To be continued...

Savannah & Matteo

La journée a vraiment été longue. Je suis arrivé très tôt au garage n’ayant pas vraiment dormi de la nuit, j’avais besoin de me changer les idées. Cela arrive encore régulièrement, les nuits rythmer par les cauchemars. Je n’y prête plus vraiment attention. C’est devenu un élément de mon quotidien, je crois. Aussi simplement que cela. Je ne devrais pas m’y habituer, mais parfois je n’ai plus la force de me battre contre cela. Je me contente de vivre avec cela. Je me lève très tôt et quand je suis de repos, je pars surfer. Lorsque je travaille, comme aujourd’hui, je me contente de venir au garage un peu plus tôt. Ezra me fait assez confiance pour m’avoir laissé une clé qui me permet d’avoir accès à l’atelier avant que le garage ne soit officiellement ouvert pour les clients. Ce matin, je suis arrivé une heure avant tout le monde et cela m’as permis de me pencher sur une voiture qui nous posaient problème depuis quelques jours déjà. J’ai mis du temps, mais j’ai fini par détecter la panne et lorsque j’ai appelé le propriétaire de la voiture pour lui faire savoir que le problème était régler, il était vraiment ravi. J’aime faire plaisir aux gens de cette manière, notamment aux amoureux des gros cylindrer. Après cela, la journée a été rythmée par les vidanges, les changements de pneus, des trucs assez simple en soit. Pourtant, je suis totalement vanné. Il est près de dix-huit heures trente et dans quelques minutes, je vais fermer le garage. Tout le monde est déjà parti… Je suis toujours le premier arrivé ici et toujours le dernier également. Au moins, je suis un bon employé, on ne pourra pas me le reprocher. Je suis en train de ranger mon établi lorsque j’entends quelqu’un appeler au-devant de l’atelier. Je suis toujours le premier arrivé ici et toujours le dernier également. Elle semble un peu perdue et je lui souris afin de la rassurer. « Je peux vous aider ? » demandais-je sans vraiment avoir envie de me pencher sur une nouvelle voiture à quelques minutes de la fermeture. « Hum bonsoir... Désolé de débarquer aussi tard... J'ai un petit problème avec ma voiture. Pensez-vous pouvoir y jeter un petit coup d’œil rapidement ? » Et merde. Je suis tenté de dire non, mais lorsque je croise le regard de la jeune femme, je comprends qu’elle aurait vraiment besoin que quelqu’un jette un coup d’œil à son engin. « Oui, je peux regarder, mais rapidement. » Elle me dirige vers sa voiture et je l’amène près de mon établi avant d’ouvrir le capot. La jeune femme m’explique qu’un voyant s’allume régulièrement sur son tableau de bord, et que sa voiture a du mal a démarrer. Je l’envoie dans la « salle d’attente » le temps que je jette un coup d’œil à tout cela. Il me faudra pas longtemps pour comprendre d’où viens le problème, mais je n’aurais pas le temps de travailler là-dessus ce soir. Je vais donc rejoindre la demoiselle qui est en train de jouer sur son téléphone et semble nerveuse d’entendre ma réponse. « C'est arrangé ? » Je grimace quelque peu tout en essuyant mes mains sur mon vieux chiffon. « J’ai trouvé le problème, malheureusement, je ne vais pas pouvoir travailler là-dessus ce soir. » l’informais-je tout en prenant place à côté d’elle. « Ca risque de vous coûter cher également » Parce qu’elle possède un vieux modèle et que les pièces sont souvent dures à trouver. « Vous voulez qu’on bosse dessus où c’est pas la peine ? »

To be continued...

Savannah & Matteo

J’aurais préféré fermer le garage et rentrer chez moi, mais la jeune femme semble assez désemparée et cela ne va pas me prendre beaucoup de jeter un coup d’œil à sa voiture. Effectivement, il ne me faut pas longtemps pour comprendre d’où viens le problème et je ne vais pas pouvoir m’occuper de tout cela ce soir. Je sais bien que ce que je vais annoncer à la demoiselle ne va pas forcément lui plaire. Mais un souci d’électronique et de moteur comme celui-là, ça va me prendre une bonne journée voir plus si je dois changer une pièce. Autant dire que je n’ai pas envie de commencer maintenant. Je vais donc annoncer la nouvelle à la blondinette et surtout, je lui explique que cela risque de lui coûter cher. « Ah… Cher...? Comment? » Je tente de réfléchir rapidement. Généralement, ce n’est pas moi qui fais la facturation. C’est toujours Ezra qui fait cela ou alors la secrétaire qui se charge de tout cela. Cependant, j’ai une petite idée de la somme. « Je dirais 350$ environ. Après, si on doit changer une pièce, ce sera forcément plus cher. » Et encore, je suis gentil. Elle a un vieux modèle et cela va vraiment lui coûter cher. Si j’étais totalement honnête avec elle, je lui dirais de changer son véhicule, mais bon. On est avant tout là pour faire vivre le garage. Je lui laisse malgré tout le choix de faire réparer son véhicule ou non. « Je suppose que je n'ai pas trop le choix....Je viens tout juste d'acheter cette voiture à un particulier, je n'ai pas d'autre moyen de locomotion là tout de suite malheureusement… Je...je reviens, je vais juste passer rapidement un coup de fil. » Je hoche la tête légèrement. Je me retiens de faire un commentaire sur son véhicule. Franchement, elle s’est un peu fait avoir si elle viens tout juste d’acheter cette voiture. Après tout, cela ne me regarde pas. Tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi. La journée a vraiment été longue et j’ai besoin de souffler un peu. Je regarde la jeune femme s’éloigner pour passer son coup de fil. J’en profite pour ranger un peu mon côté de l’atelier et vais une nouvelle fois me laver les mains vraiment prêt à fermer la porte. La jeune femme revient vers moi assez rapidement l’air quelque peu dépitée. « Je... Je pense que je vais réfléchir pour ces réparations... J'ai juste besoin d'un petit peu de temps. » « Pas de souci. » Après tout, elle fait comme ça lui chante. Je m’en fiche personnellement. Elle finit par s’éloigner de nouveau vers son véhicule que j’ai pris la peine de lui sortir de l’atelier. Elle me remercie rapidement, m’assurant qu’elle nous ferait de la bonne pub ce qui me fit rire quelque peu. Cette fois, je suis bien déterminé à fermer le garage et a rentrer me coucher. Cependant, je ne peux lâcher la jeune femme du regard. Cela fait quelques minutes qu’elle est dans sa voiture et toujours aucun bruit de la part du moteur. Ca semble mal parti tout cela. Le démarreur ronronne, mais rien de plus. Je crois qu’elle ne va pas pouvoir aller plus loin ce soir. C’est donc doucement que je m’avance vers elle. Je frappe légèrement sur sa vitre afin de ne pas l’effrayer. J’attends qu’elle relève la tête vers moi pour lui faire signe de baisser sa vitre. « Je peux vous appeler un taxi peut être ? Parce que je crois qu’elle ne bougera plus là. » Il va falloir que je bouge de nouveau le véhicule s’il ne démarre vraiment pas cependant. « Ou je peux vous déposer quelque part peut-être. » Après tout cela ne me dérange pas, je vais rentrer chez moi alors je peux lui donner un coup de main. On connaît toute la galère de ne plus avoir de voiture et je suis du genre à vouloir aider les gens le plus possibles.

To be continued...

Savannah & Matteo

Je n'avais jamais été très doué concernant les choix que je pouvais faire, et il semblerait que cela s'applique également aux voitures désormais. J'avais opté pour un vieux modèle, ayant ce souvenir lointain que ces vieilles cabosses étaient d'avantage solides que les nouvelles voitures sur le marché, mais je m'étais probablement un peu emballée. Je me retrouve avec cette voiture qui risque de me coûter un bras, et je ne sais même pas comment je vais faire pour parvenir à la réparer. Je n'ose même pas demander le prix, de peur que la douloureuse soit si forte que je réalise que ce tas de ferraille finisse à la casse, à mon grand désarroi. J'ai cependant de la chance de tomber sur cet homme, qui a assez d'humilité pour m'annoncer les choses comme il se doit. « Je dirais 350$ environ. Après, si on doit changer une pièce, ce sera forcément plus cher. » Je hoche de la tête, tentant de ne pas me laisser emporter par un état de stress, ce n'était clairement pas le moment.  "Je vois..."dis-je, sans vraiment parvenir à dissimiler mon inquiétude par mon corps qui me trahit sans que je ne le veuille, je me mordille l'intérieur de la bouche alors que je peine à trouver mon aise sur mes deux jambes qui semblent perdre patience. Une possibilité s'offre cependant à moi : Mes parents. J'ai toujours pu compter jusqu"à présent, et bien que je déteste être dépendante d'eux, je n'ai d'autre choix ce soir. Malheureusement, ce coup de fil va s’avérer être un échec puisant. Je raccroche, sachant que je vais me ridiculiser en avouant que je vais finalement repartir ainsi. C'est peut être fréquent que les gens ne puissent pas faire les réparations, mais je n'ai pas le tempérament à supporter ce genre de jugement, bien qu'il doit s'en foutre certainement. Je tente de faire une sortie plus positive, affirmant que je leur ferais de la bonne pub, j'aurais aimé lui filer un billet pour le remercier de son aide mais le capital dans mon portefeuille ne doit pas excéder 5 malheureux dollars. Je soupire tout en me dirigeant vers la voiture, et je monte à bord de celle-ci, la suppliant pour qu'elle réponde à mes tours de clé. "Allez démarre....Je t'en supplie" demandais-je avant de baisser les bras. Le garagiste va remarquer ma détresse et venir à mon encontre. Je tente de noyer le poisson en souriant et en essayant à nouveau, en vain. Il frappe à la vitre, que je ne tarde pas à descendre. « Je peux vous appeler un taxi peut être ? Parce que je crois qu’elle ne bougera plus là. » Je grimace en frottant doucement le volant du bout des mains.  "J'en ai bien peur oui". J'ai cependant toujours ce problème de monnaie qui m'empêchera de régler la course du chauffeur. je me frotte le haut de la tête.« Ou je peux vous déposer quelque part peut-être. » Je souris doucement, appréciant sa proposition. "C'est très gentil...mais je vais pas vous embêter avec ça, déjà que vous aviez fini votre journée" fis-je remarquer, en référence à ma voiture qu'il a observé alors qu'il était probablement l’heure de fermer le rideau..

Feel like shit.

The world was on fire, no one could save me but you. It's strange what desire, will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you. I never dreamed that I'd lose somebody like you

To be continued...

Savannah & Matteo

C’est grâce à ma petite sœur que j’ai pu trouver un poste dans ce garage. Ce n’est pas idéale, je ne prends pas vraiment de plaisir dans ce que je fais tous les jours, mais cela permets de payer le loyer et les factures. Même si cela ne m’excite pas spécialement de venir au boulot parfois, je dois dire que j’aurais pu trouver pire. Dans l’armée, je trafiquais souvent sur les voitures que nous avions à disposition, et ce, toujours en compagnie d’Adrian. C’était notre petit passe-temps, en quelques sortes et à force, j’avais fini par en apprendre beaucoup sur la mécanique. J’aimais bien cela. C’est un peu comme une constante dans ma vie. Après m’être remis de mes blessures en Iraq, j’ai fini par travailler dans le garage de la famille de mon sauveur, alors bosser ici était presque comme une suite logique pour moi. De plus, être au garage me permet de pouvoir travailler seul dans mon coin. J’ai de moins en moins de réactions vives en ce qui concerne les bruits ambiants et les gestes que des inconnus peuvent avoir envers moi, mais j’aime pouvoir être seul dans mon travail. Je m’enferme un peu dans ma bulle lorsque je bosse sur une voiture et c’est quelque chose qui me plaît. Pourtant, s’il y a bien une chose que je déteste faire, c’est annoncer le montant de la facture au client. Je parle très rarement au client, en général, je laisse cela à Ezra ou à la secrétaire. Cependant, ce soir je suis tout seul et par conséquent, je n’ai pas trop le choix. La déception qui se dépeint sur le visage de la belle blonde me fait quelque peu grimacer. Visiblement, c’est une mauvaise nouvelle pour elle. « Je vois... » « Je suis désolé. » Je ne sais même pas pourquoi je m’excuse. Après tout, ce n’est pas moi qui fixe les prix et si elle veut continuer à se déplacer avec son véhicule elle ne va pas trop avoir le choix que de payer. Je crois que je n’aime tout simplement pas faire comprendre aux gens qu’ils vont devoir galérer pour payer une facture exorbitante qui leur permettra de garder leurs moyens de locomotion.

Sans rien dire, je la laisse se diriger vers sa voiture et tente de commencer à fermer le garage pour la nuit. Cependant, je ne peux m’empêcher d’observer la jeune femme du coin de l’œil lorsque j’entends le bruit de son moteur. Je la vois continuer à insister, mais rien qu’au bruit que fait son démarreur, sa voiture ne bougera pas. Je crois que c’est fichu pour elle. Normalement, ce n’est pas mon problème. Je pourrais très bien la laisser galérer, appeler un taxi et tout ce qui va avec. Pourtant, je ne suis pas comme cela. Heidi dit toujours que j’ai le cœur sur la main et je crois qu’elle a totalement raison sur ce point. Je me dirige donc vers la jeune femme afin de lui proposer mon aide, ne voulant pas la laisser galérer plus longtemps. « C'est très gentil... Mais je ne vais pas vous embêter avec ça, déjà que vous aviez fini votre journée. » Je souris un peu balayant tout cela d’un revers de la main. « Franchement ça ne me dérange pas. Je comprends que vous soyez en galère. » On a déjà tous eu des fins de mois difficile et je n’ai pas envie de voir cette jeune femme rentrer chez elle à pied alors qu’il est déjà assez tard, je vais m’inquiéter si je la laisse partir. « Je préfère vous ramener plutôt que vous rentriez seule honnêtement. » Je ne veux pas passer pour un mec bizarre, j’ai juste un côté gentleman, conscient que les jeunes femmes se font de plus en plus agresser dans la société actuelle. « Je dois juste fermer, mais vous pouvez venir vous asseoir à l’accueil. » Je lui souris quelque peu ne voulant pas l’effrayer ou quoique ce soit. « Je peux même vous proposer un café ou un thé. Puis je vais mettre votre voiture dans le garage pour être tranquille et on verra ça demain ? »  

To be continued...

Savannah & Matteo

Ce moment était assez gênant pour moi, et il s’accommodait un peu à la vie que je menais depuis mon retour ici. Je tentais de rester optimiste, de ne pas céder à la pression que je pouvais subir parfois, que ce soit par mes retrouvailles avec les gens que j'ai abandonné ici il y a maintenant plus de deux ans, mais aussi par ce milieu professionnel dans lequel je me devais d'être irréprochable pour garder mon poste. Et pourtant, face aux aléas de la vie, je me demande parfois si ce n'est simplement pas un moyen que le destin utilise pour me faire payer mes erreurs et me faire abandonner. Je suis face à cet homme, et je ressens à travers son regard une sorte de pitié que je fais naître en lui. Je noie le poisson en lui souriant, refusant cependant son aide malgré moi. Je n'ai pas les fonds pour faire les frais sur mon véhicule, et je ne vois pas comment les trouver. Mes parents étaient mon seul recours, et je ne me vois pas demander une avance sur salaire à mon patron, je vais pourtant devoir sérieusement y songer. J’espérais cependant avoir le temps de rentrer chez moi pour pouvoir le faire.

Je garde la tête haute, remerciant le garagiste avant de me retrancher dans la carcasse. Et l'humiliation ne va pas s'arrêter là alors que je parviens même pas à démarrer le moteur, parvenant probablement à attirer l’attention d'avantage avec le bruit qu'il déclenche chaque fois que je m'autorise à tourner la clé. Je me pince les lèvres, n'osant même pas jeter un coup d'oeil vers la devanture du garage. Je remarque cependant cet silhouette qui s'approche vers moi, et je n'ai d'autre choix que d'y faire face alors qu'il semble vouloir me venir en aide. J'ai cependant la sensation de profiter de lui, et ca rend la situation plus compliquée que ce qu'elle ne devrait être, bien que ca serait probablement plus simple d'accepter. Son sourire parvient à me rassurer.  « Franchement ça ne me dérange pas. Je comprends que vous soyez en galère. » Je mets pas bouche en coin. "J'imagine que vous ne pouvez cependant pas apporter votre aide à tout le monde avec ce métier." Des gens comme moi, il devait sûrement en croiser tous les jours.  « Je préfère vous ramener plutôt que vous rentriez seule honnêtement. » Je hoche de la tête, consciente de la chance que j'ai que d'être tombé sur un homme comme lui....-D'autant que bien que je ne le sache pas, il est l'employé du frère mon ex qui lui m'aurait sûrement achevé avec une clé à molette s'il en avait eu l'occasion - Je finis par sortir du véhicule, attendant qu'il prenne une direction pour le suivre. « Je dois juste fermer, mais vous pouvez venir vous asseoir à l’accueil. »  Je hoche de la tête, souriant doucement. " Très bien." Je m'apprête à avancer lorsqu'il reprend la parole. « Je peux même vous proposer un café ou un thé. Puis je vais mettre votre voiture dans le garage pour être tranquille et on verra ça demain ? » Mes traits s’adoucissent doucement, j'apprécie réellement l'attention dont il fait preuve à mon égard, rares sont ceux qui se seraient autant attardé. "Pas de boisson chaude pour moi, c'est gentil...C'est une bonne idée, en espérant que la présence de celle-ci ne vous pose pas de problème tout de même." Une voiture qui n'avait pas eu de fiche et qui logeait dans le garage, ca pourrait rapidement lui causer des problèmes. Je fronce un instant les sourcils, réalisant finalement qu'il y avait un point que j'avais jusqu'à présent négligé. "Je...Hum. j'imagine que je vais devoir vous aider à la rentrer à l'intérieure?" La logique voulait que l'un pousse la voiture et l'autre se trouve au volant pour la diriger dans la bonne direction.

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Savannah & Matteo

Habituellement, je ne suis pas du genre à faire la conversation aux clients. C’est un peu la partie que je redoute le plus dans mon nouveau métier. Auparavant, j’étais quelqu’un de jovial, de souriant et surtout d’avenant. Je n’avais pas peur d’aller vers les gens, bien au contraire. Depuis mon retour, les choses ont bien changé sur ce point-là. Je limite les contacts avec les gens que je ne connais pas et surtout, je ne me mêle pas aux conversations. Je fais mon boulot et basta. Je n’ai pas le temps pour des conversations et encore moins l’envie. Pourtant, ce soir, je sors un peu de mes nouvelles habitudes. Je vois bien que cette jeune femme semble en galère et je n’ai pas envie de la laisser seule sur le trottoir. Je suis peut-être devenu associable, mais je ne suis pas encore devenu un connard. Je n’aimerais pas qu’on laisse ma petite sœur rentrer seule chez elle à cette heure-ci. Il n’est pas spécialement tard, mais avec tout ce qu’on voit ses derniers temps sur les agressions que peuvent subir les femmes, je préfère être prudent. Alors, en voyant que la blondinette n’arrive pas à faire démarrer sa voiture, je viens lui proposer mon aide. Après tout, je vais fermer la boutique et après, je peux très bien la reconduire chez elle. Cela ne me dérange pas. « J'imagine que vous ne pouvez cependant pas apporter votre aide à tout le monde avec ce métier. » « Non pas vraiment, mais comme vous pouvez le voir, il y a que vous ce soir. » Je rigole quelque peu. J’espère que cela ne sonne pas comme une mauvaise phrase de drague, car ce n’est clairement pas mon intention. Elle finit tout de même par accepter ma proposition et comme un véritable gentleman, je lui propose une boisson afin de rendre son attente un peu moins ennuyeuse. « Pas de boisson chaude pour moi, c'est gentil... C'est une bonne idée, en espérant que la présence de celle-ci ne vous pose pas de problème tout de même. » Je secoue quelque peu la tête. Je pense qu’Ezra s’en fiche complètement, il va juste voir qu’on a une voiture de plus sur laquelle bosser et puis si elle décide que ce n’est pas le cas, je sais que l’on récupérera les pièces qui fonctionnent encore pour travailler avec. « Je laisserais un mot à Ezra, mais il y aura pas de problème vous en faites pas. » Par contre, je jette un coup d’œil à l’atelier et je me rends compte qu’il va falloir que je fasse un peu de place pour pouvoir caser sa voiture. On est assez plein en ce moment et on a un peu tous laissé notre bordel en plein milieu. Heureusement, nos boîtes à outils sont des énormes casiers sur roulettes et il ne me faut que quelques secondes pour les placer au fond de l’atelier, libérant assez de place. « Je...Hum. J'imagine que je vais devoir vous aider à la rentrer à l'intérieur? » « Oui, vous vous mettez au volant. » Je vais probablement galérer tout seul, mais bon, on n'a pas trop le choix. Je laisse la jeune femme s’installer sur le siège conducteur. « Vous enlevez le frein main et puis faut essayer de la caler là. » dis-je tout en lui montrant ou j’aimerais placer sa voiture. Je vais à l’arrière du véhicule et pose mes deux mains sur le coffre pour commencer à pousser. Heureusement, on a une petite descente qui mène à l’atelier et cela facilite énormément les choses. « Un peu plus sur la droite s’il vous plaît. » Je recommence à pousser de toutes mes forces et après de longues minutes d’effort, on finit par garer complètement le véhicule. Je me redresse venant masser mon épaule d’une main. Foutue douleur qui revient toujours lorsque j’aimerais l’oublier. Je soupire et fais craquer mon cou avant de me tourner vers la jeune femme. « C’est tout bon ? Vous me laissez les clés et puis je bosserais dessus demain ? » Je lui souris quelque peu. « Et puis je vais juste fermer devant et on peut y aller. »   

To be continued...

Savannah & Matteo

Rare était les personnes qui s'étaient montrées si avenante avec moi ces derniers temps. Mon retour était loin de plaire à tout le monde, sans grande surprise, et je trouvais finalement une sorte de réconfort auprès des personnes que je ne connaissais pas. J'avais cependant eu un bon facteur chance avec moi, quel était la probabilité qu'un mécano parvienne à avoir pitié de ma pauvre petite âme? Ils étaient souvent réputé pour être des requins, et en tant que femme, nous avions malheureusement toujours le don de nous faire entraîner par un charabia bien trop complexe à nos yeux pour tenter de le comprendre, et voilà comment nous nous retrouvions à payer des réparations qui n'étaient pas nécessaire, mais qui permettaient aux garagistes de faire du profit. Je ne connaissais pas Matteo, mais je parvenais à lui accorder ma confiance sur ce point, même si malheureusement les nouvelles n'étaient pas bonne pour cette voiture à laquelle je vouais pourtant une réelle admiration. « Non pas vraiment, mais comme vous pouvez le voir, il y a que vous ce soir. » Je lui adresse un large sourire avant de répondre avec un ton tout aussi léger. "C'est mon jour de chance alors!" C'était un peu ironique quand on sait que je faisais désormais parti de la communauté des piétons, mais je me devais de prendre ça à la rigolade, j'aurais tout le temps pour me morfondre lorsque je me retrouvais seule dans les transports en commun dès le lendemain. Sa gentillesse me gênerait presque alors que je préfère m'assurer que la présence de ma voiture dans le garage ne risque pas de lui poser quelque problème. Il faut probablement payer des frais de gardiennage à partir d'un certain temps non? Et quand on sait que pour le moment je n'ai pas l'argent pour ça... « Je laisserais un mot à Ezra, mais il y aura pas de problème vous en faites pas. » Je fronce les sourcils, alarmé par ce prénom énoncé. J'amorce le sujet en tentant de paraître détaché. "C'est votre patron?" demandais-je simplement avant de poursuivre. "Ezra..Beauregard?" Il faut dire que ce prénom n'était pas très répandu et que les chances qu'il y en ait plusieurs au sein de cette ville n'étaient pas très élevées. Je priais pourtant pour que ce soit le cas. S'il s'agissait bien du frère de James, cela compromettrait clairement la possibilité de laisser cette voiture ici, ou pire...il ne voudrait probablement pas la réparer. Je n'ai pas eu à le croiser depuis que j'ai quitté la ville, et j'imagine que la rancoeur doit être présente, au même titre qu'elle l'est pour James, si ce n'est pire. J'observe Matteo s'affairer à libérer de l'espace pour venir mettre ma voiture à l'intérieur du garage.« Oui, vous vous mettez au volant. » Je hoche la tête, n'ayant pas une grande confiance en moi pour le coup. "Bien". Je viens prendre place sur le siège et après quelques instants, le mission semble être accomplie, bien que le jeune homme peut en tirer tout les mérites. Je sors , observant le jeune homme souffrir face à un tel effort. "Est ce que ca va?" demandais-je en grimaçant pour s'assurer qu'il ne s'est pas blessé par ma faute. « C’est tout bon ? Vous me laissez les clés et puis je bosserais dessus demain ? » Je souris et hausse finalement les épaules." C'est vraiment gentil de votre part...Si vous voulez, vous pouvez attendre que je parvienne à trouver les fonds, je n'ai qu'une parole, mais je préfère faire les choses dans l'ordre, et je ne veux pas vous attirer de soucis une fois de plus". Il était si avenant avec moi, il était difficile de ne pas penser à ce que cela pourrait lui apporter comme problème, je lui laisse cependant les clés, lui faisant assez confiance pour lui confier le bébé. « Et puis je vais juste fermer devant et on peut y aller. » Je hoche de la tête en souriant et ne tarde pas à l'attendre à l'avant du bâtiment. Il me rejoint assez vite, alors que je suis ses pas en direction de son véhicule. Je prends place côté passager, assez timidement. "Je ne connais même pas votre prénom" avouais-je amusée. Une façon de le lui demander finalement.

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Savannah & Matteo

La jeune femme semble vraiment gênée à laisser son véhicule ici alors que c’est le but même de notre profession après tout. Je sais que certains clients sont assez frileux à l’idée de nous laisser leur bébé le temps d’une nuit ou bien plus longtemps parfois. Je peux le comprendre, mais nous ne sommes pas là pour leur détruire leur moyen de locomotion. On ne gagnerait pas notre vie sinon. « C'est mon jour de chance alors! » Je ris quelque peu tout en hochant la tête. Visiblement, oui, il s’agit de son jour de change. Elle est tout d’abord tombé sur moi et puis, pour une fois, je suis de bonne humeur alors que je suis encore une fois le dernier présent et celui qui doit fermer la boutique. Elle a bien de la chance la petite dame. Je commence à penser à la paperasse que je vais devoir démarrer pour la prise en charge de son véhicule et parle quelque peu à voix haute. Je ne pensais pas que le prénom de mon patron la surprendrait autant, surtout que des Erza, il doit y en avoir plusieurs à Brisbane. « C'est votre patron ? Ezra… Beauregard ? » Je hoche quelque peu la tête en relevant les yeux vers elle. « Oui, c’est ça. Vous le connaissez ? » demandais-je rapidement. Après tout, si elle le connaît, elle peut très probablement s’arranger avec Ezra en ce qui concerne ses petits soucis d’argent. Je suis persuadé qu’il pourrait lui donner un petit coup de main. « Si vous le connaissez, voyez avec lui pour votre facture. » ajoutais-je tout en prenant un bout de papier sur le bureau afin de tout de même laisser un mot à mon patron pour qu’il ne se demande pas a qui appartient le véhicule en ouvrant demain matin. Finalement, on se dirige vers l’extérieur afin de pouvoir rentrer la voiture dans le garage comme cela il ne me restera plus qu’a tout fermer pour que l’on puisse partir. La blondinette se met au volant et je pousse de toutes mes forces pour faire avancer l’automobile. Autant dire que mon épaule n’avait pas prévue de faire un tel effort ce soir et une douleur lancinante démarre au bord de ma cicatrice. « Est ce que ça va ? » Tout en massant mon épaule, je me redresse quelque peu. « Oui oui c’est rien. » dis-je en souriant quelque peu afin de la rassurer. « J’ai juste une épaule capricieuse. » Rien de bien grave en soit, mais il est vrai que parfois la douleur se fait plus forte lorsque je force un peu trop. Ce n’est pas non plus ce qui va me faire arrêter de vivre normalement. Je me tourne d’ailleurs vers la jeune femme afin de voir les derniers détails avec elle. « C'est vraiment gentil de votre part… Si vous voulez, vous pouvez attendre que je parvienne à trouver les fonds, je n'ai qu'une parole, mais je préfère faire les choses dans l'ordre, et je ne veux pas vous attirer de soucis une fois de plus. » « On va pas pouvoir la garder indéfiniment, on as pas mal de clients en ce moment, mais on va faire au mieux. » lui dis-je en souriant. Je ne veux pas paraître désagréable ou quoique ce soit, mais je sais que l’atelier est constamment plein ces derniers temps et une voiture comme la sienne nous occupe une place malgré tout. « Après très honnêtement, si vous avez les moyens, pensez a vous achetez une nouvelle voiture. » Je ne veux pas critiquer son véhicule, mais il faut avouer qu’il tombe un peu en lambeau. C’est un ancien modèle et trouver les pièces ne va pas être chose facile. La facture va être salée pour elle. Enfin. Je lui fais savoir que je ferme la boutique et que par la suite je pourrais enfin la ramener chez elle. C’est lorsque je la rejoins qu’elle me fait une remarque assez pertinente. « Je ne connais même pas votre prénom. » Un rire franc s’échappe de mes lèvres. « J’en oublie mes manières. » Je tends une main vers elle en souriant. « Matteo. Et vous ? » Je me détourne d’elle juste quelques instants afin de donner un coup de clé dans la porte principale. Je sors les clés de ma voiture de ma poche arrière et lui indique d’un mouvement de tête la direction vers mon auto. « Vous habitez de quel côté de la ville du coup ? » demandais-je tout en déverrouillant ma voiture afin de lui ouvrir la portière côté passager. « Ou je peux vous déposer ailleurs, dites-moi. » Je n’ai pas pour habitude de faire le taxi pour nos clients, mais je n’allais pas la laisser rentrer seule après tout.    

To be continued...

Savannah & Matteo

Si la chance n'est pas de mon côté, je peux cependant m'estimer heureuse d'être tombé sur quelqu'un comme Matteo. Ca ne résoudra pour le moment pas mes problèmes d'argent pour parvenir à réparer ce tas de ferraille mais peut être que d'ici là je trouverais le moyen pour le faire, je l'espère en tout cas. Je ne refuse cependant pas son aide qui est très appréciable pour le coup. Il y a cependant un petit détail qui vient à attirer mon attention, ou plutôt un prénom, peu commun, qui parvient à me faire perdre le fil de la discussion. Si je suis ici depuis peu, j'ai vécu bon nombre d'années ici, et on peut dire que mes connaissances ne se limitent pas à quelques personnes. Ce prénom original et peu rependu sonne comme un souvenir du passé. J'aimerais pouvoir dire qu'il est positif, mais à l'heure d’aujourd’hui, j'ai bien peur qu'il n'en soit plus. Je dois cependant m'assurer que ce n'est pas le cas, soulager mon esprit de ce sentiment de culpabilité déjà bien présent. Et la réponse ne va pas parvenir à soulager ma conscience puisqu’il me confirme mes doutes « Oui, c’est ça. Vous le connaissez ? » Je me passe une main dans les cheveux pour tenter de garder la face, m'accordant un bref instant pour formuler une réponse.« Si vous le connaissez, voyez avec lui pour votre facture. » Mes poings se ferment machinalement, fermée à l'idée qu'il puisse communiquer mon nom ou prénom à ce patron. "Hum je doute que ce soit une bonne idée" avouais-je en plissant les yeux, ne laissant pas apparaître à seul sourire d'enthousiasme face à cette coïncidence. Si Matteo se montre serviable et avenant, je doute qu'il soit prêt à prendre le risque de se mettre son patron à dos à cause de mes agissements passés. Je me dois cependant d'être transparente un minimum face à lui, n'ayant pas envie qu'il soit dans l'ignorance et que Ezra lui tombe finalement dessus. "Je..J'ai vécu une relation avec l'un de ses frères il y a quelques années, et cette dernière s'est terminée de façon plutôt douloureuse alors que j'ai décidé de quitter la ville du jour au lendemain...J'imagine que Ezra ne sera pas ravi d'apprendre mon retour, bien qu'il soit peut être déjà au courant...Et encore moins de savoir que je me sers de son garage pour abriter mon véhicule gratuitement..."je me pince les lèvres en me frottant les mains doucement, consciente du concours de circonstance. "Je ne veux pas que ca vous cause de problème. Je peux toujours appeler une dépanneuse" avouais-je, prête à faire en sorte de changer la donne. Il restait préférable que Ezra n'en sache rien, pour le bien de tous....

Nous nous retrouvons tout de même à rentrer ma voiture dans le garage (Bon courage à toi! ) Non sans quelques appréhensions de ma part, bien que je ne sois que chargée de tourner le volant pour m'assurer de la bonne trajectoire. « On va pas pouvoir la garder indéfiniment, on as pas mal de clients en ce moment, mais on va faire au mieux. » Je hoche de la tête, répondant par un doux sourire. "C'est gentil, je ferais en sorte qu'elle ne soit plus un obstacle le plus rapidement possible."dis-je avec sincérité. Ca arrangerait tout le monde pour le coup.« Après très honnêtement, si vous avez les moyens, pensez a vous achetez une nouvelle voiture. » L'idée ne me plaisait guère, puisque celle-ci portait avant tout une attache plus personnelle. Mais je dois me faire une raison, c'était une mauvaise idée de vouloir acheter un vieux taco comme ce dernier. Je lui fais remarquer que je ne connais pas son prénom. Ce n'est pas une obligation en soit, mais avouons-le, ca reste toujours plus agréable de pouvoir échanger ce genre de formation après de une telle péripétie.« J’en oublie mes manières. » Je laisse échapper un rire en hochant négativement de la tête. "C'est pas comme si l'occasion s'était réellement présentée" l'excusais-je. Je viens serrer sa main avec cette douceur qui me caractérise régulièrement. « Matteo. Et vous ? » Je souris. "Savannah." dis-je en retroussant mes lèvres. Nous nous dirigeons finalement vers sa voiture, la seule restante sur le parking. « Vous habitez de quel côté de la ville du coup ? » "Du côté de la côte, je vous indiquerais l'adresse" précisais-je. « Ou je peux vous déposer ailleurs, dites-moi. » Je hoche négativement de la tête. "Non non, chez moi c'est très bien. Après si vous aviez des obligations avant, ne vous gênez pas pour moi, je ne suis pas pressée." C'était déjà bien gentil à lui de me raccompagner.

Feel like shit.

The world was on fire, no one could save me but you. It's strange what desire, will make foolish people do. I never dreamed that I'd meet somebody like you. I never dreamed that I'd lose somebody like you