Gothel ne vous a pas fait de cadeaux. Elle doit faire preuve d’une vésanie sans nom pour être cruelle. Ou alors, c’est vous qui l’inspirez à faire preuve d’une dureté incroyable. Ce n’est pas nouveau qu’elle ne vous aime pas et vous le lui rendez bien la pareille. Elle doit souffrir de météorisme puissant pour qu’elle soit aussi aigrie comme ça. Elle te donnerait envie de faire preuve de dipsomane tellement que tout liquide alcoolisé serait une aide bien précieuse pour la supporter. “Si jamais un jour je croise un thaumaturge, je lui demande de la transformer vraiment en corbeau!” Que tu rouspètes alors vous sortez de la salle de punitions en passant à côté des jolis amélanchiers des jardins. “Mais avec de la cymbalisation en guise de piaillement, ça sera encore plus drôle et elle saura ce que c’est de se faire rejeter par les siens.” Tu époussettes ta robe avant de passer une main dans tes cheveux. Voilà deux jours que vous vous êtes faites vos idioties et la couleur commence peu à peu à partir. “Par contre, faudra que tu me dises comment tu as fait la coloration car j’aimerai beaucoup reproduire l’effet. Je m’étais bien habituée.” Que tu dis en tirant sur tes racines. Tu souris à Tessa en lui rentrant ton coude dans l’épaule. “En tout cas, il faudrait qu’on améliore nos blagues pour qu’elles ne dérivent pas trop.” Et toi, tu mettras le venin de serpent quand tu rééssayeras. “J’ai envie qu’on se moque d’elle, pas qu’on la prenne en pitié.” Tu n’es pas cruelle non plus au point de vouloir tuer quelqu’un par simple blague. Tessa se transformant en serpent t’a plutôt faite flipper. Tu n’aimes pas ce que ça pourrait faire sur ta conscience.

@Tessa Mulligan

Un jour peut-être nous accepterions de rentrer dans le rang. Ce jour n’est juste pas arrivé. Je me dis juste que la prochaine fois nous ne nous ferons pas prendre voilà tout… “Si jamais un jour je croise un thaumaturge, je lui demande de la transformer vraiment en corbeau!” «  Oublie imagine là jouer les coloratures avec sa voie de crécelle… Elle nous rendrait cinglée ! » Je l’imagine jouer les chanteuses d’opéra en carton et ça suffit à me convaincre que l’idée est loin d’être bonne ! Nous finissons par nous éloigner, pour retrouver la verdure un peu plus loin. “Mais avec de la cymbalisation en guise de piaillement, ça sera encore plus drôle et elle saura ce que c’est de se faire rejeter par les siens.” Je secoue la tête en lâchant un rire amusé. «  On va laisser la cymbalisation aux cigales tu veux… Je la verrais plutôt muette comme une carpe ! » Je lève les yeux au ciel, en remettant en place ma cape sur mes épaules tout en continuant de nous éloigner du bureau de la vipère ! “Par contre, faudra que tu me dises comment tu as fait la coloration car j’aimerai beaucoup reproduire l’effet. Je m’étais bien habituée.” - «  Les pustules comprises ?! » Je plaisante en battant des cils. «  C’est la myrtille pour la couleur. Par contre m’en veut pas mais j’ai aucune envie de renouveler la tienne… Voir ma peau se décomposer c’était l’angoisse ! Tu sais qu’elle pèle encore par endroit ?! Gothel a dit qu’il fallait laisser faire… » Je hausse les épaules en regardant mes bras encore partiellement couvert d’écailles par endroit. « Au moins j’ai plus cette immonde queue ! »

Arrivées dans le petit patio, je viens me poser sur l’un des bancs sous un saule. “En tout cas, il faudrait qu’on améliore nos blagues pour qu’elles ne dérivent pas trop J’ai envie qu’on se moque d’elle, pas qu’on la prenne en pitié.” Ma mou se fait boudeuse alors que je réfléchis à la façon de nous venger de cette peste. « C’est sûr… On devrait s’associer plutôt que se tirer dans les pattes. Par contre ma cible a changé, sans Dolores on n’aurait pas fini entre les mains de Gothel… » Je soupire, agacée par l’idée qu’elle puisse jubiler. « Sans elle, on n’aurait pas eu à subir les discours et les sermons… Sérieux, tu as compris son histoire d’Holisme ?! » Parce que moi non et je ne m’estime pas stupide.

«  Oublie imagine là jouer les coloratures avec sa voix de crécelle… Elle nous rendrait cinglée ! » T’as un léger frisson qui te parcourt. “Quelle horreur! On aurait plus d’oreilles!” Autant devenir sourde plutôt que d’entendre ça. « On va laisser la cymbalisation aux cigales tu veux… Je la verrais plutôt muette comme une carpe ! » Ah. “Muette, c’est bien, ça. Muette, ça préserve nos oreilles et nos nerfs. C’est tout bénéfique pour tout le monde.” D’ailleurs, ça te donne peut-être une très bonne idée pour la suite des évènements. « Les pustules comprises ?! » Tu la pousses gentiment de ton bras avec un “Ha ha ha.” Car non, clairement sans les pustules. Quelle angoisse de voir ta peau se déformer de la sorte. « C’est la myrtille pour la couleur. Par contre m’en veut pas mais j’ai aucune envie de renouveler la tienne… Voir ma peau se décomposer c’était l’angoisse ! Tu sais qu’elle pèle encore par endroit ?! Gothel a dit qu’il fallait laisser faire… » Tu pouffes de rire. “C’est ça qu’on veut pour une blague!” Puis tu te reprends avec une moue qui réfléchit. “Bon, sans risquer la vie d’autrui quand même. Ma liberté est trop importante pour être sacrifiée pour cette pimbêche de Dolores.” D’ailleurs, celle là, si tu la croises, elle va entendre parler de toi. « Au moins j’ai plus cette immonde queue ! » T’éclate de rire. “Elle t’allait si bien, je suis déçue que t’ai pas apprécié!” Tu t’exclames avec amusement.

Vous vous posez sur l’un des bancs du jardin et te voilà déjà en train d’enlever tes chaussures afin de t’allonger sur le banc, tes jambes passant sur Tessa. « C’est sûr… On devrait s’associer plutôt que se tirer dans les pattes. Par contre ma cible a changé, sans Dolores on n’aurait pas fini entre les mains de Gothel… » Tu claques des doigts. “Tellement! J’étais en train de me dire que j’ai envie de lui faire mordre la poussière.” Pour changer… « Sans elle, on n’aurait pas eu à subir les discours et les sermons… Sérieux, tu as compris son histoire d’Holisme ?! » Tu grimaces. “Tout ce que je me suis dit, c'est que l'holisme est le terme scientifique pour dire fantôme.” T’en sais rien, t’as rien compris en vrai. “J’avais pas envie de comprendre aussi.” Les sermons, c’est chiant et lont - exactement pour ça qu’ils sont faits en guise de punition. “Je suis dégoûtée de m’être faite prendre. Normalement, je suis douée pour faire mes conneries sans qu’on le voit. Par exemple, une fois, j’ai voulu faire une farce à Elwyn, mon grand frère. C’est jamais le dernier pour nous embêter. Il a beau être le plus âgé, c’est le plus enfantin de nous quatre. Bref. Je savais qu’il devait aller en ville pour aller faire la cour à sa chérie. Je savais aussi qu’il allait mettre sa plus belle paire de mocassins car il faut bien s’apprêter pour séduire. Paraît-il. Il m’a demandé d’aller les chercher chez le cordonnier - il prenait ça très très au sérieux, oui oui. Seulement, moi, j’ai voulu y mettre ma petite touche. Alors une fois j’avais fourré un savon dans ma poche. Avant de rentrer, je me suis planquée afin de mettre du savon sous les semelles. Okay, je fais des trucs plus drôles maintenant mais crois moi… Voir mon frère les essayer et se casser la figure à chaque pas sans comprendre pourquoi il glissait était une des choses les plus hilarantes que j’ai vu! Et je me suis jamais faite prendre!” Tu te marres encore alors que tu te refais la scène dans ta tête. “Et toi ? C’est quoi ta plus grosse bêtise ? Enfin pas que celle là soit la pire que j’ai faite mais c’est clairement celle où j’ai le plus rigolé.”

“C’est ça qu’on veut pour une blague! Bon, sans risquer la vie d’autrui quand même. Ma liberté est trop importante pour être sacrifiée pour cette pimbêche de Dolores.” Tant qu’à faire, je préfère moi aussi rester libre... « J’ai pas non plus envie d’avoir sa mort sur ma conscience, avec ma faculté d’empathie je risquerai de finir dépressive au possible... Et ça me casserait un peu les pieds ! Elle ne mérite pas autant d’attention... » Non elle n’en mérite pas autant. “Elle t’allait si bien, je suis déçue que t’ai pas apprécié!” Cette fois c’est moi qui vient lui coller mon coude dans les côtes doucement, mon but n’est pas de lui faire mal loin de là ! « Autant que tes furoncles... Ca te donnait un joli teint ! » Je bats des cils amusés !

Posée, je viens m’amuser avec le tissu de la robe de Birdie qui rentre en divagation ce qui ne manque pas de me faire sourire alors que j’imagine la scène des chaussures savon. « C’est justement parce que c’est d’une simplicité morbide que s’en est grandiose. » Je valide la blague, car pour le coup elle devait être hilarante à voir.  “Et toi ? C’est quoi ta plus grosse bêtise ? Enfin pas que celle là soit la pire que j’ai faite mais c’est clairement celle où j’ai le plus rigolé.” Je réfléchis un instant, songe à ce qui m’a fait me ronger les sangs. « Hm... Si je te la dis, tu dois me promettre de ne rien dire ! Sans quoi mes parents vont m’exiler à l’autre bout du monde ! » Et je n’ai pas spécialement envie de quitter l’Australie. « Je devais avoir je sais pas... dix ans ?! Je jouais avec le fils du voisin, on se courrait après et il était un peu pataud dans son genre... Super gentil avec moi et hyper bienveillant, je l’adorai ! On avait interdiction de rentrer dans la grange de ses parents. Il parait que c’était dangereux ou je ne sais pas quoi. Tu te doutes bien que je suis rentrée dès qu'il a eu le dos tourné. J'ai grimpé dans le vieux grenier, y avait tout un tas de babioles vieilles comme le monde... Des objets de famille, des grimoires aussi, beaucoup de grimoires poussiéreux. On n’avait pas le droit d’y toucher bien sûr.. mais ils étaient là et... ben tu dois deviner. J’ai ouvert le livre à une page au hasard et j’ai lu les incantations comme j'avais déjà vu ma mère le faire. C’était drôle, je pensais pas que ça marcherait parce que j’avais pas encore montré de signe de magie évident. Quand j'ai vu que ça avait mis le feu à la petite cabane... j'ai paniqué et je me suis enfuie. Personne n’a été blessé dans l’incendie, heureusement... ils ont accusé la sécheresse, t'imagine bien que je ne les ai pas contredit. On n’a plus jamais remis les pieds dans le grenier lui et moi. » Et à ce jour, ça reste une des conneries les plus importantes à mon actif, celle qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. « Tu vois... j’ai toujours été un peu attirée par le feu faut croire. » Je dis ça en faisant apparaître une flamme dans la paume de ma main avant de la faire disparaître aussi vite. « Enfin c’est le passé, vaut mieux le laisser enterré, c’est mieux pour tout le monde... tu as un plan pour Dolores ?! »

« J’ai pas non plus envie d’avoir sa mort sur ma conscience, avec ma faculté d’empathie je risquerai de finir dépressive au possible... Et ça me casserait un peu les pieds ! Elle ne mérite pas autant d’attention... » C’est vrai. Tessa est plus empathique que toi, ne serait-ce qu’au niveau de vos dons. “T’imagines, être en dépression à cause d’elle ?” Tu grimaces. “Ca n’en vaut clairement pas la peine.” Tu as un léger frisson le long de ta colonne vertébrale car non seulement il y aurait le poids de la culpabilité mais en plus, il y aurait la tristesse non désirée qui pourrait amener la colère. Tout ça pour une bêtise. Personne ne veut ça. Il faut faire quelque chose qui soit drôle mais sans trop de risque. Est-ce que vos blagues sont sans risque ? La preuve que non. Cependant, il y a toujours possibilité d’amélioration. Seulement, la prochaine fois, vous ne les testerez pas mutuellement sur vous. Même si avoir été dans le même sac que Tessa est toujours mieux qu’être seule. « Autant que tes furoncles... Ça te donnait un joli teint ! » Tu lui tires la langue. “Gniagniagnia, on était une belle brochette d’idiotes, ouais.” Même si, sans rire, tu as beaucoup apprécié la couleur de tes cheveux. Gothel, beaucoup moins. Quelle surprise.

« C’est justement parce que c’est d’une simplicité morbide que s’en est grandiose. » Tu glousses légèrement. “Merci de m’approuver.” L’expression d’Elwyn est tellement précieuse. Le pauvre, t’as été vache avec lui mais c’est de bonne guerre. “Bon, je m’en suis un peu voulue quand même quand il a tenté de se rattraper au lustre à pampilles que ma soeur avait acheté et qui attendait à être posé. Le pauvre a fini en mille morceaux. Le lustre, pas mon frère. Quoique ma soeur aurait été capable d’en faire des confettis ce jour-là.” Tu soupçonnes qu’Aurora se soit doutée de quelque chose mais pas vu pas pris, non ? « Hm... Si je te la dis, tu dois me promettre de ne rien dire ! Sans quoi mes parents vont m’exiler à l’autre bout du monde ! » Tu lèves tes deux mains. “Croix d’bois, croix d’fer, si je mens, je vais en enfer!” Que tu récites sincèrement. « Je devais avoir je sais pas... dix ans ?! (...) On n’a plus jamais remis les pieds dans le grenier lui et moi. » Tes yeux se sont aggrandis. “T’as un instinct de pyromane et explosions, toi.” « Tu vois... j’ai toujours été un peu attirée par le feu faut croire. » Ah bah voilà. “Tu m’étonnes! Je vais faire attention à mes fesses, quand même.” Tu t’exclames avec amusement. “Purée, t’as pas rigolé, toi.” Même si ta propre blague aurait pu aussi mal tourné pour ton frère qui aurait pu gravement se blesser. Mais tu veillais au grain ; le feu, c’est tout de suite bien plus dangereux, quand même. « Enfin c’est le passé, vaut mieux le laisser enterré, c’est mieux pour tout le monde... tu as un plan pour Dolores ?! » Tu glousses légèrement. “T’as bien raison.” Puis tes prunelles se reportent sur le ciel. “Je repensais à ce que tu disais… Muette comme une carpe. Tu crois qu’on pourrait mélanger son jus du matin avec une potion qui la rendrait muette ? Est-ce que t’imagines une journée sans entendre sa sale voix ?”

“Gniagniagnia, on était une belle brochette d’idiotes, ouais.” Je lève les épaules, bien incapable de la contredire sur la question tant je sais qu’elle a raison ! Ce qui aurait dû être une blague a bien failli tourner au vinaigre et si je joue les fières, je n’ai pas envie de blesser Birdie pour des broutilles, je tiens trop à cette demoiselle pour ça ! Demoiselle qui vient me confier ses bêtises de jeunesses, ce qui ne manque pas de m’amuser. “Bon, je m’en suis un peu voulue quand même quand il a tenté de se rattraper au lustre à pampilles que ma soeur avait acheté et qui attendait à être posé. Le pauvre a fini en mille morceaux. Le lustre, pas mon frère. Quoique ma soeur aurait été capable d’en faire des confettis ce jour-là.” « Mais non tu as osé mettre en danger ce pauvre lustre à pampilles ?! Ca c’est trop je ne peux pas cautionner ça ! » Je fais mine d’être outrée non sans lâcher un rire amusé, ma main posée sur ma poitrine avant de me confier à mon tour après qu’elle ait promis de ne rien dire et je peux voir à son air surpris qu’elle ne devait pas s’attendre à ça ! “T’as un instinct de pyromane et explosions, toi.” Ca n’est pas totalement faux, le feu m’a toujours fascinée dans le sens où il peut être à la foi réconfortant et destructeur. “Tu m’étonnes! Je vais faire attention à mes fesses, quand même. Purée, t’as pas rigolé, toi.” Je viens tapoter sur le bas de sa robe. « A ton avis, pourquoi mes parents m’ont envoyée ici ? » Je plaisante bien sûr, mais j’aime l’image que ça me donner. « Vous avez de bien mauvaises fréquentations Mademoiselle Cadburry c’est un fait ! Enfin pour ma défense, je pensais sincèrement que ça ne fonctionnerait pas, j’étais loin d’imaginer que ça mettrait le feu à la cabane et aux plantes messicoles et myrmécophiles. » Je fais une moue contrariée en me rappelant la scène avant de changer de sujet, le ramenant sur la principale intéressée : Dolores cette vipère !

“Je repensais à ce que tu disais… Muette comme une carpe. Tu crois qu’on pourrait mélanger son jus du matin avec une potion qui la rendrait muette ? Est-ce que t’imagines une journée sans entendre sa sale voix ?” L’idée germe dans ma tête, se fait un petit bonhomme de chemin et le sourire qui vient naître en dit long sur le fond de ma pensée. « Birdie... tu évoques là un petit paradis. J’imagine très bien notre musardise dominicale qui ne serait pas parasitée par cette pimbêche. Ca serait un vrai petit bonheur ! » Oh oui, et pas seulement pour elles non ! « On doit assurer sur ce coup-là. Pas d’a peu près possible, je ne sais pas si une potion ou une incantation serait plus appropriée ! Il y a des grimoires assez anciens dans la bibliothèque. On peut peut-être y trouver quelque chose ? Tu sais, dans le fond là où il y a la grande armoire scellée. » Bien sûr qu’elle sait...  

« Mais non tu as osé mettre en danger ce pauvre lustre à pampilles ?! Ça c'est trop je ne peux pas cautionner ça ! » Tu grimaces légèrement avant d’hocher lentement la tête. “Je sais. Mais ne t'inquiète pas, ma sœur aime tellement la musardise qu’elle a vite su guérir son affront. Donc maintenant, on a deux lustres puisqu’elle a fait réparer le premier!” Comme quoi, tout est bien qui finit bien, non ? Et au moins, tu es stupidement rassurée car ça veut dire qu’il y a de la lumière à la maison et ça éloigne les esprits, la lumière. C’est toujours une bonne chose. « A ton avis, pourquoi mes parents m’ont envoyée ici ? » Tu plisses des yeux en la regardant, la croyant pour une demi seconde avant de voir son visage amusé ; en conséquence, tu la pousses gentiment au bras. « Vous avez de bien mauvaises fréquentations Mademoiselle Cadburry c’est un fait ! Enfin pour ma défense, je pensais sincèrement que ça ne fonctionnerait pas, j’étais loin d’imaginer que ça mettrait le feu à la cabane et aux plantes messicoles et myrmécophiles. » T’as un petit rire. “Aurora me l’a souvent dit. Je préfère dire que j’attire les gens intéressants.” Clairement. Et puis, au moins, Tessa te comprend sur bien plus de sujets que d’autres personnes que tu as pu avoir rencontrés.

« Birdie... tu évoques là un petit paradis. J’imagine très bien notre musardise dominicale qui ne serait pas parasitée par cette pimbêche. Ca serait un vrai petit bonheur ! » Tu mimes un petit violon alors que tes paupières sont fermées, comme si tu humais une véritable symphonie qu’il peut y avoir au paradis. Celle de Dolores qui ne parle plus. Coupée de souffler et de paroles. Le bonheur. « On doit assurer sur ce coup-là. Pas d’a peu près possible, je ne sais pas si une potion ou une incantation serait plus appropriée ! Il y a des grimoires assez anciens dans la bibliothèque. On peut peut-être y trouver quelque chose ? Tu sais, dans le fond là où il y a la grande armoire scellée. » Tes yeux se rouvrent et tu as un petit air malicieux en te redressant. “Tu sais très bien qu’on sait où ils mettent leurs grimoires interdits sans autorisation.” Tu te remets droite sur le banc pour aller coller ton côté à celui de Tessa. “Est-ce que vous suggérez que l’on aille jeter un œil une fois… Le moment de calme venu ?” Que tu murmures sans trop articuler presque comme si tu étais sur une véritable mission secrète pour que personne ne sache. Ridicule mais ça t’amuse bien trop.

“Je sais. Mais ne t'inquiète pas, ma sœur aime tellement la musardise qu’elle a vite su guérir son affront. Donc maintenant, on a deux lustres puisqu’elle a fait réparer le premier!” J’imagine la scène et je ne peux que rire de la situation burlesque. « Tout est bien qui finit bien alors ! » C’est un peu comme avec mon histoire d’incendie qui aurait pu être dramatique et si je joue les filles fières, je dois bien avouer que je ne l’étais PAS fière à l’époque où c’est arrivé ! Je fixe Birdie on ne peut plus sérieuse et je vois dans son regard qu’elle doute. « Heureusement pour tout le monde, nous avions une aiguade pas loin... Ca a permis d’éteindre le feu sans trop de mal. »  Elle me pousse et je lui tire la langue, signe que je plaisante bien sûr, jamais mes parents ne se serait débarrassé de moi. “Aurora me l’a souvent dit. Je préfère dire que j’attire les gens intéressants.” « Hm... J’aime ta façon de penser Birdie, ça te rend exceptionnelle ! » Je n’aimerai pas la voir changer pour rentrer dans un moule conformiste. Ça serait d’une tristesse sans nom !

Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire face au mime de Birdie, là allongée sur le banc, le violon imaginaire dans les mains... Magique. Tout comme l’idée d’une journée privées de la voix de crécelles de Dolores ! “Tu sais très bien qu’on sait où ils mettent leurs grimoires interdits sans autorisation.” Je fais une petite moue satisfaite parce qu’elle me comprend sans peine et j’adore ça ! Complice un jour, complice toujours. “Est-ce que vous suggérez que l’on aille jeter un œil une fois… Le moment de calme venu ?” Je porte une main sur ma poitrine en faisant mine d’être outrée une fois encore par l’allégation. « QUOI, tu sous-entends que MOI, Tessa Mulligan je cherche à te corrompre en t’incitant à franchir un interdit ?! Mademoiselle Cadburry, jamais je ne ferais une chose pareille voyons ! » J’en fais tellement des tonnes que même moi ça me fait rire. « Cependant... pour le bien de tous... Je suis prête à me sacrifier pour la noble cause d’une Dolores muette... Maintenant que je ne suis plus caudée, me faufiler devrait être d’une discrétion sans faille tu ne penses pas ?! » On ne peut pas vraiment dire que la queue de serpent c’était du genre discret pour faire un coup en douce. « On va attendre un peu que tout ça se tasse, je suis sûre que Gothel nous a à l’oeil. On devrait faire profil bas, et jouer les hypocrites aussi... juste un peu... Qu’est-ce que tu penses de lui offrir des marantas en guise de signe de paix ? On pourrait y glisser quelques larves de mites au passage... tu imagines sa collection de robes dévorées... Ca serait franchement dommage ! Et le temps que tout éclose, jamais elle ne fera le lien avec nous ! »  

« Tout est bien qui finit bien alors ! » C’est exactement ça, une histoire qui n’a pas eu trop de conséquences fâcheuses, tout le monde s’en étant remis. “Bon, mon frère n’a pas réussi à charmer sa prétendante, malheureusement.” C’est le seul point négatif mais est-ce que c’était la bonne personne du coup ? Sûrement pas. « Heureusement pour tout le monde, nous avions une aiguade pas loin... Ça a permis d’éteindre le feu sans trop de mal. » T’imagines bien. Sinon, quelle panique ça aurait dû être. Un incendie, ce n’est pas rien. Le feu, c’est dangereux. Enfin, on dit que c’est le pire des éléments mais tu ne penses pas. Tous les éléments peuvent être dangereux quand ils sont mal utilisés. « Hm... J’aime ta façon de penser Birdie, ça te rend exceptionnelle ! » Tu fais une petite moue fière de toi en relevant le menton. “C’est ce que j’aime me dire.” Dis-tu avec une petite voix prétenticieuse au possible avant de t’en rendre compte et d’éclater de rire. “Oh, Dolores, sors de ce corps qui est le mien! Elle est jalouse, j’en suis sûre.” Tu continues de rire en débitant tes conneries tout en te redressant.

En parlant de Dolores, voilà que vous embrayez sur votre future vengeance. Il y a quelques jours, il était simplement question d’une farce juste pour se moquer en retour de leurs propres moqueries et condescendance. Cependant, vu comment la situation à tourner, c’est clairement un esprit de vengeance qui vous habite, Tessa et toi. Vous n’oublierez pas de faire un petit tour de passe passe à Gothel aussi. Et Louis aussi. A moins que ce soit Lucas, son prénom ? Tu ne retiens jamais. Comme quoi, ton cerveau ne veut pas enregistrer les informations futiles, c’est une nouvelle preuve de la futilité de ce type. Qui fait mal ses choix et qui devrait le voir, le remarquer, non ? « QUOI, tu sous-entends que MOI, Tessa Mulligan je cherche à te corrompre en t’incitant à franchir un interdit ?! Mademoiselle Cadburry, jamais je ne ferais une chose pareille voyons ! » Tu hausses les sourcils d’un air sous entendu. « Cependant... pour le bien de tous... Je suis prête à me sacrifier pour la noble cause d’une Dolores muette... Maintenant que je ne suis plus caudée, me faufiler devrait être d’une discrétion sans faille tu ne penses pas ?! » Puis tu glousses en l’entendant faire son spectacle. « On va attendre un peu que tout ça se tasse, je suis sûre que Gothel nous a à l’oeil. On devrait faire profil bas, et jouer les hypocrites aussi... juste un peu... Qu’est-ce que tu penses de lui offrir des marantas en guise de signe de paix ? On pourrait y glisser quelques larves de mites au passage... tu imagines sa collection de robes dévorées... Ça serait franchement dommage ! Et le temps que tout éclose, jamais elle ne fera le lien avec nous ! » Tu ouvres les yeux en grand. “C’est une idée diabolique, Tess… J’adore!” Vous êtes viles mais pour vous, ce n’est qu’un jeu. Qu’un retour de bâton envers des personnes qui ne vous considèrent pas et qui s’amusent de vous. Tout vient à point à qui sait attendre. Tu te relèves du banc. “Allons, Mulligan, nous avons une mission.” Que tu dis, le dos droit et le visage ainsi que la voix sévère. Une pâle imitation de Gothel le corbeau. Désolée pour les corbeaux. “Nous allons nous faire toutes petites mais nous n’allons pas moins en faire.” Que tu continues. “Nous devons trouver des marantas et des larves. Nous planifierons une visite dans la zone interdite de la bibliothèque dans ces prochains jours.” Tu déroules la future suite des évènements avant de passer une main sur ton visage rieur. “Okay, allez, lève tes fesses de feignasse, on a des trucs à faire.” Que tu lui dis en attrapant son bras pour l'entraîner vers la serre. Vous trouverez forcément votre bonheur là bas.