maniac on the floor (eddie)

Eddie Yang

Too fast is a little dangerous, Too slow is a little boring.

Pièce d'identité

NOM ≈ Yang [양]. Un nom répandu aussi bien au pays du matin calme que dans celui du céleste empire, ce qui crée toujours une confusion sur ses origines. PRÉNOM(S) ≈ Eddie Mingi [에디 민기]. Ses parents ont fait fort niveau signification, le premier se référant au mystère et à l'infini, et le second à la richesse et la protection. ÂGE ≈ 25 ans au compteur selon son état civil, mais sa mère s'obstine à le vieillir d'une année selon le hanguk-nai, cette vieille tradition coréenne qui veut que tout être venant au monde a déjà un an. LIEU DE NAISSANCE ≈ Five Dock, dans la banlieue de Sydney. Australien de naissance et de cœur mais coréen de sang, originaire de Daegu en Corée du Sud. STATUT SOCIAL ≈ Célibataire à un âge où sa famille aimerait beaucoup le voir se poser avec une petite femme, plutôt que de se consacrer corps et âme à la danse. Il a laissé sa dernière petite-amie lui échapper sans opposer la moindre résistance, comme s'il avait été le premier à baisser les bras. MÉTIER ≈ Prodige du parquet à la double casquette de danseur et chorégraphe, ou cicéron du langage caché de l'âme. Recrue de la Northlight Theater Company depuis cinq ans, il donne aussi des cours particuliers sur son (très) rare temps libre. ORIENTATION SEXUELLE ≈ Aux dernières nouvelles ce sont les filles qui lui plaisent, même si ses amis se demandent s'il a encore un attrait pour qui que ce soit tant sa vie sentimentale est passée au second plan ces dernières années. GROUPE ≈ Au secours, j'ai trente ans. AVATAR CHOISI ≈ Lee Know.

Les informations en vrac

the background.
[01.] Il voit le jour à Sydney en 1996 dans la banlieue de Five Dock, et est le premier des deux enfants d'un couple coréen qui a immigré en Australie à la fin des années 80. Kang-Dae, le père, y avait trouvé une opportunité professionnelle et le couple originaire de Daegu s'était préparé à y vivre durant quelques années - cela fait 31 ans que cette situation provisoire a tourné au temporaire. La famille déménage par la suite à Brisbane car ils aspirent au calme que la mégalopole n'est pas en mesure de leur offrir. ♢ [02.] Eddie détient la double nationalité australienne et coréenne, et parle couramment les langues de son pays de naissance et de son pays d'origine. Si la culture coréenne est très présente dans la famille, il n'en reçoit pas moins une éducation la plus occidentale possible. Ses parents lui donnent un premier prénom anglophone en se disant qu'il sera plus simple pour lui de s'intégrer en Australie qu'avec un nom entièrement coréen. Eddie n'est d'ailleurs pas le diminutif de Edward ou Edison, ce n'est ni plus ni moins qu'un hommage à Eddie Valiant, personnage du film Who Framed Roger Rabbit dont son père est fan. ♢ [03.] Il a une sœur cadette nommée Callie qu'il a tendance à surprotéger et avec laquelle il se montre facilement autoritaire, prenant son rôle d'ainé très (trop) à cœur. Il peine à lui faire confiance et n'apprécie pas de la voir fréquenter des garçons, y compris les amis qu'ils ont en commun car d'après lui ils ont des arrière-pensées dont il se doit de la prémunir. ♢ [04.] Eddie a sa révélation pour la danse relativement tard, à l'adolescence, alors que la plupart des danseurs attrapent le virus de la danse dès l'enfance. C'est en tombant sur la performance d'une troupe au Sydney Festival de 2009 à la télévision qu'il est frappé par l'évidence et est pris de curiosité, de passion, et enfin d'obsession pour cet art. Ses parents rechignent d'abord à lui payer des cours car ils ne comprennent pas cet intérêt soudain, mais ils finissent par céder en réalisant qu'Eddie pratique seul jusque très tard dans sa chambre le soir, au point d'en sacrifier ses nuits. Leur désir est avant tout de limiter l'impact sur sa scolarité, qui pâtit malgré tout beaucoup de sa nouvelle passion. La danse est alors la seule chose qui intéresse Eddie, et une dizaine d'années plus tard on ne peut pas dire que ses centres d'intérêt soient beaucoup plus nombreux. ♢ [05.] À seize ans il souhaite partager sa passion au-delà des cours qu'il suit et dans lesquels il démontre un potentiel certain. Il tente de rejoindre un groupe de danse underground nouvellement formé mais son intégration est laborieuse, et sa place loin d'être acquise. S'il semble avoir le niveau attendu ce sont ses difficultés à se synchroniser aux autres et à faire preuve d'esprit d'équipe qui pèchent et Eddie comprend qu'il devra travailler dur pour faire ses preuves. Si les autres membres ne lui font aucun cadeau il s'avère que ses efforts finissent par payer, il gagne alors sa place et acquiert même le rôle de leader suite à un vote unanime saluant sa détermination et ses très bonnes initiatives. Le groupe nommé Insane Boyz performe toujours aujourd'hui et détient son propre studio à Brisbane. Eddie considère ses compagnons de danse comme ses frères et s'est juré de ne jamais les lâcher, peu importe les opportunités qui lui seront données car au fil des années il développe une pratique de plus en plus professionnelle de son art. ♢ [06.] Il intègre finalement un prestigieux conservatoire de danse une fois son enseignement supérieur achevé, car il ne perd pas de vue son rêve de carrière et son ambition suprême : créer sa propre troupe et se produire sur les plus grandes scènes du monde. Pour l'heure, riche de ses douze années de pratique intensive et d'un précieux diplôme d'études chorégraphiques, Eddie s'accomplit en tant que danseur au sein de la Northlight Theater Company qu'il a rejoint dès sa sortie du conservatoire. Il opère également comme chorégraphe sous la supervision du metteur en scène depuis peu, une belle marque de confiance dont il s'évertue à se montrer digne chaque jour. Et non content d'effectuer des journées interminables il dispense également des cours particuliers de danse sur son temps personnel, et cela dans le studio de son groupe. ♢ [07.] Plaçant la danse au centre de sa vie comme si le parquet était le seul endroit où il se sentait réellement à sa place, Eddie s'impose un entrainement rigoureux tous les jours. Le salon de son petit appartement lui sert de salle pour répéter le soir, il se soumet à tous les inconvénients de la vie de danseur et ne compte plus les sacrifices faits pour vivre pleinement de sa passion. Son corps souffre parfois beaucoup de ce rythme de vie sans retenue ni mesure mais il ne s'accorde aucun repos, pas même lorsqu'il en vient à se blesser. Par chance il n'a encore jamais affronté de blessure assez importante pour l'obliger à lever le pied mais Eddie accumule les risques. La raison de son imprudence est simple : la carrière d'un danseur est courte, il le sait, alors il ne veut en gaspiller aucune seconde.

the inside.
[01.] Ses compagnons de danse, qui le côtoient depuis près de dix ans maintenant, aiment le charrier en soulignant son côté tsundere. Cette image de garçon distant et peu affectueux lui colle à la peau, il est d'ailleurs fréquent qu'on le prenne pour quelqu'un de froid à la première rencontre. Eddie n'est simplement pas très expressif mais il est plus accessible qu'il en a l'air derrière cette apparence naturellement nonchalante et ce visage neutre nuancé d’un très léger froncement de sourcils qu'il affiche en quasi permanence. ♢ [02.] Sa nature calme et sereine en a déstabilisé plus d'un, y compris de grands professionnels de la danse qui étaient étonnés de ne déceler ni stress ni peur chez lui alors que l’enjeu le justifiait totalement. Ce calme, Eddie est capable de le maintenir malgré une situation tendue. Il n'est pas du genre à réagir à outrance mais plutôt à regarder de travers ceux qui selon lui en font trop. On ne le voit jamais paniquer ou se demander ce qu'il doit faire, aussi alarmante la situation puisse-t-elle être. ♢ [03.] C'est un garçon très indépendant ainsi que très attaché à ses petites habitudes. Il a toujours vécu seul depuis qu'il a quitté le domicile de ses parents et ce, même en ayant été en couple pendant trois ans. Il a du mal à faire entrer quelqu'un dans sa vie, au niveau sentimental comme littéralement, chez lui, car cela reviendrait à accorder une place aujourd'hui essentiellement occupée par la danse. ♢ [04.] Il se montre souvent sévère, et parfois brutalement honnête. Strict dans son travail comme dans ses relations, son but n'est pourtant que de pousser les autres à donner leur maximum. Il inflige la même intransigeance à lui-même, ne s'accordant aucun droit à l'erreur. ♢ [05.] Orgueilleux et déterminé rien ne peut l’empêcher de danser, pas même une blessure. Eddie n'a que faire des remarques de ses proches et de ses collègues qui lui conseillent vivement de ralentir la cadence pour ne pas s'user avant l'heure. Il n'écoute que lui-même, convaincu de savoir mieux que quiconque ce qui est bon pour lui. ♢ [06.] Pas facilement attendri par les hommes, il est en revanche doté d’une compassion infinie à l’égard des animaux et notamment des chats qu’il aime plus que tout et auxquels il s’identifie beaucoup. Il en possède deux, et ce sont les seuls colocataires qu'il tolère. ♢ [07.] Il n'utilise quasiment jamais d'émoticônes dans ses messages, à la fois par gain de temps et parce qu'il trouve ça hyper kitsh. Ses amis disent que ses messages n'en paraissent que plus froids mais ça c'est quand il se donne la peine d'y répondre, car il peut faire poireauter son correspondant pendant des jours sans le moindre scrupule. Par contre il s'avère très peu patient quand c'est lui qui se trouve en position d'attente, et lorsque c'est le cas mieux vaut lui répondre quand il vous sollicite afin d'éviter le savon du siècle. En clair Eddie fait exactement aux autres ce qu'il déteste qu'on lui fasse. ♢ [08.] Ceux qui le côtoient mettent généralement peu de temps avant de se rendre compte qu'il est à la fois maladroit et chaotique. Son appartement fait peine à voir mais son excuse pour justifier le désordre ambiant est toujours la même : il n'a pas le temps. Ironiquement pourtant il ne laisse que peu de place à l'improvisation dans son quotidien et mène une vie réglée comme du papier à musique selon un emploi du temps précis. Avec lui rien n'est jamais laissé au hasard, c'est là son besoin de tout contrôler et de tirer intégralement les ficelles de son existence.

to each his own.
[01.] Son signe astrologique est le Bélier et son signe chinois le Cochon. ♢ [02.] Sa couleur préférée est le orange, assimilable à la créativité et à l'endurance. ♢ [03.] Il est accro à son téléphone et fait absolument tout dessus, au point qu'investir dans un ordinateur ne lui est pas du tout nécessaire. ♢ [04.] Il change de couleur de cheveux comme de chemise, au gré de ses humeurs et se lasse aussi très vite. Voilà des années qu'on ne le voit plus arborer ses cheveux noirs naturels. (énième soupir de sa maman) ♢ [05.] Il adore les accessoires et collectionne les bagues, qu'il assortit en fonction de ses tenues chaque jour. Il déteste en revanche faire les magasins et achète tout ce qu'il lui est possible de trouver sur internet, y compris ses courses alimentaires. ♢ [06.] Il n'aime pas la nourriture épicée, ce qui l'amène à rejeter un certain nombre de plats typiquement coréens. ♢ [07.] Sa grosse hantise est la tendance aegyo, répandue en Corée et désignant une façon d'agir enfantine à l'âge adulte pour avoir l'air mignon. Il juge profondément ceux qui s'y adonnent et avoue même trouver ça creepy. ♢ [08.] Il pratique la danse moderne mais de façon assez paradoxale il affectionne beaucoup la musique classique, qui le détend mieux que n'importe quoi d'autre. ♢ [09.] Il est à l'aise dans différents styles de danse dont le hip-hop, la danse contemporaine, le modern jazz, le new style et certaines danses acrobatiques. ♢ [10.] Il a remporté un certain nombre de prix locaux, ainsi que la troisième place dans un concours national de danse en 2017. ♢ [11.] Bien plus jeune, il postait des reprises de chorégraphies et ce qui fut ses toutes premières créations sur une chaine youtube qui est toujours en ligne aujourd'hui. ♢ [12.] Ses inspirations sont Fred Astaire, Lloyd Newson, Alvin Ailey, Michael Jackson, Hideyuki Yano, Maurice Béjart ou encore Katrina Patchett avec laquelle il rêve de collaborer un jour. ♢ [13.] Il a obtenu son permis moto il y a deux ans et parcourt depuis les rues de Brisbane sur sa Honda CB300R.

Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle Ladyfame, mais appelez-moi Clémence. J'ai toujours 26 ans huhu, et je viens de région parisienne. J'ai découvert 30YSY grâce à mon moi du passé, qui a fait un faux départ à son retour parmi vous cette grosse nulle maniac on the floor (eddie) 2395598822

, et j'ai cédé à m'inscrire parce que c'est un reboot de personnage, je redébarque les poches pleines d'inspiration et de cookies pour tout le monde maniac on the floor (eddie) 692915883

. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) en principe tous les jours. Mon personnage est un inventé. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et après promis j'embête plus personne avec un changement de bouille maniac on the floor (eddie) 2078041801

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Pour recenser votre avatar

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à remplir si vous refusez le doublon de prénom

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Il était une fois, mon histoire

A slow glowing dream deep inside your mind

do you ever feel like a misfit ?

'95. Eddie est un bébé qui aime prendre son temps. Pas le genre d'enfant précoce et hyper éveillé qui surprend tout le monde et vis-à-vis duquel on conseille aux parents de vérifier s'il n'est pas surdoué. Non, Eddie lui est un peu plus lent que les autres mais ça Kang-Dae Yang et sa femme Sun-Hi ne le réalisent pas eux-mêmes étant donné que c'est leur premier. Ils ont beaucoup d'attentes mais pas de craintes, du moins pas avant que le pédiatre leur explique dans un anglais qu'ils peinent à comprendre que leur garçon n'est pas franchement en avance. D'après le médecin ce n'est pas une mauvaise chose, il détecte juste un léger retard de développement de sa motricité fine et de sa sociabilité. Ce ne sera peut-être pas un enfant très habile de ses mains ni très engageant mais il pourra très bien inverser la tendance par la suite, il n'est vraiment pas inquiet. On ne peut en revanche pas en dire autant de Sun-Hi, qui se met dès lors en tête que quelque chose ne va pas avec Eddie. En le regardant comme ça rien ne semble clocher, et pourtant c'est bien plus qu'un début d'inquiétude qui s'installe. C'est son rôle de mère et son influence en tant que telle qu'elle questionne sans parler de l'avenir du garçon qui lui parait brutalement très incertain. Et s'il grandit en tant qu'enfant médiocre ? Quel genre d'élève sera-t-il s'il demeure le plus lent, le plus engourdi ? Et quelle sera sa vie s'il ne coche pas toutes les cases dès le départ ? Il n'y a pas l'ombre d'un signe alarmant mais l'idée est là, elle est ancrée et elle ne révèle pas uniquement les interrogations d'une jeune mère. Eddie a vu le jour dans une famille dotée d'un profond background culturel, hissé comme toile de fond de sa vie à peine celle-ci commencée. « Mon fils ne doit surtout pas être défaillant, j'ai déjà sélectionné l'université dans laquelle il ira. » Sun-Hi est originaire d'un pays où les mamans n'espèrent pas seulement la réussite scolaire de leur enfant, elles se rendent au temple et prient pour ça. Elle a connu cette obsession de la réussite et cette pression mise aux plus jeunes toute sa vie, sa propre mère en attendait beaucoup d'elle et il en sera attendu autant d'Eddie. Ce n'est pas très grave si un enfant est angoissé parce qu'il ne peut jamais lever le nez de ses cours et parce que plane constamment au-dessus de lui la perspective d'échec de toute une vie, tant qu'il touche l'excellence du doigt et garantit la fierté de sa famille. S'il ne devait y avoir qu'un but à la vie, pour elle, ce serait celui-là. Eddie n'a même pas encore un an que sa mère s'en fait déjà pour son ascension sociale et ses chances de décrocher un bon travail. Il ne grandira certes pas en Corée et ne portera pas non plus le gyobock, mais il devra se plier à ses exigences en matière d'éducation. D'ailleurs elle ne fait un secret pour personne de ses ambitions concernant Eddie : il aura le choix entre le métier d'ingénieur comme son père, ou celui de professeur que les coréens chérissent tout particulièrement. Sun-Hi estime avoir fait beaucoup de concessions en suivant son mari en Australie alors elle ne s'assoira pas sur la tradition, pensant à ce moment-là détenir le contrôle sur le destin de son fils.

'04. Eddie est un enfant dans la lune avec de modestes ambitions scolaires. Il décroche facilement des cours, peine à se concentrer et même si ses notes sont convenables il ne remplit pas le deal d'excellence attendue de lui. Il est bon, mais pas le meilleur. Alors forcément il travaille, oui, mais pas assez. Le système éducatif australien parait beaucoup trop laxiste aux yeux de sa mère, car ici les enfants ne restent pas étudier jusqu'à vingt-deux heures et font des journées qu'on pourrait qualifier de normales. Sun-Hi se demande si elle ne regrettera pas un jour d'avoir fondé sa famille loin, très loin de ses racines et de s'être laissée gagner par une influence occidentale qu'elle perçoit comme pouvant faire de l'ombre à son idéal d'éducation et de réussite. Les Yang mènent une existence tout à fait enviable à Sydney, le couple gagne très bien sa vie et l'appropriation de la langue anglaise très jeune offre à Eddie et à sa sœur un solide bagage qu'eux ne possédaient pas au même âge. Une valeur ajoutée qui leur sera profitable pour les études, et en vue de la prestigieuse carrière censée les attendre ensuite. Sous certains aspects elle le perçoit comme une chance et c'en est indéniablement une, mais elle ne peut pas ignorer à côté la menace pour le modèle de précellence ancré dans son ADN qui sera plus difficilement imposable à ses enfants en raison de leur évolution dans un système et dans une société qui ne brandissent pas les mêmes enjeux collectifs que ce qu'ils auraient connu en restant à Daegu. « Il devrait y avoir un équivalent du suneung ici. » C'est une réflexion que Sun-Hi se fait très souvent, elle qui chaque jour déplore que les enfants aient beaucoup trop de temps libre - de son point de vue que l'on sait étriqué. Le suneung, ou cet examen d'entrée à l'université absolument fatidique auxquels les jeunes coréens sont préparés dès le début de leur scolarité, une journée si importante pour le pays que les avions ne décollent pas et que tous les travaux en cours sont stoppés. Échouer au suneung, c'est échouer dans sa vie. Alors c'est sûr que la pression n'est pas la même ici, à vrai dire elle n'existe pas vraiment. Là où en Corée la question d'épanouissement personnel ne se pose pas pour les jeunes, uniquement voués à devenir des adultes performants, en Australie il est permis d'avoir une vie en dehors des cours. Les petits australiens ne sont pas considérés comme des machines à prouesses, ce n'est pas ce que le système attend d'eux. Eddie n'en a pas conscience car il ne sait pas à quoi il échappe, mais il peut louer les choix professionnels faits par son père quelques années plus tôt. Alors il vit et profite oui, il s'épanouit même comme tout enfant devrait le faire et ses intérêts sont ceux de garçons de son âge, même s'il ne se passionne pour rien en particulier. Il s'intéresse à des choses puis à d'autres, des passades qui ne sont là encore pas au goût de sa mère. Elle le voudrait plus investi au niveau personnel aussi, le voir davantage s'affirmer et se trouver de vrais hobbies dont elle pourra parler aux autres mamans qui ont toujours tellement de choses à raconter à propos de leur enfant. Elle n'a de son côté pas grand-chose à dire d'Eddie, et est alors loin d'imaginer qu'elle regrettera un jour cette époque où ses intérêts pour les choses ne durent encore pas.

the more you try to escape
the less you can

'09. Eddie est un adolescent à la curiosité grandissante mais aux yeux duquel les études ne sont toujours pas une priorité. Il ne s'épuise pas en travail mais estime fournir juste ce qu'il faut, en tout cas assez pour quelqu'un qui ne sait pas trop ce qu'il vise. Sa mère le rêve en ingénieur et lui se rêve en jeune homme libre de choisir lui-même la voie qu'il empruntera lorsqu'il l'aura trouvée. Ses copains ont tous un métier en tête mais sa propre révélation tarde à venir, et de toute façon il ne veut pas forcer les choses. Eddie ne voit pas aussi loin à un âge où sa principale préoccupation est la confiance en lui dont il manque cruellement. C'est un garçon complexé par ses problèmes de peau qui est incapable de regarder qui que ce soit dans les yeux, et si on l'écoute il faudrait une extinction complète des hommes avec lui comme unique survivant pour qu'il ait une chance de se trouver une petite-amie. Enfin ça c'est ce qu'il répond quand on lui demande comment vont les « amours », car de son côté il n'est pas pressé de connaitre ses premiers émois. Son peu d'estime pour lui-même ne laisse à ce moment-là aucunement présager le regain de confiance qui s'emparera de lui juste quelques années plus tard. À l'origine, une découverte hasardeuse qui vient chambouler tous les repères de l'adolescent. Et qui fait surtout voler les barrières qu'il s'était laissé imposer jusque là, lui ouvrant alors des perspectives inattendues sur un monde qu'il ne savait pas si grand. S'ensuit alors une annonce faite à ses parents d'une voix tremblante, car Eddie anticipe les réactions qu'il va récolter. « Comment ça tu veux danser ? » C'est nouveau, ça. Kang-Dae n'a jamais su domestiquer la moindre forme de modernité, et maintenant il se dit d'autant plus que c'était une mauvaise idée d'investir dans une télévision vu ce que ses enfants en retirent. Un objet tout juste bon à encourager la dérive selon lui. Depuis qu'Eddie est tombé sur cette émission abrutissante et tapageuse il ne jure plus que pour ces acrobaties auxquelles ils ne pigent rien. De l'art pourtant, il parait. Sûrement une énième lubie qui ne durera pas, après tout il n'a jamais montré d'intérêt particulier pour la danse avant ça et pour ses parents c’est de toute façon beaucoup trop soudain pour mériter d’être pris au sérieux. Ils ignorent d'abord le phénomène, puis tentent de le ramener aux rares centres d'intérêt qu'il avait avant ça. Mais justement c'est le problème, il n'a jamais été animé par grand-chose Eddie ou jamais bien longtemps. C'est la première fois qu'il a autant de choses à dire sur une chose qu'il aime et ça aussi c'est surprenant. Sun-Hi tente pourtant de se convaincre que ça lui passera. « Dans un mois ce sera autre chose, c'est de son âge. » Elle n’est pas la mieux placée pour parler de choses qui ne sont pas censés durer, après tout c’est bien elle qui trente ans plus tôt suivait son mari en Australie « pour un temps » et qui n’en est jamais repartie. Et surtout elle ne connait pas aussi bien son fils qu'elle l'aimerait même si, pour dire vrai, Eddie n'est pas non plus certain de se connaitre très bien. C'est à l'adolescence qu'on en apprend le plus sur soi-même et que les mondes à explorer paraissent infinis. Alors ce n'est peut-être pas un hasard si sa révélation lui vient à ce moment-là, et si au fil des mois ce qui devait être un caprice à durée limitée se renforce finalement en passion. Si Sun-Hi n'est pas disposée à accepter que le destin de son fils puisse être différent de celui qu'elle a tracé pour lui dès sa venue au monde, elle est encore moins prête à considérer la perspective d'une carrière dans la danse. Car quel avenir pourrait-il y trouver, elle se le demande bien. Pour elle c'est tout au plus un passe-temps auquel on s'adonne devant son miroir, et encore il faut avoir du temps à perdre.

'10. Ils lui cèdent les cours de danse contre la garantie qu'il s'accrochera à ses études et ne se laissera pas entièrement absorber par sa nouvelle passion. Eddie voit pourtant ses notes flancher au même titre que le peu d'intérêt qu'il était parvenu à préserver pour les matières générales enseignées au lycée. Il n'y a que l'anglais pour lequel il se donne un minimum la peine de travailler, le reste lui paraissant franchement négligeable à côté de ses nouvelles ambitions. Sa mère espérait le voir intégrer une prestigieuse université et avait même sa petite liste d'établie depuis longtemps en prévision du grand moment, mais lui sait d'office qu'il tentera une entrée en conservatoire. Un passage obligatoire s'il veut un jour pouvoir vivre de la danse, même s'il est le seul à le voir comme quelque chose de possible. À la maison c'est encore et toujours le sujet duquel on rigole le soir à table parce que oui, tout le monde trouve ça drôle qu'il s'accroche autant à cette illusion. « Sérieusement Eddie, ce n'est pas la danse qui te fera manger et qui paiera tes factures. Tu vas à l'université et tu trouves un vrai métier, c'est comme ça que ça fonctionne. » On lui intime de se réveiller et de porter un regard réaliste sur son avenir, mais ils ne veulent pas entendre que lui ne l'imagine pas ailleurs. Eddie a pris sa décision pourtant. Il sera danseur, c'est acté, et il n'attend l'approbation de personne. Le seul soutien qu'il reçoit est celui de son professeur mais ce n'est pas comme s'il avait un jour pensé que sa famille accepterait ses choix, il ne peut pas envoyer valser toutes les traditions et s'attendre à ce qu'on l'applaudisse. Il n'a simplement pas le droit d'échouer maintenant qu'il sait ce qu'il veut faire, car rien ne serait plus humiliant que de donner raison à ceux qui ne croyaient pas en lui. Eddie ne sait pas quel parcours l'attend mais il sait par contre que chaque obstacle en vaudra la peine si à l'arrivée il peut enlacer son rêve et en faire sa réalité. Et des obstacles, il peut être sûr qu'il en rencontrera car il n'a pas opté pour la voie la moins complexe ni mis les pieds dans un monde où les places s'acquièrent facilement. Ça tombe bien, dans l'idée qu'il s'en fait ce n'est pas censé être trop simple.

'11. Eddie n'arrête pas de repenser à cette annonce qui circule dans les couloirs du lycée, à ces gars qui sont à la recherche de nouvelles recrues pour leur groupe de danse tout récemment formé. Il ne sait rien d'eux, pas même ne serait-ce que leur nom, mais il a subitement envie de les connaitre et de voir ce qu'ils font. C'est surtout qu'il s'en voudrait de laisser passer l'occasion de partager sa passion avec d'autres, et puis il sait aussi qu'il lui faudra plus que des cours pour devenir un pro du parquet. Il débarque plus motivé que jamais dans la tenue la plus hip-hop qu'il peut trouver, pensant avoir capté les influences du groupe et pouvoir rafler des points de cette façon. C'est pourtant un énorme four qu'il se mange, à vouloir justement trop en faire. « Mec tes fringues, bonjour le cliché. » Pas le premier contact le plus rassurant qui soit mais Eddie encaisse, sa confiance en lui tout récemment acquise n'étant pas plus affectée par les ricanements des autres gars dans le fond. On lui donne quand même sa chance et niveau danse il assure, en mettant toutefois de côté le fait qu'il danse pour lui et non avec les autres, ce qui se remarque et ne joue pas du tout en sa faveur. C'est plus une performance solo qu'autre chose qu'Eddie livre ce jour-là et quand tu veux intégrer une équipe ça coince forcément. « Ici tu fais pas ton show, tu te synchro' à nous ou tu dégages. » Il entend et intègre, mais ce sont toutes ses habitudes qui doivent être revues. Eddie ne scrutait jusque là que ses propres pas dans le miroir, il n'a jamais fait partie du moindre groupe ni été amené à raisonner comme un groupe en seize années d'existence. C'est ce qu'il tente de faire comprendre à ces gars, qui contre toute attente n'ont pas totalement l'air d'avoir atteint les limites de leur patience avec lui. Il comprend quand même qu'il devra travailler plus dur que les autres pour gagner sa place parce que l'esprit d'équipe dont il manque ne se gagnera pas en claquant des doigts. Mais ça ne le décourage pas, au contraire c'est le premier grand défi qu'il se lance sur le long chemin menant à son rêve et les nombreuses heures passées dans ce sous-sol à performer sans relâche pour leur prouver ce qu'il vaut viennent très vite témoigner de sa détermination. Il impressionne Eddie, il semble donner tout ce qu'il a à chaque danse et ne parait jamais épuisé. Les idées de chorégraphies qu'il propose à tout-va surprennent aussi, dans le bon sens. À tel point que non content d'être officiellement accepté comme membre du groupe Eddie est aussi très largement plébiscité pour endosser le rôle du leader, resté jusque là vacant. Les autres n'ont pas pris le temps de réfléchir à l'essence même du groupe avant son arrivée, groupe qui ne possède pas non plus d'identité propre à commencer par un nom. C'est donc Eddie qui prend tout ça en charge et qui se ramène, un soir, avec une affiche faite par ses soins sur laquelle on peut lire pour la première fois l'appellation officielle de leur petite troupe. « On est les Insane Boyz maintenant. » Un nom comme référence au caractère souvent déjanté de leurs danses, en dehors des codes et ne répondant à aucune règle, finalement à leur image. C'est aussi tout fier qu'Eddie présente le logo auquel il a pensé pour les représenter, logo qui changera à trois reprises par la suite mais qui sur le moment fait l'unanimité. S'il croit fortement au potentiel de ce groupe Eddie ne se doute pas une seconde de la longévité qui les attend. Il fait pourtant la promesse solennelle à ses frères qu'il ne les lâchera jamais et affirme haut et fort que cette aventure dans laquelle ils se lancent tous ensemble, c'est pour la vie.

you followed that light in the dark

'17. Eddie est un jeune adulte au nez duquel pend de plus en plus sérieusement un retour au célibat. Ça fait un peu plus de trois ans que son histoire avec Alexis dure mais le jeune couple n'a jamais paru aussi fragile, comme si à tout moment l'un pouvait échapper à l'autre pour aller faire sa vie de son côté. Difficile de dire qui jettera l'éponge le premier, entre Eddie qui investit le minimum de sa personne dans cette histoire et Alexis, qui peine à trouver ce qui lui plait encore chez lui. Il est beaucoup trop absorbé par la danse à son goût, au point qu'ils se voient de moins en moins et qu'il est impossible de prévoir ne serait-ce qu'une sortie au cinéma avec tous les imprévus que comporte le métier d'Eddie. Elle en a sa claque Alexis, autant de la danse qui ne lui laisse plus aucune place dans leur couple que de sa mère, qui passe son temps à la critiquer sans parler de ses chats, auxquels il est aussi bien trop accro. Et puis au bout de trois ans elle aimerait un peu plus d'initiatives de sa part, comme sauter le pas de la vie à deux. « Je sais pas pourquoi on est encore ensemble en fait, on partage plus rien tous les deux ! » Ce qu'elle espère c'est attirer son attention sur la crise qu'ils traversent mais elle se heurte là aussi à un autre gros problème avec Eddie : il n'y a rien qui le fasse tellement réagir quand il est question d'eux, sans qu'elle ne sache jamais s'il est beaucoup trop serein ou beaucoup trop détaché. Un mix des deux, sûrement. « Quand t'en as marre on arrête. » À ce moment-là et sans s'en rendre compte, Eddie signe la mort officielle de cette histoire. Il lui offre la confirmation qu'il n'attend plus que ça lui aussi, au cas où elle n'aurait pas déjà compris qu'il avait abandonné la partie depuis un moment. Il tente une séparation en bons termes mais Alexis ne l'entend pas de cette oreille, ils ne resteront donc pas amis et c'est peut-être son seul vrai regret. Eddie réalise que la fin de plus de trois ans d'amour ne bouleverse pas grand-chose en lui, quant à admettre qu'il a précipité la fin de son couple par son attitude et son manque de disponibilité, non, ce serait beaucoup trop en attendre de sa part. Si on l'écoute c'est triste, mais ce sont des choses qui arrivent. Celle que cette nouvelle réjouit par contre c'est sa mère, qui n'a jamais caché son aversion pour Alexis à qui elle trouvait tous les défauts du monde, pour aucune raison valable. « Tu as bien fait de jeter cette greluche mon fils, je n'ai jamais compris ce que tu avais pu lui trouver. » Elle est jolie, intelligente et bien élevée pourtant Alexis mais Sun-Hi a décrété qu'elle n'en voulait pas comme belle-fille et contre ça, personne ne peut rien. « C'est elle qui m'a largué tu te rappelles ? Bref. » Ils n'auront pas une énième discussion au sujet de tout ce que sa mère pouvait reprocher à Alexis, pas cette fois et plus jamais, en fait. Eddie sait très bien à quelle autre discussion il ne va pas échapper s'il ne fuit pas sur le champ mais il n'est pas assez réactif ce jour-là, alors tant pis pour lui. « Dani est tellement mieux, c'est une fille bien de chez nous et belle comme un cœur ! » Il ne peut réfréner son petit soupir habituel quand il redevient question de Dani. C'est une amie chère à son cœur et pour cause, leur rencontre remonte à une quinzaine d'années mais sa mère ne veut pas le comprendre, s'évertuant à les voir comme des âmes sœurs depuis qu'ils sont tous petits. « Si tu le dis eomma. » il balance dans un haussement d’épaules en ne l’écoutant à partir de là que d’une oreille parce qu'il n'a pas besoin qu'elle lui rappelle tout le bien qu'elle pense de Dani alors qu'il est le premier à lui trouver un tas de qualités. « Mais c'est aussi chez nous ici, tu sais. » Cette insistance à vouloir à tout prix le caser avec une coréenne le désespèrerait presque mais Eddie n'est pas près de lui ramener une autre australienne qu'elle détestera là encore, sa mère peut dormir tranquille. Il préfère mettre sa vie sentimentale de côté pour un temps vu que ça lui a très peu réussi jusqu'ici, et il n'a de toute façon plus le temps pour ça. Il est marié à la danse déjà, alors il s'épargnera un nouvel échec en la matière étant persuadé que l'issue sera la même avec une autre - mais toujours pas prêt à reconnaitre que le souci vient de lui, il ne faut pas rêver. Entre briller dans sa vie professionnelle ou dans sa vie amoureuse, Eddie a tranché.

'18. Il entame sa troisième année en tant que danseur à la Northlight Company mais Eddie a comme l'impression que c'était hier qu'il faisait ses premiers pas sur les planches du Southern Cross Theater. Il se remémore encore parfaitement ses débuts comme danseur back-up aux côtés de Clément, puis leur ascension progressive vers le devant de la scène. Ils ont travaillé dur tous les deux pour en arriver là et sûrement même un peu trop, parfois. Eddie a toujours été celui qui gérait le mieux la pression et à vrai dire il n'a pas vu Clément sombrer, parce qu'il était trop centré sur lui-même ou refusait juste de voir la moindre forme de faiblesse chez son acolyte, il ne sait pas vraiment. Sur le moment lorsque l'annonce de la mise en repos forcée de Clément tombe c'est vrai qu'il ne comprend pas. Le monde du spectacle est impitoyable et leurs métiers aussi exigeants qu'épuisants, ce n'est pas nouveau. Ils ont pourtant toujours tenu le coup tous les deux, tels deux guerriers résistant aux balles à l'image de tout ce qu'ils ont traversé pour assurer leur place et gagner la confiance des plus grands. Ce n'est pas donné à tout le monde de débuter sa carrière dans une compagnie de prestige comme celle-ci, et pas un jour ne passe sans qu'Eddie ne mesure la chance qui est la sienne. Il s'est donné trop de mal pour s'autoriser à flancher alors oui, parfois son corps est à rien de le lâcher mais son mental d'acier le maintient en permanence à la surface. Sa mère dirait que c'est un miracle qu'il ne soit pas déjà tombé en dépression avec tout ce qu'il s'inflige, et Eddie ne sait pas vraiment lui-même à quoi il doit son salut. Pourquoi lui s'en sort aussi bien quand Clément se retrouve sur les rotules, au point d'être mis à l'écart de la scène pendant plusieurs mois. Le coup est dur à encaisser. Ça le touche de le savoir au plus mal car avant d'être collègues ils sont amis, mais il y a à côté Eddie le professionnel qui estime devoir aussi penser à lui. Un dilemme se pose très vite, et désireux de monter toujours plus haut Eddie fait le choix de l'ambition plutôt que celui de l'amitié. Prendre la place de Clément pendant que celui-ci est en convalescence, ce n'est peut-être pas très clean mais c'est bien ce qu'il fait lorsque l'opportunité se présente. Il décide de ne pas la laisser filer, et pense même que Clément comprendra à défaut de se réjouir pour lui car il n'en demande quand même pas tant. « C'est ma chance. » Eddie est en paix avec lui-même par rapport à ça et ce, même s'il essuie pas mal de critiques pour son opportunisme sans parler de son amitié avec Clément qui s'en retrouve très fragilisée. L'impact pour lui est réel à côté des bénéfices qu'il en tire pour sa carrière. Il peine à se lier aux autres danseurs suite à cette histoire car il se murmure dans les couloirs de la compagnie qu'il n'est pas un allié sur lequel on peut compter. C'est en fait toujours le même schéma qui se répète pour Eddie : des relations chaotiques mais du succès dans ce qu'il entreprend professionnellement, à croire que son destin est de finir seul mais couronné de gloire. Il s'écoulera sans doute du temps avant qu'il retrouve la confiance de Clément mais c'est un monde compétitif où la moindre faiblesse peut profiter à un autre, et il s'interdit d'avoir des scrupules lorsque l'enjeu justifie qu'il soit cet autre.

eventually you know that you'll be crossing the line

'18. Eddie est rarement de passage à la maison, ses deux boulots combinés au groupe ne lui laissant pas le moindre moment de libre d'ordinaire en semaine. Mais aujourd'hui est un jour férié alors il ne travaille pas, honorant à cette occasion ses parents de sa visite même s'il sait d'avance que sa mère va lui faire le cinéma habituel. D'ailleurs il n'a pas mis un pied dans le salon qu'elle prend déjà d'assaut le téléphone pour se plaindre à sa sœur restée à Daegu, et bien évidemment devant lui car il a dernièrement fait une acquisition qui n'est pas, mais alors pas du tout au goût de Sun-Hi. Cette fois encore il voit venir le truc à des kilomètres, sa mère lui faisant régulièrement des coups comme celui-ci en pensant que c'est le meilleur moyen de lui faire comprendre à quel point elle s'inquiète pour lui. Mais c'est une tentative de plus visant à le faire réagir qui tourne à l'échec, Eddie n'offrant pas facilement aux autres ce qu'ils attendent de lui. Il est donc question de la moto qu'il vient de s'offrir et du permis qu'il a passé dans son dos, comme s'il devait encore justifier à vingt-trois ans tout ce qu'il fait dans sa vie. « S'il continue comme ça je vais enterrer mon fils avant ses trente ans Ye-Jin, je te le dis. » Elle s'inflige déjà une inquiétude permanente à cause de sa pratique trop intense de la danse et de son rythme de vie sans retenue ni mesure, persuadée que tout ça aura un jour ou l'autre de réelles conséquences sur la santé d'Eddie. Et à présent elle devrait aussi composer avec les risques qu'il prendra tous les jours sur la route ? C'est simple, pour elle, Eddie ne pense qu’à lui. Il s’est déjà montré décevant en embrassant une carrière très éloignée des ambitions que son père et elle avaient pour lui, et il franchit encore un pas de plus dans l’inconvenance avec la moto. Eddie est un original qui dérange dans cette famille très attachée aux traditions, et c'est vrai qu'il ne fait décidément rien comme tout le monde. Elle pense qu’il fait ça pour la provoquer et qu'il s'est levé un matin avec l'idée d'adopter un style de vie encore plus dangereux, que pour lui c'est limite un jeu. En réalité il a découvert son amour des deux-roues bien des années en arrière et s’était juré à l’époque de posséder un jour sa propre bécane, ce pour quoi il a économisé depuis. Il est comme ça Eddie, il s’en tient toujours à ce qu’il dit et tant pis si ça déplait. Sa mère trouve de toute façon à redire sur le moindre de ses choix c’est une habitude chez elle, et il a franchement autre chose à faire que d’entreprendre à chaque fois les choses dans le but de la contrarier. Après la danse et son ex c'est maintenant la moto qu'elle prend en grippe. Alors il ne dit rien Eddie, lui laissant le plaisir de le dépeindre encore comme un fils indigne si elle y tient tant. Oh c'est sûr, elle n'est pas près de lui décerner le prix de la meilleure progéniture mais il vit pour lui et non pour les autres, alors qu’on puisse remettre en question ses choix ne l'empêchera pas de continuer à mener sa vie comme il l'entend. Non il n’a pas pour ambition de mourir jeune, que ce soit sur les planches ou sur le bitume mais il a effectivement opté pour une vie à cent à l’heure, ça on ne pourra pas lui enlever.

'20. Eddie est donc un adulte un peu plus accompli chaque jour, même si tous les sacrifices faits pour en arriver là ont de quoi laisser dire au commun des mortels que la vie qu'il mène aujourd'hui n'en est pas vraiment une. Ou juste une vie d'acharnement et d'exigence, dressée sur fond de privations et de contraintes, sans le moindre loisir personnel à l'horizon en dehors de la danse. Ça ne vend pas franchement du rêve présenté comme ça mais Eddie a choisi cette vie, il n'a jamais pris de décision à la légère ni emprunté une direction sans être sûr au fond de lui que c'est vraiment ce qu'il voulait. Ses objectifs sont les mêmes qu'à ses débuts même si ses ambitions tendent à s'élargir, à l'image des possibilités toujours plus nombreuses lui étant offertes. Hier encore il n'était « que » danseur, et aujourd'hui il peut ajouter la qualification de chorégraphe dans l'entête de son curriculum à présent que le metteur en scène lui fait suffisamment confiance pour lui confier la charge de certaines créations chorégraphiques. Il n'est pas peu fier Eddie, c'est peut-être la plus belle reconnaissance qu'il pouvait obtenir après ces cinq années de dévouement total pour la Northlight. Il donne tout à cette compagnie depuis son arrivée et passer chorégraphe faisait effectivement partie de ses objectifs à long terme, ce qu'il peut finalement se targuer d'avoir accompli plus tôt encore qu'il ne l'aurait pensé. Sa toute première création sera d'ailleurs lancée d'ici quelques jours et il demeure exceptionnellement serein, ce qui étonne toujours autant celles et ceux qui travaillent à ses côtés. La pression mise sur les danseurs est déjà de taille alors les attentes concernant Eddie auraient de quoi l'émouvoir au moins un peu, s'il était seulement du genre à se laisser atteindre par tout ça. Il n'a pas cette réputation de gars imperméable pour rien au sein de la Northlight, c'est d'ailleurs ce qui lui garantit le respect des autres professionnels mais ce qui place aussi son nom au centre de pas mal de médisances. Il n'est pas là pour se faire des amis et dans ce milieu les gens comme lui récoltent très vite la mauvaise étiquette, même s'il a tendance à se la coltiner aussi en dehors. Après tout c'est bien connu que « Eddie se prend trop au sérieux », « Eddie est incapable de parler d'autre chose que de son travail », « Eddie n'écoute personne et se fout de tout », « Eddie a plus d'égo que tous les habitants de Brisbane réunis » ou encore qu'« Eddie juge tout et tout le monde quand il est pourtant loin d'être lui-même exemplaire. » Toujours trop ci, et jamais assez ça. Toute sa vie il s'est efforcé de tracer sa route en dépit des jugements et des avis qu'il n'avait pas sollicité, et c'est également dans cette optique qu'il compte écrire la suite de son histoire. Il sait où il va et ce qu'il vise alors dans le fond, c'est peut-être bien le plus important.

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Bonne chance pour la rédaction de ta fiche et j'espère que tu te plairas avec ce nouveau personnage maniac on the floor (eddie) 2523491165

Leroy Kearns

Forging my own path from the fragments of unacknowledged sacrifice, I find strength in the echoes of my resilience, each step a testament to my unwavering determination to define my own worth.

KoalaVolant

maniac on the floor (eddie) 165911membre2

Invité Invité

Have fun

Re bienvenue, amuses toi bien avec ce nouveau personnage :l:

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rebienvenue dans le coin avec ce nouveau perso maniac on the floor (eddie) 206649278

Invité Invité

Ahhh mais le titre de ta fiche j'aime maniac on the floor (eddie) 674657830

(*Va sur youtube écouter la chanson*)

Re-bienvenue parmi nous et bon courage pour la fin de ta fiche maniac on the floor (eddie) 2523491165

J'espère que tu t'amuseras davantage avec ce nouveau perso ! Hâte de jouer notre lien maniac on the floor (eddie) 4251317097

Rebienvenue parmi nous. J'espère que ce personnage te rendra l'inspiration maniac on the floor (eddie) 1017170121

Bonne chance pour la fin de ta fiche maniac on the floor (eddie) 1949770018

+uc+
uc
(c)code by sosoland

Spoiler:

welcome baaack maniac on the floor (eddie) 3290930861

j'espère que tu t'amuseras davantage avec ce nouveau petit gars, mais ce début de fiche envoie du pâté alors je suis pas inquiète maniac on the floor (eddie) 199959295

il me tarde de lire la suite et de le voir à l’œuvre maniac on the floor (eddie) 3922047296

maniac on the floor (eddie) 872289volunteer

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rebienvenue avec ce joli monsieur, en espérant que ce reboot t’inspire à nouveau maniac on the floor (eddie) 206649278

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aaw merci tout le monde, vous êtes des choux maniac on the floor (eddie) 206649278

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Invité Invité

re-bienvenue avec ce beau jeune homme maniac on the floor (eddie) 1949770018

bon courage pour ta fiche

Tu m'as mise la chanson en tête maniac on the floor (eddie) 4251317097

Rebienvenue à toi avec ce nouveau personnage maniac on the floor (eddie) 1949770018

Invité Invité

Re-bienvenue ! maniac on the floor (eddie) 674657830

rebienvenue parmi nous avec cette nouvelle bouille, ton perso m'intrigue et me plaît beaucoup maniac on the floor (eddie) 873483867

je risque de venir te quémander un petit lien à l'avenir (oops). d'ici là, bonne chance pour terminer la rédaction de ta fiche !

why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe

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