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Septembre 2023, Casino l’Octopus, Roaring Twenties. « Pour ce que ça vaut, j'ai encore jamais essayé celles d'un casino. » Il n’est jamais trop tard pour changer la donne, et Zoya le fait comprendre à Mickey alors que, du fait de leur proximité, elle laisse son index glisser le long de son bras, s’en amusant alors qu’à nouveau leurs regards s’interceptent. Mais ils ne sont pas venus pour ça, même si la tentation est forte, et Zoya le fait remarquer à Mickey, tentant de se persuader elle-même qu’ils se doivent de rester raisonnable, une chose qu’ils ne s’autoriseront plus une fois la soirée terminée, c’est certain. « Ni pour ça, il paraît. » Et ce ça dont il parle est un baiser, celui qu’ils brûlent de s’échanger alors que leurs lèvres ne sont qu’à quelques millimètres l’une de l’autre et finalement, l’ancien boxeur s’autorise le contact, rompant donc le peu de distance restante entre eux. Zoya y répond, nécessairement, accrochant ses lèvres davantage aux siennes, même si l’échange est court. Qu’importe les regards qu’ils peuvent bien avoir sur eux, la Lewis n’en a que faire et savourent encore le goût agréable qu’il a pu laisser sur ses lèvres. Elle est piquée, Zoya, séduite et charmée par le Reeves, ses pommettes s’étant réhaussées alors qu’elle le dévore du regard « Tu vois le mec avec le nœud papillon ? Je crois qu'il rêve d'en faire autant avec sa partenaire. » Elle jette un coup d’œil à la paire discrètement, la remarque ne manquant pas de la faire sourire, surtout quand elle a l’impression que la jeune femme aux côtés du mec en question préférerait sûrement prendre ses jambes à son cou et être ailleurs. Cet homme n’a aucune chance ce soir, Zoya en est persuadée. Qu’importe, c’est sur la paire qu’elle forme avec Mickey qu’elle se reconcentre, bien qu’il est temps que cette proximité qui est la leur soit brisée. Pour le bien de tous « Mais tu as raison, tentons quand même de rester sages. ». Elle n’est on ne peut plus d’accord, acquiesçant d’un signe de tête silencieux alors qu’ils décident d’aller prendre un petit rafraichissement qui apaisera leurs ardeurs.
Et parce qu’ils ne sont pas venus jusqu’ici pour se contenter de regarder les autres tenter de remporter le jackpot, c’est aussi ce qu’ils essaieront de faire dans quelques instants, Zoya interrogeant Mickey sur ses volontés si jamais la chance venait à leur sourire ce soir. Et s’il y a bien quelque chose avec laquelle la jeune femme est d’accord, ce serait de savoir l’ancien boxeur débarrasser définitivement de toutes dettes, se souvenant de l’état dans lequel elle l’avait retrouvé après qu’un de ses créanciers l’ait passé à tabac. Une image qu’elle n’arrive pas à s’enlever de la tête, son inquiétude visible sur ses traits alors qu’elle formule à voix haute la sérénité que cela lui procurerait si éponger ses dettes venait à se concrétiser. « Pas besoin de t'en faire pour le moment, d'accord ? » Son regard s’ancre à nouveau dans le sien alors que Mickey a ce geste à son égard, sa main venant couvrir la sienne comme pour la rassurer. Mais il le dit lui-même, elle ne doit pas s’en faire pour le moment, et elle aimerait plutôt savoir qu’elle n’a plus à s’en faire du tout. Elle acquiesce donc, sa main libre venant caresser la joue de son cavalier avec douceur avant que son visage n’approche du sien, posant son front contre le sien doucement avant que ses lèvres ne viennent trouver les siennes. Elle s’est inquiétée, s’inquiète encore pour lui et cette tendresse l’illustre à la perfection sans qu’aucun mot ne soit utilisé pour le dire. Elle s’écarte l’instant d’après, lui rendant sa liberté alors que Mickey continue à formuler ce qu’il ferait s’il venait à emporter une importante somme d’argent aujourd’hui et gâter sa fille est la suite logique de ses volontés « Tu pourras t'entrainer avec quelques années d'avance pour Chloe, comme ça. » Zoya se ferait un plaisir de l’aider à gâter Lola, ce n’est pas un domaine dans lequel elle est novice, bien que sa fille est une certaine différence d’âge avec celle du Reeves. « Justement, j'hésite encore sur la meilleure destination pour elle. Elle n'a presque jamais voyagé de sa vie alors j'aimerais lui faire voir d'autres choses, et tant qu'à faire ce qu'on ne trouve pas ici. » Et avec la voyageuse née qu’elle est, ils pourraient passer des heures et des heures à y réfléchir à deux, à organiser le meilleur des voyages pour Rachel, Zoya imaginant déjà quelques destinations pour elle « Je suis persuadée que les paysages indonésiens ou les îles Fidji seraient parfaits pour elle » La liste n’est pas exhaustive, au contraire, les possibilités étant nombreuses tant le monde a à offrir et la photographe sait parfaitement de quoi elle parle quand elle a parcouru une bonne partie du globe déjà. Mais aux yeux de Zoya, une parenthèse exotique est tout aussi à envisager pour Mickey et c’est assez naturellement qu’elle lui propose même de l’accompagner dans cet éventuel périple qu’il pourrait entreprendre, pour son bien « J'ai pas pris de vacances depuis des années Zoya alors si on doit un jour partir ensemble, ton but sera de trouver comment me convaincre de rentrer. » « Ou de poursuivre notre périple » qu’elle ajoute, sourire amusé au bout des lèvres, lui démontrant que ce n’est certainement pas elle qui le poussera à être raisonnable. « Promis, et puis tu sais.. je crois même que j'en profiterais pour déménager. » Il en a des projets, Mickey, et elle s’en rend compte à son plus grand plaisir, souriant de plus belle alors qu’il évoque cette possibilité d’un futur meilleur. Elle n’oublie pas les échanges qu’ils ont eu un mois plus tôt alors qu’elle était à son stage de survie et qu’il peinait à voir un sens à sa vie et avoir cette discussion ne fait que la conforter dans le fait qu’il puisse voir la lumière au bout du tunnel. « C'est juste une idée comme ça, mais ça m'arrive d'y penser parfois. » « Je trouve que ce serait une excellente idée, Mick’ » qu’elle se contente de dire, son sourire s’attendrissant, résistant à cette envie de le serrer fortement dans ses bras et de montrer tout l’entrain et le soulagement que cela lui procure de l’entendre parler de la sorte.
« Je trouve que c'est une bonne idée, les études coûtent si cher après tout de nos jours. » Elle partage à son tour ses projets et c’est à Chloe que Zoya pense en premier, pensant à épargner une part de cet argent pour elle et ses futurs études « Enfin ça, c'est si elle préfère pas plutôt s'acheter une voiture avec. C'est en tout cas ce que moi j'aurais fait, mais ça devrait pas beaucoup t'étonner. » L’anecdote ne manque pas de la faire rire et il faut dire que c’est sûrement parce qu’elle aurait été capable d’une même folie, si ses parents avaient épargné de l’argent pour ses études – elle n’a fait qu’une formation à distance en photographie et, pour le reste, c’est sur le terrain qu’elle a appris « J’aurai très certainement fait la même chose en m’achetant un billet d’avion. Je ne pourrais pas lui reprocher si elle venait à emprunter le même chemin que le mien » et ne pas être du genre à poursuivre de longues études et en faire qu’à sa tête. En tout cas, Zoya ne sera pas de ses parents à contraindre son enfant à faire de longues études ou à devoir adopter un certain comportement, il en est même hors de question. Ce n’est pas comme ça qu’elle a été élevée, ses parents l’ayant toujours laissé poursuivre ses rêves et ses passions et il est certain que c’est quelque chose qu’elle réitèrera avec Chloe. D’ailleurs, un autre de ses projets et toujours avec sa fille serait de parcourir le monde avec elle pour lui faire découvrir toutes les beautés qu’il a à offrir « T'en auras l'occasion Zoya, j'en doute pas et c'est un beau projet, surtout. » La main de Mickey vient trouver la sienne et le geste a une symbolique particulière pour elle qui la fait sourire alors que sa tête acquiesce simplement. Jackpot ou pas, Zoya finira par le faire, ayant la volonté, sur le court terme, d’amener Chloe avec elle dans un de ses prochains périples – professionnels ou non.
Ils refont le monde et surtout leur vie, l’idéalisant d’une certaine manière mais pour que potentiellement cela devienne réalité, faut-t-il encore qu’ils tentent leur chance. C’est donc vers une machine à sous qu’il se dirige, Mickey prêt à actionner le levier pour provoquer leur chance… ou leur malchance « À ton signal. » Un regard complice qu’ils échangent et Zoya, se faisant impatiente, sautille légèrement et tout en hochant la tête ajoute « Vas-y » et avant qu’il ne passe à l’acte, ce sont ses lèvres qui viennent trouver sa joue comme pour leur porter chance. Zoya ne quitte pas du regard les symboles qui défilent sous leurs yeux, ses mains jointent devant elle en attendant que ceux-ci se stoppent et cessent donc de jouer avec leur patience. Evidemment que la Lewis grimace quand ce n’est pas le jackpot qu’ils remportent mais un drôle de ticket, promettant une récompense qu’ils peuvent récupérer à l’accueil du casino. Sceptiques, la paire l’est, tout autant qu’elle est déçue. Zoya se saisit du ticket soi-disant gagnant, le tourne dans tous les sens sans pour autant pouvoir deviner de quoi il s’agit « Uhm, je serai pas étonnée que ce soit un porte-clé à l’effigie du casino » qu’elle dit d’un air blasé avant de relever son regard pour trouver les yeux de son partenaire « Ca ira à merveille avec les clés de ta 911 ». Elle retient un rire, plus jaune qu’autre chose en réalité, alors qu’ils s’éloignent de la machine. « Je vais aller voir ce qu’on a gagné. Si tu veux, en attendant, tu peux aller nous chercher un verre. Ca nous aidera à mieux faire passer notre défaite ». Elle grimace à nouveau mais ne peut réprimer un petit rire alors qu’elle se place devant Mickey pour l’empêcher de partir tout de suite « Sois sage » qu’elle glisse dans le creux de son oreille avant que ses lèvres, toujours avides des siennes il semblerait, viennent lui subtiliser un baiser et qu’elle tourne les talons aussitôt pour se diriger vers l’accueil du casino.
Los Angeles, septembre 2023. « J'me souviens. » Les mots la frappent de la même façon que la chute de Jackson quelques minutes avant. Une chute impressionnante du mastodonte qu’il peut être, elle qui ne l’a jamais vu faillir devant elle, si ce n’est quelques années auparavant lorsqu’il s’est trouvé gravement blessé d’une balle en plein tête. Un miracle qu’il est survécu, un peu moins cependant pour ses souvenirs perdus, rendant la tâche difficile à Gabrielle de rappeler au Mills le lien qui les unissait. Elle lui doit la vie, il est la raison pour laquelle aujourd’hui elle respire encore et c’est donc naturellement qu’elle s’est battue, à ses côtés, pour l’aider à retrouver sa mémoire et l’a soutenu durant sa convalescence. Ces derniers mois, c’est ce même travail qu’ils ont réalisé, main dans la main, pour faire face à ce procès duquel ils ne sont plus qu’à quelques jours de la délivrance – elle l’espère dans le bon sens – et pourtant, une crainte nouvelle vient s’immiscer en elle alors qu’elle le voit perdre pied. « Ma mémoire est revenue. » Des nuits entières leur auront été nécessaires pour aider l’agent à se remémorer et ce soir, c’est en une fraction de secondes que tout semble lui être revenu. A quel prix, Gabrielle n’en a vu que la surface et elle s’inquiète d’autant plus pour son ami, des questions se bousculant par millier dans son esprit.
Mais elle ne tient pas à le secouer plus qu’il ne vient de l’être, lui laissant le temps de reprendre le dessus, son regard incapable toutefois de le lâcher, le scrutant comme craignant que cela puisse recommencer. « Ça faisait longtemps que ça m'avait plus secoué comme ça. » Il a déjà connu ce genre d’épisodes, à vrai dire, cela ne surprend pas Gabrielle mais jamais ils n’ont abordé le sujet, jamais il n’a évoqué cette possibilité avec elle et c’est peut-être ce qui la chiffonne un tant soit peu « Ça va. C'est juste le fait de revenir sur les lieux. C'est normal. » Elle laisse un instant de silence, sa main qui s’était logé sur l’épaule de son ami se retire peu à peu pour rejoindre son autre, libre, qu’elle joint entre elles, réfléchissant à ce qu’il vient de se passer. Indéniablement, une question lui brûle les lèvres mais elle s’interdit, pour l’instant, de lui poser, préférant revenir sur ce qui vient de se passer « Qu’est-ce qui t’es revenu exactement, Jax ? ». Elle a besoin de comprendre ce qu’il vient de traverser et aussi, elle a besoin de savoir ce dont il se rappelle et qui sera crucial pour le procès du lendemain. « C’est pas la première fois… » ce n’est qu’une question rhétorique finalement, il lui a lui-même avoué que cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps et donc, implicitement, qu’il avait déjà connu des moments comme celui-ci – en peut-être moins intense « Et si la même chose venait à se passer demain lorsque tu seras appelé à la barre, Jax ? ». Ils ne l’ont pas envisagé cette possibilité tout simplement parce que Mills ne lui en a pas parlé et qu’elle ignorait cela possible. Et même si elle ne le montre pas, cela l’angoisse parce que c’est tout le crédit de son témoignage qui pourrait être remis en question. La défense n’aura aucune pitié et un tel épisode leur servirait, permettant un peu plus d’éloigner une lourde peine pour le tireur. Son regard trouve finalement le sien. Elle ne cherche pas à lui reprocher ce qu’il traverse, il ne peut pas le contrôler et elle s’en veut même de formuler à voix haute ce qui suit mais elle se doit d’être transparente à son égard « J’aurai aimé qu'on anticipe cette possibilité... » Et peut-être même envisage-t-elle à cette heure de faire retarder voire annuler tout bonnement le témoignage de Jackson parce que les enjeux sont bien trop grands et qu’ils ne peuvent pas juste espérer que rien de tel ne se produira à nouveau le jour du procès.
@Abraham Taylor j'aurais voulu te dire que c'était plus rythmé, mais c'est pas franchement ça Ca se développe, mais c'est un peu lent, mais bon j'attends de voir le dernier maintenant. Après si tu veux entendre Vincent Lindon parler en anglais, le 5 est pour toi
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