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i don’t want to fight with you.

@ZOYA LEWIS & RORY

Le retour à Brisbane s'était fait sans encombre et pour le plus grand soulagement de Rory, qui bien qu'ayant apprécié sa parenthèse new-yorkaise se réjouissait de retrouver son quotidien auprès des siens. Il avait été rejoint de l'autre coté de l'Atlantique par Swann et leur fille quelques jours plus tôt et ce voyage en famille improvisé leur avait offert l'occasion de célébrer son anniversaire dans un cadre que les petits yeux curieux de Robin s'étaient réjouit de découvrir. Pour autant, l'acteur ne comptait pas manquer à la tradition de réunir certaines des personnes qui comptaient le plus à ses yeux pour la date fatidique. Zoya et Chloé répondaient à l'appel chaque année et lui ne manquait jamais de s'émouvoir de l'enthousiasme avec lequel son amie s'assurait toujours de venir les bras chargés – quand en réalité, sa seule présence saurait déjà le combler. « Ça doit être Zoya et Chloé. Je vais ouvrir. » Ainsi c'est son plus grand sourire que Rory afficha au moment de se diriger vers la porte d'entrée, où il s'empressa d'accueillir celles sans qui la fête ne pouvait définitivement pas commencer. « HAPPY BIRTHDAY » Et sans que ce soit une surprise, elles étaient aussi attendrissantes qu'on pouvait l'imaginer, sous leurs petits chapeaux de fête et armés de leurs sourires les plus craquants. Si Rory avait encore besoin d'une preuve supplémentaire que Zoya était une amie comme on en trouvait peu, il en aurait de nouveau la confirmation aujourd'hui. « Vous êtes beaucoup trop adorables, toutes les deux. Vous êtes sûres que j'en mérite autant ? » Un air amusé mais définitivement ému sur le visage, Rory se retrouva bien vite à réceptionner un adorable dessin et un petit bouquet de fleurs des mains de la jeune Chloé, qui n'avait pas perdu une seconde pour s'engouffrer à l'intérieur. « Merci beaucoup trésor. Il va falloir que je leur trouve une place de choix. » Parce qu'ils savaient l'un comme l'autre que ces cadeaux-là n'avaient pas leur pareil pour vous toucher en plein cœur, ce qui était d'autant plus vrai depuis que son cœur de père s'attendrissaient deux fois plus facilement – et ça n'était déjà pas peu dire, quand on connaissait sa nature sensible. « C’est un miracle qu’il soit encore en entier. » Bien sûr que Zoya avait pensé à son gâteau préféré, et bien sûr que son regard s'illuminait à la seule pensée qu'il en goûterait bientôt une part. « Même arrivé en miettes, tu sais bien qu'on en aurait fait qu'une bouchée. Il a l'air délicieux. » Il l'était toujours, et c'est précisément pour qu'il éviter tout incident malencontreux qu'il déposa le gâteau en lieu sûr avant de se précipiter à nouveau vers sa meilleure amie pour la serrer contre lui. « Tu m’as manqué !! » Ses bras l'enlacèrent de longues secondes avant qu'il ne souffle, d'une voix véritablement touchée. « Toi aussi. Je suis tellement content que vous ayez pu venir. » Qu'elles soient là, que cette journée ait officiellement tout pour être des plus réussies.

« T’as pas pris une ride en tout cas. T’es agaçant d’être toujours aussi beau » Ce n'était pas uniquement des flatteries de la part de Zoya, il le savait, son amie étant de toute façon bien trop honnête pour vouloir lui cacher qu'il avait pris un coup de vieux si elle jugeait que c'était le cas. Quoi qu'à bien y réfléchir, Wendy se ferait sûrement un plaisir de tenir ce rôle. « C'est aussi ce que dit Swann, mais je suis sûr que vous voulez juste m'empêcher de déprimer. » Il glissa dans un sourire complice, bien conscient qu'en vérité il était sans doute l'une des dernières personnes à s'inquiéter à l'idée de vieillir, là où ça pouvait paradoxalement tourner à l'obsession pour beaucoup dans le milieu dans lequel il travaillait. Le fait est qu'avoir toujours mené une vie très saine, loin des excès qui pouvaient parfois croiser votre route lorsque vous étiez une célébrité – avec toute la pression qui pouvait aller avec – lui permettait probablement de pouvoir repousser de plusieurs années ce genre de préoccupations. « Swann et Robin ne sont pas là ? » Zoya était bien placée pour savoir qu'on trouvait rarement Rory sans trouver aussitôt son mari et leur fille, ce que Rory ne chercherait même pas à nier, trop heureux de la vie qu'ils se construisaient tous les trois. « Ils sont dans la salle à manger, ils finissent de gonfler les ballons que Robin voulait absolument accrocher. Je lui ai dit que j'avais passé l'âge, mais je crois que c'est surtout à elle que ça fait plaisir. » Après tout, l'anniversaire de la fillette remontait à tout juste quelques semaines, sa fille était en droit de considérer que c'était aussi sa journée, surtout alors que Zoya et lui comptaient rattraper le temps perdu après qu'ils n'aient pas pu organiser quelque chose la dernière fois. Et à voir l'empressement avec lequel Chloé leur faussa justement compagnie pour aller retrouver Robin, il semblerait qu'ils ne soient pas les seuls. « Oh, je crois que le message est passé et qu'elle avait hâte de retrouver sa camarade de jeu. » Il s'exclama dans un rire attendri, incapable d'en vouloir à sa fille de lui voler comme bien souvent la vedette. Il ne pourrait pas concurrencer son adorable minois même s'il le voulait.

Maintenant seul auprès de Zoya, c'est un regard un peu plus ému qu'il reposa sur son amie lorsque celle-ci lui tendit son cadeau. « Tiens ouvre le. » Quoi que contienne ce présent, elle savait déjà que ça lui plairait à coup sûr, peu de gens connaissant mieux ses goûts que celle qu'il avait la chance de considérer comme l'une des personnes qui lui étaient le plus proches depuis toutes ces années. Dévoilant un écrin au moment de retirer le papier cadeau, c'est dans un petit rire qu'il souffla. « Si c'est une demande en mariage, on va avoir un petit souci. » Oh il y avait heureusement peu de risques que ce soit l'objet de cette petite boite, et pas uniquement parce que Zoya était bien placée pour savoir que son cœur était pris et son alliance destinée à rester autour de son doigt. Elle aussi choisirait assurément quelqu'un d'autre si elle devait remonter un jour l'allée qui la conduirait jusqu'à l'autel – tel qu'un certain Mickey, par exemple, quand bien même cette pensée lui serrait le cœur un peu malgré lui. Il n'était pas sans savoir, après tout, que l'ancien boxeur était lui-même déjà marié et redoutait quelques peu d'évoquer la question avec son amie. Très vite, pourtant, c'est le contenu de l'écrin qui accapara toute son attention et un Rory immensément touché qui y découvrit un bracelet tout à fait charmant. « Oh, Zoya, il est vraiment magnifique. » Exactement le genre de choses qu'il aimait porter, sobres et pourtant uniques, mais elle le savait très bien et c'est aussi pour ça que ce cadeau lui faisait autant plaisir. D'autant plus qu'il nota rapidement la présence d'un ou deux petits détails supplémentaires en retournant le bijou. « Ce sont nos initiales ? Et la date de notre rencontre ? » Autant de petits clins d’œil qui l'attendrissaient forcément encore plus le jour de son anniversaire, et alors que ce bracelet était le rappel d'à quel point les années avaient pu passer depuis que la brune était entrée dans sa vie, sans pourtant jamais que le temps ne les éloigne l'un de l'autre. « Il est parfait, je l'adore. Et que tu l'aies fait graver, ça le rend encore plus spécial. » Parce qu'ainsi il ne ressemblait à aucun autre. « Merci, Zoya. T'étais vraiment pas obligée, tu sais. » Et passant de nouveau ses bras autour d'elle, ses lèvres embrassant bientôt sa joue et lui s'empressant d'enfiler le bracelet autour de son poignet, c'est en retrouvant son regard qu'il souffla. « Vous venez tout droit de chez Mickey, j'imagine ? J'en conclus que t’exagérais pas quand tu disais que tout allait pour le mieux, entre vous. » Et si ses lèvres s'étiraient légèrement à cette idée, rien ne comptant plus à ses yeux que de voir les personnes qu'il aimait heureuses, un certain dépit se lisait malgré tout dans son regard sans qu'il puisse totalement le cacher. Il ne voulait pas mettre le sujet sur la table de cette façon, mais il ressentait le besoin de s'assurer que Zoya savait où elle avait exactement mis les pieds, de peur sans doute de la voir souffrir tôt ou tard.