Remi n'avait pas prévu que la veille se passe ainsi encore moins qu'elle continue le lendemain. Elle pensait sincèrement qu'elle s'amuserait comme chaque fois dans ce bar, qu'elle danserait, qu'elle boirait et peut être jouerait avec une ou plusieurs personnes. Elle n'avait pas plus prévu de penser sans arrêt à ce qu'elle fait récemment et au jeune homme rencontré. Pourtant, c'est bien ce qu'elle fait. Elle ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe, elle doit l'avouer. Encore moins pourquoi elle est désormais dans son lit, accompagné d'une jeune femme du l'entourage de Lizzie. C'est assez rare qu'elle joue avec eux, généralement, Lizzie ne les lui présente pas et elle ne s'y intéresse pas. Mais Heather était là à cette soirée et on ne prévoit pas tout n'est ce pas ? Remi n'est pas quelqu'un qui flirte ou essaie de séduire, généralement, elle est directe ou laisse les évènements se faire sans en parler. Remi est quelqu'un qui se laisse entraîner par ses envies, besoins ou pulsions sans scrupules. On l'a tant cantonné à des rôles qui ne lui plaisent pas. D'abord enfant, puis sourde, puis haut potentiel, puis détective privé. On s'arrête sur des caractéristiques d'elle mais pas la personne entière. Alors elle ne se laisse pas être juste ça. Elle ignore la richesse qu'elle recèle, alors elle n'en parle pas. La seule pensée qui lui vient étant que la demoiselle est belle mais surtout, qu'elle dégage quelque chose. Beaucoup la pensent malsaine, perverse, obsédée mais Remi elle est comme le papillon attirée par la lumière, elle suit ce qui émane des gens. Ce ne fut pas dur d'approcher Heather, encore moins d'être suffisamment claire sur la suite de la soirée. Après quelques verres en revanche c'est un peu flou et elle s'étire dans le lit en regardant la femme qui partage le lit. - T'es du genre à petit déjeuner ou tu préfères te barrer ? - Bien sûr, le tact n'est pas une des qualités de Remi et les fioritures pour embellir ses questions non plus. Mais ça a le mérite d'être franc et sans détour. Qu'elle ait faim ou veuille partir, Remi suit le flux ambiant. - Perso je meurs de faim. Rejoins moi si tu veux. - Remi n'a même pas conscience de ce qu'elle vient de lancer.

Je m’affaire aussitôt à me faire un petit déjeuner qui vaille le coup. Ptit jus d’orange, céréales, du lait écrémé et café. J'étais pas en train de préparer quelque chose pour la demoiselle qui avait partagé mes draps, non, c’était pour moi, mais je partagerai sans problème. Elle était pas à ça près. Je ne savais pas si elle la rejoindrait ou non. C’était étrange de jouer à ça. Je ne l’avais pas virée de l’appartement, non, au contraire, je l’avais laissée évoluer. Je devais dire, c’était vraiment étrange de faire ainsi. Mais j’avais faim et ce serait la seule chose sur laquelle je m'appesantirais. Je lançais la machine à café, posais ma capsule et laissais faire. J’enchainais avec le jus d’orange à verser dans un verre, puis je sortais le bol, versais le muesli et pris le lait pour le verser aussi. Le café prête ce fut lui que je bus en premier, et lorsqu’elle entrait dans la pièce j’avais fini et je déposais la tasse sur le bar. Je souris en la voyant arriver. - Ben dormi ? - Je me foutais totalement de son sommeil, c’était plus pour faire la conversation, et pour parler de ce que nous avions fait la veille. Toute façon ces derniers temps j’avais agi bizarrement et j’avais pas envie d’y songer, ça me perturbait déjà assez. Elle demandait si j’avais jus d’orange et thé. - Sers toi pour le jus d’orange, je lance une capsule de thé, menthe, thé marocain ça va ? Ou earl grey avec du lait, ou sans ? - C’était une scène irréelle. Moi qui lui servais un petit déjeuner. Décidément il allait falloir que je me fasse ausculter, j’avais un souci.Je me souvenais pas de son prénom, j’étais pas certaine de le lui avoir demandé, ou d’avoir fixé ses lèvres quand elle l’avait dit. - Je sais pas si on s’est présentée hier, moi c’est Remi. - Voilà c’était tout ce que j’avais à dire, c’était d’un pathétique aigu. Mais on disait quoi à quelqu’un avec qui on avait juste joué ? Y avait il un mode d’emploi Un protocole ? J’étais capable de suivre une piste avec un don particulier pour la traque, récupérer des informations, faire des contacts utiles et précieux, voire de tuer s’il le fallait, mais faire la conversation semblait bien plus compliqué. Je me mis à sourire quand des flashs de cette nuit me revinrent. Ses doigts sur ma peau, ses lèvres. Je pris cette fois ci le jus d’orange puis après une simple gorgée je laissais mes yeux passer sur ses courbes, ses lèvres tout en prenant une cuillère de céréales. Je savais pas si elle avait plus d’astuces pour gérer le après mais j’espérais que ça finisse au plus vite, je n’aimais pas ne pas savoir, être coincée, et je n’avais pas envie, pour une fois, de la jeter de là. Elle était divine et si mes souvenais exacts, plutôt douée. J'avais déjà joué avec des hétéros, ou des jeunes qui n'avouent pas leur attirance ou leur sexualité, ou encore des tout récent sorti du placard. Alors je préférais avoir quelqu'un de compétent en face.

C’était étrange de voir quelqu’un dans mon appartement et je ne la faisais pas fuir, enfin, pas encore. Je devrais peut être. Lizzie m’influençait sur certaines choses et ça avait le don pour me rendre soft. Soft m’allait pourtant pas au teint, pas du tout même. mais là, de suite, j’avais pas envie de tout gâcher, et puis j’avais aimé le peu dont je me souvenais de la soirée. Avant de penser à autre chose, ma curiosité me demanda d’en savoir plus sur ce qu’elle disait. C’était plus fort que moi, j’aimais savoir. Mais j’étais pas certaine qu’elle le verrait ainsi. Mon boulot était basé aussi sur le fait que j’aimais découvrir les secrets des gens, mais beaucoup aimaient les garder pour eux, sacré jardin secret, pour moi c’était comme me torturer. Quand le son n’influe pas tes sens, tu observes, tout le temps, sans cesse, et tu veux savoir ce qui se cache derrière ces lèvres qui bougent, ses gestes, ses regards. Avoir des appareils ne changeait pas ce qu’on était, c’était un plus dirons nous. - Un rêve ? Raconte ? - J’avais toujours mon jus en main et je le posais et me penchais sur le plan de travail, curieuse et mutine. Plus excitant que tout, pour moi, les secrets des gens. C’était peut être pour ça que c’était cruel de ne pas raconter tout à Lizzie. Elle râlait que je ne sois pas aussi bavarde sur ce point. C’était pas aussi important pour moi de dire les miens. elle voulait du thé, la bouilloire fut lancée mon doigt enclenchait le mécanisme, souriant, posant le thé à côté et la tasse. Je pris la plaquette de médicament et lui tendis, tout en en prenant un moi aussi. - Cadeau. - Elle se présentait à son tour. Heather. Joli. Moins original que le mien, mais qui voudrait d’une telle originalité ? Elle aimait l'appartement je regardais celui ci. J’en étais effectivement plutôt contente.- Il est effectivement très pratique. Tu fais quoi dans la vie ? - Revoilà les questions, et la curiosité qui revenait, comme on chasse le naturel… Je pris mes affaires et les posais sur la table du salon et m’installais sur le canapé. Je savais pas quoi dire de plus peut être la fermer et la laisser s’exprimer ? Et on verrait la suite plus tard ?

HJ : Je suis désolée d'avoir mit autant de temps  

Ou son rêve était trop trash, ou elle avait pas envie d’en dire plus sur elle, je comprenais aisément, et si on était franches, j’en avais cure. Je me concentrais du coup sur elle, ses lèvres sur la tasse. Elle avait des courbes assez sympa à mater et j’aurais préféré d’une, me souvenir de tout, de deux, qu’elle reste nue. Histoire d'être certaine que j’avais eu bon goût. Parfois l’alcool choisissait et ça donnait des regrets amers. Pour le moment, même non entièrement nue, elle devait se dire, elle était pas vilaine. Elle avait pas l’air stupide non plus, c’était un plus. Elle prends le cachet et se jette sur le thé quitte à se brûler, je souris. je la vois me rejoindre étant mieux s elle veut parler, de loin c’est toujours plus dur de lire sur des lèvres et de tout comprendre. A ma question elle répond aussi vite et j’apprends qu’elle est actrice. Elle me demande à mon tour ce que je fais et si je vis seule, je souris à l’idée. - Détective privée. Ou fouine pour certains. Et non j’ai une costumière pour colocataire. Je crois qu’elle était actrice avant mais j’avoue que je suis pas trop sa carrière. - Autant tu regardais pas mal de choses et avait un dossier, autant ce qui était lié directement à son job ou ses précédent emplois ne m'intéressaient pas des masses. Je savais très bien que ma façon à moi de vérifier qu’elle irait bien était peut être trop poussée, mais je savais ce qui rodait dans cette ville, je prenais pas de risques, j’avais bien compris les dangers de se croire en sécurité, ça s’évaporait très bien et on pouvait facilement passer de tranquille à tout perdre. Je devais me faire violence pour ne pas utiliser ce que je savais en revanche. Même si c’était pas facile parce que faire des commentaires sur sa vie était très drôle selon ses réactions. Mais je savais que tôt ou tard, je paierais mon système de sécurité trop poussé pour un non initié. - Là depuis longtemps à Brisbane ? - Autant faire la discussion, après tout, on était là pour ça et c’était mieux que de se regarder en chien de faïence, quoi que j’avais bien une ou deux idées sur comment s’occuper si jamais.

Elizabeth n'avait pas dormi au loft cette nuit-là. Entraînée par la troupe de la Northlight à aller prendre un verre après une énième répétition qui n'en finissait pas, la brunette s'est vite perdue dans le regard hypnotique d'une jolie blonde un brin étrange mais qui lui a offert une bouteille de champagne à savourer. Lizzie ne résiste jamais à l'appel des bulles, et encore moins aux sourires enjoliveurs. Dans ce genre de moments, c'est la phrase typique 'une chose en entraînant une autre' qui vient se glisser au récit car c'est exactement ce qu'il s'est passé. L'australienne a donc découchée dans les règles de l'art, ne pouvant se résigner à amener des instants fugaces comme ça au loft. Avec une chambre mezzanine, ce n'est pas envisageable. Et avec une colocataire, encore moins. Même si ça n'aurait sûrement pas dérangé la jolie créature de la nuit, qui l'a entraîné chez elle où elle vit avec deux types.

En passant le seuil du loft, Lizzie ne lève pas les yeux alors qu’elle glisse ses clés sur la tablette de l’entrée. “C’est moi! Enfin, moi, Lizzie, forcément, sinon, moi peut être n’importe qui. J’espère que tu es là et que tu n’es pas partie sans fermer la porte à clés, tu sais que j’ai horreur qu’on-” Son discours s’interrompt net après avoir posé sa veste sur le porte manteau et (enfin) poser son regard sur la scène dans la pièce ouverte. Soulagement en premier lieu ; Remi est bien là et même si elle n’a pas fermé la porte à clés cette nuit, au moins elle n’a pas fait laisser l’appartement vide. Puis incompréhension en voyant la deuxième personne présente. Non pas que voir Remi avec quelqu’un qui a partagé sa nuit est surprenant - bien au contraire - mais c’est Heather. Et franchement, ça, ça c’est surprenant. “Je ne vais pas demander ce que tu fais là, vu ta tête, je vois bien que tu as dû avoir une nuit assez mouvementée.” Précieux Albert qui vient se frotter à ses jambes et qui capte son attention alors que Lizzie se baisse pour le flatter d’une caresse.

Sérieusement, les bulles ne sont pas assez retombées pour pouvoir affronter tout ce joli monde maintenant.

C’était rare que je papote avec ceux avec qui je faisais mumuse, mais là, c’était presque plaisant, enfin, ça nécessitait pas de gros efforts du moins. C’était donc une première qu’on me demande ma carte. Je fronçais légèrement les yeux à sa demande et me dirigeais vers mon sac et en sortait une carte. si elle était actrice, elle avait de quoi bien payer, c’était ça de pris. Et on pourrait dire de ne pas mélanger le pro et le privé, mais ça faisait longtemps qu’à force de mélanger celui des gens, le mien aussi de quotidien était un vrai mix. Je lui tendis la dite carte et me remis à ma place. La suite me fit sourire, je savais pas si j’avais dit une connerie ou si elle aurait pensé ça de toute façon. J’étais pas sur que c'était forcément une indication qu'on avait pas percé. Disons que ce domaine là était hors de portée. Mais elle semblait bien sur d’elle. - Ah bon ? Jsais pas, faudra lui demander. J’ai tendance à oublier vite quand ça me passionne pas. - Oui très charmante, mais bon, Lizzie ne me connaissait pas pour ma gentillesse débordante. Elle allait me dire qu’elle était pas là depuis si long que Lizzie rentrait et débitait tout un laïus sans regarder avec qui j’étais. au moins elle avait songé à me faire face pour parler ou elle aurait bien discuter avec Alfred. Elle s'interrompit dans son laïus. - Je sais que c’est toi, je suis devant toi jte signale. - Vu sa phrases suivante et son regard qui va vers mon invité, elles se connaissent, et je ne sens pas le ton mais les mimiques sont formelles, elles ne s’aiment pas. Elle se mit à lui parler de découcher et je fronçais les sourcils. Pas lié à la remarque de Heather ni à ce qu’elle venait de dire, mais au fait qu’elle avait découché. - Découché hein ? Il était sexy ? - Oui je répondais comme deux chattes n'avaient pas sorti les griffes prêtes à se jeter l’une sur l’autre et comme si Lizzie et moi étions seules. - Et sinon, je jurerais que vous vous connaissez ! - J’aurais presque pu taper des mains d'excitation. J’avais hâte de savoir ce qui se tramait dans cette pièce entre ma coloc et celle qui partageais mes draps cette nuit.

« Je sais que c’est toi, je suis devant toi jte signale. » Lizzie secoue la tête avant de tirer la langue à Remi, prouvant une nouvelle fois qu’elle fait preuve d’une répartie sans égale. Absolument mature sur tous les plans, il n’y a pas à dire qu’elle sait comment répondre aux attaques de sa colocataire. Puis son regard brun s’accroche à l’apparence de Heather, qui a l’air d’avoir une tête dans le cul des plus cinglantes. « Bonjour madame la costumière, c’est à cette heure-ci qu’on rentre chez soi ? On a découché aussi on dirait ! Je suis fière de toi. » Madame la costumière ? Lizzie ferme les yeux une demi-seconde avant de se tourner brièvement vers Remi. « Tu lui as dit ? Depuis quand tu parles de moi à tes conquêtes, Delga ? » Ce n’est pas possible, c’est le genre d’informations dont Heather va s’amuser à lui rappeler, elle en est persuadée. Alors Elizabeth grimace tout en ôtant ses chaussures et balançant son sac sur la table.

« Découché hein ? Il était sexy ? » Lizzie passe la main sur ses yeux tout en se dirigeant vers la cuisine. Elle regarde Remi « C’était un ‘elle’ et ouais, elle était sacrément canon. Un moulin à paroles, mais un moulin très bien foutu. » avant de diriger son attention sur Heather alors qu’elle met l’eau de la cafetière à chauffer. « Je suis ravie de te rendre fière, Disney. J’ai une vie, qui l’eut cru ? » Même si elle va devoir s’asseoir dessus quand les représentations à la Northlight vont débuter, elle n’aura presque plus aucune soirée de libre pour profiter. Pas que Lizzie soit une grande fêtarde mais se dégourdir les jambes de temps en temps est toujours très appréciable. « Et sinon, je jurerais que vous vous connaissez ! » Elizabeth sourit tout en prenant un de ses mugs et de lancer la machine. Une main sur le plan de travail, l’autre sur la hanche, elle hausse les épaules. « C’est une grande histoire, elle et moi. Hollywood, Los Angeles et tout ça. » Un autre monde, une autre époque. « Et vous alors, vous vous êtes bien amusées ? Elle ne t’a pas trop déçue ? » demande-t-elle à Remi en pointant la tête en direction d’Heather avant de sourire plus fort et d’attraper son mug au liquide fumant.

Ca se transformait en soap opera ce petit moment intime dis donc. Ça m’amusait beaucoup d’ailleurs de les regarder toute les deux. Je cotoyais pour ainsi dire personne du cercle de la demoiselle. La langue tirée de miss Elizabeth me fit sourire en coin. Elle ne savait pas toujours comment répliquer et c’en était presque attendrissant. Tout un dressage à refaire, j’avais pas les bons outil, j’allais acheter des manuel pour les humains. Il y avait bien des tas de trucs pour t’aider à transformer ton gamin en enfant roi, il devait bien avoir un pur que la coloc ait plus de répondant, non ? Voilà que je me faisais engueuler parce que j’avais dis un truc à un nana que je venais de “rencontrer”. Je pose ma main sur ma poitrine faussement outrée. - Tu veux parler du canon que j’aurais oublié dans quelques heures ? Sorry Darling. - et je m’adressais à Heather qui, à mon avis, s’en doutait et serait de même. Enfin, plus ou moins, vu qu’il semblait que tout ce petit monde se connaitre. Je ris, c’était une femme et un canon, grand bien lui fasse. Je devais me concentrer avec attention à leur joute verbale, sachant qu’elles ne me regardaient pas directement c’était un peu plus complexe. Une partie de moi s’amusait quand même, ça valait bien les potins bien croustillants.

En revanche je risquais de vouloir faire une sieste après tout ça. Je gloussais à la remarque sur la vie sexuelle. Voilà que Heather me demandait comment j’avais survécu à Lizzie et Lizzie si j’avais pu bien m’amuser avec Heather. Je cherchais des aliments à manger comme du popcorn pour bien profiter mais rien, grande déception. - Fut un temps on se voyait peu, c’est vrai que c’est plus compliqué depuis qu’elle est plus souvent là, tu proposes quelque chose ? - Je me tournais cette fois vers Lizzie, espérant qu’elle ne me trucide pas - vu le gentil petit chaton j’en doutais, même Alfred était plus flippant - d’avoir répondu à sa nemesis en premier. - Ecoute je dirais qu’elle embrasse bien, le reste je dois avouer que je m’en souviens pas, mais même bourrée, je l’aurais pas gardé si elle avait été nulle. Par contre, moi je vais me taper une sieste, bravo pour la petite scene de menage, c’était fun, mais ça m’a lessivée ! Garde mon numéro Heather si jamais tu t’ennuies. - Me tournant vers Lizzie. - Faudra qu’on parle du fait que tu aies appelé quelqu’un d’autre cette nuit là. - Vexée ? Oui un peu. Mais ps tant que ça, j’avais juste pas su et j’aimais pas rien savoir sur sa vie, parce qu’elle était trop douée pour se laisser abuser par les gens.

Lizzie porte sa tasse à ses lèvres tout en roulant des yeux. « Je t’ai rien dit peut-être parce que je savais que t’allais te foutre de moi. Ce qui ne manque pas. » Evidemment que ça ne manque pas. Heather ne perdra pas cette information, elle le sait. Alors Lizzie foudroie quand même Remi du regard pour la bonne mesure avant de soupirer. « Evidemment que c’était un bon plan sinon, je n’y aurai pas passée ma nuit avant. » Lizzie ne peut rarement blâmer l’alcool, encore moins pour les plans d’un soir, elle qui veille toujours à s’amuser de façon éveillée et consciente. C’est une règle de conduite qu’elle maintient depuis des années. « Et oui, Disney, une vie sexuelle. Même pas vierge je suis, c’est dingue ! » Potter eut un vague sourire ironique avant de tourner son attention sur Remi.

« Dis tout de suite que je suis une plaie. C’est pas de ma faute si ma génitrice a décidé de choper un foutu cancer. » Obligation familiale quand tu nous tiens. Lizzie a dû mettre toutes ses rancœurs envers sa mère de côté pour pouvoir survivre et la supporter pendant son traitement. Puis la brunette sourit en entendant les paroles de sa colocataire, glissant un « Pas trop de compliments, elle va avoir les chevilles qui gonflent. » entre deux phrases parce qu’elle ne peut pas s’en empêcher. « Il t’en faut pas beaucoup pour te fatiguer, à ce que je vois. » Elle accompagne sa phrase d’un petit sourire de coin avant de rouler des yeux pour la deuxième fois en dix minutes. « Ça veut dire quoi, ça ? J’appelle qui je veux. Et Heather est pas ‘quelqu’un’, c’est une amie. Pas une inconnue. » Le visage de Lizzie se renfrogne un peu parce que rien ne l’empêche à contacter qui elle veut. Et certainement pas sa colocataire.