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 it comes and it goes, but nobody knows (craker #6)

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Message(#) Sujet: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptySam 27 Mar - 12:55


« Rappelle-moi ce qu’on fout là déjà ? »
« On viens se renseigner sur un concurrent, s’empiffrer gratuitement et définitivement te trouver un coup à tirer. T’es tendu mon chou. »

Elle vient tirer sur le col de ma chemise, elle passe sa main dans mes cheveux. Voilà qu’elle me transforme en accessoire parfait, choix de luxe, pour accompagner sa tenue de soirée. Oh qu’elle s’amuse de la situation Sophia quand on se retrouve comme vingt ans en arrière. Si j’ai été le premier à l’entraîner dans ce genre d’événement pour semer la zizanie, elle avait bien vite sur prendre le pli. C’était la tradition, s’incruster dans une soirée, boire tout ce que le bar avait à proposer et toujours repartir accompagner. Les meilleures baises se cache parmi les bourgeois frustrés. Les années se sont écoulées, on s'est perdu de vu un temps lorsqu’elle avait déménagé, mais à chacun de ses passages à Brisbane, c’est le même manège même si désormais, elle y trouve un tout autre intérêt. Une chose n’a pas tant changé, c’est à quel point elle jure parmi les autres, la belle brune, avec son décolleté jusqu’au nombril et son regard de braise. Les hommes se tournent sur son passage, les femmes murmure déjà de folle rumeur à son sujet. Mon bras se glisse autour de ses hanches à mesure du chemin que l’on se fraye au milieu de la foule. « Tu pourrais sourire. » « Crève. » Son éclat de rire puissant attire tous les regards sur nous. Elle voulait que l’on se fasse remarquer et c’est gagné d’avance. La soirée promet d’être amusante.

Il aura suffi d’un verre de champagne et d’une critique bien placé pour que j’en oublie le lieu et ses invités. On ne se voit que rarement avec la jeune femme, mais la complicité est toujours au rendez-vous dès qu’il s’agit d’inventer les pires conneries. Notre jeu favori ? Il consiste à dire le truc le plus choquant possible en public. Il s’avère que parfois, le jeu reste assez sobre. Ce soir, après des mois sans se voir, il faut croire que l’on avait un trop plein à défaire. On se fait passer pour un couple aux plaisirs sadique assumés. Elle évoque sa famille au milieu d’une conversation, je lui rappelle qu’elle est responsable de leur mort dans un accident. Et tout s’enchaîne entre quelques verres et bons nombres d’éclats de rire. Plus le malaise provoqué est grand, plus on s’en amuse comme des enfants. « Ton esprit tordu m’avait manqué Parker. » Je viens planter un baiser au coin de ses lèvres avant de désigner notre prochaine cible.

Elle en décide autrement, mon amie, lorsqu’elle se met en tête de me trouver un peu de compagnie pour le reste de la nuit. Je me prends au jeu tant je refuse de penser a elle. Tout est terminé désormais, on l’avait acté ainsi, qu’importe ses regrets, qu’importe ce qui a pu être dit. Elle est fiancée et elle ne changera jamais. Il est probablement temps d’écrire un autre chapitre de ma vie sans Rosalie, malgré les derniers espoirs soulevé lors de cette soirée sur le toit. Les regrets ne font pas avancer et c’est toujours lui qu’elle part retrouver. Il est probablement temps que le cercle vicieux s’en termine. « Oh j’ai trouvé. » Plus enthousiasme que jamais, voilà que de sa main manucurée elle me montre une femme au loin. « Elle semble triste à mourir, une vraie proie facile. » Rosalie. De toute les femmes présente à cette soirée, il fallait que ce soit elle qu’elle choisisse. Il fallait que ce soit elle qu’elle désigne pour moi. « Je suis sûr qu’elle trompe déjà son mari avec… » « Avec moi. » Elle éclate de rire Sophia, pensant ma réplique toute trouvée, jusqu’à ce que nos regards se croisent. « Oh merde. » Elle rit encore et je soupire, levant les yeux au ciel. Ce n’est pas si étonnant qu’elle soit présente, son chien de garde ne dois pas être très loin. Ils sont dans leur élément ici, à pavaner leur futur mariage comme un trophée que l’on exhibe. Qu’importe, c’est terminé ce genre de connerie. Qu’elle fasse sa vie, ce n’est plus mon souci. « Elle nous regarde. » Forcément. « C’est ton rire de cochon aussi. » Elle pouffe à nouveau Sophia et je ne peux m’empêcher de la suivre tant, ce son est communicatif. Observe bien Rosalie. À nouveau, mon bras vient se glisser sur les hanches de la brune. En un regard, elle a compris, quand son corps se rapproche du mien et que l’on continue la conversation entre sourire et rire complice.

Et on s’éloigne vers un autre groupe, sans que jamais je ne lui adresse un seul regard.

@rosalie craine :l:
@rory craine it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) 1484806105
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptySam 27 Mar - 14:55


and my words shoot to kill when i'm mad
i have a lot of regrets about that


Verre de vin dans une main, téléphone dans l’autre, tu regardes une fois de plus ta messagerie pour voir si tu n’aurais pas eu des nouvelles de ton frère. Rien depuis un « je vais être en retard, mais je viens » envoyé une heure plus tôt, sans que tu ne saches où il se trouve, ce qui le retient ni dans combien de temps exactement il compte te rejoindre au vignoble. Il y a beaucoup de gens, des visages que tu reconnais, d’autres qui te sont complètement inconnus mais la vérité c’est que tu n’as pas envie de faire la conversation avec qui que ce soit. C’est un peu pour ça d’ailleurs que tu as demandé à Rory de t’accompagner plutôt que Lachlan. Parce que Rory ne verrait aucun intérêt à socialiser avec la haute société de Brisbane et pourrait passer la soirée avec toi, comme ça fait trop longtemps que vous ne l’avez pas fait. Vous pourriez profiter des bons vins et du buffet et pour une fois, tu n’aurais pas à écouter tout le small talk de gens dont tu te fous complètement au fond. Avec Lachlan, t’aurais eu à jouer le jeu de manière bien plus intense. Les sourires, l’intérêt forcé pour un et l’autre, toujours pour le bien paraître. C’est qu’il veut se lancer en politique, ton futur époux, et une soirée comme celle-là aurait été une occasion parfaite pour lui de bien se faire voir, de bien se vendre. T’avais pas besoin de ça, pas maintenant alors que tu peines à le regarder dans les yeux plus de deux minutes sans avoir envie de déverser sur lui une vérité qu’il refuse de voir, qu’il ne veut pas entendre. Il a insisté, t’as refusé et c’est Rory que tu attends. Rory qui serait une bonne distraction, surtout maintenant que tu sais qu’il est là.

T’aurais presque ri du hasard si ce n’était pas tout simplement cruel que la vie continue de vous imposer sur le chemin l’un de l’autre alors que la décision de tout arrêter s’était finalement mise en branle. T’aurais presque été heureuse de poser les yeux sur lui, lui qui te manque et qui t’obsède depuis des semaines maintenant bien que tu te fasses silence malgré l’envie de lui écrire constamment pour lui dire que tu penses à lui, malgré l’envie irrépressible d’aller te promener dans son quartier juste comme ça, malgré le vide immense que tu ressentais dans ton univers maintenant qu’il avait décidé de s’en extirper complètement. Tu dis presque parce qu’il est pas seul et ça, ça te rend complètement folle. Ils se font remarquer à coup de conversations ici et là et de fous rires éclatants. Tu l’as vu, sa main sur ses hanches, le baiser déposé au coin de ses lèvres, et elle est montée en flèche, la jalousie dans le creux de ton ventre. T’as aucune idée de qui elle est, la brune qui s’accroche à lui comme si sa vie en dépendait mais tu sais que ce n’est pas une inconnue. Ça se voit dans la manière qu’ils ont de se regarder, dans cette aisance qui existe entre eux, celle qui te force à te poser des dizaines de questions dont tu ne veux même pas savoir les réponses. Ton regard croise celui de la brune et le sourire qu’elle offre ensuite à Wyatt te fait rager de l’intérieur. Tes doigts serrent contre ton verre de vin que tu emmènes à tes lèvres et dont tu bois le contenu un peu trop rapidement. Tu le déposes sur l’un des plateaux des serveurs, quittant le couple des yeux pendant quelques secondes et quand tu viens pour les trouver à nouveau, tu réalises qu’ils ont bouger d’un groupe à un autre, leurs rires faisant toujours écho dans la salle. Tu regardes ton téléphone une fois de plus. Il est où Rory pour t’empêcher de faire une connerie? Il est où Rory pour te forcer à ignorer la présence de Wyatt à quelques mètres de toi seulement? Il est où Rory pour t’arrêter dans ce que tu sais ne pas être raisonnable? Il est pas là et fuck, t’as jamais su être raisonnable de toute façon. Tu attrapes une coupe pleine pour remplacer celle que tu as terminé et puis tes pas se dirigent en direction du Parker et de sa compagne de la soirée. Il est dos à toi et c’est d’une main sur l’épaule que tu annonces ta présence. Il s’emballe ton cœur quand ses yeux viennent trouver le tien, mais tu tentes de rester aussi passive que possible, ton regard passant de l’homme jusqu’à la brune et déjà, ton regard se fait plus sombre, des centaines de jugements habitant tes yeux. « Wyatt Parker, quelle surprise de te voir ici. » Son nom complet sonne particulièrement étrange dans ta bouche alors que tu sais que tu brises encore toutes les règles du jeu en venant vers lui de cette façon, sous les regards de tous. T’as pas pu t’en empêcher, c’était plus fort que toi. « Tu ne me présentes pas ton amie? » que tu demandes en insistant un peu trop longuement sur les derniers mots. D’un mouvement qui ne se veut pas subtil du tout, tu dévisages la brune de la tête aux pieds, un sourire de dégoût que tu ne parviens pas à camoufler sur tes lèvres.
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptySam 27 Mar - 23:59


Il est cruel ce destin qui nous ramène toujours sur le même chemin. Qu’importe si les décisions semblaient arrêter, elle se présente encore à moi. Elle est de partout Rosalie alors que je m’efforce, en vain, de n’en faire plus qu’un souvenir. C’était ainsi que je l’avais décidé, de ne plus me laisser emporter par la passion, de prendre – enfin – un chemin de raison. La séparation ne s’annonce que toujours plus compliqué quant à tous moments, j’entends ses regrets résonner, ses excuses à peine prononcer. Comment oublier ce qu’elle avait bien pu énoncer sur ce toit, il y a des semaines de cela. Durant des années, j’ai voulu entendre ces quelques phrases, voir sa carapace se fissurer. Elle a toujours eu le verbe trop courroucé la brune, dans un timing affreusement mal calculer. Autrefois, cela aurait pu fonctionner. Avant qu’elle ne lui dise oui, avant qu’elle me répéter à chaque entrevue qu’il restera son choix premier. C’est terminé. Je n’ai plus rien à lui donner tant elle avait pris sans rien retourner. « Tu lui fais de l’effet. » Elle semble amuser mon amie, elle ne cesse de jeter des regards dans la direction de l’ex, alors que ses doigts viennent frôler mon avant-bras. « Je lui ai dit que c’était terminé. » Le sourire qui se dessine sur les lèvres de Sophia laisse sous-entendre un amusement non feinté. Elle ne connaissait rien de l’histoire, si ce n’est quelques bribes, sans entrer dans les détails. Elle me connaît assez pour deviner que la rupture – si on peut l’appeler ainsi – ne fait que perdurer entre rêve et réalité.

Je me fais violence pour ne jamais me retourner, pour ne pas entrer dans ce jeu qui nous mènera à la faute. Ne jamais croiser son regard, ne plus lui porter d’intérêt. Encore moins entouré d’un public comme celui-ci, de ceux qui connaissent son nom, qui attendent son mariage avec impatience. Il ne faudrait provoquer de crise, de caprice ou que sais-je encore. Le jeu ne m’intéresse plus, les courbes de Sophia servent d’excuses quand elle me rappelle que c’est son concurrent que l’on doit impressionner. D’un geste, d’un pas, je passe à autre chose. Rosalie est loin derrière, elle ne m’intéresse pas. Qu’elle s’exhibe avec son pantin, qu’elle aille détruire d’autres carrières et d’autres vies. Le jeu est terminé.

Bien sûr que j’aurais dû le voir venir. Bien sûr qu’elle n’allait pas se contenter d’observer au loin d’un air poli. Tout mon corps se tend dès que sa main entre en contact avec mon épaule. C’est elle, ça ne peut être qu’elle lorsque mon âme toute entière réagit ainsi. « Wyatt Parker, quelle surprise de te voir ici. » Un seul regard et j’ai compris. Elle s’expose en plein jour la jalousie de Rosalie. Elle hurle sur les toits, lance des flammes d’un regard noir. Elle est tout ce que je déteste quand elle est ainsi, quand elle juge par mépris, quand elle étale toute sa bourgeoisie. « Tu ne me présentes pas ton amie? » Et dans la seconde qui suit, c’est la main de Sophia qui vient trouver la mienne, dans un ton de défi. Mes doigts enserrent les siens, assurance que tout ira bien, que je maîtrise malgré tout. « Rosalie, Sophia. » Je jette un coup d’œil entre les deux femmes. « Sophia, Rosalie. » On devrait s’arrêter ainsi. De simples présentations, un sourire courtois et chacun reprennent sa vie. Mais elle dévisage Rosie, elle s’impose, elle en montre de trop. Elle méprise et j’inspire. « Je l’ai connu ringard et boutonneux, si jamais tu te demandais. » Elle ajoute Sophia, elle souligne au milieu de la tension avec son sourire narquois. Elle pourra croire tout ce qu’elle voudra Rosie, la femme à mes côtés, je ne l’ai jamais touché. Le regard noir perdure et ma patience s’effrite alors que ses lèvres s’entrouvrent. « N’essaye même pas Rosalie. » Je serais toujours celui qui criera le plus fort qu’importe la direction qu’elle choisira d’emprunter. « T’as perdu ce droit, il y a bien longtemps. » Le droit de me faire une crise, le droit de faire de moi sa propriété. Qu’importe qu’elle soit magnifique dans cette robe rouge. Qu’importent les loopings qui se font et défont dans mon abdomen à la voir bouffer par la jalousie. Il fallait que ma décision soit prise pour qu’elle se manifeste. Il fallait que je sois déterminé pour qu’elle étale sans cesse des sentiments trop longtemps inavoué. « Tu ne voudrais pas d’un scandale. » Il ne manquerait plus que son fiancé se pointe. L’ambiance serait déchaînée.

Une seconde, mon regard s’accroche au sien, cherchant malgré tout l’espoir qu’elle avait su infuser entre nous.
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyDim 28 Mar - 10:12


i just wanted you to know
this is me trying


Prouve le.

Tu sais pas pourquoi t’as pesé sur son nom pour relire les derniers messages échangés. Ça fait une semaine de ça. Une semaine depuis ton mini-voyage en famille pour la fête de Rory. Une semaine depuis le moment où t’as laissé tomber dans ton sac cette première édition du roman Fleurs du mal, ni vu ni connu. Une semaine que tu meurs d’envie de lui envoyer un message pour savoir s’il veut le livre. Une semaine que tu hésites à aller porter le livre dans sa boîte aux lettres, comme un énième signe que t’es pas capable et que bordel t’as pas envie de tourner la page. Tout semble traître depuis que vous avez ouvert cette boîte de Pandore à la St-Valentin et que t’as tout gâcher juste après. Du grand Rosalie que de saboter la moindre chose qui pourrait te faire du bien, la moindre chose qui pourrait être vraie. Et sans savoir comment le tout allait être reçu, de peur de te faire rejeter une fois de plus comme sur ce toit quelques semaines plus tôt, t’as pas osé agir. T’as attendu un signe quelconque de l’univers. Et il semblerait qu’il soit là ton signe, au milieu d’une soirée mondaine, le dernier endroit où tu t’imaginais le croiser. T’as jamais su lui résister quand il est en complet, avec son sourire arrogant et ses cheveux en bataille pour un look parfaitement je-m’en-foutisme, mais il y a cette fille à son bras et tu ne parviens pas à taire la jalousie qui gronde dans tout ton être. Celle qui prend le contrôle sur tout le reste, malgré toi.

Prouve le.

Lui faire du rentre-dedans de cette façon, jalousie qui explose de tout bord et tout côté, n’est sans doute pas la meilleure manière de lui prouver quoique ce soit, tu en es consciente et pourtant, il est trop tard pour reculer lorsqu’il se retourne vers toi et que tu t’imposes comme tu sais si bien le faire. Sourire forcé sur les lèvres, des éclairs dans les yeux pour celle qui s’assure d’entremêler ses doigts à ceux de Wyatt sous tes yeux alors que tu déglutis, cache trop difficilement le dégoût sur ton visage. « Rosalie, Sophia. » Le nom est familier mais tu ne pourrais jurer que tu te souviens exactement de la nature du lien qui existe entre eux. T’as toujours été jalouse de manière compulsive, même sans raison, même quand t’avais pas le droit de l’être. Il le sait Wyatt et t’as l’impression qu’il en joue à la manière qu’ils ont d’être si proches, trop proches elle et lui. « Sophia, Rosalie. » Tu continues de la dévisager et ça semble l’amuser, la brune et tu te demandes si elle sait qui tu es, qui tu étais dans la vie de Wyatt. Quelque chose te dit qu’elle a au moins une petite idée, ou peut-être que c’est seulement ce que tu veux croire. Que cette proximité, c’est une mise en scène pour te rendre jalouse justement, pour te faire perdre le jeu une fois de plus. Tu sais pas, tu sais plus rien, tu ne fais que la regarder avec un dédain que tu ne caches pas. « Je l’ai connu ringard et boutonneux, si jamais tu te demandais. » « Ah bon. » Tu t’en fiches bien de savoir depuis quand ils se connaissent. Ce n’est pas à ça que tu penses en ce moment, bien trop occupée à te demander si elle a fini dans son lit, elle aussi. Si elle a posé ses mains sur sa peau, là où tu t’es perdue des centaines de fois par le passé. Si elle sait ce qui le rend fou comme toi tu le sais. Mais tu la sens, l’impatience qui grandit chez Wyatt alors que tu continues de bien mal jouer ton rôle. « N’essaye même pas Rosalie. » Ton regard lâche Sophia pour finalement se tourner vers Wyatt qui ne t’offre rien du tout, une fois de plus. Pas un sourire alors que pour elle, ils sont éclatants, les sourires. « T’as perdu ce droit, il y a bien longtemps. » Tu te pinces les lèvres légèrement, ton regard qui passe de lui à elle, et puis d’elle à lui. « J’ai rien fait. » Encore. Sauf tuer du regard par cent fois celle qui l’accompagne ce soir. Sauf briser les règles, encore. Sauf refuser la fin qu’il impose. Bordel Rosie, pourquoi t’es pas capable de t’en foutre comme lui s’en fout?

Tu prends une gorgée de ton vin, et tu le sais que ce devrait être ton cue pour partir mais tu restes plantée là, incapable de t’éloigner. C’est Sophia qui reprend la parole, son regard porté sur ton alliance qui cogne contre ton verre. « Jolie bague. » qu’elle annonce avec cette voix agaçante et moqueuse qui te donne envie de lui pincer les lèvres pour qu’elle ne parle plus jamais. Tu avales ta gorgée et c’est sur Wyatt toutefois que tu arrêtes ton regard. « Merci. C’est pas exactement le modèle que j’espérais. » Oh que tu joues avec le feu encore Rosie, à te perdre dans ses yeux comme ça, en public. À sous-entendre des choses que tu n’as pas le droit de sous-entendre mais que tu penses quand même, si fort. C’est qu’elles ont des fissures de partout tes barricades, elles ne tiennent sur pratiquement rien et bientôt, tu vas te retrouver complètement vulnérable devant un Wyatt qui aura le droit de te jeter une fois de plus. Qui devrait le faire même alors que tu t’accroches à rien. « Tu ne voudrais pas d’un scandale. » Ça t’arrache un petit rire. Non, t’es pas là pour faire un scandale. Tu ne vas pas lui tirer les cheveux, à Sophia, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Tu retiens même les milliers d’insultes qui te passent par la tête de la forme asymétrique de son visage jusqu’à ses faux seins en silicone juste parce que tu sais que ça n’aiderait en rien. Ça ne veut pas dire toutefois que ton non-verbal ne le criera pas pour toi à chaque regard que tu lances à la brune. C’est sur Wyatt que tu te concentres toutefois. T’essayes si fort de faire fit de ses mains sur ses hanches à elle. Si tu le regardes dans les yeux, tu peux presque oublier qu’elle est là, presque. « Tu me connais, c’est pas mon genre. » Tu les évites les scandales, autant que possible. Pour garder ta réputation pristine. Pour ne rien laisser voir de tes travers. Alors qu’est que tu fais là Rosalie? Qu’est-ce que tu veux vraiment? « J’ai le livre dont je t’ai parlé. » Un peu d’espoir. C’est tout ce que tu veux, quand vos regards s’entrechoquent et que le reste devient trop facilement un simple bruit de fond. « Je voulais seulement savoir si t’étais toujours intéressé à l’avoir. »

Si la porte était encore ouverte, ne serait-ce qu’un peu.


Dernière édition par Rosalie Craine le Lun 29 Mar - 3:03, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyDim 28 Mar - 22:18


Tout aurait pu se dérouler sans animosité. On aurait pu se contenter d’un regard échangé d’un bout à l’autre de la salle, telle deux vieilles connaissances qui se croisent brièvement, qui se reconnaisse et se perde juste le temps d’un instant dans des souvenirs d’antan. Une brève allusion du passé sans jamais se détourner de la réalité. Fut un temps, j’aurais été le premier à venir l’aborder, à chercher le contact. J’aurais été celui qui s’immisce à ses côtés pour venir la titiller dans l’unique but de la déstabiliser. Au milieu de cette foule, elle se doit de conserver le masque de la fille de bonne famille en voie vers le mariage de l’année. C’était, autrefois, un pur plaisir que de venir marcher sur ses plates-bandes, d’imposer quelques allusions, de vouloir défaire le masque, de chercher son regard pour y imposer une fougue non dissimulée. J’avais si souvent su jouer avec les interdits au point de l’énerver, au point de la reconquérir. Si longtemps, j’ai cherché à la pousser à la faute, à l’aveu un brin trop spontané. Cela n’avait jamais fonctionner tant elle savait maîtriser toutes les facettes de sa personnalité. Alors qu’est-ce qui a bien pu changer pour qu’aujourd’hui se soit elle qui cherche le contact, qui impose la rencontre tandis que je deviens celui qui fuit, celui qui bat en retraite. Il faut croire que le jeu du chat et de la souris avait sincèrement trop duré. Pendant, longtemps, je lui ai tout accordé, mais il était temps de lui prouver autrement que par des mots murmurés que jamais je n’avais été aussi déterminé à cesser les stupidités. Elle qui a douté de la promesse que j’avais lancée. Ce qu’elle avait qualifié de caprice se transformait en pierre aiguisé. Elle n’avait pas su m’entendre Rosalie, elle a préféré se moquer et désormais, elle allait payer les pots cassés. J’aurais pu lui pardonner, une fois encore, comme je l’avais tant de fois fait par le passé, mais il est temps de renverser la donne. Ses regrets et ses excuses ne cessent de m’obséder, mais en rien, je ne souhaite céder. À trop vouloir jouer, elle avait fini par tout dévaster. Désormais, j’en reste persuadé, mon choix est fait. C’est Lachlan qu’elle va épouser, qu’importe ce que je pourrais lui promettre, qu’importe les "je t’aime" et autres regrets. Il ne me reste plus qu’à m’effacer. Tâche bien compliquée lorsqu’elle décide de s’imposer dans ma soirée.

Elle est jalouse.

C’est tout ce qui transpire par chacun de ses pores, dans le moindre de ses gestes, alors qu’elle nous toise de toute sa hauteur. Si elle a toujours su se maîtriser, elle n’a jamais été bien douée pour déguiser sa jalousie mal placée. C’est excitant, je ne vais pas le cacher, quand elle démontre cette volonté de s’affirmer. Elle sort les griffes, prête à bondir, prête à mordre. Elle m’avait toujours refusé ce rôle-là, me rappelant par maintes fois que je n’avais aucun droit à commenter. Qu’est-ce que ça fait, Rosalie, quand on se retrouve de l’autre côté ? Le monde s’arrête de tourner tant elle oublie la foule qui nous entoure et ceux qui pourraient bien deviner ce qui est en train de se tramer. Dès l’instant où nos prunelles s’accrochent, je comprends que la guerre est lancée. Elle ne me laissera pas m’éloigner. Pour la première fois, je le sentiment qu’elle a envie de se battre. Seulement, elle est bien trop en retard alors qu’elle refuse que je lui échappe. C’est comme si elle oubliait toutes les décisions prises, cette bague à son annulaire et l’homme a qui elle la relie. Elle commente la bague, mon amie, d’un air mesquin, pour redessiner les limites. Rappel ultime que tout ceci n’a pas lieu d’être. Elle est promise à un autre Rosalie, qu’importe sa jalousie, elle en avait décidé ainsi. « Merci. C’est pas exactement le modèle que j’espérais. » Je souffle tant le coup est bas, tant il prend aux tripes. Elle provoque et je mords avec force. « Elle préférait celle que je t’ai offerte. » Les mots glissent sur mes lèvres sans provocation, à l’intention de Sophia, dans un sourire fin, les mots sonne comme on annonce le temps qu’il fait dehors, dans un détachement empli d’insolence. Je me fiche des effets, me contre fous de l’onde de choc. Le mensonge est flagrant tant, il semble énorme, alors que la bague n’a jamais quitté son écrin ou le fond de mon tiroir. Mais qu’est-ce que ça fait, Rosie, qu’une autre puisse prendre ta place ? Depuis des années, la brune me considère comme acquis. Le pantin qui jamais ne bouge, jamais ne se rebelle vraiment. Le coup est bas, je le conçois. Il fracasse tout sur son passage, mais vibre avec la colère qu’elle a laissé naître en moi. À trop jouer avec le feu, on se brûle. Et à ce jeu-là, les Parker seront toujours sans pitié.

« J’ai le livre dont je t’ai parlé. » Elle insuffle l’espoir entre deux regards noirs. Elle évoque le souvenir comme un dernier rempart, souffle le chaud et le froid. « Je voulais seulement savoir si t’étais toujours intéressé à l’avoir. » Oui. « Tu n’auras qu’à me l’envoyer. » Par coursier, sans toi qui sonnes à ma porte Rosalie. J’ai besoin que tu t’éloignes, tu le comprends ça ?! Je voudrais qu’elle disparaisse, fermer les yeux et ne plus la voir. C’est ce que je concède lorsque mon regard croise le sien une dernière fois. « Bonne soirée. » Et déjà, Sophia m’entraîne au loin.

Les minutes défilent et ma colère ne redescend pas. Elle qui savait tant m’ignorer, elle qui me mettait toujours de côté, qui préférait toujours son cher fiancé. Pour qui elle se prend de s’imposer comme cela ? À quoi elle joue ? Qu’est-ce qu’elle cherche à ne jamais me lâcher du regard, à me suivre d’un bout à l’autre de la salle ? Et ce voile de tristesse qui semble ne jamais la quitter et qui m’obsède au point de me rendre agité. Je voudrais qu’elle sorte de ma tête, qu’elle sorte de ma vie, mais tout me ramène toujours à elle. Par tous les moyens Sophia tente de m’amener vers autre chose, de déclencher mon rire à nouveau, mais rien n’y fait quand j’ai simplement envie de hurler après la Craine. J’avais tout donné pour qu’elle cesse, mais son regard me brûle la nuque à chaque pas que je fais. « Je vais aller fumer. » Sortir prendre l’air, m’intoxiquer les poumons et la tête. Il faut que je m’éloigne d’elle avant de renoncer aux principes que j’avais moi-même établi. Sorti de la salle, je me perds dans un couloir, puis deux. On était pas arrivé par là ? Je m’impatiente et tourne en rond, prends à gauche, puis à droite. J’avais juré avoir vu un balcon dans cette direction, non ? Entre mes doigts roule une cigarette, alors que je redescends les escaliers dans l’autre sens et emprunte un autre couloir probablement celui qui mène à la terrasse. Celui qui me mène à elle en réalité alors que son regard croise à nouveau le mien. Et il ne faudra qu’une seconde pour que j’explose. « A quoi tu joues putain ?! »
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyLun 29 Mar - 14:42


it's hard to be anywhere these days
When all i want is you


« Elle préférait celle que je t’ai offerte. »

Elle est violente, la secousse que tu te prends en pleine gueule à la simple idée que les mots de Wyatt puissent être vrais. Il tombe, ton regard de dédain pour laisser place à une douleur qui t’électrocute de partout. Le choc qui se tapisse sur tes traits, une panique dans les yeux alors que tu cherches automatiquement à voir la main gauche de Sophia sur laquelle ne repose aucune alliance. C’est ton coeur qui a arrêté de battre pendant les quelques secondes que ça a pris pour avoir la confirmation qu’il ment, Wyatt. Que les mots ne sont qu’une provocation de plus dans un jeu qui est atrocement malsain mais dont vous ne semblez pas capable de vous défaire complètement, peu importe ce que vous en dites. Du moins, c’est ce dont tu te convaincs devant les sourires complices qu’ils s’échangent et cette proximité qui continue de te rendre folle. Il est écrasant, le silence qui ne dure que quelques secondes alors que tu cherches ton souffle, alors que tu peines à détendre tout ton être devant le tableau qui se dresse devant toi. Il voulait faire mal Wyatt, il a réussi. Tu te répètes que ce n’est pas vrai, mais tu doutes et fuck, qu’est-ce que tu t’imaginais vraiment Rosie? Qu’il resterait tien éternellement alors que tu ne t’autorisais jamais à être sienne complètement? Ça te tue d’y penser, d’être obligée de réaliser ne serait-ce qu’un peu à ce que tu as bien pu lui faire vivre pendant toutes ces années, à jouer celle qui pensait pouvoir tout avoir, tout demander et ne jamais en payer le gros prix. Bien fait pour toi, Rosie. Tu parviens tout de même à mentionner ce livre. Ton dernier espoir. Ton dernier point d’accroche. Tes yeux qui tentent de lire ne serait-ce qu’une parcelle de quelque chose dans ceux de Wyatt, rencontré seulement par cet air neutre qu’il s’efforce d’arborer depuis le début de cet échange alors que toi, tu chavires après chaque souffle, chaque mot offert, peu importe la douleur que ça amène. « Tu n’auras qu’à me l’envoyer. » Tu fronces les sourcils légèrement. Oui mais non. Qu’est-ce que ça veut dire? Tu le sais parfaitement ce que ça veut dire, t’aimes juste pas la réponse. T’as pas le temps de penser, pas le temps de répondre non plus que déjà il enchaîne. « Bonne soirée. » Et comme un coup de vent, impossible à retenir, ils disparaissent ensemble, Wyatt et Sophia, et toi tu les suis du regard, incapable d’accepter ce qui vient de se passer.

Tout le monde semble s’agiter autour de toi alors que tu ne bouges pas pour ce qui semble être un long moment. Ton regard persiste à suivre leurs mouvements, même si tu sais que tu ne devrais pas, que c’est futile, que t’as reçu le message loud and clear. Il a beau le répéter Wyatt, il a beau tout faire pour que tu comprennes, elle est trop dure a assumer, cette finalité qu’il impose sur vous. T’as jamais été le genre à supplier et pourtant, c’est tout ce que tu veux faire. Ça ne fait pas de sens, il faut que tu te ressaisisses avant de faire une énième connerie. Pourtant, tu continues de regarder vers Wyatt, t’espères encore qu’il se retourne, qu’il t’accorde ne serait-ce qu’un regard. Il ne rit plus pourtant, il n’y a plus cet éclat d’avant votre courte discussion alors que toi, tu refuses de t’engager dans quelconque conversation, incapable de garder le masque en place comme tu le devrais. Tu l’aperçois qui s’éclipse, qui laisse Sophia derrière et si tu sais que tu devrais rester en place, boire ton verre de vin et faire comme si de rien était, tu ne peux t’empêcher de le suivre. Il va plus vite que toi toutefois, tu le perds au travers des longs couloirs et rapidement, t’es plus certaine du chemin que tu viens de prendre pour te rendre tu-sais-pas-ou et au moment même ou tu t’apprêtais à te retourner, c’est sa silhouette qui attire ton attention alors qu’il te foudroit du regard. « À quoi tu joues putain?! » La surprise est grande alors qu’il s’énerve subitement et tu mets quelques secondes avant de réagir, son énervement soudainement contagieux quand tu repenses à Sophia et à ce putain de commentaire qui te détruit encore de l’intérieur. « Je joue à rien! Toi à quoi tu joues?! » Tu le défies du regard, c’est bien plus aisé de pouvoir le faire maintenant qu’il n’y a que lui et toi au détour d’un long corridor vide. « Tu mens, pour la bague. » C’est une question sans en être une alors que tu cherches la confirmation de quelque chose qui pourrait potentiellement te briser le coeur. Ce n’est ni le moment, ni l’endroit, t’en es bien trop consciente, mais tu sais aussi que si tu ne fais rien, ici et maintenant, tu risques de manquer ta chance complètement. « Essaye pas de te sauver et écoute-moi deux minutes! » Ta main qui vient accrocher son poignet avant qu’il ne tente de se faufiler une fois de plus. Tu tires légèrement, diminue la distance entre vous deux, t’imposes de partout à défaut de savoir faire autrement. Tu lui as dit que tu ne voulais pas fuir et il t’a dit de le prouver. Tu sais que tu t’y prends mal, mais t’essayes. C’est pas assez, c’est jamais assez mais c’est tout ce que t’as. « Pourquoi tu m’as dit de te le prouver si t’as jamais eu l’intention de changer d’idée? » Ta voix résonne dans le corridor vide et elles tremblent tes lèvres à attendre une quelconque réponse de sa part. Tu es agressive et suppliante à la fois, un mélange qui fracasse de tout bord et de tout côté alors que tu te retiens de répondre à ta propre question. Sûrement que ça l’amuse le Parker, de te voir perdre la raison comme ça. De savoir qu’il peut te jouer dans la tête si facilement, toi qui as toujours prouvé être au-dessus de tout ça. Les rôles sont inversés de la plus cruelle des façons et t’as l’impression que tout éclate autour de vous. Tu t’approches un peu plus, vos visages encore bien trop près l’un de l’autre, tes yeux qui ne lâchent plus les siens. « C’est toi que je veux. » Tu l’entends déjà te dire que ce n’est pas assez, que ça suffit pas, mais tu ne le laisses pas parler. Et elle est inexistante la distance entre vous deux quand tes lèvres capturent les siennes dans un baiser aussi sauvage que désespéré, la dernière plainte que tu puisses offrir. Un baiser inespéré qui fait mal autant qu’il te permet enfin de respirer à nouveau.
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptySam 3 Avr - 14:55


Tout n’est qu’éternel recommencement quand il me faut frapper trop fort pour la faire reculer. En un regard, je la vois hésiter. Elle se demande si j’ai réellement joué ce coup-là, si je bluff dans la partie pour une fois. Elle vacille face à mon entêtement quand pendant des années, je l’ai habitué à craquer bien trop facilement. En rien, elle ne me pensait sérieux lorsque j’ai admis ne plus vouloir entamer de nouvelle partie. Ses dernières confessions ne cessent de me hanter sans pour autant avoir le poids nécessaire pour me faire flancher. Il est trop tard, désormais lorsque à maintes reprises elle n’a cessé de me rappeler qu’elle finirait par devenir la femme d’un autre. Quoiqu’il arrive, quoique je veuille réellement, elle avait décidé pour nous il y a bien longtemps. Désormais, il est temps d’assumer Rosalie. Qu’importe si son regard me hante, tant pis si ses regrets énoncés avaient commencé à faire fissurer les remparts que j’avais tant chercher à consolider. Cela ne pouvait plus durer ainsi tant j’ai besoin qu’elle disparaît et qu’elle respecte toute la distance que je souhaite mettre entre nous.

Elle a encore tout gâché quand malgré l’éloignement, je suis bien incapable de me concentrer sur la moindre conversation. À chacun de mes gestes, je sens ses prunelles venir brûler mon épiderme. Elle est là, juste derrière, elle épi le moindre de mes faits et gestes. Qu’est-ce que tu attends Rosalie ? Et à mesure que les minutes défilent, c’est une colère sourde qui semble naître. Je passais une bonne soirée avant son apparition. Accompagné de ma plus vieille amie, je réapprenais à faire sans penser à elle. Mais il avait fallu qu’elle s’interpose, qu’elle se rappelle à mon esprit. Elle est partout désormais et l’image même de son regard voilé de tristesse suffit à me renvoyer à ma rancœur éternelle.

Mon échappatoire se présente sous la forme de cigarette. L’excuse parfaite pour aller prendre l’air, pour filer sans que personne ne me questionne. Elle a compris Sophia, lorsqu’elle m’offre un demi-sourire. J’aurais aimé n’être présent que pour elle, mais Rosalie c’était immiscer de partout sans jamais nous demander notre avis. Elle me colle à la peau la Craine et quant au détour d’un couloir, il ne reste plus qu’elle, c’est toute une colère qui s’échappe sur elle. « Je joue à rien! Toi à quoi tu joues?! » Tout m’exaspère du regard qu’elle me lance, a cette attitude qui la dévalorise tant. « À te faire sortir de ma vie ! » Ce n’était pourtant pas compliqué. Il fallait qu’elle comprenne, qu’elle accepte que tout ne pouvait continuer à durer ainsi. Elle avait trop joué et désormais il ne restait plus que ce qu’elle avait déterminer pour son avenir. Son mariage avec l’autre abruti. C’est ce qu’elle voulait après tout, non ? Alors pourquoi elle est encore là Rosalie ? « Tu mens, pour la bague. » Elle essaye encore de s’en convaincre alors que nos regards se croisent. « Si c’est ce que tu penses. » Jamais je ne lui ferais le plaisir d’une réponse sans détour. Qu’elle croit ce qui l’aide à avancer, qu’elle croit ce qu’elle veut, cela n’a plus vraiment d’importance tant tout ce que je veux, c’est filer loin d’elle. « Essaye pas de te sauver et écoute-moi deux minutes! » Ses doigts, qui rattrapent mon poignet, me forcent à me tourner vers elle. Et de nouveau elle s’impose sans limite. De nouveau, il n’existe plus qu’elle. « Lâche moi Rosalie. » Lâche moi avant que je ne devienne le pire des connards. Laisse moi partir avant que je ne brise tout ce que l’on avait laissé entre nous. Il est temps qu’elle accepte de me laisser filer. « Pourquoi tu m’as dit de te le prouver si t’as jamais eu l’intention de changer d’idée? » C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Un rire m’échappe alors que je lève les yeux au ciel. « N’inverse pas les rôles. » Je serais toujours le fautif dans sa version des faits. Celui qui ne voulait plus d’elle, celui qui a tenu sa stupide promesse. Quoique je fasse, elle saura me donner le mauvais rôle pour sauver la face, pour se rassurer sur ses actions à elle. « C’est toi qui ne changeras jamais d’idée. » Elle va l’épouser, c’est acté, comme gravé dans le marbre et je n’ai plus ma place au milieu de tout cela. Elle est comme ça Rosalie, elle préfère encore se rendre malheureuse pour faire bonne figure. Elle a préféré tout ruiner pour ne penser qu’à elle.

Son corps est bien trop proche du mien alors que son souffle heurte ma joue, alors que nos regards se défient sans fin. « Tu devrais aller le retrouver. » Il est temps d’agir comme deux adultes. Elle est trop proche pourtant lorsqu’il ne me reste plus qu’à loucher sur ses lèvres tandis que la pression de ses doigts se fait plus fort encore contre ma peau. « C’est toi que je veux. » Et c’est ainsi que s’envole toute détermination, que se réduit en cendres toute provocation lorsque ses lèvres viennent trouver les miennes. Le baiser semble autant inapproprié que désespérer. Il ne me resterait plus qu’à reculer, lâcher un soupire et m’en aller. C’est bien tout le contraire qui se déroule alors que je me laisse complètement embarqué dans la familiarité de l’étreinte sans jamais batailler. Ma main vient trouver sa place au creux de ses reins pour rapprocher son corps du mien d’un mouvement brusque. Les gestes sont aussi brouillon que désordonner, la tendresse s'est égarée quand il ne nous reste qu’une envie désespérer de ne rien se prouver.

On en oublie le reste du monde dès que nos lèvres reprennent cette danse endiablée, dès que nos mains cherchent à tout prix à se raccrocher dans un dernier moment désespéré.

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Rory Craine
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l'océan des possibles
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ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson)
SURNOM : Craine pour la plupart des gens.
STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé.
MÉTIER : acteur, il a effectué un retour au premier plan remarqué grâce à son dernier film, primé à La Berlinale 2023, qui lui a ouvert de nombreuses portes et valu d'être choisi pour camper le rôle titre d'un ambitieux projet : un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy, Jr. le grand écran lui tend plus que jamais les bras mais il caresse aussi l'espoir de réaliser un autre de ses rêves : passer derrière la caméra.
LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble.
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PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.
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rowann #57 & #58 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 12345678910111213 (UA)14 (UA)15 (UA)16171819202122232425262728 (UA)2930313233343536373839404142434445464748495051 (UA)52 (UA)535455565758

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crainesnina #2 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.

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cringer #12 › i've heard it said that people come into our lives for a reason. bringing something we must learn and we are led to those. who help us most to grow if we let them, and we help them in return. i know i'm who i am today because i knew you. like a comet pulled from orbit as it passes the sun. who can say if i've been changed for the better but because i knew you, i have been changed for good.

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ruben #4 › one week, and four years. you know my ways, I know your fears. but then there's a misunderstanding. but what will it take to hear me out? communication breaks, then trust starts to fray. unmet needs forty ways. why not go for it? it's a harder thing to do than to say.

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lewaine #5 › she's not the type to give herself enough love. she lives her life, hand in a tight glove. i wish that i could fix it, i could fix it for you. i'll follow you way down wherever you may go. i'll follow you way down to your deepest low. i'll always be around wherever life takes you. you know i'll follow you.

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RPs EN ATTENTE : penny #12 › mabel #1


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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.

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garrett (scénario libre) › there's a bond that brothers know, and it gets stronger as they grow. a love that time and miles can't come between. we disagree but in the end, there will never be two closer friends. and brotherly love is something we all need. they share the same last name and the same color eyes, but they fight like tigers over one old red bike. but, they've got something special, it's brotherly love.

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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyJeu 15 Avr - 20:18



it's all ending,
we gotta stop pretending,
who we are.


« Je vais être en retard, mais je viens. »

Ce sms, il y a déjà plus d'une heure qu'il l'avait envoyé à sa sœur pour lui assurer qu'il était en chemin pour la rejoindre aux vignobles, là où ils avaient convenu de passer la soirée à se planquer derrière leur verre de vin chaque fois qu'un homme à la chemise repassée s'approcherait pour leur faire la conversation. Rory connaissait bien sa sœur, elle n'avait pas décidé d'honorer cette invitation pour le plaisir de rencontrer du beau monde et d'être complimentée pendant des heures sur son dernier roman. Et la raison pour laquelle elle lui avait proposé de l'accompagner, c'est qu'il ne tenait pas plus à parler bouteilles et petits fours avec toute la haute société de Brisbane, préférant glisser quelques regards complices à sa sœur pendant qu'ils se faisaient leur propre idée des vins servis. C'était du moins ce qui était prévu avant que l'univers ne contre-carre leurs plans en décidant que l'occasion était trop belle de faire que sa voiture refuse de démarrer précisément ce soir. Un malheur n'arrivant jamais seul, le taxi dans lequel il était monté avec l'espoir d'arriver plus vite, lui, s'était évidemment retrouvé bloqué au milieu des embouteillages. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir indiqué par deux fois au chauffeur qu'il y avait un raccourci – raccourci que ledit chauffeur n'avait donc pas voulu emprunter. Des péripéties qui n'auraient pas été si dérangeantes si seulement son portable ne s'était pas déchargé pendant le trajet – oui, il aurait du prévenir sa sœur si tôt monté dans le taxi mais pensait qu'elle lui en voudrait un peu moins d'être en retard s'il appelait pour lui dire qu'il venait juste d'arriver. Autrement dit, Rory avait passé plus d'une heure et demi coincé à l'arrière d'un taxi sans avoir aucun moyen de la joindre. Si Rosalie ne le tuait pas dès l'instant où elle le verrait arriver, elle noterait peut être qu'il avait fait l'effort d'enfiler son plus beau costume. Est-ce que ça lui permettrait de se rattraper ? Probablement pas.

C'est un soupire de soulagement que Rory poussa lorsqu'enfin, le taxi le déposa à l'endroit convenu. Les vignobles étaient noirs de monde et il lui faudrait quelques minutes avant d'identifier sa sœur, mais au moins il était là. Rory eut à peine le temps de s'avancer qu'on lui tendit généreusement un verre de vin, qu'il s'empressa de saisir avec un sourire. Il avait hâte d'entendre ce qu'il avait raté de la bouche de Rosalie, qui ne l'avait sûrement pas attendu pour boire quelques verres. Du moment qu'elle passait une bonne soirée et ne lui en voulait pas trop de l'avoir faite attendre, rien ne pourrait l'inquiéter. Elle serait ainsi peut être dans de meilleures dispositions pour entendre le récit de ses mésaventures – il aurait peut être du demander au chauffeur de taxi de confirmer son histoire, mais c'était trop tard et Rory comptait trouver sa sœur avant d'avoir pu réfléchir plus longtemps à la façon dont il lui expliquerait tout ça. Pourtant Rosalie restait introuvable, elle qu'il s'attendait à devoir sauver d'une de ces discussions interminables que sa sœur détestait. Elle n'était ni près du buffet, ni avec le gratin de Brisbane. Elle n'était nulle part, pourtant il l'avait cherché presque partout. Mais presque, seulement.

Le seul endroit où il n'ait pas cherché se tenait un peu à l'écart, là où certains profitaient d'un moment de solitude pour fumer une cigarette. Il n'y avait pas de raison pour qu'elle se soit isolée par ici alors qu'il pouvait arriver d'un moment à l'autre, mais Rory n'avait rien à perdre à aller vérifier. C'est ce qu'il croyait, du moins. Si le brun ne croisa personne sur son chemin, il entendit en revanche bientôt des éclats de voix provenant d'un peu plus loin. Rien qu'il ne sache identifier, rien qui ne lui fasse dire que c'était Rosalie. Ça pourrait bien être n'importe qui, à commencer par un couple sorti se quereller à l'écart des autres invités. Parce que Rosalie l'attendait seule, que Lachlan n'avait pas prévu de les rejoindre et qu'il ne les imaginait pas se disputer de la sorte alors que tout ne pourrait normalement mieux aller entre sa sœur et son fiancé. Ils se marieraient en décembre, les grands préparatifs ne tarderaient plus et la famille s'agrandirait à nouveau pour le plus grand plaisir de Rory, éternel sentimental qui voulait plus que tout voir sa fratrie heureuse. Il voulait de cette vie pour sa sœur, et il pensait sincèrement que Rosalie la voulait aussi. Voilà pourquoi le choc fut si rude lorsqu'en s'approchant, c'est sa silhouette et celle de Wyatt qu'il reconnut brusquement. La silhouette de sa sœur, pressée contre celle de son ex. Ses bras autour de son cou. Ses lèvres contre les siennes.

Non, impossible.

« Rosie ?! » Non, ça n'avait rien de réel. Mais c'était bien sa sœur. Non, elle ne voyait plus Wyatt et entretiendrait encore moins une liaison avec lui. Mais c'était bien son ex. Non, elle ne ferait jamais ça à Lachlan. Elle ne leur ferait jamais ça, à eux. Mais c'était bien ce qu'elle était entrain de faire, pourtant. « Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce que... Putain, dis-moi que j'hallucine. » Qu'est-ce qu'elle faisait, pendue au cou de Wyatt, alors qu'elle se marierait dans quelques mois ? Depuis combien de temps est-ce que ça durait ? Depuis combien de temps elle se payait leur tête, à tous, en jouant les fiancées comblées pour mieux aller tromper la routine dans les bras de son ex ? Et qu'est-ce qui serait arrivé s'il était arrivé dix minutes plus tard ? « Toi, vire tes sales pattes de ma sœur. » Son jugement était peut être obscurci par la colère et la déception, mais il lui fallut moins d'une seconde pour arriver à hauteur de Wyatt et abattre ses paumes contre son torse avec hargne pour le faire reculer. C'était peut être lui qui les avait surpris, mais c'était définitivement Wyatt qui n'avait rien à faire là. Rory regretterait sans doute dans un instant de ne pas avoir fait preuve de moins de self control alors que son poing le démangeait tout autant que l'envie de le diriger vers le visage du Parker. Pour le marquer comme cette image de Wyatt et Rosalie le marquerait peut être bien à vie. Au même titre que le goût de la trahison et l'impression qu'il ne connaissait peut être pas aussi bien sa sœur qu'il avait toujours voulu le croire.



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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyVen 16 Avr - 4:19


it's hard to be anywhere these days
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Tout vacille à nouveau quand vous vous retrouvez face à face, seulement lui et toi au détour d’un corridor vide. Sa colère explose de partout et tu ne tardes pas à y faire écho, ton être en entier à fleur de peau depuis si longtemps déjà. Il y a tant de choses que tu voudrais lui dire, mais les mots restent coincés dans le fond de ta gorge alors que tu ne peux t’empêcher de supplier pour juste un peu plus de temps. « À te faire sortir de ma vie! » Tu secoues la tête parce que tu veux pas jouer à ça. T’as essayé, mais t’es pas capable. Il est partout et ça t’obsède. Et tu veux croire que lui aussi, il n’arrive pas à s’y tenir aussi bien qu’il veut te le faire croire. Tu t’accroches à cette simple idée, aux très peu nombreux échanges sms que vous avez eu dans les dernières semaines, comme un trop mince filet d’espoir que tout n’est pas fini. Pourtant, il insiste que c’est le cas, encore et encore et si t’étais raisonnable Rosie, tu tournerais le talon et tu irais attendre ton frère loin de Wyatt. Si t’étais raisonnable, tu lui accorderais cette distance qu’il te demande si clairement. Si t’étais raisonnable, tu le laisserais partir une bonne fois pour toute. Mais vous avez jamais vraiment su être raisonnable, pas vrai? « Si c’est ce que tu penses. » Il refuse de te l’admettre, mais tu en es convaincue. Il ne pourrait pas avoir fait ça, pas vrai? Pas si vite, pas après tout ce que vous vous êtes dits. T’es la première à avoir dit oui à quelqu’un d’autre Rosie. C’est tes doigts autour de son poignet qui l’empêche de filer, qui le retient de s’échapper une fois de plus alors que tu cherches encore la bonne façon de lui faire comprendre à quel point t’as besoin de lui, à quel point t’as merdé. « Lâche moi Rosalie. » Tu secoues la tête une fois de plus. Non, tu ne vas pas lâcher. Sans doute que tu insistes trop alors qu’il a été clair, mais ce n’est qu’une chose de plus que tu lui refuses, incapable de te plier à ses demandes, toujours trop entêtée à imposer les tiennes. Il rit et il s’énerve davantage quand tu lui parles de ce dernier texto, celui qui dit de le prouver alors qu’il est entêté à ne pas changer d’avis sur toi, sur vous. « N’inverse pas les rôles. » Elle tremble tes lèvres alors que ton regard soutient le sien. « C’est toi qui ne changeras jamais d’idée. » « N’en sois pas si sûr. » C’est qu’elle est plus près que jamais d’éclater, la vérité. Plus que jamais, tu réalises que ce n’est pas seulement le jeu avec Wyatt qui ne t’intéresse plus, c’est la comédie entière qu’est ta vie qui te dégoûte, qui t’étouffe, qui te tue à petit feu. Pire que jamais maintenant que tu as perdu le seul à t’offrir un peu de vrai, à te donner le peu d’air nécessaire pour continuer de respirer normalement.

« Tu devrais aller le retrouver. » Un autre refus de ta part. Un dernier. C’est que tu n’as rien de plus à lui offrir que tes lèvres qui viennent trouver les siennes dans un baiser qui dit tout ce que tu es incapable de verbaliser. Les premières secondes sont effrayantes, tu restes persuadée qu’il va te repousser une fois de plus et que tu seras forcée de comprendre qu’il en a vraiment fini de votre danse malsaine. Mais il te surprend éternellement quand il répond au baiser avec force et rage, quand sa main vient se poser dans le creux de tes reins pour te ramener à lui. Tu t’accroches à lui avec tout ce que tu as, tout ce que tu es, tes mains qui se lient derrière son cou alors que le baiser s’intensifie et que t’en oublies le reste du monde. Tu ne les entends pas, les pas qui se rapprochent. Tu ne le sens pas, le regard qui se pose sur vous. C’est seulement quand une voix s’élève dans le corridor vide que tu te mets réellement en alerte. « Rosie?! » Tu te figes sur place quand tu reconnais la voix de ton frère, le baiser qui s’arrête brusquement alors que tu te recules légèrement, les mains de Wyatt toujours dans ton dos. Fuck, fuck, fuck. La panique s’installe sur ton visage lorsque ton regard croise celui de ton cadet. Le mot choc ne semble même pas assez puissant pour décrire ce que tu lis sur son visage alors que vous vous dévisagez pendant quelques secondes, incapable de bouger. « Qu’est-ce que tu fais? Qu’est-ce que... Putain, dis-moi que j’hallucine. » « Rory attends, c’est... » Tu t’apprêtais à dire c’est pas ce que tu crois mais clairement, le moment parle de lui-même et tu ne veux pas lui faire l’affront de mentir un peu plus. Ton regard passe de Rory jusqu’à Wyatt pour se reposer ensuite sur Rory qui lui, se concentre finalement sur le Parker. « Toi, vire tes sales pattes de ma sœur. » Tu réalises à peine ce qui se passe que Rory a déjà franchi les quelques mètres qui vous séparaient, ses mains repoussant Wyatt avec force et tu n’as même pas besoin de croiser le regard de ce dernier pour savoir que tout peut dégénéré bien trop vite si tu n’interviens pas. Wyatt attrape Rory par le collet et tu as à peine le temps de t’interposer entre les deux, une main sur le torse de Rory, l’autre sur le torse de Wyatt, tentant vainement de mettre autant d’espace que possible entre les deux. « Arrêtez! » que tu t’exclames avant de te tourner vers Rory, toujours posée devant le Parker. « Rory, calme-toi. Je peux t’expliquer. Juste pas ici. » T’es soudainement trop consciente de l’endroit ou vous vous trouvez, du fait que vous pourriez être vus ou entendus par n’importe qui et la dernière chose dont tu as envie, c’est d’offrir une scène à l’élite de Brisbane. Mais il est difficile à supporter, le regard empli de déception et de trahison que ton frère pose sur toi alors que tu tentes de faire sens de la scène qui se joue sous tes yeux. « Donne-moi deux minutes, s’il-te-plaît. » T’as aucune idée de ce que tu peux bien lui expliquer en deux minutes, aucune idée des mots à dire qui pourraient faire disparaître comment tu te sens ou comment il se sent en ce moment, mais t’as besoin d’essayer quelque chose. Ailleurs et sans la menace constante qu’un allait frapper l’autre d’une minute à l’autre, préférablement.
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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptySam 17 Avr - 23:51


C’est que le jeu semble sans fin quand la minute avant j’aurais pu hurler sur tous les toits qu’elle ne m’aurait pas. C’est complètement stupide quand dans la seconde où ses lèvres rencontrent les miennes, je pose les armes, capitule et fond sous la masse. Il réside juste là mon faible. Au bout de ses lèvres, dans une étreinte qui n’a rien de sensuelle, empreint d’une férocité qui n’a ni queue ni tête. Je ne sais ce que l’on cherche à se prouver quand j’ai cherché à tout lui refuser et que je suis le premier à prolonger le baiser. Est-ce que c’est le moment de jurer que ce sera le dernier ? Il aurait une saveur amère, voler au détour d’un couloir, dans le pire des contextes. Rien ne fais sens, si ce n’est cette envie de la sentir contre moi, juste encore un peu. C’est tout lui prendre pour ne jamais rien lui redonner en retour. Un dernier baiser, c’est décidé. Pour la postérité.

Il a bien toujours été cruel à nos côtés le Destin qui amène sur notre passage quelqu’un que l’on n’aurait jamais dû croiser. « Rosie?! » La voix me semble familière, mais reste le cadet de mes soucis quand je sens Rosalie encore si près. La seconde d’après, elle s’éloigne, me forçant à tourner la tête. Voilà que la voix s’associe à un visage bien trop familier cette fois. Il a l’air dépité le cadet, comme si le souffle venait de lui être coupé. Il dérange surtout, bordel. Mon corps reste près de la brune, mes lèvres viennent trouver le creux de sa nuque sans jamais lâcher l’autre du regard. Il est au courant de toute façon, pourquoi s’arrêter en si bon chemin. « Qu’est-ce que tu fais? Qu’est-ce que... Putain, dis-moi que j’hallucine. » « Rory attend, c’est... » Tout le monde bégaye et j’attends avec impatience ce qu’elle pourra bien ajouter à la fin de sa phrase. Ce n’est pas ce qu’il croit ? Elle n’oserait tout de même pas. Un rire narquois s’échappe d’entre mes lèvres. « C’est exactement ce que tu crois. » Autant mettre cartes sur table. Elle voulait que je parle à Lachlan la dernière fois, elle va quand même pas s’offusquer que je m’adresse à son petit frère. Il s’échauffe l’esprit le gamin, il s’emballe d’un petit rien. « Toi, vire tes sales pattes de ma sœur. » Sa première erreur se trouve dans le ton employé. La seconde est d’avoir posé ses mains sur moi. Fatale. Il me faudra une seconde pour attraper le col de sa chemise, une de plus pour serrer mon empoigne avec force. « Reste tranquille. » Le ton est donné, qu’il joue les prudes, qu’il fasse perdurer l’air choqué, mais qu’il ne s’avise pas de vouloir monter sur ses grands chevaux à faire le héros. Il aurait perdu d’avance et s’il se sent poussé des ailes, la brune elle connaît déjà l’issue. « Arrêtez! » Je resserre l’étreinte une dernière fois, offrant un regard noir à l’intéresser. Qu’il se calme l’acteur, il n’impressionne personne.

« Rory, calme-toi. Je peux t’expliquer. Juste pas ici. » Quoiqu’il arrive, elle déteste déjà l’idée d’avoir été prise la main dans le sac. Les grands mots sont loin lorsqu’elle m’avait presque poussé à tout avouer. Désormais, il ne reste que quelques bégaiements et des tremblements. « On va pas en faire un drame. » Tous les mêmes ses acteurs à sur jouer la moindre petite réaction, il semble au bord du malaise le grand dadet. Faudrait se reprendre tout de même en société ça fait jurer. Quelqu’un passe à ce moment-là, un mec lambda qui part fumer sa clope. J’aurais été ravi de le suivre. « Donne-moi deux minutes, s’il-te-plaît. » Nouveau rire, c’est plus fort que moi. Ce moment, je l’attends depuis dix ans. Ils sont les petits fours, les coupes de champagnes ? J’ai besoin de tout l’attirail pour la meilleure séance de cinéma de ma vie. « J’aurais dû garder mon verre. » Les regards se tournent vers moi et je souris, l’air toujours plus fier. Ils voudraient que je m’en aille les deux, que je me fasse discret. Ce serait bien trop aisé que de leur donner cette facilité. « Tu m’excuseras, mais je vais rester, tu comprends, j’attends ça depuis des années. » Le pire air désinvolte s’invite sur mes traits alors que je prends mes aises, bras croisés, épaule appuyée sur le mur d’à côté. « Vas-y Rosalie, on t’écoute. J’ai hâte d’entendre tes explications, t’as les mensonges bien rôder depuis tout ce temps. » Un petit clin d’œil vers Rory. « Je crois que c’est de famille. »
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Rory Craine
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l'océan des possibles
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ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson)
SURNOM : Craine pour la plupart des gens.
STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé.
MÉTIER : acteur, il a effectué un retour au premier plan remarqué grâce à son dernier film, primé à La Berlinale 2023, qui lui a ouvert de nombreuses portes et valu d'être choisi pour camper le rôle titre d'un ambitieux projet : un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy, Jr. le grand écran lui tend plus que jamais les bras mais il caresse aussi l'espoir de réaliser un autre de ses rêves : passer derrière la caméra.
LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble.
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TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme d'un proche (mère), surexposition médiatique.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.
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rowann #57 & #58 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 12345678910111213 (UA)14 (UA)15 (UA)16171819202122232425262728 (UA)2930313233343536373839404142434445464748495051 (UA)52 (UA)535455565758

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crainesnina #2 › in our family portrait we look pretty happy. we look pretty normal, let's go back to that. in our family portrait we look pretty happy. let's play pretend, act like it goes naturally. can we work it out? can we be a family? i promise i'll be better, mommy i'll do anything.

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cringer #12 › i've heard it said that people come into our lives for a reason. bringing something we must learn and we are led to those. who help us most to grow if we let them, and we help them in return. i know i'm who i am today because i knew you. like a comet pulled from orbit as it passes the sun. who can say if i've been changed for the better but because i knew you, i have been changed for good.

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ruben #4 › one week, and four years. you know my ways, I know your fears. but then there's a misunderstanding. but what will it take to hear me out? communication breaks, then trust starts to fray. unmet needs forty ways. why not go for it? it's a harder thing to do than to say.

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lewaine #5 › she's not the type to give herself enough love. she lives her life, hand in a tight glove. i wish that i could fix it, i could fix it for you. i'll follow you way down wherever you may go. i'll follow you way down to your deepest low. i'll always be around wherever life takes you. you know i'll follow you.

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RPs EN ATTENTE : penny #12 › mabel #1


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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.

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garrett (scénario libre) › there's a bond that brothers know, and it gets stronger as they grow. a love that time and miles can't come between. we disagree but in the end, there will never be two closer friends. and brotherly love is something we all need. they share the same last name and the same color eyes, but they fight like tigers over one old red bike. but, they've got something special, it's brotherly love.

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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyJeu 29 Avr - 20:24



it's all ending,
we gotta stop pretending,
who we are.


Difficile d'estimer combien d'émotions l'avaient foudroyé dès l'instant où ses yeux avaient surpris les silhouettes de Rosalie et Wyatt, entrelacées comme dans de lointains souvenirs. L'effroi, la colère, la déception et enfin une immense tristesse s'étaient confondues en lui sans qu'il n'ait sur le moment été capable d'autre chose que d'interpeller sa sœur comme s'il peinait à croire ce qu'il avait sous les yeux. Ça n'avait rien de logique, encore moins lorsqu'on connaissait sa sœur et son couple avec Lachlan. Parce qu'elle semblait la plus épanouie des futures mariées chaque fois que ses fiançailles revenaient au centre de la conversation. Et parce que Rosalie devrait être à n'importe quel autre endroit de cette réception à siroter un verre de vin et à discuter de son prochain roman, mais certainement pas ici et encore moins dans ses bras à lui. Le cœur appesanti, Rory réalisait à quel point cette situation se voulait semblable à celle qui avait bien failli porter un coup fatal à leur famille, près de quinze ans plus tôt. Rosalie n'était pas la première personne qu'il idéalisait à trahir sa confiance, parce qu'il avait toujours voulu voir en elle un meilleur modèle que leurs deux parents, mais cette claque-là faisait bien plus mal. Parce qu'elle soulevait un nombre incalculable de questions, toutes plus douloureuses les unes que les autres.

Depuis combien de temps cette comédie durait-elle ?
Voulait-elle toujours se marier ? En avait-elle seulement un jour eu envie ?
Etait-elle au moins amoureuse de Lachlan ?
Et combien de fois lui avait-elle menti droit dans les yeux en disant qu'elle allait rejoindre son fiancé quand elle allait peut être bien le retrouver, lui ?


Pour la première fois de sa vie, Rory était incapable de soutenir le regard de sa sœur. Il avait bien trop peur de ce qu'il pourrait y lire, bien trop peur de réaliser qu'il s'était fourvoyé une fois de plus. Tout ce qu'il voyait, c'était cette bague de fiançailles au doigt de Rosalie. Cette bague dont Wyatt niait joyeusement l'existence alors qu'elle faisait de lui un intrus entre les bras de sa sœur, un intrus que Rory nourrissait tout particulièrement l'envie de renvoyer d'où il venait. Il résistait, pourtant. Il prenait sur lui malgré les provocations du Parker. Il retenait même un rictus amer devant l'arrogance de celui qui semblait se féliciter d'avoir ébranlé la relation qui l'unissait à sa sœur. Comme si ça l'amusait, comme si c'était un jeu pour lui. Son regard chargé de reproches croisa enfin celui de Rosalie, et sa gorge se serra sous le poids des mots qu'il ne parvenait pas à prononcer. Il lui en voulait, non pas seulement de leur avoir menti mais aussi de mettre l'avenir de leur famille entre les mains de quelqu'un qui se moquait probablement de la détruire. Ne lui en aurait-elle pas voulu, elle aussi, si elle avait été à sa place ?

« Qu'est-ce que tu veux m'expliquer Rosalie ? » Et est-ce que c'était vraiment le meilleur moment et le meilleur endroit pour avoir cette conversation quand la tension était déjà à son comble ? « Comment tu t'es payée notre tête à tous en jouant les futures mariées éperdues pendant que tu trompais ton fiancé avec lui ? » Lui, son ex, que Rory croyait sorti de sa vie depuis des années parce que c'était ce que Rosalie leur avait dit, à tous, chaque fois que le sujet avait été évoqué. Des mensonges, combien y en avait-il eu ? Une question qui trouverait sûrement sa réponse s'il daignait écouter sa sœur, mais Rory avait bien trop peur que ses explications achèvent de creuser ce fossé entre elle et lui. Il ne savait pas comment il réagirait s'il apprenait que ça durait depuis des années. Il ne savait pas comment il réagirait si sa sœur lui avouait que ça n'avait rien d'un accident. « J'arrive pas à croire que tu fasses comme papa... » Ces mots-là, il connaissait leur portée et savait qu'ils feraient plus mal que n'importe quels autres. Parce que s'il y a bien quelqu'un que ni ses frère et sœurs ni lui n'avaient jamais pris en exemple, c'était bien celui par qui la famille avait failli exploser une première fois. Les infidélités et les mensonges de leur père leur avait causé un tort irréversible, mais ils avaient surtout précipité leur mère dans la dépression et l'alcool. « Tu l'as vu briser la famille, t'étais là. Et pourtant t'es entrain de faire la même chose. » Bien sûr que c'était comparable, parce que ces blessures là ne cicatriseraient jamais réellement. Rory n'avait que treize ans lorsqu'il avait appris que celui qu'il idéalisait était en réalité un homme malhonnête qui n'avait même pas assez de cran pour libérer sa femme d'un mariage malheureux. Wendy, elle, était encore une toute jeune enfant et bien qu'elle semble être la moins marquée aujourd'hui, Rory savait aussi qu'elle n'avait presque jamais connu leurs parents ni leur famille au temps du bonheur. Et ça, c'était une véritable souffrance pour lui depuis des années. « Félicitations, t'es exactement comme lui. » Et si ça lui brisait le cœur de le dire, Rory savait qu'il ne parlait pas seulement d'après son expérience d'enfant mais aussi d'après celle de quelqu'un qu'on avait déjà trahi et trompé. Et ça, ça faisait aussi une immense différence. Elle n'avait peut être aucune idée de ce qu'on éprouvait, mais lui si. Et s'il avait d'abord mis un peu de temps à voir en Lachlan un homme réellement digne de sa sœur, il était en revanche profondément sûr d'une chose : il ne méritait pas ça. « Et j'ai aucune envie d'écouter ce que t'as à dire. » Pour l'instant, en tout cas, il se sentait incapable d'entendre ses explications. Peut être dans une semaine, peut être dans un mois. Oui, un jour peut être qu'il saurait dépasser sa déception mais pour le moment c'était encore trop frais, trop dur, trop.

Et s'il fit de nouveau pleinement face à Wyatt, c'est cette fois avec le désir difficilement répressible de lui faire passer l'envie d'ajouter quoi que ce soit qu'il planta son regard dur dans le sien. Son poing le démangeait, il n'aurait qu'un geste à faire pour lui asséner un coup suffisamment puissant pour lui faire regretter ses paroles et, dans le même temps, de s'être approché de sa sœur. Il le dépassait d'une tête, ce ne serait pas bien difficile d'avoir le dessus s'il frappait au moment où Wyatt avait baissé sa garde. Pourtant, son poing se raidit et Rory dut s'avouer qu'il n'était pas prêt à tout risquer pour lui. Sa réputation et sa carrière, lorsque les journaux feraient de nouveau état de son coup de sang – et cette fois, il ne pourrait pas se consoler en se disant qu'il avait défendu une femme victime d'une agression perverse, ce serait uniquement un geste initié sous le coup de la colère. Ce serait gratuit, peu importe à quel point Wyatt l'aurait mérité à ses yeux. Et puis, il y aurait des témoins. Et sa sœur, qui malgré les sentiments conflictuels qu'il éprouvait à son égard ne supporterait pas de les voir se battre, il le savait. Rory n'était pas comme ça, il ne l'avait jamais été. Petit déjà, il ne supportait pas qu'on écrase une fourmi devant lui ni que son père claque la porte chaque fois qu'il était énervé – et il l'était souvent. Et c'était peut être bien le meilleur moyen de prouver à Wyatt qu'il valait mieux que lui que de rester fidèle à lui-même. « Toi, t'en vaux même pas la peine. » Il ne prendrait pas le risque de s'attirer des ennuis pour lui, Wyatt serait bien trop content de pouvoir ensuite se faire plaindre auprès de Rosalie. Rosalie, justement, à qui Rory adressa un dernier regard avant de finalement s'éclipser sans plus chercher à prétendre qu'il avait encore quoi que ce soit à faire ici. Elle ne le rattraperait pas, et elle aurait bien raison. Il s'était montré clair : il aurait besoin de temps pour envisager de lui pardonner. En attendant, il ne prendrait pas le risque d'envenimer les choses, tout comme il savait qu'elle ne prendrait pas le risque d'altérer les apparences auxquelles elle tenait tant.



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Message(#) Sujet: Re: it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) it comes and it goes, but nobody knows (craker #6) EmptyMer 5 Mai - 8:00


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Tout va trop vite et tu peines à comprendre l’ampleur de la situation quand d’un côté, il y a toujours les mains de Wyatt sur tes hanches, son souffle dans ton cou et que de l’autre, il y a le regard rempli de colère et de déception de ton frère. T’as besoin d’espace, t’as besoin d’air, t’as besoin de réfléchir et surtout, surtout, t’as besoin de temps. On aurait sûrement cru que tu saurais quoi dire si tu te faisais prendre la main dans le sac après toutes ces années à mentir, mais la vérité c’est que tu n’avais jamais imaginé te faire prendre de la sorte. T’avais toujours su être prudente, tu évitais tout rapprochement avec Wyatt dans les endroits publics, t’avais toujours su séparé ces deux univers jusqu’au moment ou tu n’avais plus su comment, jusqu’à maintenant quand dans un moment de désespoir, tu avais baissé la garde. La tension monte d’un cran quand Rory s’approche trop de Wyatt, que Wyatt ne se laisse pas faire, que tu essayes de jouer au bouclier humain sans savoir si ça va vraiment être suffisant. Tu finis par te défaire complètement de l’étreinte de Wyatt, ton regard toujours tourné vers un Rory qui demeure silencieux. T’as pas besoin de lui poser la question pour savoir exactement à quoi il pense, chaque émotion traversant son visage. « On va pas en faire un drame. » Tu ne te retournes même pas vers Wyatt, toi qui as cherché son attention toute la soirée, maintenant tu ne voudrais qu’une chose : qu’il disparaisse. Mais tu connais assez bien le Parker pour savoir que ça ne fait pas partie de ses plans. C’est de Rory que tu attends une quelconque réaction, mais c’est la voix de Wyatt qui s’élève, encore et encore. « J’aurais dû garder mon verre. » Tu échappes un soupir, c’est qu’on pourrait presque croire qu’il s’amuse de la situation, Wyatt. C’est sans doute le cas. « Tu m’excuseras, mais je vais rester, tu comprends, j’attends ça depuis des années. » Tu te tournes cette fois, lance un regard noir au Parker. Il ne fait que tourner le couteau dans la plaie, offre des bribes d’informations à ton frère, laisse comprendre que tes mensonges ne sont pas récents, loin de là. « Vas-y Rosalie, on t’écoute. J’ai hâte d’entendre tes explications, t’as les mensonges bien rôder depuis tout ce temps. Je crois que c’est de famille. » Il pousse tous les boutons, sans aucune gêne, sans aucune limite. « Arrête. » C’est que tu le supplierais presque, bien incapable de t’emporter dans le moment, ton attention tourner une fois de plus vers ton cadet.

« Qu’est-ce que tu veux m’expliquer? » T’en as pas la moindre idée, mais il faut que tu dises quelque chose, n’importe quoi, ne serait-ce que pour faire disparaître ce regard sur le visage de Rory. « Comment tu t’es payée notre tête à tous en jouant les futures mariées éperdues pendant que tu trompais ton fiancé avec lui? » Tu ne réponds pas, t’as pas l’affront de faire semblant que ce n’est pas ce qui s’est passé quand c’est exactement ça, il l’a bien compris ne serait-ce que par ce qu’il a vu, et aussi par ce que Wyatt a laissé sous-entendre quelques instants plus tôt. Tu déglutis difficilement, t’as les yeux qui fuient, voulant t’assurer que personne ne puisse voir ou entendre ce qui est en train de se passer. La dernière chose dont tu as besoin, c’est que cette conversation se rende aux oreilles de Lachlan, déjà que tu ne sais pas quoi dire à ton frère, t’as bien aucune idée de ce que tu pourrais dire à ton fiancé. Mais il parle fort Rory, et puis il y a des gens qui passent, autant pour retourner à la salle que pour se rendre à la terrasse, et tu essayes d’offrir des sourires à chaque personne qui se tourne vers vous, mais t’as le visage figé alors que tes yeux retournent immanquablement sur ton frère. « J’arrive pas à croire que tu fasses comme papa... » « Va pas là Rory. » Évidemment que c’est la première chose qui lui vient en tête, évidemment que c’est ces mots-là qu’il te lance à la figure, peut-être pour faire écho à la douleur que lui ressent dans le moment. « Tu l’as vu briser la famille, t’étais là. Et pourtant t’es en train de faire la même chose. » Tu secoues la tête, c’est plus fort que toi. T’as beau savoir qu’il n’a pas tort, t’es incapable de simplement acquiescer et de prendre sur toi. « C’est pas pareil. » C’est que tu t’en es convaincue avec les années. C’est pas la même chose parce qu’il n’y a pas d’enfants d’impliqués. C’est pas la même chose parce que Wyatt n’est pas n’importe qui, c’est pas une aventure simplement parce que tu supportes l’insipidité de ton quotidien, ou du moins, pas que ça. C’est tellement plus compliqué qu’une histoire de cul, mais il sait pas Rory, comment pourrait-il savoir? C’est ce que t’aurais peut-être pu essayer de lui expliquer, si le moment n’était pas totalement inopportun, s’il n’y avait pas Wyatt juste derrière qui se régalait de la scène, si vous n’étiez pas au milieu d’un putain de gala insignifiant ou tu continuais de ressentir le besoin de garder les apparences. « Félicitations, t’es exactement comme lui. » Tu les as déjà entendu ces mots-là, de la bouche de celui qui se trouve juste derrière justement mais de les entendre de la part de Rory, ça fait mal d’une façon différente, bien particulière. Une claque en plein visage, un poing dans le ventre qui te laisse sans souffle pendant quelques secondes alors que déjà, Rory est prêt à couper court à ce moment. « Et j’ai aucune envie d’écouter ce que tu as à dire. » Tu pourrais essayer de le retenir. Ce serait sans aucun doute la chose à faire, mais tu restes immobile alors qu’il s’approche de Wyatt. « Toi, t’en vaux même pas la peine. » Et aussi vite qu’il est apparu, ton frère disparaît le long du couloir et tu peines à croire tout ce qui vient de se passer en quelques minutes à peine. Tu défiges doucement, comme si tu reprenais le contrôle de ton corps doucement après tout ça. T’aperçois des silhouettes qui se forment au bout du couloir, t’as aucune idée si c’est des gens qui ont écouté la conversation, tu veux même pas y penser alors que tu te retournes, ton regard venant trouver celui de Wyatt pendant quelques secondes. « C’est bon, ça t’a plu? On a assez bien jouer la scène à ton goût? » Tu secoues la tête, te retourne et c’est au même moment que tu aperçois Sophia et tu ne peux t’empêcher d’échapper un léger rire sarcastique alors qu’elle avance dans votre direction. « Il est tout à toi. » que tu lâches pour elle, mais en le regardant lui avant de prendre la même direction que ton frère quelques instants plus tôt. Mais plutôt que de te rendre vers la sortie du vignoble comme Rory l’a fait, tu retournes dans la grande salle ou se déroule la soirée, voulant te faire croire que tu pouvais continuer de jouer la comédie, voulant te faire croire que tu étais encore en contrôle. Et il est sans doute là, le plus gros mensonge de tous.
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