Will? » Tu fais un bruit de la bouche en haussant les épaules pour signifier que t’en sais rien. “Probablement sur le trajet de son GRAAAAAND voyage aux USA, qui sait! Vu qu’on m’dit jamais rien, non, on préfère me jeter ça à la gueule et BOOOOM, démerde toi ma fille!” Okay, ça n’a pas trop de sens et ça ne répond à aucune question de Jordan. Mais tu n’as clairement pas les idées claires et elles sont carrément entre la colère et la tristesse. Même si tu fais bonne figure parce qu’hey, un de perdu dix de retrouvés ? Seulement, t’en es à plus qu’un seul de perdu, mmh. “I’m done takin’ care of people coz they all leave one day and thats shitty shitty SHITTY!” Tu tapes la paume de la main sur le bar pour bien être sûr que tout le monde a compris. Enfin, Jordan surtout vu que c’est le seul.e à t’écouter.

Tu la retiens bien fermement. Elle ne tombera pas, jamais, quand tu es à ses côtés. Tu seras son pilier jusqu’à la fin des temps. Encore plus certain maintenant que tu as repris ton chemin vers la sobriété. Tu comptes les jours oui, depuis la retraite dans la nature, le joli petit séjour au spa. Ca fait plus d’un mois maintenant. “Jor ? What are you doing here ??” « I'm a magician. Je viens te ramener en lieu sûr. » Tu ne sauras jamais dire à la maison tant que vous êtes chez Asher. Tu ne te sens pas bien là bas mais tu ravales tes plaintes. Vous avez de la chance d’avoir un toit rien que pour vous. Tu le sais. Tu n’es pas ingrat.

“Probablement sur le trajet de son GRAAAAAND voyage aux USA, qui sait! ” Tu fronces les sourcils en essayant de comprendre de quoi elle parle. C’est toi qui part aux USA dans pas longtemps, quelques semaines. “Vu qu’on m’dit jamais rien, non, on préfère me jeter ça à la gueule et BOOOOM, démerde toi ma fille!” Quoi ? Est-ce qu’elle parle vraiment de Will ? “I’m done takin’ care of people coz they all leave one day and thats shitty shitty SHITTY!” Tu vas doucement prendre sa main sur le bar alors que ton autre bras est toujours autour d’elle. « Will is going on a trip ? » Tu sais pas pourquoi elle est si contrariée mais tu sais pas non plus si t’as bien compris l’ampleur de la chose. « Rentrons, tu me raconteras… » Tu sais pas quand, peut être même tout de suite si elle en trouve ses phrases. « Jeremy est dehors, il attend dans la voiture. » Tu expliques comment tu es arrivé ici et surtout comment vous allez rentrer. « Est-ce que tu peux marcher ? » Tu caresses doucement son dos avant de mieux mettre ton bras afin de pouvoir la soutenir - limite la soulever - pendant qu’elle marchera. Ton regard croise celui du barman. « Merci. » Que tu lui dis avec un faible sourire. Tu n’aimes pas savoir que Birdie s’est mis la mine parce qu’elle est contrariée.