baby there's a shark in the water

NAOMI CARLSON

La fin reste la même pour chacun.

Pièce d'identité

NOM ≈ CARLSON. Ça sonne nordique, mais ça ne l'est pas. Elle porte le nom de famille de sa mère, puisque son père n'a jamais reconnu son existence. PRÉNOM(S) ≈ SOFIYA. Un prénom dont l'orthographe l'a toujours laissée perplexe, et qu'elle garde jalousement secret, comme une part d'elle-même qu'elle cherche à préserver. Il tapisse pourtant tous ses papiers d'identité. NAOMI est son prénom d'emprunt depuis de nombreuses années, celui qu'elle a choisi, celui avec lequel elle se présente aux autres. ÂGE ≈ TRENTE-QUATRE ANS. Une angoisse presque quotidienne, un sujet qui ne la fait vraiment pas rire ; vieillir l'inquiète profondément, et elle ne l'assume aucunement. LIEU DE NAISSANCE ≈ CANBERRA. La capitale du pays, même si beaucoup ont tendance à l'oublier. À commencer par elle-même, qui n'y a pas remis les pieds depuis presque vingt ans. STATUT SOCIAL ≈ CÉLIBATAIRE. Ce qui n'est pas forcément à son goût, mais elle préfère se persuader qu'elle a choisi cette situation. MÉTIER ≈ ESCORT GIRL. Depuis tellement de temps, tellement d'années, qu'elle connaît tous les rouages du métier. Sa clientèle fortunée et fidèle fait d'ailleurs pâlir d'envie les jeunettes qui arrivent fraîchement sur le marché. Elle demeure néanmoins la préférée de son patron (du moins elle veut y croire), qui l'a lui-même recrutée pour l'intégrer au Club. ORIENTATION SEXUELLE ≈ HÉTÉROSEXUELLE. Elle n'a pourtant pas refusé quelques expériences homosexuelles, pour satisfaire les désirs de quelques clients qu'elle tenait en haute estime. GROUPE ≈ AU SECOURS, J'AI 30 ANS ! AVATAR CHOISI ≈ IRINA SHAYK. Baby Shayk doo, doo, doo, doo, doo, doo, baby Shayk :sing:

Les informations en vrac

Issue d’une famille modeste, se faire de l’argent le plus facilement et le plus rapidement possible a très tôt été une priorité ≈ Le sport ? Elle déteste. Sa plastique parfaite n’est que le reflet d’une nature injuste ≈ Elle n’a pas le permis, et ne compte pas le passer : se faire conduire est bien plus agréable ≈ Des posters de Britney Spears décorait les murs de sa chambre d’adolescente ≈ Elle a parfois cru au prince charmant… et puis elle a été déçue, à chaque fois ≈ Elle n’a pas fait d’études universitaires, par manque de moyens et d’intérêt ≈ Porte des lentilles de contact (elle est myope) ≈ Virginité envolée à quatorze ans à l’arrière d’une voiture, summum du romantisme ≈ Des talons vertigineux, sinon rien ≈ Elle sait que son corps est son principal atout, et elle a tout capitalisé dessus ≈ La trentaine est un cap qu’elle a passé difficilement ≈ Abonnée aux parfums Guerlain ≈ Elle ne connaît pas son père, qui a quitté sa mère avant sa naissance ≈ Elle ne sort jamais, absolument jamais, sans être tirée à quatre épingles, image oblige ≈ S’est fait percer le nombril à quinze ans ≈ Elle a fait des photos de charme, a gagné de l'argent, et ça n'a plus suffit... elle s'est donc rapidement reconvertie en escort-girl ≈ Elle a été élevée par sa grand-mère, sa mère étant trop occupée à chercher les doses dont elle avait besoin ≈ Pour quiconque a souscrit à un abonnement premium et possède les bons hashtags sur un certain site caractérisé, il se pourrait bien qu’on trouve quelques vidéos pornographiques dans laquelle elle tient le premier rôle ≈ Elle a le vertige ; la hauteur la fait paniquer ≈ Arrêtée à plusieurs reprises par la police, souvent à cause de ses fréquentations… et de ses activités suspectes ≈ Avortement clandestin à seize ans avec une faiseuse d’anges, elle n’en parle jamais tant cela a été traumatisant ≈ Membre du Club depuis presque dix ans ≈ Elle aime les belles choses, et ne s’en cache pas ≈ Persuadée que les hommes ne s’intéressent à elle que pour ses courbes, elle est convaincue qu’elle ne vaut pas mieux et n’envisage ni reconversion professionnelle, ni vie de famille ≈ N’a rien contre quelques pilules de temps en temps ≈ Lara Croft avec les traits d’Angeline Jolie est son idéal féminin ≈ Appartement ridiculement petit, elle dépense tout dans les fringues et accessoires de luxe ≈ Vient de découvrir qu’elle souffrait d’endométriose ≈ Elle n’a aucune amie, et entretient des rapports généralement conflictuels avec les femmes ≈ Le célibat la pèse plus qu'elle ne veut bien l'admettre ; cependant, au vu de ses activités peu reluisantes, elle ne se fait guère d'illusion.

Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle pas, mais appelez-moi Anne. J'ai 28 ans, et je viens de Lorraine. J'ai découvert 30YSY grâce à euh... je ne sais plus, ça fait bien longtemps que je suis ici :gla:

, et j'ai cédé à m'inscrire parce que jouer une fille, ça me manquait baby there's a shark in the water 674657830

. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) tous les jours. Mon personnage est un inventé / pré-lien. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et show must go on :sing:

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Pour recenser votre avatar

Code:: <pris>irina shayk ≈</pris> naomi carlson

à remplir si vous acceptez le doublon de prénom

Code:: <scena>PRÉNOM DU PERSONNAGE</scena>

à remplir si vous refusez le doublon de prénom

Code:: <pris>NAOMI</pris>

Il était une fois, mon histoire

a life is full of decisions — and mistakes.

.wishing that heroes, they truly exist.

Après être montée debout sur son lit, elle s’était hissée sur la pointe des pieds. Le poster dans une main, deux punaises dans l’autre, la jeune Sofiya entreprit d’afficher son idôle sur les murs de sa chambre. Une jolie blonde, une Américaine, propulsée au rang de star internationale, dont la voix enfantine susurrait pourtant des paroles au double-sens parfaitement assumé. On parlait de « jeunesse sacrifiée », de « gamine hyper-sexualisée » ; et pendant que les adultes s’écharpaient sur des sujets que la plupart des pré-pubères ne comprenaient tout simplement pas, ceux-ci se dandinaient sur les chorégraphies endiablées de Britney Spears. Une brosse à cheveux en guise de micro, la jeune Sofiya s'inscrivait totalement dans cette mouvance. Insensible aux débats extérieurs, elle se regardait chanter et danser dans son miroir de plain pied, qui lui renvoyait un spectacle relativement satisfaisant. Un sourire étira ses lèvres, et elle fit virevolter ses cheveux foncés dans les airs, alors que les derniers mots de la chanson s'échappaient de ses lèvres conquérantes : « And give me a sign… Hit me baby one more time. »

.you'll be dancing once again and the pain will end.

L’index et le pouce de sa main droite pincèrent son tee-shirt, qu’elle releva avec une lenteur qui trahissait son inquiétude. Son miroir de plain pied lui renvoya un reflet qu’elle avait l’impression de connaître, et qui pourtant lui apparut pour la première fois comme étranger. Même si c’était imperceptible, quelque chose avait changé. Quelque chose d’important, quelque chose de bouleversant. Elle passa la paume de sa main droite sur son ventre plat, qu’elle entreprit de caresser. Juste pour voir, songea-t-elle avec naïveté. Elle s’imagina, dans quelques semaines, répéter la même action.

Il n’en était pas question.

Elle relâcha brusquement le tissu, qui se cala sur ses formes d’adolescente. Elle se précipita vers son lit, où la blancheur du test de grossesse tranchait avec ses draps rouges carmins. Elle vérifia à nouveau le résultat, et les deux barres confirmant son véritable état lui firent l’effet d’un coup de poignard. Elle s’assit d’abord, s’allongea ensuite. Et c'est ainsi que sa grand-mère la trouva, quelques heures plus tard. « Ne t’en fais pas, chiquitita. On va s’occuper de ça. » La voix de sa grand-mère n’était qu’un murmure, et sa main vint se perdre dans les boucles brunes de la jeune Australienne. Elle se pencha vers sa petite fille, et déposa ses lèvres sur sa tempe. Puis elle quitta la chambre, et sa voix ne fut plus qu’un murmure. Pourtant, Sofiya savait qu’elle oeuvrait déjà pour solutionner le problème.

Elle n’avait pas prononcé un seul mot depuis qu’elles avaient quitté la cuisine de la faiseuse d’anges. Si on lui avait demandé comment elle se sentait, Sofiya aurait été bien incapable de répondre. Trop de choses se bousculaient dans sa tête, et les formuler à voix haute était inenvisageable. Dès la porte d’entrée passée, l’adolescente monta aussitôt dans sa chambre. Elle retira son jean, et passa une main sur son ventre douloureux. À nouveau, elle s’assit sur son lit. Puis, au bout d’un long moment, s’allongea. Elle pensait que les ténèbres s’empareraient d’elle facilement, mais il n’en fut rien. Gênée dans sa posture, elle glissa une main sous son dos pour retirer ce qui l’embêtait. Elle fronça les sourcils en sentant ses doigts se refermer sur du plastique, et observa l’objet qui s’était précédemment insinué dans son flanc droit. Le karma la rattrapa bien vite, et les larmes jaillirent soudainement de ses yeux tristes. Qu’avait-elle fait ? Sa main se balança au-dessus de son lit, et laissa finalement tomber au sol le test de grossesse. Les deux barres qui avaient fait battre son coeur plus rapidement n’étaient désormais plus qu’un souvenir.

.looking for girls who want boys.

Elle avait négligemment posé une main sur l’épaule de l’homme qui lui faisait face, mais avait pris soin de ne jamais le regarder. Et pour cause : elle voulait susciter l’intérêt, puis l’envie. Elle devait être à la fois à portée de main, mais en même temps insaisissable. Sofiya menait la danse, dans tous les sens du terme. Elle se détourna du jeune homme, et sentit ses mains baladeuses se poser sur ses hanches. Elle jeta un coup d’oeil à la montre qu’il avait au poignet, et eut un sourire narquois ; quelques centaines de dollars, tout au plus. Jeune et mignon, mais incapable de répondre convenablement aux besoins grandissants que la séductrice. Elle chassa donc les mains impudiques qui lui comprimaient les hanches, et se dirigea d’un pas assuré vers le bar où s’affairaient de nombreux serveurs. « Tu as du potentiel. » Commenta l’homme qui se trouvait assis sur le tabouret à côté duquel elle s’était glissée pour commander, et qui semblait ne rien avoir loupé de son petit manège. Elle arqua un sourcil, surprise d’entendre cet homme lui faire un tel… Compliment. En était-ce un, d’ailleurs ? Elle ne savait pas très bien se positionner à ce sujet. « Et j’ai une clientèle à ta hauteur. » Connard. Elle ne se priva pas de le regarder de haut en bas, une lueur de dégoût dans le regard. Qui était-il pour lui dire une telle chose ? « Assieds-toi ; tu es exactement ce que je cherche et ce que je veux. Et j’ai un deal à te proposer. » Sofiya obéit, sans se poser la moindre question. Aujourd’hui encore, elle se demandait pourquoi elle avait exécuté cet ordre, elle dont la fierté avait pourtant été malmenée quelques instants auparavant. Mais elle ne regrettait pas ; elle avait tout à gagner dans cette histoire, et cet inconnu le lui avait immédiatement fait comprendre. Le hasard faisait bien les choses. A vingt-quatre ans, de nouveaux horizons s'ouvraient pour elle.

.i got you babe.

Plus personne ne l’appelait Sofiya, désormais. Le Club la connaissait sous le nom de Naomi, et elle se présentait sous ce nom auprès de ses clients. Mais pour lui, elle avait fait une exception. Comme si, derrière tous les apparats, Sofiya ne pouvait pas complètement s’effacer. « T’es belle, Sofiya. » Ces mots, susurrés à son oreille, la firent ronronner de plaisir. Il était pris, il était cuit. Comme les autres, il avait plongé — et la main possessive qu’il posa dans son dos dénudé pour la rapprocher de lui confirma les soupçons de l’Australienne. Elle le savait bien, qu’elle était belle. La gent masculine semblait s’être accordée sur ce point, et Sofiya n’allait pas s’en plaindre. Au final, c’était elle qui tirait les ficelles. C’était elle qui profitait des largesses des hommes. Pas franchement de celui-là, en revanche : lui, elle l’avait choisi parce qu’il avait été gentil. Doux. Naïf. Il avait posé ses mains sur elle comme s’il s’agissait d’une petite chose fragile, d’une rareté dont il fallait impérativement prendre soin. Il n’était, pour le moment, ni particulièrement riche, ni particulièrement célèbre : mais lorsqu’ils s’étaient croisés, lors d’une soirée organisée par la ligue nationale de rugby, ils avaient été immédiatement attirés l’un par l’autre. Les jours avaient passé, puis les semaines. Sofiya revenait inlassablement vers lui, séduite. « Reste. » Elle frissonna, saisissant pleinement la requête sous-jacente de son amant. Elle avait toujours veillé à rester évasive avec lui, profitant jalousement de cette parenthèse enchantée. Elle savait pourtant qu’elle devrait tôt ou tard la refermer, consciente que ses activités étaient incompatibles avec une relation sentimentale. Comment aurait-elle pu lui jurer fidélité, alors que ses oreilles étaient polluées par les murmures salaces d’autres hommes ? Que sa peau était souillée par les mains des autres ? Que sa dignité et son amour propre étaient piétinés à chaque fois qu’elle octroyait ses faveurs aux autres ? Elle devait partir, avant que les choses ne deviennent trop compliquées. Il ne méritait pas ça.

Il méritait mieux.

.told you I'll be here forever.

« Ce n’est pas parce que je connais cette personne que je travaille pour elle ! » L’Australienne soupira fortement, alors que ses yeux charbonneux se levèrent au ciel. Combien de temps allait-on encore la retenir, ici, entre ces quatre murs lugubres ? Elle n’était pas fait pour cet endroit : son physique détonnait trop, beaucoup trop. Sa robe noire épousait parfaitement ses formes. Ses talons hauts, vertigineux, mettaient en valeur des jambes interminables. Elle sentait les regards masculins s’appesantir sur elle, et ceux féminins la fusiller sur place. Clivante, voilà ce qu’elle était. « J’en ai assez. Vous n’avez rien contre moi, alors rendez-moi ma liberté. » Elle croisa les bras sur sa poitrine, et se referma comme une huitre. Elle patienta comme ça pendant longtemps, avant finalement de se redresser et de faire quelques pas dans la pièce. Son dos était douloureux, sa soirée avait été écourtée, et elle avait probablement perdu un bon client. Mais là n’était pas le pire : elle savait qu’elle n’était pas la plus à plaindre, dans cette histoire. Elle eut une pensée pour les frères Strange, qui devaient probablement être interrogés en ce moment-même par d’autres flics. Elle se posta devant ce qu’elle devinait être un miroir sans tain, et se demanda si un visage familier se trouvait derrière. Elle passa une main dans ses cheveux, prit le temps d’arranger ses cheveux, et passa ses pouces sous ses yeux fatigués. « Puisque vous avez visiblement très envie de me retenir contre mon gré, j’aimerais passer un coup de fil. » Le seul et unique auquel elle avait droit. « À mon avocat. » Précisa-t-elle, comme si cela était nécessaire. Elle espérait que son attitude ferait fléchir les policiers. Elle ne se trompait pas : pour la première fois, elle vit passer un soupçon de doute dans leurs yeux. Le début de la fin, pour eux.

.welcome to the final show.

« Bientôt dix ans au Club, tu te rends compte ? » Un sourire amusé étira ses traits, et ses yeux pétillèrent de malice. Ses paumes encadrèrent le visage de son patron, et glissèrent sur ses épaules. Elle le rapprocha de lui, nichant sa tête dans son cou. « Merci d’avoir toujours été là. » Murmura-t-elle. Elle se détacha finalement de lui, et s’empara de la coupe de champagne qui était posée sur le comptoir. Elle fit tinter leurs deux verres, et porta la flûte à ses lèvres. Ils ne partageaient pas souvent un verre, tous deux étant trop occupés par leurs activités respectives. Elle jeta un coup d’oeil à la montre sertie de diamants d’une célèbre marque de joaillerie suisse qu’elle avait glissé à son poignet — un cadeau que son client lui avait offert, en remerciement de son dévouement, lors d’un précédent rendez-vous galant. « Je dois y aller. » Déclara-t-elle, avant de faire glisser la chaînette de sa pochette sur son épaule dénudée. Le dos-nu dévoilait complètement la cambrure de son dos hâlé, et ses jambes fines étaient mises en valeur grâce aux hauts-talons à la semelle rouge qu’elle affectionnait tant. « Parfaite, comme d’habitude ? » Demanda-t-elle en tournant sur elle-même, le sourire aux lèvres. Ses cheveux bouclés virevoltaient dans les airs, et son air serein et enjoué ne trompait personne : Naomi avait tout pour elle. Et elle était une femme comblée.