Elle confirme son non de la plus cute des manières. Soft Birdie+++++. Tu n’as pas encore l’habitude de voir cette version là sous tes yeux mais ça commence à te plaire. Tu préfères ce visage ci plutôt que celui presque en larmes ou super mad. Très furtivement tu te dis qu’un jour tu feras mieux que juste baiser soft Birdie. Mais ce jour n’est pas arrivé. Elle embrasse ta paume et c’est presque comme si t’avais espéré qu’elle fasse. Stop being so cute. “Yeah, if it’s no trouble.” Elle n’a pas encore bien intégré que tu ne fais jamais de choses que tu ne veux pas. Que tu veux que son bien être since Day 1. « It’s no trouble. » For now. Si elle dort ce sera une certitude. Sinon, c’est au petit bonheur la chance. C’est un nouvel équilibre peu stable entre vous. Tu veux quand même espérer que ce genre de tension vont se calmer puisque tu lui as offert un free pass pour la pénétration de ton cerveau. T’es loin d’être sûr et fier de tout ce qu’il y a à l’intérieur mais au moins, elle saura comment toi tu fonctionnes. Peut être qu’elle verra qu’elle a pas besoin de réfléchir autant à ton sujet car tu mérites pas d’être un des centres de son attention. Mais quand elle vient poser ses lèvres sur ton ventre tu n’as qu’une envie, pouvoir profiter de moment pareil le plus longtemps possible, le plus souvent aussi. Tu aimes soft Birdie qui te donne l’impression que ton corps est pas trop mal sous cet angle là. Car tes yeux sont baissés vers elle et la vérité c’est que c’est elle qui l’embelli de sa proximité. “No one wants papy to be hurt.” Elle te fait rire. “Does it mean I can go make a raid in your walking closet… Again ?” Elle doit se sentir comme au matin de Noël entre ta promesse de Ted talk et le choix qu’elle a dans ta garde robe. « If you need clothes yes. » Parce que tu ne dirais pas non de la garder nue contre toi.  

« Come on. » Tu prends sa main pour qu’elle se lève et tu l’entraines jusque dans ta chambre, lui laissant effectivement le champ libre pour choisir ce qu’elle veut dans ton kinda dressing. Un des endroits que tu préfères chez toi, mais tu dis ça pour presque tout ce qui compose ta maison en même temps. « There’s a few things that belongs to you there. » Tu montres une case même si ses fringues à elle dont tu parles ne sont pas spécialement visible car mélangés aux tiens. Tu sais bien qu’elle va laisser ça tranquille et piocher dans des trucs à toi. Mais t’as pas le temps de l’admirer les yeux brillants devant tes fringues parce que ton téléphone sonne. Tu entends une de tes alarmes de rappel. « Pick what you want. » Que tu lui dis alors que tu sors de ta chambre. Comme si t’avais besoin de le préciser, elle l’aurait fait de toute façon. Better be safe than sorry. Tu veux pas imaginer revenir sur une Birdie avec une petite moue triste parce qu’elle aura mis ses fringues à elle sur le dos. Parce que tu sais qu’elle en serait capable. Elle fait bien trop de choses qu’elle ne désire pas réellement. Sûrement le plaisir de se frustrer, de se saboter.

Une fois dans le salon, tu récupères ton téléphone sur le canapé et tu vois le rappel en question alors que tu coupes l’alarme. « Shit. » Tu retournes dans ta chambre, félicitant ton toi du passé pour ce rappel d'appel programmé, parce que tu es si bien organisé et tu te connais si bien. Car t’avais totalement zappé. « I’ve got a phone call coming up. It shouldn’t last long. » Encore le boulot. Tu chopes un short et un tshirt au pif parce que t'as pas envie de faire ton coup de fil à poil.

« It’s no trouble. » Un petit sourire rassuré accueille cette phrase réconfortante. Il aurait pu dire ça juste pour la forme mais en pensant à l'inverse - c’est vrai que ça lui ressemble tellement de dire une chsoe et de penser son contraire, n’est-ce pas ? Ne le confonds pas avec toi même, jolie gourgandine des prés. Inutile d’établir des scénarii interminables ; tu vas finir par la faire ta micro sieste chez Jordan et ton corps en a bien conscience car il a l’air de se mettre de plus en plus en veille. « If you need clothes yes. » Avoir besoin de vêtements est une chose. Avoir envie de vêtements en est une autre. “I don’t need clothes. Society needs it”, que t’établis comme la smartass que tu peux être avec un ton léger, mais fatigué, car c’est ce qui te caractérise si bien. La différence entre toi et le reste du monde, toi et ton manque incroyable de pudeur, de tact, d’honnêteté. Il y a pleins de choses qui te manquent parce qu’on a oublié de te les montrer et il y a encore plus de choses que t’ignore par ta simple volonté d’esprit. Tu as connu l’enfer plus jeune, quand t’étais plus gentille, moins sur tes gardes et l’historique te prouve que ça ne vaut rien. Don’t wait for life to bite you ; bite it first. Alors c’est ce que tu fais. Tu prends les devants, t’agis comme il ne faut pas mais au moins, t’es protégée. Enfin, c’est ce que tu crois.

« Come on. » Oh tu peux l’entraîner partout dans cet état, Jordan, elle ne pipera pas mot. Bon, il ne faut pas que ce soit trop loin ni que ça demande trop d’énergie parce qu’il est certain qu’elle ne pourra pas suivre la cadence ; heureusement que sa demeure n’est pas une villa comme celle de Mason. « There’s a few things that belongs to you there. » Oh ? “You kept them ?” La voix surprise de savoir que t’as presque réussi à gratter une place dans son dressing à force de venir t’échouer ici après vos soirées. T’ignores à quoi tu t’attendais - jeter, brûler, ailleurs, pas ici - toi qui avais oublié que tu les avais laissés là, mais certainement pas à ce qu’ils soient propres, rangés et classés au milieu de ces fringues à lui. « Pick what you want. » C’est ce que tu comptais faire, il devrait le savoir - enfin, tu le supposes. Mais qu’il te donne ton aval te réconforte une nouvelle fois alors que tu l’observes quitter la chambre rapidement. Tu penches la tête en regardant un peu tout ce qui s’offre à toi - t’as pas intérêt à y foutre le bordel car t’es à peu près sûre qu’il va te manger si t’oses faire un faux pli quelque chose, et pas de la façon dont t’aimerais. De toute façon, t’es de nouveau abrutie de fatigue, ton estomac te donnant un peu de répit lui aussi et c’est sûrement le meilleur moment pour aller t’écrouler dans son lit. Tu caresses l’idée d’y aller nue mais autant ne pas pousser sa chance dans ses tréfonds ; tu les as assez exploré pour aujourd’hui. Alors c’est les doigts en train d’accrocher les boutons d’une de ses chemises contre toi qu’il débarque de nouveau dans la pièce.

« I’ve got a phone call coming up. It shouldn’t last long. » Oh si le tendon n’était pas si fin encore, si fragile, si tu étais dans un meilleur état, tu aurais déjà programmé mille et une façons d’essayer de le distraire pendant son coup de fil. Juste par simple jeu d’une gamine qui ne sait pas s’arrêter ; mais tu n’en as pas la foi et tu vas juste vers lui quand il enfile son tee shirt, les mains dans les poches de sa chemise. “If you search for me, I’ll be probably dying in your bed.” L’art de l’exagération est un talent qui te permet d’en sourire alors que tu passes tes mains dans tes cheveux humides qui sont en train de goutter sur ton haut. Tu te lèves sur les pointes de pied pour attraper ses lèvres, ayant ce sentiment d’incroyable habitude quelque part. La spirale commence à s’atténuer alors que tu te diriges vers son lit en attrapant ton téléphone. “Don’t take too long.” I’m gonna miss you. Mais il te rappelle que t’as ta propre alarme à mettre car il va bien falloir que t’ailles toi aussi travailler. Tu te demandes si ta team va être présente pour t’apprêter comme il faut pour les éditions à venir et tu souris à l’idée de la belle brochette de gueules enfarinées que vous allez former. L’alarme mise, tu t’enfonces dans son lit, les yeux ouverts sur le plafond. T’essaies de ne pas succomber à Morphée mais cet idiot est bien plus fort que l’humanité entière. L’effluve de Jordan, celle de la douche, le plaisir de retrouver ce lit que tu n’avais pas senti depuis longtemps, de pouvoir y mélanger de nouveau ta propre empreinte, l’accumulation te suffit pour que tes bras s’enroulent autour d’un oreiller à défaut de ne pas avoir son être pour le faire. You miss him, girl. More and more.

“I don’t need clothes. Society needs it” Hot. Parce que toi aussi t’aimes faire des doigt d’honneur à la société dès que possible. Un bref instant tu te plais à imaginer Birdie recouverte de tatouages en guise de vêtement. Hot. Ta micro absence se fait peut être remarquer mais c’est pas de ta faute. Elle est encore trop chou dans ton peignoir là et ta tête n’arrête pas de se dire qu’il serait si simple de la mettre à poil de nouveau.

“You kept them ?”
« What? They were single use? »

Tu comprends pas pourquoi elle est surprise. T’allais pas jeter ses fringues quand même. T’es vraiment un mec Jordan, tu comprends pas que c’est peut être un big deal pour elle en fait. How? Laisse tomber. Tu lui confirmes qu’elle peut prendre ce qu’elle veut et quand tu reviens dans la chambre tu vois qu’elle a choisit une de tes rares chemises. Hmmm. Parce que tu veux toujours la bouffer oui oui. Elle n’aide en rien. Elle s’approche de toi alors que tu te fringues à l’arrache. “If you search for me, I’ll be probably dying in your bed.” Les gens plus sain d’esprit que toi se seraient certainement offensé de l’entendre parler de sa mort. Toi ça a fait clignoter les lumières de ton cerveau dans le cortex dédié à ta fascination pour Romeo et Juliette. « Don’t put blood anywhere. » Bien sûr c’est ça qu’on répond à ce genre de phrase Jordan. Tu kiffes trop faut que tu te calmes. T’as un coup de fil pour le boulot qui arrive. Des trucs compliqués qui te donnent de plus en plus envie d’embaucher un assistant pour ces conneries. Mais t'oublies ça bien vite quand elle pose ses lèvres contre les siennes d'une façon bien trop naturelle. Tu voudrais faire durer le baiser mais elle s'arrête et tu as un coup de fil à passer de toute façon hein Jordan. Truuuuuuuue.

“Don’t take too long.”
« I won’t. »

Tu lui voles un dernier baiser avant de sortir de ta chambre avec ton tshirt tout mal mis sur toi. Tu as mi tes tong car y’a toujours le verre brisé dans le couloir. Tu vas connecter ton casque sur ton téléphone afin de pouvoir faire des trucs en même temps que tu parles à la meuf à l’autre bout du fil. Tu prends soin de nettoyer le verre alors que tu discutes termes pour un gros projets. T’as plein de questions et t’as la bonne surprise de voir que la personne à l’autre bout du fil est patiente. « Excuse me can you repeat that ? » Tu t’arrêtes même de marcher pour bien imprimer les infos qui celles ci étaient plus délicates à comprendre. Elle explique encore mieux que la première fois et tu vas noter quelques trucs sur ton bloc note. T’as pris le temps de ranger quelques trucs dans ton salon alors que le coup de fil continue. Quand tu raccroches tu vas ranger le balai dans son emplacement et tu retournes dans ta chambre, toujours le casque sur tes oreilles. Tu l’enlèves, le laissant reposer autour de ton cou. Birdie qui a l’air de dormir. « Are you really sleeping? » Que tu murmures tout bas en restant à la porte de ta chambre. Pas de réponse. Tu captes que sa respiration est régulière. She is. Presque parfait ce timing parce que du coup tu peux aller finaliser certaines choses suite à l’appel téléphonique. Tes lunettes de nouveau sur ton nez, tu gères quelques mails avant de descendre à ton studio pour faire quelques airs au piano sans déranger Birdie. T’as mis un post it sur son téléphone sur la table de nuit avec écrit ’I’m downstairs’.

Et dans ton studio - sans tes lunettes sur le nez- tu te laisses aller à ton piano, en freestyle, en jouant certaines de tes chansons préférés. Là t’es en train de te kiffer sur Graveyard de Halsey. Tu joues sans chanter mais ça se voit sur ton visage que tu es en train de communier avec les accords. T’es cute.

« What? They were single use? » What a shitass. La question est venue sans que tu puisses y réfléchir et l’étonnement est aussi improbable qu’absurde ; l’attention est honorable et ton état te permet d’être touché par celle-ci. Ce n’est rien, pourtant, pas grand chose, mais hey, t’as réussi à prendre un peu de centimètres de place dans son dressing et ce n’est pas comme si ce n’était rien non plus. Ou alors, ce n’est rien parce que tu ne veux pas que ça le soit. Que les gestes sont si familiers entre vous, donnant une impression d’habitude déjà établie ; c’était le cas, avant tout le bordel qu’il y a commencé à avoir. Jordan n’a pas été de ceux dont tu pouvais te tracasser la tête, normalement. Mais voilà qu’il est en haut de tes pensées, qu’il sera en haut de ta pile de songes pour des jours et des semaines à venir car ton esprit est comme ça ; il bute, il obsède, il réfléchit beaucoup trop parfois mais souvent pas à ce qu’il faudrait. « Don’t put blood anywhere. » Tu roules des yeux, accentuée par un dramatisme sans égal. “Please, I’m not made out of blood but of glitters.” Et qui ne veut pas de paillettes remplissant son lit, mmh ? Ton sourire s’accentue légèrement alors que tu regrettes absolument et incroyablement de ne pas te sentir encore en pleine forme pour pouvoir lui offrir ce qu’il veut. Non pas que tu songes qu’il ne te voit que comme ça - cela n’a jamais été le cas et tu prends de plus en plus conscience que tu ne le souhaites pas non plus de toute façon. « I won’t. » Un dernier baiser et il se sauve pour aller téléphoner à dieu seul sait qui pour dieu seul sait quoi - businessman.

Il faut toujours que tu te trouves avec des gens qui naviguent dans des eaux brillantes, aussi. Une actrice, des musiciens, des sportifs, il faut croire que tu aimes littéralement toucher les étoiles - aw, tu te touches toi-même à tes propres mots tellement qu’ils sont adorables. Tu vois que tu peux être mignonne quand tu veux. Tu as beau être casse-couille et chiante, tu ne pourras pas cacher très longtemps que t’es juste en manque d’affection au-delà de celui de l’attention. T’es humaine et ton corps te le rappelle gentiment alors que t’essaies de lutter sur le matelas ; pour lui, t’aurais aimé garder les yeux ouverts, juste le temps qu’il revienne te bercer dans ses bras pour que tu puisses t’endormir. Mais l’univers a décrété que non et ce bouffon de Morphée t’a kidnappé avant son retour. C’est ton réveil qui te fait émergé ; tu t’étais donnée maximum une heure trente et heureusement car si tu arrives en retard aujourd’hui, tu seras obligée de payer le prochain petit déjeuner aux studios et t’en as pas envie - selfish bitch. T’aimes juste pas perdre, c’est tout. Quand tu tates ton téléphone pour l’éteindre, c’est un post-it que tu sens. ‘I’m downstairs.’ Tu relis deux fois en baillant, en t’étirant et tu vas piquer un de tes propres shorts en jean ; car même si sa chemise est assez longue pour recouvrir jusqu’à tes cuisses, la bienséance de la société t’empêchera de te trimbaler seulement avec ça. Parce que tu comptes le lui piquer, ça aussi ? Yup.

Tu mets un moment à émerger, savourant que ton organisme complet à l’air de ne pas trop mal se porter ; il n’y a rien de plus apaisant que de se sentir bien. Tu remontes le col de sa chemise contre ton cou car y a un vilain courant d’air - ou c’est simplement que t’es encore fatiguée - glissant ton téléphone dans la poche arrière de ton short tout en sortant de la pièce. Tu vérifies quand même que Jordan n’a pas bougé dans la pièce principale depuis le temps mais visiblement non donc tu te permets d’aller dans son antre. Plus tu descends, plus t’entends la musique jouée - ce qui est loin d’être surprenant, n’est-ce pas ? Un air de piano, ce qui te fait sourire légèrement alors que ta silhouette se fait silencieuse contre l’encadrement de la porte, les bras croisés et tes prunelles bleutées l’observant dans son élément. Le piano, élément sûr qui te fait penser au morceau que Malachi a composé spécialement pour ton anniversaire, te gonfle le cœur en plus que les notes te bercent gentiment. Jordan a l’air d’être serein, content, totalement à sa place et visiblement emporté dans ses notes. T’as assez entendu Malachi jouer au violon pour savoir qu’on ne perturbe pas un musicien dans sa transe, sinon ça pouvait vite se retourner contre vous. Alors t’écoutes, car t’as cette capacité aussi étonnant que cela peut paraître, t’attends sagement que la dernière note soit proclamée et quand c’est le cas, “I wish I was the piano right now” que tu dis doucement. T’ignores s’il a pu te voir du coin de l’oeil et tu ne veux pas lui faire faire de crise cardiaque, à ton papy, pas comme ça en tout cas. Ton sourire est amusé alors que tu t’approches de lui par derrière, tes mains glissant sur ses épaules et ton visage allant sur le sommet de son crâne pour l’y embrasser. “I guess I took longer with Morpheus than you with your phone call.” C’est que tu t’en excuserais presque mais t’es quand même moins fatiguée que tout à l’heure. Donc tu ne l’es pas vraiment non plus. “One of my friends is a musician too. Violin is his speciality but he’s as good as you with the piano. You would probably get along with him.” L’image que ça te donne envahit tes membres d’un coup de chaud once again ; tes bras passent un peu plus autour de lui pour le huguer par l’arrière, ton nez contre ses mèches, appréciant à chaque fois quand il est à peu près à ta hauteur. “I’m gonna leave soon.” que t’annonces d’une petite voix. For work mostly mais ça, tu ne le dis pas. Parce que si Jordan t’a dit qu’il savait que t’allais revenir, t’espères vraiment qu’il va tenir cette pensée et avoir cette foi en toi. Après tout, les étiquettes n’ont jamais été pour vous. Même si tu veux accepter la direction dans laquelle vous allez, rien ne t'oblige à lui donner un terme spécifique, n’est-ce pas ? Still need to think about it. Mmh. Ça promet encore de longues cogitations pour absolument rien du tout. Mais après tout, c’est ton existence, tu en fais ce que tu veux. Même si là, ton existence restera bien près de Jordan - ce qui est sacrément ironique quand tu voulais t’enfuir en premier lieu. Heureusement que l’univers est venu s’en mêler.

“Please, I’m not made out of blood but of glitters.” Of course she is. Le sourire sur ton visage parle pour toi. T’aimes quand l’oiseau prend du poil de la bête comme ça. Tu te demandes si elle va rester pour le reste de la journée. En tout cas elle va investir ton lit pour se reposer un peu plus. Elle n’a pas l’air de vouloir filer.

Dans ton studio à kiffer ta life en jouant Graveyard de Halsey au piano, tu n’entends pas Birdie entrer, bien trop dans ta bulle. T’as les yeux fermés aussi ce qui n’aide en rien d’avoir un heads up grâce à ta vue périphérique. Tu finis sur les dernières notes avec délicatesse… Tu restes quelques secondes dans le silence en rouvrant les yeux. “I wish I was the piano right now” Sa voix est toute douce et ne te fait que très légèrement ciller de la surprise. Un sourire large se forme sur tes lèvres lorsque tu as traité les mots qu'elle a prononcé. T’as pas encore osé profaner ton piano pour l’utiliser comme support pour activités physiques bien différentes de la musique, mais tu doutes pas que ce moment pourrait venir un jour avec elle. Tu relances pas sur sa phrase parce que tu lui as déjà bien fait comprendre que t’as envie de baiser et tu veux réellement pas être trop insistant là dessus. Elle n’est pas en état. “I guess I took longer with Morpheus than you with your phone call.”  La voilà qui se colle contre toi, qu’elle embrasse le dessus de ta tête. Tu apprécies sa douceur. Ca se sent qu’elle est réveillé depuis pas longtemps. « Don't worry. I've completed my to do list of the day. » Parce que oui tu as des listes pour le boulot. “One of my friends is a musician too. Violin is his speciality but he’s as good as you with the piano. You would probably get along with him.” Tu hoches la tête alors qu’elle se cale un peu plus contre toi. T’as l’impression d’avoir un koala sur le dos, comme la veille quand tu l’as porté jusqu’à chez toi depuis la voiture. Ca sonne comme il y a une éternité à présent. Une de tes mains qui va se poser sur le bras de Birdie enroulé autour de toi pour le lui caresser doucement. « If he’s a friend I’m sure I would. » T’as bien remarqué avec Will que vous étiez assez sur la même longueur d’ondes sur bien des choses. Ça ne t’étonne pas.

“I’m gonna leave soon.”
« I had a feeling this was a goodbye hug. »

No sex today. Jordan t’abuses. Elle se sent mieux c’est ce qui compte. It is. Tu pourras donner un update à Maria qui est très positif quand tu l’appelleras tout à l’heure. Tu fais se détacher le koala de ton dos pour l’installer doucement sur tes cuisses. Un bras autour d’elle, tu la regardes, baissant les yeux vers la chemise qu’elle t’a emprunté. Tu l’observes peut être trop. Peut être aussi que tu t’imagines lui virer ses fringues - tes fringues - et la prendre sur le piano mais.. nope. Not today. « That shirt looks so much better on you. » Oh Jordan. What?

« Don't worry. I've completed my to do list of the day. » Déjà? Il remplit plus vite ses missions que toi ta vie complète. Visiblement, y a quand même des points qui vous différencient ; lui qui tient sa maison, sa garde robe, son travail dans des dimensions propres et carrées, à faire des to do lists et à les respecter alors que toi… même si tu notes ici et là, y a jamais de date butoir et souvent tu finis par oublier. Lui l'ordre, toi le bordel. Totalement à l'image de ce que vous vivez en ce moment. C'est toi qui crée le désordre. T'es admirative quand même devant la discipline que les gens réussissent à avoir et à tenir, quelque chose qui te dépasse complètement en plus de t'être sûrement inaccessible. De toute façon, chasser le naturel pour qu'il revienne au galop, à quoi bon ? « If he’s a friend I’m sure I would. » Et Malachi s'entend quasiment avec tout le monde donc il n'y a pas de chance que ça puisse mal se passer ; mouais, c'était déjà censé être le cas avec Will et tout le monde a vu le résultat. T'es tout de suite moins sûre mais il est clair que ce n'est pas pour maintenant.

« I had a feeling this was a goodbye hug. » Tu fais une légère moue ; au moins, il a parlé d'au revoir donc les portes ne se ferment pas. Good. Jordan vient même t'installer sur ses jambes et c'est le plus naturellement du monde que ta main rejoint son cou, ton pouce caressant doucement la courbe de sa mâchoire. « That shirt looks so much better on you. » Tu souris avec cet air malicieux qui ne trompera pas qu'il vient de te donner une phrase parfaite pour brosser un peu plus tes chevilles. “Everything looks better on me. Especially nothing.” car lui aussi, son regard ne trompe personne ; t'as pas oublié ce qu'il a dit, surtout la partie où il sous-entendait clairement qu'il aurait aimé que tu restes totalement nue. Mais t'as les petites attentions qui montrent que t'es pas là que pour ça. Qu'il te fourre dans un tourbillon sans fin, qu'il te met au pied du mur pour des choses qui dépassent ton entendement et pourtant. Lui parle, toi t'agis. Sans t'en rendre vraiment compte que tes gestes regorgent de cette affection que tu lui voues parce que tu ne peux juste pas t'en empêcher. "So I'm gonna keep it then." Obviously since it looks better on me. Tes phalanges caressent ses mèches en même temps que tes lippes sur les siennes ; après le hug, le baiser, même s'il y a le temps d'en faire d'autres le temps que tu montes. “I heard what you said, by the way. All of it." Le beau comme le plus moche. Un aveu soumis pour montrer que tu n'as pas tant la tête sous le sable que ça. Que tes oreilles en sortent et que ça fait du bien quand même. I heard you. Your words, your needs, your signs. T'espères qu'il peut capter que tu ne souhaites pas être un fardeau ; c'est souvent ce qui arrive quand quelqu'un prend de la valeur dans ce sens si particulier. Tu l'embrasses de nouveau avant de soupirer. "I really have to go. Otherwise, my team will be a pain in the ass." Tes trois petits démons que t'adorent. Tu finis par te lever en abusant de ses lèvres pour y déposer mille baisers furtifs avant de se décider à te sauver rapidement car sinon tu sais que tu ne partiras pas. "Call me. Or I call you. Or whatever." This is weird. But also real. Too real