CalJorBir#1
JorBir#96
Caleb/Bird#3

Une dizaine de jours que vous êtes chez Jeremy et tu sors du quartier que si Birdie ou Jeremy prennent la voiture. Tu t’incrustes et ils l’ont bien remarqué. Ils te préviennent maintenant. Même s’ils vont bosser, tu n’es pas dérangé de les suivre, t’es un grand garçon, tu sais vivre ta vie une fois que tu es dans le centre ville. Tu sais aussi embarquer ton ordinateur avec toi et te poser dans un coin alors que leur journée passe. Ca te fait du bien d’avoir de la compagnie. Ca te fait aussi plutôt du bien de choisir ton futur nouvel équipement pour ton studio minimaliste. Oui. Il sera peut être petit car la place ne sera pas là comme avant, mais il sera de qualité. Eventuellement si tu peux proposer à Birdie de mettre le salon dans une des chambres pour que tu fasses du salon ton studio, ça peut être une autre option, mais tu ne vas pas aller jusque là. Tu aimes avoir une pièce qui se ferme pour bosser et pas avoir des allés venus ici et là. Y’a quand même un - petit - quelque chose qui a illuminé tes pensées dernièrement. Quelque chose de tellement fou que tu n’y crois pas encore d’ailleurs. Un voyage et une collaboration avec Halsey se dessine à ton horizon. Tu as un coup de fil prévu avec elle le lendemain matin. Tu stresses un peu - beaucoup et tu as hâte en même temps.

Mais pour l’instant vous n’en êtes pas là. Vous vous baladez dans le quartier de Bayside qui est véritablement une pépite. C’est aussi beaucoup trop loin de Fortitude, ton quartier à toi dans ton coeur et à tout jamais. Tu as Milady dans tes bras car elle te fait du bien cette petite. Autant que Birdie, bien évidemment. Les femmes de ta vie ont toujours ce pouvoir de t’apaiser. Elle a sa laisse accroché à son collier au cas où elle s’échapperait de tes bras, mais pour l’instant, tout va bien. Le soleil est en train de se coucher et c’est encore plus agréable comme ça. Quand on pense qu’on a vu toute la beauté de Bayside, on peut encore être surpris. Le quartier est si calme que quand vous croisez des gens vous dites bonjour poliment tout en continuant votre trajet. Sauf que cette silhouette que tu commences à deviner en t’approchant, tu la connais. « Damn. » Car tu vois qu’il y a un tas de mioche avec lui. T’as envie d’aller te jeter d’une falaise en t’imaginant à sa place. « Caleb ? » Tu n’es pas assez près pour qu’il t’ait entendu mais la surprise est si grande que le prénom est sorti de ta bouche tout seul. Tu es toujours en train de marcher dans la rue, Birdie et Milady avec toi, vous rapprochant de Caleb, si c’est bien lui. C’est lui. Tu reconnais ses bouclettes.

@Birdie Cadburry @Caleb Anderson

“Mais laisse-là gambader, au moins! Elle a sa laisse, tiens-là bien et elle va pas s’enfuir.” Jordan persiste à garder votre chat dans ses bras alors qu’elle a la frimousse levée et l’envie palpable d’aller découvrir à même le sol les délices du quartier (ou pas car on reste dans une ville d’humains parfois dégoûtants). L’expérience s’est bien passée à Elimbah, il n’y a pas de raison que ça se passe mal ici. Tu as le regard qui virevolte d’une rue à l’autre, d’une maison à l’autre, le commentaire pour l’une ou pour l’autre car t’as une passion certaine pour les habitations. En pensant que cette fois, il va falloir que vous vous en cherchiez une, non ? L’appartement d’Asher est un bon point d’atterrisage, mais ce n’est que temporaire. Non pas que tu sois en train de chercher dans le coin. Bayside a beau être un joli quartier, c’est trop loin de la ville. C’est bien pour les gosses et ceux qui veulent du calme ; tout le contraire de vous deux qui aspirer à avoir tout sous la main, que ce soit les épiceries, les bars ou les amis. Même toi avec ton véhicule tu ne veux pas perdre dix ans à aller au centre ville pour aller emmerder Pierre, Paul ou Jacques selon ton humeur. Mais il n’empêche que le quartier est agréable pour une balade. Exactement ce que vous êtes en train de faire en ce moment.

« Damn. » t’étais en train d’admirer la couleur d’une bâtisse qui monte sur plusieurs étages dans un style bien trop moderne à ton goût quand la voix de ton partenaire attire ton attention. Tu tournes la tête vers lui pour le voir regarder devant vous. « Caleb ? » T’ignores si t’as envie de rire ou pleurer face à cette remarque car toi aussi, tu connais un Caleb. C’est assez dingue. “C’est marrant, je connais aussi un-” Tes yeux dérivent en même temps sur la personne dont vous vous rapprochez car elle est dans votre ligne de trajet avant que tu ne perdes de ta superbe tout d’un coup. “-Caleb.” Oh, c’est lui. Tu te raidis, ton visage se ferme et t’as le cœur qui bat fort. Si on vous dit que vous vous êtes trompés, tu accepterais volontiers ta défaite. Mais même sous ces airs d’ours des cavernes qu’il se donne, c’est lui. Tu n’es même pas en train de réaliser que Jordan le connaît, non. Tu réalises surtout que l’anniversaire du décès de Victoria n’est pas loin. Comme si tu l’avais oublié - non. Mais voir Caleb pile à ce moment-là… C’est le karma qui te la fout à l’envers, pour une raison quelconque.

Le soleil est en train de se coucher et Mael a encore passé une bonne partie de la journée à pleurer. La poussée dentaire est compliquée pour lui, c’est une période difficile et à chaque fois que tu entends ton fils pleurer ton cœur se brise encore un peu plus. Parce que tu sais que tu ne peux pas faire grand-chose. Ce n’est pas comme durant les premiers mois où il pleurait pour vous faire comprendre qu’il était temps de le nourrir ou le changer. Non. Là s’il pleure c’est parce qu’il a mal et tu ne peux rien faire pour soulager ton fils. Les pleurs du plus jeunes énervent ou excitent les jumelles. Deux ans et demie que celles-ci sont nées et qu’elles égayent ton quotidien. Lena l’indépendante au caractère déjà bien trop fort et mon dieu, tu angoisses déjà à l’idée de la voir grandir et son caractère avec – faut dire que ces derniers temps tu angoisses pour rien. Littéralement rien. Tu ne sais pas pourquoi tu n’arrives plus à dormir la nuit, tu ne sais pas pourquoi cette boule d’anxiété ne fait que grossir tous les jours parce que tu as tout ce dont tu as toujours rêvé. Une femme que tu aimes et qui te donne autant d’amour en retour. Des enfants – beaucoup trop d’enfants même. Le restaurant de tes rêves qui affiche toujours complet à chaque service, mieux vaut réserver ou connaître le chef si on veut y manger sans réservation. C’est toi le chef. On pourrait croire qu’un restaurant et devoir gérer toute une équipe t’apporterait encore plus d’anxiété mais ce n’est même pas le cas. Là-bas tu es dans ton élément et aussi paradoxal que cela puisse paraître tu parviens sans trop de mal à gérer ton stress dans les cuisines de l’Interlude. Alors pourquoi est-ce que même ce soir alors que tu te promènes avec Mael et Dobby tu ne te sens pas serein ? Tu n’en as pas la moindre idée. Alors prends ces médicaments que ton psychiatre t’a prescrit, Caleb, ce n’est pas si grave que ça. Sauf que ça te donne la désagréable impression de faire plusieurs pas en arrière quand tu étais au plus bas et que tu as voulu en finir, et ça te fait peur. Bien heureusement les idées les plus sombres que tu as eu durant cette période sont encore aujourd’hui bien loin.

La ballade fait du bien à Mael. Tu le vois. Son visage est bien plus détendu bien qu’il sert de toutes petites forces son doudou. Ses yeux sont fermés, il est apaisé, il cherche à trouver le sommeil et tu espères sincèrement pour lui qu’il le trouvera rapidement. C’est avec un sourire rempli d’amour et de tendresse que tu caresses avec douceur ses petites joues. Tu pousses la poussette tout en tenant la laisse de Dobby d’une main. Hors de question de le laisser gambader dans les rues sans cette protection, il a été surexcité toute la journée et tu as bien trop peur qu’il ne fasse pas attention aux voitures – bien que le quartier soit très calme. Tellement concentré sur ton fils que tu ne vois pas les silhouettes vers lesquelles tu arrives et pourtant tu les connais tous les deux. Tu relèves la tête et esquisse un petit sourire en voyant Jordan. Vous ne faites que vous recroiser. Par-ci par-là de temps en temps mais sa compagnie n’est jamais désagréable. Tu perds instantanément ton sourire que tu vois la personne qui l’accompagne. Birdie. Birdie Cadburry. Qu’est-ce qu’ils font ensemble ? Tu t’arrêtes quand tu arrives face à eux. « Hey… » impossible de sourire, t’es bien trop choqué de te retrouver face à Birdie Cadburry. « Dobby, reviens. » le chien tire sur la laisse ne comprenant pas pourquoi vous vous arrêtez subitement. Tes yeux passent de Jordan et se posent sur Birdie – l’angoisse qui remonte en flèche – pour rapidement se poser de nouveau sur le blond. « Je ne savais pas que tu vivais dans le quartier. » et encore moins que tu connaissais la Cadburry.

@Jordan Fisher  @Birdie Cadburry

“Mais laisse-là gambader, au moins! Elle a sa laisse, tiens-là bien et elle va pas s’enfuir.” Tu fais une petite moue car tu sais qu’elle a raison mais tu es needy. « Laisse moi avoir ma chatte contre moi. » Tu te sens un peu drôle en plus au passage avec le double sens de cette phrase. Milady te fait du bien, autant que Birdie. Une solution naturelle contre ton anxiété. Tu aimerais que ça suffise et que tu n’aies pas à prendre des mélanges chimiques sous forme de cachets, mais on n’y est pas encore.

Heureusement - ou pas - y’a une distraction qui pointe le bout de son nez quand une forme familière est visible non loin. “C’est marrant, je connais aussi un-” Ah oui ? “-Caleb.” Et tu vois le changement chez ta moitié. Tu es un peu confus mais vos pas vous ont emmené jusqu’à lui déjà. « Hey… » Tu vois que lui aussi il a pas l’air commode alors qu’il t’a fait un sourire juste avant non ? Ou tu l’as imaginé ? Vous étiez plus loin, tu as peut être mal vu. « Dobby, reviens. » Ca te fait sourire ça. Son chien s’appelle Dobby. « J’adore le prénom. » Que tu ne peux pas t’empêcher de commenter. Tu le dis toujours quand tu aimes les prénoms des gens. Pourquoi retenir un compliment qui vient du coeur. Tu jettes un coup d’oeil à Birdie car ça doit lui plaire aussi ce prénom, mais elle est plutôt fermée, non ? Il se passe quoi là ? T’es pas trop sûr, mais t’as la sensation que tu loupes quelque chose.

« Je ne savais pas que tu vivais dans le quartier. » Tu fais non de la tête. « On est là temporairement. » Tu inclus naturellement Birdie car vous vivez ensemble, vous êtes unis de manière spirituelle depuis quelques mois maintenant. « On a eu… » Ah c’est pas évident à sortir car tu ne l’as jamais mentionné encore. « … un gros dégât des eaux. » Tu hausses une épaule pour tenter de faire passer ça pour no big deal, alors que ça en est un. Tu ne veux juste pas rester sur ce sujet. Tu as donné les informations, les détails pour qu’il comprenne votre présence ici, tu veux passer à autre chose. Vite. « Vous vous connaissez ? » Tu demandes sans y réfléchir plus que ça vu que 1) toi même t’es pas bien avec le sujet évoqué naturellement juste avant et 2) tu dois forcément te tromper pour la vibe étrange que tu as remarqué. Tu ne fais pas confiance en ta perception des choses. Tu es aussi plutôt très naïf, il est important de souligner ce détail. Tu caresses le pelage de ta Milady car elle te fait du bien, toujours. Y’a même un peu ton nez sur son petit corps car tu lui fais des bisous de temps à autre. Ca te fait du bien.

« Laisse moi avoir ma chatte contre moi. » Tu roules des yeux en souriant quand même car Jordan réussit à être stupide tout en étant drôle. C’est n’importe quoi, tu le maintiens, et tu trouveras un moyen de libérer votre chatte des bras de son maître qui refuse de la laisser gambader comme elle en crève d’envie, tu le sais.

Mais tout le monde est rapidement distrait par la silhouette qui se dessine et qui se rapproche de plus en plus, poussette et chien avec lui - il faut avoir la foi pour avoir et un nourrisson et un chien, quand même. Ton sourire s’évapore instantanément après avoir parlé du Caleb que tu connaissais car, hahaha, c’était drôle de l’évoquer mais voilà qu’il est pile devant vous et ce n’est plus drôle du tout. « Hey… » Tu ne réagis même pas. Tu restes juste planté à le regarder comme si tu t’attendais à ce que la personne enlève son masque et qu’on te dise que ce soit une vague plaisanterie. « Dobby, reviens. » Alors, ce masque ? Dobby ? On s’en fout, de Dobby. Tu veux savoir pourquoi l’univers te déteste. De toutes les périodes de l’année, il faut que ce soit celui-là. Si ce n’est pas un doigt d’honneur de la part d’une entité supérieure, alors tu ne sais pas ce que c’est. « J’adore le prénom. » Tu t’en fous, du prénom. Oui oui, tu t’en fous. T’es juste là, plantée comme un piquet, avec le regard froid sur Caleb. Qui est bien là et qui n’a pas l’air d’être une plaisanterie.

« Je ne savais pas que tu vivais dans le quartier. » Je savais pas que tu pouvais tuer des gens, à chacun ses surprises, tu penses fort. « On est là temporairement. » Très temporairement. Un nouveau point négatif pour Bayside qui s'ajoute à la liste que t’étais mentalement faite. Non pas que tu sois déjà en train de projeter votre nouveau futur lieu d’habitation - qui semble être de nouveau à Fortitude, à la générosité d’Asher. « On a eu… un gros dégât des eaux. » Tu passes ta langue sur tes lèvres en finissant par mettre tes mains dans les poches. Tu n’as toujours rien dit et ça semble être le mieux que tu puisses faire. « Vous vous connaissez ? » Tu sers la mâchoire en regardant Jordan puis Caleb. “Oh oui. Vous aussi j’ai l’impression. Que le monde est petit.” Que tu dis avec sarcasme. Le fait que Jordan et Caleb se connaissent est absolument incroyable. T’es gentille, t’es mignonne, tu ne sors pas les griffes ni les crocs. Mais pour combien de temps ?

Tu as l’impression de rêver en voyant Jordan marcher aux côtés de Birdie. Non, parce que Birdie Cadburry n’apparaît pas dans des rêves chez toi. Il faut même dire que tu préfères ne plus penser à elle du tout. Il y a peu tu as déjà appris que ta meilleure amie était proche de Birdie, tu te serais bien passé de cette révélation pour être tout à fait honnête et maintenant en plus d’Heather tu comprends aujourd’hui que la Cadburry est également liée à Jordan. Ça te fait soupirer. Birdie te déteste, et elle a toutes les raisons du monde de ne plus t’apprécier. Si toi tu n’as jamais rien eu contre la blonde – et c’est toujours le cas aujourd’hui, toi aussi tu te détestes. Toi aussi tu penses que tu n’aurais jamais dû survivre à cet accident, tu méritais de mourir bien plus que Victoria. Des années plus tard t’en as encore conscience et c’est de toute façon indéniable. T’as l’impression que tout le monde t’a pardonné l’accident avec bien trop de facilité. Sauf le frère de la défunte et Birdie. Tu n’as pas fait exprès, tu n’as jamais voulu que cela arrive, c’était un accident et si tout ça est totalement vrai tu n’es absolument pas d’accord et tu as toujours refusé le pardon des autres acceptant à contrario toutes les choses horribles qu’on a pu te balancer à ton sujet. C’est simple : pour toi tu méritais toutes les atrocités du monde alors que tu ne méritais absolument pas qu’on te pardonne. Oui, des années plus tard sur ce point-là tu en as toujours au même stade et il y a une chose dont tu ne doutes pas : jamais de ta vie tu ne pourras te pardonner cet accident ce soir-là. Tu vis avec ce fardeau sur les épaules, tu y repenses encore tous les jours et tu as appris à vivre avec. Te détestant toujours autant et là-dessus ça ne changera pas. Ça ne changera jamais.

« J’adore le prénom. » Tu arrives à peine à lui sourire. Pourtant tu en as envie. Iel ne mérite pas d’avoir quelqu’un qui fasse la gueule en face de lui, non, parce que c’est quelqu’un de bien Jordan. Même si tu ne le connais pas si bien que ça t’en as pas le moindre doute. L’ironie du sort veut même que tu connaisses mieux Birdie. Triste, mais vrai. Dobby revient vers vous, il ne doit sûrement pas vraiment comprendre vous vous arrêtez comme ça. « On est là temporairement. On a eu… un gros dégât des eaux.. » tu grimaces légèrement. « Rien de grave j’espère ? » que tu lui demandes. Tu espères surtout qu’ils n’ont pas perdu des objets de valeur sentimentale, tu n’es personnellement pas matérialiste du tout mais il y a certaines choses que pour rien au monde tu voudrais perdre. Comme cette petite boîte dans laquelle se trouve toutes les photos, les lettres et tous les souvenirs de ta relation avec la belle française. « Vous vous connaissez ?» tu acquiesces. “Oh oui. Vous aussi j’ai l’impression. Que le monde est petit.” tu sens le regard glacial de Birdie sur ta personne et ça te met extrêmement mal à l’aise. T’as vraiment cette boule d’anxiété au ventre qui était déjà forte mais qui est réellement sur le point d’exploser. Tu regardes la blonde quelques secondes avant de reporter ton attention rapidement sur le grand.e blond.e « Birdie et Victoria étaient amies. » tu conclues. Et t’as rien à dire de plus, c’est ça la finalité de la chose, non ?


@Jordan Fisher  @Birdie Cadburry

Birdie ne réagit pas au prénom du chien qui est génial à ton avis. C’est un immense signe que quelque chose ne va pas et ça commence à faire le chemin vers ta petite tête. Tu comprends pas ce qui est en train de se passer mais y’a une vibe qui est en train de t’hurler le tout. Ca se ressent fort, sans que tu saches le fond de l’histoire. « Rien de grave j’espère ? » Si carrément grave mais tu n’as pas envie de le dire. Vous êtes là en train de faire une jolie balade dans ce très joli quartier qui vous émerveille tous les jours un petit peu plus avec Birdie. « Ca aurait pu être pire. » Que tu décides de répondre car c’est la vérité vrai. Ca te fait aussi beaucoup de bien de te l’entendre le dire de nouveau. Loin d’être la première fois et ça ne sera pas la dernière fois non plus. Tu le sais, mais ça apaise comme un gant de toilette chaud sur ta peau.

Tu ne perds pas de temps pour mettre les deux pieds dans le plat. “Oh oui. Vous aussi j’ai l’impression. Que le monde est petit.” Birdie ne perd pas de temps pour montrer sa rigidité face à la situation. Tu gardes toujours Milady dans tes bras car la présence de Dobby peut faire des étincelles avec ton baby. Tu veux pas qu’elle finisse avec un oeil en moins par exemple. Il y a un véritable enfant également dans l’assemblé et ça pourrait le traumatisé de voir une bataille de chat et chien. Tu sais pas. Tu vois toujours trop loin mais les gosses ça te trigger plutôt aisément quand tu te mets à leur place et toutes les choses que tu as vu, vécu étant tout petit. Tu te débrouilles bien trop facilement à faire un lien tout à fait direct avec ton enfance à toi.

Ce serait sûrement le bon moment pour mettre Milady dans les bras de Birdie en fait. Mais tu ne veux pas l’irrité avec quelque chose de non sollicité de sa part. Tu n’es pas sûr de ses envies là. « Birdie et Victoria étaient amies. » A part visiblement l’envie de faire revenir à la vie Victoria. « Shit. » Ta surprise est si grande qu’elle file entre tes lèvres sans que tu ne puisses rien y faire. Ta bouche reste ouverte car tu sais pas trop quoi dire ou faire mais tu vois bien - autant que tu comprends bien - à présent le malaise de la situation. Leurs Victoria respectivent sont la même personne. Tu te souviens très nettement l’historique et surtout la fin tragique de celle ci car elle est similaire à celle de Rosa autant que celle de Dan. Oui, tout se recoupe dans ta tête car tout est lié à Birdie d’une façon ou d’une autre. C’est le genre de détails qui marquent car les similarités de toutes ces histoires qui se recoupent sont mortelles, dans tous les sens du termes. « On va laisser Milady se dégourdir les pattes sans qu’elle ne vienne attaquer Dobby. » Que tu dis en reprenant la marche, passant à côté de Caleb, sa poussette et son chien. Est-ce que tu parles de Milady et Dobby véritablement ? Car ça sonne plutôt correct si on échange les prénom avec Birdie et Caleb aussi. « On va déménager dans une dizaine de jours par là. On se re-croisera peut être d’ici là. » Que tu dis sans y penser, sans savoir quoi dire d’autre. L’important là c’est de continuer votre balade dans votre sens, et que Caleb en fasse de même dans le sens inverse. Juste un moment qui continue. Ce fut un simple point commun dans une longue ligne loin les uns des autres.

« Rien de grave j’espère ? » Tu jettes un oeil à Jordan avec le cœur qui se serre un peu à cette question - malgré ton amertume, ton partenaire passe en priorité et cette question n’est pas évidente à ton avis quand on connaît l’amour de Jordan pour sa maison. « Ça aurait pu être pire. » Tu vas embrasser son bras, sa réponse te surprenant légèrement mais dans le bon sens. Soit iel tient la façade, soit iel est en train de faire son deuil peu à peu. Tu comprends aussi que ton amoureux n’a pas envie de tout étaler à Caleb, même si tu n’as visiblement pas encore compris le niveau de relationnel qu’ils ont entre eux. Assez pour se saluer dans la rue mais pas assez pour que Jordan s’étende sur un sujet aussi délicat. Et pas assez pour que tu ne l’ai pas appris plus tôt que les deux se connaissent.

Mais l’image de Caleb avec son gosse et son chien te rappelle brutalement que lui continue sa vie. Ca te dégoûte pour Victoria, même si la connaissant, c’est ce qu’elle préfère voir plutôt que de le voir décimer et déprimer pour le reste de ses jours. Non, ça, c’est toi qui aurais aimé voir ça. C’est tout ce qu’il mérite. Mais non, il est là, à se pavaner avec son chien et son gosse dans le plus chic quartier de Brisbane. Ça te donne envie de vomir. « Birdie et Victoria étaient amies. » Résumé simple mais qui te fait comprendre que Jordan est au moins au courant que ta Victoria est celle de Caleb, dont iel a dû entendre parler donc. « Shit. » “C’est toujours mon amie.” Que tu répliques, plus par contradiction qu’autre chose. Non, vous n’étiez pas amies, vous êtes amies. Tu penses à elle, tu lui parles, tu as toujours sa boîte à chaussures dédiée au chaud à Elimbah. T’es certaine qu’elle veille sur toi et qu’elle se bat avec Dan là-haut pour t’apporter un bon karma. Elle sera irremplaçable, Victoria, et tant que tu seras vivante, jamais elle ne mourra.

« On va laisser Milady se dégourdir les pattes sans qu’elle ne vienne attaquer Dobby. » Jordan reprend la marche mais tu restes plantée là. Devant les yeux qui se perdent sur le chien qui a l’air adorable - ton côté animalier ressort à chaque fois. « On va déménager dans une dizaine de jours par là. On se re-croisera peut être d’ici là. » Ou pas. Tu passes ta langue sur tes lèvres avant de t’accroupir pour tendre la main vers le chien. “Y’a pas de raison que Milady s’attaque à lui.” Mais c’est un chat d’un an donc forcément, elle est joueuse. Tu n’as pas l’impression que votre chat soit si sauvage que ça. Il ne faut juste pas l’emmerder trop longtemps. Tu te redresses en soupirant. “T’inquiètes, je ferai en sorte de ne pas trop pourrir l’air de ce si beau quartier. ” Tu jettes un bref coup d’oeil dans la poussette vers le bébé qui dort tranquillement. “Je vois que tu te mets bien. Les affaires roulent. Le bébé, le chien, y’a sûrement une belle maison où rentrer le soir. C’est cool. T’as finalement eu tout ce que vous aviez souhaité.” Quand tu dis ‘vous’, tu parles de Caleb et Victoria. C’est clairement un reproche, tu ne peux pas t’en empêcher. “Comment il s’appelle ?” Tu oses carrément demander le prénom de son gosse. Une sorte de politesse étrange. La vie continue. Celle de Caleb aussi. Il serait temps de l’accepter. C’est dur. Surtout en ce moment. Tu cumules beaucoup mais tu gardes l’attitude. C’est ce qu’il faut pour continuer à avancer justement. Une sacré leçon de vie, tout ça.

« Ca aurait pu être pire. » Tu te doutes qu’un dégât des eaux important peut-être difficile à vivre. Tu n’as jamais eu cette malchance de connaître ça. Heureusement. Même si les biens matériels n’ont qu’assez peu de valeur à tes yeux. Tout est remplaçable. Sauf les sentiments. Du moins c’est simplement ta propre perception des choses et tu comprends totalement que tout le monde ne soit pas de cet avis. De toute façon tu es bien trop perturbé de te retrouver face à Birdie. Tu n’étais pas prêt à ça. T’as besoin de te préparer mentalement pour ce genre de rencontre. Parce que tu sais que les chances que la blonde se montre dure avec toi son très fortes et well tu le mérites de toute manière. « Shit. » Jordan résume à merveille la situation avec un seul mot. “C’est toujours mon amie.” les yeux baissés, tu déglutis doucement. Bien sûr que Victoria est toujours l’amie de Birdie, tu ne voulais pas dire le contraire. Mais parler de la française au passé est devenu indispensable pour toi, tu en as cruellement besoin. Victoria appartient à ton passé malheureusement, même si elle occupe toujours une certaine place dans ton cœur aujourd’hui et tu sais que ça sera toujours le cas. Tout comme tu es conscient que tu auras toujours des sentiments pour elle. Une sorte d’amour éternel, de la nostalgie, tu ne sais pas trop. Mais si elle appartient à ton passé ça ne veut pas dire pour autant que tu ne penses plus à elle. Oh que non. « Désolé. » tu t’excuses alors que tu n’as finalement même pas à le faire. Du Caleb Anderson tout craché.

« On va laisser Milady se dégourdir les pattes sans qu’elle ne vienne attaquer Dobby. On va déménager dans une dizaine de jours par là. On se re-croisera peut être d’ici là. » Jordan fait quelques pas en avant et toi tu restes immobile. “Y’a pas de raison que Milady s’attaque à lui.” Si ton corps ne bouge pas ton regard se pose sur Birdie qui s’accroupie pour venir attirer l’attention de Dobby. Ce qui fonctionne plutôt bien puisque le chien s’avance vers elle. “ T’inquiètes, je ferai en sorte de ne pas trop pourrir l’air de ce si beau quartier. ” Tu secoues la tête à la négative avec énergie. « Tu ne pourries rien du tout. » tu lui assures, parce que rappelons qu’à la base tu n’as rien contre la Cadburry et tu es persuadé que Victoria n’aimerait pas voir ce froid qu’il y a entre vous à présent. Elle vous aimait beaucoup tous les deux, ça lui briserait le cœur. “Je vois que tu te mets bien. Les affaires roulent. Le bébé, le chien, y’a sûrement une belle maison où rentrer le soir. C’est cool. T’as finalement eu tout ce que vous aviez souhaité ” Ce sont des reproches qu’elle te fait, très clairement. Des reproches qu’il t’arrive encore de te faire toi-même. Est-ce que tu mérites tout ça ? Est-ce que tu avais le droit d’avancer dans ta vie alors que celle de Victoria s’est terminée ? Tu es à deux doigts de t’excuser encore une fois. Et de te justifier aussi. En lui disant que tu n’as pas oublié la belle française, qu’elle occupe encore une certaine place dans ton cœur et dans ta vie mais quelque chose te fait que ça pourrait l’énerver. Tu regardes rapidement Jordan, te demandant si elle pense aussi qu’iel n’avait lui non plus pas le droit d’avancer après Rosa. Tu es sûr que non. Pourtant vos deux situations sont à peu près similaires. “ Comment il s’appelle ?” Sa question te tire de tes pensées et tu te tournes vers Birdie, comprenant que sa question s’adresse à toi. « Mael. » tu réponds, un fin sourire aux lèvres alors que tu viens caresser avec douceur la joue de ton fils. C’est à ton tour de t’accroupir pour tendre la main afin d’attirer le chat. « Elle est belle, elle a quel âge ? » que tu demandes en désignant le chat du couple. Enfin, tu supposes qu’ils sont en couple du moins.

@Jordan Fisher  @Birdie Cadburry

Birdie qui vient embrasser ton bras quand il est question de la maison. Ca te fait du bien de te sentir soutenu de la sorte. Elle ne t’a pas lâché d’une semelle et tu as vraiment beaucoup de chance de l’avoir. Qu’elle t’aime toi plutôt qu’une autre personne sur cette planète. T’as touché le jackpot. C’est indéniable.

“C’est toujours mon amie.” Ca aussi c’est indéniable. L’amertume dans la bouche de Birdie. Elle remet les points sur les i comme tout le monde pourrait s’y attendre quand on connait bien l’oiseau. « Désolé. » L’air est tendu comme un string. Caleb n’en mène pas large et si tu joins les deux bouts, tu comprends bien pourquoi. Tu avais une partie du puzzle d’un côté, et l’autre de l’autre. C’est complètement incroyable que les histoires s’assemblent de cette façon ci. Tellement que tu n’arrives pas encore à vraiment le réaliser.

Tu entâmes un départ pour le bien être des animaux - bien sûr - tu poses enfin Milady sur le sol. “Y’a pas de raison que Milady s’attaque à lui.” Mais Birdie a l’air de vouloir rester encore un peu. Elle va flatter Dobby alors que tu tiens ta féline en laisse. “ T’inquiètes, je ferai en sorte de ne pas trop pourrir l’air de ce si beau quartier. ” Ca claque dans l’air et tu t’attends à tout moment qu’une gifle parte parce que Birdie est capable de tous. Tu ne la sous estimes jamais.  « Tu ne pourries rien du tout. » C’est limite un match de tennis sous tes yeux. En tout cas ta tête fait des allés retours sur eux attendant de voir ce qu’il va se passer ensuite. Tu restes bien silencieux car, tu ne sais pas quoi dire. Birdie n’ai pas l’air d’un plan de secours pour filer de là. Elle reste consciemment. “Je vois que tu te mets bien. Les affaires roulent. Le bébé, le chien, y’a sûrement une belle maison où rentrer le soir. C’est cool. T’as finalement eu tout ce que vous aviez souhaité ” Et elle en a des choses à dire visiblement. Ca doit lui faire du bien autant que du mal de le voir et de pouvoir dire tout ça. “ Comment il s’appelle ?” Une question qui te surprend. « Mael. » On dirait bien qu’elle reste douce ta moitié. Elle est encore plus forte que tu n’aurais jamais imaginé à garder son sang froid même si y’a eu quelques tacles au passage. Elle aurait pu faire bien pire.

« Elle est belle, elle a quel âge ? » Tu le regardes s’accroupir pour aller faire connaissance de Milady. « Tout juste un an. » Tu réponds même si ton intervention n’était pas nécessaire. Birdie gère très bien cette conversation. Surtout que y’a des mots qu’elle a dit un peu plus tôt qui tournent en boucle dans ta tête. Il est évident que tout ça fait écho à ta vie à toi. Toi qui a avancé également. Toi qui t’es remarié et qui a juré éternité à une autre. Est-ce que Birdie aurait préféré que tu restes célibataire et que tu vous sabotes ? Peut être au fond. Elle était axée sur cette direction et tu es resté.e à ses côtés contre vents et marées. L’amour ça ne se contrôle pas. Tu restes d’ailleurs aux côtés de ta moitié à qui tu vas prendre la main pour la lui caresser doucement afin de lui montrer ton soutient même si elle a l’air de tenir bien droit toute seule. If you want to move, we move. Tu la laisses gérer votre rythme de balade et ce stop impromptu auprès de Caleb et une partie de sa famille. Tu n’oses pas relancer la conversation, c’est toujours aussi tendu par ici et tu te sens pas à même de faire le médiateur. Ca ne t’étonnerait pas que Birdie ait encore quelques choses à laisser sortir de son organisme. Tu espères que tout ça lui fera du bien. Peut être pas tout de suite, mais qu’elle sente le poids de certaines phrases qu’elle a dû rêver de lui dire depuis longtemps s’envoler, s’ôter de ses épaules. Et ton pouce qui caresse avec douceur sa main que tu ne comptes pas lâcher. Tout comme la laisse de Milady que tu as bien fermement dans ton autre main.

« Désolé. » Ton regard est fixé sur lui alors que Caleb détourne le sien pour s’intéresser au sol visiblement. Tu déglutis ; le temps aurait dû faire son œuvre mais ça fait toujours un mal de chien. Mal de constater que c’est Victoria qui est dans un cercueil en train de pourrir. Mal que l’univers ait choisi de la sacrifier elle alors qu’ils étaient deux. Pourquoi Caleb n’est pas resté avec elle ? Pourquoi il s’en est sorti ? Naturellement, tu n’as jamais eu vent des problèmes qui avaient pu arriver à Caleb après l’accident - tu t’en foutais et tu t’en fous toujours un peu. Ou alors c’est juste un moyen de te protéger pour ne pas te rappeler d’un bout de ta vie, d’une amitié que t’adorai sûrement bien plus qu’il n’aurait fallu pour être considérée commen telle. Revoir Caleb de façon impromptue comme ça, c’est une belle baffe dans la gueule ; quand t’étais allée le voir à son restaurant, tu savais, tu t’étais préparée. Mais là, à travers le brun, tu ne vois que la française qu’il a laissé sur le pareprise et ça te brise une nouvelle fois. Encore plus maintenant, encore plus ce mois-ci. Tu ne te rappelles pas de la date de l’accident ni même de son enterrement. Tu sais juste que c’était en mars. Tu te rappelles de sa date de naissance, par contre. Tu vas toujours sur sa tombe ce jour-là. Que tu le veuilles ou non, elle vit aussi toujours en Caleb. Même s’il a refait sa vie.
Comme Jordan avec Rosa. Et toi.

« Tu ne pourries rien du tout. » Tu soupires légèrement. Ce n’est presque pas drôle mais c’est Caleb. Doux, gentil, timide Caleb. Enfin pas si timide que ça. Tu l’as connu dégourdi et aventureux. Voilà une anecdote qui serait drôle à raconter à Jordan. Enfin… Quand l’air du malaise sera dissipé sûrement. « Mael. » Tu hoches la tête en ingurgitant l’information. Va-t-elle rester, va-t-elle partir, tu l’ignores. Le gamin a l’air vraiment mignon. Enfin, tant qu’il ne braille pas, ça va. “C’est joli.” Waw, un compliment, vous êtes sûrs qu’il ne va pas pleuvoir des cacahuètes en chewing-gum dans un avenir proche ? « Elle est belle, elle a quel âge ? » Caleb s’intéresse à Milady que Jordan a posé au sol - enfin! - et qui a la truffe reniflante vers la main du brun. « Tout juste un an. » Ton partenaire a repris ta main qu’iel caresse et tu reconnectes un peu plus avec la réalité. Jordan a continué, lui aussi. Iel a avancé. Si ça n’avait pas été le cas, est-ce que t’aurais été avec lui aujourd’hui ? Est-ce que blâmer Caleb de poursuivre sa vie est aussi un blâme envers Jordan ? Tu ne connais pas Rosa, c’est différent. Tu secoues la tête - tu ne vas pas commencer à penser comme ça. Ça ne sert à rien, c’est inutile. Rosa est une inconnue pour toi, Victoria était… Quelque chose. Ça fait toute la différence, point.

Puis, tu réalises un truc. “Et vous ? Comment vous vous connaissez ?” Après tout, c’est assez inoui comme situation, non ?

L’ambiance est lourde et pesante et tu n’as qu’une seule envie ; partir en courant. Finalement on découvre que toi aussi tu es du genre à vouloir fuir quand les choses commencent à se compliquer. Tu n’étais pas psychologiquement prêt à te retrouver face à Birdie Cadburry. La dernière fois que la blonde a croisé ton chemin on ne peut pas dire que les choses se soient bien déroulées pour toi. Elle débarquait comme ça dans ta vie, tu n’étais pas préparé non plus à ce moment-là. Encore moins préparé à la bombe qu’elle t’avait lâché en pleine figure, Victoria était enceinte et cette information a été terriblement difficile à accepter. Tu ne l’as d’ailleurs toujours pas digéré. Soyons honnête Caleb, t’es dans le déni complet de cette information qu’il vaut laisser de côté pour ta santé mentale extrêmement fragile. Tu te demandes si Birdie a d’autres dingueries du genre à te balancer. Je n’espère pas pour toi. Tu n’as pas besoin de ça. Surtout maintenant alors que tu es à deux doigts d’un nouveau craquage mental. Tu fais de ton mieux, tu essaies de te reprendre en main sans l’aide chimique de ces médicaments mais obligé de constater que ça ne fonctionne pas vraiment. La situation est gênante pour tout le monde mais tu te dis qu’elle doit l’être encore plus pour Jordan qui n’avait aucune idée du lien qui, il fut un temps, t’unissait avec sa petite-amie. Tu l’appréciais bien, c’était une amie de ta future femme mais aujourd’hui Birdie te déteste et elle en a toutes les raisons du monde. Toi aussi tu te détestes de toute manière. Comme ça, cela vous fait un point commun.

“C’est joli.” Tu n’attendais clairement pas un compliment de la part de la Cadburry mais c’est pourtant bien ce qui vient de ressortir de sa bouche. Tu essaies de cacher ta surprise mais pourtant quand tu te tournes vers elle, on peut aisément apercevoir ton sourcil se redresser. Tu n’as jamais été un bon acteur de toute façon et ça ne va clairement pas changer aujourd’hui. « Merci. » Tu ne sais même pas quoi lui répondre, alors merci te semble comme étant la réponse la plus appropriée. Merci du compliment. Merci de ne pas t’insulter comme tu le mériterais. Merci de ne pas te fusiller du regard comme elle devrait le faire. Si ta balade avait pour but de calmer Mael et en profiter pour promener Dobby, le jeune couple voulait eux sortir leur chat qui vient de happer ton attention. « Tout juste un an. » tu souris doucement tout en caressant le chat. « Elle est mignonne. » tu te permets ce compliment jusqu’à ce que Birdie ne reprenne la parole – tu l’as d’ailleurs connu bien plus bavarde que ça, comme quoi ta présence la perturbe sûrement tout autant que la sienne. “Et vous ? Comment vous vous connaissez ?” Tu te redresses tout en soupirant doucement avant de venir passer une main dans tes boucles noires, t’accordant quelques secondes de réflexion. La réponse est pourtant simple et pourtant tu te retrouves à ne pas savoir comment expliquer notre rencontre. Ton regard croise celui de Jordan avant que tu n’oses prendre la parole. « Après l’accident j’ai dû retourner à l’hôpital plusieurs fois pendant un moment et on se croisait souvent. » que ce soit pour des séances de kinésithérapie respiratoire que tu honorais selon tes envies, ou bien tes consultations avec un psychiatre. L’hôpital était presque comme ta deuxième maison.


@Jordan Fisher  @Birdie Cadburry

“C’est joli.” Tu te demandes vraiment ce qui est en train de se passer dans la tête de ton oiseau. Tu donnerais beaucoup pour avoir accès à ses pensées. Pas sûr que tu comprennes tout car elle a une logique bien différente de la tienne. On pourrait même dire que vous êtes totalement à l’opposé l’un de l’autre à ce niveau là. « Merci. » Ca se sent que lui aussi est surpris par cette question et réponse de la part de ta blonde. Tu n’es pas surpris.e de ton côté par la douceur de Caleb. Tu l’as toujours vu comme un agneau, un puppy, un gars bien. Très bien même.

Il s’attarde sur Milady, ça te fait plaisir autant que sourire. « Elle est mignonne. » « La plus jolie princesse. » Que tu commentes sans que ça ne soit nécessaire. Elle a déjà un nom plutôt distinguée, Milady. Votre baby à vous. “Et vous ? Comment vous vous connaissez ?” Très bonne question, il est vrai qu’elle n’a pas ce côté là de l’histoire. C’est pas évident de remettre dans l’ordre toutes les pièces de ce puzzle improbable. Caleb se redresse, il a l’air sur le point de fournir une réponse. Tu es également en train de réfléchir à cette réponse. Hospital buddies. Ca sonnerait comme un camp de vacances alors que c’était bien loin d’être le cas. « Après l’accident j’ai dû retourner à l’hôpital plusieurs fois pendant un moment et on se croisait souvent. » Tu confirmes d’un hochement de tête alors que ta main est toujours en train de caresser celle de Birdie. « Rosa était toujours dans le coma à cette période. » Tu dis pour donner une sorte de vision sur le timing de tout ça. Tu as eu une période où tu es allé.e la voir plus qu’à d’autres car ta vie était flou à bien des niveaux et lui parler même si elle n’était pas vraiment là te faisait du bien. Ca t’avait aussi ôter de pas mal de sentiment de culpabilité de ne pas avoir été la voir souvent, durant presque une année des fois. Tu vas pas commencer à sortir toute les justifications car ça ne sert à rien. Tu te rends compte cependant que ça fait longtemps que tu n’es pas allé à l’hôpital et tu te dis que c’est une bonne chose. Personne dans ton entourage qui n’a eu d’accident, ou de maladies, ou toi qui t’es retrouvé au milieu d’une baston ou quoi. Ta main caresse toujours aussi tendrement tu vas même aller embrasser le haut de sa tête. If you wanna move, we move. Mais tu ne veux pas la brusquer non plus. Elle se gère. Tu es là en soutient, tu es une sorte de Mister Grenouille qui est toujours à disposition car ce dernier passe son temps sur votre lit.

« Merci. » Tu te doutes que Caleb doit être surpris de ton retour ; mais tu ne vas pas non plus t’en prendre à un enfant qui n’a rien demandé. Tu as beau ne pas avoir envie de donner la vie, tu as quand même un instinct sensible envers les enfants. Voir son bébé en train de dormir est bien trop adorable que ça suffit à ne pas lui sauter à la gorge comme la chienne enragée que tu peux être. Mais il ne faut pas non plus trop pousser. Tu ne lui poseras pas de questions supplémentaires. « Elle est mignonne. » « La plus jolie princesse. » Jordan te fait brièvement sourire car iel est complètement gaga de votre chat qui continue à avoir la frimousse relevée pour humer tout ce qu’il se passe autour - t’es certaine qu’elle comprend qu’y a quelque chose qui se passe, ce n’est pas bête les animaux.

« Après l’accident j’ai dû retourner à l’hôpital plusieurs fois pendant un moment et on se croisait souvent. » Ton estomac se serre ; l’évocation de Victoria n’est pas faite mais c’est clairement la première chose à laquelle tu penses. Après l’accident. Comme si ce n’était qu’un détail alors que c’est très loin de l’être. Tu perds de la superbe et ça se voit sur ton visage que tu penches vers les animaux tour à tour afin de te distraire comme tu peux. « Rosa était toujours dans le coma à cette période. » Il manquait plus qu’elle. Entre l’une qui te donne envie de pleurer et l’autre te provoquant des insécurités sans même l’avoir connu, tu regretterai presque d’avoir posé la question. Même le baiser de Jordan sur ton crâne ne suffit pas. “Fun.” Alors t’ironises complètement. “Bon, on ne va pas s’éterniser.” Pour changer totalement de sujet en choisissant la fuite car de toute façon, qu’est-ce que tu veux dire sur ça ? Tu n’as pas envie de parler de Victoria ni de Rosa. Tu n’as pas envie de repenser à cette période de ta vie, à cette tristesse et à ce trou permanent que tu ressens de l’absence de la française. “Bon et ben… Bye.” Que tu conclus, incertaine. Peut-être que Jordan voudra lui parler un peu, t’en sais rien. En tout cas, t’as plus rien à dire pour ta part.