T’es surpris de la voir surprise par ta réponse, comme quoi vous pouvez encore vous surprendre beaucoup tous les deux malgré toutes les années ensemble. Elle se frotte davantage à toi, tel une vraie lionne sur son mâle. Tu aimes beaucoup trop. Une vrai Addict. “Je vais certainement mourir si tu t'éloignes maintenant, c'est clair.” Elle insiste et c’est un bonheur à tes oreilles. Tu frétilles de l’intérieur. Elle pourrait voir ton sourire et ton air béat si elle sortait son visage de ton torse. Comme si elle t’avait entendu voilà qu’elle se défait pour t’attirer avec elle à l’horizontal sur son lit.

“Tu peux partir si je suis la serrure.” Tu es amusé par cette phrase alors qu’elle prend de plus en plus ses aises sur ton corps. Ca ne te dérange pas le moins du monde. Vous deux l’un contre l’autre c’est la chose la plus confortable qu’il soit pour toi. Mieux que n’importe quel lit et matelas. « Faut j’y insère ma grosse clé ? » Tu demandes car c’est ce qui te parait logique.

Tu te sens si malin de la voir se marrer à ce point là. Elle te pince et elle enlève pas ses mains de ton torse, c’est tellement grisant de la voir toujours autant collé à ta peau. “Tu l'as déjà fait et tu le referas. Mais cette fois, ça te sauvera pas, nope. T'es condamné avec moi ici et là pour toujours.” « Hmmmm… Quelle belle condamnation. » Tu dis en allant poser tes lèvres sur son visage que tu commences à embrasser ici et là, sans t’arrêter. Tu la parsèmes de baiser, de tout son visage à sa gorge. Tu descends même un petit peu sur le haut de sa poitrine, mais tu ne lui relèves pas ses vêtements. Tu l’as bien entendu qu’il faut rester sage car il y a du monde et tu t’y tiendras. Tu suis les règles dans sa maison.

Tes yeux qui retrouvent les siens, tu confirmes d’un hochement de tête que oui, tu vas rester sage. « Promis. » Tu vas déposer deux dernier baisers sur son décolleté. « Je disais juste bonjour à mes babies. » Tu ajoutes avant de te laisser glisser à côté d’elle (et plus à moitié sur elle), allongé sur le lit. Tu retiens ta tête avec ta main, ton bras plié sur le lit pour te soutenir. « J’ai rempli les gamelles de Milady et Milord avant de partir. J’ai du le sentir que tu allais me garder prisonnier. » Un sourire amusé s’affiche sur ton visage.

Elle vous valide tous les deux dans votre unicité, ça vous fait doucement rire, même si au fond, tu te dis que ça doit pas être bien loin de la réalité de la situation. « L’année dernière on est rentré le 25. » Tu n’as pas passé la nuit avec elle à Elimbah. Et puis tu te rends compte que non, c’était pas l’an passé. « Enfin, y’a deux ans. En 2021. » Tu trouves ça tellement incroyable ce nombre d’année que vous avez déjà passé ensemble. Ca passe vite quand on est heureux, c’est ce que tu en déduis.

Tu confirmes d’un hochement de tête. Trois Noël. Plus de deux ans ensemble. Officiellement. Trois, officieusement. Incroyable. Vous vous rappelez souvent le passé mais à chaque fois quand vous revenez dessus, ça reste impressionnant le chemin que vous avez parcouru ensemble. « Trois Noël. » Tu répètes car ça reste fou. Tu laisses ta tête tomber sur le lit. Sur l’oreiller. Toujours installé de côté pour pouvoir voir Birdie. Tu pars dans tes pensées, ça se voit. Mais tu ne la laisses pas se demander à quoi tu penses car tu le dis, à voix haute. « Tu sais qu’on est pas resté deux ans ensemble avec Rosa. » Ca te frappe seulement maintenant. Ta relation avec Birdie a largement dépassé celle avec Rosa. Tu comptes bien évidement que les moments où elle était consciente. « Deux ans tout juste en comptant les quelques mois quand elle s’est réveillée. » Ca fait longtemps que tu n’avais pas parlé d’elle à Birdie.

Tes yeux qui retrouvent ceux de Birdie suite à sa question. Tu sors de tes pensées. « Un peu moins de 8 ans. » Ta main sur le corps de Birdie qui se remet à la caresser doucement de ton pouce.

“Damn. That's a very long time.” Tu fais oui de la tête. Des fois tu oublies ces moments parce que le présent a valu la peine que tu vives tout ça avant. “T'as toujours eu l'espoir qu'elle pourrait se réveiller ?” Tu fais non de la tête. « Après un an dans le coma j’ai plus eu aucun espoir. » Tu marques une pause. « Mais Maria ne pouvait pas se résoudre à la débrancher. Il y avait toujours une activité cérébrale. » Une nouvelle pause. « Elle a toujours eu l’espoir. »