─ Février 2024 › L'air devient irrespirable à Brisbane et Flora préfère s'éloigner quelques jours à Sydney pour se retrouver seule. Elle y hérite d'un bien immobilier de son oncle et en embarque les clés au cas où elle viendrait à avoir le courage de s'y rendre, et séjourne à la capitale de la Nouvelle-Galles du Sud quelques temps. › Elijah lui fait la surprise de la rejoindre le soir de son anniversaire, et après plus d'un an à refouler toute l'intensité des sentiments qu'elle lui porte, Flora se laisse enfin aller à la chaleur de ses bras.
─ Janvier 2024 › La nouvelle tombe, et le corps de Norman est retrouvé sans vie dans sa voiture emportée par les eaux. Confrontée à la perte d'un père pour la deuxième fois, Flora encaisse péniblement le chagrin qui l'assaille et essaie de garder la tête haute. Les épaules de la petite souris commencent à être lourdes, vraiment lourdes. › Comme si cela ne suffisait pas, Flora subit pour la première fois une agression lors de son service à l'Electric Playground. Brièvement inconsciente, blessée à l'arcade, c'est son frère Malone qu'elle appelle à l'aide pour venir la chercher au club et la ramener chez elle.
─ Décembre 2023 › Brisbane est touché par la tempête Olga, et Norman Weatherton est porté disparu. Son oncle et père d'adoption est introuvable, et la fratrie l'apprend par James qu'ils aident en vain dans les recherches. Les tensions avec son cousin mises entre parenthèses, lui et Flora se retrouvent timidement et prudemment à l'appartement du directeur de Weatherton.
─ Novembre 2023 › August et elle se retrouvent pour un après-midi entre jumeaux, et montent sur les hauteurs de Brisbane pour un pique-nique. Cacher la vérité à son frère quant à Blake n'est pas facile, mais son ex petit-ami et elle n'ont jamais rendu publiques leurs relations de crainte des répercussions qu'elles auraient eu, et cela ne changera plus maintenant - à moins que. › Retrouvés par hasard dans un restaurant que Flora lui a fait connaître, Elijah et elle décident spontanément de partager leurs repas qu'ils s'apprêtaient à emporter au domicile de la Constantine. La soirée qui suit offre un moment hors du temps à la petite souris.
─ Octobre 2023 › Les semaines s'écoulent lentement après le bal masqué, et Blake et elle décident finalement de briser la glace pour se parler à coeur ouvert. Les amants s'accordent quant à ne plus se porter la même passion que par la passé, et préfèrent rompre pour ne pas se causer davantage de peine. Flora traverse moins bien cette rupture qu'elle ne le laisse paraître, et bien qu'elle ait conscience que cela soit pour le mieux, tirer un trait sur la tendresse du journaliste n'est pas chose facile. Les deux anciens amants restent amis, et jamais la brune ne sera capable d'en vouloir à son premier amour. Elle lui est reconnaissante pour tellement de moments.
─ Septembre 2023 › Zoya et elle partagent un verre et quelques anecdotes au Nate’s Jazz Festival. › Elle accompagne Rose porter plainte contre Saül au commissariat de Brisbane. Flora aimerait faire davantage pour son petit frère mais se contente de lui offrir ce qu'il est en mesure d'accepter, bien que cela soit terriblement insuffisant à ses yeux. Elle l'aime et espère qu'il a conscience de l'étendue de l'affection qu'elle lui porte, et de tout ce qu'elle serait prête à faire pour lui. › Flora doit retrouver son petit-ami Blake lors d'un bal masqué auquel elle se rend avec des amies, mais se heurte au retard de son cavalier et patiente en compagnie de Elijah après un défi lancé par celles qui l'accompagnent. L'héritier et elle se prêtent à un jeu de séduction agréable et spontané, et sont interrompus par l'arrivée inévitable de Blake.
─ Juillet 2023 › Sa peine ne cicatrise pas mais Flora continue de la panser, et trouve un rythme satisfaisant au café et au club. Millie et elle passent une soirée entre filles à l'appartement, et sa colocataire aborde le sujet des dites fiançailles de son frère.
─ Juin 2023 › Flora est inconsolable depuis qu'elle a tourné le dos à l'univers de la Haute Couture. Elle retrouve sa meilleure amie Penny à l'improviste et la tendresse de l'actrice parvient à réchauffer un tant soit peu son coeur glacé, lui accordant une parenthèse de quelques heures plus que bienvenue. › Shiloh passe la voir au café, surprenant la brune sur son lieu de travail sans que Flora ne soit prête à se réjouir ouvertement à ses côtés. Elle est heureuse pour elle, le lui fait comprendre, mais la jeune styliste semble attendre davantage que ce la Constantine soit en mesure de lui offrir.
─ Mai 2023 › Un concours est organisé à Weatherton, et une place au sein de l'équipe très privée des stylistes de la maison est mise en jeu. Flora la convoite mais tombe des nues lorsque James ainsi que le reste du comité l'attribuent à la plus jeune des petites mains de la maison, Shiloh : la nouvelle lui fait l'effet d'un électrochoc, et Flora prend la décision de démissionner de son poste pour se réorienter vers un avenir à sa portée. Elle tourne le dos à l'univers de la haute couture et trouve plusieurs petits boulots, rebondissant comme elle le peut.
─ Avril 2023 › Les médecins mettent en garde la fratrie quant à l'état de leur père : il est sous-entendu que les chances de réveil sont à ce stade quasi inexistantes, et que les conséquences d'un sommeil aussi prolongé seraient de toute façon irrémédiables. Les avis divergent quant à la décision qui doit ou non être prise. › Elijah et elle renouent de la plus surprenante des façons, Flora trouvant l'héritier vulnérable à son domicile alors qu'elle s'y présentait dans l'espoir d'apaiser leurs tensions, et la paire se quitte encore plus proche qu'ils ne l'avaient jamais été.
─ Mars 2023 › Ambrose l'entraîne pour une virée sur la côte et Flora accepte volontiers de le retrouver et de s'éloigner de son quotidien pour quelques jours. › Le coeur lourd suite à sa désillusion concernant Elijah, elle se laisse aller à la familiarité de son premier amour et se remet en couple avec Blake. Dans le secret - quand ils ne sont pas surpris par l'héritier à batifoler à Weatherton, le duo se retrouve et renoue à l'abri des regards pour les préserver eux ainsi que leurs proches. Ils prennent ce qu'ils ont à s'offrir, et cela lui convient très bien. › Lors d'une soirée partagée avec l'héritier dans l'espoir d'apaiser les récentes tensions, les deux complices se déchirent d'une manière qui semble irrémédiable.
─ Février 2023 › Blake et elle se retrouvent au Nate's Jazz Club, échangent autour d'un verre ou deux, et ont une conversation qu'ils auraient dû avoir il y a des années. › Flora continue de se rapprocher d'Elijah et la paire se rend en mer pour honorer la promesse faite le mois dernier quant à une initiation à la nage. Ils passent une journée en mer inoubliable mais leur relation connait ses premières turbulences lorsque, la semaine suivante, Flora montre son intérêt au Walker et que ce dernier ne le lui réciproque pas.
─ Janvier 2023 › Elle fait la rencontre de Jordan, qui l'accueille dans son appartement après que Flora ait perdu ses clés. › Penny passe la prendre chez elle, prétendant une envie soudaine d'aller à la plage. Sa meilleure amie lui annonce attendre des jumeaux, et Flora la rassure. › Elijah l'invite à sa soirée d'anniversaire, l'événement marquant un tournant dans leur relation - l'aspect professionnel est relayé au second plan, et elle en prend brusquement conscience. Ils se rapprochent, Flora passe la nuit sur le bateau - chacun s'endormant à un endroit différent, et elle en apprend un peu plus sur l'homme qui se cache sous le costume. › Flora croise Shiloh aux ateliers et les deux jeunes femmes échangent à propos de ce qui tracasse la couturière : le procès à venir de son ex-mari. › Auden découvre qu'elle est la cousine de James et Flora lui fait la promesse de ne rien révéler quant à la nuit qu'ils ont partagé - à condition que son cousin ne l'interroge pas à ce sujet. › Dans une parenthèse plus que bienvenue, Tessa l'entraîne dans un sanctuaire d'animaux marins où elle est bénévole et Flora se rend utile auprès des tortues.
─ Décembre 2022 › Désormais sur le chemin l'un de l'autre, Flora recroise Elijah à l'Electric Playground, tous les deux respectivement en charmante compagnie. › Pour noyer le malaise de leur entrevue dans la boîte de nuit, ils se revoient cette fois-ci chez l'héritier, continuant d'avancer leur projet entre deux rapprochements. Flora sait qu'elle s'engage dans une partie perdue d'avance - sur ce terrain-ci, mais n'y renonce pas pour autant. › Elle partage une nuit avec Auden, et apprend un mois plus tard la liaison que ce dernier entretient avec James - ils en font un secret. › Son jumeau August daigne refaire surface et la retrouve à la plage, lui faisant son mea culpa qu'elle est tout juste prête à entendre même si elle est évidemment heureuse de le revoir.
─ Novembre 2022 › Elle revoit par hasard Elijah à la poissonnerie, et l'héritier lui vient en aide pour son achat de poisson. Ils en profitent également pour échanger à propos du rendez-vous désastreux dont il a été victime à Weatherton, et l'héritier lui fait part de son souhait de la voir s'occuper d'une tenue pour lui. Flora prend un temps de réflexion, puis accepte. › Quelques jours plus tard, ils se rejoignent dans l'un des cafés de la ville pour parler du projet. Un jeu innocent de séduction s'installe, ils apprennent à se connaître, et définissent les lignes conductrices de leur collaboration.
─ Octobre 2022 › Auden l'invite à boire du vrai café à son restaurant, et la paire s'y retrouve autour d'un bol de pâtes.
─ Septembre 2022 › Elle croise Ambrose au défilé de la maison, et les deux échangent au sujet de l'échappée belle de son jumeau. Il l'encourage à le contacter, et Flora se résout à le considérer. › Ses correspondances épistolaires au DBD se poursuivent, Kieran à l'autre bout des serviettes lui en apprenant davantage sur lui en griffonnant des moments de sa vie tous plus différents les uns que les autres. › Millie et elle se croisent un bref moment durant le défilé, et Flora est heureuse de pouvoir échanger avec sa colocataire plus longtemps que cinq minutes.
─ Août 2022 › Elle rencontre Elijah au showroom de Weatherton, faisant patienter l'homme d'affaires jusqu'à l'arrivée du styliste en charge de son rendez-vous. L'héritier lui tape dans l'oeil. › James la surprend dans les ateliers en fin de journée, et son cousin et elle profitent d'un moment en seul à seul pour parler de ce qu'ils font de mieux : créer. › Elle ne l'attendait pas et pourtant Carl se présente à sa porte en fin de journée, tout le nécessaire dans les bras pour une soirée comme ils ont longtemps eu l'habitude d'en faire. › Son collègue et ami Bellamy lui demande, au détour de deux classeurs déposés à la comptabilité de Weatherton, de lui créer un vêtement pour l'un de ses prochains spectacle : elle accepte. › Rencontre impromptue avec Auden dans l'une des réserves de Weatherton, l'italien fouine auprès des précieux tissus de James. Elle est loin de se douter que son joli minois plaît également à son cousin. › Elle reprend contact avec Blake, désespérée et inquiète au sujet de son jumeau, espérant que son premier amour ait des nouvelles de lui - il n'en a pas plus qu'elle. Trouvant du réconfort dans les mots familiers du blond, ils se soutiennent et restent en touche par la suite.
─ Mars 2022 › Après avoir été présentée à Millie par le biais de son frère Ambrose, Flora et elle entament une colocation à Fortitude Valley au 03 James Street.
─ Août 2020 › Flora intègre la maison Weatherton grâce à James, trouvant sa place partout où on a besoin d'elle et où on la réclame. C'est une opportunité inouïe pour elle de faire un premier pas dans cet univers qui la passionne tant, et la brune peut ainsi perfectionner sa technique de dessin.
─ Avril 2020 › Fin de la colocation avec Carl.
─ Novembre 2019 › Début de la colocation avec Carl.
─ Année 2016 › Elle intègre au cours de l'année le Death Before Decaf, le bar café de Logan City. Sa bonne humeur et son bon contact lui permettent de se faire une place dans l'équipe, et rapidement Flora fait partie des meubles.
─ Janvier 1999 › Naissance de son petit frère Ambrose, son arrivée ayant pour prix le départ de leur mère. Tanya meurt en couche, et la fratrie devient par conséquent orpheline. › Les quatre enfants sont confiés à leur famille la plus proche, et puisque leurs grands-parents sont décédés c'est le foyer de leur oncle Norman Weatherton qu'ils rejoignent à Brisbane, quittant Sidney.
─ Novembre 1998 › Son père et elle sont victimes d'un accident de voiture. Elle s'en sort indemne physiquement, même si elle hérite de traumatismes psychologiques. › Son paternel n'a pas cette chance : il plonge dans le coma et lorsqu'il en sort, il n'est plus lui-même. Condamné à passer le restant de ses jours dans un établissement spécialisé, incapable de subvenir à ses besoins, Flora se blâme de son manque d'initiative. Si elle avait appelé les secours, peut-être aurait-elle pu lui épargner ce triste sort.
─ 02 Février 1993 › Naissance à Sydney, en Australie.
« Pas autant que Bayside. » c’est pas pareil, c’est différent - l’un fait très côtier et l’autre fait très business. Le point de vue est différent mais le résultat est le même ; tu ne vois pas un bout de Poudlard ici même. Pas dans les rues que vous sillonnez avec paresse car vous avez tout le temps du monde devant vous, n’est-ce pas ? Jordan n’a pas de rendez-vous à ce que tu sache et toi… Non, comme c’est magique. L’indécision fait partie de ta personne et tu vas être encore plus pénible envers toi-même en priorité concernant toutes les étapes de ce projet. Heureusement qu’il y aura Will pour trancher. Et si vous êtes indécis, vous demanderez à Jordan. Et Asher. Et Heather. Y’a pas mal de possibilités pour faire un tour général, à vrai dire. Tu préfères avoir plusieurs options car Will serait capable de crier à l’injustice si jamais ça revient toujours sur Jordan - comme quoi tu l’as déjà dans la poche et tout ça tout ça (elle répliquerait joyeusement qu’elle l’a surtout dans sa culotte, maligne comme elle est et Will s’en mordrait les doigts, héhé). Non, sérieusement, Spring Hill n’a pas la vibe, ou peut-être que vous n’êtes pas dans les bonnes rues, t’en sais rien. Après trois ans à venir ici tous les jours ou presque, ce n’est pas surprenant que tu ais fini par te lasser. Tu finis toujours par te lasser - faudra faire attention de pas te lasser de ta boutique, alors, car c’est pas juste d’un veston qu’on évoque là.
La main de Jordan s’emmêle entre ton dos et ton bras, ta petite silhouette fine se penchant vers la sienne élancée en soupirant légèrement. Non, vraiment, t’es motivée mais tu le seras encore plus quand ça sera devant tes yeux. Quand il faudra passer le premier coup de clé, de peinture, poser le premier carton. Ca, c’est excitant. Avec Will, vous allez sûrement refaire des petits dessins, des croquis de votre monde comme vous faisiez quand vous étiez gosses et, oui, ça te rassure de fou de pouvoir faire ça avec lui. « You really had to say it this way hein ? » tu t’amuses, tu te marres à sa suite car oui, t’en as fait exprès et t’es même pas désolée, contrairement au mariage tantôt. Au moins, sur ce sujet, vous pouvez en rire puisque vous êtes en accord à tout point. “I plead guilty and I’m not even sorry.” t’es toute mignonne à être fière de ta répartie. « You’ve got so many kids gurl I’ve lost count. » tu ris de nouveau, dans l’incapacité à pouvoir dénier les mots de son amoureux car… C’est la vérité pure, tu n’y peux rien. T’es attachiante comme ça, paraît-il, tu as des enfants avec tout le monde mais sans jamais avoir eu le ventre qui a grossi - c’est encore mieux que la Vierge Marie à ce stade tellement que ça relève du miracle (t’es con, Cadburn). « Jamais de la vie je t’en voudrais. Ne pense pas ça. Je suis content que tu te lances dans un projet comme ça et en bonne compagnie c’est encore mieux. Plus rassurant. » ton sourire défie sûrement les lois de la gravité alors que ton nez vient se frotter contre lui. “Je disais ça pour rire. Je sais que tu ne vas pas m’en vouloir pour de vrai.” non, iel s’en est juste un peu foutu quand tu lui as exprimé tes doutes mais jamais iel lui en aurait voulu, c’est absurde. “Avoir Will est un réconfort de dingue, t’imagines pas à quel point. Et puis, je sais que je t’ai toi si y’a besoin aussi.” pour des questions de trucs qui vont forcément t’échapper car t’es parfois une vraie blonde comme ça - c’est surtout que ça ne t’a jamais intéressé donc pourquoi t’irais t’embêter avec des notions que tu ne pensais pas avoir besoin un jour ? « I do hope I’m your baby Number #1 tho. » ah, y’a quand même un peu de compétition pour ton affection, c’est adorable tout plein et te voilà en train de passer tes bras autour de sa taille. Ca ralentit un peu plus le pas de marche mais c’est pas grave car vous avez le temps. “Evidemment, baby. Sachant que t’es le seul à me téter les seins, on peut dire que tu bats tout le monde à plate couture.” oh que t’es contente de toi, ça s’entend car tu te marres en prononçant tes propres mots. Après tout, c’est la vérité, ça aussi. Jordan gobe tes seins comme les nouveaux-nés font avec leurs mères. Non pas que ce soit une complainte, loin, très loin de là. “Même si Chloe… Ou Milady… Mmh…” tu fais mine d’hésiter, de reprendre tes propos en dodelinant ta tête de gauche à droite et vice versa plusieurs fois, un fin sourire aux lèvres. Comme si t’hésite alors que t’as juste envie de l’emmerder. Et comme toujours, Jordan va laisser glisser avec un sourire et va tuer ton move en un clignement d’yeux. Ce n’est pas faute d’essayer à chaque fois, en tout cas.
“Ta patience sera récompensée.” Tu avais déjà hâte de ce voyage et ces concerts mais c’est encore plus le cas à présent. Tu sais la capacité de Birdie à faire des magnifiques surprises et déjà que tu l’aimes dans n’importe quelle tenue, tu sais que ça va envoyer du très lourd.
“Ouais, j’ai besoin de mes bras quand même.” Elle est cute à marmonner. T’as bien envie de lui offrir toutes les solutions possible mais t’as pas magicien contrairement à elle. “J’avais abandonné l’idée. Mais Will m’a reboosté. On va faire ça à deux. Ca peut être chouette.” Tu hoches la tête, confirmant que c’est certainement mieux à deux et encore mieux avec une personne de confiance comme Will. Ils sont comme les deux doigts d’une main ces deux là. Ils se connaissent comme personne, y’a pas meilleur choix de partenaire de business à ton avis. Tu lances ton idée de pop up store qui est parfaite à ton avis car tu es un grand indécis. Si tu devais choisir un lieu pour ton business tu voudrais en avoir essayé plusieurs avant de signer quoi que ce soit et d’avoir les mauvaises surprises après. “Je sais pas… Ça veut dire louer à plusieurs endroits, déplacer encore et encore la marchandise, impossibilité de décorer comme je le sens ?” Mais Birdie a une autre vision des choses, elle voit plutôt la pénibilité côté déménagement à répétition. “Nan, je pense pas que Spring Hill soit le meilleur endroit… Déjà parce qu’il y a la tour ABC et j’en ai ma claque. Et puis, c’est trop chic, non ?” Chic ? « Pas autant que Bayside. » Là c’est chic à ton avis et ça doit être aussi cher que le centre ville d’ailleurs, alors qu’il y a bien moins de passage.
“Je parlerai de l’idée du pop-up store à Will. Mais bon, il faut d’abord qu’on sache notre budget pour le prêt et blablabla.” Tu sens dans sa voix que ça la gonfle d’avance et tu ne peux que la comprendre. C’est beaucoup de paperasse et c’est tout ce qu’elle déteste. Heureusement que y’a Will dans le mix. Tu lâches sa main pour passer ton bras dans son dos et pouvoir lui frotter son bras à elle dans un geste de réconfort. “J’espère que tu vas pas m’en vouloir d’avoir mon bébé avec Will, hein.” Y’a un rire bref qui sort aussitôt de tes lèvres. « You really had to say it this way hein ? » Car elle a fait exprès c’est sûr et tu le soulignes avec ton grand sourire amusé sur tes lèvres. « You’ve got so many kids gurl I’ve lost count. » Au milieu tu sais que y’a un chat et un véritable bébé humain tous deux en chair et en os. « Jamais de la vie je t’en voudrais. Ne pense pas ça. Je suis content que tu te lances dans un projet comme ça et en bonne compagnie c’est encore mieux. Plus rassurant. » Tu espères qu’elle va s’enlever ça de la tête. « I do hope I’m your baby Number #1 tho. » Que tu dis avec un peu de prétention. Tu es totalement en train d’inventer une compétition entre toi et la gosse de Zoya Birdoya, t’as déjà oublié son premier prénom. Chloé. Ou pas. Tu as peut être pas oublié. Tu te sens de bonne humeur pour réceptionner un revers de la part de ta blonde si jamais elle dit que la gosse de Zoya ou sa futur boutique passent avant toi pour plaisanter. Ca ça ne peut être que ça. C’est avec toi qu’elle veut passer le restant de ses jours. Oui.
Assise à la terrasse où j’ai donné rendez-vous à Gabrille, je m’agite. Je me tortille sur ma chaise avec la nervosité d’un inculpé prêt à recevoir sa sentence. Je suis le moucheron qui remue sur la toile d’une araignée qui l’aura prise au piège. Je suis pathétique, mais ça n’inquiète pas ma vanité. Qu’importe l’absence de preuves incriminantes qui convergeraient vers mon intuition… Scott me trompe. Je le jurerais sur la Bible sans redouter de brûler en enfer. J’en ai la conviction parce qu’il a changé, parce qu’il ment, parce que s’il me désire, il m’arrive de humer le parfum d’une autre sur ses vêtements. J’en suis convaincue sous prétexte que ses baisers sont désormais dépourvus de fougue. En outre, j’alimente l’étrange sensation que, de nous deux, je suis la seule à ambitionner le rêve que nous devenions parents dans un futur proche. Dans ces conditions, comment ne pas ressembler à un diable monté sur ressort ? Comment ne pas trembler tandis que je remonte mes lunettes de soleil sur le dessus de mon crâne ? Comment ne pas accueillir mon amie, qui ne tarde pas à cheminer dans ma direction, en lui déballant le bonbon acide de mon intuition afin qu’elle le gobe tout de go ? Certes, j’exagère. Je l’ai tout de même remerciée d’avoir répondu présente à mon appel à l’aide. Je lui ai adressé un message tel une bouteille envoyée dans la mer de Gaza et mon amie l’a ramassée, l’a ouverte et a accouru vers moi pour me sortir du mauvais pas dont elle ne savait encore rien. D’après moi, c’était la moindre des choses que de lui témoigner ma gratitude. Le cas échéant, j’aurais pu être plus délicate. J’aurais pu me renseigner sur ce qu’elle avait mangé ou non. Moi-même, je n’ai pas faim. Depuis que mes doutes se sont mués en obsessions - en certitude - j’ai perdu quelques kilos et, ma silhouette, pas bien épaisse, en porte déjà les stigmates. Ils sont aussi visibles que la stupeur dans le regard de l’avocate tandis que ma franchise lui heurte le tympan. Polie, elle m’affirme être désolée et ces quelques mots me font un bien fou. Je me sens moins coupable d’avoir dérangé la quiétude relative de la jolie brune. Bien sûr, la réplique est creuse. Mais j’ai de l’empathie. A sa place, et en pareilles circonstances, je n’aurais pas été plus éloquente. Je crois, qu’au contraire, je me serais effondrée sur place, souffrant avec elle des conséquences de ce pied de nez du destin. Au lieu de ça, Gabrielle étant une femme exceptionnelle, elle rassemble ses émotions, les tord dans tous les sens et les modèle en questions pertinentes. Le problème, c’est que je n’ai rien de probant à invoquer pour étayer mon propos. Je n’ai à disposition que des indices abandonnés ça et là dans mon quotidien et qui, au fur et à mesure des nuits, se sont transformés en doutes, puis en évidence. «Son attitude. Ses chemises froissées. Ses mensonges aussi.» ai-je soupiré en hélant le serveur. J’ai soif. J’ai besoin d’un remontant : un café fera très bien l’affaire. J’y puiserai du courage. «Mais, je n’ai rien vu. Je le sens surtout. Je l’ai invité au restaurant récemment. Je voulais lui parler de bébé…» Mes envies ne sont un secret pour personne, mais les difficultés de notre couple à procréer est une information jalousement gardée. J’y viendrai peut-être, plus tard dans la conversation. Je l’ignore encore : je suis retournée et je peine à réfléchir avec cohérence. «Il est arrivé une demi-heure en retard. Il m’a dit qu’il était au bureau. Sauf que j’avais appelé sa secrétaire un peu avant et qu’elle a dit qu’il était parti dans le courant de l’après-midi. Vers 17 heures. Il est arrivé au restaurant à 19h30. Qu’est-ce qu’il a fait pendant ce temps-là ? » Pour moi, les choses sont claires. Tout du moins l’étaient-elles jusqu’à ce que j’énonce mes présomptions à voix haute. Est-ce que je me monte des scenarii toutes seules ? Ai-je une imagination trop fertile ? Est-ce normal que je me dégonfle comme un ballon de baudruche ?
Ce rendez-vous pour un saut à l’élastique, je le précipite parce que je me connais. Je suis courageuse, mais pas téméraire. Sur l’heure, avec un ou deux verres de bière dans l’estomac, je me sens pousser des ailes. Demain, qu’en sera-t-il ? Ne vais-je pas trouver l’idée ridicule et dangereuse ? Ne vais-je pas me convaincre que perdre la vie pour une telle expérience n’en vaut pas la peine, parce qu’elle est belle et qu’il me reste énormément de rêves à accomplir ? Parmi ceux-ci, celui d’être mère, ce que j’ai confié sans honte au terme d’un rire à gorge déployée. L’expression d’Evey, face à mon empressement était d’une drôlerie sans précédent. «Ok. Va pour un autre verre. Et pas pour ce week-end.» ai-je rétorqué en avalant d’une traite le reste du mien. J’y puise la force de confesser un secret jalousement gardé. Est-ce la faute de mon ébriété pour toute relative ? Non ! Evelyn gagne ma confiance de jour en jour. Je nous trouve autant de points communs que de différences et, ces dernières, je les juge complémentaires. Dès lors, quoique j’en sois moi-même étonnée, je ne m’oppose pas à l’idée de m’étendre sur mon adoption.
En réponse à l'air effaré de ma colocataire, je lui décroche un sourire rassuré : je ne suis pas froissée. «Non. Il n’y a pas de mal.» J’ai balayé le malaise de mon interlocutrice d’un revers de la main, mais que j’ai ensuite posé sur le gobelet posé devant nos yeux par le serveur. «On ne lâche pas ce genre d’informations si on est réticent à en parler.» Je hausse les épaules pour appuyer mon point de vue. Ne serait-ce pas hypocrite que d’être embarrassée par la curiosité de l’autre après l’avoir titillée ? J’en suis certaine. J’y réponds donc, avec sincérité, non sans m’être redressée sur mon tabouret. « Jamais. Je me suis déjà posé la question quand j’étais plus jeune. Quand certains aimaient bien pointer du doigt que j’avais pas la tête de l’Australienne.» Je présume qu’Evelyn a une vague idée de ce qui se cache derrière mon allusion, mais je ne pipe mot. «Mais, comme je t’ai dit, ma famille a été super avec moi. Surtout dans l’enfance…» Par la suite, il m’a semblé que les choses ont changé. Mais dans quelle mesure n’était-ce que le fruit de mon imagination ? L’ai-je imaginé au point de m’exiler, ici, en Angleterre ? Je m’interroge souvent sur la probabilité d’avoir tout inventé parce que mon équilibre a été chamboulé par la naissance de mon frère. Puis, je jette quelque regard autour de moi, je me mélange au monde cosmopolite de Londres et j’oublie.
J’oublie mes aprioris, mes inquiétudes, mes motivations à ce départ presque subit et je me contente d’aimer. Je concède à mon quotidien le droit de me rendre heureuse et j’assume de l’être en changeant de sujet rapidement. Je n’ai pas envie de discuter de mes sentiments envers mes proches tant que je ne les aurai pas échaudés dans le bain bouillant de la réalité et non celui de ma créativité. « Quant à ce que je veux faire, je…» Mes doigts se sont entortillés les uns aux autres. «Tu promets de ne pas te moquer si je te le dis ? » me suis-je enquis, persuadée qu’elle est à des lieues de se figurer, au vu du choix de mes études, quelles ambitions tapissent mon coeur. «Je voudrais être actrice. C’est pour aller à des cours de théâtre que je pars deux soirs par semaine.» Je lève un œil en direction de la détentrice de mes confessions et, à nouveau, j’éclate de rire. «Je suis sérieuse. Je crois que c’est ça, le pire.» La gloire, la reconnaissance, les paillettes, la possibilité d’épater mes parents… ces aspirations sont en carton. La vérité, c’est que je serais prête à faire n’importe quoi pour être éminente. «Et toi ? » Est-elle aussi perdue que moi, Evelyn ? Ont-ils de la chance ces étudiants qui ont dessiné leur vie sur du papier à musique ? La mélodie composée les enchantent-ils vraiment ? Dois-je les envier ? Sur l’instant, est-ce important quand on me prédit un mariage ? « Tu seras assise à la table d’honneur, avec les mariés…» Des années plus tard, ce voeu s’est réalisé : nous l’avons barré ensemble de la liste le jour dit. «Et, effectivement, je ne veux pas de ce genre de serre-tête ou d'écharpe. Par contre, je veux une fête magistrale. Je veux qu’on fasse un spa, qu’on danse toute la nuit dans un endroit qu’on aura privatisé. Je veux m'endetter et qu’on en prenne pleins les yeux, même si c'est superficiels.» J’ai réfléchi, à mon tour, à un projet destiné à faire grossir cette liste. «Economiser dès maintenant pour faire le tour complet d’un continent…» J’ai marqué une pause et je me suis ravisée, des lueurs d’espoir dansant dans mes yeux. «Du monde… un tour du monde en 81 jours…» Un jour de plus que le bouquin d’un auteur célèbre.
Un petit tour et puis s'en vont ? - ft {@=5796}Corey Ferguson{/@} {#}1{/#}
Juin 2022. Elle n’a rien à lui reprocher à Corey, Stacey. Et même si elle n’est pas à l’aise et est surprise de le croiser là, elle ne fuira pas pour autant la discussion qu’il vient à lancer entre eux, malgré toute l’amertume qu’il doit sûrement ressentir contre elle, après qu’elle ait mis fin à leur relation de manière trop abrupte « Ca doit lui faire plaisir que tu sois là, tu as réussi à lui parler ? »Son regard attendri est porté sur son amie, Joy, dont elle est particulièrement fière d’ailleurs d’être parvenu à créer une aussi jolie association « Non, pas encore, je viens juste d’arriver. Je la retrouverai plus tard, elle a l’air bien occupé ». Effectivement, beaucoup de personnes viennent à sa rencontre surement pour saluer cette belle cause qu’elle défend. « J’ai tenté le marathon ce matin. Sans grande surprise je ne suis pas arrivé au bout, mais ce fut une expérience plaisante. Les étapes du chemin étaient amusantes. »L’attention de Stacey se reporte sur son ex-petit-ami et un mince sourire se dessine sur ses lèvres. Pourquoi ? Parce qu’elle se souvient très bien de cette fois où, tous les deux, se sont mis à courir après le bus, le dernier qui passait dans la soirée, pour pouvoir rentrer chez elle. Et elle se souvient surtout de leurs essoufflements après la petite course qu’ils avaient entreprise et Stacey se souvient aussi des rires qui s’étaient mélangés à la reprise de leur souffle. « Je dois reconnaitre que je n’ai même pas essayé » non pas par mauvaise volonté mais plus par manque de temps. « Ils ont choisi un beau cadre pour cette soirée ». Les yeux de la Gallagher se porte sur la salle, qu’elle balaye du regard quelques secondes, acquiesçant se faisant d’un signe de tête.
« Avec un peu de recul, je me dis que c’est assez fou qu’on ait pas échangé la moindre nouvelle ces cinq dernières années. Je crois…que je ne pensais pas que le temps passait si vite.» Pour elle ce n’est pas surprenant. Non pas qu’elle n’en ait pas eu l’envie à plusieurs reprises, au contraire, mais Stacey se sentait trop honteuse des mensonges qu’elle a pu lui servir à maintes reprises et surtout coupable de l’avoir fait souffrir du fait de leur rupture. Oui, le temps est passé vite depuis, mais il y a eu des instants, surtout peu de temps après leur rupture, où Stacey aurait aimé pouvoir reprendre contact avec lui… Elle reste silencieuse alors, gardant ça pour elle en se contentant d’hocher alors la tête "Le Death Before Decaf’ ? Le monde est petit." Son affirmation lui fait arquer un sourcil « Pourquoi ça ? ». Elle ne l’a jamais croisée là-bas mais peut-être connait-t-il quelqu’un qui y travaille. « Vraiment, c’est super ! (…) Et comment ça se passe ? Pas trop difficile avec le travail à côté ? » Stacey a ce mince sourire qui se dessine sur ses lèvres, son regard se reportant quelques secondes au sol avant de retrouver celui de Corey « Travailler en parallèle, et surtout qu’avec un seul job, ça me parait pas du tout contraignant elle qui a longuement enchaîné deux jobs d’affilé, elle trouve que cette nouvelle configuration dans laquelle elle se trouve est satisfaisante et sûrement moins fatigante que le rythme effréné qu’elle a dû maintenir pendant des années jusqu’à présent, ça se passe bien. Et disons que Stacey a toujours été bon élève, retourner la tête dans les bouquins n’est pas quelque chose de compliqué, en soi, pour elle je suis contente de pouvoir reprendre le chemin des études » et si la pensée lui parait égoïste, au fond d’elle, elle le pense aussi mais le fait de pouvoir penser à elle, lui fait du bien aussi.
« Je travaille toujours au même endroit, mais je suis passé manager. Je gère une équipe de quatre personnes, ça se passe bien et ça me plaît toujours autant. Je prends moins souvent le téléphone ceci dit. » C’est au tour de Corey de donner des nouvelles sur sa situation depuis tout ce temps et elle est heureuse pour lui qu’il est une nouvelle casquette au sein de son travail « Félicitations alors » dit-t-elle en levant son verre en sa direction. L’évocation de ce téléphone qui a été la raison de leur rencontre et le début de leur relation ravive évidemment en elle des souvenirs, et si un sourire s’affiche à nouveau sur le coin de ses lèvres, celui-ci est sûrement ombragée par les regrets liés à leur histoire.
« Que devient Mila ? » Il y a un silence qui s’est instauré, un de ceux qui ne la mette pas à l’aise, et lorsque Corey l’interrompt en posant cette question, Stacey semble quelque peu prise au dépourvue, mettant un petit temps avant d’y répondre « Elle va bien. Elle a fini le lycée et est désormais à Sydney où elle suit des études en stylisme un sourire fier apparait alors sur ses traits et, aux dernières nouvelles, elle s’en sort plutôt bien ». La blonde est heureuse d’avoir pu offrir, avec l’aide de Lawrence, la possibilité à Mila de poursuivre ses rêves, quand, elle, n’a pas pu en faire autant après le décès de leur mère « Il y a un an, nous avons aussi déménagé et quitté la maison familiale il était temps, laissant ainsi leur père devenu un moins que rien derrière eux Je vis avec Lawrence, à Toowong… et on a un chien… grâce à Mila qui nous en a pas vraiment laissé le choix ». Un petit rire timide s’échappe d’entre ses lèvres et Corey, connaissant la personnalité de la petite sœur Gallagher, sait comment cette dernière pouvait être convaincante et du genre à en faire qu’à sa tête, donnant bien des fois du fil à retordre à son ainée.
Mitchell n'était pas né avec une telle paranoïa, bien au contraire. Plus jeune, il était même à la limite de la naïveté. Il était plutôt influençable, principalement via les dires des filles, ce qui n'avait pas réellement changé, les femmes étant l'une de ses principale faiblesse. Il s'était facilement laissé embarqué dans une histoire qui avait défini le reste de sa vie lorsqu'il vivait encore à Las Vegas. Pour les beaux yeux de sa blondes il avait mis un pied du mauvais côté de la route et finalement il s' était égaré sur celle-ci jusqu'à ne plus pouvoir s'en sortir, jusqu'à aujourd'hui. Alors oui, la présence de la jeune femme face à lui le laissait perplexe. Elle n'avait pas frapper à sa porte directement et n'avait pas déposé son cv comme beaucoup le faisait, oh non, elle avait rôder, elle avait observé les lieux de loin et pour l'Américain son comportement n'avait rien de normal. Il y avait forcement quelque chose de louche derrière et malgré le fait qu'il avait la réponse à ses questions sous les yeux, il cherchait plus loin, il se montait la tête tout seul et restait persuadé qu'il y avait quelque chose de mauvais derrière la présence de cette jeune femme aussi charmante soit-elle. A ses yeux, elle avait l'air paumé, mais qui pouvait lui confirmer qu'il ne s'agissait pas d'un stratagème, une ruse de ses ennemies pour le faire tomber dans un piège. Il était méfiant et il ne le cachait pas vraiment, d'ou ses questions.
Il prêtait à peine attention à ce que la jeune femme lui disait au sujet de vouloir être infirmière, il avait retenu plus facilement la ville natale de la blonde. Las Vegas. Un point commun qui le faisait d'avantage douter sur les motivations de l'Américaine qui se trouvait face à lui. Qui était-elle ? Il gardait bien évidemment ses suspicions pour lui et continuait son interrogatoire sans aucune gêne. Si elle était là pour se jouer de lui, il n'allait pas se laisser faire et il comptait faire son possible pour la déstabilisé et connaître les réelles motivations de sa présence ici.
Las Vegas avait foutu en l'air sa famille, bingo, ils avaient un nouveau point commun. Elle n'avait pas apprécié les années passé dans la ville du vice, pas vraiment étonnant quand on sait que tout est éphémère dans cette ville qui dort jamais. «Je ne peux que confirmer vos dires ...» Qu'il disait sans la quitter du regard, n'hésitant pas à froncer les sourcils lorsqu'elle montra un premier signe de ras-le-bol suite aux questions du brun. «ça ira, j'ai tendance à être très curieux, un vieux reflex.» Un reflex qui lui avait gâché son quotidien, un reflex qui l'avait poussé à commettre des actes immondes. Il lui posait finalement une question en rapport avec sa présence au restaurant, mais c'était sûrement trop tard, elle se braquait. Elle osait cependant le fixer directement dans les yeux et à ce moment précis Mitchell eut la peur de sa vie. Il resta figé quelques secondes, se posant mille et une question, paniquant presque. Elle songeait à quitter les lieux, renonçant à l'idée de prétendre à un job, une mauvaise idée disait-elle. Putain. Il passait une main dans sa barbe. «Je m'excuse. Je ne voulais pas vous effrayer ou vous faire fuir avec mes questions.» Disait-il automatiquement, alors que ses pensées, elles, étaient concentré sur les traits du visage de la jeune femme. Impossible. Non, il ne voulait pas se mettre cette idée en tête et pourtant c'était la première qui inondait son esprit. «Si ça vous intéresse de venir travailler ici, je peux vous proposer un essai un soir si vous voulez.» Qu'il poursuivait. Impossible. Non. Elle ne pouvait pas être le fruit d'une relation intime venant revendiquer le fait d'être la progéniture de l'ex criminel. «Je vous laisse ma carte, n'hésitez pas à me contacter si ça vous tente.» Qu'il ajoutait en déposant la carte sur le table, la faisant glisser vers elle, plus perturbé que jamais.
Quelque chose cloche dans mon couple. Il y a trop d’incohérence entre ce qu’avance Scott pour justifier ses arrivées tardives et ses envies de week-end en tête à tête et la réalité que me transmet Sybille lorsqu’elle gaffe. Au plus le temps passe, au plus j’ai l’intuition que je partage mon mari avec une tierce personne, une personne de sexe féminin qui aura sans doute des formes plus voluptueuses que moi et qui sera certainement plus jeune et plus amusante. Dans mon imagination, elle possède tout ce que je n’ai plus : la fougue de la jeunesse, l’irresponsabilité des jeunes adultes, l’envie perpétuelle de s’amuser et non pas de construire. Or, c’est mon obsession, moi ! Bâtir une famille, je n’ai que ça à la bouche. Récemment, j’ai proposé à Scott de participer à ses examens qu’il avait lui-même suggérés afin que nous puissions comprendre pour quelles raisons Dieu s’acharne à nous priver d’un bébé à aimer. Loin de moi l’idée ou l’envie d’en vouloir à qui que ce soit, si ce n’est à moi si, d’aventures, j’étais la quatrième patte cassée du canard dit boiteux. En plus de me sentir incomplète, j’aurais l’impression d’être victime d’une punition pour un crime dont j’ignore encore tout, un crime que je n’aurais sans doute pas commis, hormis peut-être dans une vie antérieure. A moins que… a moins que ça soit une façon trouvée par le destin de me protéger. On ne conçoit pas un enfant pour sauver un mariage branlant et, quoique j’aurais juré que le mien était solide, je ne suis plus convaincue de rien. La preuve étant, je n’aurais pas fixé rendez-vous avec Gabrielle, la seule avocate de mon entourage en qui j’ai pleinement confiance parce qu’elle est mon amie. Nous nous sommes rencontrées alors qu’elle débarquait à peine sur Brisbane. La foi s’est installée rapidement, comme si nous étions deux âmes destinées à nous trouver. Elle m’a semblé “une évidence” tout comme aujourd’hui. Assise au bar d’un café trop à l’avance, je sirote un premier café en songeant que le hasard est parfois heureux, qu’il lui arrive de bien faire les choses. Je réfléchis aussi aux conséquences de cette rencontre. M’interroger sur le divorce, pourquoi ? Parce que je pressens que nous courrons, Scott et moi, à notre perte ? Est-ce une manière d’assurer mes arrières si la vérité d’un adultère - ce n’est pour l’instant qu’une présomption - me sonne au point d’être incapable de réfléchir ? De prendre les bonnes décisions ? Le cas échéant, mon mari étant intelligent, je perdrais tout ce que j’ai construit. Aussi, attendant patiemment Gabrielle Strange, je me persuade qu’il est bon de me pardonner cette précaution. Un Homme avertit en vaut deux et, en ce qui me concerne, si ma vie partait à vau-l’eau, il me faudra être au minimum trois. Cette pensée achève de zapper ma bonne humeur. Un voile de peine et de nostalgie emplit mes pupilles et je chausse mes lunettes de soleil pour dissimuler mon trouble. Je ne veux pas que l’avocate approchant enfin s’inquiète d’emblée pour moi. J’aspire à amener mes questions en douceur. Sauter à pieds joints dans un plat de pâtes, ça tache. ça éclabousse et je ne veux de ça ni pour elle ni pour moi qui me lève pour l'accueillir. «Merci de t’être déplacée jusqu’ici.» ai-je remerciée la jolie brune en lui donnant l’accolade. «Je sais que tu as beaucoup de boulot… que ça aurait été plus pratique qu’on se voit en soirée…» Dans un restaurant, autour d’un repas. «Mais, c’était important pour moi… je…» Au départ, en imaginant ce pot en terrasse, je me suis figurée rapporter mes peines en douceur. Je réalise soudainement que c’est impossible. Je suis submergée par l’émotion, si bien que je ne parviens pas à attendre que Gaby s’assoit, que le serveur s’arrête à notre table pour prendre sa commande et, plus respectueux encore, de la confronter droit dans les yeux. Dès lors, je lance, effrayée par mes propres mots. « Mais, j’ai besoin d’aide. Je crois que… que Scott me trompe.» Avec qui ? Aucune idée. Depuis quand ? Je n’en sais rien. Mes impressions sont fondées sur mon intuition féminine, mais dans quelle mesure est-elle fiable ?
Avril 2022« Je suis désolé, Iris. » La jeune femme acquiesce mollement, avec un petit sourire en coin avant que son regard ne se porte sur ses mains qui tiennent toujours son sandwich. Elle en a parlé à très peu de personnes, même pas à son ex-mari qui ignore totalement cet épisode de sa vie, et finalement, de leur vie, quand cela les concernait autant l’un que l’autre malgré leur séparation. Mais Iris n’en a pas touché un mot à Caelan, et une part d’elle s’en veut de ne pas l’y avoir inclus. « Et, je sais combien avoir un soutien de taille dans ce genre de tragédie est essentiel. » Malgré le chamboulement qui était en train d’être opéré dans sa vie du fait de son divorce et de son souhait de couper les ponts avec bon nombre de personnes, Iris a été bien épaulée durant cette épreuve et Joy a d’ailleurs joué un rôle dans ce soutien lors de son hospitalisation. « Ca l’est » dit-t-elle sans se douter une seule seconde qu’Aiden est très bien placé pour en parler, tout comme elle ignore que Joy a aussi traversé la même épreuve quelques temps avant Iris.
« Minuscule, tu veux dire, oui. » Il semblerait qu’il le soit malgré l’immensité de la ville de Brisbane. Malgré ce constat, surtout vis-à-vis de celle qui n’est autre que l’ex d’Aiden, il n’y a pas de jalousie ou de haine dans l’échange. Au contraire celui-ci est calme et posé, il n’y a pas une once de reproches d’un côté ou de l’autre. Chacun est prêt à attendre les dires et les confidences de l’autre, malgré ce lien indéniable qui s’est créé entre eux ces derniers mois. Plus j’y pense et plus je me dis qu’elle n’est jamais sortie de ma vie … que je le veuille ou non. ». Et Iris ne peut que comprendre. Elle ne peut que comprendre quand elle-même ressent la même chose vis-à-vis de Caelan. Alors, elle acquiesce une fois de plus avant de reprendre la parole en trouvant le regard d’Aiden « Je comprends… je ressens la même chose vis-à-vis de Caelan ». Il serait donc malvenu pour elle de surréagir à cet instant là même si un petit pincement au cœur se fait ressentir, appréciant la relation qu’elle a actuellement avec le chirurgien « On a beau avoir été sans contact depuis notre divorce, il y a de ça trois ans, depuis qu’il est venu m’annoncer qu’il allait se rendre à propos de son délit de fuite et que je le savais en prison, tout a refait surface… elle marque une pause, son regard se tournant quelques secondes vers des personnes qui passent à proximité d’eux et surtout ça n’a fait que faire ressortir ma culpabilité de l’avoir laissé tomber au moment où il avait, pourtant, le plus besoin de moi » Parce que c’est ainsi qu’elle le perçoit, quand elle a donné un ultimatum à Caelan en lui demandant de choisir entre son secret et elle avant qu’ils ne divorcent.
25 mars 2022 Ce n’est évidemment pas Adriana qui a proposé un cours de danse à sa sœur ainée. C’est plutôt l’inverse, et comme Iris connait suffisamment sa petite sœur, elle avait bien prévu le coup et lui avait pourtant indiqué une heure bien plus tôt que celle normalement prévu pour le début de ce cours de danse rock auquel elle les a inscrites. Mais visiblement, l’heure indiquée n’était pas suffisante pour parvenir à faire arriver sa sœur, si ce n’est en avance, au moins pile poil à l’heure. D’ailleurs, elle peste un peu dans sa barbe la Castillo quand elle sent que le cours est sur le point de commencer et qu’Adriana n’est toujours pas là. C’est d’un air résigné qu’Iris se met en place et que le cours commence par les explications de la professeur « Désolée. » Tous les regards se tournent alors sur l’inconnue – pour eux, pas pour Iris qui la reconnait immédiatement, ne serait ce que par l’unique son de sa voix – qui tente de passer – en vain – inaperçu. « Je suppose que vous vous êtes bien inscrite à ce cours d’initiation ? » « Oui, Adriana Castillo. ». Et c’est l’esquisse d’un sourire que tente d’adopter Iris alors qu’elle préférerait sûrement se cacher au fond d’un trou plutôt que d’être repérée du coin de l’œil de la part de la professeur, qui comprend rapidement le lien de parenté entre les deux. « Bien, je disais donc, bienvenue à ce cours d’initiation au rock. Vous allez d’abord vous mettre en libre pour que je vous montre les pas de base, puis on se mettra deux par … » « Dios mio, Ade ! » murmure entre ses dents Iris, désespérée alors que le téléphone portable de sa petite sœur se met à sonner « Désolée … » Et voilà qu’elle répond au téléphone en plus ce qui ne manque pas d’exaspérer Iris qui finit par s’excuser à son tour « Veuillez l’excuser… » Elle grimace, souriant par la même occasion dans l’espoir que cela sera suffisant pour convaincre la prof de ne pas la mettre à la porte. Ce qu’en soit, Iris comprendrait et Adriana aurait droit à un savon de la part de son ainée par-dessus le marché. « C’était le boulot. Une info pour une de mes affaires. Je passerai p't'être faire un saut après le cours. » « Tu peux pas décrocher un peu ? Après ça, on a des enchiladas qui nous attende à la maison… Et malgré son sérieux, un sourire se dessine sur le coin de ses lèvres accompagné d’un petit air malicieux enfin vu le remue-ménage que tu viens de créer, je suis pas sûre que tu les mérites » c’est un clin d’œil qu’elle lui lance avant de se concentrer sur les instructions de la professeur, tentant au mieux de répondre à ses exigences. Les pas sont lents pour le moment, mais le but, à la fin de cette heure de cours, est évidemment d’exécuter tout ça d’un pas rapide… et à deux « Ca va toi ? » « Bien sûr que ça va ! ». Trop soudaine comme réponse ? Surement au point même de se faire repérer par la prof auprès de qui elle s’excuse. Iris attrape alors aussitôt les mains de sa sœur, ne lui laissant pas l’occasion de réagir, puis l’oblige à se concentrer sur l’exécution des pas. « C’est quoi cette affaire qui presse tant et qui te fait arriver en retard ? » C’est plus fort qu’elles, les deux sœurs sont incapables de ne pas discuter, tout en faisant attention de le faire le plus discrètement possible, en exécutant leur pas de danse. « C’est par le pied gauche qu’il faut que tu commences » lui dit-t-elle alors que la professeur les regarde et qu’elle donne un coup discret à sa petite sœur pour qu’elle se corrige aussitôt.
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Juin 2022. Stacey ne travaillait plus à l’hôpital, ce qui ne l’empêchait pas pour autant d’avoir entendu parler de la nouvelle association Run For Judy. Et pour cause l’un des fondateurs n’est autre qu’une de ses plus proches amies, Joy Petterson et voir qu’ils ont réussi à créer un partenariat avec le marathon annuel de la ville, Stacey doit reconnaitre être plutôt fière de son amie et de ce travail accompli avec son partenaire. Ainsi, à défaut d’avoir participé au marathon – elle aurait pu même si elle n’est pas une grande sportive, mais comme à son habitude, son emploi du temps est bien chargé – elle a promis à Joy d’être là pour le gala de charité. C’est vêtue d’une jolie robe, ses cheveux tombant en cascade sur son épaule droite que Stacey pénètre dans la grande salle du city hall où se tient le gala ce soir-là. Elle est venue seule, n’ayant trouvé personne pour l’accompagner mais consciente aussi que, sur place, elle croiserait certaines connaissances. Et puis cette cause défendue par l’association et donc par ce gala lui tenait à cœur et c’est ainsi qu’elle voulait, par sa présence, montrer une part de sa contribution, même minime.
Debout dans un coin de la salle, Stacey se saisit d’un verre de champagne qui lui est gentiment proposé par un jeune homme qui devait être à peine plus âgé qu’elle. Le remerciant, son regard glisse parmi la foule, sans réellement être à la recherche d’une quelconque tête familière, mais juste par habitude quand on se trouve dans ce genre d’endroits. Scruter la foule, voir la manière dont les gens sont vêtus, qui est venu avec qui voilà ce qui la préoccupe alors qu’elle prend une première gorgée de son verre. Ce n’est que lorsqu’une voix se manifeste près d’elle qu’elle sort de sa rêverie et prend conscience de cette personne qu’elle ne s’attendait certainement pas à voir ce soir.« Bonsoir Stacey. » Prise au dépourvu par cette rencontre inattendue, la blonde reste silencieuse quelques instants en analysant la personne qui vient de la saluer, ayant besoin de temps pour se rendre compte qu’il s’agit là d’un de ses ex-petit-ami qu’elle n’a pas vu depuis leur séparation courant 2017. « Bonsoir, Corey » lance-t-elle non sans mal à cacher sa surprise. Brisbane est une grande ville mais parfois elle peut s’avérer bien petite comme ce soir. Cinq ans qu’ils ne se sont pas croisés une seule fois, cinq ans qu’ils ne se sont plus adressé la parole ni échangé un quelconque message. Cinq ans que Stacey a décidé de rompre avec Corey alors qu’il est sûrement le seul petit-ami qui ne l’ai jamais fait souffrir, et qui semblait être celui qu’il lui fallait. Mais la réalité a rattrapé la jeune femme, la réalité de ce quotidien et de cette charge qu’elle portait sur ses épaules et qui l’ont poussé à mentir plus d’une fois à son petit-ami, à un point où elle a préféré rompre plutôt que de continuer à lui mentir lui aussi… « Ca fait longtemps…Tu es superbe. » Stacey se sent gênée, peu à l’aise mais sourit au compliment de Corey « Merci » répond-t-elle timidement alors qu’elle replace une mèche de cheveux derrière ses oreilles. « Tu viens apporter ton soutien à l’association ? » Son regard se porte alors sur la foule, plus facile sûrement que de continuer à affronter celui verdâtre de son ex « Oui, c’est une très belle cause, ça me tenait à cœur de faire au moins ça. Et puis, c’est une amie qui l’a fondé, alors je viens la soutenir elle aussi » d’ailleurs, elle voit Joy au loin et un sourire se dessine sur ses lèvres en voyant que celle-ci semble être accaparée de toute part. « Je ne m’attendais pas à te voir et je ne suis pas trop sûr de ce dont j’ai envie de parler avec toi… » Ouch ça fait peut-être mal en entendre mais il a le mérite d’être honnête et elle ne compte pas lui reprocher « Je ne m’y attendais pas non plus mais je suis contente de te revoir, Corey » Parce que même si la culpabilité reprend le dessus, celle qui lui rappelle qu’elle est celle qui l’a fait souffrir dans leur relation en y mettant fin, elle aurait aimé que les choses soient différentes et qu’ils puissent au moins réussir à rester amis quand bien même il aurait fallu du temps pour cela. Elle ignore ce qu’il devient et peut-être est-ce ce soir l’occasion de renouer un peu « Bref…Tu travailles toujours au même endroit ? » Et Stacey sent quelque peu un reproche, même si cela n’est peut-être pas son intention, quand cet endroit dont il parle est la raison pour laquelle leur relation a pris fin « Non, plus maintenant » répond-t-elle en toute sincérité, non sans avoir à nouveau cet air coupable qui s’affiche sur ses traits. Son regard trouve d’ailleurs son verre quelques instants avant de se relever pour plonger dans celui de Corey « Je travaille au Death Before Decaf’… et j’ai repris mes études. Du moins, j’ai repris des études pour devenir infirmière » à défaut d’être chirurgienne, cette carrière qu’elle a dû laisser tomber après le décès de sa mère adoptive « Et toi, qu’est-ce tu deviens ? » demande-t-elle avec un air sincèrement intéressé mais toujours avec une certaine pointe de timidité.