Il était une fois, mon histoire

elle fera des promesses qu'elle ne tiendra, elle fera aussi des prouesses quelques fois.

janvier 2017; w/cesar gutiérrez 

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Un cours de plus, et ce n’était pas une corvée pour Logan. Il aimait bien apprendre de nouvelles choses, et par-dessus tout, réussir là où d’autres pouvaient échouer. Il avait ce tempérament un peu je m’en foutiste sur les bords, et peu de choses l’attiraient réellement. Il n’en menait pas large, parce qu’il est vrai que personne ne s’attendait à voir un garçon élevé simplement par sa mère, être le premier de la classe – ou dans les premiers du moins. Mais il n’avait pas besoin de trop réviser, ou d’en faire des tonnes, il suffisait qu’il y mette un tantinet du sien, et il parvenait à ses fins. Il avait un bon coach à la maison – Max ne le lâchait jamais. Et malgré les petits pics de ses copains de jeu, parfois, Logan s’en sortait pas mal sans père. Il sortait toujours du lot, et s’était vu refuser une sortie une fois, parce qu’il fallait les deux signatures, et qu’il refusait que Max signe à la place d’un père inexistant. Il s’était vu contraint, parfois d’abandonner ses idéaux, ses désirs parce que la vie n’a jamais été si simple qu’elle aurait pu être. Qu’elle aurait dû être. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas véritablement entendu le début de la phrase, seul son nom avait fait écho. «  Tiens, Gutiérrez, t’auras qu’à te mettre avec Novak, ça fera la paire ! » Il fronce les sourcils, cherchant du regard qui pouvait être l’élu, avant de voir le Gutiérrez s’avancer vers son bureau. Logan soupire, pas qu’il n’aime pas Cesar, mais franchement c’est très loin d’être son super copain. De toute évidence, dans cette classe, on ne pouvait pas dire qu’il en avait, des copains lui. Trop renfermé sur lui-même, il ne prête pas vraiment attention aux autres, plutôt le nez dans ses bouquins que torse-nu à se trémousser devant la première fille qui passe – oui voilà ce qu’il pense des populaires. « Bon, on fait chacun de notre côté, notre participation et on verra à la fin pour l’assembler. » Logan n’avait pas besoin de Cesar pour savoir dessiner. C’est évident qu’il n’allait certainement pas lui laisser l’occasion de le diriger dans l’une des choses qui savait le mieux faire : le dessin et la représentation. Il n’était pas vraiment décidé à s’allier à ce garçon, parce qu’à voir ses notes à l’école, il y arriverait sans aucun doute bien mieux sans Cesar. Mais le prof ne leur avait pas laissé le choix, et l’âme solitaire des deux ne va probablement pas les aider à discuter et à apprendre des choses l’un sur l’autre. Et qui sait, si ce fameux César n’était pas plein de surprise… Ils s’affairent chacun de leur côté, avant que le fils légitime de Sergio lève son nez de sa feuille, « T’es prêt ? » Il demande, assez sûr de lui et de ses capacités pour le dessin, et en voyant la moue positive de Logan, il lui tend le dessin. Tout en prenant soin de regarder celui de son camarade de classe. « Putain la vache ! T’es doué en fait ! » Ouais les premiers mots de Logan quand ses yeux sont attirés sur le dessin, feuille qu’il retourne dans tous les sens. Pourquoi est-ce qu’il l’a pas dit plus tôt ? Ca leur aurait évité de perdre du temps. « T’es pas mal dans ton genre, aussi. » Ce qui laissa le sourire du Novak apparaître sur ses lèvres, alors qu’il reprenait déjà une feuille, réfléchissant à l’idée du siècle. « On recommence alors ? » Persuadé qu’à eux deux, il ferait des envieux, mais surtout cette séance leur permit de comprendre qu’ils sont bien plus similaires qu’il ne l’avait pensé. Similaire, de bien des façons, dont il l’ignore encore…

fin septembre 2022; w/max novak

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Cassie est son amie depuis quelques années maintenant, très certainement qu’elle est un peu l’unique dans un cœur solitaire, et qui ne cherche pas à se faire des amis. Elle est celle qu’il finit par écouter, à force de soutien de sa part, mais elle a toujours été là pour le brun, à l’épauler dans ses démarches. C’était donc vers elle, avant n’importe qui d’autre – et même Léonnie, qu’il a pu réellement exprimer ses désirs pour retrouver son géniteur. Elle l’a toujours soutenu, aussi longtemps que leur mémoire puisse être intact, mais c’est quand il a découvert la présence d’un Sergio sur Brisbane, et avec la certitude que sa mère venait de le revoir dans la ville, qu’il a pu faire le lien qui le menait finalement vers cette famille Gutiérrez. C’est ainsi que Logan demande à la jeune blonde de le retrouver dans le restaurant habituel, pour parler de tout et de rien. C’est assez habituel de leur part de s’y retrouver, mais aujourd’hui, il va réellement connaître un tournant dans sa vie, celui qui lui permettra finalement de rentrer dans la vie de l’homme d’affaire. Installé déjà à une table, nerveusement, il se redresse en voyant son amie qui arrive. Sourire aux lèvres, il chope son bras pour l’attirer vers lui et lui embrasse le front alors qu’elle prend place en face de lui quelques secondes plus tard. «  Tu voulais me voir ? Ca avait l’air très important ! » Qu’est-ce que Cassie ne connaissait pas de sa vie ? Honnêtement, pas grand-chose. Elle savait tout de ses désirs de devenir grand, de ses études échoués par manque d’argent. Elle le connaissait suffisamment pour savoir ce qu’il était prêt ou non, à faire pour réaliser ce qui lui est de plus précieux. Les disputes avec sa famille. Son penchant pour rendre les choses plus accessible, quand bien même ça lui demande beaucoup de travail, et de ténacité. «  Je crois que je l’ai trouvé. » Ses yeux brillent, sa voix est enjouée, et ce sourire ne trompera pas la jeune femme : il parle bien de ce géniteur. Celui-là même qu’il recherche depuis plusieurs mois maintenant. Elle suit cette affaire de près, elle ne semble de toute évidence pas avoir le choix, quand on est ami avec lui. «  Tu sais qui c’est ? » Elle est satisfaite de ce qu’il lui avoue, mais elle ne peut s’empêcher de garder tout son plaisir pour elle, «  Sergio Guttiérez. » Lui, Logan ne connaît pas de Guttiérez – cela ne fait pas tilt dans sa tête en tout cas alors qu’il a partagé l’école de l’un des enfants, mais ce Sergio, il n’en a pas entendu parler avant de retrouver son nom sur internet, cherchant quel Sergio vivait sur Brisbane. «  Oula, t’es sur de toi ? » Qu’elle demande, soupirant légèrement. Pas certaine que rentrer dans la vie de cette famille va être aussi facile que ce que Logan se l’imagine. «  Tu as conscience que débarquer plus de vingt ans après, ça va être compliqué ? » Elle a évidemment peur pour lui, qu’il se brise davantage. Devinant avec aisance, combien c’est important pour lui. Pourrait-il se heurter à un mur ? Evidemment que oui. «  Il recherche un assistant ? Je veux l’être ! » Cassie fait les gros yeux, récupérant le menu que lui emmène le serveur – alors qu’elle le connaît sans doute par cœur, «  tu veux es tuyaux, c’est ça ? » Oui elle avait du boulot sur la planche, beaucoup de boulot, mais il répond oui de la tête, et ils vont sans aucun doute devoir planifier un plan ses prochains jours.

octobre 2022; w/max novak

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Dans le bar de sa tante, Logan est renfermé sur lui-même, un énième soupire sort de ses lèvres, alors qu’assis en face de lui, dans l’arrière-boutique, se tient avec une bière à la main, Max, autrement dit son cousin. Logan ne comprend pas pourquoi Max a ce besoin perpétuel de lui faire la moral, toujours le même sujet qui revient comme si il avait peur de le perdre, comme si un instant Logan pourrait lâchement abandonner tout ce qu’ils ont construits, en retrouvant son géniteur. C’est faux, entièrement faux et il suffirait que Max arrête de douter de leur complicité et lui fasse un peu confiance pour le comprendre. «  Je refuse que tu ailles à cet entretien. » Logan fait les gros yeux, énervé – et il faut en faire, parce qu’il est plus souvent un môme calme et tempéré. Qui réfléchit avant d’agir, le plus souvent en tout cas, quand ça le touche pas personnellement, mais Max arrive à le faire sortir de ses gongs, depuis qu’il a repris ses recherches. La première fois qu’il a eu besoin d’en parler, il était encore qu’un gosse haut comme trois pommes, les rêves pleins la tête. Il a eu besoin de dire tout haut ce qu’il ressentait, et retrouver la présence de son père, lui était logique, presque normal pour l’enfant de l’époque qu’il était. Nullement rancunier, à quoi ça servirait ? Bien sûr qu’une partie de lui évite d’y penser, parce qu’il a peur de se retrouver face à un mur, face à une porte close. Mais n’a t’il pas le droit lui aussi, d’avoir un père ? Quand bien même, il l’idéalise sans doute bien trop, Sergio ne le mérite pas, et Max a vu juste, là où son cousin reste persuadé que bientôt, tout le monde pourra être réunit. « C’est trop tard, j’y suis allé, toute façon ! » Qu’il répond, à son tour hargneux, d’avoir perdu cette complicité avec celui qui est le plus important dans son monde. Le seul homme dans sa vie qui mérite toute son attention et son amour. Le seul, qui l’a vu dans les meilleurs comme dans les pires moments. Mais il a franchi la ligne, parce qu’en allant à ce rendez-vous, et en l’avouant avec fierté, Max comprit qu’il lui avait pour la première fois, menti. Il lui a menti sur la date de son entretien, persuadé que son cousin l’en empêcherait d’une façon comme d’une autre. « Tu comprends que j’ai besoin de découvrir qui est cet homme… » Bien sûr qu’il ne le comprend pas, bien sûr qu’il ne se met pas à sa place. Tout ce qui compte pour lui, c’est son avis, et celui des autres, il ne s’en soucie, est-ce que cela devrait étonner le futur homme à tout faire d’un prestigieux d’homme d’affaire ? « T’es allé à ce rendez-vous ? Et t’attends quoi pour aller vivre ta vie parfaite alors ? » Il ne mâche pas ses mots, et le cœur de Logan se resserre, mais c’est pourtant un regard avide d’espoir dont il fait office pour regarder Max. « T’as été pris ? Est-ce que tu as pensé à ta mère un peu ? » Ce n’était pas une question, mais une supposition. Pourquoi est-ce que Logan viendrait dans le bar de sa tante, payé un coup à son cousin en revenant d’un entretien, si c’était pour lui annoncer sa défaite ? Il avait davantage ce regard de vainqueur, que Max détestait par-dessus tout, parce qu’il connaissait mieux son cousin que quiconque : qu’il a une idée en tête, il n’hésite pas à foncer, et tant pis si il se ramasse au passage, tant pis pour les coups encaissés. « Je commence la semaine prochaine. » Il confesse, mais finalement, Max à en quoi à faire désormais de sa vie ? « Alors casse-toi ! » Son ton était bien trop calme, pour pas que Logan ne le prenne pas au sérieux, si bien qu’il se leva, sans rien dire, il lui laisserait le temps nécessaire pour encaisser la nouvelle, le temps nécessaire pour qu’il revienne vers lui, quand il le souhaitera. Sans se retourna, il grimpa les quelques marches, le menant directement au bar, avant de s’enfuir par la porte d’entrée. C’est ce qu’il aurait dû faire depuis longtemps, et il est convaincu qu’une belle vie l’attend, loin de cette misère.

octobre 2022; w/sergio guttiérez

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Il avait été étonné de recevoir l’appel du Guttiérez aussi rapidement. Sans savoir pourquoi, il avait cru que ça ne fonctionnerait pas, si Logan est une personne bornée, quand il veut réellement quelque chose, il se met tellement la pression, qu’il se croit bien inférieur à ses mérites. Pourtant, il en a bien, il s’est mis à dos son cousin Max et sa mère, pour rencontrer ce géniteur, et connaître les raisons de son départ. Pourquoi n’a-t-il pas été présent pour cette femme quand elle lui a annoncé sa grossesse – pourquoi au moins, ne pas avoir voulu garder contact avec cet enfant ? Tous les jours, Logan se pose une centaine de questions sur cet homme, et quand bien même, tout le monde a tenté de le dissuader d’aller jusqu’au bout, il n’est pourtant pas encore prêt à lâcher l’affaire. Peut-être qu’un jour, il ne voudra plus se payer des murs, peut-être qu’un jour il réalisera qu’il a gâché aussi du temps et de la motivation pour quelqu’un qui ne le méritait pas, mais ce jour n’est pas arrivé, quand on considère qu’il sonne à la porte du Guttiérez. La porte s’ouvre, lui en personne. «  Tu es en retard. » Sergio a le visage serré, alors qu’il le laisse planter devant la porte, Logan regarde rapidement sur son téléphone, pour voir qu’il a deux minutes d’avance. Il n’comprend pas, et si il rentre timidement dans la pièce, il ne peut s’empêcher de rectifier, «  Je pensais que c’était huit heures que je devais être là, et il est sept heures cinquante-huit. » Sergio relève brusquement la tête vers son nouveau assistant, il n’appréciera sans doute pas longtemps le répondant du brun et si il continue comme ça, il ne fera pas long feu avec lui. Logan pose ses affaires à l’entrée, dans le grand couloir, avant de retrouver l’homme, qui fixe la fenêtre pour regarder à l’extérieur. Le silence est d’or. Alors que la voix rauque du cinquantenaire s’impose dans la pièce, «  tu attends quoi ? Je ne te paye pas à rouler tes pousses. » Ca commence bien, Logan soupire intérieurement, avant de regarder autour de lui. «  Par quoi puis-je me rendre utile ? » Qu’il demande, avec une voix douce, presque comme si il avait fait du mal. Il a prétendu connaître un métier qu’il n’a jamais pratiqué. Cassie l’a mis en garde pourtant, mais tête de mule, il n’a rien voulu savoir. «  Commence par me faire un café, puis sur la table, tu as une pochette, je veux une copie de chaque exemplaire en double. » Logan tourne à peine son visage pour observer la fameuse pochette, avant de répondre. «  Bien monsieur, » et il s’exécute en se retirant du bureau de Sergio, pour se rendre dans la pièce d’à côté, et faire couler du café. Il n’connaît pas cette machine. Et heureusement qu’il n’est pas chronométré, parce qu’il aurait perdu. Après une bonne dizaine de minutes, il revient finalement, avec la tasse remplie pour le déposer sur la table. Récupérant la pochette, il retourne à côté de la photocopieuse. Son doigt dérape au lieu de taper sur deux, il en fait une vingtaine de chaque. Oups.

décembre 2022; w/blake aldridge

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Sa journée avec le Guttiérez est terminée, il claque la porte d’entrée, qu’est-ce qu’il attendait de ce travail ? N’était-il pas lui-même tombé dans son propre piège ? Sans aucun doute que oui. Cela aurait été plus facile, de lui avouer avant même qu’il n’apprenne à connaître Sergio. Remontant la rue, pour rentrer chez lui, il a été stoppé par un type. Il n’avait pas vraiment fait attention à lui, avant que ce dernier lui barre sa route, le nez dans son téléphone. Mais Logan fût extirpé de son téléphone rapidement, apercevant ce blondinet, planté devant lui. Il fronce les sourcils, ne comprenant pas exactement ce qu’il lui voulait, parce qu’il semblait bien décidé à lui parler, «  est-ce que je peux vous parler quelques instants ? »  Blake vise de sa tête, le bar à quelques mètres de lui. «  Je suis Blake Aldridge, je suis journaliste, et nous menons une enquête sur le travail de manière général, je peux vous poser quelques questions, ce sera rapide. » Logan hausse les épaules, il ne voyait pas trop ce qu’il pourrait apporter lui-même, n’étant pas friand à raconter sa vie à des inconnus, mais il fait un petit signe de tête positif. Décidé malgré tout à pas trop perdre son temps, «  Rapide, alors… » Blake commanda deux bières, au serveur avant de reporter son attention sur le jeune homme. «  Vous travaillez actuellement ? Si oui, dans quoi ? » Bien sûr qu’il bosse, il l’espionne depuis quelques semaines, et il sait même des choses que Logan ignore que quelqu’un d’autre que lui, connaisse. «  Oui, je suis un assistant d’un homme haut placé. » Sergio est quelqu’un de réputé, connu. Même Cassie l’une de ses amies les plus proches, lui a fait le compte rendu de qui était ce Guttiérez pour les autres. Elle a aussi cherché à décourager son ami de rentrer dans sa vie, mais vrai tête de mule, il ne l’a pas vraiment écouté. Et peut-être qu’il aurait dû… «  Oh ? Et je peux savoir de qui. » Blake paraît si naturel, un sourire sur ses lèvres, avenant, cordiale. Rien qui ne risquerait Logan de s’en méfier, et pourtant, «  non, je ne préfère pas. » Logan est son contraire : peu démonstratif, pas enclin à la conversation. Finalement, les deux bières arrivent, et Logan remercie le serveur. «  Mais ça se passe bien si vous voulez savoir. » Qu’il avoue, en haussant les épaules, tentant de scruter un instant le journaliste qui lui fait face. «  Il va falloir que je vous laisse. » Il ne cherche même pas à savoir pourquoi ce questionnaire, il se lève, en laissant le verre à moitié rempli, avant de quitter le bar, en ayant cette impression inachevée. Si il ne se doutait pas une seconde de quel genre de requin pouvait être cet homme, pour lui l’affaire été classée.

février 2023; w/sara gutiérrez

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Si il avait réellement su, Logan à quoi s’attendre en devenant l’homme à tout faire, le bras droit de Sergio, peut-être aurait-il réfléchi à deux fois avant de s’engager. Le pire dans tout ça, est que Sergio n’a même pas eu besoin de bouger le petit doigt, pour voir débouler dans son bureau le jeune Novak. Il lui a paru même assez sûr de lui, en déboulant ainsi, promettant du boulot bien fait, et un besoin de bosser rapidement et durablement. Mais à quel point ? Jusqu’à quel stade ? A peine eu le temps de faire fonctionné cette saleté d’imprimante, et de faire couler du café noir, qui doit valoir certainement un prix d’or, que Logan est envoyé chez Maddy. Surpris, il doit ramener la petite Paola à Sergio. Il a été étonné quand son ‘père’ lui a indiqué avoir un enfant si jeune, et angoissé à l’idée de devoir s'occuper d'un bébé si jeune, lui qui n'a jamais eu de repère de ce coté là. Ils sont de parfaits inconnus dont pourtant, il se sent si proche d’une certaine façon. Il sonne à plusieurs reprises, mais personne pour lui ouvrir, il pousse légèrement la porte et celle-ci s'ouvre sans forcer. Mais à peine ouvre-t’il la porte d’entrée, qu’une nana se jette sur lui, «  qu’est-ce que tu fais là ? » Il écarquille grands les yeux, hésitant, il savait que l'une des filles de Sergio été présente pour garder le bébé, « tu es Alma ? Ou Sara ? » Qu’il demande, visiblement elle pouvait pas être Paola, il avait donc une chance sur deux mais s’aventure pas trop sur ce chemin-là. « Sara. Et toi ? T’es envoyé  par mon père ? » Elle avait eu vent de sa venue mais comptait bien le faire suer, après tout elle ne le connaissait pas et il était rentré sans permission. « Logan, » il se présente en tendant la main.   « Je dois ramener Paola. » Et ça fait sourire Sara, il semble un peu perdu, presque maladroit, à regarder partout. Il a l'air chiant non ? « Ça tombe mal, elle dort encore, mais installe-toi sur le canapé, elle va bien finir par se réveiller. » Il fait quelques pas, jette un rapide coup d'œil sur les photos, et il ne peut pas s'empêcher,  « C'est qui sur ses photos ? » Seulement les trois nanas avec Maddy.  « Alma à gauche, Maddy au milieu avec Paola et moi à droite. » Paloma qui se met à pleurer, Sara se dépêche de récupérer le bébé et la change rapidement avant de la mettre dans sa poussette. Il sera pas doué qu'elle pense sans doute trop fort, et avant de partir,  « Ça t'embête si on se revoit ? » Qu'il demande avant de disparaitre, quand elle lui fait un signe positif mais assez timide, qui signifie "ce que tu veux tant que tu m'oublies". Non c'est pas une technique de drague, Sara.

fin avril 2023; w/léonnie (pnj)

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Presque cinq ans qu’ils forment un couple, lui qui est si discret sur sa vie, il ne sait pas vraiment où ça a dérapé entre eux, et pourtant, malgré quelques bas, ils aiment passer du temps ensembles. Il est vrai que si ils ont toujours été là l’un pour l’autre, il lui a longtemps caché la vérité sur sa famille – il n’a jamais été fier d’exposé sa vie, davantage quand lui-même ignorait encore beaucoup de détails. Mais les plus semaines défilent, et plus, il a l’impression que le puzzle devient en un seul morceau. Il est encore loin de tout savoir, mais elle est présente à ses côtés. Et quand bien même Léonnie ne comprend pas vraiment ce désir à tout prix de connaître et de rencontrer celui qui l’a abandonné quelques années avant, elle le soutient dans sa démarche. En ouvrant la porte de chambre de la jeune femme, Logan lui fait connaître sa présence dans la pièce, s’attendant à ce qu’elle arrive vers lui, sautillant comme à son habitude. Il fronce les sourcils devant ce silence, se demandant même si sa mère avait bien compris, et au vu de la chambre vide, elle aurait pu aller faire un tour à l’extérieur. Ils avaient l’habitude de se rendre au parc ou sur la plage, c’était un endroit qui leur plaisait, quand bien même le Novak n’aime pas l’eau. Il n’aime pas sentir le vide sous ses pieds, et a tendance à esquiver toute baignade, plus encore quand il n’a pas pied. Néanmoins, en observant la chambre de sa petite amie, elle semblait ne pas être loin, si on juge que son téléphone est posé sur la table de chevet et son sac à main, accroché à l’entrée. Finalement, la porte de la salle de bain qui s’ouvre, et elle tient un truc long et fin dans une de ses mains, il fronce les sourcils, quand elle n’a pas ce sourire au coin de ses lèvres, un sourire qui pourtant est récurrent, habituellement. « Qu’est-ce qui se passe ? » Il n’comprend pas bien, et aimerait un peu plus d’explication, ou même un signe réconfortant. « J’ai du retard et…  » Et … ? Du retard dans quoi au juste ? Tout n’est pas très clair pour lui. «  J’ai fait un test au cas où… » Il n’aimait pas ce qu’elle était en train de lui dire, peut-être parce qu’il ne comprenait rien à cette conversation. «  J’attends un bébé. » Elle souffle, avant de laisser ses genoux tombaient à terre. Ses mains tremblent, mais Logan décide d’avancer vers elle. « Qu’est-ce que ça veut dire ? » Il savait ce que tout ça signifiait. Il savait qu’il n’avait pas la bonne attitude, mais le choc, les questions, l’appréhension. Rien de cela ne pourrait être possible, il l’aide à se relever. « Je ne comprends pas tout… » Il n’comprend rien, même. Alors que lui, n’a jamais vécu ça, d’avoir un père, une épaule paternel ou masculine – si ce n’est Max. Qui a tenté au mieux de le protéger, de lui épargner la douleur. «  J’attends notre bébé… » C’est trop dur à entendre, trop dur d’être à la hauteur. «  Je vais prendre l’air… » Machinalement, il quitte la pièce, alors que Léonnie est assise sur son lit, seule. Pendant que la porte se referme derrière Logan. Il ne veut pas, il ne veut pas devenir père, lui. Il n’a pas ses épaules là…

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