« home sweet home »    jonah fletcher &  @Birdie Cadburry  @Jordan Fisher .

---

---

“Il a poignardé sa femme ? - Putain de merde.” L’information tomba comme une enclume dans la longue histoire du Dr Crane. Les regards se croisèrent, mêlant stupéfaction et incrédulité. C’était comme si les meurtres de sombres inconnus étaient plus justifiables que de s’en prendre à l’être aimé, à sa propre gosse. Comme Dexter, ouais. On lui trouvait volontiers des excuses lorsqu’il s’en prenait à des criminels, mais le meurtre de Debra était, autant pour le personnage que pour les scénaristes, le point de non-retour, l’impossible rédemption. “Et ben, c’était un vrai taré en tout cas. Ce sera une histoire sympa à raconter durant les barbecues en tout cas.” S’ils voulaient faire des économies en saucisses et en steaks en coupant l'appétit des convives, sans doute, oui. Du moins, Jonah ne se laissait plus dégoûter par quoi que ce soit depuis longtemps, mais d’autres avaient l’estomac bien plus fragile. Il retint un sourire face au débat du couple à propos des photos existantes de l’excavation du terrain pour en extraire les corps. Comme quoi, l’imaginaire, aussi morbide soit-il, était plus digeste que l’imagerie concrète des événements qui avaient eu lieu ici. Le jeune homme n’interféra pas, de toute manière, il n’avait rien pour satisfaire la curiosité de l’un.e. Tout ce qu’il pouvait faire pour les rassurer était de confirmer que la propriété n’avait plus aucun cadavre dans ses placards… ou dans sa terre. “Si notre chat déterre quelque chose, promis, tu seras le premier à le savoir.” Il sourit en regrettant immédiatement sa promesse. Avec un peu de chance, le matou n’irait pas s’aventurer du côté des anciennes tombes et personne n’aura de cadeau morbide sur son pallier un beau matin.

La visite se poursuivait (et terminera) avec la dépendance, située en retrait de la maison principale, au bout du chemin pavé à l’arrière de celle-ci. La balade était loin d’être désagréable, mai Birdie avait une idée derrière la tête pour les grands moments de flemme ; “Dix minutes! C’est bien isolé! J’imagine déjà une petite voiture de golf, tu sais… Pour pouvoir naviguer partout. - Attention, le standing de l’endroit commence déjà à déteindre sur toi !” plaisanta Jonah. Mais quitte à s’offrir pareil bijou pour la moitié de son prix normal, autant se permettre quelques folies qui rendraient le quotidien encore plus confortable. Vouloir la belle vie était autorisé, après tout.

Le cottage étant bien moins grand que la demeure, la visite était plus courte. Les lieux étaient, néanmoins, tout aussi magnifiques et lumineux que les pièces de la grande maison, avec une touche de pittoresque supplémentaire grâce aux poutres, au parquet d’origine, et autres détails rappelant ses origines datant d’un siècle. C’était ici que le Fletcher avait suggéré que Jordan installe son studio, le calme et l’isolement pouvant être des alliés créatifs, mais en réalité de nombreuses options s’offraient au couple concernant cet endroit.  “Et donc on peut l’avoir ? Genre vraiment ? Tout ça ? La maison, la dépendance, le terrain et tout ? - Pour 450 000 dollars.” Le choc de l’annonce du prix n’était visiblement toujours pas passé, et bien que Jonah ne se voulait pas moqueur, il ne put empêcher un petit rire de résonner au fond de sa gorge. En réalité, il était ravi de voir leur enthousiasme, et d’autant plus fier de lui-même puisque son unique plan pour parvenir à vendre cette propriété semblait parfaitement se dérouler. Pour eux, c’était la solution à leurs problèmes de logement, le rêve à portée de main. Pour lui, c’était une commission juteuse et la satisfaction d’avoir rendu un fier service à des amis. “Si jamais il se passe des trucs chelous, je t’appelerai.” déclara Birdie. Jonah répondit avec un sourire taquin et un clin d’oeil, appréciant l'idée. « On vous a rien dit à ce propos déjà ? Genre les gens qui ont bossé pour la rénovation, ils ont forcément vu des trucs bizarre nan ? » L’agent immobilier secoua la tête. “Rien du tout, mais ces gens-là en voient tellement tous les jours qu’ils deviennent assez imperméables.” Les explications paraissaient presque faire partie de la routine, une réponse bien rodée à une question attendue. À d’autres, il aurait sans doute prétendu le contraire afin de glisser ses services de purification des lieux dans le package de vente. Sauf que Birdie connaissait la combine, et Jordan avait déjà son plan en tête ; « J’ai une pote qui est médium je lui dirai de venir si jamais. » Jonah, lui, ne faisait que se prétendre médium pour divertir la toile et grossir ses gains en agence. En revanche, il considérait qu’il était un vrai chasseur de fantômes, en quête de réponses mêlant les sciences humaines et ésotériques, une manière de prouver l'existence des esprits et, un jour, peut-être, communiquer avec eux sans aucune mise en scène. “S’il y a quoi que ce soit, je compte quand même sur vous pour me prévenir, je ramènerai le matos.” il insista. Hors de question de passer à côté de l’occasion d’enquêter dans un lieu aussi chargé en événements traumatiques, en multiples possibilités d’âmes errantes. Et éventuellement contacter le Dr Crane en personne ? Il n’oserait pas le rêver. Certes, il n’avait encore réellement contacté aucun esprit et ses preuves de leur existence étaient encore bancales. Néanmoins, il continuait d’y croire dur comme fer, et de donner corps à cette certitude en attendant le first contact de l’au-delà.

Ils continuèrent leur visite de la maison, découvrant peu à peu tous ses recoins et ses charmes cachés. Chaque nouvelle pièce révélait une histoire, une promesse d'instants futurs. La journée touchait à sa fin, et ils se retrouvèrent dans la cuisine. "Alors, prêts à faire une offre ?" demanda Jonah avec un sourire complice. Sa voix portait l'excitation de l'aventure à venir, l'idée que Birdie et Jordan puissent construire un avenir ensemble dans ce lieu qui semblait fait sur mesure pour leurs rêves. La question sonnait comme un défi, une invitation à se projeter dans l'avenir et à saisir l'opportunité que la vie semblait leur tendre. C’était une occasion en or, une chance rare qui se présentait à eux (même si cela impliquait de lourdes responsabilités et des choix difficiles). Si pas eux deux, au moins Jordan semblait l’avoir bien compris.

« C’est de notre peut-être future maison dont on parle là. Je veux savoir ce qu’il s’est passé entre ces murs où on va vivre. » T’as un petit sourire de coin car t’aurais pensé qu’au contraire, Jordan aurait préféré en voir le moins possible afin d’apprécier la beauté des lieux. En tout cas, aussi ironique que cela soit, c’est toi qui te montre plutôt réticente à voir de potentielles images. T’es bien contente d’apprendre qu’il n’y en a pas vraiment car tu n’as pas envie que les souvenirs et les traces morbides du Docteur Crane viennent entacher la vision idyllique qu’offre la maison à tes prunelles.
“Attention, le standing de l’endroit commence déjà à déteindre sur toi !” “En même temps.” Tu tends les bras pour tourner ensuite autour de toi-même. “Est-ce que tu te rends compte du cadre de cette baraque ?” Même si jamais tu n’auras des envies de bourge car ce n’est pas ton style mais vous allez vous mettre confortable, tu le sais très bien. Pour le peu de savoir où chercher, il peut y avoir des merveilles mis ici et là pour peu cher et s’offrir une voiturette afin de parcourir la propriété autant de fois que tu le voudras. Même si, en vrai, ce n’est pas non plus Elimbah mais ça reste un terrain incroyable ; tu n’as pas peur de la parcourir pieds nus en largeur et longueur.

« Pour 450 000 dollars. » Tu ne réalises pas le tarif, Jordan oui. Donc si Jordan dit que ça passe, c’est que ça passe. Est-ce que ça pourrait vraiment être à vous tous ça ? « On vous a rien dit à ce propos déjà ? Genre les gens qui ont bossé pour la rénovation, ils ont forcément vu des trucs bizarre nan ? » Oh, question intéressante. “Rien du tout, mais ces gens-là en voient tellement tous les jours qu’ils deviennent assez imperméables.” Mmh. “On aura le temps de voir ça.” Tu ne serai pas surprise s’il se passe des choses inexplicables. Ça serait même assez intriguant, même le souvenir de la planche de ouija avec Will te donne encore des frissons. Il faut dire que tu as eu le droit à la fiancée décédée de ton partenaire, tu connais des esprits qui auraient été bien plus sympathiques avec toi. « J’ai une pote qui est médium je lui dirai de venir si jamais. » Décidément, vous êtes équipés, comme si vous étiez fait pour vivre dans une maison pareille. “S’il y a quoi que ce soit, je compte quand même sur vous pour me prévenir, je ramènerai le matos.” Tu lèves la main en guise de promesse. “Juré.” De toute façon, s’il se passe quoi que ce soit, tu le lui diras certainement. Jonah est un chasseur et Jordan connaît une médium, autant dire que vous avez de quoi communiquer avec l'au-delà si besoin. Tu trouves ça plutôt excitant à vrai dire.

La visite se poursuit avant de se retrouver dans la cuisine, dans la maison principale. “Alors, prêts à faire une offre ?” “Tu me fouterai presque le frisson.” Tu mords ta lèvre en regardant Jordan. “C’est toi qui sait. Je pense pas qu’on ait besoin d’attendre de se décider pour faire une offre, pas vrai ?” Jordan est autant en amour que toi de la maison. Ton sourire s’élargit. “Et puis là, y’a plus rien qui va compliquer les choses. On a appris.” T’as une nouvelle bague qui trône à ton annulaire pour le prouver. Tous les voyants sont au vert, n’est-ce pas ?

“Attention, le standing de l’endroit commence déjà à déteindre sur toi !” “En même temps. Est-ce que tu te rends compte du cadre de cette baraque ?” Birdie qui sait être la plus grande campagnarde et Miss Camping du monde mais qui sait aussi être la plus précieuse des princesses si on lui donne un château ou un hôtel cinq étoiles. Tu l’aimes ton petit caméléon, tu es comme elle à ce niveau là et clairement tu es d’accord avec ton oiseau quand elle parle de la magnificence de l’endroit. Tu es toujours aussi soufflé.

Au cottage, tu demandes quelques détails de plus sur les amis les fantômes qui doivent forcément être dans le coin vu ce qu’il s’est passé ici même. “Rien du tout, mais ces gens-là en voient tellement tous les jours qu’ils deviennent assez imperméables.” Bon, en gros vous allez découvrir tout seul car oui, ça y est, tu te vois vivre dans cette maison déjà là. 450 000 dollars. Tu ne le réaliseras certainement jamais, ou juste quand ils ne seront plus sur ton compte en banque. “On aura le temps de voir ça.” “S’il y a quoi que ce soit, je compte quand même sur vous pour me prévenir, je ramènerai le matos.” Tu imagines déjà Jonah passer quelques jours dans la dépendance ou dans une des milles chambres de la maison pour utiliser son matos. Tu es bien curieux de voir si vous pouvez communiquer avec les esprits qui sont sûrement entre ces murs. S’il a le matos et qu’il le propose si gentiment, qui es tu pour refuser ? “Juré.” Birdie a hâte on dirait et ça te fait sourire de la voir comme ça.

“Alors, prêts à faire une offre ?” Annonce Jonah alors que tes yeux sont encore partout tellement y’en a à voir, tellement cet endroit est grand et parfait pour vous. C’est même trop en réalité. “Tu me fouterai presque le frisson.” Tu redescends sur Terre en entendant Birdie qui d’ailleurs se tourne vers toi. “C’est toi qui sait. Je pense pas qu’on ait besoin d’attendre de se décider pour faire une offre, pas vrai ?” Ton sourire se fait plus large car effectivement vous êtes sur la même longueur d’ondes à ce niveau là. “Et puis là, y’a plus rien qui va compliquer les choses. On a appris.” « Ouais on peut faire une offre là tout de suite. » Tu regardes Jonah. « 450 000 c’est ok mais si on peut aller à 400 000 ou 425 000 c’est encore mieux, évidemment. Je pose ça là comme ça mais je veux pas que ça nous passe sous le nez alors si ça coince, 450 000 c’est bon pour nous. On peut se revoir quand pour les papiers et signer tout ça ? » Oui t’es pressé.e maintenant. « Ne faites pas visiter à d’autres on la prend. » Tu rajoutes au cas où c’était pas clair mais ouais, tu es parano de nature et tu préfères prévenir que guérir.

 « home sweet home »    jonah fletcher &  @Birdie Cadburry  @Jordan Fisher .

---

---

“Tu me foutrais presque le frisson.” Non, Jonah, pas de blague salace devant les partenaires de tes amis, tu sais que ça passe très moyen une fois sur deux. Le jeune homme se contenta d’un clin d’oeil complice en direction de Birdie. Il comprenait l’appréhension, le mélange avec ce pique d’adrénaline lorsque les choses se concrétisent et paraissent atteignables juste là, au bout des doigts. Il avait le sourire aux lèvres en les écoutant discuter de l'offre. Leurs regards pétillants étaient le reflet de l'excitation et de l'enthousiasme qui régnaient dans cette pièce, du succès qu’avait été cette visite. Il était ravi de voir à quel point ils étaient prêts à franchir cette étape importante de leur vie ensemble, de sentir leur détermination à acquérir cette maison qui semblait faite pour eux, et d’avoir été un acteur de ce bond en avant. « Ouais on peut faire une offre là tout de suite. » Le Fletcher acquiesça, bien qu’il était confiant et s’attendait à ce que les tourtereaux n’aient pas besoin d’un délai de réflexion supplémentaire ; la propriété avait fait fonctionner toute sa magie du premier coup. « 450 000 c’est ok mais si on peut aller à 400 000 ou 425 000 c’est encore mieux, évidemment. Je pose ça là comme ça mais je veux pas que ça nous passe sous le nez alors si ça coince, 450 000 c’est bon pour nous. - Je ferai de mon mieux. » Il savait que les négociations immobilières pouvaient parfois être délicates, mais il était déterminé à obtenir le meilleur accord possible pour eux. Ils avaient déjà traversé tant d'épreuves pour en arriver là, et il voulait que cette maison devienne leur havre de paix. « On peut se revoir quand pour les papiers et signer tout ça ? - J’ai tout ce qu’il faut pour mettre une première offre officielle sur papier immédiatement et la transmettre au vendeur. » Pourquoi attendre ? Le nécessaire était dans son attaché caisse, dans sa voiture. Il l’avait toujours sur lui afin d’anticiper ce genre de coups de cœur. Le plus souvent, il valait mieux ne pas laisser inutilement de temps supplémentaire aux gens pour réfléchir et se rétracter. « Ne faites pas visiter à d’autres on la prend. - Je gèle les visites immédiatement alors. » Pas qu’il y en ait d’autres de prévues.

Ils se quittèrent ce jour-là avec des sourires pleins d'espoir, laissant derrière eux la propriété qui pourrait bientôt devenir leur foyer. Jonah se mit immédiatement au travail pour présenter l'offre au vendeur et négocier au mieux des intérêts de ses amis. Finalement, après des jours qui semblaient interminables, l'appel tant attendu arriva. Birdie et Jordan étaient chez eux lorsque Jonah les contacta pour leur annoncer la bonne nouvelle ; le vendeur avait accepté leur offre.

Spoiler: