« Je t’en ai pas parlé parce que je le savais même pas moi-même ». Il semble se rendre compte qu’il a peut-être besoin de se confronter à notre père, lui qui pourtant était catégorique à ce sujet quelques mois plus tôt. Il m’avait défendu de lui en parler, que ce soit à lui ou à notre mère. Il ne voulait pas qu’ils connaissent son identité et ne souhaitaient jamais les rencontrer. Pourtant, il semblerait qu’il est changé d’avis « Lorsque tu m’as dit que Peter avait balancé l’info, j’étais en colère contre et j’avais prévu de lui mettre mon poing dans la figure. Et puis, dans la voiture, j’ai réfléchi. Je me suis demandé si c’était une si mauvaise chose que cela ». C’est là où je me rends compte aussi de la différence de caractère entre Jax et moi. Il était de nature calme et posé, à prendre le temps de réfléchir avant de s’emporter, alors que j’étais tout l’inverse. La preuve, lorsque j’ai rejoint Pete sur cette plage. Depuis le matin, la colère contre lui en apprenant qu’il avait tout balancé à mon père n’avait pas désempli. J’étais arrivée comme une furie vers lui sur la plage et la suite on la connait… Une grosse dispute, des mots dit trop rapidement et une amitié désormais réduite à néant… « Tu es sûr de toi Jax ? Tu es sûr que c’est ce que tu veux ? ». Mon ton est encore ferme quand je lui pose ces questions mais aussi soucieux. Car je n’ai pas envie qu’ils puissent pâtir de cette confrontation qui arrivera plus vite qu’il ne peut certainement y être préparé.
On en revient à parler de Pete, et notamment de son état lorsque nous nous sommes disputés « En tout cas, il était loin d’être sobre ». Je suis persuadée que Pete n’avait pas bu une goutte d’alcool lorsque je l’ai rejoint sur la plage. Je le connaissais suffisamment pour le savoir. Pourtant, il semblerait qu’en quelques heures d’intervalle, la donne avait changé. Et d’entendre ça, cela me décevait encore plus de lui, bien plus que je ne l’étais déjà. Il ne trouvait que comme unique solution de se réfugier dans l’alcool, au lieu de tenter d’apaiser les choses avec son entourage. Je soupire alors que Jax me demande si je regrettais les mots que j’avais pu lui balancer. A vrai dire, je n’en sais rien, je sais que ceux-ci ont peut-être dépassé ma pensée mais je ne les ai pas dit pour rien non plus ou dans un unique but de lui faire mal. Pour moi, mon ami d’enfance était entrain de merder avec tout le monde, en venant même à dénigrer la famille qui était la sienne, qui avait accepté de l’accueillir parmi eux. « Il ne le pensait pas lui non plus. Les Mulligan représentent beaucoup pour lui, tout comme les Collins pour moi. Il va pas bien en ce moment, vraiment pas bien et faire en sorte que vous quittiez tous sa vie, toi, Tessa et je sais pas qui d’autres encore, c’est pour qu’il puisse s’enfoncer un peu plus ». Alors les paroles de mon frère font que je porte mon regard sur lui, alors que nous étions assis côte à côte sur le canapé. Il peut voir un regard inquiet, peut-être aussi une part de regrets dans mes yeux « Je le connais depuis que je suis petite et Pete n’a jamais laissé rien transparaitre… On s’est pas mal vu ces derniers temps et … ». Je m’arrête, parce que je me rends compte qu’à chacune de nos rencontres, il était déjà alcoolisé et qu’à chaque fois que je tentais d’aborder avec lui des sujets un peu plus houleux, il fuyait la conversation ou utilisé le sourire pour le faire. « Je suis censé faire quoi Jax hein ? Le forcer à me parler ? Le forcer à ne plus boire ? Le forcer à ne plus merder dans sa vie ? Si tu sais comment faire Jax, dis-moi parce que sincèrement moi, ça fait longtemps que j’ai abandonné. Il fui au moindre problème, la preuve pour sa sœur ! Il a été incapable d’être présent. Ce n’est qu’un lâche ! ». Je me lève du canapé, mon sang bouillonnant à nouveau. Je me dirige alors vers une des fenêtres, tentant de retrouver un semblant de calme. Cette dispute avec Pete me faisait beaucoup plus de mal que je ne le pensais et pourtant, la colère ne désemplissait pas.
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« Allons, Adam, c’est pour réchauffer les cœurs ! ». Je ris doucement à la réplique de mon père alors qu’Adam se dirige sûrement désespéré vers la cuisine. Car autant mon père que moi préférons un verre d’alcool plutôt qu’un simple café qui ne nous permettra pas ni à l’un ni à l’autre de se détendre. Car il n’est pas évident pour moi, tout comme lui je suppose, de se retrouver dans la même pièce, surtout quand les rapports sont tendus et que cela fait quinze ans que cela n’est pas arrivé. Pourtant, après un long silence, je fais le premier pas en lançant la conversation. L’avantage, c’est que mon père est tout autant bavard que moi, et finalement, la discussion n’est pas si difficile que ça. On parle d’ailleurs de la petite Bonnie, qu’il a recueilli au centre et de qui il semble s’être attachée « Elle est un peu jeune, encore, mais j’aimerai bien qu’on puisse l’inscrire dans une école qui favorise les activités manuelles. Ou dans un club de dessin. Je pense que ça lui plairait beaucoup ». Je me contente d’acquiescer d’un signe de tête, trouvant l’idée bonne, surtout pour cette petite qui, malgré son jeune âge, semblait porter un amour particulier pour le dessin. Et d’ailleurs, elle se débrouillait plus que bien quand, sous mes yeux, je détenais un dessin de sa part. Mon père a pris soin de le faire encadrer et le geste me touche… venant de lui mais aussi de Bonnie, que je n’ai pourtant rencontré qu’une seule fois. « Je n’y manquerai pas. Elle sera contente de savoir que ça t’a plu. Tu sais, je pense qu’elle te prend un peu comme modèle ». Je relève mon regard sur mon père alors que celui-ci était jusqu’à présent porté sur le cadeau qu’il venait de m’offrir. Je souris, surprise je dois le reconnaitre, que cette petite puisse autant me considérer… Peut-être est-ce dû à mon père qui lui a peut-être parlé de moi… « J’espère pour toi qu’elle ne prendra pas trop exemple sur moi… avec mon sale caractère ». Je ris doucement avant de déposer doucement le cadre sur la table basse. Mon père vient alors me parler de notre rencontre au marché de Noël, où j’étais en compagnie de Jax. Je tente au maximum d’esquiver ses questions, de changer de sujets, pour ne pas avoir à finir par lui mentir de vive voix. Car évidemment, il ne sait pas qui il est vraiment et j’ai fais la promesse à Jax de ne rien dire. Car à mes yeux, c’est son choix et pas le mien. Adam arrive alors de la cuisine et vient à demander à mon père s’il connait Jax. Et là, la panique se lit dans mes yeux, car j’ai peur qu’il puisse dire quelque chose qu’il ne faut pas « C’est compliqué… Disons que je le connais mais que je ne suis pas certain d’en être ravi. Il a l’air sympathique mais on ne s’est pas rencontrées dans des circonstances idéales ». J’ai juste envie de passer à autre chose, surtout quand je vois le regard insistant de mon meilleur ami qui semble me demander ce que j’attendais pour lui dire la vérité. Je fronce alors les sourcils et tournent la tête doucement de gauche à droite pour lui signifier que je ne dirai rien. Et si ce n’était pas à moi de lui dire, ce n’était certainement pas non plus à Adam de le faire. « Moi, grand-père… » Mon regard se porte à nouveau sur mon père, qui faisait allusion à cette histoire invraisemblable que Jax avait lancé « Grand père ? Ne me dit pas que c’est encore cette histoire de bébé. Toi ! Le jour où t’es réellement enceinte, je veux être présent à l’écho pour être sûr que c’est pas des conneries ». Je lève alors les yeux au ciel, un peu désespérée « HA HA HA très drôle Newman ».
Alors que mon père et Adam se sont échangés des cadeaux, c’est ce dernier qui vient à m’en offrir un. Je le vois alors se mettre à genoux devant moi, un écrin dans la main. La panique s’empare de moi et visiblement mon père aussi « Hum, Adam… ». Il tente de le dissuader mais Newman semble borner et continue sa mise en scène… pour me demander d’être sa meilleure amie pour toujours. Je suis soulagée mais je ne manque pas de le bousculer pour la peur qu’il venait de me faire « Mais ? T’aurais répondu quoi si j’avais osé te demander d’être ma femme ? ». Il ose ! Il ose me demander ça devant mon père, ce qui me met mal à l’aise « Tu le sais très bien ce que je t’aurai répondu ». Je n’ajoute rien de plus, le laissant volontairement mariner, non sans un sourire amusé au bout des lèvres. « C’est malin Newman, non seulement j’ai failli avoir une crise cardiaque, et en plus ton cadeau est beaucoup plus brillant que le mien… ». « Dit aussi que tu ne me veux pas comme gendre ». Il continue sur la même lignée, je roule alors mes yeux tout en enfilant la paire de boucle d’oreille qu’il venait de m’offrir. Je le remercie d’ailleurs, parce qu’elles sont magnifiques « Ravis qu’elles te plaisent ».
C’est à mon tour d’offrir un petit quelque chose à la fois à Adam et à mon père. Trois boules de Noël, fabriquées par nos soins, lorsqu’Adam et moi étions encore enfant. Une manière de prouver notre appartenance à une même famille, en accrochant ces boules sur le sapin à chaque Noël. La mienne était rose avec des paillettes dorées. J’y avais dessiné des petits cœurs rouges et avait écrit mon prénom dessus avec un stylo doré, le même que celui utilisé par mon père. Pas le choix, je lui avais imposé. Je remarque alors que mon père est pris subitement par l’émotion mais ne veut rien laisser transparaitre, se retournant pensant sûrement qu’on ne le remarquera pas. J’échange alors un regard avec Adam, me sentant un peu démuni, ne sachant comment réagir. Puis finalement, mon père reprend la parole « Je l’ajouterai volontiers au sapin d’Adam, seulement si je peux la récupérer après ». Un sourire apparait sur mon visage, ravie qu’il accepte et surtout de voir qu’il tenait à récupérer la boule ensuite. « Evidemment que tu pourras venir la chercher. Ca sera la bonne excuse pour revenir ». Je tends alors la boule de Noël à mon père puis à Adam alors que ce dernier me dépose un baiser sur la joue « Et si on décorait ce sapin ? Il manque de couleur ». Les jumeaux se précipitent alors et je les suis de près pour commencer la décoration du sapin. Adam demande de l’aide à mon père pour installer la guirlande lumineuse alors que les garçons et moi commençons à accrocher quelques boules par ci par là. J’aide d’ailleurs Noah en le portant pour qu’il puisse en mettre quelques-unes un peu plus haut sur le sapin alors qu’Aaron monte sur le petit escabeau sous ma surveillance. Alors que je dépose le blondinet au sol, Adam s’approche pour m’enrouler une guirlande autour de mon cou. Un échange de regard et c’est une branche de houx que j’extirpe du carton « Les garçons ? ». Je mets celle-ci au-dessus de la tête de mon père et les jumeaux se précipitent aussitôt vers lui pour le couvrir de bisous. Quand ils s’éloignent, je m’approchent alors de mon père « Joyeux Noël Papa ». Je dépose à mon tour un baiser sur sa joue avant de rejoindre Adam qui assiste à la scène « Sois pas jaloux ». Je mets la petite branche au-dessus de sa tête et vient lui offrir un bisou également « Merci » je murmure alors avant de me reculer et retourner auprès des garçons. Un merci du fait d’avoir eu cette idée de convier mon père à cette tradition que nous partagions tous les ans et qui me permettait de replonger dans des souvenirs d’enfance… heureux.
« Désolé Mia ». Je comprenais complètement la rancœur de Jax contre mon père, du fait de ce qu’il lui avait fait subir, l’obligeant à vivre dans un orphelinat pendant des années avant de trouver la bonne famille pour lui. Il y a sûrement d’autres choses que j’ignore sur son passé parce qu’il n’a pas encore tout dévoilé à ce propos. Cependant, c’est vrai que lorsque je l’entendais parler de la sorte de mon père, cela me blessait toujours un peu. Alors je me contente d’hausser les épaules parce que je ne veux pas que ma colère se retourne injustement contre lui.
« Peut-être que j’étais incapable de décider, peut-être que j’ai besoin de cette confrontation avec Andrew pour avancer. J’en sais rien mais j’en veux pas à Peter ». Il est catégorique, il n’en veut pas à Mulligan alors que, de mon côté, je ressens contre mon ami d’enfance une haine incommensurable. Cependant, en attendant le ton calme emprunté par celui que je considère qui est censé être mon frère, je m’apaise un petit peu « Dans ce cas, pourquoi tu ne m’en a pas parlé ? On l’aurait fait à deux, je t’aurai épaulé Jax… ». Parce que jusqu’à présent il m’avait dit qu’il ne voulait pas que mes parents l’apprennent. Et finalement, par ses mots, je me rends compte qu’il a besoin de ça visiblement pour avancer…
Je finis par prendre place sur le canapé, regrettant de m’être disputée de la sorte avec Pete à cause de sa connerie. Mais, il y a eu bien plus que ça, il a eu des mots à mon encontre blessants et le fait qu’il soit entrain de merder avec sa vie, n’ayant même pas été capable d’être présent pour sa sœur n’a fait que rajouter une couche à cette colère que je peux ressentir contre lui « Peter avait bu et vous étiez tous les deux en colère. Vos mots ont dépasser votre pensée ». Mon regard se porte sur Jax, les sourcils toujours froncés « Non, il n’était pas bourré à ce moment-là… Il l’était quand tu l’as vu ? ». Et cela me désole encore plus, me rendant compte que mon ami allait tout droit dans un précipice, noyant chaque problème rencontré dans l’alcool… « Est-ce que tu pensais réellement ce que tu lui as dit ? » Je commence à ouvrir la bouche pour lui dire oui… Mais je me ravisse, réfléchissant quelques secondes, laissant place à un silence avant de soupirer « j’en sais rien… ». Je me pivote légèrement vers Jax pour lui faire face « Sans parler de ce qu’il t’a balancé, il dénigre tout ce que les Mulligan ont pu faire pour lui, disant que ce n’était pas sa famille de toute façon. Je lui ai dit qu’il ne méritait même pas de porter leur nom… Et puis il a meêm pas été foutu d’être là pour sa sœur Jax. Tout ça parce qu’il a tellement bu qu’il a fait un black out. Je lui ai dit que c’était un déchet et qu’en agissant de la sorte, il avait tout perdu… ». Et en repensant à cette conversation, mon ton devient plus triste, mon regard fixant mes mains. Je suis triste de le voir si proche du précipice et triste également de cette dispute qui a signé la fin de notre amitié. Pourtant, je refuse de retourner vers lui quoi qu’il arrive. Je remarque bien le sourire de Jax sur ses lèvres mais je ne réagit pas.
Le matin même, c’est un texto de mon père que j’ai reçu, me demandant des explications au sujet de Jax car Pete aurait balancé des choses à son sujet. J’ai dû noyer le poisson comme je pouvais, prétextant que je ne comprenais pas pourquoi il a sorti une chose pareille. Tout de suite après, j’ai écrit à Jax pour le tenir au courant. Il semblait en colère contre Pete, prêt à en découdre avec lui, me demandant même son adresse pour aller lui parler. Ce que je m’étais abstenue de lui donner car, malgré tout, je ne tenais pas à ce que ça dégénère, préférant gérer Pete aussi de mon côté. Alors lorsque Jax me dit qu’il n’en veut pas à Pete, mon sang ne fait qu’un tour. Je ne comprends pas comment il peut ne pas lui en vouloir, surtout quand cela va l’obliger à affronter mon père… notre père « Oui, je le sais et de toute façon, il fallait bien que cela arrive un jour ». Je suis un peu dans l’incompréhension, me souvenant très bien qu’il m’avait demandé expressément de ne pas dire à mes parents son identité. Il semblerait qu’il ai changé d’avis désormais et soit même résigné à les affronter « Ca me permettra de lui expliquer que c’est qu’un connard et qu’il ne fera jamais partie de ma vie ». Ses mots sont durs à l’encontre de mon père et je fronce les sourcils parce que, malgré tout, ça me peine toujours de l’entendre parler de la sorte. « Il en sera ravi » je lance alors sur un ton sec, ne comprenant pas comment Jax peut aussi facilement passer l’éponge à Peter. A ce compte-là, je ne me serai pas démenait à m’interposer entre mon père et Jax à Noël pour éviter à ce dernier de révéler son identité et de le regretter ensuite, tout comme je me serai bien gardé de mentir à mon père pour le protéger « Justement Mia, j’ai failli faire la même chose que Peter. J’ai failli lui balancer la vérité et je l’aurais fait si tu n’avais pas été là. C’est pour ça que je suis incapable de lui en vouloir » « Mais putain c’est TA vérité Jax ! C’était à TOI de décider ! ». Je ne comprends pas, je me plante devant lui, mes mains sur les hanches. Je n’ai jamais rien à mon père parce que je savais que finirait certainement par perdre sa confiance si la vérité m’avait échappé. J’ai toujours fait en sorte de respecter son choix de ne pas avoir de lien avec notre famille… Et voir qu’il change d’avis comme ça, sans vraiment crier gare, me déçoit peut-être, surtout quand je ne suis pas mise dans la confidence… « J’ai conscience de tout ce que tu as fait pour moi depuis des mois et je t’en suis vraiment reconnaissant. Aujourd’hui, je m’en veux presque de t’avoir obligé à le faire » Je soupire alors, ne préférant rien répondre à ça pour ne pas dire des choses que je pourrais regretter.
Je m’assois alors sur le canapé, pensant alors à ma dispute quelques heures auparavant avec Pete « Ca va s’arranger avec Peter. Il tient à toi et tu tiens à lui ». Ah ça je pouffe un peu « tu n’étais pas là pour voir Jax ». Mon ton est à nouveau froid « Il y a eu des paroles prononcées qui ont fait mal » que ce soit d’un côté comme de l’autre « et je ne pense pas pouvoir lui pardonner ce qu’il m’a balancé à la tronche ». Comme le fait de me reprocher mes mauvais choix ou de ne trouver jamais personne qui ne m’aimera assez pour rester, enfonçant bien le clou d’un passé qu’il sait bien trop douloureux « Et puis, je ne permettrais pas que vous restiez fâché à cause de cela ». Je campe sur mes positions « Il est hors de question que je retourne vers lui. Qu’il aille au diable ». L’échange trop virulent m’a blessé et je suis encore bien trop en colère pour envisager de lui pardonner.
« Il regrette vraiment ce qu’il s’est passé et je ne lui en veux pas ». Je suis en colère, remontée contre Pete pour ce qu’il avait pu balancer à mon père qui m’avait alors contacté pour avoir des réponses. Ceux à quoi j’ai dû mentir, pour protéger Jax. Et alors que je pensais que ce dernier serait dans le même état de nerfs que moi, ou du moins, en colère contre Pete, voilà qu’il me dit qu’il ne lui en veut pas. Il ne me faut que quelques secondes pour réagir, portant subitement un regard différent sur celui qui est censé être mon frère « Tu ne lui en veux pas ? Comment ça tu ne lui en veux pas ? ». J’ai l’impression de rêver quand il me dit ça, à l’opposé de son état d’esprit du matin même où je lui avais annoncé que Pete avait tout balancé à notre père « Comment tu ne peux pas lui en vouloir d’avoir balancé la vérité à la tronche de notre père alors que tu ne veux pas avoir affaire à lui ? Que tu sais qu’il va vouloir te trouver maintenant et s’expliquer avec toi ? ». Je bouillonne davantage alors que je commence à marcher à travers son salon, pour éviter de trop exploser « Il n’aurait pas dû c’est sûr mais il avait ses raisons ». Là en revanche, c’est trop. Il justifie la connerie de Pete parce qu’il a découvert que Tessa, sa sœur, sortait avec mon père. « Oh donc tu considères que, comme il avait ses raisons, c’est pardonnable ? Qu’il avait le droit de t’utiliser toi pour l’atteindre ? Dans ce cas, j’aurai dû te laisser te balancer toi-même au marché de Noël, quand tu t’apprêtais à dire qui tu étais vraiment ! Et à savoir aussi, ce matin, je n’aurai pas menti à mon père pour te protéger ». Le ton monte quand je m’exprime et je repense alors à la dispute que j’ai eu avec Peter en début d’après-midi. Une dispute finalement inutile, quand je vois comment Jax lui pardonne. Je soupire alors, et m’assois sur son canapé, lançant d’un ton las, un peu plus doucement « Et ça m’aurait évité de me disputer avec Mulligan… ».
Cela devait faire plusieurs heures que j’avais laissé Pete sur cette plage. Plusieurs heures aussi que la colère que j’ai pu ressentir à son égard perdurait en moi. Une journée pourtant que j’aurai dû passer avec mon ami d’enfance, où nous nous serions encore lancé des défis stupides à relever, après avoir surement trop bu. Une tradition que nous avions chaque année, de nous rejoindre sur la plage pour un barbecue, tradition que nous faisions perdurer entre nous, datant de notre enfance. Nos parents respectifs se retrouvaient pour passer un dimanche tous ensemble, Pete et moi construisant des châteaux de sable, jouant au ballon ou encore à des jeux de raquettes. Désormais, c’était plus alcool et délire, à se raconter notre quotidien et à déconner ensemble. Or, ce dimanche où cette tradition aurait dû être perduré ne se déroulera pas comme prévu. Et sûrement que ce ne sera plus jamais le cas, quand on voit la tournure des choses entre nous. De la rage, comme jamais j’en ai ressenti, quand je me suis rendue compte de la connerie qu’il a pu faire de balancer tout à mon père sur l’identité de Jax. Et lorsqu’il n’a pas été capable de s’écraser et reconnaitre ses torts pour avoir faire ça, qu’à la place il s’est acharné me rejetant en pleine face tout ce que j’ai pu lui confier, toutes ces choses qui blessent, appuyant là où il savait très bien que ça ferait mal. Cette amitié a été réduite à néant en quelques minutes après pourtant tant d’années de complicité…
Je reçois un message de Jax, me disant qu’il venait de rentrer chez lui. Il a été voir Pete peu de temps après moi. Je suis à mon appartement, je tourne en rond, ne faisant que ressasser cette discussion avec lui. Je préviens Jax que je viens le voir, car j’ai besoin de discuter de tout ça de vive voix avec lui. Car mon père est maintenant aussi au courant, que dans deux jours je vais le voir et que je sais que je vais devoir lui en parler, que je ne pourrais plus lui mentir à ce sujet. Alors, je monte dans ma voiture et prends la direction de l’appartement de Jax. Arrivée une quinzaine de minutes après, je sonne à sa porte. Je suis une pile à ce moment même, on peut très bien voir que mes nerfs sont à vifs. Il ouvre la porte et se contente juste de dire mon nom « Mia ». Je rentre alors, sans vraiment attendre qu’il m’invite à le faire, déposant mon sac au sol « Alors ? Il a été odieux avec toi aussi ? ». Je bouillonne de l’intérieur « Ou il a eu au moins l’obligeance de s’écraser et de s’excuser ? ».
À la fin de sa permission, Mills enchaîne sur un congé paternité afin de prendre soin de son fils. Secrètement, l'agent redoute le moment ou il devra repartir sur le terrain, conscient de trainer des traumas et des casseroles risquant de le rendre ingérable en mission ...
15 JANVIER 2024 ∆
Naissance d'Mzee. Le bébé pleure, Jackson retrouve l'usage de la parole. Il aura fallu une charge émotionnelle aussi forte que celle vécue en Arabie Saoudite pour rendre à l'agent sa voix après 2 mois et demi de mutisme.
2023:
DÉCEMBRE 2023 ∆
Jax profite de l'ouragan pour rester enfermé chez lui avec Marley. Face aux craintes et aux incertitudes de la métisse à l'approche de la naissance, il lui suggère d'emménager chez sous le même toi.
NOVEMBRE 2023 ∆
Mills revient victorieux de sa mission avec le PSI ... mais à quel prix ? Les crimes de guerre perpétré par l'agent afin de se sauver, ainsi que son collègue Pyro, d'un guet apens mortel le laisse sans voix. Littéralement. Jax rentre au pays avec les honneurs, la prime de risque mais amputé de sa capacité à parler. Le choc psychologique le plonge dans le silence ...
OCTOBRE 2023 ∆
Jackson meuble sa nouvelle maison, conscient d'avoir peu de temps avant sa prochaine mission. Le constat l'empêche de dormir : il ne sait toujours pas s'il doit prévoir une ... ou deux chambres pour bébé(s).
À la fin du mois, coincé par les enjeux d'un départ sans en avoir eu le coeur net, il demande à Marley un test de paternité avant de s'envoler avec l'ASIO pour l'Arabie Saoudite. Les agents du PSI se lancent dans l'un des plus gros coup de la décennie contre le terrorisme international. Dans l'avion le menant vers Riyadh, il reçoit la confirmation du test : l'enfant que porte Lynch est bien le sien.
SEPTEMBRE 2023 ∆
Retour en Australie après presque 2 mois d'absence. Mills retrouve Marley et apprend qu'elle est enceinte. Le lendemain, Mickey soulève l'hypotèse que Jax n'est peut-être pas le père ... Douche froide. Jackson se met à ruminer et perd tout désir sexuel.
À la fin du mois, il accompagne Gabrielle à L.A. ou se tient le procès des malfrats ayant tanté d'assassiner l'avocate deux années plus tôt, sur les marches du tribunal. Une boucle se boucle.
AOUT 2023 ∆
Jax réalise son rêve en posant pour la première fois le pied sur la terre de ses encêtres. Il y apprend l'histoire locale, celle que les manuelles d'Histoire rédigé par les colons ne raconte pas et part à la découverte des tribus dans le désert du Kalahari au fin fond duquel il creuse un puis.
JUILLET 2023 ∆
Quelque heures avant de prendre l'avion pour un pélerinage de deux mois au Botswana, terre de ses ancêtres, Jackson accompagne Louisa pour l'échographie de révélation du sexe du bébé : c'est une fille !
JUIN 2023 ∆
RFJ participe à la Pride de Brisbane. Une grande vente aux enchères est organisée pour soulever des fonds. Le succèes est au rendez-vous.
Jax revient vers Mickey avec les photos de plusieurs suspects récemment relâchés de prison. Reeves identifie l'un d'entre eux comme étant le fameux " Dom " auquel il doit de l'argent. Mills apprend que les hommes du mafieu deviennent de plus en plus préssants et que des menaces ont été proférées à l'encontre de la famille de Mickey. C'est ce détail qui le pousse à agir en dépit des scrupules de son cousin : Jax décide de s'occuper lui même de supprimer la menace et n'en dit rien à Mickey ... Nouveau dérapage pour notre agent à l'éthique de plus en plus vacillante.
Vient alors le mariage de Louisa. Marley est invitée à la cérémonie. Tout le monde semble vouloir mettre de l'eau dans son vin en ce jour d'amour et de foie. L'occasion pour Jax et Lynch de jouer carte sur table. Ils décident de se laisser une dernière chance. Mills qui s'apprête à devenir père ne veut plus de ces ascenseurs émotionnels insaissant.
MAI 2023 ∆
Un détenu carcéral hospitalisé au St-Vincent s'échappe des urgences. L'hopital est sous quarantaine. Jackson se retrouve a gérer la situation de crise en compagnie de Sofia à laquelle il apprend qu'il va être papa.
Niant la dépression dans laquelle il s'enfonce depuis la rupture totale de contact avec Marley, Jackson s'isole une fois de plus dans le travail. Il s'applique énormément dans la surveillance de Spencer et redouble d'investissement dans Run For Judy. En parallèle, il tente d'être un bon père en passant voir Louisa tous les soirs, discutant avec Yasmine des enjeux de la maternité et échangeant avec Edge sur l'angoisse des futurs papas.
Les tracas le rattrapent lorsque le bras de Swenson est découvert dans la baie. L'information fait la une du journal du soir, provoquant l'arrivée de Marley à son domicile. La métisse fait le rapprochement entre la disparition de son agresseur et le comportement de Jackson. Ce dernier n'a d'autres choix que d'avouer son crime. Il en profite pour aussi informer Marley de la grossesse de Louisa. Cette nuit forte en émotions se termine sous les draps. Les limites deviennent de plus en plus flou entre l'amour, la haine et la complicité au regard de la loi. Au petit matin, ils se quittent sans savoir si ce qu'ils viennent de faire était une bonne idée ...
Jax n'a de toute façon pas le temps d'y songer qu'une autre problématique se pose à lui : Mickey a été repéré par les fédéraux en train de participer à des courses de voitures illégales. Mills intercepte le dossier grâce à la complaisance de l'une de ses collègues et se rend au bar de son cousin pour lui recadrer les idées. Ce qu'il y apprend le contrarie : Reeves a des ennuis d'argent. Son créancier, un détenu fraichement sorti de prison, le menace de s'en prendre à lui s'il ne revoit pas la couleur de son cash. Mills ordonne à Mickey de se tenir tranquil pendant qu'il enquête sur cette affaire ...
AVRIL 2023 ∆
Louisa débarque chez Jackson avec un pack de bière sans alcool : la pilote est enceinte ! Mills hurle de joie. Ça y est, il va être papa ! Malgré son excitation, il décide de garder l'information secrète jusqu'à avoir en sa possession la première échographie.
Le lendemain, Jackson récupère Brody au beau milieu de sa rue, en pleine nuit. L'occasion pour les anciens voisins de découvrir que l'Irlandaise est somnambule.
En parallèle, les entraînements avec Marley continuent. Jax et Lynch trouvent un surprenant terrain d'entente lors de ces séances. Plus de cris, plus de larmes, plus de coups bas ou de mesquineries ... l'agression a redistribué les cartes. Marley sait que Jackson, en dépit de sa rancœur, reste présent pour elle tout comme l'agent apprécie les efforts que met la maquilleuse dans le fait de reprendre le dessus sur sa vie, de ne plus vouloir vivre dans la peur.
À la fin du mois, les choses toutefois dérapent : Jax provoque Marley sur le ring, décide de la pousser dans ses retranchements afin de voir ce qu'elle a retenu de ses leçons mais aussi - et surtout - afin de lui donner l'occasion de se prouver à elle même qu'elle est désormais capable de se défendre face à un homme plus grand et plus fort qu'elle. Mills s'y prend comme un âne, évidemment, et traite Lynch avec la même rudesse qu'il réserve aux agents qu'il a l'habitude de former au MOSC. La situation dégénère, Marley sort complétement de ses gonds et se met à le tabasser tandis qu'il est à terre. Jackson refuse de répliquer, de l'arrêter alors qu'elle extériorise enfin toute la colère qu'elle a refoulé suite à l'agression. Le constat est sans appel, après la bataille Lynch lui fait part de ses conclusions : ils se font trop de mal et doivent mettre un terme à leur histoire. Jackson vacille. Ces 3 semaines d'entraînement intensif l'on fait retomber dans la dépendance affective et réaliser à quel point Marley compte à ses yeux. La métisse lui dit qu'ils ne pourront recommencer sur de nouvelles bases que s'il arrive une bonne fois pour toute à la pardonner pour ses actions passées. L'agent ne s'en sent malheureusement pas capable ... il la laisse partir et court se réfugier chez son cousin Mickey.
MARS 2023 ∆
Le 5 du mois, Jax et Louisa prennent l'avion pour la Nouvelle-Zélande. Objectif du week-end ? Planter la graine ! Le 10, Marley se fait agresser en pleine nuit à la sortie d'un bar. Jackson, à qui elle envoie un message de détresse, finit par faire le déplacement, rattrapé par sa conscience professionnelle qui l'empêche d'ignorer un S.O.S. Ce qu'il découvre dans la ruelle lui glace le sang. L'agent n'était pas prêt à affronter ce genre de réalité, pas prêt à revivre le drame de voir une femme qu'il aime dans une si grande détresse. Il repense à sa mère dont l'agresseur n'a jamais été retrouvé et décide que ça ne sera pas le cas avec Lynch. Une semaine plus tard, Jax assassine Mitch Swenson de sang froid mais ne le dit à personne, pas même à Marley lorsque cette dernière vient lui demander des cours d'auto-défense qu'il accepte de lui donner en dépit de tout bon sens et de tout esprit de sauvegarde personnelle ...
Malik lui donne rdv sur le terrain de basket, Jax le provoque, rancunier, mais les deux hommes convienne d'un statu quo tacite pour les besoins de la situations. Jax espère devenir père, Malik est le frère de Louisa. Ils ne pourront pas se faire la guerre éternellement et aucun d'entre eux ne veut que ce bébé éventuel naisse dans une famille déchirée.
FEVRIER 2023 ∆
Jax et Louisa fêtent à la fois l'enterrement de vie de jeune fille de la pilote et l'anniversaire de l'agent qui profite de cette occasion pour lui dire qu'il accepte d'être le donneur. La soirée aurait pu se finir en beauté au strip club s'ils n'avaient pas eu la mauvaise surprise de voir Marley débarquer en guise de danseuse pour le show privé qu'avait réservé Mills. Une dispute éclate entre les trois protagoniste et se termine dans un couloir de service ou Jackson poursuit Marley afin de remettre les pendules à l'heure. La métisse est saoule, elle fait n'importe quoi. Mais Lynch refuse de l'écouter et le gifle, trop exaspéré d'apprendre qu'il va devenir père ... sans elle.
Parallèlement aux déboires de sa vie sentimentale, Jax décide de contacter Isla avec laquelle il entreprend un suivi psychologique officieux. Pas de traces, pas de hiérarchie, juste elle et lui pour ensemble essayer d'exorciser la paranoïa de Jackson ainsi que ses réflexes de bête sauvage lorsque le stress post-traumatique le prend par surprise.
JANVIER 2023 ∆
Gabrielle contacte Jackson pour l'informer qu'ils sont appelés à témoigner dans le procès du tireur de la fusillade ayant lieu sur les marches du tribunal à Los Angeles, en 2020. Mills y voit une boucle qui se boucle et profite que l'avocate brise la glace pour s'excuser d'avoir été si virulent avec elle au printemps passé. Il commence 2023 en choisissant de pardonner et d'aider Strange, porté par ses bonnes résolutions qui malheureusement ne dureront pas longtemps …
En effet, en milieu de mois, le clip de Malik sort sur les écrans et vient faire voler en éclat la sérénité de Mills. Ce dernier, fou de rage et de jalousie en comprenant que Marley et lui ont couché ensemble décide d'aller régler ses comptes. Toute cette histoire finit très mal, Jax brise le nez de Malik, Louisa tente de s'interposer et se mange une droite involontaire au passage. L'agent a une fois de plus cédé à la violence et regrette tragiquement son geste en voyant le corps de sa meilleure amie étendu inanimé sur le sol de l'appartement. Plus tard dans la soirée, alors qu’il pensait être au bout de ses surprises et de ses émotions, Louisa lui fait part de son désir d’être mère et lui demande à demi-mots de devenir le donneur qu’elle et sa future femme ont besoin pour donner la vie.
À la fin du mois, Jackson décide de confronter Marley lors d’une soirée romantique à la fête foraine. Il en profite pour constater qu’elle n’hésite pas à lui mentir en le regardant droit dans les yeux et finit par lui avouer qu’il est au courant de ses coucheries avec Fleming. C’est la rupture, Jax ordonne à Lynch de le laisser tranquille et de se tenir loin de sa vie. Dans la foulée, il se saoule, refait la déco de son appartement et couche avec Gabrielle ou oublier la maquilleuse. Comme toujours lorsqu'il est malheureux, Mills noie sa peine dans le travail et passe à la vitesse supérieure dans son enquête concernant Ashley Spencer, une américaine, cadre chez Boeing, que l'ASIO soupçonne d'être un danger pour la sécurité du pays ...
2022:
DÉCENBRE 2022 ∆
En début de mois, Jackson confie à Sparrow les troubles et les angoisses qui le rongent. Cette dernière le conseille sur les pistes à explorer pour aller mieux. Mi décembre, l'aprés-midi de Noël de l'association RFJ réunit les patients, les bénévoles, les familles et le personnel soignant au pôle hospitalier pour des activités de fin d'année. Le 24 au soir, Marley téléphone à Jackson pour lui avouer les raisons de son retour. Jax passe la voir à son domicile. Ils arrivent à discuter autrement qu'en se hurlant dessus ou en se provoquant. Une semaine plus tard, pour le réveillon de nouvel an, Mills invite la métisse à le suivre jusqu'à Sydney ou il compte bien exorciser quelques uns de leurs fantômes respectifs ...
NOVEMBRE 2022 ∆
Les bénévoles de RUN FOR JUDY se réunissent au pôle hospitalier tous les week-end du mois afin de préparer le repas de Noël. Jax participe aux ateliers de décoration ou il retrouve Sofia à laquelle il n'a donné que trop peu de nouvelles ces derniers mois ... des explications s'imposent. En milieu de mois, après plusieurs semaines passées à ruminer sur la façon dont il foire tout ce qu'il fait, une crise de paranoïa incontrôlable le submerge. Il pense appeler Louisa au secours mais c'est le numéro de Marley qui figure encore dans le contact d'urgence de son téléphone. L'arrivée de la métisse en pleine nuit manque de dégénérer quand il pointe son arme sur elle, complétement délirant. La nuit finit par une épaule démise et quelques heures de sommeil partagées dans le même lit. Une trêve dans la tempête dont il se réveille seul, au petit matin. Jax commence à réaliser l'ampleur de ses troubles comportementaux et cherche à régler ce problème en se mettant à la méditation.
OCTOBRE 2022 ∆
Marley revient dans la vie de Jax sans prévenir. Ils se rencontrent à la laverie, juste au-dessus du QG du PSI. Lynch pense pouvoir le séduire en lui faisant des attouchements. Mills tente de l'arrêter, excédé par son comportement et le culot qu'elle se paye de revenir le chauffer 4 ans après avoir coupé les ponts par texto. À bout de nerfs, il finit par céder au harcèlement et se montrer violent. Un viol est évité de peu grâce à l'intervention de NEO, en charge de la vidéo-surveillance. Jackson quitte les lieux, horrifié de lui-même, et passe les jours suivant rongé par les remords, à culpabiliser ...
SEPTEMBRE 2022 ∆
Le PSI change de hiérarchie. L'AFP est destituée de sa direction au profit de l'ASIO, agence de renseignement gouvernementale. Les examens de réintégration de Jackson sont donc pris en charge par ce nouvel employeur dont les protocoles d'évaluation ne sont pas les mêmes : il se fait enlever et balancer dans une mise en situation surprise afin de tester ses réflexes et ses capacités d'adaptation. Un challenge qu'il réussit haut la main, bourré d'adrénaline et d'envie de retrouver son statut d'agent en fonction. La nouvelle tombe seulement quelques jours après ce grand chambardement organisationnel au sein du Projet Epsilon : Jax est réintégré et de nouvelles recrues rejoignent le groupe. Dans la foulée, on leur communique une information horrifiante : L'ASIO a déjoué un attentat terroriste lors du marathon. Le but du PSI est désormais d'enquêter sur cette cellule criminelle et d'en établir la composition ainsi que l'organisation.
AOUT 2022 ∆
Dernière ligne droite avant les tests de réintégration. Jackson met les bouchées double : il s'entraîne comme un diable, tant mentalement que physiquement, accompagné par ses collègues du PSI. Son plus grand challenge sera bien évidemment de cacher au jury psychologique la paranoïa qui le ronge et l'empêche de dormir sans une arme sous son oreiller. À la fin du mois, il s'accorde un break de quelques jours et part en trek survivaliste avec Louisa dans le désert australien.
JUILLET 2022 ∆
Jackson assure la garde rapprochée d'Andrew lors de la tournée promotionnelle du dernier film de l'acteur aux États-Unis et en Europe. Un mois de vadrouille durant lequel il profite de sa présence à Los Angeles pour faire un stop du côté de Santa Barbara ou Louisa est en formation militaire : surprise !
JUIN 2022 ∆
Après des mois de préparation, c'est enfin le grand jour : RUN FOR JUDY vit son lancement officiel à l'occasion du Marathon de Brisbane. Tous les bénévoles ont participé à l'organisation de la course dont les obstacles insolites font le buzz sur les réseaux sociaux. L'événement rapporte un grand nombre de nouvelles inscriptions en plus de permettre une levée de fond lors du gala de charité de clôture. Une belle réussite qui fait du bien au moral : l'asso à de beaux jours devant elle. Pour fêter ça, Jackson invite Sofia au bal de clôture. Ils passent une soirée romantique sous les lumières du jardin botanique.
MAI 2022 ∆
La page du procès se tourne pour Jackson qui décide d'investir tout le temps qu'il ne passe pas à s'entraîner dans l'association RUN FOR JUDY. Par le biais de cette dernière, il fait la connaissance d'Andrew Livingstone. Ses sessions de psychothérapie continuent dans l'optique de réussir l'examen de réhabilitation de l'AFP.
AVRIL 2022 ∆
Mois noir pour Jackson : Le procès commence, il passe ses soirées à regarder le journal télévisé en compagnie de ses collègues du PSI dans l'espoir de voir le colonel condamné. La pression monte, Jax s'isole, Louisa ne le supporte pas et fait ce qu'elle sait faire de mieux : foutre le bordel dans sa vie privée. C'est ainsi que l'anonymat de Swad s'effondre. Dégouté d'apprendre que son fantasme n'est autre que Deborah, Mills se renfrogne encore un peu plus jusqu'à se disputer avec Gabrielle, le jour du verdict, alors qu'il se prépare pour rendre justice lui-même. L'avocate le menace de le balancer s'il descend Hoover à la sortie du tribunal mais Jax n'écoute pas, la conversation finit dans les cris et les menaces. Quelques heures plus tard, le haut gradé est reconnu coupable et Jackson reçoit un appel de Judy au moment de choisir si oui ou non il doit presser la détente depuis le toit de la banque sur lequel il est campé, Hoover dans le viseur ...
MARS 2022 ∆
En réponse à la tentative de suicide de Judy, leur jeune protégée, Joy et Jax décident de créer l'association RUN FOR JUDY. S'investir dans ce projet permet à Mills de canaliser son énergie et d'occuper ses nuits plus agitées que jamais à l'approche du procès de Hoover.
FEVRIER 2022 ∆
Jax entreprend une discussion textuelle sur Tinder avec une inconnue surnommée Swad. Il est à milles lieux de s'imaginer qu'il s'agit de Deborah et que le hasard des applications de rencontres les fait se matcher l'un l'autre alors que l'animosité de leur dernière rencontre reste intacte. Parallèlement à cela, Mills apprend que Judy, l'adolescente qu'il entraînait avec Joy, a tenté de se suicider. L'information le dévaste, il se sent coupable de ne pas avoir été là et décide de réfléchir à des solutions pour que Judy se sentent moins seule.
JANVIER 2022 ∆
A son retour de vacances, Jax entreprend une physiothérapie avec Sofia Shaw pour soigner l'entorse qu'il s'est en patin à glace avant son retour de vacances. Il provoque également une rencontre avec Anwar pour tenter de recoller les pots cassés et découvre que, durant son absence, Widow a fait pression sur le policier pour s'assurer qu'il ne compromette pas la condamnation de Hoover en dénonçant les méthodes employées pour récolter l'information. Le retour à la réalité est violent : chacun peu sentir à quel point les enjeux autour de ce procès pèsent lourd dans la balance.
2021:
DECEMBRE 2021 ∆
L'affaire éclate en scandale d'État tandis que les membres du PSI se rangent derrière Sparrow et unissent leur voix pour demander à Jackson de prendre des vacances. Tous redoutent qu'il ne supporte pas la pression que ce procès gouvernemental viendra faire peser sur ses nerfs déjà beaucoup trop sollicités par une année entière d'enquête à contre courant. C'est pourquoi Mills décolle avec Louisa en direction de la Norvège. Passer les fêtes à Oslo lui permettra de prendre du recul et de recharger ses batteries car les premiers mois de 2022 s'annoncent chargés en rebondissements judiciaires ...
NOVEMBRE 2021 ∆
Les aveux de Hoover ont permis au PSI de manœuvrer en coulisses et de mettre les fédéraux sur la trace du lieutenant-colonel. Lorsque son masque tombe, c'est toute une ribambelle de complices qui se retrouvent entraînés dans sa chute. L'armée convoque une cour martial et tente d'étouffer l'affaire mai des fuites éveillent l'appétit de la presse.
OCTOBRE 2021 ∆
Jax perd le carnet dans lequel il a pour habitude d'écrire chaque bride de mémoire retrouvée. Deborah Brody, une civile trop curieuse, le retrouve et tente d'en savoir plus. Elle donne rendez-vous à Mills dans le café ou l'objet a été perdu / trouvé. A deux doigts d'atteindre son but (faire tomber Hoover) Jax se doit de faire preuve de self-control afin de récupérer l'objet. Dedans, des informations confidentielles mises entre de mauvaises mains pourraient tout compliquer.
AOUT 2021 ∆
Anwar et Jax infiltrent une soirée de gala privée se déroulant au casino. Sur place, ils empoisonnent Hoover et lui arrachent des aveux incriminants. La bonne nouvelle c'est que la couverture du PSI n'a pas été percée à jour, la mauvaise c'est que Zheri et Jackson se disputent après la mission, Zheri étant profondément contre la violence et le chantage immoral dont a usé Jackson pour terrifier leur cible.
JUILLET 2021 ∆
Ils l'ont trouvé. Cet enfoiré de Preston Hoover : lieutenant-colonel de l'armée Australienne, pourri jusqu'à la moelle et signataire de l'ordre d'exécuter l'agent Connor, flic brisbanais qui en savait trop. Mills fulmine, à la fois soulagé de découvrir qu'il avait raison depuis le début et dégouté de ne plus se souvenir des éléments lui ayant attiré l'ire de ce supérieur aux mains sales. En secret, Zehri, Mills et ses collègues du PSI organisent un guet-apens. Le but ? Coincer Hoover.
MAI 2021 ∆
L'enquête de terrain s'intensifie, Jackson jongle entre son rôle de garde du corps et ses investigations avec Anwar pour remonter les pistes dont il dispose. En parallèle, ses séances de psy continuent mais n'avancent pas. Sa paranoïa, nourrie par la découverte d'indices entérinant toujours plus ses suspicions, l'empêche de faire le travail de lâcher-prise. Sa colère rumine, profondément encrée dans sa chair, avide de vengeance.
AVRIL 2021 ∆
Elizabeth finit par accepter le deal de Jackson et vient le trouver chez lui pour poser les bases de leur collaboration. Entre temps, le PSI a découvert que la balle dont Jax a été victime venait d'une arme de service dont le numéro d'identification a été effacé des registres. Trop d'informations convergent vers une possibilité de trahison interne, il faut faire vite et retrouver le coupable. Afin de mener l'enquête au plus proche de l'action, Elizabteh fera passer Mills pour son garde du corps et lui donnera un laisser-passer au sein des studios de la chaîne ABC.
FEVRIER 2021 ∆
Alors qu'il s'entraîne au dojo, Jax reçoit la visite d'Elizabeth. A son contact, des flashs de mémoire l'envahissent, ce qui lui permet de comprendre que la brune et lui ont eu une aventure avant son accident. Warren quitte la conversation précipitamment, laissant l'agent dans un mélange de migraine et de désarrois.
Quelques jours plus tard, Jackson se rend aux studio ABC pour confronter Warren à ses récentes découvertes : quelqu'un dont les méthodes ressemble beaucoup à celles du gouvernement espionne la directrice de la programmation. Jax propose à Eli d'assurer sa sécurité en échange de son aide pour retrouver la mémoire.
Fin février, Jax tombe sur Joy Patterson au dojo. Cette dernière est en train d'initier Judy - une adolescente que tous deux connaissent par le biais de l’Hôpital - à la boxe. Mills s'introduit dans la conversation. Ensemble, les deux adultes parviennent à motiver la gamine. Satisfaits de leur réussite, ils s'accordent un brunch au cours duquel chacun se livre à l'autre autour d'un jeu pour faire connaissance. Jax ressort de cette matinée plus léger qu'il ne l'a été depuis son réveil post-accident.
JANVIER 2021 ∆
Jackson est de retour à Brisbane. La police fédérale lui impose un suivi psychologique avant de pouvoir reprendre du service. Il entame donc une psychothérapie en parallèle de ses recherches pour retrouver la mémoire et lever le mystère sur les raisons de la tentative de meurtre dont il a été victime.
Elizabeth Warren reconnait Jackson dans la file du Starbucks. Lui ne se souvient plus d'elle mais lui propose de le rejoindre un soir après son entraînement pour discuter de tout ça.
Lors du BBQ de l'Australian Day, Jax fait la connaissance de Lily Keegan. Si le courant ne semble pas passer d'entrée de jeu entre eux, la cuisson de ses steaks et les portions généreuses de salade de pomme de terre qu'il sert à la belle pour elle et son époux semblent mettre un peu d'eau dans le vin de l'infirmière. Au final, ils se quittent sur une note positive car, après tout, nul n'a envie de se disputer un jour de fête nationale !
Tandis qu'il court en pleine nuit pour fuir ses cauchemars, Jackson tombe sur deux types en train de harceler une jeune femme. N'écoutant que son instinct, il s'interpose et finit par se battre avec les agresseurs. La victime, Maighread Coster, accepte de porter plainte. Jax l'accompagne jusqu'au commissariat avant de la ramener chez elle. Sur la route, il s'encourage à ne pas se terrer dans la peur.
En toute discrétion et contre les ordres de ses supérieurs, Jackson retrouve Anwar Zehri pour discuter de leur dernière mission commune, celle à cause de laquelle il a bien failli y passer. Les deux hommes s'échangent l'information dont ils disposent et tentent de comprendre la trame de fond de l'histoire. Pour l'un comme pour l'autre, trouver l'identité du ou des responsable(s) est important car Anwar est toujours en fonction au sein de l'unité jadis infiltrée par Mills, ce qui l'expose, peut-être, à des représailles s'il s'avèrent que son lien de complicité avec Jackson a été découvert.
Jackson cherche à reprendre contact avec Louisa Flemming, son amie d'enfance. Cette dernière refuse de lui parler et l'envoie se faire voir lorsqu'il l'appel si bien qu'il se retrouve à l'attendre un soir après la fin de son service, à la caserne militaire. Il apprend alors, démuni, que son refus de le voir est dû à une coucherie entre Mills et l'ex-copine de Louisa. Jax, ne se souvenant pas de ce " détail ", révèle son amnésie à Louisa qui lui répond avoir besoin de temps pour réfléchir à tout cela. Mills se sent seul lorsqu'elle le plante sur le parking de la caserne.
2020:
NOVEMBRE 2020 ∆
Jax est touché à la tête et laissé pour mort sur un trottoir de Sydney. S'en suit plusieurs jours de coma, des semaines de convalescence et une amnésie rétrograde passagère qui lui vaut de ne plus se souvenir des 10 mois ayant précédé l'accident. Les neurologues lui assure que la mémoire finira par lui revenir mais ne peuvent garantir le temps que cela prendra ...
MAI 2020 ∆
Le PSI contacte Jackson pour l'avertir que sa mission prend un nouveau tournant, la taupe a pris la fuite en direction de Sydney. Il quitte Brisbane du jour au lendemain avec son équipe, sans prévenir personne, pas même ses parents.
FÉVRIER 2020 ∆
Jax est missionné par le PSI pour infiltrer la police de Brisbane. On soupçonne des actes de corruption dans une unité régionale. Son ordre de mission est clair : démasquer la taupe et la livrer aux fédéraux.
2019 - 2010:
AVRIL 2019 ∆
Mickey replonge. Jackson l'apprend dans la une des journaux. Son cousin est retombé dans la drogue et sa carrière vole en éclat en même temps que son couple. Mills fait de son mieux pour épauler aussi bien Mickey qu'Aliyah, son (ex)femme, entre deux enquêtes pour le compte du PSI.
JUIN 2018 ∆
Anniversaire de Marley. Ils ont prévu de se rejoindre au restaurant pour célébrer avec les amis de la belle mais la charge de travail le retient au bureau. Jax arrive en retard et passe une partie de la soirée pendu au téléphone avec le PSI. L'alcool et l'exaspération se chargent de faire exploser Marley dont l'attitude braque et déçoit Jackson au point d'en arriver à la dispute de trop, celle qui se termine par un '' si tu t'en vas, je ne serai plus là à ton retour ''. Il claque la porte. Elle disparait. Jackson noie son chagrin dans le travail ...
MAI 2018 ∆
Mills intègre EPSILON PROJECT (PSI), une unité secrète gouvernementale ayant pour but de lutter contre la corruption au sein des forces de l'ordre Australiennes.
14 FÉVRIER 2018 ∆
Mills revient d'une formation qu'il dispensait à New-York pour demander Marley en mariage le jour du 7 éme anniversaire de leur rencontre. La soirée ne se déroule pas comme prévu : au restaurant, leur voisin de table fait le coup de la demande à sa gonzesse. L'agent décide de reporter la sienne face à la réaction mitigée de Marley vis à vis du couple fraîchement fiancé. Ils passent toutefois une nuit parfaite qui conforte l'agent dans son choix : Malgré les hauts et les bas, c'est avec cette femme qu'il veut se passer la corde au cou.
MAI 2014 ∆
De nombreux succès sur le terrain et un talent indéniable pour le métier conférent à Jackson le titre d'intervenant formateur au MOSC. Plusieurs fois par an, il prend l'avion et part pour des sessions de formation à travers le monde, partageant son expérience et ses façons de faire avec les nouvelles recrues de tous horizons.
2013 ∆
Mickey devient champion du monde. Jackson est aux premières loges pour soutenir son cousin.
DÉCEMBRE 2012 ∆
Après des mois passés à se texter, s'appeler, s'envoyer des photos et se séduire sans vraiment se l'avouer, Marley débarque à Brisbane. Il n'en faut pas plus pour décider Jackson a tenter sa chance : il se rend à son hôtel et passe la nuit de Noël avec elle sous la couette. C'est le début d'une longue histoire d'amour et de haine ...
FEVRIER 2011 ∆
Alors qu'il est en stage de perfectionnement à Sydney, Mills profite d'une permission pour se rendre au strip club. Il y rencontre Marley. La prestation scénique de la danseuse l'ensorcèle autant que la discussion qui s'en suit au bar ou elle le rejoint après être sortie des coulisses. Le lendemain, il fait livrer des fleurs à son attention avec une carte contenant son numéro de téléphone.
JANVIER 2010 ∆
Après 5 ans de service, Jackson intègre le MOSC (Management of Serious Crime), un programme de perfectionnement des agents fédéraux. Il s'y spécialise en infiltration et effectue un premier stage en Irak, aux côtés des troupes américaines et des équipes de déminage.
2009-2000:
JANVIER 2005 ∆
Tout juste majeur, Jackson entre à l’école de police. Il a pour objectif de réussir tous ses concours et d’intégrer l'AFP (Australian Federal Police), haute autorité de l’état.
2004 ∆
Jackson introduit Mickey au dojo, espérant offrir à son cousin turbulent l'exutoire qu'il y a trouvé après l'agression de sa mère.
NOVEMBRE 2001 ∆
Rongé par la colère et la tristesse, Jackson file un mauvais coton. Il devient bagarreur et passe la plupart de son temps en retenue. C'est un peu par hasard qu'il pousse la porte du Dojo et commence à pratiquer la boxe. Le meilleur choix de sa vie à ce jour : il y trouve un cadre, la discipline nécessaire pour ne pas devenir le délinquant en puissance que ses profs le voyaient déjà être et, surtout, l'inspiration d'un nouveau choix de carrière : tant qu'à se battre, Jax décide de combattre le crime et de défendre les victimes. Il sera policier.
SEPTEMBRE 2001 ∆
La mère de Jackson, se fait agresser dans le bus la ramenant chez elle après le travail. La bête histoire d'un coup de couteau assené face au refus de se défaire de son sac à main. Gloria perd un rein et son bébé dans l'accident. Mills ne connaîtra jamais sa petite sœur.
FEVRIER 1987 ∆
Naissance de Jackson a Brisbane où il passera la majeure partie de son enfance / adolescence.
{@=4629}Adam Newman{/@} & Mia {#}8{/#} & {@=4852}Andrew McKullan{/@}
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« Oui, alors, à propos de cette maison… Je ne suis pas certain que ce soit une excellente idée, sauf si tu veux te retrouver avec une piscine à la place du salon ». « Roh arrête ! T’es pas si nul. Si ? On aurait pu retaper un petit chalet sans grande ambition. Un genre de fief où on se retrouverait pour partager un barbecue tous ensemble après une partie de pêche ou de surf, au choix ». Ils se font des plans sur la comète et cela me fait rire doucement, essayant de ne pas trop me faire remarquer, surtout que ce rire était surtout moqueur. Mon père approche alors, tente l’humour et je lui fais remarquer que si j’ai mangé ces fameux biscuits, c’est tout simplement parce que je me soucie de sa santé « C’est vrai que t’es pas tout jeune Daddy » « Depuis quand vous vous inquiétez de ma santé ? C’est parce que je suis vieux, c’est ça ? Vous vous inquiétez pour mon cœur ? » « T’es un solide. Je ne m’inquiète pas pour toi ». Ma réponse sera celle d’une grimace accompagnée d’un haussement d’épaules, manière de le taquiner et lui mettre le doute sur sa santé vieillissante. Je finis par sourire cependant, comme pour le rassurer. Mon père a prévu une tonne de cadeaux pour les jumeaux mais aussi pour nous, ce après quoi Adam râle. « Désolé de vouloir faire fonctionner les petits commerces du coin ! Et puis, pour ta gouverne, j’ai pris soin de laisser du pain d’épices et du vin chaud aux gens qui faisaient la queue derrière moi… ». Je me met à sourire aussi alors qu’Adam et moi échangeons un regard rapide.
Nous sommes installés sur le canapé, je vois très bien ce qu’Adam tente de faire et surtout pourquoi il a invité mon père à faire le sapin de Noël avec nous. Pour perpétrer une tradition disait-il… Alors qu’il en rajoute en nous serrant tous les deux dans ses bras, je lui demande si c’était donc ça son excuse « J’avais besoin d’un câlin princesse ». Mon coude part dans ses côtes, comme pour lui signifier que j’aurai aimé être au courant de la venue de mon père. Non pas parce que j’aurai esquivé et ne serait pas venue, mais parce que j’aurai pu me préparer un peu plus. Parce que même si notre dernière rencontre avec mon père, en omettant celle du marché de Noël, s’était bien déroulée, laissant une porte ouverte à celui-ci de revenir progressivement dans ma vie, notre relation n’en restait pas moins fragile encore. D’ailleurs, il s’absente, prétextant aller nous préparer des cafés. Je signifie cependant qu’un petit whisky ne serait pas le malvenu à cette heure, et mon père enchérit à son tour « Je ne dis pas non à un café avec un fond de whisky non plus… ». Je tourne mon regard sur mon père, non sans sourire « Bande d’alcoolique » « Rabat-joie ». Je lance à l’attention de Newman qui s’éloigne dans sa cuisine. Je me retrouve donc seule avec mon père, un petit silence s’installe, un certain malaise aussi. Et puis je décide de briser celui-ci pour lui avouer que j’ignorais qu’il serait présent, et lui demander comment il allait « Je t’avoue que j’ai un peu appréhendé ta réaction, j’avais peur que tu me balances une boule de Noël ou l’étoile du sapin à la tronche… ». J’hausse les sourcils puis finit par rire doucement « Je sais que j’ai un sale caractère, mais pour en arriver à ce point, il m’en faut plus ». Je découvre mon père un peu gêné, sûrement aussi mal à l’aise que moi, mais là les rôles s’inversent, étant celle qui utilise l’humour pour détendre un peu l’atmosphère « Je vais bien, je crois. J’ai pas mal bossé ces derniers temps. Ca m’évite de trop tergiverser, aussi. Avec les fêtes on a eu pas mal de petits nouveaux au centre, des gamins qui se sont fait dégager de leurs maisons après avoir fait leur coming-out à leurs familles ou pour d’autres raisons. On a eu pas mal de choses à faire, du coup. Bonnie, bien qu’elle soit haute comme trois pommes, a essayé de m’aider comme elle le pouvait. Elle allait voir les petits nouveaux avec ses crayons de couleurs pour leur demander s’ils voulaient dessiner avec elle, tu l’aurais vue… » Je me souviens très bien de la petite fille que j’ai croisé au centre et qui semblait très attachée à mon père. Alors à son récit, je ne peux que sourire, l’imaginant très bien « Elle est chouette cette petite. Et puis, elle l’est d’autant plus puisqu’elle aime dessiner… » Comme moi mais ça je ne l’ajoute pas il le comprendra tout seul. « Une future artiste qui sait ». Il se lève alors du canapé « D’ailleurs… ». Je le regarde faire, il semble récupérer quelque chose dans un des sacs qu’il a ramenés. Il me tend alors un petit paquet plat « Fais-gaffe, c’est fragile ». Je le regarde, un peu surprise, ne m’attendant pas spécialement à recevoir un cadeau de sa part, du moins pas maintenant. Je me sens d’ailleurs gêné aussi parce que, contrairement à lui, je n’ai rien prévu. J’ouvre prudemment le paquet qu’il m’a tendu « J’espère que ça te plaira ». Je découvre alors un cadre, sur lequel mes initiales sont gravées. Je passe mes doigts délicatement sur la gravure avant d’observer le dessin. Je comprends que c’est très certainement Bonnie qui l’a réalisé. Dessus, on pouvait voir un grand bonhomme, représentant très certainement mon père, donnant la main à ce qui semblait représenté une petite fille aux cheveux bouclés, sûrement elle et de l’autre… « C’est moi ? ». Ce dessin, réalisé par une petite fille que je n’ai vue qu’une fois me touche. Et surtout me replonge dans mes propres souvenirs, ceux où je réalisais le même type de dessin, avec mes parents qui me tenait la main. « Merci… » je murmure alors sans rien ajouter de plus. Pourtant mon regard ne quitte pas le cadre, le fixant pendant un petit moment « Tu la remerciera de ma part, c’est un très jolie dessin » qui trouvera sûrement une place de choix sur mon bureau du Brisbane Times. « Hum, Mia, à propos du marché de Noël… Je suis vraiment désolé, j’ai agi comme un vieux con. Ton ami…Jax c’est ça ? m’a un peu mis sur les nerfs, mais je n’aurais pas dû réagir comme je l’ai fait. Je suis désolé ». Mon regard s’est reporté sur lui mais cependant je reste figer lorsqu’il évoque « l’incident » et surtout la prise de bec avec Jax lorsque nous nous sommes rencontrés au marché de Noël. La même boule au ventre se forme alors, la peur que mon père me pose davantage de questions à son sujet et que je ne parvienne plus à garder le secret « Ce n’est rien » je réponds simplement car je ne veux pas m’éterniser sur le sujet, tentant de l’éviter au maximum « D’ailleurs, Mia, il a dit quelque chose… ». Mon cœur se met à battre à mille à l’heure et heureusement, Adam tombe à point nommé. « Tu connais Jax ? ». Là, je fais les gros yeux à nouveau à Newman, craignant qu’il mette les pieds dans le plat ou n’en dise trop.
Mon père envoie un paquet à Adam, qu’il réceptionne. Un tee-shirt des Lakers, que mon meilleur ami enfile immédiatement et qui semble lui plaire. Je suis à moitié la conversation, voyant ce moment de décoration du sapin de Noël comme un véritable challenge, celui de prétendre que je ne sais rien à propos de Jax, de son fils biologique qu’il a recherché partout pendant des années. La conversation précédente me plonge un peu dans un moment de doute, où j’ai juste envie de fuir, maintenant que je sais que les deux se connaissent et surtout se détestent. J’attrape des bribes de leur conversation, visiblement, Adam a aussi quelque chose à lui offrir, une bonne bouteille. Je me dis que j’aurai sûrement besoin d’un bon verre pour que le moment passe mieux.
Je suis sortie de mes pensées quand je vois Adam posait un genou à terre devant moi. Mes yeux s’écarquillent, ne comprenant pas ce qu’il est entrain de fabriquer, flippant encore plus quand je vois le petit écrin dans ses mains « Mia… ». Mon cœur s’accélère « Veux-tu… », j’ai des sueurs froides, j’ai peur de la suite. Il ouvre alors la boîte et lorsque je vois de simples boucles d’oreilles, je lâche un soupire de soulagement « … Etre ma meilleure amie pour le restant de tes jours ». Mon rythme cardiaque se calme et c’est alors ma main qui part contre son épaule pour le repousser « T’es con Newman, tu m’as fait flipper ! ». Je tourne ma tête de gauche à droite doucement, roulant des yeux. Il attend une réponse évidemment « Et oui, rien que pour les boucles, j’accepte ». Je ris doucement alors, me levant du canapé pour le tirer par la main et l’inciter à se relever. Je le prends alors dans mes bras, passant mes deux bras autour de son cou, le serrant fortement contre moi « Rien ne changera, jamais » je lance alors dans un murmure. Je me recule doucement pour le regarder, je ne le dis pas mais son geste me fait chaud au cœur, me touche surtout lorsque je pense à Knox qui, lui au contraire, a préféré s’éloigner de moi… Je passe alors délicatement ma main sur sa joue avant d’en déposer un baiser et de me reculer. J’attrape enfin l’écrin, retire mes boucles et enfile celles qu’il vient de m’offrir. Je me regarde dans un miroir « Elles sont belles, merci love ». Je m’absente un instant pour aller récupérer trois petites choses dans mon sac à main « Je n’ai pas prévu de cadeaux parce que le père Noël m’a dit qu’il ne me faisait pas confiance avec ça, il préfère les amener lui-même » je regarde du coin de l’œil les jumeaux qui ne prennent même pas la peine de m’écouter « Mais… » Je m’approche alors de mon père et Adam « L’autre fois, je suis retombée sur ça ». Je leur montre alors trois boules de Noël. Celles-ci ne sont pas des boules lambdas, mais celles que nous avions fabriqués un après-midi de décembre avant la décoration du sapin. Nous en avions chacun décoré une, écrivant notre prénom dessus. Et nous avions décidé que tout ceux qui possédaient une boule de ce type dans notre sapin, faisait partie de la famille. Chaque année alors, nous les ajoutons à la décoration initiale « Je me suis dit qu’on pourrait peut-être les ressortir cette année… J’ignorais que tu serais là papa mais… je comptais te l’apporter pour que tu puisses l’accrocher à ton sapin chez toi… Mais vu que tu es là, peut-être que tu pourrais toi aussi l’ajouter au sapin d’Adam… ». Celui qui assisterait à la scène sans en connaitre l’histoire trouverait ça sans grand intérêt. Pourtant, ce rituel avait une signification forte, Adam et mon père n’ont pas besoin que j’en dise davantage pour comprendre.
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Je me fais énormément de souci pour Knox, le fait qu’il refuse de se faire soigner me fait imaginer le pire. Et retrouver mon appartement vide en rentrant le soir, ne m’aide pas à ne pas penser négativement… « Ne me remercie pas c’est normal ». Je lui souris alors qu’il me tire vers lui pour m’offrir une étreinte. Je me laisse faire et pose ma tête délicatement sur son épaule, restant silencieuse quelques secondes. Adam me demande ensuite ce que j’ai prévu pour Noël et notamment si je compte le passer éventuellement avec Alec, dont il ose à peine prononcer le nom « Je voulais pas créer de malaise. Je ne sais pas où ça en est avec lui. J’espère que tout se passe bien ». Je réponds alors à Adam qu’entre nous deux, c’est terminé, pour de bon… « Vous avez pris le temps de poser les choses à plat ? Peut-être que tout n’est pas perdu ? ». Je relève le regard sur mon meilleur ami, les choses étaient si compliquées que je ne pouvais même pas être totalement transparente avec lui « Il n’y a pas d’autres issues possibles ». Ma réponse est ferme et peut-être un peu trop, espérant que je n’éveillerais pas plus la curiosité d’Adam sur ce qui se tramait vraiment derrière cette histoire avec Alec. Je soupire d’ailleurs, parce que je me retrouve moi-même à mentir à mes proches, comme lui l’a fait avec moi jusqu’à ce que je découvre qui il était vraiment. Alors, Adam propose mon père en solution. Mais là encore, je ne partage pas son avis « Je comprends Mia. Mais je pense pas qu’il ferait deux fois la même erreur. Il a déjà beaucoup trop de remords. L’année prochaine c’est la bonne ! ». J’hausse les épaules, j’ose espérer que mon père ne partira plus. Parce que, malgré tout, lors de notre rencontre au centre, il y a eu comme un petit déclic entre nous, un petit pas en avant de fait, des petits projets comme donner des cours de dessin au centre ou faire une sortie avec lui et les gamins du centre. Mais je restais tout de même sur mes gardes. Le sujet vient alors à dévier sur le rapprochement entre Joy et Adam. Je reste neutre, ne parle pas de ma rencontre avec la jeune femme un mois plus tôt à l’hôpital, une rencontre qui ne s’est pas forcément bien passée « J’ai envie de l’inviter au bal de Noël. J’ai envie d’essayer… » « Tente, tu risques d’avoir des regrets sinon ». Je lance alors accompagné d’un sourire sincère.
Près du sapin, où Adam s’affère à nettoyer les bêtises du chien, nous revenons sur cette histoire complètement stupide de moi enceinte. Et surtout de la réaction de mon père lorsque je lui ai dit que ce n’était absolument pas le cas « Attend rigole pas. Ca ne me déplairait pas de construire un petit chalet avec lui. Ca serait notre petit havre de paix pour passer nos weekends en famille ». Je ne peux m’empêcher de pouffer de rire, parce qu’imaginer mon père se lancer dans un tel chantier me semble juste… ouais non c’est inimaginable. Alors que je m’apprêtais à dire à Adam que cette rumeur a été lancée par Jax, et qu’il y a eu cette rencontre au marché de Noël entre les deux, ça sonne à la porte. Les jumeaux se précipitent comme toujours et lorsqu’ils crient le nom de mon père, je me fige sur place. Mes yeux se posent alors sur Adam, comme si je l’appelais à l’aide et lui demander une explication. « Joyeux Noël Mia ». Je ne m’attendais évidemment pas à ce qu’il puisse débarquer… et encore moins qu’Adam me fasse une telle surprise. A vrai dire, j’étais partagée entre cette sensation d’être prise au piège mais en même temps une certaine joie. Parce que si j’étais chez Adam, c’était pour décorer le sapin et voilà que mon père y a été invité. Une sorte de rituel d’antan retrouvé aujourd’hui… Une chose que je ne me serai plus imaginée possible depuis son départ…
Je ne bouge pas d’un millimètre, j’observe la scène qui se déroule sous mes yeux. Les jumeaux sont excités de voir mon père, surtout quand ils s’aperçoivent qu’il n’est pas venu les mains vides. Au contraire, il était surchargé de cadeaux, quelque chose qui ne m’étonnait pas d’ailleurs de lui. Il approche alors vers Adam « Dis donc, Newman, t’as tué un sapin de Noël sur ton perron avant d’installer celui-ci ? On dirait une scène de crime ton paillasson ». « M’en parle pas ! Je crois que c’est la dernière année qu’on l’aura celui-là. Je vais devoir faire un trou dans la toiture tellement il est immense ». Je les regarde alors se prendre mutuellement dans les bras et que je le veuille ou non, cela me fait un pincement au cœur. La relation entre Adam et mon père a toujours été fusionnelle. Et même si j’en ai voulu au départ à mon meilleur ami d’avoir gardé contact avec mon père pendant toutes ces années sans m’en avoir parlé, désormais, je ne lui en veux plus. Surtout lorsque je vois cette complicité qui me touche. « Je t’avais dit de m’appeler si t’as besoin d’aide ! » « Je t’appellerai pour construire cette maison ». Mon regard se pose sur Newman alors que je lève les yeux au plafond pour finalement laisser apparaitre un sourire. Mon père approche alors doucement de moi, comme s’il avait peur que je surréagisse ou que je le rejette. C’est par l’humour qu’il décide de m’aborder « Je savais que tu étais gourmande, Mia, mais tu aurais pu en garder un peu pour ton vieux père… ». « Faut bien nourrir le bébé ». Je fusille Adam du regard parce qu’il l’ignore du coup, mais il se lance sur un terrain un peu glissant. Alors j’essaye de rattraper le coup, je me penche un peu pour regarder les garçons qui rigolent derrière mon père « On est soucieux de ta santé surtout ». Il me dépose alors un baiser rapide sur la joue, je le laisse faire, mais ne m’avance pas davantage vers lui, n’étant pas très à l’aise pour avoir un quelconque comportement affectueux à son égard, une manière de me protéger en quelque sorte.
Mon père sort alors deux cadeaux pour Aaron et Noah « Bon, le père Noël m’a autorisé à vous donner un cadeau chacun, pour ce jour spécial de décoration du sapin de Noël ! ». « Tu les gâtes beaucoup trop ». Je me détends un peu et lance un « Ca t’étonnes encore ? » à Adam. Petit, je ne manquais jamais de rien, sûrement bien trop pourrie gâtée. Et Newman le savait très bien puisque lui aussi avait droit à tout plein de cadeaux de Noël, lorsqu’il venait les lendemains chez nous. « Montre chaton. C’est très jolie. Le sapin va être magnifique avec tout ça. Merci papy Andrew ». Les jumeaux sont dans un état euphorique, bien plus que lorsque je suis arrivée. « Le reste ça attendra plus tard. J’ai deux trois trucs pour vous aussi, mais on va attendre que les Gremlins se soient calmés un peu… » « Deux trois trucs ? J’ai l’impression que tu as vidé le marché de Noël. Il ne fallait pas daddy. Tu nous combles déjà en étant présent tu sais ». Je vois alors Adam partir s’assoir à son tour et il me fait signe de venir en faire de même en m’indiquant la place libre à ses côtés. Je contourne alors le canapé et m’installe. Un petit silence s’installe qui est rapidement brisé par mon père « Ca me fait plaisir de vous voir là, tous les deux. On en a passé des Noël, tous ensemble. Tu te souviens, Adam, la fois où Mia avait bien failli t’embrocher l’œil avec l’étoile du sapin ? J’ai bien cru qu’on finirait notre 25 décembre aux urgences ». A l’évocation de ce souvenir, je ne peux qu’en rire car indéniablement, je m’en souviens comme si c’était hier. Je regarde alors Adam, lui souriant « Grâce à vous, j’ai passé mes plus beaux Noël. C’est le moment de perpétrer cette belle tradition ». Il passe son bras autour de nos épaules pour nous offrir une étreinte puis pour nous embrasser. Je lève les yeux au ciel car je vois très clair dans son jeu, et je lui murmure d’ailleurs alors qu’il me serre un peu trop contre lui « C’est ça ton excuse ? ». Je lui donne un coup de coude dans les côtes et le voilà qu’il se lève. « Je nous ramène de quoi grignoter. Il nous faut des forces pour décorer ce sapin. Un café Daddy ? On se garde le Whisky pour plus tard ». « Le whisky maintenant ne me dérange pas personnellement ». Je lance alors mais Adam semble déterminé à me laisser seul avec mon père.
Nos regards se rencontrent alors, je dois briser la glace je suppose… « Tu dois te douter que Newman ne m’a rien dit… Je m’attendais pas à te voir ici ». Mon ton est neutre, il n’y a pas de signe de reproche ou de colère « Comment tu vas depuis la dernière fois ? » je me risque alors. Parce que cette rencontre avec Jax au marché de Noël ne s’est pas bien déroulée et que je n’oublie pas non plus les sous-entendus lancés par Jax, qui aurait pu mettre la puce à l’oreille de mon père, sur sa véritable identité. Peut-être que depuis, mon père a eu le temps de mûrir tout ça dans son esprit. Mais si ça avait été le cas, je me dis qu’il ne serait pas passé par quatre chemins en me voyant.
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J’entame une petite conversation avec les jumeaux pendant qu’Adam s’affère en cuisine. Evidemment, qui dit Noël, dit l’éternelle question que tout le monde pose aux enfants à savoir s’ils ont été sages. Bien sûr, les jumeaux ne prétendront jamais le contraire, Aaron le premier qui, pourtant, a un sale caractère. Et je sais qu’il n’est pas totalement honnête, le raclement de gorge de son père me le confirme. Ça lui déplait tout comme le fait que je lui demande s’il était sûr de ça. « On en parle de la crise que tu nous as fait pour promener Rouky tout à l’heure ». Je grimace en regardant Aaron, affichant un air insatisfait alors qu’il se met à bouder. Je ne résiste pas longtemps à sa bouille et vient le chatouiller avant de lui déposer tout plein de bisous, comme j’en ai si souvent l’habitude avec lui mais aussi avec son frère. Il y a droit lui aussi une fraction de seconde après. « Et moi ? ». Je me retourne alors vers Adam, levant les yeux au ciel « Désolé c’est uniquement réservé aux enfants… Aux VRAIS enfants ». Parce qu’à mes yeux, c’est un éternel gamin le Newman et il le sait.
Il approche alors avec le plateau bien garni. Je lui parle assez rapidement de mon moral qui n’est pas nécessairement au beau fixe du fait de ma dispute avec Knox « Ha… ». J’explique davantage la situation à Adam, bien que la présence des enfants ne me pousse pas à entrer dans les détails. Il sent bien que cela me chamboule et sa main réconfortante sur mon épaule me fait esquisser un sourire. « Rah ! Mais il est con ou quoi ??? Désolé… ». J’hausse les épaules, ça m’est égal, j’en voulais à Knox qu’il n’accepte pas de se faire soigner. J’avais du mal à le comprendre et je ne pouvais que penser au pire… « Pourquoi il refuse de se soigner ? Il a peur de la chimio ? ». Je soupire « Je pense qu’il n’a pas envie de revivre ce qu’il a vécu … Puis, il fait sa tête de mule, comme toujours… » Noah intervient alors dans la conversation et mon regard s’attriste suite à sa question. « C’est quoi une chimio papa ? ». « C’est rien mon grand, boit ton chocolat. T’es seule à l’appart… Tu sais que tu peux venir ici quand tu veux hein. La chambre d’ami est toujours disponible pour toi » « Hoooo ouiiiiiii ». J’affiche un sourire mais mon regard traduit bien mon inquiétude, mes yeux s’humidifiant malgré tout. Parce que j’ai peur de perdre Knox, parce que je n’ai pas envie de le voir à nouveau malade quand j’ai déjà vu à quel point il pouvait être mal alors que nous étions gosses… La main d’Adam sur la mienne me rassure, sa proposition me fait chaud au cœur. Parce que l’appartement est incroyablement vide et que je me sens particulièrement seule chaque soir. « Tu es ici chez toi ». Je pose mon regard dans le sien, resserrant sa main « Merci hon’ ». Je préfère cependant changer de sujet parce que celui-ci était bien trop difficile et le fait que les jumeaux soient juste à côté de nous y jouait aussi. Le sujet suivant concerne Noël… encore un sujet un peu problématique pour moi cette année « Bon bah tant mieux. Ha ? Tu ne compte pas voir… ». Il se stoppe, je sens qu’il n’ose pas prononcer son nom, sûrement de peur que j’explose comme la dernière fois où il a abordé le sujet. Pourtant, cette fois, je reste calme, un sourire s’affichant doucement sur mes lèvres « Alec ? Tu as le droit de dire son prénom tu sais ? ». Je ris doucement mais mon regard montre bien ma tristesse, celui-ci se portant sur le sol « On a décidé qu’on ne devait se détacher définitivement l’un de l’autre… Parce que lui et moi, ce ne sera jamais possible ». Une décision qui me brise le cœur mais en avais-je vraiment le choix ? Surtout après avoir découvert qui il était vraiment ? Son appartenance à cette organisation criminelle et avoir vu de quoi il pouvait être capable ? Evidemment, tout ça, je m’abstiens d’en parler à Adam. Parce que ce n’est pas quelque chose que je prends à la légère et dont je vais parler à tout le monde. Alors je me contente de ces quelques mots… « Ton père ? Tu as pensé à ton père ?... »« Papi Andrewwwww !!! On le revoit quand ??? ». « Il nous manque à tous mon chat. Bientôt, bientôt ». L’excitation et l’impatience de Noah me font un pincement au cœur. J’ignorais que les jumeaux étaient déjà si attachés à mon propre père. Un sourire apparait sur mon visage alors que je pose mes yeux sur Adam « Je ne sais pas… Je vais pas te mentir, j’en ai envie mais… j’ai peur que ça aille trop vite… J’ai peur qu’il disparaisse à nouveau et être déçu encore. Alors je pense qu’il vaut mieux que je m’abstienne… Pour cette année ». J’hausse les épaules en grimaçant, même si cela aussi me rend triste. Je retourne la question à Adam. « Hm… et bien ça sera à la maison avec les garçons. J’ai proposé à Joy de venir mais elle bosse… ». Mon sourcil s’arque alors qu’il évoque Joy. La jalousie des débuts en voyant leur rapprochement a disparu. En revanche, je garde tout de même un mauvais souvenir de ma dernière rencontre avec la jeune femme à l’hôpital, même si je reconnais mes torts dans la tournure qu’a pris la conversation, ne me montrant hostile envers elle « Comment ça se passe entre vous deux ? » je demande alors d’un ton neutre.
« Mais tellement, j’adore ! Je sais même pas si y en aura assez pour tout le monde ». L’occasion est trop bonne pour embêter un peu les jumeaux qui salivent depuis une bonne dizaine de minutes sur les biscuits qui sont déposés sur la table. Nous leur avons dérobé l’assiette pour nous goinfrer tous les deux. Et ils ne sont pas du tout content les jumeaux, se mettant à bouder en chœur. Je demande alors à Adam de me les prêter de temps à autre pour venir cuisiner chez moi « Oui si tu veux. Y en a plus doué que l’autre je préviens ». Je pouffe alors qu’Aaron se retourne et tire la langue à son père. Evidemment, il fallait s’y attendre, Newman en fait de même. Je repose alors l’assiette sur la table et les garçons se jettent littéralement sur les gâteaux ce qui me fait rire « Non mais… regarde-les ».
« Ton père l’a pris comment quand tu lui as dit que c’était des bêtises cette histoire de bébé ? » « Tata va avoir un bébé ??? » « C’est une petite fille ou un petit frère ? » « Il s’appelle comment ? C’est qui le papa ? ». Je me sens harceler tout à coup par les deux petites têtes blondes qui se tiennent devant moi et s’agite tout en posant leur question. Au point que je n’arrive même pas en placer une « Y a pas de papa. Y a pas de bébé. Et y a pas de petit frère ou de petite sœur ». Leur enthousiasme redescend immédiatement après les mots d’Adam. Ce dernier en profite pour piquer le gâteau que tenait Aaron dans ses mains, dont la concentration était entièrement vouée à cette histoire de bébé. « Moi je voulais une petite sœur… ». Les mots de Noah m’attriste, mes yeux le suivant alors que son père l’attrape pour l’assoir sur ses genoux « Pour avoir une petite sœur, il faut un papa et une maman mon cœur ». J’observe mon meilleur ami dans son rôle de père. Et la scène est belle à voir et attendrissante. Il était merveilleux dans ce rôle. Et il me rappelle aussi les gestes que mon père avait pu avoir à mon encontre quand j’avais l’âge de Noah. Un petit pincement au cœur se manifeste alors à moi alors que je les fixe du regard. « Bah tu fais un bébé avec Joy ». Le moment touchant est vite interrompu par le commentaire de Noah. Un air curieux s’affiche sur mon visage, mon sourcil s’arquant en attendant la réponse d’Adam. Mais il évite, ne réponds rien alors que Rouky semble déterminer à faire ses besoins sur le sapin. Il se lève alors pour sortir le chien et revient avec de quoi nettoyer. Je le rejoins alors pour l’aider, lui prenant du papier absorbant que je laisse déposer sur la flaque. « Il en a ri et m’a dit que l’histoire lui paraissait bizarre ». Je ris doucement en repensant à ce qu’il m’avait révélé « Et soi-disant il avait pour projet de nous construire une maison. Qui en soit aurait été une véritable catastrophe ». Je ris encore, montrant ainsi que les choses commencent peu à peu à s’apaiser entre mon père et moi.
Alors qu’Adam termine de nettoyer et que les enfants soient affalés sur le canapé à finir les derniers biscuits, on sonne à la porte. Les jumeaux qui paraissaient incapable de bouger du fait de leur ventre plein se lance alors en direction de la porte d’entrée. Je les observe de loin et alors qu’ils ouvrent la porte, je me fige sur place en reconnaissant sa voix et en le voyant apparaitre dans l’embrasure de la porte. Mon père. Mon regard se pose alors sur Adam, l’interrogeant du regard comme pour lui demander si cette visite était prévue. Il entre alors et je reste un peu en retrait, laissant Adam le saluer en premier.
Heureusement les choses s’étaient apaisées entre Adam et moi. Cette sorte de pause dans notre amitié où les barrières étaient devenues bien trop floues avait, certes été nécessaire, mais difficile à passer. Adam a fait le premier pas. Pourtant, la rencontre qui s’en est suivi a été un peu explosive sur certains points. Des reproches, des non-dits gardés jusque-là qui ont fini par sortir. Cette mise au point avait été nécessaire, surtout pour repartir du bon pied. J’ai ensuite tenu parole en rendant visite aux jumeaux une fois que mes béquilles ont été mise au placard. Et ainsi, notre complicité est naturellement revenue. Alors c’est tout autant naturellement que je me rends chez Adam aujourd’hui. Un rituel que nous avons toujours eu et que nous avons gardé avec le temps : la décoration du sapin de Noël. J’ai toujours fait ça avec lui. Je me souviens très bien de cette tradition quand nous étions gosses où il venait chez nous, trouver un instant de paix, pour décorer le sapin avec mes parents et moi. Il avait toujours été le bienvenu, nous savions que chez lui, tout n’était pas toujours tout rose. Les rires, l’émerveillement dans nos yeux, ce privilège que j’avais de finir la décoration en mettant l’étoile au sommet, mon père me portant sur ses épaules pour le faire… Des souvenirs, de merveilleux souvenirs qui resteront à jamais gravé dans mon cœur et mon esprit. Alors en me dirigeant vers la maison de mon meilleur ami en cette fin de journée, je me sens un peu comme transportée quelques années en arrière où il n’y avait rien d’autres que de l’insouciance. J’en avais besoin et je savais que ce moment de paix allait me faire du bien…
Je toque alors et rien qu’en entendant les pas précipités des jumeaux derrière la porte, je peux deviner leur degré d’excitation face à l’idée d’enfin décorer le sapin de Noël. Ils me sautent dans les bras puis j’entre dans la maison. Adam apparait et nous nous approchons mutuellement pour nous saluer. Il n’y a plus de malaise entre nous, nous nous enlaçons comme nous l’avons toujours fait, échanger un baiser sur la joue avant de s’éloigner doucement « Ils sont intenables depuis ce matin. J’espère que t’as la foi ». Un sourire apparait sur mon visage en regardant les garçons courir dans tous les sens « Même si je ne le montre pas, je suis dans le même état d’excitation. J’avais hâte de venir ». Je ris doucement, peut-être pour camoufler les véritables raisons qui ont fait que j’étais impatiente d’être à ce moment. Je demande alors à Adam comment il va « Parfaitement bien Darling ! Je suis tellement heureux que tu sois là. Autant que mes fils je crois ». Ma main vient attraper la sienne que je serre un peu plus « Moi aussi je suis heureuse de vous retrouver ». Je souris sincèrement, parce que tout ça m’avait manqué indéniablement. Cette simplicité entre nous. Je lâche sa main alors que les garçons s’agitent encore plus, au grand désespoir d’Adam « On se calmeeeeee ». Je lui viens en aide en appelant les garçons. Je leur visse à chacun un bonnet de Noël sur la tête, un vert pour Aaron et Noah et un rouge pour Adam. Nous voilà tous les quatre avec nos bonnets sur la tête, fin prêts à nous mettre au travail. Mais visiblement, il manque quelque chose aux yeux de Newman. Mon air interrogateur le regarde s’éloigner pour revenir quelques instants après avec un autre bonnet sur lequel se trouve une tiare en plus. Il me retire celui que j’ai avant de me mettre celui qu’il a prévu spécialement pour moi. « Là ! C’est parfait, princesse ». Mon regard le fixe alors, un brin scintillant car touchée par l’attention et ce surnom qui est si particulier, il le sait. « Merci love » je lance alors accompagné d’un sourire pour le remercier davantage. « Je t’offre un café ? En plus les garçons ont préparé des biscuits de Noël » J’acquiesce en guise de réponses, Adam s’absente pour aller préparer tout ça en cuisine. Pendant ce temps, j’entraîne les jumeaux sur le canapé avec moi, les prenant tous les deux sur mes genoux : « Bon dites moi, vous pensez avoir été suffisamment sages cette année avec Papa ? » « Ouiiiiiiiii » ils s’écrivent en cœur. Je regarde tout particulièrement Aaron, mon sourcil s’arquant « Tu es sûrrrrrr ? » « Tata !!! » Il affiche une moue boudeuse, embêté que je lui demande ça. Je ris alors et le serre dans mes bras. Je lui dépose un bisou sur la joue, un bisou style grand-mère bien bruyant qui le fait rire. Je fais de même à Noah et leur demande ensuite ce qu’ils ont commandé au Père Noël. Les deux se mettent alors à parler en même temps et la liste est très longue. Heureusement, Adam arrive avec un plateau bien garni, faisant bondir les garçons de mes genoux pour se précipiter par terre, à hauteur de la table basse pour se jeter sur les biscuits qu’ils observent avec beaucoup d’attention, salivant presque. « Bon alors ? raconte. Je t’ai manqué ? Pourquoi je pose la question ? Evidemment ! ». Sa réaction me fait rire alors que je retire mes chaussures pour m’installer un peu plus confortablement sur le canapé « Et bien… pas tant que ça finalement ». Je lui lance un clin d’œil complice avant de reprendre « Bien sûr que tu m’as manqué Newman. Et les petites crapules aussi » « A nous aussi tata Mia » me lance alors Noah, en reportant tout aussi rapidement son attention sur les gâteaux qui les narguent. Un sourire attendri apparait sur mes lèvres alors qu’Adam vient alors s’assoir à son tour « Ca va toi ? T’as prévu quelque chose pour Noël ? ». Mon sourire s’estompe au moment où il me pose la première question. Il disparait totalement à la deuxième. J’hausse alors les épaules. « J’ai connu mieux… Knox et moi nous sommes disputés ». Ma gorge se serre alors. Je soupire avant d’ajouter « Sa maladie est revenue et il refuse de se faire soigner… Evidemment je ne suis pas d’accord, on s’est disputé violemment et il a quitté l’appartement ». Les garçons étant à proximité, je n’en ajoute pas davantage. « Bref, sinon tout va bien. Et pour Noël et bien… Je ne sais pas encore ». Ce qui était vrai. Car mes Noël se passaient toujours avec Knox et sa famille, ma mère se joignant à nous pour l’occasion. Mais les plans risquent d’être chamboulés et encore plus avec le retour de mon père. « Et toi ? » je fais alors en me penchant pour attraper les tasses de café, en tendant une à Adam.
Les garçons semblent perdre patience, et glissent doucement leur main vers l’assiette. Adam les arrête dans leur élan « Doucement les gloutons ! On en laisse pour les autres ». Il en attrape alors un pour lui, les narguant ce qui fait évidemment réagir Aaron « MAIS ». « Mais quoi ? C’est pour nous que vous les avez fait non ? ». J’en attrape un à mon tour, en prenant une bouchée, « Uhm, c’est un délice. Merci les garçons, vous vous êtes donnés beaucoup de mal ». J’attrape alors l’assiette que je fais survoler au-dessus de leur tête, en proposant à nouveau à Adam « Tu as vraiment des enfants en or. Tu me les enverras de temps en temps pour qu’ils me fassent le repas ? ». Les jumeaux ont les yeux rivés sur l’assiette, ahuris et surtout suppliant. Une torture pour eux. Je finis par rire en voyant leur tête et repose l’assiette sur la table « Aller, c’est bon, on partage ».
Apaisée. Elle l’était enfin. Cette relation que nous avons mis en danger, involontairement. Pourtant, il n’y avait aucun regret sur ce qui s’était passé entre nous. Amants durant quelques jours, je n’oublierai jamais. Parce que malgré tout le mal que cela avait engendré, malgré la distance qui s’était immiscée entre nous pendant un temps, je me suis sentie revivre. Revivre après avoir vécu une énième déception amoureuse, comme j’en ai bien trop connu dans ma vie. Il m’a redonné l’espoir d’y croire. Bien que cela a, au fond, joué en sa défaveur. Parce qu’il est certain que je n’étais pas prête à tourner la page et que mes pensées étaient pour quelqu’un d’autre. A tort très certainement…
Brouillon, je le sais, ce que je viens d’écrire l’est. Mes paroles illustrent bien mon état d’esprit, perdu, entremêlé par des émotions parfois contradictoires. J’écris à propos d’Adam et pourtant, je finis toujours par en revenir à Alec… Parce qu’il ne quitte pas mes pensées, que je le veuille ou non, qu’il ne semble rien exister pour me permettre de l’oublier. Si seulement. Si seulement il était le seul souci actuel que je pouvais avoir. Non, ajoutons à cela mon meilleur ami et colocataire Knox, qui a claqué la porte de notre appartement. Je lui en voulais de ne pas vouloir voir la vérité en face, celle qui lui disait qu’il était malade et qu’il devait se rendre à l’évidence, le reconnaitre et l’accepter. Une violente dispute a éclaté entre nous après son séjour à l’hôpital. Il a décidé de s’éloigner, retournant crécher chez sa mère. Et son absence me pesait. Je ne supportais plus d’être chez moi, je me sens inlassablement seule… Continuellement, dans mon quotidien, encore plus désormais.
Mais heureusement, Adam et moi avons réussi à remonter la pente. Une pente glissante qui avait failli nous coûter notre amitié. Et lorsqu’il me proposa de respecter notre tradition annuelle qui consistait à faire le sapin chez lui avec Aaron et désormais Noah qui avait rejoint la petite famille Newman en cours d’année, j’ai tout de suite accepté, ne cachant pas mon excitation. Pourtant, celle-ci semble envolée pour l’instant. Alors je pars me mettre en tenue de circonstance. Pas de pull de Noël car il fait trop chaud mais un bonnet de Noël posé sur mes cheveux légèrement bouclés. Je pars en direction de la maison des Newman pour arriver sur place en fin d’après-midi.
Je toque alors à la porte, sourire aux lèvres. Les gros pas que j’entends se précipiter derrière celle-ci me laisse présager l’ouverture dans 3, 2, 1… « TATA MIAAA » s’écrie alors en cœur Aaron et Noah. Ils se jettent en même temps dans mes jambes, me faisant vaciller « hey, doucement les petits monstres ». Je me baisse alors pour les prendre dans mes bras et leur déposer un baiser sur la joue à chacun. Aaron, impatient, me tire alors à l’intérieur de la maison alors que Noah referme la porte derrière nous « Papa y’a tata Mia qui est arrivé ! on peut faire le sapin maintenant ? ». Je lève les yeux au ciel, le petit blondinet ne changera jamais. Je souris à Adam alors qu’il arrive à ma hauteur « Qu’est-ce que tu donnes à manger à tes gosses pour qu’ils aient autant d’énergie ? ». Je viens rompre les quelques centimètres qui nous séparent, passant un de mes bras autour de son cou pour le serrer doucement contre moi et lui déposer un baiser sur la joue « Ca va hon’ ? ». Les garçons accourent dans tous les sens autour de nous et cela me fait rire doucement « Et les petits lutins approchez ». Je leur mets à chacun un petit bonnet vert sur la tête « Parfait ! ». Puis je me tourne vers Adam, et à son tour, je lui met un bonnet rouge « Je pense qu’on est prêt maintenant ».
mai 2020 à peine le confinement terminé, et en sachant que noah est hors de danger, ezra se rend chez ginny afin de récupérer son fils. il tombe sur auden plutôt que sur la jeune mariée, qu'il n'avait pas revu depuis bien longtemps.
avril 2020 le confinement tombe sur l'australie, et afin que ce mois soit plus doux, il invite cora à le passer chez lui.
mars 2020 ginny vient le voir au garage car elle a une nouvelle à annoncer à ezra. ce dernier est toujours affecté de ses dernières actions, et il n'accueille pas forcément au mieux l'annonce du mariage fraichement célébré entre ginny et auden. à la suite de ça, ezra enterre la hache de guerre le temps d'une discussion avec matt, ressentant le besoin de parler de ce mariage à quelqu'un. ce qu'il ne savait pas, c'est que ginny n'avait pas prévenu son frère et que c'est ezra qui le met au courant de l'union des familles mcgrath et williams. à la fin du mois, ezra part quelques jours avec olivia et thomas prendre l'air en montagnes, où les souvenirs d'enfance vont bon train.
février 2020 il retrouve hannah le temps d'u match de rugby placé sous le signe du bénévolat et du caritatif. edge l'emmène avec lui reprendre le sport, et lui apprend qu'il a eu quelques soucis les mois passés. sa vie a été menacée et ezra, bien que compréhensif, n'est pas réellement d'accord sur les méthodes de son ami dans le but de le tenir hors de portée de telles informations.
janvier 2020 fait en sorte de maintenir sa rancoeur contre matt de côté le temps de l'anniversaire de noah. les préparatifs ne sont pas que joyeux, mais un vent de renouveau semble souffler entre les deux. pendant ce temps, sa relation avec ginny est toujours entre deux eaux. noah souffle enfin sa dixième bougie, et ezra n'a jamais été plus heureux que de pouvoir enfin le voir grandir à ses côtés. en parallèle, il apprend le décès de son ancien patron et mentor, frank. à l'occasion de ses funérailles, il croise le chemin d'un ancien fan de motos et habitué du garage, avec qui le contact se remet en marche sans avoir besoin de forcer. cela lui permet également d'avoir des nouvelles de meghan, la fille de frank. thomas et lui ont une discussion sérieuse quand au divorce de son frère. ezra promet de faire en sorte d'aider son ainé afin que ses enfants et surtout arthur puissent garder contact avec myrddin, parti en europe.
novembre 2019 noah traverse une période où il ressent le besoin de s'isoler et fuit de chez ginny. il ira se réfugier sain et sauf au travail de bailey. cependant, ginny n'en parlera qu'une semaine après les faits à ezra. il s'en voit trahi et la confiance qu'il voue à ginny en prend un coup.
juin 2019 se retrouve nez-à-nez avec sophia, l'ex-copine de son frère james, sur le palier de son appartement. quelques mauvais souvenirs reviennent à la surface et une ambiance électrique s'installe entre les deux portes l'une face à l'autre.
mars 2019 ayant un peu plus de temps libre sur les bras, maintenant qu'un équilibre s'instaure entre ginny, noah et tout le reste de la famille, commence à donner des petits coups de mains à l'association beauregard - de ce qu'il peut surtout faire, n'étant pas formé pour le social en lui même.
janvier 2019 devient oncle pour la cinquième fois, de sa soeur cette fois ci.
fin 2018 a enfin fait la paix avec lui-même à propos de ginny. s'allège le coeur.
avril 2018 suite à l'annonce du besoin de don pour noah, tous ses frères et soeur ont fait les tests de compatibilité. c'est à l'occasion de ces tests que katherine apprendra qu'elle n'est en réalité que la demi-soeur des frères beauregard, david n'étant pas son père. l'équilibre déjà fragile de la fratrie se trouve heurté de nouveau, mais rien ne changement jamais entre eux car katherine est leur soeur, point barre.
2018 s'emmêle encore les pinceaux des sentiments vis-à-vis de ginny.
octobre 2017 après de longs mois d'attente et d'angoisse saisissante, ginny et lui apprennent qu'un rein est enfin disponible pour noah, alors que ce dernier n'avait plus que quelques souffles au compteur. un soulagement inimaginable.
décembre 2016 apprend qu'il n'est pas compatible avec son fils. son monde s'écroule comme jamais auparavant. une peur invisible vient s'immiscer dans sa vie, de savoir qu'il pourrait perdre son unique enfant à tout moment.
novembre 2016 passe les tests pour savoir s'il est donneur compatible de rein pour noah, croisant les doigts pour que ce soit le cas et que tout ce cauchemar soit loin derrière eux au plus vite, que le petit soit sain et sauf.
janvier 2016 ginny est de retour à brisbane avec leur fils, noah, cinq ans qui est atteint d'une maladie grave du rein et qui a besoin d'une greffe assez rapidement si les chances de survie veulent être bonnes.
septembre 2015 sort de son coma artificiel, après y avoir passé un mois. à la suite, sa copine de l'époque le quitta. il s'en veut énormément d'avoir mis la vie en danger de son frère, thomas.
août 2015 se retrouve dans un accident de voiture grave avec son frère, thomas, où il s'en sortira mais avec de nombreuses blessures. il est plongé dans un coma artificiel par les médecins, dû à son traumatisme crânien trop important.
2013 prend des cours du soir pour reprendre l'affaire mecanor, l'ancien patron voulant lui laisser les rênes de l'entreprise. devient officiellement propriétaire du garage en septembre 2013.
décembre 2012 les beauregard apprennent la mort de l'un de leur frère au combat, ian. ils ont du mal à s'y accommoder, et cet incident tombe au moment où ezra commençait à aller mieux. il peut néanmoins compter sur le soutien de sa meilleure amie, amelia, qui finira par développer des sentiments envers ezra.
janvier 2010 noah est né. tout le monde va bien. voilà les seules nouvelles via un simple mail qu'il aura pendant des années.
mai 2009 ginny est enceinte. la joie emplie le coeur d'ezra, jusqu'au jour où les parents de la jeune femme l'apprennent à leur tour et décide d'exiler toute la famille mcgrath à londres pour affronter cette nouvelle. et ezra sera laissé sur le carreau à brisbane. il a perdu la femme de sa vie et son meilleur ami en un seul coup.
2008 - 2009 apprend à connaître ginny, la petite soeur de matt de cinq ans sa cadette, et finira par tomber éperdument amoureux de la jeune femme.
novembre 2006 obtient son diplôme de mécanicien, est embauché à temps plein chez mecanor de suite.
janvier 2006 intègre une école pour devenir mécanicien. pratique ses études en alternance dans le garage mecanor, situé dans le quartier de toowong.
août 2005 interrompt sa formation en école d'architecture pour faire une réorientation dans quelque-chose qui l'intéresse finalement réellement: la mécanique. ne quitte pas pour autant le campus universitaire et surtout les soirées qui s'y rapportent.
janvier 2003 déménage de sydney à brisbane pour commencer un cursus universitaire en école d'architecture, école pour laquelle il a travaillé dur. rencontre matt mcgrath, qui deviendra rapidement son bras droit en ce qui concerne les quatre-cent coups. travaille en parallèle dans un petit bar pour financer une partie de ses études, où il rencontre celle qui deviendra sa future meilleure amie, amelia.
1989 leur mère décède des suites d'un cancer du sein. ezra avait quatre ans.
janvier 1985 né à sydney, après quatre frères (thomas +6 ans, samuel +4 ans, james et ian +2 ans) et avant une soeur (katherine -2 ans).
Je ne viens jamais dans ce cimetière. Je l’ai d’abord refusé pendant des années, puis la distance n’a jamais vraiment aidé. Et pourtant, parfois, je m’en veux tellement de l’avoir abandonné ici en suivant mes parents en Australie. Elle est décédée dans cette ville, elle a été enterrée ici et nous on l’a juste lâchement laissé derrière nous pour tenter d’aller reconstruire nos vies ailleurs. On arrive à prétendre que c’est le cas, mais notre famille n’a plus jamais été la même après cet accident. Et si le fil des années a réussi à me faire accepter certaines choses, la culpabilité liée à ce jour funeste ne m’as jamais quitté et me reviens de plein fouet depuis que je me suis installé en face de cette pierre tombale.
C’est seulement l’ombre d’une silhouette qui finit par me sortir de mes pensées. Thomas vient s’asseoir à mes côtés tandis que je passe une main nerveuse sur mes yeux. Je n’avais pas réellement prévu qu’il me rejoigne ici et encore moins qu’il ne me demande de parler de ma sœur. Je ne sais pas vraiment par où commencer et Thomas doit interpréter mon silence par un refus. Alors, il me parle de sa propre famille et de ce frère qu’il a perdu il y a des années. Je l’écoute attentivement n’étant absolument pas au courant de tout cela même si parfois, j’avais compris qu’un drame avait eu lieu chez les Beauregard. Il finit son histoire et me prends contre lui. Je me racle la gorge ne voulant pas avoir la voix qui tremble. « On sortait de l’école. Je devais la ramener à la maison, mais à l’époque je trouvais pas ça cool de surveiller ma sœur. J’ai demandé à la maman de mon meilleur ami de prendre Leah, pendant que nous, on est parti en courant vers le stade de foot. » Je reprends mon souffle. « Sur le chemin, une voiture est montée sur le trottoir et… Leah était… » Elle était au milieu de tout ça, alors qu’elle n’avait rien fait de mal, elle marchait juste avec sa copine. « C’est moi qui aurais dû être avec elle. » Et personne ne me fera jamais changer d’avis là-dessus. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je regarde la pierre en face de nous. « Tu l’aurais aimé ma sœur. Elle était adorable, mais elle savait se défendre et elle maîtrisait déjà si bien le sarcasme. » Je ris un peu. « Elle était géniale. » Tout simplement.
On a discuté pendant un long moment, là assis tous les deux dans l’herbe. Et encore plus une fois rentrer à la maison. Et dans le fond, ce voyage en Irlande nous aura encore plus rapprocher même après des années d’amitié.